le www.sfrnet.org des Journées Françaises de Radiologie Dimanche Diman e 18 octobre Éditorial Daniel Bersani1, Alain Rahmouni2 1. Président du SRH - 2. Secrétaire Général du SRH C ette année marque les 100 ans de la SFR. C’est, pour le SRH, l’occasion de réfléchir aux avancées de notre discipline, aux changements récents de politique de santé et donc à l’adaptation nécessaire de l’action syndicale. « L’imagerie est au cœur de la prise en charge du patient » : cette phrase clé des 100 ans de notre Société Savante permet de nous recentrer sur nos valeurs communes. Les services de radiologie ne peuvent pas être conçus comme des prestataires de service mais bien comme une organisation médicale. Il faut pouvoir y inclure toutes les technologies modernes à la fois en terme de matériels mais également de communication qu’ils s’agissent des réseaux internes ou de la téléradiologie. La mise en œuvre de tous les moyens de communication moderne rend obsolète les barrières géographiques et les barrières statutaires. La nouvelle loi HPST, si nos tutelles en font une déclinaison moderne, peut permettre de décloisonner les secteurs publics et privés. Le SRH est donc très attaché au développement des Conseils Professionnels Régionaux (G4 régionaux) qui doivent être les partenaires incontournables des futures ARS. Ceux-ci devront pouvoir mettre en œuvre des modes d’organisation nouveaux permettant à la fois de regrouper les moyens mais aussi d’être un soutien pour les équipes isolées, si elles sont considérées comme indispensables à la qualité de prise en charge des patients. C’est bien d’un véritable Projet Professionnel Commun qu’il s’agit et qui doit s’intégrer dans l’action du Conseil Professionnel de Radiologie pour un « plan Imagerie ». Le SRH souhaite encore plus aujourd’hui qu’hier être force de propositions pour le Conseil Professionnel de la Radiologie et chacune de ses composantes. Le SRH souhaite pouvoir travailler aussi avec les radiologues des PSPH, les autres syndicats pluricatégoriels et bien sûr tous les institutionnels pour pouvoir faire évoluer les modes d’organisation actuels. Nul doute que les nombreuses séances, organisées dans le cadre des JFR cette année, permettront de nourrir nos réflexions, d’améliorer et d’anticiper les organisations de demain ! Bulletin Manipulateurs et Interventionnel Nathalie Siauve Après la séance grand public de samedi sur la radiologie interventionnelle, voilà un dimanche consacré à l’interventionnel pour les manipulateurs, c’est de bonne augure pour cette activité qui ne fait que croître et se diversifier ! Le rôle du manipulateur y est fondamental. Il est d’ailleurs multiple, divers et varié, avec des particularités liées aux gestes, un grand nombre de gestes existants. Deux séances sur le sujet sont au programme ce jour : une séance scientifique à 10h, une séance thématique à 14h30. Tous les aspects fondamentaux de réussite d’un geste interventionnel sont discutés. Le manipulateur est omniprésent, avec des fonctions bien définies, qui font l’objet de procédures, avant, pendant et après le geste, allant de l’explication au patient du déroulement du geste, la prise en charge de la douleur, l’assistance technique.... Un panel impressionnant de gestes sont exposés : radiofréquence, chimioembolisation, traitements endovasculaires en angiographie rotationnelle.... Le radiologue interventionnel ne peut que se réjouir de cette forte mobilisation des manipulateurs ! Une assistance captivée par cette séance ouverte au public sur la radiologie interventionnelle qualifiée par Francis Joffre d’ « autre thérapeutique ». Imagerie thoracique de l’exposition à l’amiante F Laurent au nom du groupe de travail amiante de la SFR Unité d’imagerie cardio-thoracique, CHU Bordeaux, INSERM U885, Université Victor Segalen Bordeaux 2 L 'exposition à l'amiante provoque essentiellement des lésions bénignes et malignes de la plèvre et du poumon. Toutes se manifestent à distance de l'exposition, plusieurs dizaines d'années après le début de celle-ci. L'exercice de certains métiers (bâtiment, chantiers navals, mécaniciens) a exposé de très nombreux sujets estimée à 20% des sujets ayant eu une activité professionnelle. mais l’importance de cette exposition est souvent difficile à évaluer individuellement. Les manifestations bénignes en rapport avec l’exposition à l’amiante traduisent un processus fibrosant du parenchyme pulmonaire ou de la plèvre. La manifestation de très loin la plus fréquente de l’exposition à l’amiante est la fibrose de la plèvre pariétale qui se traduit par l’apparition de plaques pleurales. Les plaques pleurales sont des épaississements fibrohyalins de la plèvre pariétale. Elles ne sont que la cicatrice d'une exposition et, sauf lorsqu’elles sont très importantes, ne donnent aucun signe clinique et ne retentissent pas sur la fonction respiratoire. La radiographie est peu sensible et peu spécifique mais les images de scanner sont très caractéristiques (Fig 1). La seule difficulté concerne les petites plaques qui peuvent être confondues avec des images normales ou des variantes anatomiques de la paroi thoracique. Les atteintes de la plèvre viscérale sont moins fréquentes mais parfois à l’origine de douleurs et/ou d’un retentissement fonctionnel respiratoire. Leurs aspects en scanner correspondent à des définitions précises, épaississement pleural diffus, images en pieds de corneille, atélectasies par enroulement (Fig. 2). Elles sont facilement distinguées des plaques mais ne sont pas spécifiques de l’exposition à l’amiante et peuvent être dues à des Fig. 1 : Aspect typique de plaques pleurales : épaississements pleuraux bilatéraux à bords nets siégeant dans les régions postéromédianes. Fig. 2 : : Aspect typique de fibrose de la plèvre viscérale : épaississement pleural bilatéral avec aspect en pied de corneille et atélectasie par enroulement gauche. Suite page 2 Distinction Conférence Antoine Béclère L'avenir de l'imagerie Michel Mi h l LLafortune f t Membre d'honneur de la SFR Remise de la médaille au cours de la séance: Bonnes pratiques en imagerie ultrasonore: risques infectieux et hygiène, 10h00 - Salle 32 De l’imagerie multi-onde à l’imagerie d’élasticité Mathias Fink IRM de diffusion : 25 ans déjà Denis Le Bihan Le rôle de l’optique en imagerie médicale Claude Boccara Aujourd'hui : 12h00 - 14h00, salle 24 2 Imagerie thoracique Pour en savoir + sur ce thème Le Quotidien des JFR 2009 • Dimanche 18 octobre 2009 Aujourd'hui Imagerie thoracique de l'amiante 10h00 - Salle 27 Exposition scientifique 45 posters séquelles traumatiques ou à des lésions bénignes pleurales chroniques. L’asbestose ne désigne que la fibrose pulmonaire et est aujourd’hui devenue rare. Elle survient après des expositions importantes et prolongées, notablement supérieures à celles requises pour la formation de plaques qui ne sont pas toujours associées. Elle se manifeste par l’apparition d’une dyspnée progressive et un syndrome restrictif mais tardivement et pour des lésions évoluées. Elle se traduit sur les images tomodensitométriques par une atteinte du tissu interstitiel pulmonaire qui est très proche de celle de la fibrose idiopathique (Fig. 3). L’imagerie et la réalité de l’exposition suffisent au diagnostic en l’absence de toute manifestation clinique. La tomodensitométrie thoracique est sans conteste l’examen le plus performant pour le dépistage des pathologies bénignes liées à l’amiante, la radiographie étant source d’un nombre considérable d’erreurs. En prenant acte, le jury de la conférence de consensus de 1999 qui avait porté sur la stratégie de surveillance médicale clinique des personnes exposées à l’amiante a préconisé son utilisation. La Tomodensitométrie a été proposée à partir de la 10ème année suivant le début de l’exposition, puis tous les 6 ans, pour les personnes soumises à des expositions fortes; à partir de la 30ème année suivant le début de l’exposition, puis tous les 10 ans, pour les expositions moyennes, dites intermédiaires, les expositions passives ne nécessitant aucune exploration. Cette « mesure » de l’exposition est estimée par le médecin du travail à partir du parcours professionnel du sujet. Une grande enquête nationale ayant pour objectif d’estimer les conséquences de l’exposition sur la population et de répondre à des questions essentielles et encore controversées telles que la relation dose-effet a eu lieu dans 4 régions Françaises. Les résultats sont actuellement en cours d’analyse et seront présentés partiellement dans la séance amiante au cours des JFR 2009. Les évolutions réglementaires des dernières années ont renforcé le rôle de la tomodensitométrie: - En 2000, le tableau 30 des maladies professionnelles (affections professionnelles consécutives à l’inhalation de poussières d’amiante) a été modifié et la confirmation des lésions pleurales bénignes par tomodensitométrie thoracique est désormais obligatoire. - Les personnes atteintes de maladies bénignes ou malignes de l’amiante, qui relèvent du régime général de la sécurité sociale et ont obtenu la reconnaissance de l’origine professionnelle de leur maladie, peuvent depuis quelques années bénéficier d’une allocation de cessation anticipée d’activité au titre l’amiante (ACAATA), dès l’âge de 50 ans. - La loi du 23 décembre 2000 de financement de la sécurité sociale pour 2001 a créé un Fonds d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante (FIVA) « afin que les victimes et leurs familles puissent obtenir une