AFN 2015 DES ACTIONS DE FORMATION INNOVANTES ASSOCIATION NATIONALE POUR LA FORMATION PERMANENTE DU PERSONNEL HOSPITALIER Conception, réalisation graphique et rédaction des entretiens : Atelier Marge Design, avec les services Communication et Développement de la formation et des compétences (DFC) de l’ANFH. Illustrations : Lou Rhin. Impression : Fabrègue – Janvier 2015. SOMMAIRE INTRODUCTION P. 04 onstruire des actions de formation C adaptées aux particularités des hospitaliers. ACTIONS DE FORMATION NATIONALES 2015 P. 06 e travail des seniors L et la seconde partie de carrière. P. 10 Nouvelles technologies et confidentialité. P. 14 rise en charge somatique des patients adultes P ayant une pathologie psychiatrique sévère. P. 18 ensibilisation aux risques S liés aux pratiques complémentaires. P. 22 avoir identifier les victimes de violence conjugale S ou familiale lors de la prise en charge de patients. P. 26 méliorer la qualité et la sécurité des soins A des patients sous chimiothérapies orales. GUIDE PRATIQUE P. 30 AFN, AFR, ACN, ACR, l’offre de l’ANFH. P. 32 Quelle AFN dans quelle région ? P. 34 Panorama des AFN. P. 47 Panorama des ACN. 03 CONSTRUIRE DES ACTIONS DE FORMATION ADAPTÉES AUX PARTICULARITÉS DES HOSPITALIERS Les évolutions du secteur hospitalier et du rôle de la formation professionnelle dans les parcours individuels nécessitent une ingénierie de formation revisitée, faisant appel à des approches et outils pédagogiques innovants. L a formation professionnelle tout au long de la vie constitue un investissement humain et organisationnel particulièrement important pour les organisations sanitaires, médico-sociales et sociales publiques. L’établissement hospitalier doit faire face aujourd’hui à des besoins très diversifiés de développement des compétences de ses personnels. De nouveaux métiers se créent, d’autres sont encore à inventer, les technologies progresssent, le cadre de travail change… Toutes ces évolutions nécessitent une ingénierie de formation revisitée, faisant appel à des approches et outils pédagogiques innovants. Sur ces sujets, l’ANFH, l’Opca de la fonction publique hospitalière, accompagne les établissements et leurs personnels depuis plus de quarante ans, en partenariat avec les acteurs de la formation, les ressources humaines et les organismes de formation. relle, économique et sociale, ainsi que la réalisation de leurs aspirations personnelles. Pour répondre à ces différentes attentes, l’ANFH déploie une offre de services allant de la gestion des fonds à l’accompagnement à la mise en place de dispositifs de formation, à l’appui à l’achat de formation, en passant par la réalisation des supports d’information. L’ANFH, située au cœur du secteur santé - formation, anime des réseaux de professionnels autour des thèmes de la formation, des compétences, des métiers et des emplois ; elle fédère ces professionnels pour mener à bien des projets compétences / métiers, tant à l’échelle régionale que nationale. Ce travail en réseau est fortement connecté aux partenariats que l’ANFH noue. Ils lui permettent d’enrichir son offre pour des publics particuliers (personnes handicapées, emplois d’avenir…). UNE DOUBLE MISSION UN TRAVAIL DE FOND MENÉ EN AMONT La mission de l’ANFH est à la fois tournée vers les établissements, pour répondre à leurs besoins et anticiper les évolutions, et vers les agents. L’ANFH entend ainsi favoriser le développement professionnel des personnels, leur promotion sociale, leur mobilité, leur contribution à l’évolution cultu- L’offre de formation qui parvient aux établissements est le fruit d’un travail de fond. Ainsi, en amont, l’ANFH mène des travaux de recherche & développement : thématiques, montage des dispositifs de formation, financements, mais aussi 05 modalités pédagogiques. L’Opca agit en construisant, avec les acteurs de la formation, les ressources humaines et les organismes de formation des actions renouvelées. L’ANFH, au-delà de son métier “historique” de gestionnaire de fonds de la formation, est productrice d’idées et de savoirs. UNE OFFRE QUI VIENT NOURRIR LES PLANS DE FORMATION Le Plan de formation des établissements comprend une large variété d’actions : des formations cœur de métier, ciblées par public, mais aussi des formations transversales destinées à enrichir les compétences des personnels sur des thématiques porteuses. L’ANFH propose ainsi chaque année à ses adhérents une série d’actions innovantes destinées à irriguer tout le territoire : ce sont les AFN, Actions de formation nationales. Au nombre de six ou sept, ces actions sont construites en lien avec les besoins de formation identifiés par les délégations régionales de l’ANFH et en partenariat avec les directions générales du ministère de la Santé. Les AFN s’inscrivent ainsi régulièrement dans des plans menés par le gouvernement – plan cancer, plan de lutte contre le suicide… Mais une AFN peut être suscitée par l’actualité réglementaire – loi HPST, réforme LMD, mise en place du DPC1…– ou encore par des évolutions organisationnelles ou sociétales, comme le développement de la chirurgie ambulatoire, la part croissante des seniors dans les équipes… Les sujets, aussi nombreux soient-ils, sont tous issus de la réflexion de groupes de travail paritaires, comprenant à la fois des experts et des professionnels de santé. Ces actions sont ensuite réalisées par des organismes de formation retenus après une procédure de mise en concurrence. Une AFN est une action innovante à plusieurs égards : par son sujet ou l’angle de son sujet, sa mise en œuvre pédagogique ou encore son format… Par exemple, dès 2013, une AFN proposait d’appréhender les enjeux et les principes du DPC ; en 2011, l’AFN “Conduite de l’entretien professionnel” mixait formation en présentiel et e-learning… SIX NOUVELLES AFN POUR L’ANNÉE 2015 Le “cru” 2015 des AFN s’incrit ainsi dans la lignée de cette précieuse catégorie d’actions créée en 1997 : répondre aux attentes exprimées par le terrain et inscrire les établissements dans les dynamiques de santé publique en respectant le caractère innovant et expérimental de ces actions. 1. Loi Hôpital, patients, santé, territoires - Réforme des diplômes dans le système Licence, Master, Doctorat Développement professionnel continu. AFN 2015 Le travail des seniors et la seconde partie de carrière UN ENTRETIEN AVEC ODILE TURKO « IL EST IMPORTANT DE VEILLER À L’EMPLOYABILITÉ DES SENIORS, AU MAINTIEN DE LEURS CAPACITÉS, À LEUR MOTIVATION ET À LEUR QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL. » Comment est née l’idée d’une AFN sur le travail des seniors et la seconde partie de carrière ? odile turko Chaque année, tous les Conseils pédagogiques régionaux (CPR) des délégations ANFH sont sollicités pour réfléchir à des thématiques de formation pouvant s’inscrire dans le cadre des AFN. Nous discutons ainsi autour des besoins qui émanent actuellement des établissements, en s’attachant à repérer des sujets peu ou pas couverts par l’offre de formation actuelle. Le caractère innovant est primordial. C’est ainsi que, mi-2014, nous avons proposé ce sujet, qui a été validé. À qui s’adresse cette action ? o. t. Cette AFN s’adresse aux cadres de santé qui doivent organiser leur service. Deux aspects sont traités : le cas du cadre qui gère déjà des professionnels en seconde partie de carrière dans son équipe, et le cas de celui qui doit l’anticiper, en apréhendant une logique de parcours professionnel par exemple. port de la DGOS a montré qu’il y avait une forte concentration des infirmières dans la tranche d’âge 35 - 45 ans. Soit des professionnels expérimentés, entrant dans leur seconde partie de carrière. A contrario, le nombre d’infirmiers de moins de 25 ans est en baisse. Ces chiffres, nationaux, sont corroborés avec les données 2014 de l’Observatoire régional emploi formation (Oref) alsacien dans le domaine sanitaire et social. Pour donner quelques chiffres éloquents, dans le sanitaire, 26,4 % des actifs ont plus de 50 ans. Pour les masseurs kinésithérapeutes, ce taux grimpe à 36,1 % et même à 48,2 % pour les infirmiers en psychiatrie. Dernière illustration, pour les Agents de service hospitaliers (ASH), le taux est de 31 %, contre 25 % pour la moyenne nationale. Autre élément, suite à la réforme LMD 1 , 80 % des infirmiers ont choisi de passer en catégorie A, ce qui, cumulé avec la réforme des retraites, conduit ces professionnels à travailler jusqu’à l’âge de 62 ans. Pourquoi une telle thématique ? Qu’est-ce qui a motivé la mise en place de cette AFN ? o. t. Depuis quelques années, plusieurs études montrent l’accroissement de la moyenne d’âge des personnels hospitaliers. Par exemple, en 2004, un rap- Ces éléments montrent que le public des seniors est fortement présent et le sera de plus en plus… o. t. Oui, voilà pourquoi il est important de veiller à leur employabilité, au maintien de leurs capacités, à leur motivation et leur qualité de vie au travail. 07 ODILE TURKO Directrice des soins du Centre Hospitalier Sainte-Catherine, situé à Saverne en Alsace, Odile Turko est membre du Conseil pédagogique régional de l’ANFH Alsace, au titre de la Fédération hospitalière de France (FHF). 1. Réingénierie des diplômes d’infirmiers dans le système Licence, Master, Doctorat. 