Le magazine des latinistes de Montaigne

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Le magazine des latinistes de Montaigne
Numéro spécial : 1
Les Villes ensevelies par le Vésuve 2017
numéro préparé par les latinistes de 4ème
Le Vésuve
Dans la nuit du 24 au 25 août de l'activité l'an 79 après JC, le Vésuve entre
en éruption. En dix heures, les villes d'Herculanum et de Pompéi seront
entièrement dévastées par ce qui reste une des plus marquantes des
catastrophes naturelles documentées par l'homme civilisé. Cet événement,
parce qu'il a donné naissance à une source d'informations très complète sur la
vie romaine, mais également parce qu'il est le premier phénomène naturel
décrit par un scientifique, Pline l'ancien, occupe une place particulière dans
l'Histoire, l'histoire des sciences et bien sûr dans la volcanologie. Dans cet
article, nous allons décrire les dépôts volcaniques principaux de l'éruption de
79 du Vésuve, en les rapprochant de la chronologie des événements tels
qu'elle a été relatée par Pline le jeune.
Disparition de Pompéi et Herculanum
Le 24 août 79, une violente éruption du Vésuve provoque l'enfouissement de la
cité romaine de Pompéi sous une pluie de cendres volcaniques. Le même jour, le
port voisin d'Herculanum, est écrasé, lui, sous une coulée de roches et de laves.
Pompéi disparaît sous 6 mètres de lapilli et Herculanum sous 16 mètres de boues.
Ces deux cités nous ont permis de connaître la civilisation romaine à son apogée
avec autant de précision que si elle s'était détruite hier.
L’histoire de Pline le jeune
D’après Pline le jeune, l’éruption de Vésuve avait commencé par de violents
tremblement de terre au début il n’y prêta pas attention jusqu’au moment de
l’éruption. Pendant l’éruption, son oncle Pline l’Ancien, commandant de la flotte à Misène, décida d’aller sauver les habitants, mais il
mourut étouffé par les gaz de l’éruption. Les Pompéiens pensaient que c’étaient les dieux qui voulaient les punir, mais les scientifiques
ont démontré que c’était dû à la rupture des plaques tectoniques situées en profondeur.
Explication scientifique
D'après les scientifiques l'éruption du Vésuve serait due à la convergence entre les plaques africaine et eurasienne. La plaque
africaine se déplace en effet actuellement de 2,3 cm par an vers le Nord-Ouest et plonge sous l'Europe, entraînant la fermeture du bassin
de la Méditerranée, ce qui augmenterait l'activité volcanique et sismique.
L'activité volcanique du volcan
depuis 79
Depuis l'éruption de 79, le Vésuve est entré en éruption plus
d'une trentaine de fois. En 203, Dion Cassius en est témoin. En
472, il éjecte un tel volume de cendres que des retombées sont
rapportées aussi loin que Constantinople. L'éruption de 512 est
si rude que les personnes habitant sur ses flancs se voient
accorder une exemption de taxes par Théodoric le Grand, roi
ostrogoth d'Italie. Des éruptions successives se déroulent en 685,
787, 968, 991, 999, 1007 et 1036 avec la première coulée de lave
consignée. Le volcan entre dans une phase d'inactivité à la fin
du XIIIe siècle et les années suivantes il est à nouveau recouvert
de jardins et de vignobles. L'intérieur du cratère est également
rempli de broussailles.
1631 marque le début d'une nouvelle phase particulièrement
destructive et pratiquement continue, avec de violentes
éruptions en 1660, 1682, 1694, 1698, 1707, 1737, 1760, 1767, 1779,
1794, 1822, 1834, 1839, 1850, mai 1855, 1861, 1868, 1872, avril
1906, 1926, 1929, et mars 1944. Celle de 1906 notamment tue plus
de 100 personnes et éjecte plus de lave qu'il n'en avait jamais été
mesuré lors d'une éruption du Vésuve. Le dernier événement
majeur, au jour de 2017 se déroule en 1944, détruisant les
villages de San Sébastian al Vesuvio, Massa di Somma, Ottaviano et une partie de San Giorgio a Cremano, ainsi que 88 avions
bombardiers B-25 de l'US Air Force 68, alors que la Seconde Guerre mondiale continue à faire rage en Italie. Ces éruptions peuvent se
classer en trois catégories :
Éruptions explosives : 203, 472, 512, 685, 968, 999, 1680, 1682, 1685,
1689 ;
Éruptions effusives : 1717, 1725, 1728, 1730, 1751, 1752, 1755, 1771,
1776, 1785, 1805, 1810, 1812, 1813, 1817, 1820, 1831, 1855, 1858, 1867,
1868, 1871, 1884, 1891, 1895, 1899, 1929 ;
Éruptions effusive-explosives : 1036, 1068, 1078, 1139, 1631, 1649,
1660, 1694, 1698, 1707, 1714, 1723, 1737, 1761, 1767, 1779, 1794, 1822,
1834, 1839, 1850, 1861, 1872, 1906, 1944 ;
Nature éruptive incertaine : 787, 991, 993, 1007, 1305, 1500.