réparation intégrale en évitant des procédures longues et difficiles ». L’indemnisation accordée par le FIVA prend en compte à la fois les préjudices économiques et les préjudices personnels et s’applique à toutes les maladies liées à l’amiante. Le poids économique de ce processus de réparation est considérable. Les dépenses annuelles du FIVA croissent de façon exponentielle et les dépenses cumulées depuis sa création représentent 1,4 milliards d’euros dont 30% ont été versés pour des maladies bénignes Fig. 3 : Asbestose débutante asymptomatique. Micronodules, réticulations intralobulaires et ligne courbe sous-pleurale dans la périphérie des bases pulmonaires. qui représentent 75 % des dossiers de demande d’indemnisation adressés au FIVA. Les autres dépenses concernent les indemnisations en rapport avec le mésothéliome (27%) et le cancer bronchique (31 %). Une interprétation rigoureuse et homogène des documents radiologiques qui ouvrent l’accès à ces différentes prestations sociales est donc indispensable. Les problèmes posés aujourd’hui au radiologue sont de 2 ordres : trouver un compromis acceptable entre irradiation et sensibilité dans la réalisation d’un examen Tomodensitométrique; identifier les images typiques et les aspects normaux afin de mieux circonscrire le champ des images douteuses requérant une expertise et un consensus dans l’interprétation. Comme toute activité d’imagerie, l’interprétation d’un scanner thoracique dans le contexte d’une exposition à l’amiante est une affaire d’expérience et de formation. Les conséquences souvent purement sociales de cette interprétation ne doivent pas minorer l’importance du compte-rendu car il détermine l’imputabilité des images à l’exposition. L’amiante est aussi responsable de cancers. Le plus connu est le mésothéliome pleural dont l’amiante est le principal agent causal et dont le pic d’incidence est estimé autour des années 2020. L’interdiction définitive de l’utilisation industrielle de l’amiante depuis 1996 devrait alors logiquement entraîner ensuite une diminution de ce cancer très grave dont le seul espoir de guérison est une intervention chirurgicale qui ne s’adresse qu’à une petite minorité de patients. L’imagerie et principalement le scanner joue un rôle déterminant dans l’évaluation de l’extension (Fig. 4) et la planification du traitement mais ne présente pas d’intérêt démontré dans le dépistage du mésothéliome. Le suivi post-professionnel proposé aux personnes antérieurement exposées à l’amiante va cependant comporter de plus en plus fréquemment un examen tomodensitométrique thoracique initial à partir de l’âge de 50 ans. Si la découverte fortuite d’un épanchement pleural conduit à une procédure diagnostique aujourd’hui codifiée (comportant notamment une thoracoscopie avec biopsies), la stratégie d’exploration complémentaire des épaississements pleuraux ne fait pas l’objet d’un consensus validé. Il est donc indispensable qu’une stratégie d’exploration complémentaire soit proposée et évaluée dans ce cadre, afin de préciser l’intérêt ou non des marqueurs biologiques, l’intérêt ou non de la TEP, voire de l’IRM, et la périodicité de ces examens. Le risque accru de cancer bronchique chez le sujet exposé à l'amiante est clairement démontré et reconnu, le tabac étant un très important cofacteur. Sommaire Imagerie thoracique de l’exposition à l’amiante P. 1 IRM corps entier en pédiatrie : quelles techniques et quelles indications ? P. 6 Une singularité française P. 3 Manipulateurs P. 7 P. 4 Echographie diagnostique des ganglions cervicaux de l'adulte Se former en imagerie cardiaque pourquoi ? comment ? Cas du jour P. 4-5 Reportages Il est donc logique de penser que l'intervention d'un programme de dépistage précoce effectué chez les sujets à risque pendant la longue phase asymptomatique qui précède l'éclosion des symptômes soit susceptible d'entraîner une augmentation de la survie des patients chez lesquels un cancer a été dépisté. Mais il est aussi possible qu'un certain nombre de désavantages d'un tel programme soient observés tels que l’allongement artificiel de la durée d'une maladie souvent incurable, la découverte éventuelle de « faux positifs » induisant des examens invasifs, inutiles, et coûteux, la « fausse assurance » d'un test négatif conduisant ensuite à négliger les symptômes. Le dépistage du cancer bronchique par scanner thoracique a été évalué dans des populations de fumeurs de plus de 50 ans et ces études ont montré la faisabilité d'un tel programme et la sensibilité du scanner dans la détection des petits cancers à extension locorégionale réduite (T1N0M0). S’agissant d'études non randomisées, elles ne peuvent cependant pas montrer de bénéfice en terme de diminution de mortalité spécifique. Le scanner n’a donc pas à être pratiqué dans ce but tant que les résultats des études randomisées actuellement en cours dans Fig. 4 : Mésothéliome pleural. L’épaississement pleural nodulaire, circonférentiel de la plèvre médiastinale droite signe la malignité. le cadre de l’exposition au tabac ne seront pas connus. En revanche, comme dans la population générale, la découverte de nodules pulmonaires par le scanner est extrêmement fréquente chez les personnes exposées à l’amiante. Les caractères morphologiques ne permettent pas le plus souvent d'exclure une origine néoplasique à ces nodules. Lorsqu’ils mesurent moins d’un centimètre de grand axe, le seul argument qui atteste de leur bénignité est leur absence d’évolutivité sur 2 ans. Ils font donc le plus souvent l’objet d’une surveillance avec des scanners répétés coûteux, irradiants et générateurs d’angoisse pour les patients. La Société Française de Radiologie et les autres sociétés savantes concernés que sont la Société de Pneumologie de Langue Française et la Société Française de Médecine du Travail se sont engagées dans une réflexion commune menée par un comité d’interface pour répondre aux enjeux posés par l’amiante que sont l’établissement de guides de bonne pratique, la préparation de dossiers d’interface avec la Haute Autorité de Santé et des actions de formation continue. Harmonisation et optimisation des pratiques, fiabilité et qualité des interprétations sont les mots-clés qui doivent être appliqués à cette problématique dans laquelle le rôle de l’imagerie est central. ■ Symposiums Philips ATELIERS P. 8-9 Vasculaire Interventionnel 12h30 - 13h30 P. 10-12 Stand Philips - Niveau 1 3 Le Quotidien des JFR 2009 • Dimanche Vendredi 16 18octobre octobre2009 2009 Une singularité française M Lafortune • CHUM Montréal L a singularité française est bien avérée quand on se réfère à la gastronomie, au vin, au verbe, à une certaine manière d’être et de vivre et, surtout, à la femme française. Aucun domaine d’activité ne semble d’ailleurs échapper à cette singularité qui peut confiner au paradoxe. On se rappellera le professeur Renaud, un vétérinaire bordelais formé au Québec, qui avait mis en évidence cette contradiction, véritable paradoxe en effet, entre les habitudes alimentaires des Français et leur état de santé qui défiait toutes les statistiques. Ingestion de vin rouge, parfois depuis la petite enfance, et tous les gras du « Bonheur qui est dans le pré. » Et voici que le fameux antioxydant qu’on trouve dans le vin rouge ne protégerait pas seulement des maladies cardiaques mais offrirait de surcroît une protection contre les infections. Une information qui tombe à point pour les viticulteurs français que les fluctuations actuelles des marchés tendent à rendre un peu ombrageux. Première conséquence de cette singularité : beaucoup d’appelés, peu d’élus sur la ligne d’arrivée. En revanche, pas de personnalités détruites. Ou si peu. Je passe sur les années perdues par ceux qui ont été mis k.o. Par la suite, le cursus médical ressemble à une course d’obstacles. Il faut s’appuyer sur un impressionnant amoncellement de notes de cours prises par quelques « greffiersnègres », bien assimiler les notes en question, puis obtenir aux examens des résultats qui permettent d’aspirer à la spécialité de son choix, notamment la radiologie qui est particulièrement convoitée. En France plus qu’ailleurs, à l’exception peut-être du Japon, meilleures seront les notes, meilleure sera la qualité de l’université formatrice. Mais revenons à cette singularité qui est une caractéristique nationale dont j’ai pu observer qu’elle se vérifiait même en radiologie. Il est vrai que mon observation est teintée (je n’ai pas dit biaisée) par mon expérience et ma formation nord-américaines. Il n’empêche, certaines habitudes médico-universitaires m’ ont conforté dans l’idée qu’en matière de radiologie, la France est une fois encore une société distincte. Le radiologue français est, en effet, issu d’un système d’éducation ô combien différent de celui qui prime aux Etats-Unis et au Canada. Un système qui m’apparaît semé d’innombrables embûches. Avant d’entreprendre son apprentissage à la spécialité, le futur radiologue sera sorti victorieux d’une étape d’une exquise trituration : le concours de première année du cours de médecine. Pour être considéré apte à entreprendre ses études, l’aspirant médecin aura eu à se mesurer à une cohorte de pugilistes, tous déterminés à faire mieux que 90 pour cent des participants. Au départ, pas d’entrevue, pas d’évaluation du profil psychologique, pas de questions sur les motivations, pas de vérification des notes obtenues au Bac. On propose plutôt une lutte tous azimuts et sans merci qui serait normalement