V Nos actions Cancer du sein : la double mastectomie en questions M Génétique / Chirurgie i-mai, la nouvelle faisait le tour du monde. cancer du sein et de l'ovaire » précise le Dr Chiesa, oncoL’actrice américaine Angelina Jolie subis- généticien. 12 000 femmes en France sont concernées. sait une double mastectomie (ablation des deux Lorsque ces mutations génétiques sont présentes, une seins) afin de prévenir un risque avéré de cancer tendance accrue à développer des cancers du sein ou du sein. Cette prise de position, loin d’être anodine, a des ovaires, dans une moindre mesure du pancréas ou replacé le sujet du cancer du sein à la « une » des médias de la peau est observée. Chez ces femmes porteuses internationaux mais a surtout ouvert le débat sur cette de mutations de ces gènes, le risque de développer un intervention chirurgicale radicale. Si la démarche de l’ac- cancer du sein avant l'âge de 70 ans est de 65 à 85 %. Pour les femmes ayant déjà dévetrice permet de sensibiliser les femmes loppé un cancer du sein, le risque à la mastectomie, elle est également Au CHRU, ce type de déclarer un cancer dans l'autre motivée par le fait qu’une reconstrucd'intervention est assez sein est augmenté de 50 % par raption des seins après une intervention rare. En moyenne, port aux femmes non porteuses de prophylactique, et donc sans traitetrois opérations mutations. ment complémentaire de chimiothérade ce genre sont réalisées chaque année. Quant au cancer des ovaires, le pie et radiothérapie, est réalisée avec risque est de 25 à 40 % pour les des techniques plus simples, moins agressives et plus esthétiques à long terme. Au CHRU, femmes avec des mutations dans le gène BRCA1 et de ce type d’intervention (double mastectomie) est assez 15 à 25 % pour les femmes avec des mutations dans rare. En moyenne, trois opérations de ce genre sont réa- le gène BRCA2. Le seul moyen de réduire de manière drastique ce risque est la mastectomie et l’annexectolisées chaque année. Selon les médias, le risque pour Angelina Jolie de mie (ablation chirurgicale des trompes de Fallope et contracter un cancer du sein serait passé de 87 % à des ovaires). 5 % suite à cette intervention. Qu’en est-il exactement ? Ces interventions sont plus communément envisagées « Le risque zéro n’existe pas. Certes, l’intervention réduit pour les femmes âgées de plus de 50 ans. Pourtant ce fortement les risques de cancer mais cette opération est très lourde physiquement, si bien que beaucoup de femmes y sont opposées. Une ablation des seins porte atteinte à la féminité. Parallèlement aux conséquences physiques, il y a un aspect psychologique qu’il ne faut surtout pas occulter. C’est pourquoi, au CHRU toute une équipe pluridisciplinaire (gynécologue chirurgien cancérologue, chirurgien plasticien, z L'équipe pluridisciplinaire composée de Lydie Bernhard, généticien, psychologue, etc.) assure des Docteurs Jean Chiesa, Catherine Marsollier-Ferrer, la prise en charge des patientes Dominique Saunière, Dina Lucelly Diaz Huertas et de Yuliya Petrov. appelées à subir ce type d’intervention. Bien entendu, en amont, l’équipe médicale évalue sont les jeunes patientes porteuses de ces gènes qui la pertinence de l’opération en concertation avec la peuvent tirer le plus grand bénéfice de cette chirurgie patiente et ses proches », explique le Dr Catherine Mar- prophylactique, mais à quel prix ! L’objectif pour l’équipe sollier-Ferrer, chirurgien gynécologue et cancérologue. médicale est alors de repousser au maximum toute intervention chirurgicale tout en préservant l’état de Une sensibilisation à renforcer santé de la patiente par une surveillance rapprochée Dans la population générale, 10 % des femmes sont (mammographie, échographie et IRM chaque année à susceptibles de développer un jour un cancer du sein partir de 30 ans) car chacune sait combien l’ablation du après 50 ans, beaucoup moins un cancer de l’ovaire sein est une épreuve difficile. (4430 nouveaux cas/an). L’immense majorité des ces Une chose est sûre : une meilleure prise en charge cancers sont de nature « sporadique » mais 3 à 5 % des du cancer du sein passe par un renforcement de ces cancers surviennent dans un contexte génétique de la sensibilisation du grand public au dépistage (ex : prédisposition héréditaire aux