08 Précisément, quels sont les enjeux pour les personnels hospitaliers ? o. t. Compte-tenu des métiers qu’ils exercent, certains professionnels connaissent une usure physique ou morale bien compréhensible. Le port de charges lourdes, les horaires, le rythme, le quotidien avec des malades, les angoisses des patients ou des familles à gérer, les tensions sur les effectifs, etc. Nombreuses peuvent être les raisons pour lesquelles une personne de 50 ans et plus est susceptible de peiner au travail. D’où les questions qui se posent : comment préserver ces professionnels ? Comment faire pour qu’ils conservent leur énergie et leurs capacités ? Quelle organisation mettre en place ? Comment les valoriser en encourageant la transmission de leurs connaissances aux jeunes générations ? Comment se réorienter en milieu de carrière ? Ce sont toutes ces questions qui seront soulevées lors des journées de formation de cette AFN. Avez-vous quelques réponses ? Quelles seraient les solutions pour soutenir les seniors ? o. t. Déjà, l’important est la prise de conscience et la connaissance de ces publics au sein des établissements. Les actions liées à la GMPC2, les cartographies des métiers, le travail des Oref3, du ministère, etc., peuvent apporter ces informations. Ensuite, il s’agit d’adapter l’organisation et l’ergonomie des postes, de faire de la prévention – par rapport aux risques de troubles musculo-squelettiques par exemple, qui sont à l’origine d’une part croissante des accidents du travail chez les seniors –, et bien entendu d’encourager la formation pour permettre des reconversions ou des repositionnements. Avez-vous mis en place de telles initiatives dans votre propre établissement ? o. t. Oui, dans le cadre de la GPMC, nous avons créé en 2013 des stages de découverte intra-établissement. Le principe : durant une semaine, un senior se rend dans un autre service et partage le quotidien de l’équipe. Cela peut susciter des envies de changement, ouvrir sur une autre pratique, tester un métier… Par ailleurs, nous veillons à la mixité des âges dans les services, pour favoriser les échanges inter-générations et essayons de renverser l’image parfois négative associée aux « anciens ». Et pronons la maturité des seniors au service de la jeunesse ! Il est également important que direction des soins et direction des ressources humaines travaillent en collaboration sur ces questions. 26,4 % des actifs du secteur sanitaire en Alsace sont âgés de plus de 50 ans. TMS Les troubles musculo-squelet­ti­ ques sont à l’origine d’une part croissante des accidents du travail chez les seniors. 2. Gestion prévision­nelle des métiers et des compétences. 3. Observatoire régional emploi formation. AFN 2015 LE TRAVAIL DES SENIORS ET LA SECONDE PARTIE DE CARRIÈRE OBJECTIFS Anticiper l’allongement de la durée des carrières (temps de travail). Sensibiliser les agents sur leur seconde partie de carrière. Identifier des leviers permettant de maintenir la motivation en fin de carrière. Repérer les agents en situation de burn-out. Valoriser le rôle des seniors dans la transmission des savoirs. PUBLIC Cadres DURÉE 2 jours consécutifs + 1 jour 09 CONTEXTE Nouvelles réformes LMD (passage en catégorie A), augmentation de l’âge de départ en retraite, vieillissement de la population active, port de charges lourdes… Les soignants connaissent une usure physique (et /ou morale), qui interroge la seconde partie de carrière des agents. Comment se réorienter en milieu de carrière ? Qu’en est-il des seniors ? Comment peuvent-ils transmettre leurs savoirs et expériences aux nouvelles générations ? AFN 2015 Nouvelles technologies et confidentialité AVEC LA PARTICIPATION DE LYDIA RIVAT « LES INTENTIONS SONT INOFFENSIVES AU DÉPART, MAIS UNE FOIS LES FICHIERS POSTÉS SUR LE WEB, LE CONTRÔLE ÉCHAPPE » Les nouvelles technologies dont il est question ici sont essentiellement les téléphones portables et les réseaux sociaux, qui, comme dans tous les secteurs d’activité, font intrusion dans les établissements hospitaliers. « Le téléphone portable reste dans la poche, chacun est susceptible de l’utiliser à tout moment, dans des situations ou des lieux non appropriés. Et beaucoup ont accès à un ordinateur dans leur service », explique Lydia Rivat, conseillère formation à l’ANFH Rhône. Autre élément, les applications professionnelles se multiplient sur les smartphones (et pas seulement de type agenda), aussi, il est difficile d’aller contre la tendance générale qui est de sortir cet outil pour de mutiples raisons. Ces usages peuvent poser des problèmes de confidentialité, avec des “fuites” d’information malencontreuses hors de l’hôpital. Des dérives observées « Quelques dérives ont été observées dans le secteur, précise Lydia Rivat. Par exemple, des vidéos prises par des agents sur le lieu de travail – donc dans l’enceinte de l’hôpital –, avec des collègues lors d’un moment festif, ou encore de photos avec hélas des patients reconnaissables en arrière plan, etc. » Il peut s’agir aussi de photos ou vidéos prises par des patients ou leurs familles. Ces images peuvent vite se retrouver sur les réseaux sociaux. « Les intentions sont inoffensives au départ, mais une fois les fichiers postés sur le Web, le contrôle échappe ». Les réseaux sociaux amplifient la diffusion des informations (texte ou images) et cela peut devenir très génant, voire préjudiciable, pour les professionnels, le service, mais aussi pour l’établissement. Se pose aussi le problème d’agir sans autorisation de l’établissement ou des personnes filmées. « La question a été également abordée lors de conférences sur l’arrivée ou la présence de la “génération Y” dans les équipes hospitalières, une génération hyper connectée et friande des réseaux sociaux. » Une préoccupation qui mérite une action au niveau national Le thème des nouvelles technologies et de leurs risques associés est “remonté” initialement par les délégations ANFH Languedoc-Roussillon et Rhône. « Il a suscité des discussions au sein des instances lors des réunions du Conseil régional de gestion (CRG) et du Conseil pédagogique régional (CPR), auxquelles je participe dans le Rhône, et nous avons proposé cette thématique. » Comptetenu du caractère innovant et universel du sujet (toutes les régions et tous les professionnels se trouvent concernés), 11 LYDIA RIVAT Conseillère formation à l’ANFH Rhône, Lydia Rivat soutient et conseille les professionnels chargés de la forma­tion et du développement des compétences dans les établissements. 12 il a été décidé d’y consacrer une AFN, “Nouvelles technologies et confidentialité”. La transversalité de la problématique – tous les professionnels et tous les services concernés –, et la planification d’une journée pour l’évaluation des pratiques permettent d’inscrire cette action dans un programme de Développement professionnel continu (DPC). Objectif sensibilisation Le but de cette AFN est de sensibiliser l’ensemble des professionnels en contact avec du public sur les risques liés à l’utilisation des outils numériques et de leur extension sur les réseaux sociaux notamment, dans les pratiques professionnelles. « Nous avons affiné le cahier des charges, et décidé d’une double approche : l’une, socio-culturelle, sur les comportements induits par l’usage des outils numériques au sens large, et l’autre, axée sur le cadre réglementaire actuel (statut des professionnels, clauses de confidentialité, etc.). » Un programme orienté vers la mise au point de solutions Il s’agit tout d’abord d’étudier la place des outils numériques personnels dans les services ou l’utilisation des outils professionnels, comme par exemple l’ordinateur du service, à des fins per- sonnelles. Une fois ce point effectué, alimenté par les expériences des uns et des autres, le formateur passera à l’identification des risques et des précautions à prendre. Et envisagera ensuite les risques professionnels et personnels inhérant à la transgression des règles de confidentialité. « Enfin, il s’agira de réfléchir à la mise en œuvre de dispositifs de régulation de l’utilisation de ces outils. Par exemple, faut-il rédiger un chapitre dans le réglement intérieur ? Interdire les smartphones personnels ? S’il y a dérive, quels risques, quelles sanctions ? Les questions sociologiques et juridiques seront soulevées, et des réponses apportées. » Accroître la vigilance de chacun et instaurer des régles communes « Nous souhaitons, d’une part, que les professionnels soient davantage vigilants par rapport à leurs pratiques personnelles ou collectives ; et d’autre part, que les directions d’établissement prennent conscience des risques, informent et mettent en place des outils de régulation autour de ces nouvelles pratiques. Il faut faire émerger le bon compromis entre meilleure utilisation, respect des libertés individuelles et respect des règles de l’institution. Sans jamais perdre de vue que l’établissement doit veiller à la préservation du patient. risques d’usage du téléphone portable en milieu hospitalier : > confidentialité des données, mais aussi : > transmission bactérienne, > interférences avec les appareils électroniques, > interruption de tâches et distraction… Autant de pistes de réflexions pour orienter les pratiques dans les établissements. AFN 2015 NOUVELLES TECHNOLOGIES ET CONFIDENTIALITÉ 13 PROGRAMME DE DPC OBJECTIFS Identifier les risques des outils numériques et les précautions à prendre : smartphone, réseaux sociaux… Identifier les risques professionnels et personnels suite à la transgression des règles de confidentialité. Participer à la mise en œuvre d’un dispositif de régulation de l’utilisation de ces outils. Identifier les questions sociologiques et juridiques qui sont soulevées et les réponses apportées. PUBLIC Tout agent de la FPH DURÉE 2 jours consécutifs + 1 jour CONTEXTE Les nouveaux outils numériques (réseaux sociaux, Youtube, smartphone…) permettent de partager son quotidien sur internet. On peut observer des dérives de professionnels ou de patients quant à la divulgation d’informations ou évènements recueillis dans l’enceinte de l’hôpital : > photos ou vidéos, prises par des soignants, des familles ou des patients, de personnes (en premier ou second plan) n’ayant pas donné leur consentement ; > vidéos de soignants au sein de l’hôpital sans demande d’autorisation de l’institution ; > informations confidentielles retranscrites sur les réseaux sociaux… AFN 2015 Prise en charge somatique des patients adultes ayant une pathologie psychiatrique sévère UN ENTRETIEN AVEC LE DOCTEUR PHILIPPE LEBORGNE « L’ÉTAT DE SANTÉ PHYSIQUE DES PATIENTS AUX TROUBLES PSYCHIATRIQUES RESTE ENCORE TROP MÉCONNU PAR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ » Dans quel contexte se situe l’objet de cette AFN ? dr. philippe leborgne Les patients présentant une pathologie mentale sévère ont une prévalence importante de co-morbidités somatiques par rapport à la population générale. On observe ainsi chez ces patients une fréquence plus importante de facteurs de risque cardiovasculaires tels que surpoids, obésité, diabète, hypertension artérielle et tabagisme. Quels sont les types de patients particulièrement concernés par cette fréquence accrue de problèmes de santé ? dr. p. l. Plusieurs études ont souligné la mauvaise santé physique et la diminution de l’espérance de vie (entre dix et vingt ans) chez les patients souffrant de troubles psychiatriques sévères, en particulier de troubles schizophréniques et de troubles bipolaires. L’espérance de vie d’un patient souffrant de pathologie psychiatrique sévère s’avère ainsi de 20 % inférieure à celle constatée dans la population générale. Quelles en sont les raisons majeures ? dr. p. l. Les patients atteints de troubles schizophréniques et bipolaires ont recours aux soins somatiques moins fréquemment en raison de troubles cognitifs ou des perturbations psychiques liées aux maladies mentales graves, à leurs difficultés à s’adresser ou à accéder au système de santé en cas de précarité sociale, de leur méconnaissance du dispositif de soins, à l’inactivité, voire de leur réticence à exprimer leurs souffrances physiques. Les différents acteurs du système de soins peuvent également sous-diagnostiquer et sous-traiter les pathologies somatiques masquées par la pathologie psychiatrique et certaines de ses expressions comportementales. Ce sont également des personnes fragilisées par la prise récurrente de médicaments… dr. p. l. Tout à fait, il faut également prendre en compte l’ensemble des effets secondaires liés à la prise au long cours de psychotropes. Par exemple, le traitement par les antipsychotiques de deuxième génération s’associe également à la survenue d’effets secondaires métaboliques, facteurs de risque de maladie cardiovasculaire et de diabète. Qu’est-ce qui a motivé la mise en place de cette AFN pour l’année 2015 ? dr. p. l. L’état de santé physique des patients aux troubles psychiatriques 15 DR. PHILIPPE LEBORGNE Médecin au sein du bureau Psychiatrie et santé mentale de la direction générale de la Santé, ministère des Affaires sociales et de la Santé. 16 Au plan de la prise en charge et des soins, quel est l’objectif à atteindre dans les établissements ? dr. p. l. L’objectif est d’initier la prise en charge somatique lors des hospitalisations en psychiatrie. Pour cela, l’établissement doit être en capacité de mettre en œuvre le dépistage et le suivi des maladies somatiques, d’organiser des actes de prévention. L’hospitalisation doit être également Cette action de formation utilisée pour identifier les relais poss’inscrit-elle dans un sibles que sont l’entourage, les procontexte national particulier ? fessionnels de santé et les services dr. p. l. Oui, c’est aussi l’un des argu- sociaux, afin de favoriser la continuité ments pour créer une AFN sur ce des soins. thème. Le plan “Psychiatrie santé mentale 2011-2015” recommande Quelles sont vos attentes ainsi d’améliorer la prise en charge par rapport à cette formation ? somatique des personnes atteintes Dr. P. L. En dehors de l’amélioration de troubles mentaux, la coordination des pratiques et de l’organisation des entre les dispositifs de soins psychia- traitements, les attentes de la direction triques et somatiques et de mettre en générale de la Santé sont la possibilité œuvre des programmes de Dévelop- d’initier des politiques de prévention pement professionnel continu (DPC) comme l’éducation thérapeutique, communs entre professionnels spécia- qui vont cibler les principaux facteurs lisés dans les soins psychiatriques et de risque, comme à la consommation dans les soins somatiques. d’alcool, de tabac et d’autres drogues, Par ailleurs, des recommandations de les comportements alimentaires à l’oribonnes pratiques sont en cours d’éla- gine de dyslipidémies (taux sanguin boration, avec la fédération française anormal de lipides), le diabète, l’hyperde psychiatrie et la Haute autorité de tension… santé (HAS). schizophréniques et bipolaires reste encore trop méconnu par les professionnels de santé, tout comme la réduction importante de leur espérance de vie. Il est donc nécessaire de porter à la connaissance de ces personnels en contact avec ces patients un certain nombre d’informations et pistes d’action pour améliorer l’accompagnement et les prises en charge. 20 % L’espérance de vie d’un patient souffrant de pathologie psychiatrique sévère est inférieure de 20 % à celle constatée dans la population générale. AFN 2015 PRISE EN CHARGE SOMATIQUE DES PATIENTS ADULTES AYANT UNE PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE SÉVÈRE 17 PROGRAMME DE DPC OBJECTIFS Prévenir et repérer de manière précoce les pathologies somatiques des patients souffrant de troubles psychiques graves et chroniques. Améliorer la prise en charge somatique en ambulatoire, pendant et après les hospitalisations en psychiatrie. Améliorer l’accompagnement des patients souffrant de ces pathologies dans le quotidien et au long terme. PUBLIC Personnels de soins des services hospitaliers accueillant des patients ayant une pathologie psychiatrique sévère, infirmiers des services concernés, psychologues cliniciens. DURÉE 2 jours consécutifs + 1 jour CONTEXTE Les troubles schizophréniques et bipolaires sont responsables d’une importante mortalité et d’une forte morbidité, non directement liées à leur maladie. L’espérance de vie d’un patient souffrant de pathologie psychiatrique sévère est inférieure de 20 % à celle de la population générale. De nombreux facteurs de risques ont été identifiés mais l’état de santé physique des patients aux troubles schizophréniques et bipolaires reste trop longtemps méconnu par les psychiatres et les médecins généralistes. De plus, les différents acteurs du système de soins peuvent sous-diagnostiquer et soustraiter les pathologies somatiques masquées par la pathologie psychiatrique. AFN 2015 Sensibilisation aux risques liés aux pratiques complémentaires UN ENTRETIEN AVEC CHANTAL ESPARZA « LES TRAITEMENTS SONT LOURDS, LES PATIENTS CHERCHENT DU RÉCONFORT AUPRÈS DE SOLUTIONS DOUCES, MAIS ATTENTION AUX DÉRIVES… » Qu’englobe précisément le terme “pratiques complémentaires” ? chantal esparza Nous qualifions de “complémentaires” les pratiques comme l’acupuncture, l’homéopathie, la naturopathie, la sophrologie, la réflexologie, l’hypnose… autant d’outils qui peuvent venir en accompagnement des traitements administrés dans les établissements de soin. J’insiste sur le « qui peuvent », car dans la majorité des cas, ce sont les patients, d’eux-mêmes, qui se tournent vers ces pratiques. Et de plus en plus. D’où la nécessité de sécuriser ces comportements, pour qu’ils soient bénéfiques et n’entraînent pas, a contrario, une perte de chance pour les patients. Quelles sont les tendances vis-à-vis de ces pratiques ? c. e. Elles suscitent un véritable engouement. Selon le guide Santé et dérives sectaires publié par la Miviludes1 en avril 2012, quatre Français sur dix et 28 % des patients soignés pour un cancer ont recours à ces pratiques complémentaires. Les traitements et leur effets secondaires sont lourds, les patients cherchent du réconfort et des solutions douces pour mieux supporter tout cela. Les différents plans cancer ont insisté d’ailleurs sur l’importance des soins de support en complément des traite- 19 ments de référence. En regard, de plus en plus de thérapeutes proposent ce CHANTAL genre d’accompagnement. ESPARZA Quelle est la position des autorités par rapport à cette évolution ? c. e. La direction générale de la Santé a mis en place un groupe d’appui technique chargé d’évaluer ces pratiques dans l’intérêt du patient, tant pour lui apporter du confort que pour le protéger. Car aujourd’hui, force est de constater l’apparition de disciplines non éprouvées dans l’accompagnement des patients qui cherchent un processus de reconstruction. Dans ce contexte, et c’est la raison d’être de cette AFN, il s’agit de sécuriser ces pratiques en sensibilisant les professionnels de santé aux risques, et en les situant dans une démarche collective et institutionnelle, afin de prévenir d’éventuelles dérives. Et il ne faut en aucun cas que ces traitements se subtituent au protocole de référence. Au départ, ce sont les délégations ANFH Corse et Alpes qui ont proposé ce thème, et bien évidemment il concerne tout le territoire, d’où l’envergure nationale donnée à cette action. Quels sont les sujets au programme de cette AFN ? c. e. Tout d’abord, il s’agit de définir le concept de pratiques complémen- Cadre de Santé dans l’unité HAD (Hospitalisation à domicile) du Bassin montilien, Chantal Esparza est membre des instances de l’ANFH Alpes. 1. Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. 20 taires, et de déterminer les apports et les points de vigilance, tant pour le patient que pour le professionnel de santé. Il faut que les soignants soient capables de répondre à des interrogations ou de mettre en garde un patient qui, parce qu’il est désorienté, risque de se tourner vers des disciplines qui peuvent dériver. Le cadre réglementaire et déontologique applicable à chaque profession de santé sera examiné. Puis est proposé d’analyser, en équipe, la possibilité d’intégrer une pratique complémentaire de prise en charge du patient dans le respect de sa dignité. À quels publics s’adresse cette AFN ? c. e. Cette action s’adresse à tous les professionnels de santé, médicaux, paramédicaux et membres des directions. Une précision, nous insistons sur le fait que cette AFN ne concerne pas seulement la cancérologie, mais toutes les pathologies prises en charge dans les services. Il est, de plus, préconisé que l’action soit suivie par deux personnes d’un même établissement, car il est primordial que les pratiques complémentaires soient intégrées dans le cadre d’un projet de service, d’un réseau, et non à la suite d’initiatives individuelles. Il existe certainement des exemples d’introduction réussie dans plusieurs établissements ? c. e. Bien sûr, par exemple, la Ligue contre le cancer propose la venue de socio-esthéticiennes pour apporter du bien-être aux patients, ou des acupuncteurs qui interviennent pour prévenir les troubles digestifs provoqués par certains traitements. L’hypnose également, a fait son entrée dans l’offre de soins de plusieurs établissements. Pour conclure, quelles sont les principales attentes vis-à-vis de cette AFN ? c. e. Qu’un grand nombre de professionnels soient sensibilisés, puissent renseigner ou mettre en garde les patients, et que de réelles initiatives naissent : mise en place de soins complémentaires avec la venue de professionnels extérieurs, formation des personnels hospitaliers à ces pratiques… Le tout dans une démarche collective, car dans ces domaines, il y a toujours une part de subjectivité, et il faut réellement que l’offre de soins, si elle évolue, soit organisée et comprise par tous. Le discours doit être cohérent et éclairé, faire l’objet d’un consensus au sein de l’hôpital. Toujours dans l’intérêt du patient, qu’il ne soit pas pénalisé, mais au contraire, soutenu. quatre français sur dix ont recours aux pratiques complémentaires à la médecine classique. 28 % des patients soignés pour un cancer font appel, parallèlement à leur traitement, à l’homéopathie, l’acupuncture, la naturopathie, la sophrologie… AFN 2015 SENSIBILISATION AUX RISQUES LIÉS AUX PRATIQUES COMPLÉMENTAIRES 21 PROGRAMME DE DPC OBJECTIFS Définir le concept de pratiques complémentaires. Identifier le cadre réglementaire et déontologique pour chaque profession. Déterminer les points de vigilance d’une pratique complémentaire pour le patient et le professionnel. Analyser en équipe la possibilité d’intégrer une prati­que complémentaire de prise en charge du patient. PUBLIC Les professionnels de santé (médical, paramédical) et de direction. La présence d’une ou deux personnes d’un même établissement est préconisée. DURÉE À préciser (le programme n’excèdera pas 3 jours). CONTEXTE Face à l’engouement des patients et des professionnels de la santé pour les pratiques complémentaires, la direction générale de la Santé a mis en place un groupe d’appui technique pour évaluer ces pratiques dans l’intérêt du patient. Les différents plans cancer ont insisté sur l’importance des soins de support en complément des traitements de référence. Aujourd’hui force est de constater l’apparition de pratiques non éprouvées dans l’accompagnement des patients dans un processus de reconstruction. Il s’agit de sensibiliser les professionnels de santé aux risques et de situer ces pratiques dans une démarche collective et institutionnelle afin de prévenir d’éventuelles dérives. AFN 2015 savoir identifier les victimes de violence conjugale ou familiale lors de la prise en charge de patients AVEC LA PARTICIPATION DU DOCTEUR FRÉDÉRIQUE BROISIN-DOUTAZ ET D’ANNIE GARCIA « TROIS VOLETS DOIVENT PROGRESSER : LE REPÉRAGE, LA PRISE EN CHARGE ET L’ORIENTATION DES VICTIMES » La journée internationale contre la violence à l’égard des femmes du 25 novembre dernier a été l’occasion de faire le point sur ce sujet sensible. En France, chaque année, en moyenne 216 000 femmes victimes de violences conjugales déclarées sont identifiées. En 2013, 121 décès de femmes et 25 décès d’hommes morts sous les coups de leur conjoint(e) ont été répertoriés. « Ces violences affectent les femmes de manière disproportionnée, explique Annie Garcia, conseillère technique à la MIPROF, mais la nécessité d’agir concerne bien évidemment aussi les enfants et les hommes victimes des violences conjugales ». Repérer, prendre en charge et orienter Trois volets doivent progresser : le repérage, la prise en charge et l’orientation des victimes. C’est l’un des axes du quatrième plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes adopté fin 2013, qui prévoit un renforcement de l’organisation de l’action publique et la mobilisation de la société face à ces violences1, avec une mesure sur la formation des agents du service public. Le repérage est fondamental, car les violences conjugales ou familiales sont loin d’être toutes signalées ou déclarées par les victimes elles-mêmes. On estime ainsi à 52 % la part des femmes n’entreprenant aucune démarche de signalement. Peinant à s’exprimer ou restant même parfois dans le déni, ces victimes sont difficiles à identifier. Les médecins, avant la police En outre, selon une étude de l’Insee, les femmes victimes de violence conjugales se tournent en premier lieu vers les médecins plutôt que vers la police. « D’où la nécessité de sensibiliser et former les professionnels médicaux, paramédicaux et sociaux. » Ils jouent un rôle-clé dans le signalement et la protection de ces patients. « Des progrès ont été réalisés, dans la verbalisation comme dans la prise en charge, mais le corps médical en place est souvent difficile à sensibiliser et à mobiliser… », déplore pour sa part le Dr. Frédérique Broisin-Doutaz, médecin urgentiste depuis vingt ans, qui reconnaît par ailleurs une prise de conscience et un désir d’être compétents dans ce domaine chez les étudiants en médecine. Quoi qu’il en soit, « il existe un vrai besoin de formation ». Le médecin a participé au groupe de travail national sur cette AFN pour apporter son expérience. Depuis six ans à présent, aux urgences, est appliqué un protocole de prise en charge au sein de l’hôpital mis au point par la victimologue et avec le soutien de l’Observatoire des violences 23 DR. FRÉDÉRIQUE BROISINDOUTAZ Médecin urgentiste, service des urgences chirurgicales enfants et adultes à l’hôpital Robert-Ballanger, Aulnay-sous-Bois. ANNIE GARCIA Conseillère technique à la MIPROF, mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains. 1. Cette AFN s’inscrit aussi dans la lignée de la convention du Conseil de l’Europe (dite d’Istanbul) sur “la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domes­ tique”, convention que la France a ratifiée le 4 juillet dernier et entrée en vigueur le 1er novembre. 