de nature à engendrer des personnalités torturées, pâtures de psychiatres. Autre singularité Quand vient le moment de l’admission dans un service de radiologie, pas de tri en fonction de la personnalité, pas d’évaluation systématique des aptitudes et des attitudes attendues du futur radiologue, pas d’harmonisation à l’échelle nationale des critères d’admission et d’affectation des candidats. Et pourtant tout semble bien se passer et, comme pour le champagne, tous les crus sont bons. Les candidats deviendront ainsi radiologues, titre convoité s’il en est, au terme de plusieurs années de formation. Combien, au long de ce parcours, auront reçu un cursus structuré, comme on le conçoit chez les Nord-Américains, avec des objectifs pédagogiques codifiés, des heures de cours magistraux chaque semaine au cours des deux premières années, un enseignement et un accompagnement au quotidien, des cours d’éthique, des évaluations personnelles au terme de chaque stage? Je me suis laissé dire qu’il arrive même à certains patrons de donner des cours dans le cadre de programme nationaux sans en faire profiter leurs propres internes. Et pourtant… du fait sans doute de ma formation inspirée d’une toute autre philosophie de l’enseignement de la médecine, en dépit de ce qui m’apparaît d’emblée comme des lacunes sinon des déficiences dans le singulier système qui a cours en France, les radiologues français que j’ai eu le bonheur de côtoyer et les nombreux professeurs que j’ai rencontrés se sont révélés être des personnalités de grande qualité et remarquables pour leur maitrise de la spécialité qu’ils exercent ou enseignent. Des cours auxquels j’ai assisté, je suis sorti convaincu que la radiologie française se maintient à la fine pointe de la science. Il lui arrive d’ailleurs, plus souvent qu’on le pense, d’être en avance sur la radiologie nord-américaine. Il y a une part persistante de mystère pour moi dans ce constat. La résolution de ce mystère se trouve peut-être dans le code génétique des Français. Le Québecois que je suis, et qui partage comme beaucoup de ses compatriotes de nombreux gênes avec les Français, en serait ravi. Au-delà de cette hypothèse, je n’ai pas trouvé la clé de ce qui s’apparente, à mes yeux, à une véritable énigme. J’espère que les scientifiques de haut niveau que regroupe la Société française de radiologie m’apporteront la lumière. ■ 'nMJDJUBUJPOT 4PDJnUn'SBOmBJTFEF3BEJPMPHJF POZPVSUI"OOJWFSTBSZ GSPNUIF3BEJPMPHJDBM4PDJFUZPG/PSUI"NFSJDB Prix communication Jeune Chercheur 1JDLVQZPVSGSFFHJGU*BUCPPUIB BOESFHJTUFSUPBUUFOE XPSMEµTQSFNJFSNFEJDBMJNBHJOHDPOGFSFODF /PWFNCFS±%FDFNCFS$IJDBHP 34/"PSHSFHJTUFS *8IJMFRVBOUJUJFTMBTU 4 Imagerie cardiovasculaire Le Quotidien des JFR 2009 • Dimanche 18 octobre 2009 Se former en imagerie cardiaque pourquoi ? comment ? F Joffre • Hôpital de Rangueil, Service radiologie, Toulouse Pour en savoir + sur ce thème L Aujourd'hui Imagerie cardiaque 10h00 - Salle 40 Exposition scientifique 14 posters 9h30 - 19h00, niv. 3 'essor extraordinaire de l'imagerie cardiaque en coupes a suscité, à la fois un vif intérêt, mais également des inquiétudes au sein de la communauté radiologique : allait-on vers un affrontement entre cardiologues, effectuant jusqu'ici leur imagerie et radiologues, disposant et maîtrisant le fonctionnement des différents types de modalités ? Les responsables des sociétés savantes, pour éviter une "guéguerre corporatiste" ont choisi la voie du rapprochement et ont créé en 2004 le groupe d'interface SFR-SFC. La formation des futurs intervenants a fait l'objet de longues discussions, aboutissant à la création du DIU d'imagerie cardiaque et vasculaire, fusion des deux DIU préexistants, l'un organisé par les cardiologues et l'autre organisé par les radiologues. Cette fusion a eu pour objet d'harmoniser les objectifs pédagogiques, les programmes et surtout d'améliorer l'organisation pour faire face à l'importance de la demande de formation. Le radiologue doit-il se former à l'imagerie cardiaque ? La croissance permanente des nouvelles techniques d'imagerie cardiaque, les possibilités croissantes de substitution aux techniques aujourd'hui utilisées, font entrevoir une explosion de la demande. Certes, la tarification actuelle n'est pas favorable, mais nous ne pourrons pas résister longtemps à la pression de cette demande, sous prétexte que l'imagerie cardiaque est consommatrice de temps, pour une rémunération inadaptée. Cette stratégie de résistance reproduira les mêmes effets que pour d'autres domaines radiologiques qui nous ont en grande partie échappés. Il est donc CAPITAL que notre communauté s'organise pour prendre en charge cette imagerie (si nous ne le faisons pas d'autres sont prêts à le faire à notre place…). Par ailleurs, la discipline doit engager la bataille de la tarification par les voies habituelles, pour la rendre plus attractive. Est-ce que tous les radiologues doivent se former à l'imagerie cardiaque ? La réponse est clairement non : l'imagerie cardiaque est une imagerie de spécialiste d'organes. Elle nécessite, outre la formation spécifique en imagerie cardiaque en coupes, une formation particulière, non délivrée à juste raison pendant le DES, et ayant trait à la physiologie cardiaque, la physiopathologie et la présentation clinique des cardiopathies, la bonne connaissance des anomalies électrocardiographiques, des principales médications cardio-vasculaires, de leur indications et contre-indications. Cette formation spécifique doit permettre en particulier de fournir les bases de la réalisation des épreuves pharmacologiques de stress, de leur surveillance, du traitement d'éventuels incidents. Pour toutes ces raisons, il est préconisé que, dans chaque groupe radiologique, dans chaque structure, souhaitant développer ou ayant de façon incontournable un recrutement de type cardiologique, un ou plusieurs membres du groupe acquièrent cette spécialisation, sans en faire obligatoirement une activité exclusive…. Comment le radiologue peut-il se former en imagerie cardiovasculaire ? Trois situations sont schématiquement envisageables : • Dans le cas d'un radiologue en activité, exerçant déjà une activité d'imagerie cardiaque, l'attribution d'une équivalence pourra être demandée auprès du Conseil Pédagogique National du DIU d'Imagerie Cardiaque et vasculaire, sous réserve d'une activité suffisante. • Un radiologue en activité, souhaitant s'investir en imagerie cardiaque, peut s'inscrire s'il en a la possibilité au DIU. • Pour les médecins en cours de formation ou venant d'acquérir le DES, la situation idéale est de s'inscrire au DIU (inscription possible en dernière année de DES), tout en effectuant un postinternat dans un centre formateur. Qu'elle que soit la voie de formation retenue, l'exercice professionnel en imagerie cardiaque, nécessite, comme pour toute autre activité, un maintien des compétences par une activité régulière et soutenue et la participation à des actions de formation continue spécifique. Le DIU est ouvert principalement aux deux spécialités de Cardiologie et de Radiologie, sous réserve du respect de la charte de partenariat élaborée entre les deux disciplines, il est organisé sur deux années et comprend deux options (imagerie cardiaque et imagerie vasculaire interventionnelle). L'option d'imagerie cardiaque en coupes est gérée par un Conseil Pédagogique National, composée de façon paritaire par des cardiologues et des radiologues. Le DIU est sanctionné par un examen national comportant des épreuves théoriques, l'interprétation de dossiers cliniques, la réalisation d'un mémoire et la présentation d'un carnet de stage. Le groupe d'interface SFR-SFC, a essayé de mettre en place les bases d'une coopération sereine et fructueuse. Il est CAPITAL que la communauté radiologiste réponde PRESENT à tous les niveaux pour poursuivre cette collaboration fructueuse entre les deux spécialités, pour le plus grand bien des patients. Toute faiblesse de notre part, toute démission vis à vis de ce challenge, est susceptible de fournir une argumentation irréfutable à ceux (il en existe) qui estiment que l'imagerie cardiaque en coupes doit faire partie intégrante et de l'activité du cardiologue. ■ Cas du jour N°5 M Adoui, B Rousselin, J Desperramons, O Judet ,V Taviere, S Chagnon Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt Fig. 4 Fig. 1 Fig. 2 Fig. 3 Cet enfant de 7 ans, d’origine maghrébine, présente une fièvre depuis plus de 15 jours avec une altération modérée de l’état général, des douleurs cervico-dorsales et de la hanche droite d’horaire inflammatoire. Il a voyagé un mois auparavant au Maroc. Son père a un antécédent de tuberculose traitée juste avant sa naissance. L’examen clinique révèle des adénopathies périphériques et des lésions cutanées de l’avant bras gauche, en voie de cicatrisation. Le bilan biologique montre un syndrome inflam- Fig. 5 Fig. 6 matoire, une hyperleucocytose et une cytolyse hépatique. • Radiographie thoracique : normale. • Échographie abdominale : hépato splénomégalie, adénopathies coelio-mésentériques, avec des nodules hépatospléniques hypoéchogènes infra centimétriques. • Scintigraphie osseuse : fixations vertébrales multiples et iliaque droite. Une IRM rachis entier (Fig. 1 à 4) et un scanner thoraco-abdomino-pelvien (Fig. 5 à 7) sont effectués. Fig. 7 Quel est votre diagnostic ? Cochez la bonne réponse: A. Spondylite tuberculeuse B. Maladie des griffes du chat C. Lymphome D. Granulome éosinophile E. Métastases osseuses d’un