éducation Thérapeutique L’entretien motivationnel Un véritable état d’esprit Dr Monelle Bertrand* Introduction Historique Les origines L’entretien motivationnel s’est développé au cours des années 1980 aux Etats-Unis et au RoyaumeUni, initialement dans le champ de l’alcoologie, sous l’impulsion de William Miller et Stephen Rollnick, tous deux psychologues. addictions. Ainsi, leur dernier ouvrage, traduit en français, Pratique de l’entretien motivationnel : communiquer avec le patient en consultation (2), s’adresse à tous les intervenants de santé « qui consacrent du temps à encourager * Unité de nutrition, Service d’endocrinologie, CHU de Toulouse Définition de Miller et Rollnick Les auteurs définissent l’entretien motivationnel comme « une méthode de communication directive centrée sur le patient visant à augmenter la motivation intrin- La lutte avec l’ambivalence est une caractéristique normale du fonctionnement psychique humain devant toute perspective de changement. Les ouvrages de référence Cette méthode a été formalisée dans un premier ouvrage de Miller et Rollnick, Motivational Interviewing, en 1991 (1). Il leur est ensuite rapidement apparu que cette méthode pouvait être utile en dehors du champ des © JPC-PROD - Fotolia L’entretien motivationnel est une approche relationnelle répondant à des critères de définition et de mise en œuvre précis, dont la formalisation évolue en fonction des réflexions et des recherches effectuées par ses “inventeurs”, William Miller et Stephen Rollnick. Il ne s’agit ni d’une forme de psychothérapie, ni de l’assortiment de techniques qui auraient comme objectif d’entraîner le patient à faire ce qu’il ne souhaite pas faire, mais d’un véritable état d’esprit visant à augmenter la motivation au changement d’un patient. Ainsi, l’article qui va suivre est basé sur le concept de Miller et Rollnick, où l’entretien motivationnel est conçu comme une “manière d’être”. Volontairement, il sera centré sur l’esprit et les principes, en y intégrant les outils. Ce type d’approche semble aujourd’hui indispensable dans la prise en charge de maladies chroniques comme le diabète et l’obésité, où il est question de changement de comportement. les patients à envisager un changement de comportement ». En effet, ils considèrent que la lutte avec l’ambivalence (Lexique) est une caractéristique normale du fonctionnement psychique humain devant toute perspective de changement. Diabète & Obésité • Novembre 2011 • vol. 6 • numéro 53 sèque au changement par l’exploration et la résolution de l’ambivalence » (1). Dans leur dernier ouvrage, Miller et Rollnick donnent plus de place à ce qu’ils nomment le “discourschangement” (Lexique) chez le patient, maintenant reconnu comme 347 éducation Thérapeutique facteur prédictif de changement. Ce type de discours est donc à susciter et à apprendre à repérer dans les paroles des patients. En clarifiant par sous-types (le désir, la capacité, les raisons, le besoin et l’engagement), cela permet de l’observer plus facilement. Ainsi, ils redéfinissent l’entretien motivationnel comme un style de communication collaboratif, orienté vers un but et qui porte une attention particulière au langage de changement. L’intention derrière ce type d’entretien est de renforcer la motivation et l’engagement pour un objectif de changement par l’exploration et l’évocation des arguments en faveur du changement (2). Lexique un style d’entretien • Empathie PATHIE = ce qu’on éprouve. Avec l’exemple de la détresse : • A-PATHIE = Ignore la détresse ; • ANTI-PATHIE = Rejette, refuse la détresse ; • SYM-PATHIE = Partage la détresse ; • EM-PATHIE = Perçoit et comprend la détresse d’autrui sans la partager. Il s’agit d’activer les propres motivations du patient, avec comme préalable que l’intervenant influence la motivation du patient, dans le bon ou le mauvais sens, en fonction de la manière dont il parle avec le patient. Miller et Rollnick envisagent donc la motivation comme un processus interpersonnel et non comme un état d’esprit. La