Qu’est-ce que c’est ? Définition VIH : Le Virus de l’Immunodéficience Humaine (HIV en anglais) est un virus infectant l’homme et affaiblissant son système immunitaire afin de le rendre plus vulnérable à d’autres infections et maladies. Une personne ayant contracté le VIH est considérée comme séropositive : elle peut à son tour transmettre le virus. SIDA : Le Syndrome de l’ImmunoDéficience Acquise (AIDS en anglais) est le dernier stade de l’infection par le VIH rendant le corps plus vulnérable à d’autres infections aggravantes (appelées infections opportunistes), parfois mortelles. Quelques chiffres en 2008 (source : INVS / ONUSIDA) Le VIH/Sida est un problème de santé publique à l’échelle mondiale. Le 1er décembre s’inscrit comme la journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida et a pour symbole le ruban rouge. Dans le monde : • 33,4 millions de séropositifs. • 2,7 millions de nouvelles infections. • 28 millions de morts depuis 1981. En France : • 6500 nouvelles infections. • La majorité des personnes infectées l’ont été par relations hétérosexuelles et 4/10 l’ont été par relations homosexuelles. • 1/3 des personnes découvrant leur séropositivité sont déjà à un stade avancé de l’infection. Dépistage, traitement, vaccin Le dépistage VIH Le test de dépistage du VIH peut se faire dans un centre d’information et de dépistage anonyme et gratuit (CIDAG). Il peut également se faire dans un laboratoire d’analyses médicales : sur prescription d’un médecin, le test en laboratoire est pris en charge à 100% par la sécurité sociale. Les traitements Les trithérapies : les personnes séropositives au VIH sont soignées avec des médicaments ayant pour objectif de ralentir la progression de l’infection dans l’organisme et de renforcer les défenses de l’organisme contre d’autres maladies et infections. Le traitement post-exposition (TPE) : en cas de prise de risque, tu peux te rendre dans les 48h à l’hôpital pour bénéficier d’un TPE après diagnostic d’un médecin (il n’est pas donné systématiquement). Le TPE réduit le risque de contamination mais n’est pas efficace à 100%. s Infections i d a Un vaccin ? Le VIH est un virus en constante mutation, avec des variantes génétiques rapides, ce qui rend difficile son étude. Il n’existe encore aucun vaccin à ce jour. CIDAG de Haute-Savoie Annemasse : 04.50.87.40.27 Annecy : 04.50.63.63.71 Sallanches : 04.50.47.30.49 Thonon-les-Bains : 04.50.83.21.19 le thianty Association OPPELIA 8 bis avenue de Cran - 74000 ANNECY Tél. 04 50 67 97 84 - Fax : 04 50 67 97 83 E-mail : [email protected] La petite histoire Les modes de transmission Réduire les risques La première épidémie de Sida est observée le 5 juin 1981 aux Etats-Unis (Los Angeles, New-York et San Francisco) en lien avec une hausse des deux maladies suivantes : la pneumonie et le sarcome de Kaposi (cancer de la peau). Ces patients présentent un taux de lymphocytes T4 (cellules jouant un rôle dans le système immunitaire) particulièrement bas. Les premiers malades ont tous la particularité d’être homosexuels : on parle alors de « cancer gay ». Le poppers (produit utilisé chez les homosexuels pour faciliter les relations anales) est considéré alors comme la cause de cette épidémie. Il ne peut y avoir transmission du VIH sans qu’une personne soit séropositive. Il faut qu’au moins deux liquides biologiques soient en contact direct : Les préservatifs réduisent de 85% les risques d’infections. Vérifie leur date de péremption et range-les dans un endroit frais et sec à l’abri de la lumière directe du soleil. Le port du préservatif est également conseillé dans les rapports sexuels entre deux personnes séropositives (surinfection possible). Dans les mois qui suivent, cette théorie est abandonnée avec la découverte d’autres populations infectées : des toxicomanes par injection, des hémophiles et des Haïtiens. Les scientifiques s’accordent à dire qu’il s’agit alors d’une infection. Après de multiples recherches, trois dénominations de virus vont faire leur apparition : le 20 mai 1983, l’équipe de Luc Montagnier identifie le LAV (Lymphadenopathy Associated Virus) ; le 4 mai 1984, l’équipe de Robert Gallo publie un article sur le HTLV-3 ; le 24 août 1984, l’équipe du Pr Jay. A. Levy découvre l’ARV (AIDS-related virus). Ce n’est qu’en 1986 que les trois dénominations sont recoupées pour qualifier un même virus : le VIH. Le 26 octobre 1987, les Nations Unies votent une résolution invitant tous les États à coopérer pour lutter contre cette pandémie (épidémie mondiale). La lutte contre le VIH/Sida devient une priorité à travers le programme ONUsida et les programmes de santé publique développés par les gouvernements. La communauté scientifique s’active en vue de mettre au point un vaccin, faisant du VIH le virus le plus étudié à ce jour. Le liquide séminal et sperme (homme), la cyprine (femme) • Rapports sexuels non protégés (vaginal, anal, buccal), • Utilisation d’un même préservatif ou sextoys avec des partenaires différents. Préfère le gel à base d’eau car les corps gras (vaseline, pommade, crème, beurre) fragilisent les préservatifs en latex. • Relations sexuelles pendant les règles, présence d’autres infections (herpès génitale…) Certaines drogues (cannabis, ecstasy notamment) ont une action nocive sur le système immunitaire selon la nature de la substance, sa concentration et sa fréquence de consommation. • Partage de matériels chez les usagers de drogues (pailles, matériel d’injection, pipes à crack…), Ne partage pas ton matériel pour sniffer (paille), t’injecter (seringue, eau, cuillère, coton, filtre, tampon, eau) ou fumer (pipe à crack, bang…) : l’usage personnel et unique est vivement conseillé. En cas de partage, désinfecte les objets à l’eau de javel. Le sang • Partage ou piqûres accidentelles avec un objet contaminé (rasoir, coupe-ongles, brosse à dents…), • Manque d’hygiène chez certains praticiens (tatouages, piercings…). • Grossesse (dernières mois) et accouchement chez la femme enceinte. Le lait maternel Chez la femme enceinte séropositive au VIH/ Sida, la prescription de médicaments, la césarienne et l’allaitement artificiel réduisent les risques de contamination chez le nouveau-né : demande conseil à ton médecin. Sentiment d’avoir pris un risque ? Pense au dépistage : plus il se fait tôt, plus les traitements sont efficaces en cas d’infection.