Éruption de 5 juillet 1895
Bibliographie :
-https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9suve
-http://www.maxisciences.com/vesuve/le-vesuve-ce-redoutable-volcan-dont-l-039-eruption-a-detruit-pompei_art38910.html
-https://fr.wikipedia.org/wiki/Pline_le_Jeune
-dictionnaire Larousse 2013/2016
-Encyclopédie des volcans
-manuels SVT et Latin 4eme
Inoa, Frédéric, François-Xavier
La Baie de Naples
Champs Phlégréens
Les Champs Phlégréens sont des volcans qui se situent dans la Baies de Naples. En Italien ils se disent « Campi Flegrei ». Ils inquiètent
beaucoup les scientifiques car la zone est une Caldeira°. On la voit sous forme de dépression elliptique de 13 km de large elle s’est
formée durant deux éruptions majeures il y a 36 000 et 14 000 ans. Ils abritent maintenant deux grandes villes : Pouzzoles et Cumes
habitées par plus d’un million de personnes. Ces dernières années les spécialistes ont enregistré une hausse du niveau du sol de 10 cm
de 2012 à 2013.
°Caldeira : ou caldera, est une vaste dépression circulaire ou elliptique,
généralement d'ordre kilométrique, souvent à fond plat, située au cœur
de certains grands édifices volcaniques et résultant d'une éruption qui
vide la chambre magmatique sous-jacente.
°°Bradyséisme : Le bradyséisme désigne une remontée ou une baisse
lente du niveau du sol, d'origine volcanique.
On en voit des traces (lithodomes) sur les colonnes du temple de
Sérapis à Pouzzoles.
Le cratère de la Solfatare
Le cratère du solfatare est sans contexte les volcans le plus
accessible. Le sol y est brûlant, les fumerolles crachent des
vapeurs de souffre à plus de 200°c et les boues y sont
bouillantes. Il se situe à une douzaine de kilomètres de Naples.
On marche dans le cratère, dont une partie est immergée. On
peut voir le sol littéralement bouillonner par endroits, et on
respire des émanations de soufre. La Solfatare de Pouzzoles est
la zone la plus active du groupe de volcans des Champs
Phlégréens dont le nom signifie " brûlants".
Les volcans de Sicile : Etna et Stromboli
Etna
L'Etna, en Sicile, est le volcan le plus grand d’Europe. Mais il
n’est pas le seul sur ces îles, il y a aussi le Stromboli. Situé à
l'intersection des plaques tectoniques européenne et africaine, la
Sicile est sujette à de nombreux tremblements de terre et
éruptions volcaniques. L’Etna est situé dans le Nord de la
Province de Catane, c'est un stratovolcan qui culmine à près de
3 330 m d'altitude. On en a une vue remarquable depuis le
théâtre antique de Taormina.
Stromboli
Situé sur une île qu'il a lui-même créée, le Stromboli est un
volcan effusif en activité. L’île de Stromboli fait partie des îles
éoliennes au Nord de la Sicile. Le Stromboli à une forme ronde,
il est les volcans le plus actifs d’Europe: une éruption toutes les
30 minutes environ. C’est il y a environ 15 000 ans que la
montagne a commencé à se former. Les éruptions ont
commencé il y a 2 500 ans environ. L'île de Stromboli est très
peu habitée, ce qui réduit les nombres de victimes lors des
grandes éruptions. Mais il peut arriver que des secousses
sismiques provoquent une onde de choc en mer à l’origine de
petits tsunamis.
