Panel 3

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Panel 3 : La Lutte contre la Désertification dans un Contexte de
Changement Climatique
Le Maroc est l’un des pays les plus exposés aux effets négatifs du
changement climatique. En effet, sa situation géographique, sa topographie et sa
variabilité climatique représentent des facteurs de vulnérabilité, souvent amplifiés
par des facteurs anthropiques et socio-économiques.
En effet, le Maroc est soumis à un climat méditerranéen caractérisé par des
étés chauds et secs et des hivers froids et humides, les sécheresses devenues
également plus longues et récurrentes. Par ailleurs, prés de 93 % du territoire
national est touché par l’aridité provoquant une perte de la productivité des terres.
Aussi, on note la dégradation continue du couvert végétal constamment sollicité
pour la satisfaction des besoins des populations en terres de culture, en bois et en
ressources fourragères pour le cheptel.
Au Maroc, la question du changement climatique se pose avec acuité puisque
ses effets touchent une grande partie de la population, vivant de l’agriculture, de
l’élevage et de l’exploitation des ressources naturelles.
Les différentes études réalisées sur le sujet du changement climatique révèlent
une tendance à l’aggravation. En effet, les projections climatiques indiquent une
nette tendance à l’augmentation de la température moyenne annuelle, une tendance
à la réduction du volume moyen des précipitations, une augmentation de la
fréquence et de l’intensité des orages dans le nord et à l’ouest de la chaîne de
l’Atlas, un dérèglement des précipitations saisonnières et une réduction de la durée
d’enneigement ainsi que le retrait du manteau neigeux.
Ces changements sont également marqués par une augmentation importante
de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes,
notamment les sécheresses, les inondations et les incendies de forêts.
Le changement climatique est reconnu également comme facteur
d’amplification des risques de dégradation des sols, de perte de la biodiversité et de
l’accentuation du phénomène de désertification. Ce dernier constitue l’un des plus
grands défis actuels en raison du préjudice qu’il porte au bien-être humain et à
l’environnement.
Ainsi, les ressources naturelles, devenues de plus en plus vulnérables, sont
affectées par plusieurs changements et modifications, notamment : le déplacement
des aires de répartition des espèces, le dépérissement, l’appauvrissement de la
biodiversité, la diminution des ressources hydriques, la dégradation et/ou
disparition des zones humides, la salinité des sols, les incendies de forêts, la
susceptibilité aux insectes et aux maladies, l’élévation du niveau de la mer…
Dans le cadre de ses missions relatives à la conservation et au développement
des ressources naturelles, le HCEFLCD mène un certain nombre d’actions
urgentes dans le cadre de sa politique réactive aux changements climatiques,
notamment (i) le reboisement avec des espèces autochtones, (ii) la mise en place du
réseau national d’aires protégées, (iii) le suivi de la santé des écosystèmes forestiers,
(iv) la mise œuvre d’une stratégie de prévention et de lutte contre les incendies de
forêts.
A l’échelle internationale, comme au Maroc, l’évaluation des impacts des
changements climatiques fait depuis plusieurs années l’objet d’un débat important
et de nombreux travaux de recherche. L’objectif étant de mieux comprendre ce
phénomène et de discuter des actions à mettre en œuvre afin de limiter, d’atténuer
et/ou inverser la tendance actuelle au réchauffement climatique et chercher à
s’adapter à ses conséquences.
La nécessité de traiter les problèmes actuels et futurs liés aux changements
climatiques dans les politiques forestières, nécessite une approche ciblée et
cohérente pour l’intégration du changement climatique dans le cadre de la politique
forestière ainsi que dans les cadres des autres politiques sectorielles.
Etant donné que ces changements climatiques se produisent avec une vitesse
qui dépasse de loin celle nécessaire à l’adaptation des espèces aux nouvelles
conditions, il est impératif de prendre en considération dans les stratégies
d’adaptation et d’atténuation des effets des changements climatiques l’état futur des
ressources naturelles. Une meilleure connaissance de cet aspect est de nature à
orienter les efforts de recherche en matière d’amélioration génétique des espèces,
afin de s’adapter au mieux au milieu.
QUESTIONS POUR LE DEBAT
- Quelle place pour le changement climatique dans les stratégies sectorielles
du Maroc ?
- Quel système de gouvernance environnementale pour une meilleure
gestion du phénomène ?
- Les politiques actuelles de lutte contre la désertification sont elles adaptées
aux projections futures du changement climatique ?
- Quelles technologies d’amélioration génétique pour des espèces plus
adaptées ?
- Quel modèle marocain d’économie verte dans un contexte de changement
climatique ?
- Quel modèle adapté de gestion intégrée des zones côtières ?
- Quelle utilisation multifonctionnelle des ressources naturelles dans un
contexte de changements climatiques ?
- Quelles actions et mesures à implémenter pour la protection des
écosystèmes forestiers en se basant sur les NTIC ?
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