françois kollar

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FRANÇOIS KOLLAR
UN OUVRIER DU REGARD
09/02 – 22/05/2016
1, PLACE DE LA CONCORDE · PARIS 8 E · M° CONCORDE
WWW.JEUDEPAUME.ORG
DOSSIER
DE PRESSE
#Kollar
Exposition produite par le Jeu de Paume en partenariat avec la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine.
Avec le soutien exceptionnel de Mme Marie-Françoise Sens et de M. Jean-Michel Kollar ainsi que des archives
Charlotte Perriand, de la Parisienne de Photographie – Roger Viollet, Paris, de la Bibliothèque Forney, Ville de Paris,
du Centre Pompidou, Paris, du Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris et de la Slovak National Gallery,
Bratislava.
PARTENAIRES MÉDIAS
A NOUS PARIS, Arte, De l‘air, Time Out Paris, TSF Jazz
ITINÉRANCE
L’exposition sera présentée du 9 juin au 11 septembre 2016 à la Galerie Nationale Slovaque de Bratislava.
Le Jeu de Paume est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication.
Il bénéficie du soutien de Neuflize Vie et de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, mécènes privilégiés.
• En couverture : François Kollar, Poliet et Chausson, Gargenville, (Yvelines), 1958, épreuve gélatino-argentique d'époque, 29,7 x 21,6 cm,
donation François Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
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FRANÇOIS KOLLAR
Un ouvrier du regard
9 FÉVRIER — 22 MAI 2016
COMMISSAIRES
Matthieu Rivallin, chargé de collections, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charentonle-Pont
Pia Viewing, commissaire — chercheuse, Jeu de Paume, Paris.
SOMMAIRE
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LES POINTS FORTS DE L‘EXPOSITION
L‘EXPOSITION
LE PARCOURS DE L‘EXPOSITION
FRANÇOIS KOLLAR
AUTOUR DE L‘EXPOSITION
POUR LE JEUNE PUBLIC
LA LIBRAIRIE DU JEU DE PAUME
VISUELS PRESSE
INFORMATIONS PRATIQUES
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• François Kollar, Alsthom : assemblage des volants alternateurs de Kembs. Société Alsthom, Belfort (Territoire de Belfort), 1931-1934, plaque de
verre, 18 x 13 cm, coll. Paris, Bibliothèque Forney © François Kollar / Bibliothèque Forney / Roger-Viollet
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LES POINTS FORTS DE L‘EXPOSITION
• Première rétrospective de l‘ensemble de l‘œuvre de
• Le cœur de l‘exposition est consacré au point culminant
François Kollar en France, l‘exposition « Un ouvrier
du regard » présente un panorama de ses travaux
photographiques à travers plus de 130 tirages des années
1930 à 1960 en Europe. D‘origine hongroise, Kollar est l‘un
des plus grands maîtres du reportage industriel en France
au XXe siècle.
de la carrière de François Kollar, La France Travaille.
Cette commande de l'éditeur des Horizons de France se
compose d‘une quinzaine de fascicules réalisés entre 1931
et 1934. Ces reportages répertoriés par secteur — de
l‘agriculture à la sidérurgie, en passant par les métiers de
la mer et à l‘exploitation de l‘électricité — ont été réalisés
pour mettre en valeur les fleurons de l‘industrie française et
la figure du travailleur, participant à idéaliser l‘image des
hommes et femmes au travail. L‘ensemble de ces reportages
constitue un témoignage unique sur le monde du travail
et sur la société française du début des années 1930 au
début des années 1960. Tout au long de cette période de
mutation, François Kollar s‘attache à photographier l‘univers
mécanique de la production en série, la rationalisation de la
production, la standardisation ...
• L‘œuvre de François Kollar se situe sur deux périodes
majeures de l‘histoire de la photographie et de l‘histoire
du XXe siècle : les années 1930 et 1950-1960. La
rétrospective du Jeu de Paume s‘inscrit dans le cycle des
expositions dédiées aux photographes emblématiques de
cette époque, tels que Laure Albin Guillot, André Kertész,
Claude Cahun ou Germaine Krull. Cette exposition met
à l‘honneur la donation des négatifs, tirages, magazines,
coupures de presse, et dépliants publicitaires, proposée par
la famille du photographe et acceptée par l‘Etat français en
1987.
• Par des jeux de lumière, de transparence et de
clair-obscur ainsi que ses compositions mettant en valeur
différentes textures, François Kollar parvient à faire se
dégager une sensibilité dans les paysages industriels.