neuroblastome Cas du jour 5 Le Quotidien des JFR 2009 • Dimanche 18 octobre 2009 Cas du jour N°6 G Jourdan1, JP Guichard2 • Fig. 1a 1. Hôpital Lariboisière, Paris - 2. CHU Henri Mondor, Créteil Fig. 1b Fig. 1c Patiente de 52 ans, traitée par chimiothérapie pour une leucémie myéloïde chronique. Antibiothérapie par amoxicilline-acide clavulanique et corticothérapie per os depuis 7 jours pour une ethmoïdite. Adressée aux urgences ORL pour aplasie fébrile, avec tuméfaction faciale nécrosante, ophtalmoplégie et cécité gauche et syndrome inflammatoire important. Scanner du massif facial après injection de 90 cc de produit de contraste iodé, reconstruction en filtre parties molles (Fig. 1a, 1b et 1c) et en filtre osseux (Fig. 1d). Séquences T1 axiales et coronales en T1 (Fig. 2a et 2b), T2 saturation de la graisse (Fig. 2c et 2d) et T1 en saturation de la graisse après injection de chélates gadolinium (Fig. 2e et 2f ). Fig. 1d Quel est votre diagnostic ? Cochez la bonne réponse : A. Chlorome (tumeur myéloblastique) B. Aspergillose invasive C. Mucormycose D. Pansinusite E. Lymphome Fig. 2a Fig. 2b Fig. 2c Fig. 2d Fig. 2e Fig. 2f Cas du jour N°7 S Hammoud, J Desperramons, C Hardit, S Chagnon • Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt Ce patient de 79 ans consulte son médecin traitant pour des troubles mnésiques isolés depuis 15 jours, sans autre manifestation neurologique associée à l’examen clinique. Une IRM cérébrale injectée est réalisée, ainsi qu’un scanner non injecté. Fig. 1 Fig. 2 Quel est votre diagnostic ? Cochez la bonne réponse: A. Glioblastome B. Lymphome cérébral C. Métastase de mélanome D. Méningiome E. Esthésioneuroblastome Fig. 3 Légende Fig. 4 Fig. 5 Fig. 6 Fig. 7 Fig 1 : Séquence T1 Fig 2 : T2 Fig 3 : Flair Fig 4 : T2* Fig 5 : T1Gd Fig 6 : Cartographie ADC Fig 7 : TDM cérébrale sans injection L Baranes, F Pigneur, M Djabbari, E Cohen , A Luciani • Fig. 1 Fig. 2a CHU Henri Mondor, Créteil - Institut Jacques Cartier, Massy Fig. 2b Mme V., 32 ans, sans antécédent, est adressée en IRM suite à la découverte fortuite d’une masse intra abdominale sur l’échographie du 2e trimestre de sa 1ère grossesse. La masse mesure 18 x 15 x 4 cm correspondant en échographie à une formation kystique contenant de multiples nodules hyperéchogènes. Ci-joint l’IRM. Quel est votre diagnostic ? Cochez la bonne réponse: A. Tératome mature kystique B. Kyste hydatique type 3 C. Cystadénome mucineux D. Tératome immature kystique E. Kyste endométriosique Fig. 3a Légende Fig. 1 : Axial T1 avec saturation de la graisse Fig. 2 : Axial T1 en phase (2a) et en opposition de phase (2b) Fig. 3 : T2 saturation de la graisse plan axial (3a), coronal (3b) et sagittal (3c) Participez aux cas du jour Cas du jour N°8 N’hésitez pas à participer et à déposer votre diagnostic dans l’urne électronique, espace Cas cliniques Jeux concours > le prix Louis Delherm (400 € offert par la FNMR) récompensera le gagnant de la semaine. > 1 crédit de FMC vous sera attribué si vous participez à 4 cas. Fig. 3b Fig. 3c Niveau 3 6 Imagerie pédiatrique Le Quotidien des JFR 2009 • Dimanche 18 octobre 2009 IRM corps entier en pédiatrie : quelles techniques et quelles indications ? C Baunin, J Vial, N Sans • Service Imagerie Pédiatrique, Hôpital des Enfants, Toulouse Pour en savoir + sur l'imagerie en pédiatrie L’IRM corps entier (IRM CE) réalise une imagerie globale du patient, comparable à celle de la scintigraphie ou du TEP scan. La technique consiste en des acquisitions courtes couplées à un déplacement de la table d’examen. Ceci permet d’examiner le corps entier en un minimum de temps. Cette rapidité et le caractère non irradiant expliquent son intérêt en pédiatrie. Ses applications actuelles sont ciblées sur l’étude du squelette et concernent les modifications de moelle osseuse occasionnées par cancers, hémopathies, infections et inflammations. D’autres applications musculo-squelettiques ou viscérales sont en cours d’évaluation. Aujourd'hui Imagerie corps entier du squelette de l'enfant 10h00 - Salle 21 Exposition scientifique 47 posters 7h30 - 19h00, niv. 3 Quelles techniques ? L’amélioration de la technique IRM permet d’obtenir des acquisitions courtes couplées au déplacement de la table. L’examen est réalisé par paliers successifs dont le champ et le nombre dépendent de la taille du patient (3 à 5 chez l’enfant). Ces paliers correspondent au déplacement automatique du lit d’examen, un chevauchement de 3 cm étant recommandé. Ils sont tous réalisés avec des paramètres d’acquisition identiques. Un posttraitement d’image permet de fusionner bout à bout les différentes images pour obtenir une seule image « corps entier ». Le plan d’acquisition de référence est coronal (épaisseur de coupe recommandée de 6 mm), patient en décubitus bras le long du corps. L’adjonction d’un gating respiratoire peut être utile pour diminuer les artéfacts de mouvement au niveau du tronc. Plusieurs types de séquences peuvent être utilisées : • les séquences en T1 ont l’avantage d’un temps d’acquisition court et d’une bonne résolution spatiale. • les séquences STIR sont sensibles aux anomalies de la moelle osseuse et des parties molles. La plupart des tissus pathologiques présentent un hypersignal en STIR (riches en protons, leur T1 est allongé et leur T2 diminué). Ces séquences qui durent 2 à 4 mn doivent être utilisées avant injection de contraste car le T1 des tissus prenant le Gadolinium s’annule en STIR. • les séquences de diffusion semblent prometteuses : l’augmentation de la densité cellulaire dans les tissus pathologiques diminue leur diffusion responsable d’un hypersignal. • les séquences en T1 post-contraste avec suppression du signal de la graisse ne sont utiles qu’en complément d’études en angioMR. En pratique, les séquences STIR sont les plus communément utilisées. Une étude complémentaire du rachis dans un plan sagittal (épaisseur de coupe de 4 mm) est recommandée car les courbures rachidiennes rendent difficile la lecture dans un plan frontal. Des coupes axiales peuvent être ciblées sur une image suspecte. En fonction des séquences utilisées et de l’âge du patient, la durée de l’examen varie entre 30 et 60 mn. Le recours à une sédation s’avère donc indispensable chez les enfants jeunes. Quels résultats ? Le premier intérêt de l’IRM CE est l’étude du squelette. L’évolution de la maturation osseuse et la conversion progressive de la moelle osseuse expliquent une évolution du signal IRM en fonction de l’âge. La connaissance de la répartition normale en fonction de l’âge est indispensable avant la lecture des images. En séquences STIR, la moelle hématopoïétique est en iso ou discret hypersignal par rapport au muscle, alors que la moelle graisseuse est isointense au tissu sous-cutané. Certaines conditions telles que les réactions médullaires à l’anémie, ou certains traitements adjuvants à la chimiothérapie influencent également le signal STIR. Enfin, toutes les Fig. 1 Fig. 1 : Bilan d’extension d’une tumeur d’Ewing de l’humérus droit chez un enfant de 9 ans. IRM CE plan coronal, séquence STIR. A : hypersignal de la tumeur primitive + aileron sacré droit. B : métastase hépatique, hypersignal vertébral (T4, T10, L3). C : métastase pulmonaire. lésions oedémateuses quelle que soit leur origine et toutes les lésions kystiques seront à l’origine d’un hypersignal non spécifique. L’IRM CE apporte également une image des plans musculaires et des tissus mous : viscères, poumons, organes lymphatiques, chacun ayant un signal propre, au sein duquel il sera possible de détecter des lésions focalisées ou diffuses. En pratique, l’IRM CE est une méthode sensible. Toutefois, la faible résolution spatiale limite la qualité de l’analyse, et l’hypersignal en STIR manque de spécificité. L’interprétation doit donc rester prudente, et des séquences complémentaires peuvent aider utilement. Quelles indications ? Les indications actuelles concernent la recherche de lésions osseuses, médullaires, ganglionnaires et viscérales. Son principal domaine d’application est la cancérologie : • bilan d’extension de tumeurs solides responsables de métastases à l’os et/ou à la moelle, • bilan d’extension des lymphomes • bilan des formes disséminées d’Histiocytose Langerhansienne : dépistage précoce de lésions et surveillance de la régression sous traitement. Dans ces indications, elle est en concurrence avec le TEP scan, et sa place n’est pas encore clairement définie. Aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte, elle découvre plus de lésions que les techniques dites « conventionnelles », mais les séquences IRM manquent de spécificité vis à vis des lésions cancéreuses. Ceci est mis à profit pour le développement d’autres applications de l’IRM CE à l’étude du squelette de l’enfant : • lésions infectieuses multiples (ostéomyélites multifocales). • lésions traumatiques occultes dans le cadre des maltraitances. • lésions de nécrose osseuse en particulier d’origine iatrogène. Enfin, l’IRM CE réalisant une cartographie du corps entier, son application à l’étude des parties molles est en cours de développement : • évaluation des myopathies : responsables d’une modification du signal STIR et T1, ce qui permet d’apprécier l’étendue et cibler une biopsie. • bilan des malformations vasculaires et/ou lymphatiques extensives : les séquences d’angioMR suivies de T1 post-contraste se justifient ici. • évaluation de la répartition de la graisse et de l’index de masse grasse en T1 (maladies métaboliques, obésité). En