responsabilité du patient dans son cheminement est mise en avant (2). Quand et pour quel public ? Public cible : les patients ambivalents Cet état est rapidement repérable dans les paroles du patient qui utilisera souvent le « oui, mais… » « Je sais qu’il faudrait que j’arrête, mais… » Le patient est en lutte, dans une immobilité conflictuelle. Quelle utilisation ? Ainsi, l’entretien motivationnel est utile dans les situations suivantes : 348 • Ambivalence La définition de l’ambivalence dans le dictionnaire Petit Robert est « le caractère de ce qui comporte deux composantes de sens contraire ». Exemple : ambivalence affective : état de conscience comportant des dispositions affectives contraires. • Congruence En psychothérapie, congruence est le terme employé par Carl Rogers pour indiquer une correspondance exacte entre l’expérience et la prise de conscience. En géographie, la congruence est “l’adaptation réciproque”. En anatomie, on parle de congruence des surfaces articulaires. Deux surfaces sont congruentes lorsqu’il y a un emboîtement parfait. • Discours-changement Il peut être entendu sous six thèmes différents : le Désir, la Capacité (aptitude), les Raisons, les Besoins (nécessité), l’Engagement et les Premiers pas. Cette distinction n’est pas là pour permettre une classification (sans intérêt), mais pour faciliter la reconnaissance de ce type de discours et les questions à poser pour le faire émerger. • Questions ouvertes Elles s’opposent aux traditionnelles questions fermées utilisées dans le recueil d’informations ou l’interrogatoire médical « Avez-vous mal aux genoux ? » Les questions fermées permettent à l’intervenant d’obtenir des informations sur ce qui lui semble important, alors que les questions ouvertes invitent le patient à dire ce qui lui paraît important à ses yeux et donc ce qu’il ressent ou perçoit : « Qu’est-ce qui vous gêne le plus ? » • Reflet, refléter, écoute réflective Il s’agit d’un exercice difficile qui consiste à renvoyer à la personne un court résumé de son discours (sous forme d’affirmations et non de questions), pour prouver une écoute active, s’assurer d’une bonne compréhension de ce qu’a voulu dire le patient et servir de guide en sélectionnant une partie de son discours, et donc en l’orientant vers l’explicitation de son ambivalence, sa motivation, son discours-changement. D. Lécallier écrit : « L’écoute réflective se pratique avec un jeu de nuances qualitatives (répétition, reformulation, paraphrase, reflets des sentiments) et quantitatives (reflet simple, amplifié, sous-évalué, double reflet). » (10) Miller et Rollnick proposent de faire au moins deux reflets par question posée (2). • lorsque l’on considère qu’un changement de comportement est nécessaire pour améliorer ou préserver l’état de santé d’un patient ; • lorsque l’on est face à une personne ambivalente à l’égard du changement ; • lorsque l’on veut aider à la prépa- Diabète & Obésité • Novembre 2011 • vol. 6 • numéro 53 L’entretien motivationnel ration au changement ; • lorsque l’on veut faire baisser les résistances. Principes structurants “4E” : 4 stratégies générales d’intervention Éviter le réflexe correcteur Il s’agit pour les soignants de lutter continuellement contre un désir puissant, un réflexe : celui d’apporter des solutions, de suggérer, d’essayer de persuader, de prescrire du changement. Argumenter en faveur du changement a un risque fort d’effet paradoxal : le patient argumente l’autre versant de l’ambivalence, or « on tend à croire ce qu’on s’entend dire » (2). Le patient s’enracine donc dans la défense du statu quo. Il va se placer dans la résistance à la persuasion. « Il y a quelque chose dans l’hu- dénommé “déclarations d’automotivation”) qui décrit la large catégorie des éléments de discours favorisant le changement. Il y a plus d’intérêt à demander au patient pour quelles raisons il voudrait opérer ce changement et de quelle manière, plutôt que de lui dire qu’il devrait changer. Le questionnement doit être réalisé sous la forme