Nature et Biodiversité

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PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ
ET LES RESSOURCES NATURELLES
Nature et Biodiversité
Fourqueux offre un paysage verdoyant qui constitue un élément
identitaire de la ville. La forêt de Marly – qui présente une biodiversité
remarquable – est évidemment une richesse essentielle du territoire, à
laquelle s’ajoutent les terres du Gravier des Hézards, les milieux
humides et bien sûr le golf. Pourtant l’accès à la Nature ou aux espaces
récréatifs n’est pas des plus aisés. Renforcer les liaisons entre ces
différents espaces tout en inscrivant le territoire – vu sous sa globalité –
dans une démarche d’écologie urbaine demeure un défi majeur que la
collectivité semble prête à relever.
1. Un cadre privilégié
Située en zone périurbaine de la région Île-de-France, Fourqueux est
entourée de deux massifs forestiers d’importance. L’un d’eux, la forêt de
Marly, couvre même une grande partie du territoire. La ville possède donc à
proximité un espace de nature remarquable. Pourtant, cette situation
privilégiée semble difficile à appréhender sur le terrain : les espaces verts et
la ville offrent peu de connexions.
Contexte :
640 m2 par habitant d’espaces verts
Les bois et les espaces verts couvrent plus des 2/3 du territoire (260 ha), ce qui
représentent près de 640 m2 par habitants d’espaces verts disponibles. Ce
nombre positionne Fourqueux comme une ville très privilégiée, au regard de la
circulaire ministérielle du 8 février 1973, qui consacre les espaces verts en tant
qu’équipements structurants d’intérêt public et fixe comme objectif 25 m² / habitant
en zone périurbaine.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) préconise un minimum de 12 m2 d’espaces verts par
habitant.
A seulement 30 km de Paris et à proximité d’une ville de 40 000 habitants comme
Saint-Germain-en-Laye, ce chiffre exceptionnel constitue un facteur important en
matière de cadre de vie et d’attractivité du territoire.
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Des paysages variés
Le relief du territoire foulqueusien est assez marqué pour un territoire francilien
(altitude entre 75 et 175 mètres). Le Sud de la commune est constitué de coteaux
qui offrent des perspectives sur la ville et l’Ouest parisien. Et le reste du territoire
est constitué de paysages variés (voir carte ci-dessous).
LES DIFFÉRENTES UNITÉS PAYSAGÈRES DU TERRITOIRE
SOURCE PLU RAPPORT DE PRÉSENTATION – DIAGNOSTIC ET ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
•
La forêt de Marly - borde la ville de trois côtés. Elle couvre 186 hectares
du territoire, mais reste peu accessible pour les habitants.
•
Les parcelles du Gravier des Hézards - s’étendent sur 15 hectares et
sont constituées de vergers en friche. Cet espace est un peu isolé au NordEst de la commune.
•
Le golf - est un espace arboré reconnu de grande qualité paysagère, qui
couvre 63 ha du territoire, mais il est clos et peu perceptible de l’extérieur.
•
Le village - est constitué de nombreuses habitations individuelles avec
jardin et s’étend sur près de 100 ha. Les espaces extérieurs des
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résidences et les jardins privés contribuent à renforcer la présence végétale
dans la ville.
Les parcs et jardins publics
En plus des espaces remarquables cités précédemment, Fourqueux dispose de
quelques parcs et jardins publics :
•
Les abords du Ru de Bozot peuvent constituer une promenade
agréable dans un cadre arborée, même si le diagnostic et état initial de
l’environnement qualifie cet amorce de coulée verte comme peu engageante
au premier abord (voir Fiche Eau).
•
Le square des Terres Fleuries est un espace qui comporte des jeux et
des espaces de détentes de proximité pour les habitants du quartier
éponyme.
•
La promenade du Val Fleuri pourrait constituer un espace de transition
entre le golf et l’espace urbanisé. Pour le moment, cet espace qui suit
l’ancien tracé d’un chemin agricole longe le mur en pierre qui ceinture le golf.