24 envers les femmes de Seine Saint-Denis. « Pour impliquer tous les services et élargir le réseau extra-hospitalier, nous avons créé une journée annuelle de sensibilisation à l’hôpital. Par ailleurs, tous les internes et externes en stage aux urgences ont des cours sur le sujet ainsi que l’équipe paramédicale. Le turn-over est rapide et il est important de former les nouveaux arrivants. » L’accompagnement porte sur la reconnaissance des signaux d’alerte, comme par exemple la récurrence des venues, ou le type de problème présenté. « Cela concerne les coups et blessures pris en charge par les urgences chirurgicales, mais il n’y a pas forcément de traces physiques, il peut s’agir de souffrance psychologique qui génère du stress, des malaises, des céphalées, des douleurs abdominales, des alcoolisations, des tentatives de suicide… Les urgences médicales ou psychiatriques prennent la patiente en charge sans forcément penser au problème sous-jacent – alors qu’il suffirait de poser la question… ». Besoin d’outils dans la FPH Les professionnels des établissements de santé ou structures sociales ont besoin d’être guidés sur la manière de se comporter, de communiquer. Comprendre également l’importance d’établir des certificats médicaux, pour donner des éléments à la justice qui pourra prononcer des mesures de protection et poursuivre l’agresseur… « Il faut aussi parvenir à convaincre les mères victimes de faire suivre leurs enfants par des psychologues ou des pédopsychiatres, car même s’ils ne sont “que” témoins, les conséquences sont là ». En termes de supports, il existe beaucoup d’initiatives, mais pas de mutualisation, d’où l’intérêt de cette action nationale. La MIPROF a élaboré pour sa part deux outils – “Anna” et “Elisa”– à destination des professionnels. Ces kits pédagogiques se composent d’un courtmétrage et d’un livret pour la formation initiale et continue. Ils seront présentés lors de la formation. Des attentes fortes À l’issue de la formation, les professionnels devront disposer d’outils et de méthodes pour établir un dépistage systématique à l’hôpital, prendre en charge les patients et prévenir les récidives. Il faut créer une véritable synergie autour des victimes pour améliorer leur parcours santé et social, « c’est pourquoi les profils visés sont larges et complémentaires. Chacun doit agir dans son domaine de compétences et pouvoir passer le relais. La prise en charge des victimes et de leurs enfants impose une interdisciplinarité », explique Annie Garcia. 52 % c’est la part estimée de femmes victimes n’entreprenant aucune démarche de signalement. AFN 2015 SAVOIR IDENTIFIER LES VICTIMES DE VIOLENCE CONJUGALE OU FAMILIALE LORS DE LA PRISE EN CHARGE DE PATIENTS 25 PROGRAMME DE DPC + OBJECTIFS Acquérir les connaissances juridiques de base relatives à la protection des personnes victimes de violences familiales. Repérer les signes et les comportements permettant de suspecter l’existence de violences. Connaître les méthodes facilitant l’expression des victimes. Développer en équipe un dispositif de repérage au sein de la structure d’activité. PUBLIC Professionnels soignants, paramédicaux et médicaux (services d’urgence, gynécologie-obstétrique, unités d’IVG, pédiatrie, prise en charge des adolescents), professionnels des structures d’accueil des femmes et des enfants, et travailleurs sociaux. DURÉE 2 jours consécutifs + 1 jour CONTEXTE Au cours de ces deux dernières années, 400 000 femmes victimes de violences conjugales déclarées ont été identifiées. En 2013, 121 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou partenaire et, dans le cadre de violences au sein du couple, 13 enfants sont décédés, tués par un parent ou beau-parent. Les hommes font aussi partie des victimes de violence au sein du couple : 25 décès d’hommes ont été répertoriés en 2013. Le 4e plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes, adopté par le gouvernement fin 2013, prévoit de renforcer le rôle de l’action publique dans le signalement et la protection des victimes. Une formation spécifique est proposée aux professionnels de la FPH afin de mieux identifier les adultes et enfants victimes de violences. AFN 2015 améliorer la qualité et la sécurité des soins des patients sous chimiothérapies orales UN ENTRETIEN AVEC LE DOCTEUR JULIE AZARD « LE PATIENT N’ÉTANT PAS À L’HÔPITAL PENDANT LE TRAITEMENT, LA GESTION DES EFFETS SECONDAIRES PEUT ÊTRE DIFFICILE ET LE RISQUE DE NON-OBSERVANCE EST RÉEL. » Pourquoi le ministère a-t-il souhaité mettre en avant cette thématique ? dr. julieAazard La DGOS poursuit son engagement pour améliorer la qualité de la prise en charge médicamenteuse dans tous les secteurs de soins, notamment en établissement de santé et en ville. L’enquête ENEIS 1 2009 avait montré que 60 000 à 130 000 évènements indésirables graves par an étaient en lien avec le médicament dont 15 000 à 60 000 étaient évitables. Dans le secteur ambulatoire, les anticancéreux administrés par voie orale constituent une classe thérapeutique à risque d’iatrogénie2 médicamenteuse : des effets indésirables nombreux, des médicaments de maniement délicat et des organisations complexes autour de la prise en charge notamment. Il était donc nécessaire d’agir. Comment avez-vous procédé ? dr. j.a. La DGOS s’est appuyée sur un groupe de travail composé de représentants institutionnels et libéraux, des ordres, des fédérations hospitalières et de structures régionales dans l’objectif d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients traités par chimiothérapie orale dans le secteur des soins de ville. En cohérence avec les objectifs poursuivis par le plan can- cer 2014-2019, et avec le programme national de sécurité des patients, un programme d’actions autour de cinq thèmes a été élaboré : bon usage des chimiothérapies orales, coordination ville-hôpital, information du patient/ éducation thérapeutique, formation des professionnels de santé et communication. Qu’entend-on par chimiothérapie orale et dans quelle mesure se développe ce mode de traitement ? dr. j.a. Les progrès thérapeutiques des vingt dernières années ont favorisé le développement des traitements anticancéreux par voie orale, ce qui a permis d’élargir l’éventail des choix thérapeutiques. Les chimiothérapies orales connaissent ainsi ces dernières années une forte croissance, expliquée principalement par le développement des thérapies ciblées (il existe aujourd’hui sur le marché 71 molécules bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché – AMM). Elles représentent environ 5 % de l’ensemble des médicaments de chimiothérapie et 20 à 25 % des chimiothérapies en essais thérapeutiques. Selon l’enquête d’Unicancer “Quelle prise en charge des cancers en 2020 ?”, d’ici à 2020, la proportion de traitements médicamenteux par voie orale 27 DR. JULIE AZARD pharmacien, chargée de mission “Qualité de la prise en charge thérapeutique des patients”, à la direction générale de l’Offre de soins (DGOS) du ministère des Affaires sociales et de la Santé. 1. Enquête nationale sur les évènements indésirables liés aux soins. 2. Phénomène qui caractérise les effets néfastes dû à une erreur de dosage par exemple, ou de manipulation, par le patient, dans le cadre d’un traitement prescrit à l’hôpital mais suivi en ville. 28 pourrait passer des 25 % actuels à 50 % (expliquée notamment par une augmentation de la file active de patients). Les bénéfices entraînés par les anticancéreux oraux sont nombreux, par exemple l’amélioration de la qualité de vie des patients ou encore l’allongement de leur durée de vie. Cependant, les anticancéreux oraux restent des médicaments à risque. Parmi les risques, peuvent être cités l’apparition d’effets indésirables de différents grades, le défaut d’observance ou les erreurs médicamenteuses. Ces médicaments présentent la particularité d’être majoritairement prescrits par des spécialistes hospitaliers et d’être dispensés en majorité par les pharmaciens d’officine. Le suivi régulier est organisé par l’établissement prescripteur, de même que par le médecin traitant. Les infirmiers libéraux peuvent également intervenir. Ainsi, la prise en charge des patients fait intervenir de multiples acteurs. Quels sont les objectifs de cette AFN ? dr. j.a. L’objectif est de fournir aux professionnels hospitaliers des outils et des méthodes visant à sécuriser le parcours des patients sous chimiothérapies orales en favorisant la coordination ville-hôpital. À cet effet, la formation doit permettre aux professionnels des établissements de mettre en place des actions et d’être force de proposition dans leur établissement pour faciliter l’information et l’accompagnement des patients et des professionnels de santé du secteur ambulatoire. Comment est construit le programme ? dr. j.a. Il comprend une présentation des chimiothérapies orales, de leur circuit de prescription et de dispensation, ainsi que les risques iatrogènes liés. Cette partie s’appuiera notamment sur les recommandations existantes sur la gestion de la toxicité (travaux de l’Institut national du cancer attendus en mars 2015). L’accent sera ensuite mis sur la connaissance des différents types de parcours des patients, des structures et des interlocuteurs dédiés à la prise en charge du cancer sur la région et le territoire. En effet, le patient ne peut seul porter la responsabilité de la coordination entre les différents acteurs. À ce titre, cette AFN s’inscrit dans la politique de renforcement du lien ville– hôpital et de la démarche parcours identifiée dans la Stratégie nationale de santé. Enfin, pour impliquer les équipes, nous préconisons que plusieurs professionnels d’un même établissement suivent la formation. 50 % C’est la part de chimiothérapies administrées par voie orale prévue en 2020, contre 25 % en 2014. 