L’évitabilité Evitabilité du service d’urgences du CHU pour les patients d’EHPAD par la médiation d’un service de médecine gériatrique de proximité (CHU Nîmes – CH Uzès). Les transferts des patients d’EHPAD dans les services spécialisés des Centres Hospitaliers se font essentiellement par l’intermédiaire d’un passage aux Urgences. Les résidents d’EHPAD, lorsque leur état de santé ne permet plus une prise en charge sécurisée, sont transférés dans les Centres Hospitaliers ou les cliniques. Il s’agit rarement d’hospitalisations programmées. La plupart du temps ces transferts sont incontournables et indispensables mais ils se font trop souvent dans l’urgence après appel du Centre 15 ou du SMUR. Certains pourraient être mieux préparés ou même évités d’autant que l’hospitalisation commence trop systématiquement par un passage aux urgences. Pour ces patients âgés, cette hospitalisation ne se fait pas dans les meilleures conditions et pour les hôpitaux ces arrivées inopinées sont source de désorganisation. La transition par les Urgences et, même parfois, l’hospitalisation dans ces services spécialisés, pourraient être évitées par la médiation d’un service de médecine gériatrique d’un hôpital de proximité. A partir d’un service de médecine gériatrique d’un Hôpital de proximité il est possible de limiter d’une part le nombre de transferts, et d’autre part, pour certains, d’organiser leur programma- tion dans le service adéquat. En effet le diagnostic d’une hospitalisation à venir peut être, dans certains cas, anticipé par le médecin traitant et/ou le médecin coordonnateur. Les motifs d’un transfert aux urgences sont parfois liés à un problème d’organisation des soins dans l’EHPAD (pas d’infirmière la nuit par exemple), au besoin de prendre l’avis d’un gériatre ou à la crainte d’une détérioration brutale de l’état de santé de la personne âgée (en fin de semaine notamment). Dans ces cas, les patients peuvent être alors admis dans l’Hôpital du territoire de proximité dont dépend l’EHPAD. Un bilan y est fait par un gériatre qui peut décider soit d’un maintien du patient dans son service, soit d’une mutation dans un service spécialisé d’un centre hospitalier en organisant la programmation de l’hospitalisation, soit d’un retour dans l’EHPAD là aussi programmé. Ce projet va dans le sens d’une amélioration notable de la qualité des hospitalisations des patients d’EHPAD par une meilleure coordination et d’une réduction non négligeable des coûts par des hospitalisations adéquates. Cette organisation présente plusieurs intérêts. - Un changement de milieu facilité ; pour les personnes âgées, le passage d’un hébergement en EHPAD à une hospitalisation dans un centre hospitalier, à plus forte raison par un séjour aux urgences, est traumatisant. Surtout lorsqu’il se fait dans l’impréparation. Une hospitalisation anticipée dans l’hôpital de proximité plus proche, à dimension plus humaine, dont le cœur de métier est la gériatrie, est plus raisonnable. L’Arbre de Noël 2013 Des coquelicots dans le Hall de l’Hôpital P arce que l’hôpital peut également être un lieu de culture, le C.H. d’Uzès a le plaisir d’accueillir jusqu’au mois de juin les œuvres de Jean–Louis Touzan, artiste-peintre autodidacte audois. Exposées dans le Hall et au 1er étage, ses toiles dont les thèmes sont aussi variés que colorés suscitent la curiosité et apportent gaieté et évasion aux patients et aux équipes. - Une hospitalisation dans le service adapté ; il n’est pas rare qu’un transfert d’un patient aux urgences soit non pertinent parce que l’hospitalisation n’est pas nécessaire et dans ce cas la personne âgée est de retour dans les heures qui suivent dans l’EHPAD ou parce qu’il n’était pas nécessaire de précipiter l’hospitalisation et, là encore, il en résulte une désorganisation de services spécialisés (cardiologie, court séjour gériatrique…) qui doivent trouver un lit pour une personne âgée patientant aux urgences. L’hospitalisation dans un service de médecine gériatrique