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Arabie Saoudite :
La terre de toutes
les promesses
L’Arabie saoudite est le plus vaste des pays arabes. Avec une étendue supérieure à
deux millions de km2, elle occupe l’essentiel de la péninsule arabique et
partage une frontière avec la Jordanie, l’Irak, le Koweit, les Emirats Arabes Unis,
Bahrein, Qatar ainsi que le Sultanat d’Oman et le Yémen .
Publication destinée aux membres de la CCFA - Diffusion gratuite - Non destinée à la vente.
Avec un littoral-est ouvert sur le Golfe Arabe, et un littoral-ouest donnant sur la Mer
Rouge, elle possède un accès rapide aux mers du sud ainsi qu’au canal de Suez.
Sa position géographique en fait un carrefour incontournable du commerce vers
la méditerranée, l’Afrique ou l’Asie. Ses ouvertures maritimes sont des atouts
cruciaux pour l’exportation de son bien le plus précieux, le pétrole
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de la Chambre
de commerce
franco-arabe
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Chambre
de commerce
Franco-Arabe
L’Arabie saoudite c’est d’abord une puissance
régionale et un acteur politique majeur sur la
scène internationale puisqu’elle est membre
du G20 et de l’Organisation mondiale du commerce, mais l’Arabie saoudite est aussi et surtout une puissance économique à l’échelle
mondiale avec ses réserves de pétrole de 267
milliards de barils. Soit près du quart des
réserves mondiales, actuellement connues.
L’assurance, au rythme de production d’aujourd’hui (10 millions de barils/jour environ et
au cours de 100 dollars le baril) d’une rente
annuelle supérieure à trois cent milliards de
dollars pendant au moins soixante-quinze ans.
Cette importante manne pétrolière n’a pas
empêché les autorités saoudiennes d’engager
très tôt le pays sur les voies de la réforme pour
préparer l’avenir et envisager dès à présent
l’inévitable temps de « l’après-pétrole ».
40
ans
A cet effet le royaume poursuit une « politique de libéralisation et de diversification de
son économie afin d’amener le pays vers une
économie prospère bâtie sur des fondations
durables capables de procurer à l’ensemble
de ses citoyens le bien être et la prospérité tout
en préservant ses valeurs sociales et religieuses ainsi que son héritage national, selon la
formulation du VIII° plan quinquénal.
Avec son accession au trône en 2005, le roi
Abdallah Ibn Abdelaziz Al Saoud a poursuivi
ces efforts de modernisation faisant passer le
royaume du 69e rang au 13e rang sur 182 pays
pour la qualité de son environnement économique, selon le classement de la Banque
Européenne de Reconstruction et de
Développement.
Cette politique de diversification de l’économie passe par des efforts particuliers consentis
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Chambre de commerce franco-arabe - 250 bis boulevard St-Germain 75007 Paris
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dans les domaines de l’agriculture et de la
gestion de l’eau ; l’investissement dans les
secteurs de pointe et les hautes technologies et
une ouverture en matière d’éducation,
notamment d’éducation supérieure.
Superficie : 2 253 000 km2
Population : 26 M
Croissance démo : + 2,3% en 2010
Capitale : Riyad, 4,7 M d’habs
Principales villes : Jeddah, 3,2 M ;
La Mecque, 1,8 M ; Médine, 1,1 M
; Dammam, 0,9 M ; Al Khobar,
Dhahran, (siège de Aramco, coeur de
la région des gisements), Taef,
Tabouk.
Si la crise financière mondiale de 20082009 a laissé ses empreintes sur l’économie saoudienne, avec pour conséquenses
une chute des prix du pétrole qui s’est
soldée par un recul de 0,9% du PIB,
l’année 2010 a été celle de la reprise
économique et du retour à une croissance solide qui a atteint les 4%.
Soutenu par cette reprise de l’activité
internationale et une remontée des cours
du brut, le PIB a atteint 434 milliards de
dollars. Le solde budgétaire a été à nouveau positif, (+3% du PIB) après
un rare exercice négatif en 2009 (6% du PIB) et la dette extérieure
est revenue à 24 % du PIB.
