Des urgentistes dans le feu de l`action - CHU de Liège

publicité
HIVER 2009
Belgique - België
P.P. - P.B.
B - 018
N° 30
Autorisation de
fermeture B/018
Des urgentistes
dans le feu de l’action
> page 6
Un nouveau centre
cardiovasculaire
ImagéSanté : rendezvous du 15 au 20 mars
> page 11
> page 13
page 2 chuchotis
Trimestriel (printemps, été, automne, hiver) – Expéditeur : CHU de Liège – Editeur responsable : Pol Louis, av. de l’Hôpital B35, 4000 Liège – Bureau de dépôt : Liège X – Agrément n° P801120
Bulletin d’information des médecins du Centre Hospitalier Universitaire de Liège
HIVER 2009
1
N° 30
sommaire
éditorial
En bref
Cette période festive est traditionnellement celle des bilans,
En un coup d’œil, quelques nouvelles du
CHU de Liège.
mois. C’est l’occasion pour moi – et toute l’équipe éditoriale
mais aussi celle des projections pour les douze prochains
s’y associe – de vous présenter mes vœux de santé, bon-
4
heur et prospérité pour l’année qui vient.
Who’s who
10
6
Quatre chefs de service ont accédé cet
automne à l’éméritat.
Dossier
12
13
régulière, 2009 se clôture sereinement pour notre hôpital :
de plus en plus de patients nous font confiance et cette
confiance se répercute sur le volume de l’emploi, le chiffre
d’affaires et les investissements. Dans un contexte économique maussade, notre institution peut donc se féliciter
Dans le feu de l’action
d’une gestion saine et d’un plan stratégique fédérateur.
Au cœur des plus grands événements citadins comme au plus profond des campagnes ardennaises, les urgentistes du
CHU de Liège contribuent de manière
importante à l’organisation de l’aide médicale urgente extrahospitalière.
Que nous réserve 2010 ? L’année nouvelle s’annonce par-
Actualité
En attendant ces différents événements, je vous invite
Ces 26 et 27 novembre, plusieurs experts de sept régions d’Europe se sont
réunis à Liège pour dégager ensemble
des réponses novatrices aux défis du
vieillissement de la population.
évoque notamment le raz de marée médiatique déclenché
A l’intersection de la cardiologie interventionnelle et de la chirurgie cardiovasculaire, une salle d’opération mixte
ouvrira ses portes début février au Sart
Tilman.
ans auparavant : elles avaient fait reconnaître la haute va-
n
n
page 3 chuchotis
Avec des activités hospitalières et ambulatoires en hausse
Mobilité
Le parking de délestage proposé gratuitement à proximité du site du Sart Tilman
remporte un succès croissant auprès des
patients.
ticulièrement active, avec la concrétisation de quelques
beaux projets aux échelles liégeoise, régionale, voire même
transfrontalière. Nous ne manquerons pas de vous en dire
plus. 2010 sera aussi, pour CHUchotis, l’année de son
dixième anniversaire, dix bougies que nous vous inviterons
à souffler avec nous.
à vous plonger dans les articles de ce 30e numéro. On y
par la diffusion des travaux du Pr. Steven Laureys sur les
états de coma et le cas particulier de Rom Houben. Cet
épisode est l’occasion d’une réflexion sur la médiatisation
de données médicales qui avaient déjà été publiées deux
leur des travaux de Steven Laureys par la communauté
scientifique, mais n’avaient guère suscité le même émoi
médiatique. Il doit en être de même pour de nombreuses
autres découvertes médicales. Par ailleurs, le thème principal de CHUchotis souligne les nombreuses missions d’aide
médicale urgente exercées par le Service des urgences en
dehors de l’enceinte de l’hôpital.
Bonne lecture, avec la répétition de tous mes vœux.
Pr. Christian Bouffioux
directeur médical
directeur de la rédaction
Festival
La 9e édition d’ImagéSanté, festival international du film de santé de Liège, se
tiendra du 15 au 20 mars 2010.
Bulletin d’information des médecins du Centre Hospitalier Universitaire de Liège
éditeur responsable : P. Louis, Administrateur délégué du CHU (04 366 70 00),
av. de l'Hôpital 13 bât. B35 - 4000 Liège - Directeur de la rédaction : Pr. C. Bouffioux
Conseil éditorial : A. Bodson, C. Bouffioux, J.P. Delporte, Q. Désiron, V. D’Orio,
C. Faidherbe, D. Giet, J.M. Krzesinski, M. Lamy, P. Louis, M. Malaise, G. Pierard
Coordination, rédaction et réalisation : A. Pironet ([email protected],
0479 87 30 87) - Conception graphique : R. Gray - Photos : C. Ernotte et
M. Mathys (CHU), J.-M. Clajot, B. Mommens, Ph. Namurois, S. Pirlet
http://www.chuliege.be
l’actualité
EN BREF
Coup d’œil sur
du CHU
Cordons en or
Vous avez dit médiagénique ?
La banque de
sang de cordon
ombilical du Laboratoire de thérapie cellulaire et
génique du CHU
de Liège vient de voir confirmée
son accréditation internationale
FACT/NetCord. Cette nouvelle accréditation, accordée sur la base
de normes extrêmement sévères,
salue la qualité du travail et des
efforts consentis au fil des ans par
tous les membres du Laboratoire,
ainsi que par le personnel des cinq
maternités partenaires. La banque
liégeoise coordonne la base de
données de la banque belge de
sang de cordon, elle-même affiliée
au registre belge des donneurs de
moelle et au réseau international
des banques de sang de cordon
NetCord. En 2005, elle a été l’une
des premières banques au monde
à recevoir l’accréditation délivrée
par la Foundation for the Accreditation of Cellular Therapy (FACT).
A l’heure actuelle, plus de 130
greffons ont été distribués à différents centres de transplantation
belges et étrangers.
Les recherches menées par le Coma
Science Group ont connu ces dernières semaines un écho médiatique
sans précédent. Le visage de son directeur, Steven Laureys, est apparu
sur toutes les chaînes de télévision
belges, mais également en Allemagne, en France, en Espagne, au Japon ou encore sur CNN, ainsi que
dans des quotidiens et des périodiques du monde entier. Sans parler
d’Internet, d’où le « buzz » est parti comme une traînée de poudre à la
suite de la publication par le magazine allemand Der Spiegel de l’histoire
vécue par Rom Houben, un patient belge vic­time en 1985 d’un accident
de la route et que l’on croyait à tort dans un état végétatif. En réalité, il
était depuis de longues années conscient mais emmuré dans son corps,
incapable de communiquer. Le diagnostic de locked-in syndrome a été
posé voici trois ans par l’équipe du Pr. Laureys, neurologue au CHU de
Liège et maître de recherches du FNRS au Centre de recherches du cyclotron de l’ULg.