de proximité pourra éviter ces écueils et le gériatre pourra prendre en charge avec plus de sérénité la personne âgée. - Une hospitalisation programmée ; le transfert de l’EHPAD vers l’hôpital de proximité sera autant que possible programmé. Mais surtout l’éventuelle mutation de l’hôpital de proximité vers le centre hospitalier pourra être non seulement programmée mais directement organisée vers le service spécialisé sans passage par les urgences. - Une hospitalisation suivie ; une fois le transfert effectué dans les services d’un centre hospitalier, il n’est pas rare que le médecin traitant se plaigne d’un manque de lisibilité de l’hospitalisation. Le praticien gériatre de l’établissement de proximité assurera le lien entre le service spécialisé et le médecin généraliste. - Une démarche reproductible ; il est possible de penser, qu’en cas de succès de cette démarche, les médecins généralistes l’appliqueront à leurs patients âgés à domicile. Une centaine de personnes âgées seront concernées par cette démarche chaque année. U n an de préparation, beaucoup d’investissement et le plaisir de voir les enfants (et les adultes) rirent aux éclats devant le spectacle du ventriloque Yordan Circus : ainsi peut se résumer la journée du 14 Décembre. 352 enfants ont eu le plaisir de déballer des cadeaux de Noël avant le 25 Décembre. Un grand merci à la Direction, à Sandrine Pizzut et toute son équipe, au service technique et à Frédéric Piette, parfait dans son rôle de Père Noël ! Mars Bleu C ’est sous un soleil radieux que s’est déroulée, le 19 mars, la journée de mobilisation contre le cancer colorectal. A l’initiative de Marie-Françoise Valmalle, entourée de son équipe et avec la coopération active et chaleureuse de Gard Lozère Dépistage, le C.H. d’Uzès a une nouvelle fois participé à MARS BLEU, mois de mobilisation nationale contre le cancer colorectal. Les enfants du centre aéré d’Uzès se sont joints aux nombreux participants pour parcourir une marche bleue de quelques kilomètres le long de la Vallée de l’Eure. Enfants, agents et résidents ont ensuite partagé dans la bonne humeur, une collation bien méritée et ont pu participer aux quizz organisés par Gard Lozère Dépistage. Les plus studieux sont repartis avec un panier gourmand. Cette journée a pour vocation d’informer sur le dépistage d’un cancer qui touche plus de 40 000 personnes par an et de rappeler également les mesures de prévention contre les cancers, notamment en termes d’alimentation et d’activité physique. Un grand merci à tous les participants ! Comité de rédaction : Christiane BISTUÉ, Denis BRUGUIER, Fernand GOMEZ, Bérangère HÉRAIL, Katherine JACOB, Sylvie LANDRU, Karine MOYA, Laurent SIMONIN, Maria TAHAR, Richard TARRAGO Centre Hospitalier d’Uzès L’édito A la Une L’évaluation externe des EHPAD et du SSIAD… des résultats très bons… dans le droit fil de ceux des différentes certifications. L’évaluation externe, introduite par la loi du 2 janvier 2002, porte sur la qualité des prestations des services médico-sociaux. Cette année, quatre EHPAD et le SSIAD étaient concernés par cette procédure. Du 12 au 14 février, 15 évaluateurs ont analysé, voire même épluché, le travail des équipes et la qualité des prestations des EHPAD « Les terrasses de Gisfort » et « Les jardins de l’Escalette » à Uzès, « Rivière Marze » à Saint Géniès de Malgoirès et « Les Oliviers » à Montfrin ainsi que du SSIAD de l’Uzège et de la Gardonnenque. Les rapports définitifs nous parviendront dans le courant du mois d’avril, mais d’ores et déjà, au regard la restitution « à chaud », on peut dire que les résultats sont très positifs. Bravo à toutes et à tous pour le formidable investissement et la qualité du travail réalisé. Prévention des risques psychosociaux, l’enquête baromètre social : un Hôpital où il fait bon travailler ! Les résultats de cette enquête entreprise auprès du personnel des établissements des régions PACA et Languedoc-Roussillon ont été présentés à la direction, aux membres du