cancers : qui sont, sur le une mammographie prise en charge par la sécurité soplan médical, ces femmes « menacées » ? « La plupart ciale tous les deux ans pour les femmes de plus de 50 de ces personnes sont porteuses d’une mutation des ans). Aujourd’hui, seules 35 % des femmes réalisent gènes BRCA1 ou BRCA2 ; gènes de prédisposition au cette mammographie Don d’organes Donner un rein de son vivant, c’est possible ! L e développement de l’activité de greffe de rein à partir de donneurs vivants est une priorité de santé publique. La loi de bioéthique 2011 a élargi le cercle des donneurs vivants potentiels et introduit la notion de don croisé*. Au CHRU, c’est le service des prélèvements multi-organes, coordonné par le Dr Laurent Muller, qui a la responsabilité des greffons. Chaque année, environ 60 prélèvements sont effectués sur une quinzaine de patients décédés. Mais qu’en est-il des donneurs vivants ? Le recours à ces derniers permet aujourd’hui de faire face à une certaine pénurie d’organes. 8 % des greffes rénales s’appuient sur des donneurs vivants. Les patients et leur entourage peuvent légitimement se poser la question de l’éventualité d’une greffe à partir de donneurs vivants et s’informer sur le sujet auprès du personnel médical. Médecins, personnel soignant et familles peuvent aussi recueillir de nombreuses informations sur ce type de greffe via l’Agence de la biomédecine. « Donner un rein n’est pas un geste anodin. Si le patient en attente de greffe fait l’objet d’un suivi médical strict, le donneur vivant est lui aussi suivi par l’équipe médicale. Une fois la décision prise et la faisabilité de l’intervention confirmée, une procédure garantit un accompagnement médical et juridique du donneur vivant », explique-t-on à l’Agence de la biomédecine. La procédure dure, en moyenne, huit à dix mois entre la première rencontre avec l’équipe médicale et la greffe. Plus d’informations sur l’activité de greffe rénale à partir de donneurs vivants sur le site : www.agencebiomedecine.fr *Lorsque le don n’est pas possible au sein d’un binôme familial A (ex : le père à son fils) en raison d’une incompatibilité sanguine ou immunologique, le donneur A donne son rein au receveur d’un binôme B dans la même situation d’incompatibilité intra familiale mais compatible avec le donneur A ; de même le donneur du binôme B donne son rein au receveur A, à condition, également, de compatibilité. Il s’agit donc d’un don à partir d’un donneur vivant à quelqu’un de non apparenté. V Le fil de l'information Maïeutique : le modèle nîmois inspire le Viêt-Nam la recherche clinique du CHRU. En réponse à l’appel solidaire lancé par Laurent Rey, cadre au sein de l’unité de production culinaire au CHRU et de Carole Grandon, responsable du secrétariat à la Direction générale, les bénéfices de la manifestation, parrainée cette année par Patrick Timsit, ont été reversés au Fonds de dotation pour la recherche du CHRU. L’argent financera une partie du projet national de recherche sur la sclérose en plaques mené par le Dr Eric Thouvenot. Valérie Courtin, directrice de l’école de maïeutique Une bulle de joie Pour la troisième année consécutive et dans le cadre du 12e Salon européen de la bande dessinée organisé à Nîmes, les enfants hospitalisés dans le service Pédiatrie et l’unité de pédopsychiatrie du CHRU ont pu découvrir l’art de la bande dessinée. Vendredi 26 avril, Serge Carrère, dessinateur et scénariste, créateur de la série Léo Loden, était invité par l’hôpital pour rendre visite aux enfants. Il a partagé avec eux quelques techniques de dessin et a offert à chacun d’entre eux un album de bande dessinée. Les métiers de la santé et du social attirent Fin mars, se tenait, au parc des expositions de Nîmes, le 6e Salon Travail, Avenir et Formation (TAF) organisé par le Conseil régional, en partenariat avec le Conseil général, les missions locales et Pôle emploi. L’Institut de Formation aux Métiers de la Santé du CHRU était présent afin de promouvoir ses offres de formation et d’évoquer les débouchés vers des carrières dans les milieux hospitaliers. Les formations courtes, de type « aide-soignant » ou « auxiliaire de puériculture », ont été fortement plébiscitées. L’intérêt porté par les visiteurs de ce salon pour le CHRU, 1er employeur du Gard, s’est une nouvelle fois manifesté par un nombre important de candidatures spontanées remises lors de ces journées. 