Quant à l’inflation, elle est
aujourd’hui stable à 5%, tout
comme le taux chômage « officiel » estimé à 5,4% avec toutefois
un handicap majeur lié au fait que
le secteur privé ne représente que
15% des emplois. Soit moins d’un
million de personnes. Cela signifie
que 85% des emplois sont des postes publics relevant des finances
royales. Pour remédier à cette
situation, le roi Abdallah a mené,
avant même son accession au
trône, une politique de saoudisation de l’emploi. Celle-ci se heurte
à nombre d’obstacles qui tiennent
à un déficit de formation et de
compétences chez les jeunes.
PIB :
2009 369 Mds $
2010 : 438 Mds $ (prévision)
Monnaie : Ryal saoudien :
1 SR = 0,27 US $ / et 1 SR = 0,19 €
Budget : 185 Mds$ (revenus)
171 Mds $ (dépenses)
Dette : 60 mds $
( soit environ 15% du PIB)
Inflation : 5,7% (2009)
Chambre
de commerce
Franco-Arabe
D’où une cencentration des efforts
dans ce domaine et les deux prestigieux campus universitaires qui
ont vu le jour, le KFUPM (King
Fahd University for Petroleum and
Minerals) et le KAUST (King
Abdallah University for Science &
Technology), illustrent bien la volonté
et la détermination des autorités saoudiennes de multiplier les efforts dans le
domaine de l’éducation, de l’enseignement et la formation.
Aujourd’hui, le royaume est engagée
dans un programme d’investissements
publics de 386 Milliards de dollars sur
cinq ans (2010-2014) destinées au secteur pétrolier (raffineries) et surtout non
pétrolier (traitement de l’eau, infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et
aéroportuaires, habitat, universités,
phosphates). La croissance devrait
atteindre 7% en 2011.
40
ans
L’Arabie Saoudite dans la mondialisation :
l’économie saoudienne
à l’horizon 2025
« A l’horizon 2024, si Dieu le veut,
l’Arabie Saoudite disposera d’une économie prospère bâtie sur des fondations durables. Elle offrira des possibilités d’emplois
satisfaisantes à l’ensemble de ses citoyens,
elle sera dotée d’un système éducatif performant, d’une excellente couverture santé
pour tous, et de tous les services nécessaires
au bien être de ses citoyens, tout en préservant les valeurs sociales et religieuses ainsi
que l’héritage national. »
Cette prévision avancée à l’aube du VIIIe plan
quinquennal, reste l’objectif des réformes
économiques entreprises au sein du royaume
wahhabite. Le royaume cherche plus que
jamais à mettre en place une économie diversifiée, c'est-à-dire qui ne dépende plus exclusivement du pétrole, susceptible d’engendrer
croissance et emplois, et de faire de l’Arabie
Saoudite un acteur de premier plan sur la
scène régionale et internationale.
Dans le cadre des plans quinquennaux établis
à partir des années soixante pour planifier sa
croissance le royaume a établi un certain
nombre d’objectifs dans cette perspective :
- Une croissance démographique contrôlée.
Depuis plus de vingt ans la croissance de la
population saoudienne s’inscrit au dessus de
2% l’an. Il s’agit de la ramener à 0,8% en
2024. Soit une population totale juste en
deçà de 30 millions d’habitants, dont quatre
millions d’étrangers contre plus de six
aujourd’hui.
- Le doublement du revenu par tête.
De 43 333 Riyals Saoudiens, environ en
2000 à 98 000 RS, soit approximativement
25 000 dollars. Pour y parvenir la croissance
économique devra être supérieure à 6% par
an.
-Une hausse des dépenses d’investissement
de 10% par an, jusqu’à ce qu’elles représentent 34% du PIB, tandis que les dépenses de
fonctionnement reculeront de 70% à 55%
du PIB. Ces dépenses d’investissements doivent multiplier les exportations de produits
non pétroliers par huit d’ici 2024 pour passer de 52 milliards de riyals à 430 milliards
de riyals. Dans le même temps les exportations pétrolières progresseraient de 50%
passant de 181 mds de SR à 294 mds de SR.