Il s‘y révèle un photographe tempéré, à mi-chemin entre le
modernisme épuré du Bauhaus et l‘humanisme. Au début
de sa carrière, François Kollar immortalise pour Harper‘s
Bazaar robes, bijoux et objets d‘arts, qui montrent son
souci constant du geste et de l‘intelligence de la main. Le
travail de Kollar se caractérise par une approche sensible
et distante à la fois : sensible à la forme et à la lumière
des situations auxquelles participent les objets et les corps
humains ; distante par l‘objectif qui se tient loin du peuple et
de ses revendications, puisqu‘aucune trace des mouvements
sociaux pourtant nombreux à cette période (1929 et 19311936) n‘est présente dans ses travaux.
• L‘exposition s‘organise chronologiquement autour
du parcours du photographe, en partant de ses
expérimentations (autoportraits et photomontages) avec
sa femme et complice, Fernande, dans les années 1930.
Avec ses premiers travaux pour la publicité et la mode,
François Kollar s‘affirme dans la prise de vue publicitaire
pour Oméga, Christofle, Hermès, les parfums Worth et
Coty. Il collabore pendant de nombreuses années avec des
magazines tels que Harper‘s Bazaar, L‘Illustration, VU, Voilà,
Le Figaro Illustré ou Plaisir de France. Après son travail
documentaire sur les mutations du monde du travail dans
les années 1930, la fin de sa carrière est rythmée par ses
reportages industriels des années 1950-1960 en
Afrique-Occidentale Française et en France.
• La rétrospective permet d‘appréhender la diversité du
travail d‘un photographe lui-même « ouvrier » au service
de ses commanditaires - qu‘ils soient publicitaires, du
monde de la mode et de la presse, ou industriels - tout en
préservant une identité photographique forte et un regard
singulier sur son époque. Dans l‘ensemble de son œuvre,
François Kollar témoigne de l‘idéologie du progrès, moteur
de l‘économie capitaliste, avec la distance qui le caractérise.
• Grâce à son expérience d‘ouvrier chez Renault, François
Kollar montre dans son oeuvre une grande sensibilité visà-vis des formes et des espaces industriels. L‘exposition «
Un ouvrier du regard » témoigne de sa grande expertise
technique, en studio comme en extérieur, et de son
intérêt profond pour les métiers de l‘industrie. Elle met en
lumière une grande diversité de sujets photographiés et
les techniques utilisées par François Kollar tout au long de
sa carrière, ainsi que l‘évolution du monde du travail, de
l‘artisanat à l‘industrie.
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• François Kollar, Le mannequin Muth, Balenciaga, années 1930, tirage d‘époque, 29 x 22,4 cm, donation François Kollar, Médiathèque de
l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
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L‘EXPOSITION
François Kollar (Senec, Slovaquie, 1904 (anciennement Szenc, Hongrie) — Créteil, 1979), employé
des chemins de fer dans son pays natal, puis tourneur sur métaux dans les usines Renault de
Boulogne-Billancourt, devient photographe professionnel à l‘âge de 24 ans après avoir acquis une
riche expérience de chef de studio chez l‘imprimeur parisien Draeger. Sa connaissance intime du
monde du travail, de la publicité à la mode en passant par l‘industrie, l‘artisanat et l‘agriculture,
lui permet d‘aborder les outils, les matériaux et les gestes avec une expertise professionnelle
exceptionnelle.
Cette exposition rétrospective est constituée d‘un ensemble d'environ 130 tirages d‘époque dont
certains inédits, et d‘autres issus de la donation de la famille du photographe à l‘État. Elle met en
lumière le travail d‘un photographe qui a su révéler le monde du travail au XXe siècle.
Découvrir les qualités documentaires, artistiques et historiques des ensembles réunis ici permet
d‘observer comment l‘individu s‘inscrivait dans la société par le biais du travail et de prendre
conscience des changements profonds qui ont affecté l‘industrie entre les années 1930 et les
années 1960.
• François Kollar, Construction des grands paquebots, Rivetage de tôles d‘un pont de navire, chantier et ateliers de SaintNazaire à Penhoët, 1931-1932, épreuve gélatino-argentique d'époque, 28,9 x 23,5 cm, donation François Kollar, Médiathèque
de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
L‘année de son mariage, en 1930, François Kollar installe son propre studio à Paris. Premier modèle à ses débuts,
Fernande, son épouse, sera une fidèle collaboratrice tout au long de sa vie. Travaillant pour des agences de
publicité et des marques de luxe, il excelle dans la mise en valeur des modèles, des formes et des étoffes grâce à
une grande sensibilité à la lumière et à la matière.