CHSCT et à l’encadrement. Le groupe « Qualité de vie et bien-être au travail » en fera la restitution aux équipes. D’une manière générale il ressort des réponses un sentiment de bien être au travail bien supérieur aux résultats inter-régionaux. Mais surtout, l’image que vous avez de votre établissement se passe de commentaires : › 83% d’entre vous ont répondu positivement à « globalement, je recommanderais à l’un de mes proches de se faire soigner dans mon établissement. » contre 59% au niveau inter-régional. › 82% d’entre vous ont répondu positivement à « j’ai le sentiment de travailler pour un hôpital performant. » contre 53% au niveau inter-régional. › 81% d’entre vous ont répondu positivement à « globalement , je conseillerais à un ami de venir travailler dans mon établissement. » contre 62% au niveau inter-régional. › 76% d’entre vous ont répondu positivement à « je trouve que l’offre de soin de mon établissement est adaptée aux besoins de nos patients. » contre 58% au niveau inter-régional. Denis BRUGUIER, Directeur Nous acceptons avec plaisir toutes vos idées et suggestions : [email protected] INFOS Mars 2014 Gratienne Parez, travail accompli ! Née en Belgique où elle a effectué ses études en éducation physique et biologique et en kinésithérapie, elle a occupé divers postes dans son pays d’origine et en Allemagne avant de décider de rejoindre Uzès, ville découverte au cours de vacances. Le 1er juin 1994, elle débutait à l’hôpital à mi-temps et s’est montrée si indispensable qu’en avril 1995, elle occupait déjà un poste à temps plein. Après avoir obtenu son diplôme de cadre de santé, elle a été nommée cadre en janvier 2004 et s’est vue confier la responsabilité des lits d’EHPAD et de SLD ainsi que le service de rééducation. Passée cadre de santé supérieure le 1er janvier 2007, elle a participé à tous les grands changements et évènements de l’Hôpital : création des EVC, obtention de lits en soins palliatifs, installation et organisation des SSR, création et animation de la cellule éthique et bien d’autres encore. Son investissement, sa rigueur et son professionnalisme ont été artisans en grande partie, des différentes certifications et des résultats exceptionnels aux deux dernières, obtenues sans réserve ni recommandation. Cet hôpital doit beaucoup à Gratienne Parez, femme indépendante et libre, consensuelle et attachée aux valeurs éthiques et humaines. A partager entre sa fille sur la Côte d’Azur et son fils au Canada, sa retraite, que nous lui souhaitons bonne et heureuse, sera sans nul doute active! Denis BRUGUIER Télédentisterie, l’expérimentation commence… Le CH d’Uzès s’est porté volontaire pour participer à l’expérimentation impulsée par l’ARS, en partenariat avec le CHU de Montpellier et l’Université Montpellier 1. On ne le rappelle pas assez mais une mauvaise santé bucco-dentaire est source de complications infectieuses et peut aggraver ou même déclencher l’apparition de pathologies et la dénutrition. L’apparition de douleurs, de difficultés à communiquer et l’affectation de l’image corporelle peuvent rapidement dégrader la qualité de vie. Après une phase de présentation du projet de télédentisterie dans les EHPAD, Sarah Lucato, préalablement IDE à l’EHPAD de Moussac, commencera début avril les consultations ; elle se rendra dans les EHPAD à la rencontre de résidents présélectionnés pour réaliser des clichés de leur bouche à l’aide d’une caméra numérique spécialisée, rappelant étrangement une brosse à dent électrique. Elle transférera ensuite ces clichés au CHU afin qu’un diagnostic soit établi et un parcours de soins proposé. Une telle démarche évite au résident le déplacement pour une première consultation et vise à optimiser sa première visite chez le dentiste. Cette expérimentation a également pour volonté de faire progresser la culture et la qualité de la prise en charge de l’hygiène bucco-dentaire au sein des EHPAD. Flash La consultation mémoire se structure Cette consultation fonctionnait depuis