Comme pour l’Etna, le sommet du Stromboli est accessible à
pied si vous êtes accompagné d'un guide.
Malika, Erwann, Keynel
Temples et monuments publics
de Pompéi
•
La Grande Palestre
La grande palestre est un édifice qui a été construit par
Auguste. Il remplaçait, à l’époque impériale, la palestre
Samnite, désormais insuffisante. C’était un édifice destiné aux
concours gymniques et aux exercices athlétiques de la Juventus
(les jeunes sportifs pompéiens), avec une énorme capacité
(130m sur 140).
•
Forum triangulaire de Pompéi
Cette place à l’origine rectangulaire était pavée et réservée aux
piétons. Donc la circulation des chars y était interdite. Dans le
forum triangulaire il y a le temple dorique (en blanc) dédié à la
déesse Minerve. Il se trouve entre la rue des théâtres et la rue de
l’abondance.
•
Temple de Jupiter Capitolin
Sa position sur le forum, la place la plus importante de la ville, une tête colossale de Jupiter avec les cheveux et la barbe légèrement
colorés en rouge, trouvée dans le sanctuaire lors de sa découverte en 1816 et 1817, ont fait supposer avec vraisemblance qu'il était
consacré au maître des dieux. Tout indique que ce monument, renversé sans doute par le tremblement de terre de 62 PC, était en pleine
restauration à l'époque de la destruction de la ville. Il est consacré à la triade Capitoline (Jupiter, Junon et Minerve). Le podium, en opus
incertum, remonte à la fondation du temple et abrite des favissae, pièces à trois nefs voûtées qui servaient de magasins et de dépôts.
Très utilisé dans les derniers siècles de la Rome antique, l'opus
incertum est une technique de maçonnerie qui consiste à
construire des murs à l'aide de petits moellons de pierre, qui
sont généralement de formes et de dimensions complètement
différentes. Ces moellons bruts étaient généralement tous
empilés sur une bonne dose de mortier, afin de consolider
l'opération. L'opus incertum signifie d'ailleurs, en latin, « appareil
irrégulier ».
•
l’Arc de Caligula
L’arc de Caligula est un portique assez bien conservé marquant
la croisée de la rue des Thermes et de la rue de la Fortune. Cet
arc de triomphe a été construit au début de la via di Mercurio à
l’angle nord-ouest de la via di Fortuna. Il s’agit d’un arc
commémoratif, en briques, à une seule arcade de 3 mètres
d'ouverture. La largeur totale du monument est de 6m 50 et sa
hauteur actuelle de 9m 50.
•
L’Amphithéâtre
Il fut construit en 80 av. J.C. Les mêmes magistrats ayant
construit le petit théâtre l’auraient aussi construit. C’est le plus
ancien amphithéâtre ayant été découvert à ce jour. Il mesure
environ 135x140m ; il pouvait contenir 20 000 spectateurs. Il
diffère des autres amphithéâtres par ses rampes d’accès
extérieures, il n’a pas de souterrains sous l’arène et une grande
partie de la cavea est creusée au-dessous du niveau de la place
principale. La galerie supérieure, bien séparée des autres zones
et accessible au moyen d’escaliers et de passage particulier, était
réservée aux femmes. Le long du couronnement supérieur on
peut voir des anneaux de pierres où étaient enfoncés les piquets
soutenant le velarium (grande toile de couverture). L’édifice était
exclusivement consacré au sport et aux spectacles avec combats
de gladiateurs, chasses et combats de bêtes féroces.
•
Le Petit Théâtre
Le Petit Théâtre est un théâtre couvert, c’est-à-dire, un « odéon
». Anciennement, il était destiné à la musique et aux spectacles
mimés. Il pouvait contenir 1500 spectateurs. Il fut construit en
80 avant Jésus-Christ par les duumvirs C. Quinctius Valgus et M.
Porcius.
•
Grand théâtre de Pompéi
Il ne reste que les gradins inférieurs car ils étaient faits en
marbre pour les personnes les plus aisées. 5000 spectateurs
pouvaient assister aux comédies, aux tragédies et aux
reconstitutions. Il ne possédait pas d’équipements stables
comme l’Odéon. Les cavea sont les différentes parties des
gradins.