François Kollar collabore avec plusieurs magazines de mode, en particulier Harper‘s Bazaar pour lequel il
réalise, pendant plus de quinze ans, des séries, notamment en extérieur. En photographiant les personnalités de
la mode de l‘époque (Coco Chanel, Elsa Schiaparelli, Pierre Balmain), les modèles et les publicités des grandes
maisons (Hermès, Molyneux, Oméga, Christofle ou des parfums Worth et Coty...), il expérimente diverses
techniques modernes de prises de vues et travaille avec une grande liberté des compositions originales : contrejour, double-exposition, surimpression, solarisation…
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En 1930, après avoir participé à l‘exposition internationale de photographie à Munich avec Florence Henri, André
Kertész, Germaine Krull ou Ergy Landau, le photographe reçoit de la part des éditions des Horizons de France
une commande conséquente intitulée La France travaille (1931-1934), qui fait de lui l‘un des plus grands reporters
industriels de l‘époque.
Refusant de collaborer avec le pouvoir en place pendant l‘occupation allemande, il se retire avec sa femme et ses
trois enfants en Poitou-Charentes. Il ne reprend sa pratique photographique qu‘en 1945 à Paris. Dans les années
1950-1960, il poursuit en France et à l‘étranger ses reportages industriels.
L‘exposition du Jeu de Paume porte un regard contemporain sur son œuvre, à la lumière du contexte historique,
et analyse la nature des commandes qu‘il reçoit tout au long de sa vie.
• Première partie
La première partie de l‘exposition dévoile la période expérimentale de Kollar : ses autoportraits réalisés dans son
studio à Paris, le travail effectué pour des agences de publicité mais aussi pour la mode. Cette section est composée
de photographies qui traduisent l‘esprit de l‘époque moderne tout en témoignant de la volonté de François Kollar
d‘explorer une pratique avant-gardiste et expressive de la photographie en jouant avec ses modèles, les objets, la
lumière et la composition.
• Deuxième partie
Consacrée à La France travaille (1931-1934), la partie centrale de l‘exposition réunit des tirages d‘époque, des
diaporamas ainsi que des archives et des publications. Cette commande photographique constitue un document
unique sur le monde du travail dans les années 1930. Kollar photographie tous les secteurs d‘activité : l‘industrie,
l‘agriculture, l‘aviation, l‘artisanat, les secteurs automobile, nautique et ferroviaire. La présence d‘hommes et de
femmes, leurs fonctions et leurs manières d‘intervenir dans les procédés de production, sont des éléments récurrents
dans les images de François Kollar. Publiées sous la forme de quinze fascicules thématiques imprimés en héliogravure
par les éditions des Horizons de France, les photographies de Kollar illustrent des textes d‘écrivains en vogue à
l‘époque (Paul Valéry, Pierre Hamp, Lucien Favre ...) sur les métiers de l‘industrie française.
• Troisième partie
Dans la troisième partie de l‘exposition sont présentées des œuvres de Kollar réalisées après la commande de La
France Travaille : la mode et les commandes industrielles. Reconnu pour ses talents de photographe publicitaire,
François Kollar est sollicité pour réaliser de nombreux portraits, notamment de Coco Chanel, Elisa Schiaparelli ou
la duchesse de Windsor ... Alors que sa collaboration avec Harpers‘ Bazaar prend fin en 1955, Kollar poursuit
sa carrière de photographe industriel. Parmi ces nombreuses séries photographiques, le Jeu de Paume présente
notamment la commande passée par l‘Etat français en 1951, sur l‘Afrique-Occidentale Française (actuel Burkina
Faso, Côte d‘Ivoire, Mali et Sénégal) et une série de photographies des ateliers de l‘Union Aéromaritime de
Transport. Ainsi l‘exposition met en évidence l‘évolution de l‘univers du travail au XXe siècle et la place que l‘homme
et la femme y occupent, dans un monde secoué par des conflits mondiaux et en pleine reconstruction.
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• François Kollar, Publicité pour machine à écrire Hermès, 1930, tirage d‘époque, 30,1 x 23,7 cm, donation François Kollar, Médiathèque de
l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
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LE PARCOURS DE L‘EXPOSITION
LES D ÉB UTS
François Kollar quitte la Hongrie pour Paris en 1924.
Après avoir appris chez Renault les métiers de l‘industrie
automobile, il s‘oriente vers une carrière plus étroitement
liée à la photographie. Il doit sa formation technique
et artistique à une série de rencontres qu‘il fait chez
l‘imprimeur de renom Draeger Frères. Au début de sa
carrière, il s‘imprégne du sens de la composition et du
« vocabulaire » des artistes modernes, tels que MoholyNagy ou Man Ray. Comme ses contemporains, il invente,
expérimente et réalise un grand nombre de photomontages,
photogrammes, surimpressions, solarisations… Ces
expérimentations trouvent leur raison d‘être dans une
recherche aussi exigeante qu‘inspirée. Fort de cette maîtrise,
il excelle dans l‘art de l‘illustration publicitaire.