-Promouvoir une croissance du secteur
industriel plus rapide que celle du secteur
pétrolier : 7,8% contre 4,3% actuellement.
Ce qui ne sera possible qu’avec une évolution radicale du marché du travail.
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Le poids du pétrole
Fin Février 2011, velles poches. En 2009 l’Arabie Saoudite a
alors
que
la annoncé la mise en production du gisement de
contestation en Khurais, jusqu’alors inexploité, avec une
Libye prenait un capacité de 1,2 millions de barils/jours. En
tour violent et que 2013 Aramco doit débuter la production à parla
production tir du gisement « off shore » de Manifa ;
nationale
de capacité, 1 million de barils/jours. C’est le
pétrole s’en voyait français Total qui supervise la construction
menacée, provo- d’une nouvelle raffinerie à Jubail pour traiter
quant une flambée et exporter ce brut « lourd ».
immédiate du prix Selon certaines estimations les réserves saoudu baril (passé de diennes encore « non-découvertes » appro80 à 120 dollars en cheraient les mille milliards de barils, plus de
deux mois), Riyad trois fois les réserves prouvées, presque autant
s’est empressé de que l’ensemble du pétrole déjà découvert sur
prendre le relais
planète entière…Des chiffres certes spécude la production libyenne de brut, en la
latifs,
pas invraisemblables, car les saouaugmentant sa propre production de diens mais
Pétrole:
peu. Cinq cents nouveaux
1,5 millions de barils jours. Et de le foragescherchent
sont
effectués
chaque année, contre
faire savoir.
Réserves : 267, 5 Mds de barils
onze mille aux Etats-Unis. Plus de soixanteProduction : 9,7 Mds de barils/jr Quelques jours plus tard, un tremble- dix gisements connus sont laissés inexploités,
Exportation : 8,7 Mds de
ment de terre suivi d’un tsunami au pour éviter une surproduction qui plomberait
barils/jr
Japon engendraient un arrêt brutal de les cours. De nouveaux gisements ont été
Gisements : Ghawar (+ vaste du l’activité économique dans ce pays, découverts au cours des vingt dernières
réduisant
considérablement
sa années près de Riyad, région où on ne soupmonde) ; Safaniya (+ vaste off
demande en pétrole. Immédiatement çonnait pas sa présence. Et la remontée des
shore du monde)
cours depuis 2008 a entraîné un
Terminaux : Ras Tanura (le plus Ryiad ordonnait à
ses tankers de metregain d’intérêt pour l’exploragrand du monde) ; Juaymah ;
Le pétrole représente 80% tion. En 2009 l’A.S. est arrivée
tre
le
cap
sur
d’auAbqaiq
des revenus budgétaires, en tête des pays de la région
tres ports et réduiRaffineries (8 en tout) : Ras
90%
des revenus d’expor- (Turquie incluse) en terme d’insait son débit.
tation et 45% du PIB. vestissements directs étrangers
Tanura, Jubayl, Yanbu, Riyad,
Ces deux décisions
Jiddah, Rabigh, Juaymah,
avec 38 milliards de dollars.
avaient un même L’Arabie saoudite est le
Khafji. Capacité 1,82 mllns de
Ces investissements concerobjectif:
garantir
un
deuxième producteur
barils/jour
naient principalement le secteur
approvisionnement mondial, le premier
pétrolier, notamment la recherOléoducs : 21 000 km
ininterrompu aux exportateur, elle détient
che et l’exploration dans la
pays consomma- les plus vastes réserves
Gaz naturel:
région sud-est, et provenaient
teurs
et
éviter
une
prouvées.
Réserves : 7,5 trillions de M3
de compagnies comme Shell
fluctuation brutale
(5e rang mondial)
(Pays Bas), Sinopec (Chine),
des cours. Ces deux
Eni
(Italie)
et
Lukoil
(Russie)…
mesures illustrent la capacité de réaction de l’Arabie saoudite, sa volonté de Pour gérer sa manne pétrolière l’Arabie
s’adapter aux besoins du marché et de jouer le Saoudite a développé une industrie du transrôle de régulateur au niveau international pour port, terrestre et maritime, de première classe
empêcher des fluctuations brutales aussi bien ainsi que des activités de raffinage hors pair.
du cours du brut que de sa production.
