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BIOMARQUEURS
Grossesse
Le potentiel des marqueurs
de prééclampsie
évalué à l'Hôpital
Cochin
Tout au long de la grossesse
les tests PIGF, sFlt-1 et PAPP-A
peuvent être une aide précieuse
dans la prise en charge de patientes
suspectes de prééclampsie (PE)
ou ayant un risque important
de développer cette pathologie.
Questions à...
DOCTEUR JEAN GUIBOURDENCHE,
PROFESSEUR D’HORMONOLOGIE,
HÔPITAL COCHIN, PARIS
Pouvez-vous nous rappeler le contexte
et les enjeux liés à cette pathologie ?
La prééclampsie (PE) touche 2 à 5 % des
grossesses dans le monde. La maladie,
consécutive à une anomalie de développement placentaire, est caractérisée
notamment par un déséquilibre entre
des facteurs angiogéniques et antiangiogéniques : le PLGF et le sFlt-1.
Le diagnostic clinico-biologique après
20 semaines d’aménorrhée (SA) repose
a minima sur une hypertension et une
protéinurie maternelle. Il n’est ni spécifique,
ni facile à établir et surtout ne prédit pas
toujours les complications fœtales et
maternelles potentiellement très graves.
Dans ce contexte, le ratio entre le PLGF et
sFlt-1 est une aide précieuse pour le clinicien.
L’offre Roche permet de bénéficier
des trois marqueurs PLGF, sFlt-1 et PAPP-A
et de couvrir la surveillance des trois trimestres
de la grossesse.
Où en êtes-vous, à Cochin, de votre
réflexion sur l’évaluation et l’adoption
de ces tests ?
Nous avons publié une étude montrant tout
le potentiel du dosage rapide du PLGF au
cours de grossesses suspectes de PE et de
RCIU (Retard de Croissance Intra-Utérin).
Cette évaluation portait sur la prédictivité du
PLGF chez des patientes symptomatiques.
L’indication la plus étudiée à ce jour est l’aide
au diagnostic et la stratification du risque
en aigu. Mais il existe d’autres stratégies
plus tôt dans la grossesse, notamment au
1ER trimestre en association avec la PAPP-A,
ou au 2ND trimestre comme test prédictif,
d’autant plus s’il est combiné avec le sFlt1. En effet quand il y a une anomalie du
développement placentaire, la combinaison
PAPP-A et PLGF est intéressante car elle
reflète un défaut d’invasion placentaire.
Ainsi en dépistage au 1ER trimestre (de 10 SA
à 13 SA+6J), il pourrait être intéressant de
bénéficier du dosage de PAPP-A déjà réalisé
pour la T21 et d’y ajouter le dosage de PLGF,
chez des patientes ciblées.
Le dépistage est donc une approche
intéressante, mais qui nécessite d’être
confirmée, notamment du point de vue de
l’efficacité médico-économique.
La prédictivité du test est probablement
plus intéressante encore. C’est d’ailleurs
notre principale orientation à Cochin. En
effet au 2ND trimestre les premiers résultats
de l’étude PROGNOSIS associant PLGF et
sFlt-1 semblent très prometteurs. Le fait
d’avoir le ratio, qui reflète indirectement la
fraction libre de PLGF, est très informatif
car c’est la forme active qui est en partie à
l’origine de la pathologie.
10 000 BIO - N° 90- NOVEMBRE 2013
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NOUVEAU MARQUEUR
Le proGRP,
marqueur de cancer
bronchique
Les marqueurs tumoraux sont des
outils efficaces dans la prise en charge
des patients atteints d’un cancer : aide
au diagnostic, décision plus rapide
pour le traitement, suivi de l’efficacité
thérapeutique, besoin d’un
changement de traitement ou suivi
des patients pour détecter une
rechute, précoce ou tardive.
De nombreux marqueurs répondent
à tout ou partie de ces critères,
contribuant ainsi à la diminution
des coûts et de la morbi-mortalité.
C’est dans cette perspective que
s’inscrit le marqueur proGRP
dans le cancer du poumon à petites
cellules (SCLC). Le CYFRA21-1 et le
NSE sont des marqueurs de cancers
du poumon connus depuis longtemps,
le CYFRA21-1 dans le cancer
non à petites cellules (NSCLC)
et le NSE dans les SCLC.
Dans le SCLC, les marqueurs proGRP
et NSE sont complémentaires et leur
utilisation conjointe améliore
la sensibilité et la spécificité.
Le proGRP permet également d’évaluer
la réponse au traitement et d’identifier
les non répondeurs et les récidives très
rapidement.
•
ProGRP in therapy monitoring of SCLC
Fig.1 : Le proGRP est un bon marqueur de suivi. Il reflète l'évolution de la maladie sous traitement
Reflects whether a patientet peut
is aussi
responding
tothérapeutique.
therapySource : Sunaga et al. Oncology 1999, 57, 143-148.
aider à l'optimisation
Le ratio peut apporter notamment un
ProGRP levels drop
avantage pour les patientes qui ont des formes
significantly
case of
peu symptomatiques
voirinasymptomatiques,
therapy
response
andCela peut
avec pas ou peu d’items de gravité.
stagnate
in
case
of
no critères
donc être un bon complément aux
therapy
response
cliniques, afi
n d’orienter
la prise en charge
de la patiente : retour à domicile afin d’éviter
une hospitalisation inutile ou orientation vers
une maternité de niveau adapté, pour les
formes les plus graves.
Quelles sont les prochaines étapes,
à Cochin ?
source: Sunaga et al. Oncology 1999, 57, 143–148
N’ayant travaillé que sur la seule mesure
Fig.2 : Le proGRP est un marqueur de diagnostic différentiel entre SCLC * et NSCLC **.
du PlGF, nous devons valider en regard de
Au seuil de 85,7 pg/mL, sa sensibilité est de 72 % (95 % de spécificité)
ProGRP
course of
the disease during therapy and can help in choosing
notre étude
le seuil displays
décisionnel the
du ratio
(*) SCLC: Small Cell Lung Cancer.
optimal therapy!
PlGF /sFlt-1the
correspondant,
à l’aide d’une
(**) NSCLC: Non-Small Cell Lung Cancer.
technique disponible en urgence. Les
Source : Roche report proGRP multicenter evaluation.
April 2013 page 23 © 2013 Roche
dosages développés par Roche se prêtent
très bien à ce travail rétrospectif que nous
souhaitons par la suite mettre en place au
quotidien, de façon prospective pour les
grossesses suspectes de PE + RCIU.
L’offre Roche permet de bénéficier des trois
marqueurs PLGF, sFlt-1 et PAPP-A et donc de
couvrir les trois trimestres de grossesse, c’est
aussi en ce sens qu’elle est extrêmement
intéressante, qui plus est avec des études
publiées ou en cours (comme PROGNOSIS)
qui permettent de valider les différents seuils
décisionnels.
•
LE MAGAZINE D’INFORMATION BIOMÉDICALE DE ROCHE DIAGNOSTICS FRANCE
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