Un beau cas d’école, en tout cas, pour les professionnels de la communication qui seront tentés de décrypter les ressorts de cette déferlante
médiatique. Mais au-delà de l’anecdote, la mise en lumière de ce qu’a
vécu Rom Houben a permis au grand public de prendre conscience – sans
mauvais jeu de mot – des progrès réalisés ces dernières années dans le
diagnostic et la prise en charge des patients « dans le coma », ainsi que
de l’importance cruciale d’un financement correct du long travail de recherche mené par des personnes comme Steven Laureys et ses collaborateurs. L’une des dernières études sur le sujet, publiée par le Coma Science
Group en juillet dernier, révèle par exemple que 41 % des patients en état
de conscience minimale sont à tort diagnostiqués comme étant en état
végétatif. Ces chiffres sont d’autant plus interpellants que l’équipe liégeoise a précédemment démontré que les patients en état de conscience
minimale ressentent douleur et émotions, ce qui justifie évidemment un
accompagnement thérapeutique approprié.
page 1 chuchotis
Auteur d’articles très cotés publiés dans les revues les plus prestigieuses,
lauréat de nombreux prix scientifiques, le Pr. Steven Laureys est l’un des
meilleurs spécialistes mondiaux des altérations de la conscience, qu’il étudie chez les patients sévèrement cérébrolésés (coma, état végétatif, état
de conscience minimale, locked-in syndrome), mais aussi dans les états
particuliers induits par l’anesthésie générale, le sommeil ou l’hypnose. A
ce titre, il était déjà un habitué des sollicitations journalistiques. La soudaine et vertigineuse effervescence médiatique provoquée fin novembre
par le cas de Rom Houben a pourtant, il faut bien le dire, pris de court les
principaux intéressés. Steven Laureys, rentré de vacances dans la nuit, et
les membres de son équipe ont enchaîné les interviews pendant quelques
journées mémorables.
EN BREF
Coup d’œil sur
l’actualité
Pourquoi arrêter de fumer ?
Le Centre d’aide aux fumeurs du CHU de Liège (Service de pneumologie)
vient de publier avec le soutien du Fonds des affections respiratoires et
celui du Fonds de lutte contre les assuétudes une série de quatre dépliants
destinés à encourager certaines catégories de patients à cesser de fumer :
les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires, de troubles rénaux,
d’une maladie des bronches ou des poumons, ou encore les personnes
qui vont bientôt subir une intervention chirurgicale. Les avantages du
sevrage tabagique y sont clairement décrits, ainsi que l’importance d’un
accompagnement médical approprié pour multiplier les chances de succès. Une version PDF de ces dépliants est à la disposition des généralistes
à l’adresse suivante : www.chuliege.be/documentation.html
Diabète et facteurs de risque
A l’occasion de la journée mondiale du diabète, le 12 novembre dernier,
une équipe pluridisciplinaire du CHU de Liège a proposé un dépistage
gratuit sur le site du Sart Tilman. 320 personnes ont visité les trois stands
installés dans la verrière. Les diététiciennes ont analysé poids, taille, tour
de taille et indice de masse corporelle (BMI ou body mass index), les représentantes du Service de diabétologie ont effectué des tests
de glycémie (et dépisté 5 personnes en hyperglycémie), et
une mesure du taux de cholestérol LDL était effectuée sur un
troisième stand (plus de 80 %
des personnes testées présentaient une hypercholestérolémie !). Ces différents résultats
ont été systématiquement repris dans un « passeport santé »
que les participants étaient invités à présenter à leur médecin traitant.
du CHU
Mieux comprendre
le psoriasis
Le 29 octobre, le Service de dermatologie a profité de la journée
mondiale du psoriasis pour installer dans la verrière du site du Sart
Tilman un stand d’information
sur cette maladie de la peau qui
suscite encore beaucoup de questions. Une centaine de visiteurs s’y
sont présentés, dont une moitié
de patients psoriasiques atteints
à des degrés divers. Il ressort de
ces contacts que si les patients régulièrement suivis par un dermatologue sont bien informés sur la
maladie, son évolution et son traitement, de nombreuses personnes estiment devoir « vivre avec »
sans espoir d’amélioration. Or, s’il
n’existe pas de traitement curatif, il est aujourd’hui bel et bien
possible de contrôler la maladie.
Des représentants d’une association de patients, le Gipso (Groupe
d’aide à la recherche et l’information sur le psoriasis), étaient
également présents. Ils ont insisté
sur le rôle d’un groupe d’entraide
ainsi que sur l’importance d’une
information correcte, notamment
au sujet de l’influence que peut
avoir la prise de certains médicaments sur le déclenchement et
l’évolution du psoriasis.
page 2 chuchotis
Le secret médical n’existe pas ?
Plus exactement, il est une des formes du secret professionnel auquel sont tenus les représentants de toute une
série de professions. Telle est du moins la formulation choisie par Thierry Marchandise, ancien Procureur du Roi
de Charleroi, lors de la conférence qu’il a donnée à l’occasion d’une soirée d’information sur le dossier médical
informatisé, le 23 novembre dernier. Invité par le Bureau de la gestion du système d’information du CHU de
Liège, l’orateur a rappelé à la centaine de participants quels sont les faits couverts par le secret professionnel,
ainsi que les cas où la parole peut ou doit être libérée. Il a notamment évoqué les situations où le détenteur d’un
secret professionnel peut choisir, en toute conscience, de parler ou de se taire : lorsqu’un autre intérêt supérieur
entre en jeu, par exemple, ou lors d’un témoignage en justice. Il a également rappelé les grands principes de la
loi sur la protection de la vie privée. Lors du débat qui a suivi, de nombreuses questions ont porté sur le caractère
confidentiel du dossier médical informatisé (les notes personnelles du médecin doivent-elles être transmises au
patient qui en fait la demande ?), ainsi que sur les incompréhensions mutuelles trop fréquentes entre le monde
médical et le monde judiciaire.
EN BREF
Menus à la carte
Un hôpital plus accueillant
Pour rompre la monotonie de la
longue hospitalisation imposée
aux patients du centre de revalidation d’Esneux, les menus des
repas viennent d’être modifiés.
Ils sont à présent programmés sur
quatre semaines et personnalisés
pour tenir compte des habitudes
alimentaires et des goûts de la
patientèle. En outre, le restaurant propose une fois par mois
une ambiance thématique et se
trans­forme en piazza romaine, en
étal du pêcheur ou autre décor
de conte des mille et une nuits.
Autant d’animations conviviales
auxquelles les patients et leur famille ont la possibilité de participer, ce qui favorise la resocialisation des patients et présente donc
un véritable intérêt thérapeutique. A la carte de ces prochains
mois : un menu alsacien en janvier
et un festival de crêpes en février.
Nous vous l’annoncions dans notre numéro précédent, d’importants travaux viennent de débuter pour redessiner l’entrée de l’hôpital du Sart
Tilman et améliorer l’accessibilité de la galerie commerciale aux personnes à mobilité réduite. Nous vous présentons ci-joint le futur visage de la
galerie, plus accueillante et plus lumineuse. La fin des travaux est prévue
pour l’automne 2010.
Grippe A :
premier bilan
Forger l’avenir
A l’occasion de la journée médico-scientifique « Synthèse 2009 » organisée par le CHU de Liège, quelque 200 chercheurs, médecins, licenciés en
sciences biomédicales, biologistes et biochimistes se sont rencontrés le 10
octobre dernier pour illustrer de manière concrète les échanges bidirectionnels entre l’hôpital universitaire et les laboratoires et centres de recherches qui l’entourent (Giga, CRC). Des exposés de très haut niveau ont
fait l’état des lieux en pathologies oncologiques, inflammatoires et neurologiques. Ont ainsi été abordés les thèmes suivants : la reconstitution
du système immunitaire après greffe de cellules souches, la détection du
cancer de la vessie à partir d’échantillons d’urine, la « guerre propre »
contre le cancer par thérapeutique ciblée, la génétique des adénomes
hypophysaires familiaux, la génomique de la maladie de Crohn, la protéomique de la polyarthrite rhumatoïde et, enfin, l’apport de l’imagerie
fonctionnelle dans l’anesthésie générale et dans les comas. L’enthou­
siasme des participants, et leur jeune âge, montrent que nous sommes
prêts pour l’avenir. Un numéro spécial de la Revue médicale de Liège, qui
vient de paraître, présente l’ensemble des textes résumant les communications présentées lors de cette journée.
page 3 chuchotis
L’équipe d’hygiène hospitalière
a réalisé un bilan de la première
vague de vaccinations au CHU de
Liège, clôturée le 13 novembre.