Le terminal de Ras Tanura, ouvert en 1941, est
plus grande raffinerie du monde avec une
Depuis la découverte de l’Or Noir, en 1932, et la
capacité
un demi million de barils/ jours.
la mise en exploitation du premier gisement, Jubayl etde
Yanbu
ont désormais des capacités
près de Dhahran en 1938, l’Arabie saoudite équivalentes. Cinq
raffineries sont en
est un géant sur le marché mondial du pétrole, opération portant leautres
total
à 1,8 millions de
tandis que le pétrole est un géant au sein de barils/jour.
l’économie saoudienne. Le secteur pétrolier
représente 80% des revenus budgétaires, 90% Le royaume dispose de vingt-deux mille kilodes revenus d’exportation et 45% du PIB. Le mètres d’oléoducs, reliant ses gisements de
pays est le deuxième producteur mondial, der- l’est, au Golfe Persique mais aussi à la Mer
rière la Russie, le premier exportateur, et Rouge, un choix stratégique visant à assurer
détient les plus vastes réserves prouvées, (267 qu’en cas de fermeture du Detroit d’Ormuz,
milliards de barils selon le chiffre officiel du comme ce fut le cas en 1987-88 durant la
gouvernement saoudien) équivalentes au quart guerre Iran-Irak, le pays conserve sa capacité
de la
des réserves mondiales. De quoi garantir, au d’exportation via son autre littoral…Ces oléode commerce
prix actuel du baril, une rente annuelle supé- ducs se doublent aujourd’hui de gazoducs
rieure à trois cent milliards de dollars pendant équivalents. Le Royaume saoudien est enfin
au moins soixante-quinze ans…
concerné au premier chef par la sécurité des
www.ccfrancoroutes maritimes : ses trois premiers clients,
arabe.org
De plus le brut saoudien, appelé, « arabian (le Japon, la Chine, et la Corée du sud) sont
light crude » est facile d’accès, d’excellente desservis par tankers.
qualité, et on ne cesse d’en découvrir de nou-
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Agriculture : les défis de demain
L’Agriculture représente
aujourd’hui 6% du PIB
saoudien mais le royaume
importe une partie de son
alimentation, pour un total
de 12 milliards de dollars
par an
Vaste de plus
de 2 millions
de km2, (soit
quatre fois la
superficie de la
F r a n c e ) ,
l’Arabie saoudite ne dispose
que de 2% de
terres cultivables. Son climat est aride
voire désertique, sauf pour
la zone côtière
de Tiha- mah, à
l’ouest, et celle de l’Asir au sud, où l’élévation apporte fraicheur et humidité.
Malgré ces handicaps, le royaume a
développé son agriculture à partir des
années 1970 pour parvenir à l’auto suffisance alimentaire. Il est même devenu
exportateur de blé. Un million d’hectares
ont été voués à la production de cette
céréale avec, grâce à l’irrigation, des ren-
L’eau : Mieux gérer une ressource rare
Il n’y a pas de rivière en Arabie Saoudite. Mais il y a trois mille kilomètres de littoral sur la mer Rouge et sur le Golfe arabe. Pour son alimentation en eau, le Royaume a un temps pensé à faire dériver des
icebergs depuis les pôles, mais a surtout investi dans la désalinisation.
Le pays compte aujourd’hui 30 usines de dessalement qui produisent
45% de sa consommation domestique. L’A.S. est le premier producteur d’eau dessalée au monde avec 17,4% de la production (devant les
Etats-Unis et les Emirats Arabes Unis, l’autre grand acteur du dessalement dans les pays du Golfe).
Situées sur les deux littoraux ces usines sont reliées par « pipeline »
aux principales villes. Elles consomment, pour leur fonctionnement,
toutefois pas moins de 1,5 millions de barils de pétrole par jour. D’où
une incidence du prix du baril sur celui de l’eau…le royaume souhaite
donc désormais alimenter ces usines par de l’énergie solaire, à la fois
pour économiser son propre pétrole, pour développer ses énergies
renouvelables et devenir exportateur de cette technologie, sachant que
comme pour l’or noir elle dispose d’une réserve de matière première
sans concurrence, le soleil.
