Le management des risques

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« Le pire risque c’est de ne pas en
prendre » Sarkozy
Notion de risque
102
Définition
Le risque est un concept bien mal
défini et encore plus galvaudé !
On dira ainsi :
Il y a un risque d’orage (situation) ;
La machine risque une surcharge
électrique (cause) ;
Je risque la perte de mon
investissement (conséquence) ;
Cette usine est un risque majeur
pour ses assureurs (victime).
Notion de risque (suite)
103
Il importe donc d’adopter une définition précise, qui se démarque des différentes
acceptions du langage courant.
Un risque est une situation (ensemble d’événements simultanés ou consécutifs)
dont l’occurrence est incertaine et dont la réalisation affecte les objectifs de
l’entité (individu, famille, entreprise, collectivité) qui le subit.
Certains risques pourront avoir des effets positifs. Ce sont ceux que l’on
recherche, et que l’on appelle « chance » ou « opportunités ». D’autres auront
assurément des effets négatifs. Ce sont ceux que l’on craint (menaces).
Un risque se caractérise donc par deux grandeurs :
• Sa probabilité d’occurrence, ou fréquence f.
• Ses effets, ou gravité G.
Un risque se mesure par le produit de ces deux grandeurs, sa criticité C :
C=GxF
Notion de risque (suite)
104
Causes, effets, incertitude et objectifs
Les risques sont exprimés dans les termes d’une relation de
cause à effet.
Notion de risque (suite)
105
Causes, effets, incertitude et objectifs (suite)
Le risque est caractérisé par un événement incertain (ou incertitude) pouvant
affecter l’organisation. Cette notion d’événement incertain est l’élément central
dans la définition. Le défi est d’identifier un événement potentiel qui, s’il se
produisait, pourrait déclencher une série de conséquences indésirables pour
l’Organisation.
La notion d’événement incertain doit être interprétée de manière large afin de
couvrir un grand nombre de situations mais elle doit être suffisamment
précise pour permettre d’identifier les causes menant à l’événement, leur
effet ou leur conséquence et, par conséquent, les mesures à prendre pour
gérer le risque.
Notion de risque (suite)
106
Causes, effets, incertitude et objectifs (suite)
Formuler un risque peut représenter un exercice complexe requérant de
différencier correctement entre les causes, l’événement déclenchant le
risque et la conséquence / impact de ce risque.
Les risques doivent être appréciés et hiérarchisés en relation avec des objectifs.
La formulation d’un risque doit comprendre la cause de ce risque et son impact
possible sur l’objectif.
Notion de risque (suite)
107
Causes, effets, incertitude et objectifs (suite)
Notion de risque (suite)
108
Causes, effets, incertitude et objectifs (suite)
Il faut en tout cas avoir à l’esprit qu’un risque formulé de manière peu
rigoureuse rendra impossible de l’apprécier et d’y appliquer les contrôles
appropriés ainsi que de poursuivre le processus de gestion du risque.
Notion de risque (suite)
109
Plan de management des risques :
GESTION DES
RISQUES
Surveillance
et maîtrise
Traitement
des risques
Évaluation
quantitative
Évaluation
qualitative
Identification
Objectifs des risques
(priorisés)
ANALYSE DES
RISQUES
Retours
d’expériences
Notion de risque (suite)
110
La démarche de conception et
déploiement d’un dispositif
de maîtrise des risques :
Le référentiel COSO : Entreprise Risk Management
111
L’incertitude est une donnée intrinsèque à la vie de toute organisation. Aussi
l’un des principaux défis pour la direction réside-t-il dans la détermination d’un
degré d’incertitude acceptable afin d’optimiser la création de valeur, objectif
considéré comme le postulat de base dans le concept de management des
risques. L’incertitude est source de risques et d’opportunités, susceptibles de
créer ou de détruire de la valeur.
Le management des risques offre la possibilité d’apporter une réponse
efficace aux risques et aux opportunités associés aux incertitudes auxquelles
l’organisation fait face, renforçant ainsi la capacité de création de valeur de
l’organisation.
Le référentiel COSO : Entreprise Risk Management (suite)
112
Le management des risques comprend les éléments suivants :
Aligner l’appétence pour le risque avec la stratégie de l’organisation : L’appétence pour le
risque est une donnée que la direction prend en considération lorsqu’elle évalue les différentes
options stratégiques, détermine les objectifs associés et développe le dispositif pour gérer les
risques correspondants.