13 000 € sous le signe de la solidarité Comme des poissons « sur » l’eau ! Samedi 22 juin, le Challenge des entreprises, organisé à la base nautique du Vidourle par l’association Aviron Terre de Camargue, a réuni une trentaine d’équipages qui se sont affrontés dans une ambiance sportive et conviviale. L’équipage, formé par cinq agents de l’hôpital de rééducation, de réadaptation et d’addictologie du CHRU au Grau-du-Roi, a porté haut les couleurs de l’établissement Le projet d’établissement du CHRU, un cas d’école ! L e 19 juin 2013 a été publié par la maison d’édition Elsevier Masson SAS, le Tome 2 des Fiches LE PATIENT d’activités sciences AU CŒUR DU PROJET D’ÉTABLISSEMENT et techniques sani2012-2016 taires et sociales – Terminale ST2S. Dans cet ouvrage co-écrit par Evelyne Bersier, Joëlle Guerrero et Sabrina Karadaniz, il est fait référence au projet d’établissement 2012-2016 du CHRU de Nîmes. En effet, la présentation du projet d’établissement, effectuée par Jean-Olivier Arnaud, Directeur général et publiée sur le site internet du CHRU, a été reprise pour exemple « d’une vision de l’hôpital public et de ses missions d’intérêt général. » Ce manuel scolaire, dans un premier temps édité à 6000 exemplaires, s’adresse aux étudiants de Terminale Sciences et Techniques Sanitaires et Sociales Pour partager vos déplacements en voiture avec d’autres agents du CHU, rendez-vous sur : La traditionnelle fête de Printemps de Saint-Chaptes, organisée par le Comité des fêtes de la ville présidé par Guy Chanéac, s’est tenue les 13 et 14 avril au profit de AGENDA Vendredi 5 juillet : Inauguration de l’EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Petite Camargue à Beauvoisin. Mercredi 10 juillet : Lâcher en mer des tortues soignées par le Centre d'études et de sauvegarde des tortues marines de Méditerranée du Grau-du-Roi et suivies par les enfants pris en charge à la Villa Terrone dans le cadre du projet initié par l'association Hévae. www.covoiturage-chu-nimes.fr Flash Infos L’équipe pédagogique de l’école de maïeutique a accueilli, du 1er au 31 mars, le Dr Nguyen Thi My Phuoc, pédiatre et enseignante à l’école de sages-femmes de Hué (Viêt-Nam). Ce stage d’observation à visée pédagogique a été organisé grâce au concours de l’association « Les lampions ». Les bénévoles pédiatres et sages-femmes de cette association souhaitent, en effet, favoriser la formation des élèves sages-femmes à Hué. Durant son séjour, le Dr Nguyen a assisté à des enseignements théoriques et pratiques mais aussi à des séances de simulation. De quoi lui faire découvrir des méthodes pédagogiques différentes, « un enseignement très formateur », des dispositifs modernes de surveillance sans oublier une relation entre professionnels de santé et patients tournée vers l’écoute et l’information. en se classant deuxième du classement général dans leur catégorie derrière l’équipage du Collège d’Aigues-Mortes. Bravo à Edwige Seguin, cadre de santé ; Claire Belloncle, ergothérapeute ; Marie Morales, assistante médico-administrative ; Anne Rouvier-Clément, assistante sociale ; Cyril Vergely, ergothérapeute ! • Directeur de la publication : Jean-Olivier ARNAUD • Rédacteur en chef : Anissa MEGZARI • Concept : Service Com. 04 66 68 30 52 • Photos : Département Audiovisuel • Maquette / Impression : Pure Impression N° 35 • juillet 2013 Dans ce numéro… ertification : la dernière ligne droite C Réanimation : quelle place pour les proches ? Télémédecine : la prescription d’imagerie connectée, un bond qualitatif Efficience médico-économique : sur la piste des bouteilles à oxygène Génétique / Chirurgie : la double mastectomie en questions Edito P réparer une visite de certification demande beaucoup d’investissement et du temps. Depuis plusieurs mois, l’ensemble du personnel s’implique en prévision de la venue en septembre des experts-visiteurs de la Haute Autorité de Santé. Cette mobilisation se montre à la hauteur de l’enjeu que représente cette visite pour un établissement comme le nôtre où la qualité et la sécurité des soins apportés aux patients sont des priorités. Dans ce cadre, la Direction de la Qualité et de la Gestion des Risques s’est engagée aux côtés