•
Le parc de la Mairie constitue un lieu de détente pour les habitants du
quartier de la Grille.
Une zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique
(ZNIEFF)
La forêt de Marly est identifiée comme une ZNIEFF de type 2. Ce qui signifie que ce
grand espace naturel offre des potentialités biologiques importantes.
ZNIEFF
Une ZNIEFF est l’un des plus anciens programmes de connaissance de la Nature. Il fut lancé en 1982
par le Ministère de l’Environnement.
Cet espace boisé est principalement constitué de chênaies et de hêtraies
acidiphiles en présence de mares et de vallons humides. C’est notamment ce
contexte qui constitue l’intérêt écologique de la zone.
Deux sites Classés
•
L’ensemble formé par le site du Golf est classé depuis le 5 juillet 1984.
•
L'ensemble constitué par la plaine de la Jonction, propriété domaniale située
entre les forêts de Marly et de Saint-Germain sur le territoire des communes
de Chambourcy, Fourqueux et Saint-Germain-en-Laye.
Un site Classé
C’est un lieu dont le caractère exceptionnel justifie une protection de niveau national.
L’objectif est de conserver les caractéristiques du site en le préservant de toute
atteinte à l’esprit des lieux.
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En site classé, toute modification de l’état ou l’aspect du site est soumise à
autorisation spéciale (art. L. 341-10), délivrée, en fonction de la nature des travaux,
soit par le ministre chargé des sites après avis de la CDNPS voire de la Commission
supérieure, soit par le préfet du département qui peut saisir la CDNPS mais doit
recueillir l’avis de l’Architecte des bâtiments de France).
Des espaces verts remarquables, mais peu accessibles.
LA STRUCTURE URBAINE DE FOURQUEUX
Trois grands espaces se
distinguent sur le territoire (voir
illustration ci-contre).
Les connexions entre ces
espaces sont faibles, d’autant
plus que le golf, situé en position
centrale au sein de la commune,
est un espace clos, qui
constitue
un
obstacle
difficilement franchissable aussi
bien pour les espèces animales,
que pour les habitants.
Les différents parcs et jardins
publics sont également peu
« interconnectés ». Le PLU note :
« ces espaces restent séparés
les uns des autres pour des
raisons d’aménagement ou
d’urbanisme ».
SOURCE PLU RAPPORT DE PRÉSENTATION –
DIAGNOSTIC ET ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
Les milieux humides
Le ru de Buzot est un cours d’eau qui chemine en limite de la commune. C’est le
principal cours d’eau du territoire, même si sa « présence » est très liée aux
conditions climatiques. Son exutoire naturel est la Seine.
Le ru du Val est lui aussi un cours d’eau non pérenne. Quand les précipitations sont
très marquées, il alimente les étangs présents à l’intérieur du golf.
Les milieux humides sont généralement riches en matière de biodiversité. Mais le ru
de Buzot semble peu mis en valeur. La qualité des eaux de ce ru et la
problématique des milieux aquatiques, en général, sont traitées dans la fiche A2 –
Milieux aquatiques, eau et assainissement.
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Actions engagées
Le 18 octobre 2010, le Conseil municipal a adopté son projet d’Aménagement et de
Développement Durable (PADD). Ce document fixe des orientations pour maintenir
la qualité du cadre de vie sur le territoire. Il affirme notamment la volonté de
protéger les espaces naturels et de préserver les équilibres entre bâti et espaces
verts dans les quartiers d’habitation.
Un PADD est un document programmatique qui définit les grandes lignes
souhaitées pour l’aménagement de la commune. Sept grands objectifs ont ainsi été
retenus et parmi eux, 3 concernent directement la thématique « Nature et
l’Environnement » :
•
1 - La protection et la valorisation des zones naturelles, du
paysage, du patrimoine et du cadre de vie ;
Des mesures de protection adaptées sont notamment identifiées pour les
milieux écologiques sensibles que sont la forêt, les zones humides et les
abords du ru de Buzot.