Dans les années 1990 le royaume a pris conscience du coût écologique de sa politique agricole menée depuis vingt ans. Les nappes
phréatiques se sont dangereusement amenuisees. Pour répondre à ce
défi le pays s’est doté en 2001, d’un « Ministère de l’Eau », devenu,
« Ministère de l’eau et de l’Electricité en 2003 », avec pour responsabilité la gestion des ressources en eau potable et de l’assainissement.
dements de 5 tonnes à l’hectare, soit mieux que
la Chine (4,22 tonnes/ha) et un peu moins bien
que la France (6,98 tonnes/ha).
d’un prix d’achat garanti, et d’autre part, un
effort encore plus considérable en matière d’irrigation, de recherche et de traitement de l’eau.
Si le premier n’a pas affecté outre mesure les
finances du Royaume, le second en a mis à mal
les nappes phréatiques (voir encadré eau).
D’où une volte face récente et une modération
des ambitions agricoles du pays. Riyad réduit
désormais ses subventions, et la production
s’est infléchie. D’ici 2016 ces subventions
devraient être totalement supprimées…
L’Arabie possède aussi un cheptel impressionnant de quelques sept millions de moutons, 2
millions de chèvres, 350 00 bovins et 250 000
chameaux. Elle gère aussi la plus grande ferme
intégrée du monde, un troupeau de 37 000
vaches, élevées sur plus de sept mille hectares
à quelques kilomètres de Riyad. Le projet, une
« joint-venture » du groupe saoudien al Safi
et de Danone, remonte à 1998. Les bêtes, des
laitières de race Holstein, sont maintenues en
espace clos, entièrement climatisé et nourries
de fourrages importés. Grace à elles, et quatre
autres fermes plus modestes, l’Arabie saoudite
est auto-suffisante en lait. L’avantage d’un tel
système est un contrôle permanent de la qualité
du lait. Al Safi souhaite désormais exporter ce
modèle à d’autres pays émergents, mais se
heurte aux tenants du développement durable
qui dénoncent l’hérésie écologique d’une
ferme en plein désert. Ce projet, tout comme
l’ensemble de l’agriculture saoudienne illustrent les limites du développement agricole
dans un milieu naturel hostile.
L’Agriculture représente aujourd’hui 6% du
PIB saoudien mais le royaume importe à nouveau une partie de son alimentation, pour un
total de 12 milliards de dollars par an. Ce qui
la place au 19e rang mondial des importateurs
de produits agro-alimentaires. Les principales
importations sont l’orge, le blé, le maïs et le
riz ; ainsi que l’agneau et le poulet. Ses principaux fournisseurs sont le Brésil, l’Inde,
l’Ukraine, l’Australie et le Canada.
Mise à part les dattes dont elle reste le premier
producteur mondial, l’Arabie Saoudite préfère
pratiquer son agriculture à … l’étranger.
Comme la Chine, le Japon et d’autres pays
riches mais limités, en ressources ou surfaces
naturelles, l’Arabie Saoudite loue et achète,
des terres en Afrique (Soudan , Egypte,
Ethiopie) et en Asie Centrale pour y développer les productions agricoles.
Le prix de cette transformation a été, d’une
part, un effort financier important venant du
gouvernement sous forme de subventions et
Chambre
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Franco-Arabe
40
ans
La plus grande ferme intégrée du monde
abrite un troupeau de 37 000 vaches, élevées sur plus de sept mille hectares à quelques kilomètres de Riyad.