de questions ouvertes (Lexique) : • « Qu’est-ce que vous souhaitez…? » désir ; • « Comment vous y prendriezvous ? » capacité ; • « Quelles sont pour vous les trois meilleures raisons ? » raisons ; • « A quel point est-ce important pour vous ? » besoin (Encadré). Écouter avec empathie (Lexique) ❚❚Définition de l’empathie Guy Azoulay retrace l’historique de l’empathie dans le soin (4) : Carl Rogers a été le premier psychothé- « Il y a quelque chose dans l’humaine nature qui résiste à l’idée de faire les choses qu’on veut nous imposer. » maine nature qui résiste à l’idée de faire les choses qu’on veut nous imposer. » (2) Explorer et comprendre les motivations du patient Le patient verbalise lui-même les arguments au changement. L’entretien motivationnel doit aider le patient à exprimer en quoi le changement de comportement est cohérent avec ce qui compte pour lui. L’intervenant lui sert de guide. Le soignant est expert du problème/maladie, le patient de son vécu. Il s’agit de favoriser le discourschangement (antérieurement rapeute à mettre en lumière le rôle essentiel de la relation dans l’efficacité thérapeutique. Dans des publications parues entre 1940 et 1950, il décrit ce qu’étaient, selon lui, les trois conditions critiques permettant aux thérapeutes de promouvoir l’autoactualisation de leurs patients : avoir une attitude de compréhension empathique, faire preuve d’une estime positive et sans condition, être en congruence (Lexique). Carl Rogers définit ainsi l’empathie : « Etre empathique consiste à percevoir avec justesse le cadre de référence interne de son interlocuteur ainsi que les raisonnements et Diabète & Obésité • Novembre 2011 • vol. 6 • numéro 53 émotions qui en résultent… C’est-àdire capter la souffrance ou le plaisir tels qu’ils sont vécus par l’interlocuteur, en percevoir les causes de la même façon que lui… » ❚❚Rôle de l’écoute active L’objectif de cette écoute active est d’accéder à des informations importantes et de comprendre au mieux le point de vue et le ressenti de l’autre, mais aussi de favoriser le changement par elle-même. ❚❚Comment exprimer l’empathie ? Soit en exprimant directement sa compréhension, soit en reflétant pensées et émotions sans porter de jugement (renvoyer au patient un résumé de ce qu’on a compris de son discours). Dans le cadre de l’entretien motivationnel, il peut être particulièrement intéressant de refléter la résistance et le discours-changement. Encourager l’espoir et l’optimisme, renforcer le patient Un des objectifs de l’entretien motivationnel est de renforcer le sentiment d’efficacité personnelle, d’augmenter la confiance du patient dans ses capacités à surmonter les obstacles. Cela peut se faire par exemple en valorisant les objectifs atteints ou par le rappel des succès antérieurs. Il s’agit aussi de valoriser l’autonomie du patient. L’entretien motivationnel met en avant la responsabilité personnelle du patient dans son cheminement et ses prises de décision. De son côté, le soignant doit accepter « que les gens peuvent faire des choix en ce qui concerne leur propre vie » (2). On retrouve là l’une des trois conditions nécessaires à la collaboration soignant-soigné pour permettre un changement selon 349 éducation Thérapeutique Carl Rogers : « faire preuve d’une estime positive et sans condition ». Encadré Autoévaluation de sa pratique de l’entretien motivationnel Les outils de l’entretien motivationnel L’identification par le soignant d’éléments du discours-changement ou à l’inverse d’une résistance permet d’avoir une évaluation immédiate de son action et de poursuivre ou modifier son approche. Ces outils sont communs à d’autres approches en communication. Suivant l’acronyme OUVER : • poser des questions Ouvertes (Lexique) : permettre au patient de s’exprimer en termes de discourschangement dans les champs vus précédemment : son désir, son sentiment de capacité, ses raisons, son besoin ; • Valoriser le patient ; • Ecoute réflective (Lexique) ; • Résumer tout au long de l’entretien, reformuler. Efficacité