Développer les modalités de traitement des risques : Le dispositif de management des risques
apporte une méthode permettant de choisir de façon rigoureuse parmi les différentes options de
traitement des risques que sont : l’évitement, la réduction, le partage ou l’acceptation du risque.
Diminuer les déconvenues et les pertes opérationnelles : Les organisations améliorent leur
capacité à identifier et traiter les événements potentiels, ce qui leur permet d’atténuer les
impondérables et de diminuer les coûts ou pertes associés.
Identifier et gérer les risques multiples et transverses : Chaque entité est confrontée à une
multitude de risques affectant différents niveaux de l’organisation. Le dispositif de management
des risques renforce l’efficacité du traitement des impacts en cascade et apporte des solutions
intégrées pour les risques à conséquences multiples.
Saisir les opportunités : C’est en prenant en compte un large éventail d’événements potentiels
que la direction est le mieux à même d’identifier et tirer parti des opportunités de façon proactive.
Améliorer l’utilisation du capital : C’est en ayant une vision claire des risques de l’organisation
que la direction peut évaluer efficacement les besoins en capitaux et en améliorer l’allocation.
Le référentiel COSO : Entreprise Risk Management (suite)
113
Le management des risques traite des risques et des opportunités ayant une incidence sur la
création ou la préservation de la valeur. Il se définit comme suit :
Le management des risques est un processus mis en œuvre par le conseil d’administration,
la direction générale, le management et l'ensemble des collaborateurs de l’organisation.
Il est pris en compte dans l’élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les activités de
l'organisation. Il est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d’affecter
l’organisation et pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour le risque. Il
vise à fournir une assurance raisonnable quant à l'atteinte des objectifs de l'organisation.
Cette définition reflète certains concepts fondamentaux. Le dispositif de management des risques :
Est un processus permanent qui irrigue toute l’organisation ;
Est mis en œuvre par l’ensemble des collaborateurs, à tous les niveaux de l’organisation ;
Est pris en compte dans l’élaboration de la stratégie ;
Est mis en œuvre à chaque niveau et dans chaque unité de l’organisation et permet d’obtenir
une vision globale de son exposition aux risques ;
Est destiné à identifier les événements potentiels susceptibles d’affecter l’organisation, et à
gérer les risques dans le cadre de l’appétence pour le risque ;
Donne à la direction et au conseil d’administration une assurance raisonnable (quant à la
réalisation des objectifs de l’organisation) ;
Est orienté vers l’atteinte d’objectifs appartenant à une ou plusieurs catégories indépendantes
mais susceptibles de se recouper.
Le référentiel COSO : Entreprise Risk Management (suite)
114
Lien entre le contrôle interne et la gestion des risques des entités :
À bien des égards, la gestion des risques des entités peut être considérée
comme une évolution naturelle du modèle de contrôle interne. La plupart des
organisations tendront à appliquer entièrement le modèle de contrôle interne
avant de mettre en œuvre les concepts inhérents à la gestion des risques des
entités, dont le contrôle interne fait intégralement partie. Le modèle de gestion
des risques des entités comprend le contrôle interne, mais représente en
outre une conceptualisation plus approfondie de la manière dont les décisions
de gestion prises par une organisation devraient découler de sa mission
principale et des objectifs dérivés ; de plus, il représente un outil susceptible
d’aider la direction à déterminer la réponse correcte face à un événement
particulier.
ISO 31000
115
La norme ISO 31000 « Management du risque » est intéressante car elle permet
d’aboutir à une convergence potentielle entre une méthodologie normative
et une méthodologie réglementaire (COSO). La norme ne concerne pas
seulement les groupes cotés mais l’ensemble des organisations privées ou
publiques.
La norme ISO 31000 est structurée en trois points :
principes de management des risques ;
cadre organisationnel du management des risques ;
processus de management des risques.
ISO 31000 (suite)
116
Principes de management des risques :
La norme ISO 31000 prévoit un certain nombre de principes fédérateurs structurants :
S’assurer de la création de la valeur
À la différence de la méthodologie du COSO, la norme ISO fait ressortir explicitement
l’exigence de création de valeur ou de protection de cette dernière via la protection
des biens et des personnes et la protection de l’image de l’organisation.
Faire partie intégrante des processus organisationnels
La norme reconnaît le dispositif de risk management en tant que processus global et
s’assure de l’existence d’une interrelation entre processus et risques.