•
Temple d’Isis
•
Thermes de Pompéi
Le culte d'Isis ne fait pas partie des cultes traditionnels romains,
il fait partie des religions dites indigènes. Le temple d’Isis en
provenance d’Egypte est arrivé vers 100 avant Jésus-Christ. Il se
situait étonnement dans le quartier des théâtres. Cet édifice,
situé derrière les gradins du grand Théâtre, est d'une belle
architecture et construit en briques revêtues d'un stuc très dur.
Il est de ce fait dissimulé aux yeux des passants qui ne peuvent
s'y rendre qu'en passant par une étroite porte. La cella se trouve
au centre d'un portique à colonnes dans lequel se trouvent
outre des pièces destinées au culte et au service, des autels, un
bassin. On sait par une inscription qu’il avait été fort
endommagé par le tremblement de terre de 62 PC et qu’il venait
d’être rénové en 79 PC.
Il y avait six bains à Pompéi à Pompéi mais seulement trois thermes étaient publics. Les thermes de Stabies sont les plus complets et
anciens de Pompéi. Dans la palestre, il y avait une piscine et des salles de sport. Les parties sont bien séparées entre femmes et hommes.
Voûte à caissons dans le tepidarium des
thermes de Stabies
Sources: guidesvoyages.be
wikipedia.org
mediterranees.net
naples-campanie.com
Sènami, Thomas, Harris
Les Pompéiens, des esthètes
ESTHETE : Personne qui aime les belles choses.
I.
Le quotidien des Pompéiens
Les Pompéiens parlaient trois langues :
L’Osque
Le Grec
Le Latin
L’Osque et le Latin sont aujourd’hui des langues perdues. Le Grec, quant à lui, est maintenant principalement parlé en Grèce et à
Chypre.
Les Pompéiens consacraient la plus grande partie de leur temps aux loisirs. Il leur restait tout de même du temps pour les affaires.
Malgré leur enthousiasme à l’égard des divertissements en tous genres, les Pompéiens ne négligeaient pas leur gouvernement. Pompéi,
étant une colonie romaine, devait être parmi les villes les plus favorisées.
D’après les monuments et les habitations retrouvés dans les décombres de la ville, les Pompéiens étaient aussi de grands amateurs d’art
et d’architecture, comme nous le remarquons avec la Villa des Mystères.
II. La Villa des Mystères
Son architecture et son cycle de peintures dyonisiaques font de
la Villa des Mystères l’un des ensembles les plus importants -et
les mieux conservés- parmi tous les sites explorés hors des
murs.
La maison se caractérise par un plan à peu près symétrique
respectant en grande partie les observations de Vitruve qui
estimait que, dans les villas suburbaines, le vestibule devait être
immédiatement suivi par le péristyle, et non par l'atrium,
comme c'était le cas en ville.
Placé après l’entrée, le Péristyle est composé de colonnes
doriques les entrecolonnements son décoré des Puttei reprenant
le décor du IIème style des parois des portiques.
Pour accéder à la villa, il fallait traverser un vestibule de
grandes dimensions, divisé en deux parties : la première est
dallée et mène, au nord, jusqu'à un petit appartement, et au sud,
jusqu'à l'écurie et aux logements des serviteurs.
Avec son parement de brique pilée, la seconde partie du
vestibule apparaît comme une véritable salle d'attente : des
bancs en maçonnage sont adossés aux parois latérales, alors
qu'au nord s'ouvre une petite pièce qui devait être réservée à un
gardien (cella ostaria).
Dans la partie nord, s'étend la "zone de nuit", avec des
chambres à coucher et des latrines.
Sans oublier la partie la plus importante de cette villa : une salle
nommée la Salle des Mystères et qui a donné son nom a cette
villa si connue de tous. Dans cette salle nous pouvons observer
une fresque dont l’histoire est encore floue. Mais ses fresques
sont un grand héritage laissé par les Pompéiens qui fascinent
les amateurs d’art jusqu’à nos jours.
II.
Les Mosaïques, les fresques de Pompéi
La Mosaïque
L'art de la mosaïque consiste à assembler différents éléments de
façon à obtenir une image.
Pour les mosaïques on utilise des tesselles : petits cubes de
pierres, marbres, émaux, verres et galets.