L’efficacité de ce type d’approche a été démontrée principalement dans le champ de l’addictologie, mais aussi dans de nombreuses autres pathologies chroniques, dont le diabète (5, 6) et les troubles du comportement alimentaire (5, 7, 8). L’entretien motivationnel pourrait avoir une place dans les thérapies cognitivo-comportementales des patients obèses, en prélude de la thérapie, dans le but de renforcer l’adhésion et améliorer la réponse, ou en intégration continue, en passant d’une stratégie à l’autre en fonction du niveau de résistance et d’ambivalence au changement (9). Conclusion L’entretien motivationnel est un véritable état d’esprit, une approche relationnelle souvent très éloignée de la relation thérapeutique classique, en particulier médicale. 350 Identification d’un discours de résistance chez le patient Miller définit la résistance comme : • un comportement, • interpersonnel (on doit être deux pour résister), • un signal de dissonance, • un prédicteur de non-changement. Comment la résistance au changement se manifeste-t-elle ? Le patient peut adopter différentes attitudes : • douter de sa capacité personnelle, • se justifier, • argumenter, • interrompre, • nier, • ignorer. Comment cette dissonance s’exprime-t-elle chez l’intervenant ? • adoption d’une position persuasive, • argumentation, • opposition, lutte. 4 L’attitude adaptée est d’éviter la confrontation, de refléter cette résistance sans exprimer de désaccord, voire de changer de stratégie. Identification d’éléments du discours-changement Miller et Rollnick identifient 4 formes de préengagement : le patient s’exprime en termes de Désir, Capacité, Raisons, Besoin. « J’aimerais… » « Je souhaite… » Désir « Je serais capable de… » « Je pourrais… » Capacité « Je me sentirais mieux si… » « Je pourrais plus profiter de mes enfants si… » Raison « Il faut que…» « Je devrais… » Besoin « Je vais… » « J’ai l’intention de… » Engagement L’importance de favoriser ce discours a été objectivée par Amrhein. Il a mis en évidence un processus séquentiel dans lequel désir, capacité, raisons et besoins (DCRB) ne sont pas eux-mêmes prédictifs du changement de comportement, mais prédictifs de la solidité de l’engagement au changement du client. A son tour, l’intensité du langage d’engagement est prédictive du changement de comportement. Ces données renforcent l’importance de différencier le langage d’engagement des autres types de discours-changement (3). 4 L’expression d’éléments du discours-changement est positive, en faveur d’un renforcement de l’engagement, et prouve que l’entretien est mené dans la bonne direction. Il est intéressant de collecter ces éléments et de les refléter (Lexique) au patient. Diabète & Obésité • Novembre 2011 • vol. 6 • numéro 53 L’entretien motivationnel Cela implique pour le soignant une formation prolongée (plus de 2 jours) avec mises en situations pour intégrer cette approche. Ainsi, Miller et Rollnick écrivaient en 2009 (11) : l’entretien motivationnel n’est pas : • un moyen de duper les gens pour qu’ils fassent ce que vous voulez qu’ils fassent ; • facile à apprendre ; • une pratique usuelle ; • la panacée. Se former à l’entretien motivationnel c’est augmenter la chance d’un plus grand engagement du patient dans le traitement et donc l’efficacité de la prise en charge, mais c’est aussi un enrichissement de sa pra- tique clinique avec l’acquisition de nouvelles compétences. n Mots-clés : Approche relationnelle, Changement de comportement, Addictions, Processus interpersonnel Bibliographie 1. Miller WR et Rollnick S. Motivational interviewing : preparing people for change. 2nd edition. New York : Guilford Press, 2002. 2. Rollnick S, Miller WR, Butler CC. Pratique de l’entretien motivationnel : Communiquer avec le patient en consultation. Paris : InterEditions, 2009. 3. Amrhein PC, Miller WR, Yahne CE et al. Client commitment language during motivational interviewing predicts drug use outcomes. J Consult Clin Psych, 2003 ; 71: 862-78. 4. http://www.entretienmotivationnel.org/. 