Être intégré dans la prise de décision stratégique
ISO 31000 reconnaît la dimension risk assessment comme étant une dimension
essentielle et met en exergue l’implication du top management en termes d’arbitrage
risques/opportunités, ainsi que le niveau d’appétence des dirigeants en termes de
maîtrise des risques.
ISO 31000 (suite)
117
Traiter explicitement de l’incertitude
La norme demande à l’organisation de donner sa définition des risques aléatoires et
incertains ainsi que de qualifier la notion de risques acceptables et inacceptables.
Avoir une approche systématique, structurée et proactive
La norme est fondée sur la construction d’un dispositif récurrent basé sur le retour
d’expérience et la notion d’éradication du risque.
Se baser sur la meilleure information disponible
ISO 31000 reconnaît l’exigence d’étayer le dispositif de risk management sur l’étude
de séries chronologiques antérieures, mais aussi d’éléments de veille permettant de
mieux anticiper le futur.
Être construit sur mesure
La norme ISO reconnaît la nécessité d’adapter le dispositif de management des
risques à l’organisation, aux spécificités culturelles de l’organisation. Cet aspect est
fort intéressant et se différencie de la méthodologie du COSO, qui est relativement
monolithique.
ISO 31000 (suite)
118
Intégrer les facteurs humains et culturels de l’organisation
La norme reconnaît le poids du comportemental dans la mise en œuvre d’un dispositif de
management des risques efficace. À noter, là encore, une différence substantielle avec le
COSO, qui ne met en exergue que l’aspect méthodologique, sans s’intéresser à la
dimension psychosociologique.
Être transparent et participatif
ISO 31000 met en exergue l’importance de construire un dispositif de management des
risques avec la collaboration des parties prenantes (fournisseurs, sous-traitants, entités
portant des processus externalisés).
Être dynamique, itératif et réactif
ISO 31000 reconnaît la nécessité d’être en veille permanente par rapport à l’identification
des risques émergents.
Faciliter l’amélioration et l’évolution continue de l’organisation
La finalité du dispositif est la montée en puissance du niveau de maturité du dispositif de
management des risques (attributs d’un management des risques amélioré).
ISO 31000 (suite)
119
Le cadre organisationnel du management des risques
Le dispositif de management des risques de la norme ISO est structuré en cinq
étapes.
1 - Mandat et engagement : Cette étape nécessite un engagement officiel des acteurs
de la gouvernance en conformité avec l’ensemble des réglementations en vigueur.
2 - Conception du cadre organisationnel de management du risque : Elle passe par
une analyse stratégique du type forces et faiblesses, risques et opportunités en intégrant
à cette démarche les parties prenantes externes. L’originalité de la norme ISO réside
dans l’intégration systématique de ces dernières dans le dispositif de management des
risques, du fait qu’elles portent une partie significative des risques de sinistralité.
3 - Mise en œuvre du management des risques : Elle passe par la mise en œuvre du
cadre organisationnel de management des risques et se traduit, entre autres, par
l’obligation pour l’organisation de justifier ses prises de décision, y compris la
détermination des objectifs alignés sur les résultats du processus de management des
risques.
ISO 31000 (suite)
120
4 - Surveillance et revue du cadre organisationnel : Cette étape impose la
construction d’indicateurs de performance permettant de monitorer la montée en
puissance de la maturité du dispositif de risk management et d’effectuer régulièrement
des revues de performance.
5 - Amélioration continue du cadre organisationnel : Cette étape doit se
matérialiser par une éradication des causes des risques les plus significatifs via retour
d’expérience.
ISO 31000 (suite)
121
Le processus de management des risques
Le processus décrit par la norme ISO se décompose en cinq étapes.
1 - Communication et consultation
Cette première étape vise à partager, avec les parties liées, une même vision du
dispositif de management des risques à mettre en œuvre, en échangeant les
hypothèses de travail communes.
2 - Établissement du contexte
Par la prise en compte de l’ensemble des contraintes et opportunités offertes par
les
évolutions
réglementaires
(réglementaire,
concurrentiel,
monétaire,
démographique, etc.) et de la flexibilité de l’organisation interne mise en œuvre
pour anticiper ces risques environnementaux.
ISO 31000 (suite)
122
3 - Appréciation du risque
Identification du risque
L’objectif est de réaliser une cartographie des risques basée sur les événements
susceptibles de faciliter, d’empêcher, de différer l’atteinte des objectifs. Le dispositif
vise aussi à s’intéresser aux risques liés à la non-saisie d’une opportunité. Dans ce
sens la norme ISO 31000 couvre à la fois les dimensions corporate et business risk
management.
