LES SOINS PALLIATIFS

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LES SOINS PALLIATIFS
EN ÉTABLISSEMENTS DE SOINS ET D’HÉBERGEMENT
POUR PERSONNES ÂGÉES OU HANDICAPÉES,
ET À DOMICILE
Les concepts
A1
Soins palliatifs
Définitions et concepts
1
Soins curatifs destinés à la guérison
 Tous les soins et traitements mis en œuvre dans
le but de guérir le patient de sa pathologie
 Tous les moyens possibles, actuellement connus,
pour lutter contre la maladie
 Toutes les investigations visant à préciser,
confirmer un diagnostic pour envisager ensuite le
traitement le mieux adapté
2
Soins de confort
 Tous les soins dispensés au quotidien dans le
but d’offrir du bien-être au patient où qu’il soit,
à domicile, en institution ou à l’hôpital.
 Ils sont dispensés dans une dimension tant
curative que palliative.
3
Soins palliatifs :
définitions de quelques pionniers
 « Tout ce qu’il reste à faire quand il n’y a plus rien
à faire » (Dr T. Vannier, 1976)
 « Optimiser l’environnement pour que le malade
fasse de son mieux » (R. Twycross, 1985)
 « ... davantage une attention à la personne qui
souffre qu’à la maladie »
(Pr R. Schaerer - fondateur du mouvement JALMALV, 1987)
 « Soins actifs et complets donnés aux malades
dont l’affection ne répond plus au traitement
curatif » (OMS, 1990)
4
Soins palliatifs :
définition de l’OMS (2002)
« Les soins palliatifs cherchent à améliorer la
qualité de vie des patients et de leur famille, face
aux conséquences d’une maladie potentiellement
mortelle par la prévention et le soulagement de la
souffrance, identifiée précocement et évaluée avec
précision, ainsi que par le traitement de la douleur
et des autres problèmes physiques,
psychologiques et spirituels qui lui sont liés […] »
5
Soins palliatifs :
définition SFAP (1)
Société Française
d’Accompagnement et de soins Palliatifs
(Assemblée Générale du 4 mai 1996, Toulouse)
« Les soins palliatifs sont des soins actifs dans une
approche globale de la personne atteinte d'une
maladie grave évolutive ou terminale. Leur objectif
est de soulager les douleurs physiques ainsi que
les autres symptômes et de prendre en compte la
souffrance psychologique, sociale et spirituelle »
6
Soins palliatifs :
définition SFAP (2)
 Les soins palliatifs et l'accompagnement sont
pluri et interdisciplinaires et pluriprofessionnels
 Ils s'adressent au malade en tant que personne,
à sa famille et à ses proches, à domicile ou en
institution
 La formation et le soutien des soignants et des
bénévoles font partie de cette démarche
7
Soins palliatifs :
définition SFAP (3)
 Les soins palliatifs et l'accompagnement
considèrent le malade comme un être vivant et
la mort comme un processus naturel
 Ceux qui les dispensent cherchent à éviter les
investigations et les traitements déraisonnables
‒ Ils se refusent à provoquer intentionnellement la mort
8
Soins palliatifs :
définition SFAP (4)
 Ils s'efforcent de préserver la meilleure qualité
de vie possible jusqu'au décès et proposent
un soutien aux proches en deuil
 Ils s'emploient, par leur pratique clinique, leur
enseignement et leurs travaux de recherche, à
ce que ces principes puissent être appliqués
9
Soins palliatifs définis par la loi
(loi n°99-477 du 9 juin 1999)
« Des soins actifs et continus pratiqués par une
équipe pluridisciplinaire en institution ou à
domicile. Ils visent à soulager la douleur, à
apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder
la dignité de la personne malade et à soutenir
son entourage »
10
Les soins palliatifs dépassent largement
les soins terminaux
Soins curatifs
Soins palliatifs
DÉCÈS
SOINS
TERMINAUX
D
E
U
I
L
CONTINUITÉ DES SOINS
11
Accompagnement
jusqu’au bout de la vie, et non vers la mort
 Différentes définitions : soutien relationnel +/- soins
techniques (1)
‒ Toute relation de soutien spécifique à une fonction (éducateurs,
enseignants, soignants..)