71 molécules adaptées à des traitements par chimiothérapie orale existent aujourd’hui. 2 500 établissements hospitaliers dispensent des traitements de chimiothérapie en France. AFN 2015 AMÉLIORER LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS DES PATIENTS SOUS CHIMIOTHÉRAPIES ORALES 29 PROGRAMME DE DPC OBJECTIFS Maîtriser les fondamentaux sur les chimiothérapies orales. Identifier les différents types de parcours des patients. Identifier les réseaux, structures et interlocuteurs dédiés à la prise en charge du cancer sur la région et le territoire. Proposer un plan d’action pour informer et accompagner des patients et des professionnels de santé du secteur ambulatoire. PUBLIC Équipes hospitalières des unités de prise en charge des patients cancéreux (infirmières, médecins, mais aussi éventuellement secrétaires médicales et psychologues). DURÉE 2 jours consécutifs + 1 jour CONTEXTE Le plan cancer 2014-2019 prévoit d’« adapter les formations des professionnels aux évolutions de la cancérologie » et de renforcer la « sécurisation de l’utilisation des chimiothérapies orales ». L’utilisation des traitements anticancéreux oraux auprès des patients est en constante augmentation et leur délivrance doit être organisée et sécurisée. Il paraît nécessaire de fournir aux équipes hospitalières concernées des outils leur permettant de développer une capacité de suivi et un rôle d’appui aux professionnels de ville, ainsi qu’une capacité d’ information et d’implication du patient dans la conduite du traitement. 30 AFN|AFR|ACN|ACR L’OFFRE DE L’ANFH Comment l’ANFH aide les responsables et chargés de formation à intégrer les orientations nationales dans le plan de formation de l’établissement ? Avec les Actions de formation nationales (AFN) ; leurs points forts : l’expérimentation, l’innovation, et le lien avec les priorités de santé publique. Pour les actions de formation récurrentes et obligatoires (habilitations électriques, sécurité incendie, etc.), existe-t-il une offre ? Oui. Les Actions coordonnées nationales (ACN) et régionales (ACR). Ce sont des formations « clés en main » à disposition des établissements. Les besoins de formation sont souvent spécifiques à la région, que propose la délégation régionale ANFH ? Les Actions de formation régionales (AFR). Chaque délégation propose des thèmes construits avec les représentants des établissements. AN FH 31 ACTIONS DE FORMATION NATIONALES (AFN) • Financement : fonds mutualisés (non imputé sur enveloppe « Plan de formation ») • Thématiques en lien avec l’actualité et les orientations nationales de santé publique • FN LE + A Expérimentations et innovations LE + C A • Financement : plan de formation des établissements • Réalisation des achats de formation au niveau national • N ACTIONS COORDONNÉES DE FORMATION NATIONALES (ACN) ET RÉGIONALES (ACR) N A PLDE ION AT RM FO • Financement : le plus souvent sur fonds mutualisés (non imputé sur l’enveloppe “Plan de formation”) • Formations adaptées aux besoins exprimés par les établissements • LE + Des formations en adéquation avec les spécificités régionales A ACTIONS DE FORMATION RÉGIONALES (AFR) FR Formations « clés en main » à disposition des établissements QUELLE AFN DANS QUELLE RÉGION ? AQUITAINE AUVERGNE BASSE-NORMANDIE BOURGOGNE BRETAGNE CENTRE CHAMPAGNE-ARDENNE SAVOIR IDENTIFIER LES VICTIMES DE VIOLENCE CONJUGALE OU FAMILIALE LORS DE LA PRISE EN CHARGE DE PATIENTS • • • • • • • • • • • 23 • • • • • • 25 • • • • • • • • 24 • • • • • • • • 20 • • • ALPES AMÉLIORER LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS DES PATIENTS SOUS CHIMIOTHÉRAPIES ORALES • NOMBRE TOTAL DE SESSIONS PRISE EN CHARGE SOMATIQUE DES PATIENTS ADULTES AYANT UNE PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE SÉVÈRE ALSACE Les sessions de formations AFN sont mises en œuvre par les délégations régionales ANFH qui en ont fait la demande. Les AFN sont par la suite reprises dans les Plans d’action régionaux. Il est aussi possible d’organiser la formation au sein de l’établissement (et de bénéficier de l’ingénierie de formation réalisée par l’ANFH). 24 • 22 LE TRAVAIL DES SENIORS ET LA SECONDE PARTIE DE CARRIÈRE NOUVELLES TECHNOLOGIES ET CONFIDENTIALITÉ SENSIBILISATION AUX RISQUES LIÉS AUX PRATIQUES COMPLÉMENTAIRES • • • • • FRANCHE-COMTÉ GUYANE HAUTE-NORMANDIE ÎLE-DE-FRANCE LANGUEDOC-ROUSSILLON LIMOUSIN LORRAINE MARTINIQUE MIDI-PYRÉNÉES NORD - PAS-DE-CALAIS PAYS DE LA LOIRE PICARDIE POITOU-CHARENTES • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • RHÔNE OCÉAN INDIEN PROVENCE - ALPES - CÔTE-D’AZUR CORSE 33 • • • PANORAMA DES AFN (ACTIONS DE FORMATION NATIONALES) 2015 SAVOIR IDENTIFIER LES VICTIMES DE VIOLENCE CONJUGALE OU FAMILIALE LORS DE LA PRISE EN CHARGE DE PATIENTS DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE LA FPH (PROGRAMME DE DPC) AMÉLIORER LA QUALITÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOINS DES PATIENTS SOUS CHIMIOTHÉRAPIES ORALES (PROGRAMME DE DPC) Contexte S’appuyant sur le 4e plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes, une formation spécifique est proposée aux professionnels de la FPH afin de mieux identifier les adultes et enfants victimes de violences. Contexte L’utilisation des traitements anticancéreux oraux auprès des patients est en constante augmentation et leur délivrance doit être organisée et sécurisée. Objectifs Acquérir les connaissances juridiques sur la protection des victimes de violences familiales. | Repérer les signes traduisant l’existence de violences. | Connaître les méthodes facilitant l’expression des victimes. | Développer en équipe un dispositif de repérage au sein de la structure. Public ciblé Professionnels soignants, paramédicaux et médicaux, professionnels des structures d’accueil des femmes et des enfants, et travailleurs sociaux. Durée 3 jours (2+ 1) Objectifs Maîtriser les fondamentaux sur les chimiothérapies orales. | Identifier les réseaux, structures et interlocuteurs dédiés à la prise en charge du cancer. | Proposer un plan d’action pour informer et accompagner des patients et des professionnels de santé du secteur ambulatoire. Public ciblé Équipes hospitalières des unités de prise en charge des patients cancéreux. Durée 3 jours (2+ 1) 35 PRISE EN CHARGE SOMATIQUE DES PATIENTS ADULTES AYANT UNE PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE SÉVÈRE (PROGRAMME DE DPC) Contexte Les différents acteurs du système de soins peuvent sous-diagnostiquer et sous-traiter les pathologies somatiques masquées par la pathologie psychiatrique. Objectif Prévenir et repérer de manière précoce les pathologies somatiques des patients. | Amélio­rer la prise en charge somatique en ambulatoire, pendant et après les hospitalisations en psychiatrie. | Améliorer leur accompagnement. Public ciblé Personnels de soins et infirmiers des services concernés, psychologues cliniciens de ces services. Durée 3 jours (2+ 1) LE TRAVAIL DES SENIORS ET LA SECONDE PARTIE DE CARRIÈRE Contexte Les soignants connaissent une usure physique et/ou morale, et les questionnements sur la seconde partie de carrière des agents abondent. Objectifs Anticiper l’allongement de la durée du travail, sensibiliser les agents sur leur seconde partie de carrière. | Identifier des leviers permettant de maintenir la motivation en fin de carrière. | Repérer les agents en situation de burn-out. | Valoriser le rôle des seniors dans la transmission des savoirs. Public ciblé Tous les personnels des structures de la FPH. Durée 3 jours (2+ 1) 36 PANORAMA DES AFN NOUVELLES TECHNOLOGIES ET CONFIDENTIALITÉ (PROGRAMME DE DPC) SENSIBILISATION AUX RISQUES LIÉS AUX PRATIQUES COMPLÉMENTAIRES (PROGRAMME DE DPC) Contexte Certains professionnels ou patients divulguent sur les réseaux sociaux des informations ou des évènements recueillis dans l’enceinte de l’hôpital. Contexte Il s’agit de sensibiliser les professionnels de santé aux risques des pratiques complémentaires et de les situer dans une démarche collective et institutionnelle pour prévenir d’éventuelles dérives. Objectifs Identifier les risques des outils numériques et les précautions à prendre. | Identifier les risques à la suite d’une transgression des règles de confidentialité. | Participer à la mise en œuvre d’un dispositif de régula­ tion de l’utilisation de ces outils. | Identifier les questions sociologiques et juridiques et y apporter des réponses. Objectifs Définir le concept de pratiques complémentaires. | Identifier le cadre réglementaire et déontologique pour chaque profession. | Déterminer les points de vigilance d’une pratique complémentaire pour le patient et le professionnel. | Analyser en équipe la possibilité d’intégrer une pratique complémentaire de prise en charge du patient. Public ciblé Tous les personnels de la FPH et du secteur médico-social. Durée 3 jours (2+ 1) Public ciblé les professionnels de santé, médical, paramédical et Direction (la présence d’une ou deux personnes d’un même établissement est préconisée). Durée 3 jours (2+ 1) (programme de DPC) PANORAMA DES AFN 37 2014 QUALITÉ DU DIALOGUE SOCIAL DANS LES ÉTABLISSEMENTS RELEVANT DE LA FPH Contexte Il faut donner toute leur place aux acteurs locaux dans le portage d’un dialogue social dynami­que et les accompagner dans les méthodes à déployer pour y parvenir. Objectifs Promouvoir, soutenir et conduire le dialogue social sur le plan local. | Appréhender le lien entre la qualité de vie au travail, et qualité du travail. Public ciblé Ensemble des parties prenantes au dialogue social local (personnels de direction, personnels d’encadrement, représentants syndicaux, secrétaires et présidents des instances représentatives, communauté médicale). Durée 3 jours (2 + 1) ANIMER LE TRAVAIL EN ÉQUIPE Contexte Le projet managérial de l’établissement est important pour soutenir le cadre de proximité et conforter sa place auprès des équipes et dans l’animation du collectif de travail. Objectifs Définir les rôles et missions des cadres dans un établissement et dans la ligne managériale. | Définir les rôles des personnels d’encadrement de proximité dans