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préalable pour éviter qu’ils ne viennent compliquer les suites de l’arthroplastie totale de
hanche.
Au cours de ce bilan, la recherche de foyers infectieux est une étape fondamentale car les
bactéries sont susceptibles par le biais du vecteur de la circulation sanguine de venir
contaminer la hanche prothétique. Les foyers dentaires et urinaires sont les plus fréquents et
de plus parfois méconnus ; ils sont donc systématiquement recherchés et traités avant
l’intervention.
La chirurgie osseuse étant hémorragique, il est le plus souvent nécessaire de compenser les
pertes sanguines. Quand cela est possible, ces pertes sont compensées par le propre sang
du patient récupéré et traité au cours de l’intervention. Quand les pertes sont importantes ou
l’état général précaire il est alors nécessaire de réaliser une transfusion pour protéger le
cœur et éviter une fatigue importante.
Il faut également parler des importantes surcharges pondérales qui doivent être corrigées
avant l’intervention. En effet, si l’obésité est un facteur responsable de la dégradation
articulaire, c’est également un important facteur de risque à court et à moyen terme. A court
terme, l’obésité augmente le risque de complications vasculaires et infectieuses et à moyen
terme, elle augmente le risque d’usure prématurée de la prothèse. De plus, les masses
graisseuses, en gênant l’accès et l’exposition de l’articulation, diminuent la précision du
chirurgien et de fait risquent de nuire à la qualité de l’implantation de la prothèse.
Comment se déroule l’hospitalisation ?
Le patient est hospitalisé la veille de l’opération.
Il est nécessaire d’apporter l’ensemble des documents relatifs à l’intervention (examens,
compte rendus de visite et radiographies).
Il faut se munir de vêtements confortables et faciles à mettre, de chaussures aisées à enfiler
et fermées par des velcros. Si un transfert direct en maison de repos est prévu il faut penser
à préparer les effets nécessaires à ce séjour qui peut durer un mois.
Un dernier bilan biologique de contrôle et de référence est fait à l’entrée ainsi que des
radiographies réalisées pour planifier l’intervention (choix de la taille de la prothèse et
ajustement de la longueur du membre).
Pour diminuer les risques de complications infectieuses, la peau du patient est préparée par
une épilation et une détersion. Avant l’intervention (la veille et le matin), deux douches sont
prises avec un antiseptique et en salle d’opération deux autres détersions du site opératoire
sont faites sur la table d’opération.
Après son accueil au bloc opératoire et la réalisation des dernières vérifications (identité,
côté à opérer, allergies), le patient est anesthésié (modalités choisies avec le médecin
anesthésiste) puis installé sur la table d’opération.
La durée de l’intervention est fonction de sa complexité. Une arthroplastie simple nécessite
environ 1 heure 30. La technique est détaillée dans le chapitre suivant.
Après l’intervention le patient est conduit en salle de réveil pour un séjour de 2 à 3 heures
durant lequel il sera réchauffé, réveillé, calmé de ses douleurs et transfusé. Une fois l’état du