Analyse du risque
La norme demande de décrire les causes des risques affectant les processus ainsi
que leur impact positif ou négatif, en probabilisant les faits générateurs. La
méthodologie proposée va dans le sens des approches classiques développées en
termes de contrôle interne et de management des risques.
Évaluation du risque
Cette étape consiste à comparer le niveau de risque estimé lors de la simulation des
scénarii de risques avec les critères de risque établis lors de l’établissement du
contexte. Si le niveau de risque ne satisfait pas les critères d’acceptabilité (parce qu’il
se traduit par une remise en cause de la pérennité de l’entreprise), il convient que le
risque fasse l’objet d’un traitement (duplication, séparation, suppression, etc.).
ISO 31000 (suite)
123
4 - Traitement du risque
L’objectif de cette étape est de supprimer le risque ou de réduire le niveau de
vulnérabilité de l’entreprise :
éviter le risque en décidant de ne pas commencer une nouvelle activité ou de
supprimer une activité existante ;
supprimer la source du risque via des investissements de protection ;
changer la probabilité d’occurrence via des investissements de duplication ;
partager le risque avec une ou plusieurs parties prenantes (dont transfert par
l’assurance).
5 - Surveillance et revue
Cette phase passe par la construction d’un système d’information management
des risques permettant de suivre le monitoring des risques.
Identifier les risques
124
Quelques outils
L’identification des risques vise à obtenir un panorama de l’ensemble des
risques auxquels l’Organisation fait face. L’identification des risques peut être
menée soit par une équipe spécifique, qui peut être extérieure à
l’Organisation, soit par le biais d’un processus d’auto-appréciation au niveau
des responsables fonctionnels.
Les risques sont identifiés en fonction des cibles (objets de risque), et non
pas des sources de risque :
Risques associés aux fonctions ;
Risques associés aux processus ;
Risques associés aux ressources.
Identifier les risques (suite)
125
Quelques outils (suite)
1. Revues de documentation.
2. Analyse des listes de contrôle
3. Techniques de collecte des informations : Le remue-méninges / L'entretien /
Le Focus Group / L’analyse SWOT
Forces
Faiblesses
En quoi les forces de
En quoi les faiblesses de
l’organisation permettent- l’organisation pourraientOpportunités
elles de saisir telle ou
elles empêcher de saisir
telle ou telle opportunité ?
telle opportunité ?
Menaces
En quoi les forces de
l’organisation permettentelles de contrer telle ou
telle menace ?
En quoi les faiblesses de
l’organisation
renforceraient-elles telle
ou telle menace ?
Identifier les risques (suite)
126
L'identification
des
risques
détermine
quels risques peuvent avoir un impact
sur le projet. L'identification des risques
est
un
processus
itératif
car
de
nouveaux risques peuvent se révéler
pendant que le projet progresse dans son
cycle de vie.
Chaque processus est porteur de risques
caractéristiques, néanmoins selon des
intensités différentes en fonction du
type de projet.
projet
Tout
est
connecté à huit processus :
Analyse qualitative
127
Méthodes inductives : des causes vers les effets
Analyse qualitative (suite)
128
Méthodes inductives : des causes vers les effets (suite)
Arbre des conséquences
AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance et
de leurs Effets et Criticité)
HAZOP (HAZard and Operability)
Analyse qualitative (suite)
129
Méthodes inductives : des causes vers les effets (suite)
Arbre des conséquences
Permet d’élaborer un diagramme représentant
l’ensemble des éventualités de diverses
combinaisons d’évènements.
Le développement de l’arbre commence par un
évènement déclencheur et progresse suivant
une logique binaire : chaque évènement
conduit à identifier deux états successifs
possibles, l’un acceptable et l’autre non. Cette
démarche fournit ainsi la séquence logique des
différents évènements susceptibles de se
produire en aval de l’évènement primaire
(initiateur) et permet alors leur évaluation.
Analyse qualitative (suite)
130
Méthodes inductives : des causes vers les effets (suite)
AMDEC : de quoi s’agit-il ?