Le terme vient de l'italien «a fresco» qui signifie «dans le frais».
La fresque est une technique particulière de peinture murale
dont la réalisation s'opère sur un enduit appelé intonaco.
Le rinzaffo (le gobetis) : première couche d'apprêt en contact avec le
support, couche granuleuse.
L'arricio : le premier réel enduit du support (mélange de chaux,
sable et eau), pour rendre celui-ci droit et lisse (1 cm environ).
Une fois séché le peintre dessine les profils de l'œuvre (sinopia).
L'intonaco : la couche proprement dite qui va recevoir les
pigments (composée de sable fin, poudre de marbre ou
pouzzolane, de chaux et d'eau).
Les fresques
Meysath, Fabienne, Mayeul
Herculanum,
une petite ville agréable à vivre
La ville d’Herculanum aurait été fondée par le demi dieu
Hercule lors de son retour d’Espagne, sur un promontoire
borde par deux cours d’eau, sur une pente.
Elle serait une citée étrusque datant de 600-520 av - J.-C., puis fut conquise par les Samnites (originaires de Capoue et Casette)
ensuite par les Romains en 89 avant J.-C., ce qui explique la structure de la ville. Sa superficie devait être égale à environ 370x 320
mètres pour 4000 habitants, ses rues sont parallèles au littoral. Les rues principales étaient orientées du nord au sud (CARDO) et les
secondaires d’est en ouest (DECVMANVS). Le plan de la ville est composé de rues qui se coupent à angle droit et qui forment des îlots
rectangulaires : on y trouve une palestre au sud-est et des remparts au sud-ouest. Il y a deux zones : la zone commerciale et la zone
civique, les deux zones sont séparées par un grand arc de cercle.
Herculanum était une ville mondaine et un centre de
villégiature, c’était une cité prospère. Herculanum était à l’abri
des grands échanges commerciaux et des luttes politiques. Les
zones périphériques étaient des marchés et autres structures de
commerce. Les quartiers dégagés présentent un caractère
tranquille : peu de boutiques, petits ateliers, fontaines, maisons
à étages, etc. ... Au centre-ville se trouvaient des maisons
d’artisans et pêcheurs et des demeures bourgeoises richement
décorées. Les villas y étaient élégantes, embellies de décorations
et appartenaient à des patriciens.
Les fouilles permettent de savoir qu’en 79 pC, Herculanum était une ville résidentielle tranquille, qui n’avait pas la vocation
marchande de Pompéi. Mais la ville avait déjà subi une catastrophe géologique : un tremblement de terre en 62 PC et la ville avait été
reconstruite grâce à un ancien prêtre Nonius Balbus.
Ce n’est pas l’éruption en elle-même qui a détruit Herculanum mais plutôt une coulée de lave pyroclastique qui se changea ensuite en
boue. Paradoxalement, ce fut la cause de la destruction d’Herculanum qui la conserva. En effet, la boue en séchant conserva les
vestiges : os des victimes, bijoux, bois et autres. Les vestiges n’ont pas été complètement retrouvés. La ville d’Herculanum fut
redécouverte par hasard au XVIIIeme siècle (premières fouilles en 1738) cette découverte influença considérablement les arts et
l’architecture : elle contribua au développement du style néo-classique au XIXeme siècle en Europe.
Neptune et Amphitrite, mosaïque
Decumanus maximus : voie principale orientée est/ouest
d’Herculanum. Elle la traverse et mène au théâtre.
Cardo (maximus) : voie principale orientée nord/sud.
Forum : centre de toute ville romaine (souvent à proximité du
croisement des cardo maxiums et decumanus maximus).
Sources : le livre « Herculanum Oplontis »
Wikipédia, wikidia,
revue archéologie,
guide Gallimard, « Naples Pompéi »
Samuela, Yann, Lamine
Les fouilles archeologiques:
des découvertes incroyables...
