PREMIER BILAN DE LA CHARTE ALIMENTAIRE À LA TÉLÉVISION Conférence de presse du 9 décembre 2009 DOSSIER DE PRESSE Qu’est ce que la charte alimentaire ? C’est un outil innovant qui vise à promouvoir une alimentation et une activité physique favorables à la santé dans les programmes et les publicités diffusés à la télévision. Elle est le fruit d’un dialogue entre les pouvoirs publics (Ministères de la santé et de la Culture…) et les professionnels du secteur audiovisuel qui ont conjointement décidé de mobiliser leurs antennes pour aider à la lutte contre l’obésité en France. 1 Pourquoi une charte ? - La charte s’inscrit dans une démarche de valorisation et d’information sur l’équilibre nutritionnel qui vise le grand public et plus particulièrement les plus jeunes. - Elle sert d’appui et de relais au Programme National Nutrition Santé (PNNS). - Elle permet d’utiliser l’audience des chaînes pour faire passer des messages d’intérêt général. - Plus que d’être dans le symbole, la charte alimentaire est dans l’action. C’est une première en France - Une première en Europe Sans doute une première mondiale. Des pays comme le Royaume-Uni, le Danemark, le Norvège, le Canada, la Suède ont mis en place des dispositifs restrictifs sur la publicité. Pour autant la problématique se pose encore sur place. 2 Qui l’a signée ? L’ensemble de la filière audiovisuelle (éditeurs, annonceurs, producteurs) est mobilisé. Les acteurs publics : la Ministère de la santé et des sports, la Ministère de la culture et de la communication, le Conseil supérieur de l’audiovisuel Les chaines de télévision : France Télévisions, TF1, M6, Canal Plus, Lagardère Active, NRJ 12, NT1, TMC, Direct 8, Disney France Les syndicats de producteurs et auteurs : SACD, SPFA, SPI, l’USPA Les représentants des annonceurs : ARPP, SNPTV, UDA, ANIA, AACC 3 Quelle est sa valeur ? La charte est un acte librement consenti déclinant une série d’engagements volontairement souscrits, mais qui s’imposent aux signataires. Le CSA est chargé de veiller à la bonne application de cette charte et établira un rapport annuel. Quand s’applique-t-elle ? Cette charte est entrée en vigueur dès sa signature le 18 février 2009 pour une durée de 5 ans. C’est aujourd’hui l’occasion de dresser un premier bilan. 4 Bilan de la charte : - Elle engage tous les acteurs de l’audiovisuel (éditeurs, annonceurs, producteurs) : 10 éditeurs signataires, 17 chaînes concernées. - 503 heures de programmes visant à promouvoir une bonne alimentation et une activité physique. - 37 programmes courts autour des héros emblématiques d’animation. - 10 programmes courts avec l’industrie agroalimentaire comme « Trop la pêche » - Des programmes destinés aux enfants aux heures où ils sont disponibles Des programmes grands publics proposés à des horaires différents Une campagne de prévention du 2 au 21 novembre 2009 de l’INPES; 5 LA CHARTE EN 8 POINTS Point 1 : Les annonceurs renforcent la qualité des publicités alimentaires Point 2 : Les chaînes de télévision accordent des conditions tarifaires : - aux campagnes collectives - aux messages sanitaires de l’INPES (en fonction de ses investissements publicitaires) Point 3 : Les chaînes de télévision diffusent des programmes sur l’alimentation et l’activité physique Point 4 : Les producteurs audiovisuels créent des programmes courts visant le jeune public (diffusion 6 par jour entre 7h et 19h) Point 5 : Les annonceurs financent des programmes courts visant le jeune public Point 6 : Les chaînes de télévision mettent en valeur le site «Mangerbouger.fr » Point 7 : Le CSA est chargé du suivi de la mise en œuvre de la charte Point 8 : L’ARPP contrôle toutes les publicités avant diffusion 6 La charte est-elle appliquée ? Point 1 : Les annonceurs renforcent la qualité des publicités alimentaires – Le point 1 prévoit que l’ARPP réévalue les règles déontologiques sur le contenu des messages publicitaires en direction des enfants dans un délai de 6 mois à compter de la signature. – L’ARPP a publié en septembre 2009 le Code de la publicité et comportements alimentaires qui fixent ces règles déontologiques pour les annonceurs et les régies. Point 2 : Les conditions tarifaires accordées aux campagnes collectives et aux messages sanitaires de l’INPES – L’INPES a diffusé une campagne « nutrition » du 2 au 21 novembre : 3 spots TV de 30 secondes – Slogan : « Le sucre, le sel et le gras ne sont pas toujours là où on le pense ». 