5. West DS, DiLillo V, Bursac Z et al. Motivational interviewing improves weight loss in women with type 2 diabetes. Diabetes Care 2007 ; 30 : 1081-7. 6. Channon SJ, Huws-Thomas MV, Rollnick S et al. A multicenter randomized controlled trial of motivational interviewing in teenagers with diabetes. Diabetes Care, 2007 ; 30 : 1390-5. 7. DiLillo V, Siegfried NJ, West DS. Incorporating Motivational interviewing into behavioural obesity treatment. Cogn Behav Pract, 2003 ; 10 : 120-30. 8. Dunn C, Deroo L, Rivara FP. The use of brief interventions adapted from motivational interviewing across behavioral domains : a systematic review. Addiction, 2001 ; 96 : 1725-42. 9. Reiner M, Carrard I, Golay A. L’entretien motivationnel dans la thérapie cognitivo-comportementale des patients obèses. Rev Med, Suisse, 2010 ; 6 : 677-81. 10. Lécallier D, Michaud P. L’entretien motivationnel. Une évolution radicale de la relation thérapeutique. Alcoologie et addictologie. 2004 ; 26 : 129-34. 11. Miller WR, Rollnick S. Ten things that motivational interviewing is not. Behav Cogn Psychother, 2009 ; 37 : 129-40. rendez-vous de l’industrie Spécial EASD Télémédecine Roche : pour une prise en charge intégrée du diabète Accord de Sanofi pour le développement de DIABEO L e laboratoire Roche a rappelé, à l’occasion du 47e congrès de l’EASD qui s’est tenu début septembre à Lisbonne, qu’avec plus de 285 millions de personnes atteintes dans le monde, le diabète touche plus de 6 % de la population adulte mondiale. Selon les experts, ces chiffres sont susceptibles de s’aggraver au cours des prochaines années. Cette maladie chronique, ses traitements et la prise en charge de la maladie représentent donc un enjeu majeur pour les personnes diabétiques bien sûr mais également pour leurs soignants ou les systèmes de santé. De plus, la situation actuelle de restrictions budgétaires et souvent le peu de temps accordé au dialogue médecin-patient est susceptible de rendre le maintien du niveau de soins encore plus difficile. Dans ces circonstances, une approche structurée et intégrée de la thérapie est clairement nécessaire, en aidant notamment à responsabiliser les patients et soignants. C’est dans cette optique que des experts scientifiques internationaux, des politiques, les industries pharmaceutiques et les associations de patients ont discuté des concepts nécessaires pour évaluer la manière d’« optimiser encore le traitement du diabète - les exigences et les solutions pour une gestion efficace des cas » lors d’un symposium proposé par le laboratoire Roche et intitulé : Focus Media Symposium: Patients. Perspectives. Progress. n Diabète & Obésité • Novembre 2011 • vol. 6 • numéro 53 L a filiale de Sanofi a annoncé la signature d’un accord de collaboration avec le Centre d’Etude et de Recherches pour l’Intensification du Diabète (CERITD) et la société Voluntis, pour le développement de DIABEO, une solution de télémédecine innovante dont la mise à disposition est envisagée en France en 2014. Cet accord fait suite au lancement du lecteur de glycémie iBGStar® qui se connectera à la version iPhone du dispositif DIABEO et permet au laboratoire d’accroître son engagement envers les patients diabétiques et les professionnels de santé. DIABEO propose un modèle de soins personnalisé. Il sera constitué de 3 systèmes intelligents. L’application Smartphone permettra au patient d’avoir une plus grande autonomie grâce à un ajustement simple des doses d’insuline en fonction de sa glycémie, de son alimentation, et de son activité physique. Les données quotidiennes de glycémie et doses d’insuline seront enregistrées et affichées dans un carnet électronique et pourront être transmises régulièrement à l’équipe soignante par Internet. Le système d’alertes paramétrables permettra au médecin d’intervenir de manière ciblée. Le système de télésuivi permettra aussi à une infirmière de télédiabétologie de suivre le patient entre les consultations médicales selon les consignes transmises par le médecin. n 351