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Villes nouvelles, l’avenir en six pôles
Six villes pour faire entrer l’A.S. dans le XXIe siècle. C’est le défi lancé par le Saudi Arabian
General Investment Authority. L’idée est aussi simple qu’ambitieuse: fonder des métropoles du futur,
pour rassembler la population et contribuer à la croissance du PIB
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Les sites s’appellent Madina, Hail, Tabuk, Jizan,
Ras az Zour et Rabigh. Six « villes nouvelles »
auxquelles pourrait s’ajouter une septième,
Sudair au nord de Riyad. Six projets, portant sur
les vingt années à venir, soutenus par une enveloppe sans précédent de cinq cent milliards de
dollars, et devant assurer la croissance future du
royaume. Croissance économique, autant que
démographique et technologique. Avec en bout
de ligne rien moins qu’un modèle industriel capable, le moment venu, de prendre le relais du
pétrole comme moteur économique du pays.
est de faire de ces villes nouvelles , des pôles économiques, susceptibles d’offrir des emplois et à
plus long terme de venir supplanter le pétrole
comme moteur de croissance.
La première pierre de la première ville a été posée
en 2008 à Rabigh, à 100 km au nord de Djeddah
pour ce qui doit devenir King Abdallah Economic
City, un complexe urbain de deux millions d’habitants censé soulager la métropole déjà existante
et fournir un million d’emplois à ses futurs résidents. Une ville de la taille de Washington DC,
surgie du désert en quinze ans avec l’objectif économique, non avoué, de rivaliser
Avec 26 millions d’habitants,
l’Arabie saoudite est le pays le Le secteur immobilier saou- avec Hong Kong!
plus peuplé des GCC (le dien est en plein « boom ». Dans le complexe, des logeConseil des pays du Golfe) et 400 milliards de dollars y
ments, bien sûr , mais aussi des
représente 65% de cette popu- ont été investis en 2010.
bureaux, des restaurants, des
lation. Sa croissance démogramagasins, des écoles, des aérophique, bien qu’elle se soit
des voies ferrées et des
Selon « Middle East busi- ports,
ralentie depuis le début des
usines de traitement de
ness Information ». « le
années 2000, reste supérieure à
qu’un port géant
secteur de la construction et l’eau…Ainsi
2% par an. Sa population est
pour le trafic de containers, et
de l’immobilier dans le
aussi jeune : 40% des saouusine
pétrochimique
royaume constitue une des une
diens ont moins de 15 ans.
« Petro-Rabigh » produit d’une
meilleures opportunités
joint-venture » entre le saouLa première justification de la
d’investissement dans la «dien
Aramco et le japonais
création de ces villes nouvelles
région » Sumitomo,
afin de manufacturer
est donc de répondre à la presdes
composants
plastiques de
sion démographique en matière
produits
hautes
technologie
destinés
aux ateliers
de logement. Les grandes villes actuelles, Riyad, chinois et aux marchés mondiaux. Pour
l’heure, à
Damman, ou Djeddah, connaissent une pénurie KAEC (King Abdallah Economic City)
ou aild’habitations. Pour répondre à la demande ce sont leurs, les travaux de construction, qui doivent
1,5 millions de nouveaux logements qui doivent générer 1,3 millions d’emplois sur quinze ans,
être construits d’ici 2015. Du coup le secteur mobilisent surtout une main d’oeuvre étrangère
immobilier saoudien est en plein « boom ». 400 bon marché, venu d’Afrique, du sous continent
milliards de dollars y ont été investis en 2010. indien et d’Asie du sud-est..
Plus de 280 projets sont actuellement en cours de
réalisation et selon « Middle East business A terme, il s’agira de faire travailler des saouInformation » « le secteur de la construction et diens dans des jobs très qualifiés intégrant toutes
de l’immobilier dans le royaume constitue une les nouvelles technologies. Pour cela les plus
des meilleures opportunités d’investissement grandes firmes du secteur ont été invitées à se
dans la région. » Parallèlement le gouvernement joindre au projet. Microsoft, Cisco et d’autres
saoudien travaille à une réforme de son système compagnies high tech ont répondu présents pour
de prêts immobiliers pour faciliter l’accès à la offrir dès à présent des moyens de communicapropriété et ouvrir son marché.
tion « state of the art » et à l’avenir, une formation à des futurs ingénieurs, capables de faire perMais l’ambition saoudienne va plus loin. L’idée durer cet avantage technologique.