de tous les services de l’établissement dans une procédure d’auto-évaluation. Cette première étape vers la certification a mis en valeur les qualités organisationnelles et de fonctionnement du CHRU au regard des attentes transmises par la HAS. Ces résultats traduisent toute l’efficacité de votre action quotidienne dans l’amélioration de la prise en charge des patients. Fin septembre, il s’agira de confirmer cette auto-évaluation très satisfaisante. D’ici là, chacun doit rester mobilisé pour mener à bien les actions correctives envisagées en interne. Véritable moteur de concertation pour tous les professionnels de l’hôpital, la visite de certification est le gage de la politique de qualité continue à l’égard des personnes en grande fragilité physique et psychique. Elle n’est donc qu’une étape dans la démarche de qualité globale suivie par l’établissement. Conscient des efforts déjà fournis et en prévision des échéances à venir, je vous souhaite d’excellents congés d’été. Jean-Olivier Arnaud Directeur Général V Un CHU, une politique Certification 2013 La prochaine arrivée Le CHRU accueillera, fin septembre, les experts-visiteurs de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour la certification 2013. V oilà des mois que le CHRU prépare minutieusement la procédure de certification 2013. Une préparation qui s’est accélérée, fin 2012, avec le début de l’auto-évaluation. Pendant quatre mois, des séminaires thématiques par type de prise en charge (Court séjour ; Santé mentale ; Hospitalisation à domicile ; Soins de suite et de réadaptation et soins de longue durée), rassemblant plusieurs référents-experts dans une logique de pluridisciplinarité, ont été organisés. Dix-sept groupes de travail spécifiques à chaque Pratique Exigible Prioritaire (PEP) se sont également réunis pour évaluer la performance de ces PEP. « Cette auto-évaluation s’est fondée sur une logique d’expertise plus efficiente au moment plutôt flatteuses avec des cotations oscillant entre A et B. Peut-on pour autant parler d’autosatisfaction ? En aucun cas, selon Julien Delonca : « Cette notation est l’application stricte des critères et éléments d’appréciations définis par la HAS. Cela ne signifie pas que tout est parfait mais tout simplement que notre organisation répond, a priori, au niveau d’exigence standard requis par la HAS ». Une évaluation collective, pas un jugement individuel ! La visite aura lieu du 18 au 27 septembre. « Les experts vérifieront que les PEP (s) définies par la HAS sont parfaitement appréhendées au sein de l’établissement. Plusieurs critères tirés au sort feront également l’objet d’un examen détaillé au sein de plusieurs services. Cela peut être le don d’organes ou le respect de l’intimité », précise Julien Delonca. Il s’agit d’accompagner les experts-visiteurs dans leur découverte des pratiques et modes de fonctionnement de l’établissement. Les expertsvisiteurs vont collecter un ensemble d’informaz Pour l’heure, la certification V2010 a été obtenue tions lors des visites de par 16 % des établissements visités. services, au cours de la de synthétiser les informations recueillies. Lors lecture de dossiers de patients, lors des entrede cette phase de synthèse, il s’agissait de digé- tiens avec les professionnels et lors de la consulrer l’ensemble des informations récoltées pour tation des documents preuves mis à leur disposirépondre aux interrogations contenues dans tion (procédures, modes opératoires, instructions le manuel de certification transmis par la HAS. en vigueur). Ces éléments seront confronLe rapport global d’auto-évaluation du CHRU tés au rapport global d’auto-évaluation fourni a ensuite été remis à la HAS », explique Julien par l’établissement. Un premier retour de Delonca, ingénieur qualité – gestion des risques. cette visite sera réalisé lors de la séance de Les conclusions de cette auto-évaluation sont restitution à laquelle l’ensemble du •••/ V Un CHU, une politique V Organisation Suite de l'article Prise en charge en réanimation /••• personnel est convié. Si l’établissement répond aux références de qualité, la HAS le certifiera. Elle peut aussi décider de certifier l’établissement avec recommandation ou réserve. Il faudra alors s’engager dans des actions d’amélioration pour les domaines identifiés comme