un collectif de travail. | Repérer et initier des temps d’échanges et les espaces favorables aux différents échanges. | Mobiliser les méthodes et outils d’animation. Public ciblé Équipe de direction, encadrement supérieur, intermédiaire et de proximité (entre 3 et 5 person­nes d’un même établissement avec une représentation des différents niveaux d’encadrement). Durée 3 jours (2 + 1) 38 PARCOURS DE SOINS DES PERSONNES ÂGÉES EN RISQUE DE PERTE D’AUTONOMIE (PAERPA) Contexte Afin d’améliorer le parcours de soins des personnes âgées, la modification organisationnelle suppose une adaptation des pratiques professionnelles des personnels de santé, une amélioration de leurs connaissances réciproques et des pratiques. Objectifs Appréhender le dispositif organisationnel. | S’approprier les outils de ciblage, repérer les situations à risques de dépendance iatrogène. | Mettre en œuvre des plans d’amélioration des pratiques. | Sensibiliser les personnels à la prévention de la dépendance iatrogène. Public ciblé Infirmières diplômées d’État, aide-soignant masseur, kinésithérapeute, médecin, cadre de santé, pharmacien, travailleurs sociaux. Durée 3 jours (2 + 1) PANORAMA DES AFN GESTION DES RISQUES ASSOCIÉS AUX SOINS EN ÉQUIPE DANS LES ÉTABLISSEMENTS SANITAIRES ET MÉDICO-SOCIAUX DE LA FPH Contexte Il est important de proposer aux professionnels de santé une démarche de gestion des risques associant tous les membres d’une équipe afin d’améliorer la qualité et la sécurité des soins. Objectifs Développer la gestion des risques en équipe. | Élaborer des plans d’actions pour développer la communication et la culture de sécurité. | Présenter auprès des acteurs et instances de la gestion des risques les projets liés à la GDRAS. Public ciblé Équipe de 3 professionnels (dont au moins 2 de professions différentes), mobilisés autour d’un même projet et issus d’une équipe constituée, ou d’une équipe formée par les professionnels mobilisés autour de « parcours » spécifiques. Durée 4 jours PANORAMA DES AFN FORMATION ANIMATEURS/ FORMATEURS DPC Contexte Avec le nouveau dispositif DPC, les formateurs internes seront formateurs et/ou animateurs et devront adapter leurs postures, sachant que l’animateur DPC participe à la mise en œuvre du programme pour lequel il ne sera pas le concepteur. Objectifs Clarifier le rôle d’un animateur et/ou de formateur dans un programme de DPC. | Identifier les spécificités d’un programme de DPC et les impacts sur son rôle. | Choisir les techniques pédagogiques adaptées au regard des métho­des HAS définies par rapport aux objectifs du programme de DPC. Public ciblé Professionnels ayant déjà animé et suivi une formation de formateurs. Durée 2 jours 39 CONNAÎTRE, REPÉRER ET PRENDRE EN COMPTE LES DÉFICIENCES SENSORIELLES DES PERSONNES ÂGÉES Contexte La déficience sensorielle est un accélérateur de dépendance et il convient de ralentir ce processus en agissant sur tous les facteurs. Les professionnels d’EHPAD pourront adapter les actes quotidiens et l’environnement des résidents concernés. Objectifs Repérer les déficiences sensorielles touchant les personnes âgées et leurs impacts. | Analyser les besoins spécifi­ques de la personne âgée liée à la perte sensorielle afin d’améliorer la prise en charge. | Proposer la mise en place d’adaptations simples. | Élaborer un plan de sensibilisation des équipes à ces problématiques. Public ciblé Tout professionnel en contact avec des personnes âgées. Durée 3 jours 40 PANORAMA DES AFN 2013 CONSTRUCTION D’UN PROJET DE CHIRURGIE AMBULATOIRE Contexte Un des leviers du développement de la chirurgie ambulatoire concerne l’amélioration de la formation des professionnels impliqués. Cette évolution majeure pour la chirurgie, toutes disciplines confondues, impose donc une adaptation des mentalités et des pratiques. Objectifs Acquérir une culture de la chirurgie ambulatoire. | S’approprier les outils existants permettant de définir un parcours de soins en chirurgie ambulatoire. | Élaborer les pistes d’un projet de chirurgie ambulatoire. Public ciblé Cadres de santé, hygiénistes, médecins, infirmiers diplômés d’État (IDE), personnel administratif encadrant et non encadrant. Il est souhaitable d’organiser les formations en associant des personnels d’une même unité (4-5 personnes) pour créer une réflexion commune et concrète. Durée 3 jours FORMATION À LA DÉMARCHE PALLIATIVE ET À L’ACCOMPAGNEMENT DES PROFESSIONNELS CONFRONTÉS À DES SITUATIONS DE FIN DE VIE – SERVICES NON SPÉCIALISÉS Contexte Concernant le développement des soins, la dynamique de formation engagée dans les établissements de la FPH doit s’articuler avec les dispositifs dans le but d’améliorer les pratiques professionnelles. Objectifs Adopter une posture réflexive sur ses pratiques. | Appréhender l’importance de la pluriprofessionnalité dans la démarche palliative. | Identifier les ressources disponibles sur son territoire. | Initier au sein de son service une démarche d’amélioration des pratiques en soins palliatifs. Public ciblé Toutes catégories socioprofessionnelles. Il est recommandé aux professionnels d’un même service de venir en équipe (au minimum en binôme). Durée 3 jours PANORAMA DES AFN 41 CONSTRUIRE UN PROGRAMME DE DPC (DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU) FORMATION DES TUTEURS DE STAGE ENCADRANT DES ÉTUDIANTS PARAMÉDICAUX Contexte Cette action de formation nationale a pour objectif de permettre aux personnes chargées de concevoir et suivre des programmes de DPC d’en appréhender les enjeux et les principes. Contexte Le rôle des tuteurs de stage est directement impacté par la réforme du système LMD et il leur appartient de guider les étudiants dans l’acquisition des compétences, leur évaluation de stage et l’analyse des situations professionnelles rencontrées. Objectifs Identifier les orientations nationales et régionales de DPC. | Sélectionner les méthodes et modalités validées par la HAS. | Définir le public concerné par le programme. | Repérer les ressources internes et externes. | Respecter les principes de communication des program­ mes de DPC. Public ciblé Tous les professionnels chargés de la construction des programmes de DPC au sein des pôles et service. Il est conseillé de faire participer à la formation plusieurs membres d’un même établissement. Durée 2 jours Objectifs Accompagner les tuteurs dans la mise en œuvre des nouvelles modalités d’encadrement en stage. | Favoriser le développement et le renforcement de méthodes pédagogiques centrées sur l’acquisition de compétences, l’analyse de situations professionnelles et la posture réflexive. Public ciblé Les tuteurs des établissements de santé et médico-sociaux accueillant des étudiants en stage. Durée 2 jours 42 DÉCLARATION DES ÉVÉNEMENTS INDÉSIRABLES GRAVES (EIG), DES VIGILANCES ET SIGNALEMENT DES INFECTIONS NOSOCOMIALES Contexte Les vigilances et les signalements participent à la prévention des risques. Il faut promouvoir des analyses approfondies des causes portant sur les usages, prati­ques et organisations répondant à des principes et des modalités communes aux différents systèmes de vigilance. Objectifs Développer la culture de la sécurité des soins, articuler l’organisation des vigilances et de la coordination de gestion de risque au sein des établissements de santé. | Identifier le rôle de chacun des acteurs. | Améliorer l’exhaustivité et la réactivité des déclarations et signalements. | Donner des repères concernant les méthodes d’analyse. Public ciblé Coordonnateur de la gestion des risques associés aux soins, responsable qualité, tout professionnel de santé, directeur. Durée 2 jours PANORAMA DES AFN MAINTIEN DANS L’EMPLOI, RECLASSEMENT PROFESSIONNEL ET RECONVERSION : OUTILS, DISPOSITIFS ET ACCOMPAGNEMENT Contexte Il est nécessaire de mettre en place et/ou renforcer l’élaboration de dispositifs pour maintenir et reclasser les personnels de la Fonction publique hospitalière. Objectifs S’approprier les outils et dispositifs existants. | Mener une réflexion et mettre en place un dispositif dans son établissement. | Accompagner les agents concernés à chaque étape de changement de son parcours professionnel. Public ciblé Personnels de la DRH, membres du CHSCT, médecins du travail, directions des soins. Durée 2 jours PANORAMA DES AFN 43 2012 IMPACT DE L’ARCHITECTURE ET DE L’AMÉNAGEMENT DES LOCAUX SUR L’ORGANISATION ET LES CONDITIONS DE TRAVAIL Contexte Des travaux d’analyse sur l’impact de l’environnement architectural sur la santé des professionnels sont menés. Cette formation a pour objectif de croiser analyses, expériences pour étayer les réflexions des prochains projets architecturaux des établissements de santé. Objectifs Acquérir les connaissances relatives à l’impact de l’architecture sur l’homme. | S’approprier les résultats d’études. | Nourrir sa réflexion par la présentation d’expériences menées. | Identifier des orientations envisageables pour le projet de sa structure. Public ciblé Tous les acteurs de la FPH inscrits dans de futurs projets architecturaux et/ou d’organisation des locaux de son établissement. Durée 2 jours PRISE EN CHARGE BUCCO-DENTAIRE DES PERSONNES FRAGILISÉES OU DÉPENDANTES Contexte Les affections bucco-dentaires ont souvent un retentissement majeur sur la santé et la qualité de vie des personnes fragilisées ou dépendan­tes. Les besoins sont importants en