conclusion L’IRM corps entier réalise une imagerie globale du patient. Facile à mettre en œuvre, rapide et non irradiante, elle a une place de choix en pédiatrie. Les séquences STIR communément utilisées offrent un grand intérêt pour le dépistage, le bilan d’extension et le monitorage des maladies métastatiques. Des séquences complémentaires en T1 et diffusion améliorent la spécificité de ces résultats. La sensibilité de cette technique autorise son application à d’autres domaines que la cancérologie. ■ Fig. 2 Fig. 2 : bilan d’Histiocytose Langerhansienne chez un enfant de 2 ans. A : Plan coronal en STIR, hypersignal au niveau de l’aile iliaque gauche. B : Plan sagittal en T1, vertebra plana en T8. Manipulateurs 7 Le Quotidien des JFR 2009 • Dimanche 18 octobre 2009 Bientraitance et prise en charge de la douleur pour la première session manipulateurs S Lerouge • Journaliste, Manip info. « Nous sommes tous maltraitants. N'avons-nous pas, au quotidien, un risque de maltraitance dans nos services ? » Voici comment Anne Macherich et Stella Vidal, manipulatrices à l'hôpital AlbertSchweitzer à Colmar (Haut-Rhin), ont débuté leur sujet « Prévenir la maltraitance dans un département d'imagerie, tendre à la bientraitance ». D'après elles, c'est un sujet peu traité en imagerie médicale. Après avoir défini cette notion de maltraitance, qui est « tout acte volontaire ou non, toute attitude portant atteinte à l'intégrité d'un patient », elles ont précisé que « la bientraitance n'était pas le simple contraire de la maltraitance ». Dans leur établissement, cette réflexion est intervenue dans le cadre d'une démarche continuelle d’amélioration de la qualité. D'après les jeunes manipulatrices, la maltraitance est latente. Elle se retrouve dans la banalisation, l'indifférence, l'absence de communication, aggravée par d'autres facteurs, tel que le manque de communication dans l'équipe. Dans leur travail mené pour tendre à la bientraitance, des valeurs fondamentales ont été définies, comme le respect : « Le patient ne se résume pas à un champ d'expérimentation ou un objet. » Des conduites inacceptables ont également été listées, telle que la privation d'un besoin essentiel comme la pose d'une couverture sur le patient s'il a froid ou des comportements verbaux inadéquats. Tous ces travaux ont mené à la création d'une charte qualité de prévention de la maltraitance et des « fiches actions ». Et les deux intervenantes de conclure qu’« être bientraitant ne nécessite pas plus de temps ou de moyens. Être bientraitant commence par une remise en question de ses pratiques ». Autre sujet qui place le patient au cœur des préoccupations des soignants : la prise en charge de la douleur. Solange Daigremont, manipulatrice au CHRU de Montpellier (Hérault), a abordé ce thème dans le cadre d'une évaluation des pratiques professionnelles (EPP) menée dans son établissement. Elle a été basée sur trois axes : la douleur, l'anxiété et l'évaluation de la satisfaction, à travers une enquête menée de février 2008 à août 2009. D'après l'oratrice, il s'agit d'une suite logique : « La démarche qualité est présente dans notre établissement. » Les examens choisis pour l'évaluation ont été les ponctions ciblées du foie, les ponctions non ciblées du foie et les ponctions d'ascite. Pendant cinq semaines, trois questionnaires ont été remis à 105 patients et concernaient les trois temps de l'examen : avant, pendant et après. 22 % des patients étaient algiques avant l'examen, 79 % pendant et 42 % après. Solange Daigremont rappelle que « Le traitement des tumeurs par RF est un travail d’équipe » « les protocoles n'étaient pas respectés dans 25 % des cas ». 74 % des patients étaient anxieux avant l'examen, contre 54 % après la fin de l'examen. Enfin, 96 % des patients étaient satisfaits par l'information reçue et le déroulement de l'examen. Des actions correctrices ont été menées à la suite de cette EPP : les protocoles ont été revus et mis à jour, des grilles d'évaluation de la douleur et de l'anxiété ont été créées, et l'information des équipes a été menée via notamment des supports écrits. Pendant un mois, 19 paramédicaux et 7 médecins ont été sensibilisés pour améliorer les pratiques. Résultat : 89 % des examens étaient conformes aux protocoles. « Ces actions améliorent la sécurité des patients et la qualité des soins », conclut Solange Daigremont. « Il ne s'agit pas d'une démarche de contrôle, mais d'une approche pédagogique et apprenante. L'EPP est une démarche continue d'amélioration de la qualité avec deux bénéficiaires : le patient et l'équipe. » ■ Fig. 1 : D’après Anne Macherich et Stella Vidal, « être bientraitant commence par une remise en question de ses pratiques ». Crédit S. L. Les articles de cette page ont été écrits par la rédaction de Manip info Paroles de manips Pour en savoir + sur le traitement des tumeurs par RF La première session dédiée aux manipulateurs, qui a eu lieu vendredi 16 octobre au matin, a collé au thème global des JFR 2009 : le patient et sa prise en charge. Deux présentations ont particulièrement pris en compte cette thématique. Propos recueillis par É Jolly • Journaliste, Manip info. Patricia Belony, manipulatrice à l’hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine), présente le sujet « Traitement des tumeurs par radiofréquence sous scanner » le dimanche 18 octobre à 14 h 30. Entretien. Quel est le principe du traitement au scanner des tumeurs par radiofréquence ? Patricia Belony : Un courant de radiofréquence de 400 à 500 kHz est appliqué dans un volume cible. Les cellules subissent une agitation ionique, qui se traduit par un échauffement local. On chauffe la tumeur à une température de 70 °C afin de la détruire grâce à un équipement spécifique : un générateur auquel est reliée une aiguille électrode qui délivre le courant. Le guidage sous scanner permet son positionnement précis au cœur du volume à traiter. Quel est le rôle du manipulateur, du médecin radiologue et de l’anesthésiste lors de ce traitement par radiofréquence ? Le médecin radiologue place l’aiguille électrode dans la lésion tumorale sous guidage scanographique. Il indique ensuite les paramètres de traitement (puissance, température cible et durée de traitement) et s'assure de l'absence de complications sur l'hélice de contrôle. En plus de ses fonctions habituelles lors d'un geste interventionnel sous scanner - prise en charge psychologique et installation du patient, asepsie, acquisition des images et assistance du radiologue - le manipulateur intègre les paramètres dans le générateur. Il peut être une aide précieuse pour l'infirmière et le médecin anesthésiste, présents lors du traitement réalisé dans la majorité des cas sous anesthésie générale. C’est un travail d’équipe. Un cycle de traitement dure entre dix et vingt minutes en fonction de la taille de la lésion. Parfois, plusieurs cycles sont nécessaires pour traiter efficacement une lésion. Quels sont les avantages de cette technique ? Cette technique est très peu invasive. Elle entraîne donc peu de complications et s'adresse principalement à des patients inopérables. De plus, la durée d’hospitalisation de quarante-huit heures est relativement courte par rapport à celle qu’impose la chirurgie. Cette technique est apparue il y a une dizaine d’années et tend à se développer. Quelles sont les indications et contre-indications? Cette technique n’est possible que pour des lésions de petite taille (d’un diamètre inférieur à 3 cm), qu'il s'agisse d'une tumeur primitive ou d'une métastase. En revanche, l'accessibilité et l'environnement tumoral ainsi que la présence d'un pacemaker peuvent contre-indiquer la réalisation de ce traitement.■ Aujourd'hui Session « Manipulateurs : actualités dans les techniques d’imagerie interventionnelle » 14 h 30 – 16 h 00 Salle 24 8 Imagerie ORL Le Quotidien des JFR 2009 • Dimanche 18 octobre 2009 Echographie diagnostique des ganglions cervicaux de l'adulte PY Marcy • Centre Lacassagne, Nice Historique et classification des secteurs anatomiques lymphatiques du cou : « Parler le même langage » entre spécialistes Les ganglions cervicaux ou nœuds lymphatiques représentent plus du tiers des 700 nœuds lymphatiques que compte l’organisme au total. Leur fonction est le filtrage de la lymphe et la production de cellules à activité immunitaire. L’anatomiste Rouvière a décrit six groupes principaux de la tête et du cou : un groupe lymphatique supérieur en collier de Poirier et Cuneo, trois groupes pairs et satellites respectivement des axes jugulaires interne, externe et antérieur, et des noeuds lymphatiques cervicaux profonds rétropharyngiens, et des noeuds médians drainant la lymphe de la loge viscérale du cou. Les troncs collecteurs lymphatiques terminaux de l’organisme se déversent à gauche dans le canal thoracique et à droite dans le canal lymphatique droit (1). Le canal thoracique (gauche) draine la lymphe de l’organisme, à l’exception du membre supérieur droit, de la partie droite du thorax, de la tête et du cou (canal lymphatique droit). La classification chirurgicale de Robbins (2) a clarifié la situation, en divisant le cou en trois compartiments selon des repères anatomo- radiologiques qui les segmentent en secteurs (Fig 1). Pourquoi l’Echographie ? L’échographie est désormais « l’œil » et « la main » du clinicien. La ponction écho-guidée en temps réel du ganglion ou de sa zone suspecte permet l’analyse anatomo-pathologique (métastase, granulome, lymphome - cytométrie de flux), biologique (thyroblobuline, calcitonine), et bactériologique (3-5). Les ganglions ponctionnés ou suspects sont répertoriés sur un schéma joint au compte-rendu écrit du radiologue (Fig. 1A). Celui-ci sert ainsi de plateforme de référence initiale et de suivi, commune aux spécialistes. Echo-anatomie du ganglion cervical (Fig. 2) - Le ganglion normal (Fig. 2A) a une forme de haricot situé sur le trajet des vaisseaux lymphatiques. Ces ganglions voient leur taille s’accroître considérablement lors d’une réaction immunitaire active face à un stimulus antigénique. En histologie, on distingue la partie superficielle du cortex, la zone para-corticale, la médullaire et les sinus répondant à quatre zones immmunologiques distinctes, comprenant respectivement lymphocytes B, T, plasmocytes et macrophages. En échographie, on différencie cortex, médullaire et souvent le hile. Le hile assure l’irrigation sanguine du ganglion lymphatique par une ou plusieurs artérioles et veinules. Les lymphatiques afférents (a) s’abouchent par la convexité du ganglion et les lymphatiques efférents (e) le quittent par son hile. Les ganglions cervicaux normaux sont constamment visibles dans les sites II, souvent dans les sites III, plus rarement dans les autres sites. - La lymphadénite réactionnelle (Fig. 2A) est la cause la plus commune d’hypertrophie ganglionnaire dont on décrit 5 types, (folliculaire, corticale, sinusale, granulomateuse et lymphadénite aiguë), le type mixte étant le plus fréquent. - Le ganglion tumoral - Les métastases tumorales (Fig. 2B) : Les cellules néoplasiques envahissent d’abord les sinus sous-capsulaires (cytoponction) puis gagnent progressivement tout le ganglion (grades 1-3), ballonnisant ensuite le ganglion dont le diamètre transverse augmente (6). Plus tard, la néo angiogénèse tumorale rompt la capsule de l’adénomégalie. Puis, les cellules métastastiques gagnent les relais ganglionnaires de façon antégrade, ou rétrograde en cas de stase lymphatique post-thérapeutique (7). - Le lymphome : la prolifération monoclonale lymphoïde explique le caractère homogène hypoéchogène du ganglion. Des réticulations internes lui sont caractéristiques. L’invasion veineuse (Valsalva) y est exceptionnelle, la biopsie percutanée très efficace (5). Critères échographiques évocateurs de malignité N+ Fig. 1 Fig. 1 Fig. 1 - Secteurs ganglionnaires cervicaux A - Schéma de la classification de Robbins Pour en savoir + en échographie cervicale - Compartiment central : L’os hyoïde divise secteur I au-dessus et secteur VI au-dessous de lui. On individualise ainsi des secteurs VI supérieur (inférieur) au-dessus (dessous) de l’isthme thyroïdien, et des secteurs VI droit et gauche le long du trajet des nerfs récurrents, jusqu’au tronc artériel brachio-céphalique. La limite externe du secteur VI est le bord interne carotidien. - Chaque compartiment latéral est divisé en trois secteurs II, III, IV le long des axes carotidiens, limités respectivement (en crânio-podal) par la bifurcation carotide, le croisement du muscle OH. En arrière du SCM et en avant du trapèze, on identifie le secteur V. B - TDM axiale montrée à visée didactique. a- Le secteur IA est situé entre le ventre antérieur des muscles digastriques ; le secteur IB représente la loge sub- mandibulaire (GSM). Branche antérieure de la veine faciale postérieure (flèche horizontale) ou bord postérieur de la GSM représentent la limite entre secteurs IB et IIA. Les ganglions IIB siègent en arrière du plan vasculaire. Les ganglions V sont en arrière du bord postérieur du SCM. C - Echographie des secteurs III, IV et VI. a- Coupe sagittale du lobe inférieur thyroïdien. Les fibres musculaires du SCM son visibles. Les ganglions en arrière du lobe (N2) siègent dans le secteur VI latéral inférieur, en dedans de l’axe carotidien. Aujourd'hui b - Coupe axiale- même niveau. L’adénopathie (N1) siège en dehors et au-dessus du croisement jugulaire du muscle OH = secteur III. Séance de cours 14h30 - Salle 22 c- Coupe sagittale jugulaire interne. La manœuvre de Valsalva évalue un envahissement tumoral au contact d’une ADP. Le muscle OH croisant la veine JI délimite secteurs III et IV. Exposition scientifique 45 Posters 7h30 - 19h00, Niv.3 Fig. 1 - L’analyse morphologique différencie les métastases ganglionnaires N+ des ganglions inflammatoires ou « réactionnels » avec une sensibilité de 95% et une spécificité de 83%. Vascularisation anarchique excentrée, Rapport L/S <1.5, DT > 8 mm (9 mm – secteur II), Perte de la différenciation cortico-médullaire avec disparition du hile, Invasion jugulaire évoquent la malignité. Le critère « vascularisation périphérique isolée » associe fortes sensibilité (86%) et spécificité (82%) en faveur de la malignité. La présence de plusieurs critères suspects renforce le diagnostic, confirmé par ponction en temps réel. - L’Echostructure oriente vers des étiologies particulières (tableau I). - Le Siège est parfois évocateur : I- II et cavité buccale; III-IV-VI et thyroïde, V et cavum. Le « ganglion de Troisier » (IV gauche) dur associé à d’autres adénopathies contiguës évoque une tumeur sous- diaphragmatique (estomac, ovaire), bronchique, ORL (8). Synthèse L’échographiste s’aidera des éléments sus-décrits, de l’anamnèse (rubéole et ganglion du secteur V), du contexte clinico-biologique (transplantation et adénite kystique de tuberculose, sérologies), et de la ponction ganglionnaire à visée cyto-histologique, biologique (thyroglobuline, calcitonine) et bactériologique pour parvenir au diagnostic (5). La séméiologie échographique des ganglions cervicaux superficiels ainsi que l’anatomie des secteurs lymphatiques est à bien connaître. Elle permet soit de rassurer rapidement le patient au cabinet de radiologie, soit au contraire de programmer une ponction ganglionnaire en zone suspecte sous guidage en temps réel, associée au reste du bilan. ■ Imagerie ORL Le Quotidien des JFR 2009 • Dimanche 18 octobre 2009 Types de formations ganglionnaires ADP tuberculeuse (%) ADP métastatique non thyroïdienne (%) ADP de lymphome (%) (%) (%) L/S ≤2 37 62 87 90 72 Hypo 100 25 92 100 100 Iso 0 0 8 0 0 Hyper 0 75 0 0 0 Homogène 100 19 74 28 12 Hétérogène 0 81 26 72 88 Absence de hile 15 87 88 57 71 Microcalcifications 0 62 2 0 0 Plages kystiques 0 37 24 5 88 Réticulations 0 0 0 67 0 Critères échographiques en mode B Forme Echogénicité Echostructure Adénite réactionnelle ADP de cancer papillaire Abbréviations : SCM : muscle sternocléidomastoïdien, OH : muscle Omo-Hyoïdien ; GSM : Glande Sub-Mandibulaire ; (L/S) : Rapport longueur maximale/diamètre minimal du ganglion, DT : diamètre transverse ganglionnaire ; ADP : adénopathie ; JI : jugulaire Interne.. Fig. 2 Fig. 2 Fig. 2 - Echo Anatomie du ganglion cervical superficiel A - Le ganglion normal a une forme de haricot, à centre échogène (médullaire), avec vaisseaux sanguins à flux lent radiaire depuis le hile. - Adénite réactionnelle : Ganglion de 18x8.5mm du site II, hypoéchogène (100%), sans hile visible (15%), présentant une vascularisation centrale et corticale. Anamnèse et contexte (soins dentaires récents, angine), suivi évolutif sous traitement aident au diagnostic. B - Physiopathogénie de la métastase ganglionnaire Adénopathie néoplasique : Les grades 1, 2 et 3 représentent l’invasion tumorale progressive (6) débutant depuis les sinus sous-capsulaires vers le centre du ganglion qui est non hypertrophié. Intérêt de l’analyse fine de l’échostructure et de la ponction au stade infra-clinique. La confluence des ilots tumoraux rend le ganglion sphérique, avec néoangiogénèse anarchique, excentrée et dédifférenciation cortico-sinusale. Références 1. Anatomie humaine descriptive topographique et fonctionnelle. Tome 1 : Tête et cou, 15°Edition by Rouvière and Delmas. Masson Edition (Paris) 654p. 2. Robbins KT, Clayman G, Levine PA, et al. Neck dissection classification update: revisions proposed by the American Head§Neck Society an dthe American Academy of Otolaryngology- Head and Neck Surgery. Arch Otolaryngol Head Neck Surg 2002; 128 (7): 751-8. 3. Bruneton JN, Balu-Maestro C, Marcy PY, et al. Very high frequency (13 MHz) ultrasonographic examination of the normal neck: detection of normal lymph nodes and thyroid nodules.J Ultrasound Med. 1994:13(2):87-90. 4. Ahuja AT, Ying M. Sonographic evaluation of cervical lymph nodes. AM J Roentgenol 2005; 184 (5) :1691-9.Review. 5. de Kerviler E, de Bazelaire C, Mounier N, et al. Image-guided core-needle biopsy of peripheral lymph nodes allows the diagnosis of lymphomas. Eur Radiol. 2007;17(3):843-9. 6. Nagata H, Arai T, Soejima Y, Suzuki H, Ishii H, Hibi T. Limited capability of regional lymph nodes to eradicate metastatic cancer cells. Cancer Res. 2004 Nov 15;64(22):8239-48. 7. Marcy PY, Thariat J, Peyrottes I, et al. Bilateral breast involvement in medullary thyroid carcinoma. Thyroid. 2009; 19 (2):197-9. 8. Chau I, Kelleher MT, Cunningham D, et al. Rapid access multidisciplinary lymph node diagnostic clinic: analysis of 550 patients. Br J Cancer. 2003; 88(3):354-61. 