problématiques par les experts-visiteurs. Jusqu’ici le CHRU a été certifié à deux reprises, se classant même parmi les six CHU ayant eu le moins de remarques formulées lors de la dernière certification. En attendant la venue des experts-visiteurs, des équipes d’« experts internes » constitués par la Direction Qualité et la Direction des soins, accompagnés par un représentant des usagers, visitent l’ensemble des services d’hospitalisation. Il s’agit pour eux d’identifier d’éventuels dysfonctionnements et d’accompagner le personnel pour rendre les procédures et organisations plus sûres et plus efficientes Bon à savoir : Ouvrons la porte aux proches des patients ! Dr Fannie SANTONI, service de rééducation et de réadaptation fonctionnelle gériatrique ; Pr Jean-Yves LEFRANT, chef du service Réanimations L a place de l’hôpital dans la société a évolué. Il y a quelques dizaines d’années, le médecin généraliste était accueilli au domicile converti en lieu de soin. Le patient en fin de vie, allongé sur son lit, était entouré de son médecin et des ses proches. Certains ont encore en mémoire d’anciennes lithographies représentant la scène. La médecine moderne a allongé la durée de vie sans en compromettre la qualité. Dans le même temps, dans « les déserts médicaux », plus aucun médecin de famille ne fait la « tournée » des patients. Résultat : plus de 70 % des décès surviennent à l’hôpital, parfois après une longue prise en charge sans place réelle pour l’entourage. Certains services comme la réanimation ont même des horaires z Le Pr Jean-Yves LEFRANT, chef très réglementés pour les visites des proches. du service Réanimations Or, aucun argument ne plaide pour cette conduite rigoureuse ! Le risque infectieux est inexistant pour les patients (hormis les patients en aplasie évidemment). Pourtant, la présence des proches diminue le stress et le risque coronarien dans les unités de soins intensifs en cardiologie. Les unités de pédiatrie l’ont parfaitement compris et ont ouvert leurs portes aux parents qui deviennent acteurs de soins en complément des soignants. EPP : Evaluation des Pratiques Professionnelles Le terme EPP regroupe un ensemble de méthodes de travail (audit, suivi d’indicateurs) dont l'objectif est l'amélioration des pratiques. RMM : Revue Morbi-Mortalité Le principe des RMM est d'étudier de façon collective un cas de prise en charge d’un patient, jugé comme particulièrement intéressant, et d'en déduire des actions d’amélioration. CREx : Comité de Retour d'Expérience Un CREx est un dispositif localisé de gestion des événements indésirables propres à un secteur. Il s'appuie sur des signalements réalisés par les professionnels, à partir d’une fiche de déclaration spécifique. L’analyse de ces évènements, lors des réunions pluridisciplinaires du CREx, donne lieu à des actions d’amélioration. RCP : Réunion de Concertation Pluridisciplinaire Les RCP reposent sur une méthode de travail permettant à un médecin de prendre des décisions concernant la prise en charge d’un patient en confrontant son avis à celui d’autres confrères. Des proches partenaires des soignants Lorsque les horaires de visite sont élargis dans les unités de réanimation, les proches passent paradoxalement moins de temps auprès du patient mais viennent à des moments privilégiés (moments adaptés à leur emploi du temps sans déranger l’activité des soignants ni l’intimité du patient). De plus, la présence des proches lors de certaines situations d’urgence extrême diminue les conséquences psychologiques chez ces mêmes proches qui souhaitent surtout z Dr Fannie SANTONI, service être informés. de rééducation et de réadaptation Malgré tout, à l’heure actuelle, les soignants restent assez hermétiques à ces fonctionnelle gériatrique demandes. « L’approche des proches » est, il est vrai, peu enseignée dans les cursus universitaires. Les proches doivent devenir des partenaires pour les soignants, à condition d’organiser les rôles respectifs de chacun, de prévoir des « temps de communication » entre soignants et famille. Et enfin, d’ouvrir les portes de nos esprits à la nouveauté et en pratique, de nos services Communication Une lettre d'informations pour la communauté médicale I l existait le journal interne « Flash Infos » transmis à l’ensemble du personnel ; la