termes de soins et surtout d’hygiène buccodentaire, peu intégrée dans la pratique des soignants comme dans leur formation. Objectifs Assurer la prise en charge quotidienne et conforme aux bonnes pratiques de la santé bucco-dentaire. | Identifier les besoins spécifiques en hygiène bucco-dentaire. Public ciblé Cadres de santé, infirmiers, aides-soignants, aides médico-psychologiques, auxiliaires de vie sociale, personnels de services de gériatrie, etc. Durée 2 jours 44 PRÉPARATION POUR CHAQUE AGENT DE SON ENTRETIEN PROFESSIONNEL ANNUEL Contexte La préparation par l’agent de son évaluation permet d’envisager l’entretien professionnel comme un temps de dialogue et d’échange au service du développement continu des compétences et dans la perspective de parcours professionnels accompagnés. Objectifs Situer l’entretien professionnel dans une dynamique métier/compétences. | Exposer au supérieur hiérarchique direct son autoévaluation. | Formuler et argumenter des besoins. | Appréhender la notion d’objectifs professionnels et de résultats attendus. Public ciblé Tous les agents concernés par l’expérimentation de l’entretien professionnel dans la Fonction publique hospitalière. Durée 2 jours PANORAMA DES AFN FORMATION À LA FIABILISATION DU BILAN ET AUX IMPÉRATIFS DOCUMENTAIRES DE LA CERTIFICATION DES COMPTES Contexte Le travail sur la fiabilisation de leur bilan, le déploiement du contrôle interne comptable et la mise à niveau des systèmes d’information nécessite pour les établissements une conduite de projet soignée avec une communication interne et un management adéquats. Objectifs Maîtrise des impacts sur la production des comptes et sur la tenue de la comptabilité. | Effectuer les premiers diagnostics sur la qualité comptable. | Appréhender la totalité des travaux, les planifier et animer les équipes concernées. Public ciblé Directeurs et personnel d’encadrement administratif des établissements publics de santé, contrôleurs de gestion, auditeurs internes. Durée 2 jours PANORAMA DES AFN DIAGNOSTIC PRÉCOCE DES PERSONNES À RISQUE SUICIDAIRE ÉLEVÉ ET PRISE EN CHARGE DES PERSONNES AYANT RÉALISÉ UNE TENTATIVE DE SUICIDE Contexte Pour aider les soignants à repérer les person­ nes à risques et à améliorer la prise en charge des patients suicidants afin d’éviter les récidives, il est important que des actions de formation continue sur ces thématiques soient développées. Objectifs Permettre un diagnostic précoce des personnes à risque suicidaire élevé. | Améliorer la prise en charge des personnes ayant réalisé une tentative de suicide afin de réduire les risques de récidive. Public ciblé Tous les personnels de toutes les catégories d’établissements (sanitaires et médicosociaux). Durée 2 jours 45 RESPONSABILITÉ LIÉE À L’INFORMATISA­ TION DE LA PRODUCTION DES SOINS : IMPACTS SUR LE SECRET MÉDICAL ET LA CONFIDENTIALITÉ DES DONNÉES DE SANTÉ Contexte Le renforcement de la place des systèmes d’information hospitaliers dans la production de soins impose de sensibiliser les personnels aux contraintes réglementaires régissant la mise en œuvre et l’utilisation du dossier hospitalier informatisé. Objectifs Rendre effectif le droit au secret médical et à la confidentialité des informations, tout en prenant en compte les difficultés organisationnelles de leur respect. | Sensibiliser les acteurs aux impacts de l’informatisation de la production de soins sur leur responsabilité. Public ciblé Toutes les catégories, prioritairement les équipes médicales, soignantes et administratives. Durée 2 jours 46 LE TRAVAIL DE NUIT : CONNAÎTRE, ORGANISER, VALORISER Contexte De nombreuses études démontrent que le travail de nuit a des conséquences sur la santé physique et mentale. Les temps de transmission d’information entre équipes de jour et de nuit permettent une prise en charge cohérente du patient et il faut savoir les valoriser en trouvant les méthodes les plus efficaces pour en garantir la sécurité. Objectifs Connaître les spécificités du travail de nuit, ses conséquences sur les rythmes biologiques et les problèmes de santé engendrés. | Mettre en place une organisation efficiente et opérationnelle pour assurer une transmission d’information de qualité et sécurisée entre les équipes de jour et de nuit. Public ciblé Personnel d’encadrement de proximité et encadrement supérieur, personnel d’encadrement des DRH et services de formation, membre des CHSCT. Durée 2 jours PANORAMA DES AFN LE RÉGIME DES CUMULS D’ACTIVITÉS DES FONCTIONNAIRES ET AGENTS PUBLICS Contexte Les services ressources humaines (RH) rencontrent des difficultés pour articuler le statut et les nouvelles dispositions réglementaires de droit commun et se retrouvent débordés par des demandes auxquelles ils ne savent pas toujours répondre. Objectifs Connaître les règles de cumuls d’activités et co-construire une jurisprudence entre directions du personnel des établissements de la FPH. Public ciblé Directeurs, directeurs RH et services RH. Durée 2 jours PANORAMA DES ACN 47 (ACTIONS COORDONNÉES NATIONALES) FORMATIONS OBLIGATOIRES ERGONOMIE, GESTES & POSTURES SERVICES DE SÉCURITÉ INCENDIE ET D’ASSISTANCE À PERSONNE (SSIAPS) 1,2 ET 3 Objectif Sécuriser son poste de travail en adoptant les bons gestes et postures en conformité Objectif avec la réglementation Préparer le diplôme requis. en vigueur. Public Tous publics soumis à des situations de travail comportant des manutentions manuelles, des gestes répétitifs, des contraintes posturales ou des postures statiques dans le cadre de son activité professionnelle (quels que soient la fonction et le type de travaux réalisé par l’agent concerné au sein d’un établissement de la FPH). Durée Variable selon le module et l’organisme retenu. Public Personnels des services de sécurité incendie en exercice au sein de la FPH. Durée Variable selon le module et l’organisme retenu. HABILITATIONS ÉLECTRIQUES Objectif Obtenir le niveau d’habilitation requis pour pouvoir réaliser les tâches de nature électrique relevant de son poste de travail en conformité avec la réglementation en vigueur. Public Tous publics intervenant dans un environnement électrique (quels que soient la fonction et le type de travaux réalisé par l’agent concerné au sein d’un établissement de la FPH). Durée Variable selon le module et l’organisme retenu. CERTIFICAT D’APTITUDE À LA CONDUITE EN SÉCURITÉ (CACES) 1,2 ET 3 Objectif Sécuriser sa conduite de chariots automoteurs. Public Tous publics, amenés à utiliser des chariots automoteurs de manutention à conducteurs portés de façon permanente ou occasionnelle, possédant une aptitude médicale et étant âgés de plus de 18 ans. Durée Variable selon le module et l’organisme retenu. 48 PANORAMA DES ACN gpmc CONSTRUIRE ET ANIMER UNE DÉMARCHE GPMC (GESTION PRÉVISIONNELLE DES MÉTIERS ET DES COMPÉTENCES) Objectif Mettre en place une démarche GPMC. Public Personnes en charge du pilotage de la démarche GPMC | Chef de projet/équipeprojet GPMC | DRH / responsable / membres équipe RH, a minima 2 à 3 personnes d’un même établissement. Durée Variable selon le module et l’organisme retenu. INTÉGRER LA NOTION DE COMPÉTENCES DANS L’ENTRETIEN Objectif Module n°1 : déterminer et évaluer les compétences existantes et attendues des membres des équipes. Public Toutes personnes encadrant une équipe, agents du service RH/ formation en charge du dispositif GPMC et ayant déjà des notions sur les compétences et l’évaluation des compétences. Durée Variable selon le module et l’organisme retenu. Objectif Module n°2 : mener un entretien professionnel en fonction des orientations de la politique de l’établissement en matière GPMC. Public Toutes personnes encadrant une équipe, agents du service RH/ formation en charge du dispositif GPMC et ayant déjà des notions sur les compétences et l’évaluation des compétences. Durée Variable selon le module et l’organisme retenu. PANORAMA DES ACN 49 PÉRENNISER SA DÉMARCHE DE GPMC ET EN EXPLOITER LES DONNÉES AU PROFIT DE SA POLITIQUE RH FORMATION DE FORMATEURS INTERNES À LA CONDUITE DE L’ENTRETIEN PROFESSIONNEL Objectif Utiliser la GPMC comme outil d’adaptation aux évolutions des métiers et de l’environnement de l’établissement. Objectif Animer une session de formation sur la thématique de l’entretien professionnel au sein de son établissement. Public Chef de projet/équipe-projet GPMC | DRH/ responsable/membre des équipes RH Public Binôme recommandé : un agent du service RH et un évaluateur. Durée Variable selon le module et l’organisme retenu. Durée Variable selon le module et l’organisme retenu. 50 PANORAMA DES ACN DPC ÉLABORER UN PLAN DE DPC MÉDICAL ÉLABORER UN PLAN DE DPC D’ÉTABLISSEMENT Objectif Formaliser un plan de DPC médical adapté au contexte de l’établissement. Objectif Élaborer un plan de DPC au sein de l’établissement. Public Professionnels non médicaux en charge du DPC médical. Public Professionnels en charge du plan de DPC (DAM, DRH, qualité, Direction des soins, responsables et chargés de formation). Durée 3 jours avec une intersession entre les deux premiers jours et le troisième. Durée 3 jours avec une intersession entre les deux premiers jours et le troisième. ANFH 265, rue de Charenton CS 51218 75578 Paris Cedex 12 Tél. : 01 44 75 68 00 Fax : 01 44 75 68 68 [email protected] www.anfh.fr Design graphique : Atelier Marge Design • Illustrations : Lou Rhin • LIV-AFN WWW.ANFH.FR