L’AMDEC est une Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur
Criticité. C’est une technique d’analyse qui part de l’examen des causes possibles de
défaillance des éléments d’un système pour aboutir aux effets de ce système. Il existe cinq
principaux types d'AMDEC :
l'AMDEC fonctionnelle, permet, à partir de l'analyse fonctionnelle (conception), de
déterminer les modes de défaillances ou causes amenant à un événement redouté ;
l'AMDEC produit (ou service), permet de vérifier la viabilité d'un produit (ou service)
développé par rapport aux exigences du client ou de l'application ;
l'AMDEC process, permet d'identifier les risques potentiels liés à un processus
conduisant à des outputs non conformes ou des pertes de cadence ;
l'AMDEC moyen de production (ou servuction), permet d'anticiper les risques liés au
non fonctionnement ou au fonctionnement anormal d'un équipement, d'un matériel… ;
l'AMDEC flux, permet d'anticiper les risques liés aux ruptures de flux matière ou
d'informations, les délais de réaction ou de correction, les coûts inhérents au retour à la
normale.
Analyse qualitative (suite)
131
Méthodes inductives : des causes vers les effets (suite)
AMDEC : Démarche
1. Une connaissance précise du système étudié et son environnement est
impérative. Ces informations sont généralement les résultats de l'analyse
fonctionnelle, et éventuellement du retour d'expériences. Il faut également
définir les moyens nécessaires, l'organisation et les responsabilités
associées.
2. Évaluer les effets des modes de défaillance.
3. Classer les effets des modes de défaillance par niveau de criticité, par
rapport à certains critères de sûreté de fonctionnement préalablement définis
au niveau du système en fonction des objectifs fixés (fiabilité, sécurité, etc.).
4. Identifier les composants les plus critiques et de proposer alors les
actions et les procédures « juste nécessaires » pour y remédier.
Analyse qualitative (suite)
132
Méthodes inductives : des causes vers les effets (suite)
HAZOP
Permet d’étudier l’influence de déviations des divers paramètres régissant le
système analysé par rapport à leurs valeurs nominales de fonctionnement. À
l’aide de mots-clefs, les dérives imaginées de chaque paramètre sont
examinées systématiquement afin de mettre en évidence leurs causes, leurs
conséquences, les moyens de détection et les actions correctrices.
Repère Dérive Cause Conséquence
Moyens de
détection
Actions
Gravité Fréquence correctives
Mots – guide : TROP DE excès d’un paramètre (débit, pression, température,
viscosité,…) / PAS DE absence du paramètre désiré / MOINS DE insuffisance d’un
paramètre / EN PLUS présence intempestive (vapeur, solide,… impuretés, eau,
air,…) / AUTRES démarrage intempestif, arrêt, fonctionnement trop rapide, trop
lent,…
Analyse qualitative (suite)
133
Méthodes déductive : des effets vers les causes
Arbre des causes
L’arbre des causes est la représentation graphique de
l’enchaînement logique des faits qui ont provoqué un
accident (évènement non souhaité ou redouté).
Recueil de données :
Collecter les faits (concrets, précis) ;
Examiner l’ensemble des éléments en relation avec le thème analysé ;
Remonter le plus loin possible en partant de l’incident (effet) ;
Rechercher en priorité les faits inhabituels.
Comment construire l’arbre des causes :
Rechercher le ou les faits ultimes (initiateur, à l’origine…) ;
Se poser plusieurs questions pour chaque fait :
1. Qu’a-t’il fallu pour que cela arrive ?
2. Est-ce nécessaire ?
3. Est-ce suffisant ?
Vérifier.
Analyse qualitative (suite)
134
Méthodes déductive : des effets vers les causes (suite)
Arbre des causes : exemples
Analyse quantitative
135
L'analyse quantitative du risque consiste à évaluer la probabilité d'un risque et
à estimer la façon dont ses complications peuvent avoir des répercussions
sur les objectifs de l’organisation (ou d’un projet). Elle repose sur l'utilisation
d'outils statistiques permettant en premier lieu d'obtenir une mesure
rationnelle des incertitudes, et sur l'utilisation de l'approche probabiliste.
Le concept de variable aléatoire formalise la notion de grandeur variant selon
le
de
résultat
d'un
probabilité,
tirage
ou
quant
à
d'une
lui,
expérience
formalise
et
aléatoire.
quantifie
le
Le
concept
sentiment
d'incertitude vis-à-vis de l'événement en considération.
La probabilité d'occurrence d'un événement E est notée P(E).
P(E) est un nombre variant entre zéro et un : 0 ≤ P(E) ≤ 1.
La probabilité d'un événement inévitable est la valeur unité, celle d'un
évènement impossible est la valeur nulle.
Hiérarchiser les risques
136
Après une appréciation probabiliste du risque, on est à même d’élaborer des
matrices
de
risque
permettant
de
systématiser
l’appréciation
et
la
hiérarchisation des risques.