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Enseignement et universités, pour une
« économie de la connaissance »
En 2010, l’Arabie saoudite a consacré 137 milliards de rials (36 milliards de $), et 25% de ses
dépenses budgétaires à l’enseignement et à la formation professionnelle. Une enveloppe en
hausse de 12,5% par rapport à 2009, équivalente à près de 10% du PIB. Avec entre autres
projets, la construction de mille deux cents nouveaux établissements scolaires, pour garçons et
filles, quatre nouvelles universités (Damman, Al-Kharj, Al Majma’ah et Shaqra), portant à
vingt-quatre leur total dans le pays, de nombreux collèges techniques et le plus vaste campus
féminin au monde, la Princess Noura Bint Abdelrahman University for Girls (PNU), capable
d’accueillir 40 000 étudiantes, dans la banlieue de Riyad. .
KING ABDALLAH UNIVERSITY
Cet effort budgétaire, traduit la volonté du construction) ; de consacrer des fonds à la
Royaume, et en particulier du roi Abdallah, recherche pour devenir un pôle d’attractivité
de former une nou- international.
velle génération de
saoudiens, non plus Elément phare de ce plan la KAUST : King
seulement à des Abdullah University for Science and
tâches administrati- Technology, un campus mixte (le seul du
ves au sein d’un ser- pays) ouvert en septembre 2009, dans la ville
vice public hypertro- de Thuwal, avec une donation spéciale de 10
phié, mais à prendre milliards de dollars du roi lui-même. Son
en mains l’économie prédécesseur, le roi Fahd avait lui-même
nationale, avec une fondé la KUFPM, « King Fahd University
formation et des for Petroleum and Minerals », et il s’agit
connaissances à la incontestablement pour le souverain de lier
hauteur des exigen- son nom à une institution prestigieuse,
ces intercomme le fit son aîné.
nationaMaid ce n’est pas tout.
L’Arabie saoudite a
les. L’idée est de développer une «
La KAUST est égaleconsacré 36 milliards de ment financée par des
économie de la connaissance », («
knowledge economy » selon le $, et 25% de ses dépenses grandes compagnies
vocable américain). C’est tout budgétaires à l’enseigne- saoudiennes (Aramco
l’objectif des réformes engagées
en tête) ou internatioment et à la formation
depuis 2005 et du dernier plan professionnelle. Une enve- nales et son objectif
quinquennal (le neuvième), venant loppe en hausse de 12,5% est de devenir une
à terme en 2014.
par rapport à 2009, équi- pépinière pour les
départements de R&D
valente à près de 10%
Concrètement, il s’agit de doubler
des multinationales de
du PIB
la population étudiante, qui pasla haute technologie,
sera de 860 000 à 1,7 million de
donnant à l’Arabie
saoudiens ; de mettre l’accent sur les filières Saoudite un lien privilégiée avec celles-ci.
scientifiques et les formations d’ingénieurs, Pour l’heure cependant le Royaume n’a pas
notamment en informatique, aux dépends des encore suivi l’exemple de certains pays du
sciences humaines et cursus religieux ; de Golfe comme le Qatar ou les UAE qui ont
multiplier les instituts voués à la technologie accueilli sur leur sol des institutions étrangèet à l’industrie (plus d’une centaine sont en res.
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économique &
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France - Arabie Saoudite
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L’Arabie Saoudite, deuxième partenaire
de la France au Proche Orient
Le pétrole brut et les
produits du raffinage
du pétrole représentent
plus de 95% des
importations françaises d’Arabie saoudite.
En 2010 le volume des
échanges s’est établi à
plus de 6,5 milliards
d’euros, avec un solde
positif pour la France
Les exportations françaises sont passées de
2,5 mds d’€ en 2009 à
3,9 mds d’€ 2010
L’A.S. est le second partenaire économique de la
France parmi les pays du Proche et Moyen
Orient. C’est son troisième fournisseur de pétrole
après la Norvège et la Russie. En 2010 la facture
pétrolière saoudienne s’est élevée à 2,5 milliards
d’euros, en augmentation de près de 25% par
rapport à 2009, due à la remontée des cours du
baril. Le pétrole brut et les produits du raffinage
du pétrole représentent plus de 95% des importations françaises d’Arabie saoudite.