lettre d'informations « Connexion cadres » s’adressant au personnel d’encadrement du CHRU ; le magazine « Réactif Nîmes » traitant de l’actualité de la recherche et des projets menés par les professionnels de santé de l’hôpital. Il manquait un outil d’informations dédié aux médecins. C’est pour cela qu’il y a huit mois, la lettre d'informations médicale baptisée « Inter’MED » voyait le jour. Elaborée en partenariat avec la sous-commission communication de la CME, elle favorise la circulation de l’information médicale tant en interne au sein des services qu’en externe vers la médecine de ville. En effet, cette publication est également envoyée aux médecins de ville souhaitant la recevoir V Organisation La demande d'examens en radiologie est désormais informatisée. Exactitude et rapidité Dossier du patient Le groupe projet prescription connectée (Jean-Paul BEREGI, Zoheir ABIDAT, Francesco MACRI, Agnès AMBLARD pour le service d’imagerie, Patrick RICHARD et Emma BUSTARA pour le service des urgences, Rémi SANZ et le CODIR DPI pour la direction du système d’information) L e CHU de Nîmes est un site à forte activité en imagerie des urgences. Près d’un passage sur deux aux urgences s’accompagne d’une demande d’acte d’imagerie, cette fréquence s’accroît pour les pathologies les plus sévères et les plus urgentes à traiter : polytraumatisme, AVC, douleurs abdominales aiguës… qui nécessitent une prise en charge prioritaire. Pour l’année 2011, 30 000 examens ont été réalisés pour le service d’accueil des urgences et ce chiffre est en progression continue. z Logiciel CYBERLAB - Prescription d'un examen d'imagerie Dans ce contexte, la demande d‘examens d’imagerie constitue un élément primordial de la relation entre cliniciens et imageurs. La qualité des informations contenues dans la demande, la fluidité de sa circulation et la mise à jour des données concernant les patients hospitalisés conditionnent l’efficacité de la programmation et de la réalisation de l’examen d’imagerie. Un grand nombre de difficultés à la fois d’ordre fonctionnel et relationnel entre cliniciens et imageurs est occasionné par les défauts de qualité du remplissage des demandes d’examens d’imagerie. Des études ont ainsi démontré que 5 à 25 % des demandes comportent des renseignements cliniques manquants ou insuffisants. Les résultats de l’étude nationale COMPAQ-HPST de 2006 ont montré qu’en moyenne seulement 62.7 % des demandes d’examens d’imagerie comportent une justification médicale avec motif et finalité de la demande. C’est pour progresser sur ces éléments qualitatifs et faciliter les liens entre leurs deux services que les urgentistes et les radiologues ont osé le double challenge de revoir le contenu des demandes d’imagerie et d’informatiser ces demandes. Une demande de qualité La demande d’imagerie est très encadrée par la réglementation (décret de mars 2003, guide de bon usage des examens d’imagerie élaboré par la SFR, manuel de certification V2010…) et de nombreux champs doivent obligatoirement être renseignés. La pertinence du résultat attendu est avant toute chose liée à la pertinence de la demande. Les demandes d’examens d’imagerie illisibles ou avec des renseignements cliniques manquants ou insuffisants peuvent conduire à une mauvaise réalisation ou une mauvaise interprétation des résultats de l’examen. Un travail important des urgences et de l’imagerie, s’appuyant sur les conseils méthodologiques du service de santé publique et la délégation qualité, a été réalisé pour progresser sur la qualité de la demande d’imagerie. L’objectif est de répondre au mieux à l’indicateur CDEI « conformité des demandes d’examens d’imagerie » développé par la HAS. Cet indicateur intègre 8 éléments obligatoires pour que la demande soit jugée conforme et nécessaire à la réalisation d’un examen d’imagerie. Sur un support technique facilitant L'utilisation d'un support papier présente de nombreux défauts et inconvénients : mauvaise lisibilité, renseignements parfois incomplets voire absents, absence de traçabilité, nombreuses manipulations, nécessité de classement, et perte possible ! Pour les services, il n’y a pas de maîtrise des délais ni de traçabilité de la prise en compte de la demande. Ce qui conduit parfois à renouveler une demande sans réponse. La prescription connectée doit améliorer considérablement chacun de ces points. Plusieurs études ont démontré que l’informatisation améliore la qualité de rédaction de la demande d’examens d’imagerie. 