7 Point 3 : Les chaînes de télévision diffusent des programmes sur l’alimentation et l’activité physique Chaque type de chaînes doit atteindre un seuil minimal annuel : • 25 heures pour les chaînes jeunesse • 20 heures pour les chaînes publiques (possibilité de mutualisation entre services) • 10 heures pour les chaînes privées En novembre 2009, toutes chaînes confondues c’est au total 503 heures de programmes déclarées par les chaînes dans le cadre de la charte (voir document ci-joint) 8 Point 4 : Les producteurs audiovisuels créent des programmes courts visant le jeune public (diffusion 6 par jour entre 7h et 19h). Une action inédite de mutualisation de la production entre chaînes en partenariat avec le SPFA. Collection de 37 programmes courts (1’30) de sensibilisation à l’alimentation et au sport autour des héros emblématiques des programmes jeunesse de différentes chaînes : 1ère diffusions en décembre 2009 « Garfield tout court » sur France 3. Adaptation de la collection Nathan « En grande forme » de Nathalie Rastoin-Faugeron en 12 programmes courts (1’30). Production commune de TF1, M6, Canal Plus, Lagardère Active, Disney. Diffusion au 2nd semestre 2010. Vidéomusique réunissant les personnages d’animation de toutes les chaînes publiques et privées pour faire la promotion du site mangerbouger.fr. © Glénat 9 Point 5 : Les annonceurs financent des programmes courts visant le jeune public - Les industriels de l’agro-alimentaire réunis au sein de l’ANIA ont travaillé à la réalisation d’un programme court (10X 1’30) intitulé « Trop la pêche » sous forme de témoignages d’enfants exceptionnels (champions, artistes, etc.) qui seront porteurs de ces messages de bonne nutrition et d’hygiène de vie. - Ce programme sera diffusé par toutes les chaînes signataires durant la période des congés scolaires du 6 février 2010 et jusqu’au 7 mars 2010 dans les cases jeunesse ou à proximité de celles-ci. Point 6 - Les chaînes de télévision mettent en valeur le site «Mangerbouger.fr » - Les chaînes signataires doivent opérer des renvois systématiques au site internet afin de pouvoir valoriser les programmes dans le cadre de la charte. - Le renvoi au site «Mangerbouger.fr » sur les programmes à valoriser (soit dans le générique des programmes soit au cours des séquences) est effectif depuis plusieurs mois. - Le site mangerbouger.fr fait également l’objet d’un lien à partir des sites de certaines chaînes (France Télévisions, Direct 8,…) 10 Point 7 : Le CSA assure le suivi de la mise en œuvre de la charte pour les aspects éditoriaux des programmes et le contenu légal des publicités. - En 2009, le Conseil s’est mobilisé pour une mise en œuvre rapide de la charte : • Avril : envoi d’un questionnaire à l’ensemble des chaînes signataires sur les programmes à mettre à l’antenne • Mai : rencontre avec les représentants du Ministère de la santé sur leurs attentes concernant la mise en œuvre • Juin : réunion avec les chaînes pour établir une grille commune de lecture des dispositions de la charte • Juillet : envoi d’une note de cadrage pour l’application de la charte aux chaînes, communiquée également à l’INPES • Novembre : réunion avec les chaînes, les syndicats de producteurs et auteurs et le SNPTV, pour dresser un premier bilan des actions - Début 2010, le Conseil formalisera ses conclusions dans un rapport rédigé à l’attention des Ministères de la santé et de la culture concernant la première année d’application de la charte. 11 Point 8 : L’ARPP contrôle toutes les publicités avant diffusion - L’ARPP adressera aux Ministres signataires un bilan annuel de l’application des nouvelles règles déontologiques déterminées dans le cadre de la charte. - L’ARPP adressera aux Ministres signataires un bilan annuel de l’application des nouvelles règles déontologiques déterminées dans le cadre de la charte. 12 Contacts presse •• Frédérique Bayre •• Stéphanie Brun •• 01 40 58 36 28