Au total, 1 379 personnes ont
été vaccinées, dont 264 patients
et 1 115 membres du personnel.
Parmi ces derniers, on retrouve
notamment 292 infirmières, 230
médecins, 79 paramédicaux et 45
soignants. Par ailleurs, entre le 1er
août et le 30 novembre, 158 patients hospitalisés ont bénéficié
d’un test de dépistage du virus influenza A H1N1v2009 par technique PCR, dont 42 étaient positifs
(26,6 %). Sur un total de 40 membres du personnel qui se sont présentés pour un syndrome grippal,
12 personnes ont été dépistées
positives pour le virus A H1N1.
EN BREF
Coup d’œil sur
l’actualité
Le mystère des écorchés
C’est à l’Institut d’anatomie de la rue de Pitteurs qu’ont été tournées plusieurs scènes du « Mystère des écorchés », un documentaire bientôt diffusé
par la RTBF et par Arte sur l’anatomiste et chirurgien de génie du Siècle
des Lumières, Honoré Fragonard. Mises en scène de manière esthéti­sante,
ses préparations anatomiques animales et humaines questionnent les
rapports entre science et art, préfigurant les controversées expositions de
corps plastinés par l’anatomiste allemand Gunther von Hagens. Ce documentaire de création a été réalisé par le Liégeois Jacques Donjean, avec le
comédien Bruno Todeschini dans le
rôle de Fragonard. Le Pr. Alain Carlier,
professeur d’anatomie à la Faculté
de médecine de l’ULg et chirurgien
de la main au CHU de Liège, a fait
bénéficier l’équipe de son expertise
pour les scènes de dissection humaine, tandis que les vétérinaires de
l’ULg ont apporté leur savoir-faire
en matière de dissection animale. Et
c’est l’historien Philippe Raxhon, lui
aussi de l’ULg, qui a assuré la fonction de conseiller historique.
Fonds Léon Fredericq
Lors de la traditionnelle « Soirée Projets » du Fonds Léon Fredericq, le 29
novembre dernier, une cinquantaine de jeunes chercheurs de l’ULg et
du CHU ont reçu une bourse destinée à promouvoir l’excellence dans la
recherche biomédicale et les soins de santé. Depuis sa création en 1987,
le Fonds a obtenu le concours de nombreux mécènes qui partagent son
objectif premier, stimuler la créativité des jeunes scientifiques liégeois.
Mousquetaires solidaires
page 4 chuchotis
Le Laboratoire de thérapie cellulaire et génique du CHU de Liège a reçu le
soutien enthousiaste des nombreux participants au « Tournoi des Mousquetaires », une compétition de golf organisée en septembre dernier. Les
fonds récoltés sont destinés à soutenir l’amélioration des minigreffes de
cellules souches.
Distinctions
nLe Pr. Philippe Coucke a été nommé président de la Société belge de
radiothérapie.
nLes mérites scientifiques du Dr Steven Laureys (Service de neurologie)
ont été reconnus par le Conseil culturel mondial, qui lui a décerné l’un
de ses « diplômes de reconnaissance spéciale » à l’occasion de la cérémonie de remise des prix Albert Einstein World Award of Science (attribué à Sir John Houghton) et Leonardo da Vinci World Award of Arts
(attribué à Marcell Jankovics). Cette cérémonie s’est tenue le 25 novembre dernier à l’Université de Liège.
du CHU
Obstétrique
et néonatologie
L’amélioration de la qualité de
la prise en charge périnatale a
récemment fait l’objet d’avancées significatives au sein du Service de gynécologie-obstétrique.
L’engagement de deux nouveaux
gynécologues échographistes renforce l’équipe de diagnostic et de
dépistage des malformations fœtales. Les contacts établis avec les
Services de génétique et de néonatologie ont permis d’instaurer
un conseil génétique de qualité
et d’optimiser la prise en charge
du nouveau-né fragile. Enfin, des
contacts avec des institutions de
troisième niveau, compétentes
dans la gestion des malformations faciales, cardiovasculaires ou
pariétales abdominales, ont été
formalisés. Toutes ces interactions
sont discutées lors d’un colloque
obstétrico-néonatal mensuel qui
assure la cohérence multidisciplinaire de la prise en charge.
Erratum
Dans notre numéro précédent,
nous vous annoncions à tort l’arrivée du Dr Philippe Delmotte dans
le cadre médical du CHU de Liège.
Le Dr Delmotte poursuit en réalité ses activités au sein du Service
d’endocrinologie du CHR de la Citadelle.
passionnés
WHO’S WHO
Quatre jeunes
retraités
Fin octobre, la Faculté de médecine et le CHU de Liège ont salué lors
d’une cérémonie d’hommage les quatre chefs de service qui ont accédé
cet automne à l’éméritat : les professeurs Jean de Leval, Jean-Pierre
Delporte, Robert Dondelinger et Georges Fillet.
« Ne remettez jamais au lendemain
ce que vous pouvez faire le jour même »
Pr. R. Dondelinger,
imagerie médicale
« Etonnez-moi ! »
Issu d’une famille de médecins, Jean de Leval s’est
d’emblée passionné pour l’urodynamique, une discipline à laquelle il a apporté plusieurs contributions
essentielles en expliquant le mécanisme de l’arrêt de
la miction et en améliorant le traitement chirurgical
de l’incontinence urinaire masculine et féminine. Il a
d’ailleurs déposé plusieurs brevets suite à l’invention
d’équipements et de procédures chirurgicaux, dont le
dernier en date, acquis par la firme Johnson et Johnson, aboutira dans un an à la mise sur le marché d’une
nouvelle technique performante. Aujourd’hui, outre la
poursuite à mi-temps d’une activité médico-chirurgicale et une implication croissante dans une clinique de
Kinshasa pour soigner des patientes souffrant de fistule vésico-vaginale, Jean de Leval compte bien consacrer
plus de temps à ses autres passions : ses petits-enfants,
la chasse et le jardinage.
Luxembourgeois diplômé de la Faculté de médecine
de Montpellier, Robert Dondelinger est arrivé à Liège
au début des années 90. Il a développé son service
au rythme des fulgurants progrès de l’imagerie : de
purement contemplative, statique et morphologique,
l’imagerie médicale est en effet devenue fonctionnelle, physiologique. Aujourd’hui, elle est interventionnelle et s’immisce dans toutes les autres disciplines. A ses jeunes confrères, Robert Dondelinger tient
d’ailleurs à rappeler que derrière la technique, si performante qu’elle soit, derrière le diagnostic et la guidance thérapeutique, il y a le patient, l’homme dans
sa totalité. Passionné d’art lyrique et fasciné par le caractère insondable de la Russie, Robert Dondelinger
entend bien profiter de sa retraite pour décrocher un
diplôme d’historien.