Herculanum
Lors de l'éruption à peu près 80 squelettes ont été retrouvés
dans des abris à bateaux sur la plage. Ils ne sont pas morts
asphyxiés, c'est la chaleur de l’air, dégagée par le volcan qui les
a brûlés car elle était devenue trop intense. Les habitants sont
donc morts d'un choc thermique. La température était d'environ
500 degrés. Plusieurs batiments, plus ou moins détruits, ont été
retrouvés par les archéologues. Des thermes, des insulae, une
palestre, des boutiques...Les archéologues pensent que les
batiments sont en mauvais état à cause du tremblement de
terre. Mais plusieurs mosaiques, peintures murales, fresques et
des statues ont été conservées. Pour l'instant il n'y a qu'un tiers
de la ville qui a été mis à jour. Herculanum a été mieux
conservée que Pompéi car beaucoup de ses édifices ont gardé
leurs étages. Mais plus on avance dans le temps et plus les
parties et batiments de la ville se dégradent. Il faudrait trouver
un moyen de conserver ce qui a été déblayé.
Infos: les habitudes des habitants de Pompéi, leur alimentation...
L'alimentation des Pompéiens était bien meilleure que la nôtre
car leur dents n'avaient aucune carie ou tache. Les habitants
avaient un régime à base de légumes tels que les choux, les
poireaux, la laitue, les fèves et les concombres. Ces légumes
accompagnaient une bouillie (pulmentum) d'orge et de blé. Leur
alimentation contenait aussi des épices comme la menthe la
coriandre, le céleri et le fenouil.
Pour les desserts les gâteaux étaient souvent faits à base de
fromage réduit en poudre.
Des pains carbonisés ont été retrouvés à Herculanum
.
(carbonisation car combustion incomplète).
Un exemple d’habitation : la maison du chirurgien
Une insula a été retrouvée et est maintenant appelée "La maison du chirurgien" en raison d’une précieuse trousse. Celle-ci contient
environ quarante instruments chirurgicaux qui ont été conservés dans des étuis métalliques. Ces instruments sont maintenant exposés
au Musée Archéologique National de Naples.
En voici le plan :
A - Boutique
B - Entrée
C - Atrium
D - Impluvium
E - Alae
F - Tablinum
G - Cubiculi
H - Triclinium
I - Oecus
J - Viridarium
Voici une trousse contenant des instruments chirurgicaux. Elle
est en métal et à l'intérieur on reconnaît des bistouris, des
pincettes…
Dans l'ensemble les Pompéiens étaient en bonne santé comme le prouvent les scanners. A part les os des esclaves qui sont plus usés par
le labeur. Les analyses permettent aussi d'interpréter la mort des habitants. Les corps qui ont le crâne brisé sont ceux qui sont morts
sous les effondrements des toits par exemple. La lave du volcan n'est pas la plus meurtrière. Ce sont plutôt les lapillis, les nombreux
effondrements, la chaleur intense et l'atmosphère pauvre en oxygène qui ont causé leur mort.
.
FIORELLI ET SES TECHNIQUES DE FOUILLES
Giuseppe Fiorelli est un archéologue italien et c'est un professeur
d'université. Il est né 8 juin 1823 à Naples et est mort le 29 janvier
1896 dans cette même ville.
Giuseppe Fiorelli
En 1860, il succède officiellement à Domenico Spinelli l’archéologue en charge des fouilles de Pompei. Il décide de changer les
techniques de fouilles de son prédécesseur qui fouillait d'abord les rues et ensuite rentrait dans les maisons par le bas, ce qui entraînait
des risques d'écroulement. Fiorelli lui fouille les maisons par le haut. Le but de Fiorelli de récupérer et d'analyser tous les vestiges. Il
donne un caractère scientifique aux fouilles. Il étudie plus particulièrement les matériaux et les méthodes de construction utilisés à
Pompéi.
Il invente une technique qui le rend célèbre, elle consiste à réaliser un moulage des victimes, en versant du plâtre dans un trou fait dans
le sol pour mouler les corps recouverts par la cendre et les sortir intacts.
Le nettoyage des rues fait apparaître un plan de la cité et de la ville en neuf régions, divisées en blocs de maisons et en numéros de
propriétés.
Le résultat est saisissant : on assiste aux derniers instants des Pompéiens :
Aujourd’hui on n’utilise plus de plâtre mais du silicone pour mouler les os : ainsi ceux-ci peuvent être « libérés » et livrés aux ostéoarchéologues (c’est ainsi qu’on connaît les carences alimentaires des Pompéiens, on a aussi la preuve qu’ils savaient réduire des
fractures etc…).
.
Amélia, Anna, Rudy
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