•
6 - La réduction de la circulation automobile de transit et un
meilleur partage de la voirie pour donner plus d’espaces aux
piétons ;
Des mesures seront prises pour limiter la circulation automobile de transit,
notamment entre la RD 98 et la RN 13. Ces mesures devraient permettre de
réduire les émissions polluantes liées aux transports.
•
7 - La mise en place de mesures en faveur de la préservation de
l’environnement
Cette orientation regroupe des préconisations pour le volet « Energie » du
territoire, pour la gestion écologique des eaux pluviales et pour le
développement des circulations douces.
Le PADD, tel qu’il a été adopté par les élus, semble bien prendre en compte la
richesse et les enjeux du territoire au regard du développement durable.
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2. Une bonne connaissance de la biodiversité
En 2009, Fourqueux s’est lancée dans l’identification de son patrimoine
naturel. Cette démarche est remarquable et rare, surtout pour les villes de
cette importance. Grâce à cette étude, la Ville dispose d’une bonne
connaissance de la biodiversité sur son territoire urbanisé.
Contexte :
Une avifaune commune pour l’Île-de-France mais bien souvent en
déclin au niveau national ou européen
50 espèces d’oiseaux ont été identifiées au cours des différentes études menées
par la LPO. Parmi elles, 40 sont des espèces qui nichent sur la commune. La
diversité des espèces identifiées souligne l’attractivité des habitats présents sur le
territoire.
De plus et selon le diagnostic réalisé par la LPO : « hormis les cas particuliers (car
non contactés dans le cadre de l’étude) de la Buse variable et de l’Epervier
d’Europe, les espèces identifiées sont communes, très communes, voire
abondante en Île-de-France. Cependant, ce statut ne traduit pas les menaces qui
pèsent sur ces espèces… ».
Ainsi, malgré leur apparente abondance sur le territoire, plusieurs espèces restent
remarquables au regard de leur statut au niveau national :
•
L’hirondelle rustique ;
•
L’hirondelle de fenêtre ;
•
Le Serin cini. (photo)
Les mammifères
Les espèces identifiées ou pressenties sont très communes voire commensales de
l’Homme et ne comportent pas de risques de disparition en France.
Les amphibiens
Une faible diversité d’espèces a été identifiée, ce qui peut s’expliquer par la rareté
des zones humides.
Actions engagées
Une convention signée avec la LPO
Signée en 2009, pour une durée de 5 ans, afin d’améliorer les capacités d’accueil
de la Ville pour la faune et la fore sauvage, cette convention défini les conditions
nécessaires pour faire de Fourqueux un territoire refuge LPO.
Des pratiques hétérogènes de gestion des espaces verts
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a. Des pratiques exemplaires de la part des services municipaux
L’étude LPO note que : « la gestion des espaces verts sur les zones du village et
des terres de l’Hôpital (Gravier des Hézards) semblent en adéquation avec la
préservation de la biodiversité ». Effectivement depuis quelques années et selon les
services, la ville mène des pratiques remarquables en matière de gestion des
espaces verts :
•
Abandon des produits phytosanitaires (démarche zéro pesticides) ;
•
Mise en œuvre d’une gestion différenciée des d'espaces verts ;
•
Choix de plantes vivaces et utilisation de dispositif pour économiser l’eau
dans les massifs fleuris ;
•
Plantation des plantes mellifères pour favoriser le maintien de la biodiversité
sur le territoire ;
•
Un projet d'aménagement des abords du Ru de Buzot en partenariat avec
le lycée horticole de Saint-Germain-en-Laye.
•
Une démarche environnementale avec le Conseil Général des Yvelines dans
le cadre de subventions spécifiques ayant attrait à l'environnement.
•
L'adhésion à la charte de la biodiversité régionale.
b. Des pratiques de gestion méconnues de la part des habitants
La ville dispose de nombreux jardins particuliers qui constituent des espaces de
verdures potentiellement riches, sauf si les habitants utilisent des produits
phytosanitaires et favorisent le développement d’espèces horticoles exotiques
comme les haies de lauriers ou de thuyas.