Pr. J.-P. Delporte, pharmacie
Pr. G. Fillet, hémato-oncologie
« Il y a des choses que l’on ne voit bien
qu’avec le cœur »
« Il est extrêmement important de partager ses projets, ses revers et le poids émotionnel de son travail »
Après avoir mis sur pied, dans les années 80, la pharmacie hospitalière du tout nouveau CHU de Liège,
Jean-Pierre Delporte a participé à l’évolution de sa
discipline vers le pharmaceutical care, un concept
récent qui rapproche le pharmacien clinicien du patient en l’intégrant au sein de l’équipe soignante. Il a
également participé aux réflexions sur les normes de
financement des médicaments, permettant à l’hôpital
de se préparer au mieux au système des forfaits actuellement en vigueur. Retraité depuis 2003 déjà du
CHU de Liège, Jean-Pierre Delporte accède à présent à
l’éméritat de l’ULg sans toutefois abandonner sa participation à plusieurs commissions, parmi lesquelles le
comité éditorial de CHUchotis dont il est un des plus
fidèles contributeurs. Au rang de ses priorités figureront dorénavant le développement de ses talents de
peintre, son goût pour la lecture et le plaisir des randonnées. Carpe diem !
A l’heure où Georges Fillet optait pour l’hémato-oncologie, la discipline ne s’était pas encore autonomisée et
les traitements étaient peu efficaces : ils n’amélioraient
que peu la survie des patients adultes. Le chemin parcouru depuis cette époque est immense, jalonné par
quelques dates qui ont marqué la carrière de Georges
Fillet : en 1982, la première greffe de moelle qu’il a
réalisée à Liège avec Jean Bury pour traiter un jeune
garçon atteint d’anémie aplastique ; la reconnaissance
du Service d’hématologie clinique en 1988, puis celle
du Service d’oncologie médicale en 1995 ; et l’inauguration en 2003 du laboratoire de thérapie cellulaire et
génique amené à conserver dans le peloton de tête
l’hémato-oncologie universitaire liégeoise. Dans les
cartons du jeune retraité, outre la poursuite d’un projet qui lui tient à cœur, la création d’un Centre intégré
d’oncologie, figurent en bonne place le jardinage, l’art
khmer et les voyages dans la péninsule indochinoise.
Pr. J. de Leval
Pr. J.-P. Delporte
Pr. R. Dondelinger
Pr. G. Fillet
page 5 chuchotis
Pr. J. de Leval, urologie
DOSSIER
Des
urgentistes
très sollicités
Au cœur des plus grands événements citadins comme au plus profond des campagnes ardennaises, les urgentistes du CHU de Liège
contribuent de manière importante à l’organisation de l’aide médicale
urgente extrahospitalière.
Pr. V. D’Orio
Chef du Service
des urgences
04 366 77 22
[email protected]
Dr C. Renard
Anesthésisteréanimateur
urgentiste
[email protected]
En plus de l’implication des urgentistes dans les missions du
Smur (service mobile d’urgence
et de réanimation) et dans les formations dispensées aux étudiants
de la Faculté de médecine et de
l’Ecole provinciale d’aide médi­
cale urgente, le Pr. Vincent D’Orio,
chef du Service des urgences du
CHU de Liège, a confié à plusieurs
de ses collaborateurs des responsabilités particulières en matière
d’aide médicale urgente extrahospitalière. De l’organisation
préventive des secours lors d’événements à haut risque à l’élaboration de plans d’urgence, en
passant par les contrats en cours
avec le Standard et la Fédération
internationale de l’automobile
pour les Grands Prix de F1, les urgentistes du CHU ont du pain sur
la planche.
City Parade
Dr A. Nogue
Kamdje
Anesthésisteréanimateur
urgentiste
page 6 chuchotis
[email protected]
Le 13 septembre dernier, plus de
200 000 personnes ont dansé dans
les rues de Liège, grisées par les
décibels qui coulaient à flots des
chars de la City Parade. Dans les
coulisses de la fête, une équipe
du Service des urgences du CHU
de Liège a organisé le dispositif
d’aide médicale urgente. Plusieurs
postes médicaux avancés ont été
installés en collaboration avec la
Croix Rouge, deux équipes Smur
et 14 ambulances ont été mobilisées et pas loin de 200 personnes
(médecins, infirmiers, brancardiers, ambulanciers, professionnels de l’aide aux victimes, etc.)
ont additionné leurs compétences
pour venir en aide aux fêtards.
« Pour la City Parade, l’organisation de l’aide médicale urgente a
demandé trois mois de travail »,
explique le Dr Cédric Renard, responsable de l’événement au sein
du Service des urgences du CHU
de Liège. « Il s’agissait d’anticiper
les difficultés inhérentes à ce type
de manifestation pour mettre en
place un dispositif performant,
en collaboration étroite avec les
organisateurs de la City Parade,
la Ville de Liège, la police et les
pompiers. Nous avons également
fait appel aux urgentistes des
autres hôpitaux de la région pour
disposer du personnel nécessaire
sans pour autant dégarnir les services hospitaliers. »
Avec un peu moins de 200 prises
en charge et 40 patients emmenés à l’hôpital, le bilan est positif.
« Nous ne déplorons aucun décès
et seulement six patients ont dû
être intubés au niveau des voies
respiratoires », détaille Cédric Renard. Sans surprise, ce sont les intoxications (drogues et alcool) et
les traumatismes (chutes et bagar-
res) qui ont nécessité la majorité
des interventions.
Cédric Renard est un habitué de
ces dispositifs à grande échelle.
Avant son arrivée au CHU de Liège,
il avait déjà apporté son concours
à l’aide médicale urgente des
Bandas, des festivités du 15 août,
des Ardentes et de plusieurs événements sportifs. Depuis un an, il
est responsable de la coordination
de ce type de missions ponctuelles
confiées au Service des urgences
de l’hôpital universitaire.
Fans de foot
Le Dr Alain Nogue Kamdje, quant
à lui, est le médecin urgentiste de
la « grande famille » du Standard.
C’est lui qui coordonne l’arrivée
aux urgences d’un joueur, d’un
dirigeant ou d’un membre du personnel. C’est lui également qui organise la couverture médicale de
tous les matches qui se jouent à
Sclessin, dans le cadre d’un contrat
signé il y a un an et demi entre le
club de foot et le CHU de Liège.
Cette collaboration s’inscrit dans la
DOSSIER
Lors de chaque match, une équipe de trois personnes – un directeur des secours médicaux (DSM),
un urgentiste et un infirmier – est
présente dans le poste de secours
spécialement aménagé dans le
stade. « Pour les matches à risque
et à haut risque, nous doublons
l’équipe et nous envoyons un
Smur sur place en plus de l’ambulance habituelle », explique Alain
Nogue Kamdje. Spécialement formé à la médecine de catastrophe,
le DSM s’installe dans le poste
de commandement opérationnel
en compagnie du responsable
de la sécurité du Standard et des
représentants de la police, des
pompiers et de la Croix Rouge.
Au cours d’une saison, une
moyenne de 125 interventions
sont assurées par les équipes
du CHU de Liège. Les pathologies les plus fréquentes sont les
problèmes cardiaques (infarctus
du myocarde, hypertension ar­
térielle, tachycardie, décompensation bronchiteuse, etc.), les
intoxications (alcool, drogues,
bombes lacrymogènes) et les
traumatismes légers (entorses,
petites plaies). Si la plupart des
patients sont des spectateurs, les
urgentistes peuvent être amenés
à intervenir dans tout le stade, y
compris sur le terrain. « Nous intervenons alors à la demande du
médecin titulaire », précise Alain
Nogue Kamdje.
Grands Prix de F1
La nomination du Pr. Gary Hartstein
au poste de coordinateur des secours médicaux du championnat
du monde de Formule 1 est sans
conteste le contrat le plus prestigieux signé par le CHU de Liège
en matière d’aide médicale urgente extrahospitalière.