plusieurs années par convention avec le CHU de Nîmes. Trois demi-journées d’un praticien gériatre de Nîmes étaient consacrées à cette consultation. Aucun financement n’était prévu et les temps de praticien, de secrétariat et de neuropsychologue étaient à la charge de l’Hôpital d’Uzès. L’ARS a accepté de financer cette consultation sur l’année 2014, dans l’attente que nous réunissions les critères de labellisation. Une bonne nouvelle pour le Docteur Patricia Benoit et son équipe mais aussi et surtout pour la population. ZOOM SUR Le Service de Médecine Aujourd’hui composé de 10 lits, le service de médecine est indiscutablement sous-dimensionné et ne peut répondre à toutes les demandes… Sa zone d’attractivité est celle de l’Uzège et des zones de couverture des EHPAD attachés au Centre Hospitalier. CARTE D’IDENTITE HOSPITALISATION EN MEDECINE Centre Hospitalier d’Uzès Nom Entente date d’admission : Service de Médecine Nombre de lits : 10 Age moyen : 81 ans Taux d’occupation : 105% Validation P.H. D.M.S. : 14 jours Origine des patients : Uzès 20% Canton 53 % Dpt. du Gard 97% Métiers : médecins, cadre de santé, IDE, AS, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, assistant de service social, psychologue, diététicienne, agents d’office ... Principales catégories de diagnostics : soins palliatifs, maladies et troubles mentaux, affections de l’appareil circulatoire, affections du système nerveux, affections et traumatismes de l’appareil musculo-squelettique et du tissu conjonctif, affections endocriniennes, métaboliques et nutritionnelles... › 28 médecins de l’Uzège sont autorisés à intervenir, dont une dizaine a une forte activité › Praticien hospitalier : Docteur Olivier CHAIX › Consultations mémoire : Docteur Patricia BENOIT › Consultations d’orthopédie : Docteurs François-Xavier HOSTALRICH et Pierre-Philippe MILL › Continuité des soins et permanence médicale 24h/24 › Plateau technique et spécialités médicales à disposition : laboratoire de ville, radiologue, cardiologue, ophtalmologue, ORL ... ntretien auprès de Mireille Martinez, I.D.E. de nuit et Nadine Sabot, ils rassurent également les patients. Ils nous permettent d'être plus réactifs. Les patients que nous accueillons dans ce service ont évolué aussi, I.D.E. de jour. les pathologies sont beaucoup plus complexes, variées, les patients sont Parlez-nous du travail d'infirmière dans ce service de médecine. en phase aigue et relèvent vraiment d'un service de médecine. N. Sabot : L'infirmière est au carrefour de tous les acteurs de soins, des M. Martinez : D'ailleurs pour améliorer notre prise en charge, on a dévepatients et de leur famille. Les compétences se sont diversifiées au fil des loppé la collaboration avec les autres professionnels de santé notamment années, maintenant il y a des référents pour la douleur, les plaies et cica- par le biais de la réunion pluridisciplinaire qui a lieu tous les 15 jours. trisations, la nutrition, la prévention des infections nosocomiales… Et les patients, qu'en pensent-ils? E Par rapport à cette évolution, Mireille, vous qui êtes en poste depuis N. Sabot : Nous avons des bons retours des patients, ils sont contents de 23 ans comment avez-vous vu évoluer ce service? la prise en charge des soignants et des médecins, des chambres pour leur ergonomie et leur propreté et également des repas ! Il est vrai que ce M. Martinez : il y a vraiment eu une évolution positive tant en termes de service et cet hôpital leur apportent une prise en charge de qualité, comprise en charge soignante avec un développement des compétences des plète et qui plus est, à proximité de leur lieu d’habitation. personnels soignants, de prise en charge médicale qui s'est développée, M. Martinez : La nuit, on a plus le temps pour le relationnel et les patients avec la présence d'un PH et depuis peu d'internes, que de matériel médi- nous témoignent souvent de leur satisfaction, leur image de l'établissecal (bladder scan, télétransmission électrocardiogramme, PCA). ment