66,3 % des demandes informatisées sont conformes à l’indicateur CDEI contre 47,6 % pour la demande manuscrite. C’est sur ces constats que le service des urgences et le service d’imagerie ont accepté d’ouvrir le 3e et dernier chantier Do.Pa.Nîmes (Dossier Patient Nîmes) : la prescription connectée. Le logiciel Cyberlab, déjà connu des professionnels qui l’utilisent pour consulter les résultats de laboratoire, est donc utilisé depuis le 4 juin pour les demandes d’imagerie faites aux urgences. Cette informatisation doit bien évidemment permettre de consolider la démarche qualitative. Mais l’informatisation offre également l’opportunité de supprimer les tâches répétitives (envoi de bon papier, coups de téléphone pour planifier le rendez-vous, etc.), d’automatiser les circuits et de fiabiliser l’information sur le déroulement de l’acte demandé. Un atout pour simplifier et accélérer la réalisation des actes prescrits ! La généralisation de la prescription connectée d’imagerie est prévue sur l’ensemble du CHU en novembre 2013 L’accès aux images du patient facilité au sein de la CHT ! Emilie BARDE pour la direction du système d’information et Jean-Paul BEREGI pour le service d’imagerie P our faciliter les échanges d’informations au sein de la CHT et principalement entre les établissements disposant de service d’accueil des urgences, les services d’imagerie et les services informatiques du CHU, du CH d’Alès et du CH de Bagnols-sur-Cèze ont mis en place un système léger permettant de consulter les données d’imagerie à distance. Une console, localisée au sein du service d'imagerie du CHU, permet de visualiser les données d’imagerie du CH de Bagnols-sur-Cèze et du CH d'Alès. Cette console a pour principale vocation de faciliter les avis avant transfert mais peut z La console permet au personnel du service éventuellement être utilid'imagerie du CHRU de visualiser à distance les données d’imagerie des CH d’Alès et de sée pour certaines interpréBagnols-sur-Cèze. tations d’imagerie V Organisation Énergies renouvelables De l’eau chaude grâce au soleil ! « Un projet centré sur la modernité, le confort, la maîtrise de la relation entre patrimoine et architecture. » Voilà comment, en mars 2012, l’architecte Alain Vivier présentait l’hôpital universitaire de rééducation, de réadaptation et d’addictologie du CHRU au Grau-du-Roi qu’il a conçu. Effectivement, les problématiques environnementales étaient au cœur des préoccupations architecturales. Le recours aux énergies renouvelables solaires est privilégié : 180 m2 de panneaux solaires permettent d’alimenter l’hôpital en eau chaude, couvrant au passage z Les 55 panneaux solaires installés sur le toit de l’hôpital du Grau-du-Roi fournissent 45% des besoins des patients en eau chaude 45 % des besoins des patients. Installés sur le toit du bâtiment, ces 55 capteurs fournissent 30 litres d’eau chaude sanitaire solaire par jour et par patient. Un an après son inauguration, la structure et ses spécificités énergétiques donnent pleine satisfaction. C’est en tout cas ce qu’affirmait, vendredi 5 avril, Nathalie Fabié, ingénieur travaux au CHRU, à l’occasion d’une Journée régionale rassemblant des ingénieurs hospitaliers (Languedoc-Roussillon et ProvenceAlpes-Côtes d’Azur), des représentants de l’ADEME et du Conseil régional. Cette journée faisait suite à un appel à projet émanant du ministère du Développement durable sur le thème de la transition énergétique. Après un retour théorique sur l’ « expérience solaire » du CHRU durant la matinée et une présentation des caractéristiques techniques de l’installation, l’après-midi était consacrée aux visites de terrain. Le public convié à cette porte ouverte et le personnel hospitalier ont pu se rendre sur le toit de l’établissement afin de découvrir le dispositif V Nos actions Efficience médico-économique Sur la piste des bouteilles à oxygène Hôpital et industries innovantes Dernier volet de notre rubrique consacrée aux initiatives des services de soins pour une organisation médico-économique efficiente. Flash Infos revient sur la réorganisation orchestrée, il a un