Depuis 1990, Gary Hartstein est présent dans la voiture médicalisée au
départ de toutes les courses de F1
sur le circuit de Spa-Francorchamps,
d’abord en tant que membre de
l’équipe médicale locale puis, à
partir de 1997, en tant qu’adjoint
au médecin-chef de la FIA. Depuis
lors, Gary Hartstein est de tous les
Grands Prix, de Silverstone à Monaco, Singapour ou Monza. En
2005, il succède au Pr. Sid Watkins
en tant que médecin-chef de la FIA.
A ce titre, il coordonne les secours
de tous les Grands Prix, organise
avant chaque course un exercice de
simulation avec l’équipe médicale
locale (entre 30 et 200 personnes,
selon le circuit) et embarque peu
avant le départ à bord de la voiture
médicalisée.
Une fonction à haut risque : en
cas d’accident, l’une des priorités de l’équipe d’intervention est
d’ailleurs d’éviter le sur-accident.
Pas toujours simple, comme en
témoignent les images régulièrement diffusées sur nos écrans.
« La sécurité des pilotes s’améliore
d’année en année », constate Gary
Hartstein, dont l’une des fonctions
est de standardiser la formation et
la pratique des médecins du sport
automobile. « Les voitures sont de
plus en plus sûres, les équipements
se perfectionnent. Même si les accidents restent impressionnants,
les pilotes s’en tirent souvent indemnes, heureusement. Un facteur favorable est bien sûr que ces
athlètes de haut niveau sont sobres
et en excellente santé, ce qui n’est
pas toujours le cas des patients
que je rencontre ailleurs, lorsque
j’effectue une mission Smur. »
En marge de l’effervescence des
courses, Gary Hartstein est aussi
le « toubib des paddocks », jouant
pour toute la caravane de la F1 le
rôle de médecin de famille. « La
F1, c’est un peu comme un cirque
qui se déplace sans cesse de pays
en pays. Je suis donc amené à pratiquer la médecine générale pour
tous ces gens qui vivent très peu
chez eux. »
Pr. G. Hartstein
Anesthésisteréanimateur
urgentiste
Gary.Hartstein
@chu.ulg.ac.be
Parer aux catastrophes
Pour faire face à un éventuel afflux de victimes en cas de catastrophe, la législation impose à
chaque institution hospitalière
l’élaboration d’un plan de mise
en alerte des services hospitaliers
(en abrégé : plan Mash). Un volet interne du plan Mash prévoit
également les procédures à suivre
pour réduire les conséquences médicales d’un événement survenant
dans l’hôpital même, un incendie
ou une inondation, par exemple.
Au CHU de Liège, c’est le Dr Lucien
Bodson qui est chargé de réviser et
page 7 chuchotis
foulée de celles qui lient les deux
maisons depuis plusieurs années :
le Pr. Jean-Yves Reginster (médecine de l’appareil locomoteur)
assure la présidence de la commission médicale du Standard, le
Dr Christophe Daniel (chirurgie
de l’appareil locomoteur) est le
médecin titulaire de l’équipe A et
l’équipe du Pr. Jean-Michel Crielaard assure la prise en charge isocinétique des joueurs (médecine
physique et kinésithérapie).
DOSSIER
de tester le plan Mash. Il coordonne également la cellule chargée
d’anticiper pour l’Université et le
CHU les risques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.
Dr L. Bodson
Anesthésisteréanimateur
urgentiste
L.Bodson
@chu.ulg.ac.be
Dr D. Moens
Anesthésisteréanimateur
urgentiste
page 8 chuchotis
Didier.Moens
@chu.ulg.ac.be
Formé en gestion des situations
d’exception, Lucien Bodson est
l’un des onze « Dir-med » provinciaux chargés par le Service public
fédéral (SPF) de la santé publique
d’assurer une permanence dans
le cadre du plan catastrophe. A ce
titre, il collabore à l’élaboration, à
l’évaluation et à la mise en application de différents plans d’urgence
et d’intervention. L’une de ses spécialités, c’est la mise sur pied des
exercices destinés à tester les plans
d’urgence, qu’il s’agisse d’évacuer
un collège, de prendre en charge
une catastrophe à l’échelle communale, ou encore de gérer un
incident dans l’usine chimique
Prayon ou à la Centrale nucléaire
de Tihange, entreprise pour laquelle le CHU de Liège a d’ailleurs
été choisi comme hôpital officiel
d’évacuation des blessés contaminés. Lucien Bodson apporte également son expertise à l’armée
(réalisation en 2007 du plan d’aide
héliportée à la nation en cas de catastrophe), à la Croix Rouge (mise
à jour du manuel de secourisme)
et à divers instituts et commissions
(étude des secours transfrontaliers
pour l’Eurégio, par exemple).
« Nous organisons chaque année
avec l’Ecole provinciale d’aide médicale urgente un exercice au Kinépolis de Rocourt, qui est devenu un
exercice de référence pour la formation des étudiants en aide médicale urgente ainsi que pour celle
des jeunes recrues des pompiers
et de la police », explique Lucien
Bodson. « En collaboration avec la
Croix Rouge, les étudiants jouent
tour à tour le rôle de victimes et de
soignants. L’ampleur de l’exercice
le rend particulièrement instructif pour tout le monde, y compris
pour les autorités publiques. »
Le Smur héliporté
Le service mobile d’urgence héliporté de Bra-sur-Lienne (Lierneux)
est né en 1997 à l’initiative du regretté Dr Luc Maquoi, un pionnier
soucieux de venir en aide aux populations rurales et aux vacanciers
dans une zone mal desservie en
moyens de secours urgents. Suite
à des problèmes de santé, Luc
Maquoi a passé la main en 2001 au
Département d’anesthésie-réanimation du CHU de Liège, dirigé à
l’époque par le Pr. Maurice Lamy.
En 2003, le Smur héliporté a été
reconnu par le SPF Santé publique
en tant que « Smur satellite expérimental » attaché au Smur du CHU
de Liège ; sa régulation est depuis
lors effectuée par les Centres de
secours 100. Le Pr. Jean Micheels,
initiateur et responsable à l’époque de l’aide médicale urgente
extrahospitalière au CHU de Liège,
en fut l’un des principaux acteurs.
Depuis 2007, la coordination du
Smur héliporté de Bra-sur-Lienne
est assurée par le Service des urgences. C’est l’un des urgentistes
de l’équipe, le Dr Didier Moens,
qui est le médecin-chef et le coordinateur médical du centre présidé par Philippe Miermans. « Les
différentes études menées depuis
six ans démontrent l’efficacité du
vecteur héliporté. La majorité de
nos interventions concernent des
patients lourdement atteints que
nous prenons en charge trois fois
plus rapidement que ne le ferait un Smur terrestre », explique
Didier Moens. « L’année dernière,
nous avons montré que notre intervention place le patient souffrant d’un infarctus myocardique
aigu dans ces régions isolées sur
le même pied qu’un habitant des
grandes villes : il est pris en charge
en moins de dix minutes et arrive
en moins d’une heure en salle de
coronarographie. » Fort de ces résultats, Didier Moens s’implique
largement dans le processus de
reconnaissance fédérale du secours héliporté en Belgique.
Pour améliorer encore le service
rendu à la population, le Smur héliporté développe actuellement les
vols de nuit en collaboration avec
les différentes communes concernées. « Pour atterrir de nuit en
toute sécurité, nous avons besoin
d’un balisage correct. Nous proposons donc aux communes d’équiper les terrains de football de
manière telle que nous puissions
déclencher leur éclairage directement depuis notre GSM. Il s’agit
d’une première européenne. » En
région germanophone, une vingtaine de terrains sont déjà équipés. La formule offre un gain de
temps précieux et devrait séduire
un nombre croissant de candidats.