a évolué de façon positive. Malgré les évolutions, cet hôpital et ce Que vous a apporté la collaboration avec les médecins? service conservent leur côté familial qui rassure les patients et leur N. Sabot : Ils nous apportent de la sécurité, leur présence nous rassure et procure une prise en charge plus personnalisée. P Entrées programmées ֓ médecin traitant - domicile - accueil de jour ֓ médecin coordonnateur - EHPAD - USLD Entrées non programmées ֓ urgences (CHU) ֓ Centre 15 ֓ évitabilité A l’entrée du patient, réalisation par le médecin de l’évaluation psycho organique et fonctionnelle gérontologique ; L’ORGANISATION MEDICALE A la rencontre des professionnels … Etablissement par l’équipe pluridisciplinaire d’un recueil de données pour une prise en charge globale (dimensions physiques, psycho-émotionnelle, spirituelle, mentale …) Elaboration par l’équipe pluridisciplinaire d’un plan de soins basé sur la pathologie initiale au stade aigu et sur l’évaluation des problèmes associés ; Orientation si nécessaire du patient vers des services spécifiques au cours de son séjour ; Réalisation par les médecins et l’équipe pluridisciplinaire de synthèses ainsi que de réajustements et réévaluations régulières pendant le séjour; Organisation de la sortie en concertation avec le patient, sa famille (ou son entourage) en privilégiant le retour à domicile et/ou en adéquation avec notre filière de soins (HAD, SSIAD, secteurs d’hébergement…) La prise en charge du patient se réalise dans le cadre d’un travail en équipe pluridisciplinaire. Des groupes de travail transversaux (CLAN-CLUD-GIPSE-CLIN) permettent d’harmoniser et de suivre au mieux le patient. Tout au long du séjour la douleur, l’incontinence, l’autonomie, la dénutrition, l’altération des fonctions cognitives psychiques, psychologiques ou psychiatriques, les troubles du sommeil et les risques de chute font l’objet d’une évaluation et d’une attention particulière. CLAN : Comité de Liaison en Alimentation et Nutrition CLUD : Comité de Lutte contre la Douleur GIPSE : Groupe Interdisciplinaire de Prévention et de Soins d’Escarre CLIN : Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales Moment d’échanges entre les équipes lors de la relève our Stéphanie Hilaire, A.S. de jour et Isabelle Rivière, A.S. de nuit, De nuit, Isabelle vit différemment l’activité ; le calme permet d’avoir plus de travailler dans ce service est avant tout un choix et même, une vocation ! temps d’échanges avec les patients, mais le rythme de travail n’en est pas Stéphanie travaille depuis 8 ans en médecine et a connu quelques mois moins soutenu. Le personnel de nuit étant en nombre plus réduit, il se doit les anciens locaux : « après le déménagement, l’architecture et le confort d’être réactif à toutes les demandes en faisant preuve d’adaptation. ont facilité notre travail ». Isabelle, qui travaille depuis plus de 30 ans à l’ hôpital, qualifie d’ »extraordinaires » les conditions matérielles de travail. Au-delà de l’environnement, c’est la relation de soins qui se tisse avec les patients et les liens avec les collègues qui les convainquent chaque jour de revenir dans leur service. Pour Stéphanie, il y existe une diversité des soins qui freine la routine et oblige une coopération pluridisciplinaire. L’évolution des techniques impose de faire régulièrement des formations afin d’actualiser ses connaissances et de les mettre en pratique au quotidien. R encontre avec le Docteur Guy Valentin, médecin libéral à Montaren. Quel est pour vous l’intérêt d’un service de médecine ? Dr Valentin : Dans ma pratique quotidienne, la proximité du service de médecine du CH d’Uzès est très utile. Pouvoir y hospitaliser un patient pour des bilans de plaies ou des transfusions sanguine constitue un réel atout. Et la possibilité d’avoir des avis thérapeutiques des médecins de l’Hôpital est un plus pour les médecins de l’Uzège. Les patients sont d’autant plus satisfaits qu’avoir un tel service à proximité leur évite de se