Pop art Warhol

publicité
WARHOL (Andy) 1928-1987
Il a débuté sa carrière de peintre en exécutant ses premières peintures à partir de bandes dessinées en
1960 puis en reproduisant des boîtes de soupe de la marque Campbell ou encore en reproduisant des
bouteilles de Coca. A la question : «Pourquoi la soupe de tomates ?» Warhol répondait : «J’en
mangeais tous les jours !». Son modèle était devant ses yeux. Mais il est important de rappeler que
dans les années 1960 peindre une boîte de soupe cela surprenait beaucoup le public. Pourtant depuis
bien longtemps des artistes peignent des coupes de fruits, des tables avec des objets : des natures
mortes. C’était un genre pictural bien connu depuis le XVIIe siècle.
Mais il ne faut pas oublier d’indiquer qu’avant d’être peintre Andy Warhol a été dessinateur de mode
et de publicité, et qu’il a fait carrière grâce à ses idées et à son coup de crayon. Il devint ainsi la
figure majeure d’un important mouvement artistique : le Pop Art qui désigne une production
artistique britannique et américaine inspirée par la culture populaire entre 1955 et 1970. Facilement
reconnaissable il minimise l’expression personnelle, intègre l’environnement et s’exprime dans l’art,
la musique et la danse. Cet art présente un constat de la société américaine avec ses stéréotypes, ses
stars, ses nourritures,...
Andy Warhol cherchait à abolir les frontières entre « grand art » et « art populaire ».
Dans le même esprit que ses boîtes de soupe, il a réalisé des boîtes de savon de la marque Brillo.
Elles ressemblent à celles des supermarchés mais au lieu d’être en carton, elles sont en bois et peintes
à l’identique par l’artiste. Par la suite, il réalisa de nombreux portraits en ayant recours à une
technique bien connue, habituellement utilisée pour imprimer des motifs sur les t-shirts : la
sérigraphie. Enfant, Andy Warhol collectionnait les photos des stars de cinéma et lui même rêvait
d’en devenir une ! C’est après la réalisation de ses premiers tableaux de Marilyn qu’il devint célèbre.
Campbell’s Soup
Studio Marconi
Milan, Italie
Warhol travaille par séries à partir d’un même sujet. Les portraits, qu’il s’agisse du
sien ou d’autres, ne sont pas réalisés directement à partir des modèles mais à partir de
photographies polaroïd prises par lui-même. Le polaroïd est agrandi puis l’artiste le
reporte en noir et blanc sur écran sérigraphique. Après report sur la toile, il est traité
en couleur. La couleur posée ainsi en aplat, sans modulation simplifie le visage,
souligne la planéité de l’image et évoque l’affiche et les images télévisuelles. Les
passages de couleur successifs suivent de manière imparfaite les limites des formes.
On voit nettement comment la couleur est décalée, posée de manière arbitraire telle
un masque. Elle découpe le visage, invente de nouvelles limites et en efface d’autres,
fondant par endroits la figure dans le fond.
Andy Warhol veut mettre en question la définition de l’œuvre
d’art. Il transpose dans l’art des procédés publicitaires et un mode
de fabrication qui met l’artiste en retrait. Il refuse les œuvres
gestuelles qui conservent dans leur matière l’empreinte de l’expression
de la sensibilité de leur auteur.
210 Coca-Cola Bottles. 1962.
Acrylique et encre sur toile.
The Andy Warhol Foundation,
New York, États-Unis.
AUTOPORTRAITS
À partir de 1964, Warhol revient régulièrement à l'autoportrait
peint (en 1967, 1978, 1979, 1981, 1986). Sans doute introspectif,
l'autoportrait participe aussi à la mise en scène du personnage
public, tour à tour bouffon, grandiloquent, théâtral. Il accuse
l'ingratitude d'un visage que l'âge marque durement. Jusqu'à la
laideur, le portrait est chargé d'une puissance de vérité qui touche
à la cruauté, et contribue à imposer le visage de l'artiste dans
l'imaginaire collectif. Il a recours à ses techniques habituelles,
photos, sérigraphies, effets de couleur et de répétition, parfois
cependant dans des poses dynamiques.
Autoportrait au crâne, 1978 Sérigraphie
et acrylique sur toile, (46,7 x 33,1 cm),
The Menil Collection, Houston
[Paul Hester]
Andy Warhol déclarait vouloir être une
machine. Ses toiles devaient pouvoir être
exécutées à sa place. Poussant cette
logique à l’extrême, il a créé en 1963
une entreprise, la Factory, lieu de
production en série.
En 1986, la superposition du motif
Camouflage prépare un effacement de
Warhol. Il disparaitra à peine un an plus
tard.
Autoportrait avec camouflage, 1986
Sérigraphie et acrylique sur toile
(202,9 x 203,1 cm)
Succession Andy Warhol
Téléchargement