La majorité des missions du Smur
héliporté sont des missions primaires dans le cadre de l’urgence vitale, des renforts Smur en appui des
secours terrestres et des transferts
interhospitaliers urgents. Parmi
les autres activités des urgentistes
de Bra-sur-Lienne, signalons la reconnaissance accordée par la FIA
pour la prise en charge et l’évacuation des pilotes lors des courses organisées à Francorchamps,
notamment pour la F1.
DOSSIER
Massage cardiaque
par téléphone
Un protocole de réanimation guidée par téléphone est en cours de validation dans les Centres de secours 100 de la région liégeoise. C’est
le Service des urgences du CHU qui est à l’origine de cette initiative.
Etape par étape, le centraliste amène son interlocuteur à vérifier la
réactivité de la victime, à dégager
ses voies respiratoires, à détecter
si elle respire puis, le cas échéant,
à pratiquer un massage cardiaque
par compressions thoraciques. « A
Liège, il faut compter en moyenne 7 à 8 minutes avant l’arrivée
du Smur », commente Alexandre
Ghuysen. « Quand on sait que les
chances de survie d’une victime
d’arrêt cardiaque diminuent de 7
à 10 % par minute, on comprend
l’intérêt d’un tel protocole. »
Des études menées sur la base de
méthodes similaires aux Etats-Unis
et dans quelques pays européens
ont démontré qu’une réanimation
cardio-pulmonaire encadrée par
téléphone doublait, voire triplait
les chances de survie des patients.
Algorithme liégeois
En 2009, les promoteurs du protocole « Alert » (Algorithme liégeois
d’encadrement à la réanimation
par téléphone) ont mené une première étude destinée à démontrer
l’intérêt de la méthode. Des spectateurs du Kinépolis totalement
novices en la matière et des élèves
infirmiers préalablement formés
aux techniques de la réanimation
cardio-pulmonaire ont été invités
à venir en aide à une victime d’arrêt cardiaque – un mannequin, en
l’occurrence.
Rafraîchir les connaissances
L’ULg est la seule université belge qui
forme dès le 1er bac tous les étudiants
en sciences de la santé aux bases de
la réanimation cardio-pulmonaire.
Chaque année, mille citoyens supplémentaires reçoivent ainsi des mains
de Tony Hosmans, coordinateur des
formations pratiques, un brevet du
Conseil européen de réanimation. En
cas de besoin, le protocole « Alert »
sera à même de rafraîchir leurs connaissances. Plus largement, c’est l’ensemble de la population qui bénéficiera de la nouvelle méthode : « Les
mentalités sont prêtes », estime Alexandre Ghuysen. « C’est un effet secondaire et heureux des séries télé : presque tout le monde a déjà vu
pratiquer un massage cardiaque par compression thoracique. »
Les résultats sont édifiants. Parmi
les participants non formés et non
guidés, plus de la moitié se sont
abstenus de toute intervention
après avoir appelé les secours.
L’évaluation globale de la performance de ce groupe est à peine
de 1,3 sur 8. La même catégorie
de personnes guidées par téléphone a atteint un score de 4,8
sur 8, soit un peu plus que celui
obtenu par le groupe d’infirmiers
laissés à eux-mêmes (4,2 sur 8).
Ces mêmes infirmiers une fois guidés par le centraliste ont atteint
le score nettement plus favorable
de 5,7 sur 8 ; 94 % d’entre eux ont
estimé que l’assistance téléphonique les avait aidés à améliorer
leurs compétences. CQFD.
« Nous avons démontré que le protocole “Alert” améliorait considérablement les performances du
grand public, mais également celles des professionnels de la santé »,
commente le Pr. Ghuysen. « Il a en
outre été validé par le Conseil belge de réanimation et par la Société
belge de médecine d’urgence. Il
bénéficie aussi du soutien du SPF
Santé publique. Notre ambition
est de le déployer à court terme
dans tout le pays. » Il reste cependant quelques étapes à franchir
avant la généralisation de la méthode. Les centralistes de la région
liégeoise suivent actuellement une
formation au nouveau protocole,
avant d’entamer dans les prochaines semaines une étude de terrain
destinée d’une part à évaluer son
efficacité en termes de survie et
de morbidité des victimes, d’autre
part à quantifier la charge de travail supplémentaire pour le personnel des Centres de secours 100.
Pr. A. Ghuysen
Interniste
urgentiste
A.Ghuysen
@chu.ulg.ac.be
Le protocole
« Alert » est disponible sur internet :
www.phonecpr.be
page 9 chuchotis
« Elle ne respire pas, mais vous pouvez l’aider. [...] Posez le téléphone
par terre et débutez maintenant
le massage cardiaque. » Pour améliorer les chances de survie des victimes d’un arrêt cardiaque en dehors de l’hôpital, le Pr. Alexandre
Ghuysen, urgentiste au CHU de
Liège, a mis au point avec ses étudiants en santé publique et avec
Samuel Stipulante, infirmier régulateur au Centre de secours 100
de Liège, un protocole très précis
pour permettre aux centralistes
de guider les premiers gestes à effectuer en attendant l’arrivée de
l’équipe de réanimation.
ACTUALITé
Gériatrie :
des patients plus
fragiles
En 2030, plus de 60 % des patients hospitalisés auront plus de 65 ans.
Une évolution à laquelle les professionnels de la santé ont intérêt à se
préparer dès maintenant.
Ces 26 et 27 novembre, plusieurs
experts de sept régions d’Europe se sont réunis à Liège pour
dégager ensemble des réponses
novatrices aux défis du vieillissement de la population. Dénommé
Health and Demographic Changes, ce projet de coopération
transnationale est intégré dans
le programme européen Interreg
IVB. Il regroupe diverses institutions hospitalières, universitaires
et collectivités locales.*
Identifier les
bonnes pratiques
jean.petermans
@chu.ulg.ac.be
« En 2030, les nonagénaires seront cinq fois plus nombreux
qu’aujourd’hui. Les patients âgés
et très âgés seront de plus en plus
nombreux dans nos hôpitaux et
nos maisons de repos », explique
le Pr. Jean Petermans, chef du Service de gériatrie du CHU de Liège.
Un constat repris en termes imagés par son confrère le Pr. Marc
Berthel, chef du Service de gériatrie du CHRU de Strasbourg :
« Dans nos différentes régions,
la montée en puissance des très
vieux sera un véritable tsunami.
Nous devons nous y préparer en
identifiant et en améliorant toute
une série de “bonnes pratiques”
destinées à prendre en compte, de
manière pluridisciplinaire, la fragilité propre aux patients âgés. »
page 1 0 chuchotis
Pr. J. Petermans
Gériatrie
04 367 93 93
Quelques exemples parmi d’autres
des protocoles gériatriques actuellement à l’étude : quelle attitude faut-il adopter lors de l’arrivée aux urgences d’un patient
« chuteur », en l’absence de fracture ? Est-il préférable de le renvoyer chez lui ou de l’hospitaliser,
au risque d’accélérer son déclin
fonctionnel ? Comment anticiper
le risque de confusion post-opératoire chez un patient âgé, de
manière à intervenir de manière
adéquate ? Comment préparer
efficacement la sortie de l’hôpital
grâce à l’intervention de la gériatrie de liaison ?