déplacer à Nîmes, Bagnols-sur-Cèze ou Alès, qui sont déjà de grands centres hospitaliers. Depuis l’arrivée du Docteur Chaix et des internes, les aides-soignantes se sentent rassurées ; l’écoute attentive qu’ils leur témoignent leur permet de se sentir encore plus investies dans la prise en soins des patients. Et même s’il leur arrive d’avoir une fin de journée plus difficile, les retours positifs des patients ne font que les conforter dans leur choix de métier et de service. Un service où il faut faire preuve de réactivité, de patience et de sérénité pour le bien-être des patients. L e C.H. d’Uzès vu par le Docteur Franck Séropian, médecin libéral à Uzès. Il est bien loin l'ancien hôpital local de l'Avenue Foch ! Aujourd'hui on dispose de locaux modernes et de chambres individuelles. On bénéficie surtout d’un personnel soignant qualifié, spécialisé et proche des patients et de la présence de médecins et d'internes dans les services. Nous avons la possibilité de traiter sur l'hôpital un nombre croissant de pathologies et les consultations de plusieurs spécialistes évitent aux patients de se déplacer sur Nîmes ou Bagnols-sur-Cèze. L'hôpital est dans une démarche d’amélioration constante des soins. E change avec le Docteur Olivier Chaix, médecin coordonnateur et Pouvez-vous nous présenter votre rôle au sein de l’hôpital ? Président du CLUD. Dr Chaix : Après 17 ans de médecine générale libérale, M. Bruguier m’a En tant que Président du CLUD, pouvez-vous nous parler de la « culture proposé d’intégrer à temps plein l’équipe médicale de l’hôpital. C’est avec mon expérience de médecin généraliste, de médecin intervenant au douleur » mise en place au sein du CH d’Uzès ? C.H.U. de Nîmes et mon diplôme de médecin algologue que je prends Dr Chaix : Avoir une culture commune de la douleur permet de se com- mes fonctions de médecin coordonnateur au sein du service de médeciprendre plus vite et d’avoir les mêmes réflexes : rechercher systématique- ne/SSR. Mon rôle est d’assurer et de répondre de la qualité de la prise en ment la douleur, la traiter, l’évaluer et la tracer dans le dossier médical. charge médicale et de coordonner le travail des équipes soignantes en Plusieurs plans gouvernementaux ont impulsé une culture de prise en lien avec le médecin traitant du patient. Celui-ci reste avant tout, dans le charge de la douleur à l’Hôpital. La présence ou non d’une évaluation de fonctionnement d’un hôpital de proximité, le médecin décideur concernant la douleur dans les dossiers des patients devient un des principaux indica- la stratégie thérapeutique de ses patients. Bien connaître les médecins du teurs de la qualité d’un Hôpital. Au sein du CH d’Uzès, Bérangère Hérail, canton est un avantage pour moi. J’ai également la possibilité de partager Nathalie Lauvergeon et moi-même assurons le fonctionnement du CLUD. mon savoir-faire en informatique médicale dans un groupe de travail qui a Il est composé d’au moins un représentant de chaque structure qui est le pour but de faire évoluer les outils vers plus d’ergonomie et de rigueur. référent douleur et le rapporteur local. C’est un lieu de partage d’expérien- C’est avec un grand plaisir que j’ai constaté l’accueil chaleureux qui m’a ces et d’amélioration de nos pratiques (enseignement, réflexions, présen- été réservé au sein du CH d’Uzès. tations, enquêtes, rédaction de protocoles). A près 5 mois de stage, Elsa Houlier et Neelam Khan internes en 2ème decine générale, car cela nous permet de travailler en collaboration avec de nombreux médecins généralistes tout en gardant et 3 années de médecine nous livrent leurs impressions. une activité hospitalière. Les 2 médecins hospitaliers qui nous encadrent Il s’agit d’un hôpital de proximité dans lequel on retrouve une grande va- (Dr Chaix et Dr Mermillon) sont très investis pour nous entourer dans riété de pathologies. C’est idéal dans le cadre de notre formation de mé- notre formation. L’ambiance y est conviviale et l’accueil chaleureux ! ème