Les risques identifiés sont soumis à un exercice d’appréciation en termes de
deux critères :
leur probabilité – une description qualitative ou quantitative de la probabilité
– quelle est la probabilité que tels risques/incertitudes se produisent. Et, s’ils
se produisent :
leur impact potentiel – les implications positives ou négatives d’un risque
ou d’une incertitude – quelles sont les conséquences possibles et quelle est
l’ampleur de leur impact ? (implications/conséquences/effets quant aux
effets et résultats attendus).
Hiérarchiser les risques (suite)
137
Une matrice de risque présente une
vue
d’ensemble
ordonnée
des
risques auxquels une organisation
fait face.
La vulnérabilité est la combinaison
de l’impact qu’un risque peut avoir
sur l’achèvement d’un objectif et sa
probabilité de survenir.
Hiérarchiser les risques (suite)
138
La matrice Probabilité / Gravité
Préventive
Secours
Hiérarchiser les risques (suite)
139
La matrice Probabilité / Gravité
(autre présentation)
Différents modes de traitement des risques
140
Réduire
un
risque,
c’est
soit
réduire
sa
probabilité
d’occurrence (prévention), soit réduire ses conséquences
(protection, action de secours).
Gravité de l’effet
Trois attitudes de base possibles face à un risque :
Élimination du risque ;
Atténuation du risque ;
Risque moyen
Acceptation du risque.
Risque fort
La règle des 4 T (+1) :
Éviter - Mitiger
Transférer - Partager
Tolérer ;
Risque moyen
Risque faible
Traiter ;
Transférer ;
Retenir - Accepter
Contrôler - Prévenir
mettre un Terme.
Tirer profit d’une opportunité.
Probabilité d’occurrence
Différents modes de traitement des risques (suite)
141
Il existe diverses stratégies pour traiter les risques, comme la prévention, les actions
correctives et les palliatifs.
La prévention (atténuation) :
Elle consiste à diminuer la probabilité d’occurrence du risque en diminuant ou supprimant
certains des facteurs de risque. La prévention est souvent la meilleure stratégie.
Les actions correctives :
Elles visent à diminuer l’effet du risque lorsque celui-ci intervient. Minimiser l’impact
constitue souvent une stratégie efficace lorsque l’on ne peut agir sur le facteur de risque
lui-même, mais que l’on peut agir sur ses conséquences. Par exemple, on ne peut pas
empêcher une avalanche, mais on peut aménager des couloirs d’avalanche pour la
canaliser.
Le palliatif ou changement de périmètre (transfert) :
Il consiste en quelque sorte à « profiter de l’occurrence du risque », non pour en diminuer
la probabilité ou les conséquences, mais en utilisant à son profit l’événement. C’est le cas
typique de l’assurance, qui n’empêche ni l’accident, ni une maison de brûler, mais qui
propose un « dédommagement » pour le préjudice subi. S’assurer est le dernier moyen
de traiter les conséquences d’événements aléatoires complètement subis.
Différents modes de traitement des risques (suite)
142
Pour cela, on peut utiliser, seuls ou en combinaison :
d’organisation
techniques
juridiques
des
instruments
Différents modes de traitement des risques (suite)
143
Instruments techniques :
de prévention, tels que des détecteurs, des équipements de sécurité, des
contrôles d’accès ;
de protection, tels que des murs coupe-feu, des stockages cloisonnés, des
équipements de protection individuels, des stocks de pièces détachées ou de
produits finis, la partition des moyens, voire leur duplication (exemple :
sauvegardes informatiques (back-up informatique)).
Instruments d’organisation :
de prévention, par exemple des procédures opératoires, des consignes de
sécurité, l’externalisation de certaines fonctions… ;
de protection, tels que des plans de sauvegarde ou de survie, des
fournisseurs redondants.
Instruments juridiques :
tels que des clauses contractuelles de limitation de responsabilités, des contrats
de travail.
Différents modes de traitement des risques (suite)
144
Contrôler l’application du plan
145
Le niveau des risques sur un projet évoluent dans le temps ;
Deux actions à appliquer régulièrement et rigoureusement :
Revoir régulièrement la situation d’ensemble du projet pour
déterminer comment les risques ont évolués ;
S’assurer que les actions préventives du plan d’atténuation
des risques sont bien appliquées … en évaluer l’efficacité.
Communiquer régulièrement la situation du projet en termes
de risques.
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