9 10 Reportages Le Quotidien des JFR 2009 • Dimanche 18 octobre 2009 Pathologies de l’appareil locomoteur MC Lavie-Brion • Hôpital Cochin, Paris L La séance d’ostéo-articulaire du samedi matin était focalisée sur les maladies systémiques, les tumeurs et l’interventionnel… Le déséquilibre sagittal antérieur correspond à une bascule du tronc en rapport avec un dos plat post-opératoire ou une cyphose dégénérative, souvent partiellement compensé par un flessum des genoux. Il semble exister une corrélation entre la sévérité du flessum et le Fig. 1 : Tumeur desmoïde de la loge postérieure cuisse (Cliché E Pluot). manque de lordose (E Pelé), justifiant la prise en compte de ce flessum dans le bilan pré-opératoire, afin de ne pas sous-estimer la correction chirurgicale à apporter. Dans leur étude sur la sclérodermie systémique, l’équipe de Bruxelles (S Koutaitoff) a retrouvé comme seules lésions spécifiques des doigts, chez les patients atteints de sclérodermie, l’acro-ostéolyse et les calcifications des houppes phalangiennes ou péri-articulaires des IPD. Les érosions osseuses, contrairement à certaines études publiées précédemment, n’étaient pas spécifiques. A propos d’imagerie des mains dans les maladies systémiques, l’équipe de Montpellier (C Cyteval) en collaboration avec des rhumatologues, a élaboré un nouveau score (SAMSIS) plus simple que le score RAMRIS et reproductible pour le suivi des poignets et des doigts rhumatoïdes. Ce score étudie 3 types de lésions (érosions, œdème, synovite) et permettrait de faciliter le suivi des PR en pratique radiologique courante. Les anomalies de la moëlle osseuse de la tête fémorale à l’IRM étudiées chez des patients dans la semaine précédant un remplacement prothétique total de hanche, a permis de mettre en évidence deux types d’anomalies. Tout d’abord, des anomalies de signal en rapport avec un œdème osseux (hypo T1, hyper T2, normalisation après injection de gadolinium en pondération T1) et d’autres anomalies correspondant à une nécrose incomplète en hyposignal T1, hypersignal T2 et se rehaussant de manière incomplète après injection de gadolinium. Ces anomalies ont été corrélées à l’examen histologique et correspondent respectivement à des zones d’œdème et de fibrose avasculaire (T Le Corroler). Dans l’atteinte myélomateuse rachidienne, l’équipe de Toulouse (A Dumas) a montré qu’il n’existait pas de corrélation entre, d’une part, l’IRM initiale de patients porteurs de myélome et la réponse au traitement par autogreffe et, d’autre part, entre l’évolution favorable des lésions à l’IRM et la réponse clinique. Le suivi IRM de ces patients ne présenterait donc pas d’intérêt. Les tumeurs desmoïdes sont des lésions à haut risque de récidive, surtout chez les patients dont l’exérèse n’est pas réalisée de manière large. Dans les deux communications de cette session portant sur ces tumeurs (E Pluot, A Moisei), les conclusions sont concordantes et remettent en cause l’exérèse chirurgicale systématique de ces lésions. En effet, elles évoluent souvent spontanément vers une stabilité volumique, qu’il s’agisse de tumeurs primitives jamais opérées ou de récidives. En interventionnel, il a été rappelé les dangers des infiltrations foraminales cervicales, justifiant leur réalisation sous contrôle scanographique. Cette méthode permet d’une part de vérifier le positionnement de l’aiguille et d’autre part d’éviter l’injection de corticoïdes dans les veines foraminales cervicales, les artérioles radiculomédullaires ou en intra-thécal, permettant de limiter le risque de thrombose vasculaire (D Krausé). Dans un travail réalisé afin d’évaluer l’influence de l’âge de la fracture vertébrale par compression sur la restauration anatomique du corps vertébral (implant d’extension crânio-caudale + ciment), l’équipe de Bordeaux (A Denis) a montré que ce traitement devait se faire au plus près de l’évènement traumatique afin de permettre une meilleure mobilisation du foyer de fracture et garantir une meilleure restauration anatomique. Cette méthode présente comme avantage, par rapport à la vertébroplastie simple, une restauration de hauteur du corps vertébral. ■ Nouvelles techniques d’exploration hépatique R Merillon • CHU, Caen H uit présentations ont permis de faire le point sur les nouvelles techniques permettant d’améliorer l’exploration hépatique. Pour commencer, une étude parisienne rétrospective a comparé à 1.5 T la séquence classique axiale 2D et une nouvelle séquence 3D, toutes 2 pondérées T2, réalisées chez 52 patients. Il s’agissait d’évaluer la place de cette séquence 3D en terme de qualité d’image et de performance diagnostique pour la détection de lésions hépatiques (C. Coterau Denoiseux). Cette technique, certes de réalisation plus longue, augmente la sensibilité de détection des lésions infracentimétriques (55.3%en 2D versus 70.7% en 3D), la VPP, la reproductibilité inter-observateurs et le degré de confiance du lecteur. Une équipe marseillaise a ensuite évalué le calcul du coefficient de diffusion apparent en IRM (ADC) pour la caractérisation et la différenciation des lésions focales hépatiques bénignes et malignes. Cette étude rétrospective comportait une relecture de 65 IRM hépatiques avec séquence de diffusion echo planar b600, par 2 radiologues (A.Sarran). L’ADC moyen des lésions bénignes est significativement plus élevé que celui des lésions malignes avec un seuil optimal bénin/malin à 1.6 (1.5 dans la littérature). Mais attention, il existe des zones de chevauchement des valeurs d’ADC. La spécificité est cependant très bonne à 93% et la VPN est mauvaise pour la malignité. Notons qu’il n’y a pas de différence significative entre CHC et métastases. L’étude a été faite en l’absence de gating respiratoire. Attention à l’augmentation des valeurs d’ADC des tumeurs malignes en post-chimiothérapie et dans les métastases nécrotiques. A Lausanne, c’est la variabilité inter et intra-observateur de mesure de l’ADC dans les lésions hépatiques malignes traitées qui a été évaluée sur 54 patients avec une première puis deuxième lecture à 1 mois d’intervalle, par 2 radiologues (TC Lu). Il en résulte que les mesures d’ADC sont hautement reproductibles dans la lésion entière et qu’il existe une variabilité minime dans la zone la plus restreinte correspondant à la zone de plus haut risque de récidive. Pour finir avec la diffusion hépatique, permet-elle de différencier les abcès des tumeurs hépatiques nécrotiques (M.Raynal) ? Oui dans la plupart des cas : un ADC bas est évocateur d’un abcès (ADC moyen de 1.77 contre 2.2 dans les lésions nécrotiques tumorales) avec un ADC seuil de 1.75 dans cette étude prospective de 37 patients. Ici encore, il existe des limites avec des abcès à ADC élevés de découverte tardive. Pour mémoire, les critères morphologiques peuvent aider. Les critères les plus discrimants sont le « cluter sign » (logettes) et l’œdème péri-lésionnel en faveur de l’abcès. Quittons la technique avec une étude pronostique concernant le CHC hypovasculaire (J.Mayer). 183 patients porteurs de CHC confirmé soit par les critères de Barcelone soit par la présence d’une thrombose porte tumorale notamment pour les CHC hypovasculaires ont été séparés en 2 groupes : les CHC hypervasculaires (76.5%) et les CHC hypovasculaires (23.5%). Le CHC hypovasculaire est de bien plus mauvais pronostic, avec une médiane de survie à 7.8 mois en moyenne contre 37.7 mois. Le risque relatif de mortalité est de 4.65. Le caractère hypovasculaire apparaît comme un facteur pronostique indépendant de mortalité (RR=2). Ce dernier est de découverte tardive. Il y aurait probablement un intérêt à réaliser plutôt une échographie de contraste qu’une échographie simple dans la surveillance habituelle. Un bémol de cette étude, souligné par les auteurs eux même, aucune biopsie des lésions n’a été réalisée en cas de thrombose porte tumorale en l’absence de critères de Barcelone. Deux nouvelles techniques concurrentes du fibroscan® sont rapportées. L’élastométrie ultrasonore pour le diagnostic de fibrose hépatique (ARFI®) semble être de meilleure faisabilité que le fibroscan®, avec une bonne corrélation de ses résultats (G Isselin). Notons que le gold standard était la biologie, ce qui pourrait constituer un biais, comme l’a souligné un des modérateurs. L’élastographie par résonance magnétique (ERM) a été présentée par F Charleux. Dix sujets ont eu un fibroscan® et une ERM. Les résultats sont similaires et prometteurs. L’ERM est plus longue (15 min) mais elle permet d’explorer la totalité du foie. La dernière présentation a montré l’intérêt de l’échographie de contraste en complément de l’échodoppler dans la surveillance des TIPS(C.Micol). La concordance avec l’opacification vasculaire en cas d’anomalies est de 96%. L’intérêt concerne surtout les sténoses intra-stents. ■ One manager, la radiologie, simplement. One manager bouleverse les référentiels de la radiologie en réunissant toutes les informations et les processus du cabinet dans une application unique. Avec sa Plateforme de Services et d’Hébergement ECO SYSTEME , ONE MANAGER est l’extension virtuelle du centre de radiologie. - C’est le moment d’optimiser votre productivité. 