Consciente de cet enjeu la ville propose différents outils pour aider les citoyens :
•
Membre de Naturparif, la Ville a organisée des journées de sensibilisation à
destination du public ;
•
Edition d’un guide « ECOJARDIN » pour aider les citoyens dans leurs
pratiques ;
•
Travail avec l'association Graine d'avenir (journée « le jardin dans votre
assiette ») ;
Mais il est difficile de connaître l’efficacité des actions sur les pratiques
quotidiennes de ces habitants.
c. Des pratiques « dans les normes » pour le golf
Selon nos informations le golf ne s’est pas encore engagé dans une démarche
d’évolution de ses pratiques de gestion des espaces verts. Les pratiques actuelles
respectent les normes environnementales en vigueur mais ne semblent pas aller au
delà.
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Il est toutefois important de souligner que depuis 2010, le ministère de l’écologie, de
l’énergie, du développement durable et de la mer, le ministère de la santé et des
sports, le ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche, la fédération
française de golf, le groupement français des golfs associatifs et le groupement des
entrepreneurs de golf français se sont mis d’accord sur la mise en place de
pratiques plus respectueuses de l’environnement au travers l’édition du charte
nationale « Golf et Environnement ».
Cette charte évoque notamment les points suivants :
•
•
Mener les actions de sensibilisation et de préservation de biodiversité dans
les golfs notamment au travers du choix des espèces végétales et en
diffusant une information scientifique sur l’intérêt écologique des golfs.
Mener les actions prioritaires de préservation de la ressource en eau
notamment par le choix de gazons résistants au manque d’eau et en incitant
à diminuer de 30 % par rapport à la moyenne des 5 dernières années, en 3
ans des volumes totaux actuellement utilisés
Une biodiversité à faire partager
Préserver la diversité biologique du territoire est un objectif global qu’il convient
d’encourager. Fourqueux présente des espèces remarquables, qui sont, à notre
avis, peu connues du grand public.
Afin de combler ce manque, des inventaires réguliers pourraient donc être réalisés
par les jardiniers de la Ville et étendus aux habitants volontaires, afin de leur
permettre de mieux mesurer la richesse de leur territoire et de définir, par la même
occasion, des indicateurs de suivi performants.
Une démarche d’écologie urbaine exemplaire
Afin de préserver les espaces forestiers sensibles présents sur le territoire, sans
en limiter l’accès, il serait intéressant de conduire une démarche qui viserait à
développer des complémentarités écologiques entre les différents espaces
(forestier, espace vert public ou privatif).
Une telle démarche requiert au préalable une connaissance suffisamment fine des
enjeux de chaque espace en termes de biodiversité, afin de pouvoir dresser une
carte des habitats, et de définir des zones de synergies écologiques potentielles :
zones de biodiversité tampon de type jachère fleurie, zones « zéro phyto » en lisière
de forêt, zones dédiées aux essences locales afin de favoriser la microfaune
forestière, points de fleurissement réservés aux abeilles, etc.
Une telle cartographie, susceptible d’être réalisée à partir de l’étude LPO, pourrait
ainsi préfigurer une future charte de végétalisation des différents espaces urbains.
Le zonage ainsi défini pourrait alors être identifié par une signalétique adaptée, afin
d’informer les habitants sur les objectifs poursuivis, voire d’encourager une
appropriation de certains espaces, dont l’entretien leur serait concédé (jardins
familiaux, d’insertion, zones de fleurissement concédées, etc.). Les terres du
Gravier des Hézards semblent présenter les spécificités nécessaires pour élaborer
une telle carte.
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Forces
Faiblesses
- 640 m d’espaces par habitant
- Une grande variété de paysages (forêt, zone
humide, golf, parcs et jardins)
- Une bonne connaissance de la biodiversité du
territoire
2
- Un manque de connexion entre les différents
espaces verts
- Le caractère « étanche » du golf
Enjeux
- Favoriser les liaisons entre les différents espaces verts du territoire
- Faire partager la richesse de la biodiversité du territoire
- S’appuyer sur les pratiques remarquables des services des espaces verts pour faire évoluer les
pratiques des habitants et du golf
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