an et demi, par le pôle Chirurgies pour lutter contre la perte de bouteilles à oxygène. M ais où sont donc passées ces bouteilles à oxygène ? En 2010, suite à une commission des gaz médicaux, la Direction z Les bouteilles à oxygène Coordination Générale sont stockées dans des caissons réglementaires des Soins informe les personnels du pôle Chirurgies et blocs de la perte de 10 bouteilles à oxygène. Un nombre multiplié par deux l’année suivante. Envisager une amélioration était nécessaire. « A 800 € la bouteille, cela avait déjà coûté à l’hôpital 8000 € en 2010 et 16 000 € en 2011 », souligne Elisabeth Sala, cadre de santé du pôle Chirurgies et blocs. Pour stopper l’hémorragie, encore fallait-il en comprendre l’origine. Un audit sur le parcours des bouteilles à oxygène a tout d’abord été réalisé. Il portait essentiellement sur le circuit bloc/service et a permis les constats suivants : - pendant les heures d’ouverture de l’Unité centrale de brancardage (UCB), les bouteilles d’oxygène revenaient systématiquement au bloc. Les brancardiers organisant l’acheminement après chaque transport, aucune perte n’était à déplorer. - en dehors des heures d’ouverture de l’UCB (nuit, week-ends et jours fériés), les bouteilles étaient entreposées sur les brancards dans les couloirs ou stationnaient devant les monte-malades. Résultat : des problèmes de gestion des stocks au niveau des blocs, des risques de perte sans oublier des problèmes de sécurité. Une nouvelle organisation, zéro perte en 2012 ! Fort de cet état des lieux, un groupe de travail (cadre du pôle, cadre IADE, cadre du bloc, cadre des services de soins, représentant de la société Air Liquide Santé, chef de la pharmacie) a défini une nouvelle organisation s’appliquant la nuit, les jours fériés et les weekends (en dehors des heures d’activité de l’UCB). Elle s’appuie sur : - Un lieu de stockage dédié par secteur géographique - L’installation d’un caisson règlementaire pour entreposer les bouteilles à oxygène - La dispensation d’une information orale et écrite par les cadres au personnel (rangement des bouteilles dans les caissons après chaque transport de patient ; collecte quotidienne, entre 8h et 9h, par un membre de la société Air liquide santé, des bouteilles placées dans les 3 caissons. Ces bouteilles étant ensuite acheminées jusqu’aux blocs pour être réintégrées dans le circuit d’utilisation). Cette réorganisation a rapidement porté ses fruits : aucune perte n’a été enregistrée en 2012 ! Cette démarche a été présentée en Commission des Soins Infirmiers, de Rééducation et Médico-Techniques lors d’une séance exceptionnelle sur l’impact de nos organisations sur la gestion médico-économique Le CHRU accueillait, vendredi 24 mai, les Matinales de Nîmes Métropole, un rendez-vous mensuel initié par la Communauté d’agglomération réunissant experts et décideurs pour dialoguer sur des thèmes économiques, scientifiques, techniques ou organisationnels. Dans le cadre de cette manifestation et à l’occasion des 10 ans de Carémeau-Sud, l’établissement a rassemblé les entreprises issues du domaine des biotechnologies afin de présenter son offre de recherche et les partenariats possibles. Cette rencontre était l’occasion pour l’établissement de promouvoir l'atout économique et stratégique qu’il représente pour le tissu industriel. Près de 80 acteurs dans les secteurs du dispositif médical, de la bioinformatique, des fournitures de service dans le domaine médical et paramédical sont venus échanger sur les axes autour desquels s’articulent ces partenariats. À savoir : - la mise au point et la réalisation de protocoles d’évaluation clinique de produits innovants en santé humaine, - le licensing et la co-exploitation d’un portefeuille diversifié de brevets pris en protection des innovations des membres du corps médical du CHU dans le domaine des dispositifs médico-chirurgicaux ou de la prise en charge et de la réadaptation du handicap, - la mise à disposition de plateformes technologiques de biologie et d’imagerie performantes. Le vif intérêt des partenaires est entretenu par la proximité du parc de biotechnologies. Rappelons qu’en 2012, pas moins de 70 contrats de partenariats et de contrats cadres ont été conclus et 20 brevets ont été signés avec des industriels du Languedoc-Roussillon