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On utilise principalement les séquences en ECHO DE GRADIENT sensibles aux effets de susceptibilité magnétique et de diffusion, exploitant ainsi les propriétés de diffusion importante du gaz. Les applications sont diverses et variées : asthme, emphysème, mucoviscidose. L’utilisation de l’hélium hyperpolarisé est non invasif et donc reproductible, ce qui en fait un précieux outil dans la recherche clinique. Un des autres enjeux de cette nouvelle application pourrait être de coupler l’hélium hyperpolarisé à l’élastographie-IRM pulmonaire pour le dépistage précoce de la fibrose pulmonaire. IRM et ultrasons focalisés (B Quesson ) Cette nouvelle modalité permet d’utiliser l’IRM comme guide de traitement des ultrasons focalisés. L’application principale est l’ablation tumorale. L IRM permet tout d’abord de guider le champ d’application des ultrasons. L’IRM permet de plus d’évaluer la dose ther- mique délivrée et donc l’efficacité thérapeutique. En effet, le signal IRM diminue avec l’augmentation de la température induite par les ultrasons. Elle permet également de s’assurer qu’on n’est pas délétère sur le tissu sain. Les séquences utilisées sont des séquences en EPI rapides ,dynamiques. Les artefacts dus au mouvement et induits par la température principalement dans les organes comme le foie et le rein sont évités à l’aide de l’utilisation d’images de référence sans chauffage. Autre application potentielle : les US focalisés pourraient favoriser le dépôt local de médicament thermosensible, pourraient monitorer le contrôle de l’expression d’un gène. IRM et imagerie optique (H saint James) L’apport diagnostique de l’imagerie optique peut être optimisé en la couplant à l’IRM. Ces deux techniques apparaissent en effet complémentaires : l’IRM apporte sa localisation spatiale et en profondeur et l’imagerie optique sa résolution spatiale. D’un point de vue thérapeutique, ce couplage bimodal permettra également d’utiliser l’IRM pour avoir une imagerie de température lors d’un traitement laser. IRM et vectorisation de cellules (F Gazeau) Le marquage des cellules par des agents fer- romagnétiques détectables à l’IRM apparaît comme un véritable outil pour la thérapie cellulaire. Il permet de localiser les cellules marquées en imagerie lors de la greffe locale de cellules et d’étudier leur migration. Marquage cellulaire in vitro IRM Implantation in vivo On pourra également utiliser les propriétés magnétiques des cellules marquées en thérapie avec application locale d’un champ magnétique d’intensité connue. In vitro, il sera possible d’obtenir des informations sur l’architecture intracellulaire en étudiant la migration des particules intracellulaires soumises à des champs magnétiques. Il est aussi possible d’utiliser ces agents ferromagnétiques pour le nanomarquage de vecteurs thérapeutiques et donc d’en vérifier l’efficacité et la distribution. Pour conclure, un champ encore plus large de possibilités s’ouvre à nous dès lors que l’on associe une technologie à une autre. ■ Imagerie in vivo Fig. : Le signal des cellules marquées par particule ferromagnétique sont détectables en IRM (Schéma F Gazeau). Tumeurs et pseudo tumeurs des voies biliaires : comment s’y retrouver ? P Dean • CHU, Caen S ous la dénomination commune des est l’examen de choix pour une analyse sémiotumeurs des voies biliaires se regroupent logique précise et l’évaluation de l’arbre biliaire différentes lésions : les tumeurs vésicu- (MF Bellin, Kremlin Bicêtre). Le scanner permetlaires, les cholangiocarcinomes intra-hépati- tra une étude précise des axes vasculaires, des ques, les cholangicarcinomes hilaires (tumeurs adénopathies et des lésions secondaires à disde Klatskin) et les cholangiocarcinomes de la tance. Le PET-scan garde une indication dans le voie biliaire principale (V Laurent, Nancy). Cha- cadre du bilan des tumeurs résécables. que lésion présente des Les actes de radiologie facteurs de risque, des interventionnelle en circonstances de découpathologie tumorale verte et une sémiologie biliaire, où la cholanradiologique amenant à gio-IRM reste l’exaune stratégie thérapeutimen de base, seront que différente. réalisés en fonction Cependant, toutes les du projet thérapeutilésions sténosantes des que, que ce soit dans voies biliaires ne sont pas une perspective curamalignes ; la cholangite tive (drainage biliaire sclérosante primitive, percutané externe ou les cholangiopathies difinternalisé en pré-opéfuses, le syndrome de ratoire) ou palliative Mirizzi, les cholangio(endoprothèse biliaire) pathies portales et les (PJ Valette, Lyon). lésions traumatiques des Fig. : IRM : Obstacle hilaire avec dilatation Les tumeurs et les des voies biliaires intra-hépatiques dans le voies biliaires peuvent pseudo-tumeurs des cadre d’une cholangite sclérosante primiavoir un aspect radiovoies biliaires posent tive (V Laurent).. logique similaire à celui donc un problème de des cholangiocarcinomes prise en charge com(MP Vullierme, Clichy). La connaissance de l’his- plexe, le diagnostic de malignité n’étant pas toire clinique, l’utilisation des marqueurs bio- implicite devant la seule image de sténose logiques, les examens cytologiques couplés à biliaire. Elles nécessitent une connaissance l’imagerie permettent une orientation diagnos- précise du contexte clinique et des différents tique qui guidera le geste chirurgical. aspects radiologiques des lésions malignes afin Dans le bilan réalisé dans le cadre des tumeurs de s’orienter vers la stratégie thérapeutique supposées malignes, afin d’en déterminer la (allant de la résection chirurgicale au drainage résécabilité, l’IRM, et notamment la bili-IRM, palliatif) la plus adaptée. ■ Le magazine d’actualité du monde de la radiologie 12 Reportages Le Quotidien des JFR 2009 • Dimanche 18 octobre 2009 Les radiologues interventionnels, jusqu’où iront-ils ? M Lataud • CHU Caen A nimée par messieurs le Pr M. Sapoval et le Dr V. le Pennec, cette séance dédiée à la radiologie interventionnelle exposait aux auditeurs un panel de techniques dans différents domaines, à travers 6 présentations. De Fig. 1 : Embolisation supra sélective par packing technique d’un volumineux faux anévisme de l’artère utérine survenu dans les suites d’une césarienne (Cliché R Loffroy). toute évidence, cette heure et demie en compagnie des interventionnistes a montré l’intérêt des techniques de radiologie interventionnelle aussi bien dans le domaine de la prévention, du traitement curatif ou palliatif. Une première avec Clermont Ferrand, dont le travail a montré l’intérêt majeur de l’embolisation artérielle utérine chez des patientes souffrant de placenta accreta surtout avant l’accouchement (A Diop). Redoutable du fait de son haut risque hémorragique, cette pathologie méritait une attention particulière de la part des interventionnistes. C’est chose faite avec cette étude sur 17 cas d’embolisation artérielle utérine préventive ou curative, donnant ainsi l’espoir d’éviter dans le futur la lourdeur d’une hystérectomie d’hémostase. Toujours côté pelvis et dans un registre plus palliatif, R Loffroy nous présentait ses résultats concernant le traitement des hématuries incoer- Titre du reportage Auteur • Hôpital cibles d’origine vésico prostatiques. En pathologie cancérologique en particulier, par exemple dans les suites de radiothérapie à haut risque hémorragique, il faut insister sur l’apport indéniable des embolisations intra artérielles qui permettent une amélioration non négligeable de la qualité de vie de patients souvent fragiles, évitant les récidives hémorragiques. Ensuite deux belles séries traitant des complications de procédures interventionnelles, d’une part celles des embolisations non sélectives des hépatocellulaires (CHC) et d’autre part celles des désobstruction de la veine cave supérieure en oncologie, nous ont été exposées. L’embolisation des CHC est devenue pratique courante (P Chabrot). Gardons à l’esprit la morbimortalité liée à cette technique: du moins grave syndrome post embolique (72%) au plus grave décès par insuffisance hépatocellulaire (3%). Côté désobstruction de la veine cave supérieure, les Grenoblois nous ont mis en garde sur un risque rare mais mortel que les opérateurs doivent essayer de prévenir malgré une procédure souvent très efficace: la dramatique rupture de la veine cave supérieure (F Thony). Changement de décor avec trois présentations de cardiovasculaire. L’équipe toulousaine du Pr. H.Rousseau (KD Dang-Tran) a étudié l’évolution des dissections aortiques de type B après traitement médical ou après endoprothèse, mettant l’accent sur des méthodes de mesures anatomiques en post traitement. Les Dijonais ont proposé le scanner comme alternative à l’IRM dans les suites de l’alcoolisation septale chez des patients souffrant de CMHO (J Potet). En matière de traitement des faux anévrismes, cette équipe a également montré son savoir faire dans le domaine des packings techniques avec de très beaux cas illustrés (R Loffroy). Dans tous les domaines et au-delà de la compétence des opérateurs, rien n’est possible sans un matériel performant. Citons le dyna CT de l’équipe du Pr. H. Vernhet Kovasik, qui associe angiographie et acquisition synchronisée de coupes scannographiques en temps réel, excessivement informatif au cours des procédures interventionnelles (S Bommart). C’est un luxe qui permet encore plus de précision et de sécurité et que beaucoup leur envient ! Encore une fois, la radiologie interventionnelle aura prouvé son efficacité et sa diversité, ouvrant chaque jour de nouvelles perspectives de traitement pour les patients, toujours dans un souci de sécurité. On ne peut qu’être enthousiaste face à ce panel de plus en plus varié ! ■ Rédacteur en chef : Jean-Pierre Laissy Rédacteur adjoint : Nathalie Siauve Comité éditorial du Quotidien des JFR Louis Boyer, Philippe Devred, Guy Frija, Eric de Kerviler, Alain Luciani, Jean-François Méder, Catherine Prop, Jean-Pierre Pruvo, Alain Rahmouni Directeur de la publication : Jean-Pierre Pruvo Tirage : 5 000 exemplaires - Imprimé par : Barbou impressions RCS Bobigny B572 188 357 © Société Française de Radiologie. Tous droits de reproduction strictement réservés.