MPSI/PCSI TD n°5 SLCI Pôle Kerichen-Vauban Bras de robot à muscles artificiels Extrait du sujet Concours Commun Polytechnique 2001 Présentation : L’utilisation de l’énergie pneumatique pour l’actionnement des manipulateurs présente des propriétés qui peuvent s’avérer intéressantes pour les applications en milieu hostile ou de type biomécanique : l’absence de forts courants électriques écarte les risques d’explosion et réduit à néant les interférences électromagnétiques. les muscles artificiels sont économiques. Ils engendrent des forces de contraction du même type que celles produites par les muscles humains. Leur puissance massique est très élevée par rapport à un actionneur classique. Enfin, ils présentent naturellement une faible rigidité qui peut être mise à profit pour limiter les conséquences des collisions et faciliter les tâches d’assemblage. En matière de préhension, l’usage d’actionneurs pneumatiques permet de moduler facilement les efforts de serrage, indépendamment de la fermeture du préhenseur. L’étude suivante concerne un manipulateur à muscles artificiels développé au sein des équipes de recherche LGMT et LESIA de l'INSA de Toulouse. Les photographies 1 et 2 présentent le manipulateur à structure anthropomorphique à 7 degrés de liberté activés par des paires de muscles artificiels montés en opposition. Page 1/7 MPSI/PCSI TD n°5 SLCI Pôle Kerichen-Vauban La cinématique du robot est schématisée sur la figure 1. Figure 1 : schéma cinématique du manipulateur COMMANDE DE L’ACTIONNEUR Le modulateur de pression qui apparaît sur la figure 2 a été dimensionné pour satisfaire la condition de vitesse de l’actionneur. Figure 2 : architecture d’un actionneur à muscle On ne s’intéresse ici qu’à l’activation de la première liaison du bras manipulateur (paramètre θ ). Le couple de réaction engendré sur le bras par le moteur d’activation de la seconde liaison (paramètre ϕ ) est alors considéré comme un couple perturbateur extérieur le couple moteur • Cext . Pour simplifier le problème, nous supposerons que Cext est négligeable devant C m engendré par les muscles artificiels. Le principe fondamental de la dynamique appliqué au bras fournit alors l’équation : C m (t ) − C ext (t ) = I e .θ&&(t ) où I e est l’inertie du bras selon l’axe de rotation de la liaison I e = 0,5 kg .m 2 Page 2/7 MPSI/PCSI TD n°5 SLCI Pôle Kerichen-Vauban • Cm est le couple moteur qui est désormais modélisé par l’équation suivante : C m (t ) = K 4. ( P1 (t ) − P2 (t )) − K 5 .θ (t ) − K 7 .θ&(t ) avec K 4 = 4 N .m / bar , K 5 = 5 N .m / rad et K 7 = 0,8 N .m.s / rad • La réponse du modulateur de pression à une tension U de 1V est fournie par le constructeur sur la figure 1 de l’annexe 1. • La tension de commande U du modulateur est élaborée à partir de l’écart entre la position angulaire souhaitée la position angulaire effective θ par une loi de commande de transfert Dans toute la suite du problème, l’écart de pression entre les deux muscles H c ( p) = θ∗ et KC U = . θ ∗ −θ 1 + τ C . p P1 − P2 sera noté ∆P . PARTIE 1 : MODELISATION L’objectif de cette partie est d’établir le schéma bloc ainsi que la fonction transfert du système asservi d’entrée réponse θ ( p) . 1. Compléter le schéma bloc de la figure 2 de l’annexe 1 en fonction de θ ∗ ( p) et de K 4 , K 5 , K 7 et I e . Justifier chaque bloc. Indiquer les grandeurs physiques ainsi que leurs unités. 2. Déterminer littéralement le rapport θ ( p) ∆P ( p ) . 3. En vous aidant de la figure 1 de l’annexe 1, déterminer graphiquement l’ordre et les paramètres caractéristiques de la fonction transfert du modulateur de pression : H m ( p) = ∆P ( p ) . U ( p) 4. Compléter le schéma bloc de la figure 3 de l’annexe 2. Justifier chaque bloc. Indiquer les grandeurs physiques ainsi que leurs unités. 5. Déterminer littéralement la fonction transfert du système complet : H ( p) = θ ( p) θ ∗ ( p) en fonction de K4 , K5 , K7 , Ie , K C , τ C ainsi que K m et τ m déterminés au 3. 6. Les constantes de temps τm et τC sont très faibles, on peut donc considérer que les fonctions de transferts H m ( p) H c ( p ) sont modélisables par leurs gains statiques seuls. En prenant en compte cette hypothèse, Mettre θ ( p) H ( p) = ∗ sous sa forme canonique, déterminer les paramètres caractéristiques de H ( p ) en fonction de K 4 , θ ( p) K 5 , K 7 , I e , K m et K C . et Page 3/7 MPSI/PCSI TD n°5 SLCI Pôle Kerichen-Vauban PARTIE 2 : ETUDE DU COMPORTEMENT On prendra pour fonction de transfert dans la suite du sujet : 0.25K 4 K C θ(p) = * 2 θ (p) I e p + K 5 + K 7 p + 0.25K 4 K C On souhaite amener le bras du robot à la position angulaire θ = 30° . La position initiale du bras est θ = 0° . 1. Déterminer le gain statique K C permettant d’assurer une erreur statique inférieur à 10%. 2. Pour valeur K C =45, déterminer le temps de réponse à 95% du système à l’aide de la figure 4 de l’annexe 2. 3. Tracer l’évolution de la position angulaire θ (t ) avec le plus grand soin en faisant apparaître l’erreur statique, le temps de réponse à 95% ainsi que les différentes tangentes et / ou asymptotes éventuelles. 4. Conclure sur le comportement du robot. Quelles améliorations pourraient être apportées au système ? Page 4/7 MPSI/PCSI TD n°5 SLCI Pôle Kerichen-Vauban ANNEXE 1 Ecart de pression ∆P pour une tension d'alimentation U=1V ∆P (bar) 0,3 0,25 0,2 0,15 0,1 0,05 0 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 t (s) Figure 1 : Réponse du modulateur de pression ∆P(p) θ (p) + - Figure 2 : Schéma bloc partiel Page 5/7 MPSI/PCSI TD n°5 SLCI Pôle Kerichen-Vauban ANNEXE 2 θ ∗ (p) θ (p) + - Figure 3 : Schéma bloc du système complet Figure 4 : Temps de réponse à 5% Page 6/7 MPSI/PCSI TD n°5 SLCI Pôle Kerichen-Vauban Figure 5 : Abaque des dépassements transitoires Page 7/7