actagroeninge juin 2016 numéro 24 Avant-propos Traitement chirurgical du prolapsus rectal Chers lecteurs, Les plaintes fonctionnelles au niveau du plancher pelvien constituent un problème clinique fréquent qui nécessite une approche multidisciplinaire. Le prolapsus rectal est l’une des principales affections anatomiques en ce qui concerne le compartiment postérieur ou ano-rectal et il est souvent associé à une rectocèle, une entérocèle ou un affaissement du compartiment moyen. Après de nombreuses années de «phase intermédiaire», l’automne 2016 annonce les quatre vagues de déménagement qui verront la majeure partie de notre activité médicale se concentrer finalement sur le campus kennedylaan. En attendant, de gros travaux sont en cours dans et autour de l’hôpital. Les nouvelles ailes du complexe hospitalier se trouvent en pleine phase d’achèvement. Vu de l’extérieur, cela ne semble pas très impressionnant mais de l’intérieur, les différents dispositifs technologiques, qui échapperont bientôt à la vue des usagers, sont tout simplement stupéfiants. Pour l’instant, on remarque essentiellement trois grands chantiers situés autour du bâtiment principal de l’hôpital. Côté ouest, un énorme puits de fondation fait peu à peu place au parking, qui pourra accueillir quelques 1850 voitures. Les patients pourront accéder à l’entrée principale en restant couverts. Côté sud, l’abaissement, la reconstruction et l’élargissement du President Kennedylaan commencent à prendre forme. Côté est, on peut apercevoir la construction brute du bâtiment CLT, qui abritera la pharmacie, une partie du catering ainsi que les services logistique et technique. Le déménagement des anciens campus vers le campus kennedylaan sera une opération de grande envergure. Nous avons déjà commencé à le préparer afin de pouvoir transporter les patients en toute sécurité. Il faut également veiller à ce que la collaboration entre les services interdépendants ne soit pas perturbée par le déménagement et il est dès lors primordial d’avoir un timing bien réfléchi. Chaque mise en service est précédée d’un contrôle minutieux du bon fonctionnement des installations avant qu’elles puissent être utilisées pour les patients. Cette «phase intermédiaire», comme nous l’appelons, c’est-àdire la période qui se situe entre la fusion des hôpitaux de Courtrai et la centralisation complète de toute l’activité médicale aiguë sur un seul site sera bientôt terminée. Nous attendons avec impatience de pouvoir collaborer avec tous les médecins, infirmiers/infirmières et collaborateurs de l’hôpital dans les meilleures conditions. Voici le dernier numéro de notre revue acta avant la période estivale et je vous souhaite d’ores et déjà de très belles vacances à vous ainsi qu’à vos proches. dr. Serge Vanderschueren, directeur médical acta 24 frans 20160614.indd 1 Il s’agit d’une affection bénigne pouvant survenir à n’importe quel âge, surtout chez les femmes et caractérisée par un large éventail de plaintes, allant d’une sensation d’affaissement ou de constipation (plutôt ‘défécation obstructive’) à l’incontinence fécale ou une combinaison de ceux-ci. La base du traitement consiste en une politique conservatrice et médicamenteuse avec, par exemple des laxatifs et/ou une rééducation du plancher pelvien mais cela n’entraînera parfois qu’une faible amélioration insuffisante. Cette problématique a suscité un intérêt chirurgical croissant au cours des dernières décennies. La stratégie chirurgicale est principalement axée sur une intervention chirurgicale, dans le but d’améliorer la fonction anorectale. La rectopexie ventrale par laparoscopie semble préférable au vu des avantages anatomiques (préservation de l’innervation du rectum et ‘lifting’ du compartiment moyen) et des résultats (faible pourcentage de récidives, peu de complications postopératoires ou de séquelles comme une augmentation des plaintes de constipation), comparée à d’autres techniques de traitement chirurgicales. Elle est d’ailleurs de plus en plus considérée comme étant la référence. dr. Bart Van Geluwe, service de chirurgie abdominale Prothèse totale de la hanche par voie d’accès antérieure, avec préservation des muscles Chaque année, dans notre pays, quelques 23000 prothèses totales de hanche sont placées. La méthode classique consiste à placer les prothèses par une approche postérieure ou latérale. Pour ce faire, il faut couper des muscles et des tendons pour atteindre l’articulation de la hanche. Ces derniers doivent ensuite guérir après l’opération, ce qui peut entraîner des douleurs ainsi qu’une plus longue période de récupération. 16/06/2016 18:24:08 La voie d’accès antérieure nous permet de soulager et accélérer le processus de revalidation. Avec une approche antérieure, nous utilisons un interstice naturel entre deux muscles qui se situent sur la face avant de la hanche. C’est par cette voie qu’on approche l’articulation de la hanche afin de pouvoir placer une prothèse de manière sûre et correcte. Traduire les besoins du patient en objectifs permet de préparer au mieux la sortie du patient, dès le moment de sa prise en charge. En impliquant le patient de manière active, nous favorisons sa participation. Qui plus est, cela nous permet de rester proactifs pour détecter et pallier les manques/besoins du patient. Petra Archie, Delphine Cras, Delfien Verhelst Les avantages de cette approche: • Il n’est pas nécessaire de couper des muscles ou des tendons, ce qui permet une révalidation plus rapide. • Plus de stabilité et donc moins de risques de luxations. • Il est possible de contrôler la longueur de la jambe car l’intervention a lieu en décubitus dorsal. • Possibilité de remplacer les deux hanches simultanément. • Possibilité d’imagerie peropératoire vu que l’intervention se pratique en décubitus dorsal. Outre l’utilisation de cette voie d’accès mini-invasive, nous essayons, à l’az groeninge, d’optimaliser au mieux tout le processus de soins d’une prothèse totale de hanche. Tous les quinze jours, nous organisons une séance d’information préopératoire de deux heures pour les patients ainsi qu’une personne de confiance. A cette occasion, nous abordons tous les aspects de l’affection, la chirurgie, l’anesthésie et la revalidation, et nous laissons un temps de parole pour permettre de faire des échanges, poser des questions ou donner un feedback. Un patient bien informé est moins angoissé et donnera de meilleurs résultats. dr. Joeri Barth, service d’orthopedie Définir des objectifs pour contribuer à instaurer des soins sur mesure pour le patient Pour garantir une offre complète de soins, il faut avant tout considérer le patient comme une personne et tenir compte de tous ses besoins. En outre, une offre complète de soins permet aux prestataires de soins de s’épanouir dans leur pratique professionnelle et contribue à la professionnalisation du secteur de la santé. C’est la raison pour laquelle ce modèle constitue la base de notre organisation de soins depuis ces dernières années. Les soins sont organisés en fonction de ce qui importe pour le patient et non pour le service ou pour nous-mêmes. Afin de répondre au maximum à ce qui est important pour le patient, il est essentiel de procéder à une anamnèse adéquate lors de la prise en charge. Sur la base des informations récoltées, l’équipe multidisciplinaire peut définir des objectifs pour chaque patient, en concertation avec le patient et/ou sa famille. Cette base permet de réaliser un programme de soins individualisé pour chaque patient. acta 24 frans 20160614.indd 2 16/06/2016 18:24:09