En 2010 le volume des échanges s’est établi à plus
de 6,5 milliards d’euros, avec un solde positif pour
la France – une exception, car du fait du poids du
pétrole ces échanges étaient déficitaires
jusqu’alors- de 1,2 mds d’€. Les exportations françaises sont passées de 2,5 mds d’€ en 2009 à 3,9
mds d’€, dues à un bond du secteur aéronautique.
Les ventes d’avions occupent d’ailleurs le premier
poste d’exportations, qui, hors matériel militaire,
concernent aussi des machines outils, des biens
manufacturés, du matériel optique, des équipements de télécommunications et des produits de
luxe.
Dans le même temps les importations françaises
passaient de 2,2 à 2,7 mds d’€.
D’après les chiffres du Ministère français des
Affaires étrangères, La France vient au 7e rang des
fournisseurs du royaume avec une part de marché
Une soixantaine d’entreprises nationales sont implantées sur place
employant vingt mille salariés. Elles sont présentes dans les secteurs de
l’énergie et de l’électricité avec Schneider, Alshtom, Aréva, Legrand,
EDF ; de l’eau avec Véolia, Suez ou Seureca ; du transport ferroviaire
avec la SNCF, Systra ou SEMALY ; de l’aérien (Dassault, EADS) ; du
pétrole et du gaz (Total et Technip ; de la pharmacie, (Servier) des télécommunications (Alcatel) ainsi que la banque (NBP Paribas, Crédit
Agricole) ; les Assurances (Axa, ) la Construction (Bouygues)… Audelà de ces grands groupes, 80% des entreprises présentes sur place sont
des PME générant quelques 35% du montant des exportations.
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de 3,5%. Une soixantaine d’entreprises nationales
sont implantées sur place employant vingt mille
salariés. La France est présente dans les secteurs de
l’énergie et de l’électricité avec Schneider,
Alshtom, Aréva, Legrand, EDF ; de l’eau avec
Véolia, Suez ou Seureca ; du transport ferroviaire
avec la SNCF, Systra ou SEMALY ; de l’aérien
(Dassault, EADS) ; du pétrole et du gaz (Total et
Technip ; de la pharmacie, (Servier) des télécommunications (Alcatel) ainsi que la banque (BNP
Paribas, Crédit Agricole) ; les Assurances (Axa, )
la Construction (Bouygues)… Au-delà de ces
grands groupes, 80% des entreprises présentes sur
place sont des PME générant quelques 35% du
montant des exportations.
En terme d’investissements directs (IDE) la France
vient au 5e rang avec 7% du total des « ide » et
un volume de 10,3 mds d’euros selon les chiffres
saoudiens.
Depuis son élection en mai 2007, le président
Nicolas Sarkozy s’est rendu à trois reprises en
Arabie Saoudite : en janvier et novembre 2008
ainsi qu’en novembre 2009. Le roi Abdallah est
venu en France dès juin 2007. Ces contacts ont été
accompagnés de rencontres entre ministres notamment Mesdames Lagarde et Idrac (économie et
commerce), puis M. Lellouche ; ainsi que M.
Morin et Mitterrand (défense et culture). Le ministre saoudien du commerce et de l’industrie le Dr
Zeinal Ali Reza est venu en France en 2010.
La coopération bilatérale française avec l’Arabie
Saoudite s’articule autour de trois axes : formation des saoudiens, amélioration de la gouvernance, renforcement de l’influence de la France.
La France et l’A.S. ont signé des accords de partenariats dans le domaine de l’enseignement et de la
formation ; plus de mille étudiants saoudiens, sont
en France dans le cadre d’études de troisième cycle
et l’enseignement du français se développe avec la
présence de trois départements de français au sein
d’universités et la création à l’automne 2010 d’une
Alliance Française d’Arabie saoudite.
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www.ccfrancoarabe.org
Ce dossier a été réalisé sous la direction du Dr.
Saleh Al-Tayar - Secrétaire général de la CCFA
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