Repenser l’hôpital
« Tous les patients âgés ne seront
évidemment pas hospitalisés en
gériatrie, où le manque de lits est
déjà sensible aujourd’hui. A court
et moyen terme, l’avenir est aux
équipes mobiles de gériatrie qui
devront aider les équipes monospécialisées à adapter leurs soins
au profil de fragilité présenté par
les patients gériatriques », prédit
le Pr. Petermans. Cette fonction
de liaison est progressivement
mise en place depuis 2006 au CHU
de Liège, sous la responsabilité du
Dr Sophie Allepaerts. Les compétences de l’équipe gériatrique sont
au service des autres spécialistes
pour éviter autant que possible
* Le projet Health and Demographic Changes regroupe les Hôpitaux universitaires
de Strasbourg, le Centre hospitalier universitaire de Liège, le Centre hospitalier de
Luxembourg, le Centre hospitalier régional de Metz-Thionville, la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Genève, le Central institute of
mental health of Mannheim, le Department of psychiatry and neuropsychology of
Maastricht et le Conseil général du Bas-Rhin, rejoints plus récemment – à titre d’observateur – par le Centre hospitalier universitaire de Brest. Il bénéficie jusqu’en 2013
d’un budget total de près de quatre millions et demi d’euros.
les réhospitalisations et les placements en maison de repos. C’est
également le rôle de l’hôpital de
jour gériatrique, outil précieux
d’interface entre les médecins généralistes et l’hôpital, qui va très
bientôt bénéficier d’un étage entier de la polyclinique Brull.
« La gériatrie est une médecine
tout en subtilité », conclut le
Pr. Berthel. « Comment la personne âgée va-t-elle continuer sa vie ?
Pour le gériatre, le plus important
n’est pas le diagnostic médical
à proprement parler, mais bien
le diagnostic fonctionnel. Après
avoir tout axé sur la guérison,
nous devons aujourd’hui évoluer
vers une médecine de la chronicité qui accompagne le patient
dans son parcours de vie. »
Quelques chiffres
(2008)
nPatients de plus de 75 ans accueillis
au CHU de Liège, tous services
confondus : 8 000 par an
nEvaluations en hôpital de jour :
3 à 5 par jour
nEquipe de liaison :
5 à 7 avis par jour
nCapacité d’accueil du Service de
gériatrie : 60 lits
nTaux d’occupation supérieur à 90 %
nDurée moyenne de séjour : 15 jours
ACTUALITé
Miser sur
la pluridisciplinarité
A l’intersection de la cardiologie interventionnelle et de la chirurgie cardio­
vasculaire, une salle d’opération mixte ouvrira ses portes début février
au Sart Tilman.
« Pour un nombre croissant d’indications, la chirurgie cardiovasculaire et la cardiologie interventionnelle sont amenées à converger »,
explique le Pr. Victor Legrand,
gestionnaire du nouveau centre
médico-chirurgical d’intervention
cardiovasculaire. « L’ouverture de
la salle mixte s’inscrit dans cette
évolution de nos disciplines respectives, les chirurgiens se montrant de moins en moins invasifs
tandis que les cardiologues le sont
de plus en plus. »
Belle complémentarité
Qu’il choisisse de s’adresser en
premier lieu à un cardiologue ou
à un chirurgien, le patient qui
sera opéré dans le nouveau centre bénéficiera de l’expertise croisée des deux spécialistes présents
pendant l’intervention, ainsi que
d’un équipement d’angiographie
cardio-radiologique de très haute
qualité. Ce concept de salle mixte
médico-chirurgicale est encore
tout récent : en Belgique, seul
Saint-Luc a déjà ouvert une telle
salle, conçue un peu différemment
(une salle d’opération classique a
été équipée du matériel d’imagerie peropératoire adéquat).
« La salle mixte nous permettra de
combiner lors d’une seule intervention des procédures que nous
réalisons actuellement en deux
temps, par exemple une dilatation
coronaire associée à un pontage
coronaire, ou encore un pontage
de branches issues de l’aorte suivi
de la mise en place d’une endoprothèse au sein de l’aorte », explique
le Pr. Jean-Olivier Defraigne, chef
du Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique. « D’autre
part, la maîtrise des deux types
d’approche, chirurgicale et endovasculaire, autorise la réalisation
de procédures plus risquées dans
de bonnes conditions de qualité et
de sécurité. »
« Le traitement percutané des
cardiopathies valvulaires a beaucoup progressé ces cinq dernières
années », souligne le Pr. Legrand.
« Les techniques restent cependant expérimentales et doivent
être confiées à un nombre limité
d’équipes
médico-chirurgicales
qui bénéficient d’une expertise
suffisante. » Il est en effet trop tôt
encore pour que ces approches par
cathétérisme, comme l’insertion
d’une prothèse valvulaire aortique ou la réparation d’une insuffisance valvulaire mitrale, puissent
se prévaloir d’une supériorité sur
la chirurgie classique. Elles restent
donc réservées aux patients inopérables. Le risque de complications
n’est pas négligeable, certaines
nécessitant d’ailleurs une intervention chirurgicale immédiate.
Résultats encourageants
Au CHU de Liège, 20 à 25 patients
par an bénéficient déjà d’une valvuloplastie aortique par voie percutanée. A travers le monde, plus
de 8 000 patients ont été traités de
cette manière, avec des résultats
encourageants : le succès primaire
d’implantation est compris entre
90 et 95 %, avec une mortalité à
un mois comprise entre 5 et 18 %
(l’équipe liégeoise pouvant à cet
égard se prévaloir d’excellents résultats). « Les améliorations technologiques sont telles que d’ici
2015, près de 40 % des remplacements valvulaires devraient être
réalisés selon cette technique »,
estime le Pr. Legrand.
Plus récentes encore, les techniques de réparation d’une insuffisance valvulaire mitrale par cathéter (annuloplastie ou suture) ne
sont encore envisagées que dans
le cadre de protocoles expérimentaux, le traitement de l’insuffisance mitrale organique relevant
essentiellement de la chirurgie
tandis que l’insuffisance mitrale
fonctionnelle est prioritairement
traitée par une association de médicaments.
« Pour tous les patients susceptibles d’être traités dans le nouveau
centre cardiovasculaire, le choix de
l’approche chirurgicale ou par cathétérisme doit se faire de manière
collégiale », insistent de concert
le Pr. Legrand et le Pr. Defraigne,
« au sein d’une équipe pluridisciplinaire rassemblant cardiologues
interventionnels et non invasifs,
chirurgiens
cardio-thoraciques,
anesthésistes-réanimateurs et, le
cas échéant, gériatres. »
Pr. V. Legrand
Cardiologie
interventionnelle
04 366 71 92
[email protected]
Pr. J.-O. Defraigne
Chirurgie cardio­
vasculaire et
thoracique
04 366 71 63
jo.defraigne
@chu.ulg.ac.be
page 1 1 chuchotis
En cette fin d’année, les travaux
vont bon train pour transformer
en salle mixte l’une des trois salles
de cardiologie interventionnelle
du CHU de Liège. La nouvelle salle
combinera les spécificités d’une
salle d’opération classique à celles
d’une salle de cathétérisme cardiaque de manière à proposer aux
patients des techniques « miniinvasives » associant, dans des
conditions optimales de stérilité
et de sécurité, les compétences
des chirurgiens, des cardiologues,
des anesthésistes-réanimateurs et
des radiologues.
MOBILITé
Sart Tilman :
garez-vous
malin !
Initialement destiné aux membres du personnel du CHU de Liège, le
parking de délestage proposé gratuitement à proximité du site du Sart
Tilman remporte aussi un beau succès auprès des patients.
pose et reprend ses passagers
à l’entrée même de l’hôpital.