‒ Relations que les soignants nouent avec les patients âgés en
institution
‒ Relation spécifique qui se noue avec les patients en fin de vie
12
Accompagnement
jusqu’au bout de la vie, et non vers la mort
 Différentes définitions : soutien relationnel +/- soins
techniques (2)
‒ «Soins et soutiens nécessaires pour aider le malade mourant à
supporter ses souffrances physiques et morales» Petit
Larousse, Paris 1996
‒ «Accompagner quelqu’un ce n'est pas le précéder, lui indiquer
la route, lui imposer un itinéraire, ni même connaitre la direction
qu'il va prendre; mais c'est marcher à ses côtés en le laissant
libre de choisir son chemin et le rythme de son pas. » Patrick
Verspieren
‒ Cet accompagnement concerne également les proches, la
famille, pendant la maladie et après le décès
13
Les soins infirmiers
(Art R4311-2 du Code de la santé publique)
« Les soins infirmiers préventifs, curatifs ou
palliatifs […] ont pour objet, dans le respect
des droits de la personne […] de participer à
la prévention, à l’évaluation et au
soulagement de la douleur et de la détresse
physique et psychique des personnes,
particulièrement en fin de vie au moyen des
soins palliatifs, et d’accompagner, en tant que
de besoin, leur entourage »
14
La déontologie médicale
(Code de déontologie médicale, article 37)
« En toutes circonstances, le médecin doit
s'efforcer de soulager les souffrances du
malade par des moyens appropriés à son état
et l'assister moralement. […] »
15
Le double effet
(article L 1110-5 du Code de santé publique)
 Rapport entre bons et mauvais effets d’un acte
 Respect du principe de proportionnalité
 Pas d’intention de précipiter délibérément la mort
16
Euthanasie : Définition
du Comité Consultatif National d’Éthique
(Rapport n°63 du 27 janvier 2000)
« Acte d’un tiers qui met délibérément fin à la vie
d’une personne dans l’intention de mettre un
terme à une situation jugée insupportable »
17
La limitation de traitements
n’est pas de l’euthanasie
Société de Réanimation de Langue Française
« Recommandations sur les limitations et arrêts de
thérapeutiques actives en réanimation adulte »
(6 juin 2002)
« La décision de limitation ou d’arrêt de thérapeutique(s)
active(s), sous réserve qu’elle soit prise et mise en œuvre en
respectant un certain nombre de règles, représente dans les
situations devenues désespérées la seule alternative éthique à
un acharnement thérapeutique, contraire au Code de
déontologie médicale. Cette décision ne constitue en rien une
pratique d’euthanasie mais vise à restituer son caractère
naturel à la mort »
18
La limitation ou l’abstention thérapeutique
n’est pas un abandon du patient
 Limitation des thérapeutiques actives ou curatives
 Poursuite, voire renforcement, des soins et du
soutien adaptés aux besoins du malade et de ses
proches, dans une visée de confort
19
Le respect du refus de traitement
n’est pas de l’euthanasie
 Code de déontologie médicale, article 36
« Lorsque le malade, en état d’exprimer sa volonté, refuse les
investigations ou le traitement proposés, le médecin doit
respecter le refus après avoir informé le malade de ses
conséquences »
 Communiqué de presse SRLF/SFAP (Paris, 01/10/2003)
« Distinguer les limitations et arrêts de traitements devenus
inutiles ou refusés par le patient - ce qui relève d’une bonne
pratique médicale - et l’euthanasie, qui est l’acte de provoquer
délibérément la mort »
 Loi n° 2005-370 du 22 avril 2005
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Acharnement thérapeutique…
des appellations diverses
 Obstination déraisonnable
 Soins disproportionnés
(bénéfices/risques, contraintes du soin)
 Maintien artificiel de la vie
 Poursuite de traitements inutiles ou refusés
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