Confort, sérénité et convivialité
sont les qualités les plus souvent
reconnues par les utilisateurs.
page 1 2 chuchotis
« Plus besoin de parcourir à pied
tout le parking en affrontant la
pluie et le vent », se réjouit une
dame croisée dans le CHUttle. « Je
descends de la navette juste devant la porte, c’est beaucoup plus
simple. » Même enthousiasme chez
ce visiteur régulier de l’hôpital, qui
salue la courtoisie des chauffeurs :
« J’ai parfois un peu de mal à grimper les marches et la jeune femme
au volant de la navette me pro­
pose gentiment son aide. »
Pour offrir aux automobilistes
fréquentant le CHU de Liège une
alternative gratuite et rapide aux
parkings bondés – en période de
pleine activité, il manque entre
300 et 500 places par jour –, un accord a été conclu entre le CHU et le
Country Hall de Liège. Depuis octobre, un vaste parking de délestage est accessible à cinq minutes
à peine de l’hôpital. Du lundi au
vendredi sauf les jours fériés, une
navette tout aussi gratuite circule
de 7h à 20h30 entre les deux sites
(toutes les 10 minutes aux heures
de pointe, toutes les 20 minutes le
reste du temps). Ses horaires sont
disponibles au pavillon d’accueil
ainsi qu’aux guichets des consultations.
L’essayer, c’est l’adopter
Baptisée, avec une touche d’humour, « CHUttle », la navette dé-
« C’est la première fois que je me
gare dans le parking de délestage,
contraint et forcé : j’ai tourné en
vain dans les parkings habituels
et ça m’a mis en retard », explique
un autre passager tardivement
convaincu par la formule. « Si j’avais
su, je serais directement venu ici.
Ça m’aurait évité de perdre mon
temps et ma bonne humeur ! » Une
remarque relevée avec le sourire
par la conductrice de la navette :
« Vous avez raison ! Les gens sont
tellement stressés sur les routes !
C’est quand même plus agréable
de faire le trajet avec nous que de
s’empoigner pour une place de
parking, vous ne trouvez pas ? »
Une expérience pilote
A l’heure actuelle, environ 200 personnes optent chaque jour pour le
parking de délestage. Les autorités
du CHU de Liège espèrent que cette
alternative séduira un nombre
croissant de patients, de visiteurs,
de membres du personnel, de
chercheurs et d’étudiants : « Nous
souhaitons proposer une solution
équilibrée qui permette à chacun
d’avoir facilement accès au site
du Sart Tilman, tout en réservant
prioritairement à nos patients les
places de parking les plus proches
de l’hôpital », souligne Pol Louis,
administrateur délégué. « C’est la
raison pour laquelle notre politique tarifaire sera prochainement
adaptée. »
Si le parking de délestage restera
bel et bien gratuit, les 800 places
du parking principal situé devant
l’hôpital deviendront bientôt
payantes, avec un tarif privilégié
de 1 € par jour pour les patients.
Pour les autres automobilistes,
le tarif sera plus dissuasif : 1 € de
l’heure entre 8h et 16h. Pour rappel, le parking réservé aux médecins traitants reste accessible grâce
à une carte magnétique : n’hésitez pas à vous la procurer auprès
du Service logistique (04 366 84 64,
[email protected]).
FESTIVAL
La
santé
en images
La neuvième édition d’ImagéSanté, festival international du film de santé de Liège, se tiendra du
15 au 20 mars 2010.
Un cycle ImagéSanté a en effet vu
le jour cet automne, avec la projection au cinéma Sauvenière de
longs métrages suivis d’un débat.
Prélude à l’édition 2010 du festival, le cycle se poursuivra au cours
des mois suivants de manière à
faire la jonction entre deux éditions d’ImagéSanté.
Du grand au petit écran
Près de 200 films en provenance
du monde entier devraient être
présentés en compétition of­
ficielle. Ils sont actuellement présélectionnés avec l’aide des spécialistes de la Médiathèque de la
Communauté française. Si certains
d’entre eux sont spécifiquement
destinés au public médical, plus de
la moitié des films en compétition
s’adressent au grand public. Un
programme de projections et de
tables rondes est en outre élaboré
pour les élèves du secondaire, un
autre s’adressant plus spécifique-
ment aux seniors. ImagéSanté
ouvre également largement ses
portes aux étudiants de l’Université et des Hautes Ecoles.
La web-TV d’ImagéSanté permettra aux internautes de participer
au festival, avec des interviews de
réalisateurs, des retransmissions
en direct, etc. Un partenariat a été
établi avec la RTBF, entre autres
pour des diffusions en mode
continu (streaming) sur le site
de la chaîne publique. Certains
films seront en outre diffusés sur
Athenaweb, le « YouTube » de la
science européenne. Enfin, comme pour l’édition 2008, les films
primés seront rassemblés dans un
DVD distribué gratuitement et accompagné de son carnet pédagogique (si vous souhaitez le diffuser
dans votre salle d’attente, il sera
disponible sur simple demande à
[email protected]).
A l’heure où nous rédigeons ces
lignes, le programme détaillé du
festival n’est pas encore arrêté.
Il sera disponible en ligne dès le
mois de février sur le site d’ImagéSanté. Certains événements,
comme la soirée inaugurale, quelques conférences et la cérémonie
de clôture, ne seront accessibles
que sur réservation (l’inscription
sera possible en ligne sur le site
d’ImagéSanté).
ImagéSanté est organisé avec le
soutien de la Sofico, de la Région
wallonne, de la Communauté
française, du SPF Santé publique,
de la Ville de Liège, du Collège
mutuelliste et de plusieurs partenaires privés. Plus de dix mille
personnes ont assisté à l’édition
précédente.
En direct du bloc
Fleuron du festival, les retransmissions en direct d’actes médicaux et chirurgicaux remportent toujours un grand succès.
Lors de l’édition 2010, quatre
journées y seront consacrées, la
première pour la médecine, les
trois suivantes pour la chirurgie. Le programme détaillé
pourra être consulté sur internet dans les jours qui précèdent. Les interventions seront
retransmises simultanément au
Sart Tilman (salle Bacq et Florkin) et place du 20-Août (salle
académique), selon le même
principe que lors des éditions
précédentes : un duplex son
permettra aux spectateurs
d’interroger les praticiens, avec
l’intervention d’un modérateur. « Les interventions seront
sélectionnées pour être accessibles à un public non averti »,
précise le Pr. Philippe Kolh,
président du festival. « Pas
question ici de techniques de
pointe réservées à un congrès
de spécialistes de la discipline,
mais bien d’interventions de
tous les jours filmées avec une
grande qualité. »
Autre nouveauté de cette neuvième édition, la retransmission au cinéma Sauvenière – en
direct et en trois dimensions –
d’une opération chirurgicale.
« Cette première européenne,
voire mondiale, est pour nous
l’occasion de montrer l’intérêt
pédagogique de la 3D », commente Philippe Kolh.
Pr. Ph. Kolh
Président
d’ImagéSanté
philippe.kolh
@chu.ulg.ac.be
Adresses utiles
www.imagesante.be
www.rtbf.be
www.athenaweb.org
page 1 3 chuchotis
Organisé conjointement par le
CHU, l’Université et le Département santé et qualité de vie de
la Province de Liège, ImagéSanté
a bien évolué depuis sa première
édition en 1994. A l’époque, son
orientation était plus médicale
et toute la manifestation tenait
sur deux journées. Aujourd’hui,
le festival bisannuel s’adresse à
un public de plus en plus large et
propose une belle palette d’outils
d’éducation à la santé et de prévention. Cinq journées et autant
de soirées y seront consacrées pendant le mois de mars, sans compter
plusieurs séances de cinéma organisées tout au long de l’année en
collaboration avec les Grignoux.
Téléchargement