• François Kollar, Tour Eiffel, vers 1930, tirage gélatinoargentique d‘époque, MNAM/CCI, Centre Pompidou,
Paris, inv. AM 2012-3429.
Achat grâce au mécénat d’Yves Rocher, 2011. Ancienne
collection Christian Bouqueret.
• L A PU B LICITÉ
François Kollar réalise de nombreux autoportraits et des
études, le plus souvent des portraits, qui décrivent le
large spectre des émotions et des expressions. Sa femme,
Fernande Papillon, sa fidèle collaboratrice tout au long de
sa vie professionnelle, lui sert de premier modèle lorsqu‘il
commence à travailler en studio et à photographier avec
aisance le corps, les étoffes, les textures et les objets.
François Kollar met à profit sa maîtrise de la composition,
il sait mettre des objets en situation démontrant ainsi
sa capacité à se placer au service du message du
commanditaire. Il s‘affirme ainsi dans la prise de vue
publicitaire pour Oméga, Christofle, Hermès, les parfums
Worth et Coty. Maximilien Vox, graphiste et photomonteur, Paul Iribe, dessinateur et concepteur graphique
chez Draeger, et Christian Bérard, peintre, illustrateur et
décorateur, font alors partie de son cercle de plus proches
amis et collaborateurs.
• François Kollar, Étude publicitaire pour "Magic
Phono", portrait de Marie Bell en photomontage,
1930, superposition de négatifs, donation François Kollar,
Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charentonle-Pont.
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L A FR A N CE TR AVA I LLE , 1931 -1934
François Kollar réalise pour les éditions des Horizons de France une grande enquête documentaire sur le monde du
travail dont certains clichés sont reproduits dans une publication désormais célèbre : La France travaille. Cet ensemble
constitue le cœur de l‘exposition. Le photographe parcourt alors l‘ensemble du territoire français et l‘aborde à travers
le prisme du « travail ». Kollar fournit plus de 2 000 clichés couvrant l‘activité rurale et industrielle de vingt régions
françaises, Paris et sa banlieue compris. Les éditions des Horizons de France publient La France travaille entre 1932
et 1934 sous la forme de quinze fascicules autonomes, montrés dans l‘exposition en lien avec une sélection d‘une
soixantaine de tirages. L‘ensemble est organisé de manière thématique, chaque thème correspondant à un certain
type de matière première exploitée par l‘industrie : le charbon, le fer, la mer, le verre, le tissu etc. Des diaporamas
permettent à la fois de montrer l‘étendue de cette archive et la variété des photographies mais aussi de l‘aborder par
le biais d‘une analyse contemporaine.
Les quinze fascicules de La France Travaille constituent « une enquête de type anthropologique sur le comportement,
les gestes et les postures dans les activités laborieuses » (Jean-François Chevrier, « La France travaille : les vertus de
l‘illustration », Jeu de Paume, Editions de La Martinière).
Ces ouvrages évoquent les révolutions menées à la fois à l‘échelle du territoire — les usines, les installations
hydroélectriques … — mais aussi la place des ouvriers dans ces infrastructures. Hormis la reconnaissance qu‘il obtient
dans le monde de la mode et du luxe, c‘est avec la réalisation de cette commande photographique la plus importante
en France dans les années 1930, que Kollar se distingue comme photographe « reporter » industriel.
• François Kollar, Nettoyage des lampes. Société des mines de Lens, Lens (Pas-de-Calais), 1931-1934, épreuve gélatinoargentique d'époque, 18 x 24 cm, coll. Paris, Bibliothèque Forney © François Kollar / Bibliothèque Forney / Roger-Viollet
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LA MODE
Kollar devient un collaborateur régulier des revues Plaisir de France, le Figaro Illustré et de la revue américaine Harper‘s
Bazaar, pour lesquels il collabore pendant plus de quinze ans. Ce ne sont pas moins de 200 images de mode ainsi
que des portraits qu‘il publie jusqu‘en 1946. Reconnu pour ses talents de photographe publicitaire, François Kollar est
sollicité pour réaliser de nombreux portraits, notamment de Coco Chanel, Elsa Schiaparelli ou la duchesse de Windsor...
Lors de l‘exposition itinérante « Le Théâtre de la Mode », destinée à réaffirmer Paris comme capitale de la mode au
sortir de la Deuxième Guerre Mondiale, François Kollar réalise des photographies de poupées habillées par les grands
créateurs de l‘époque.
Grâce à la collection de tirages d‘époque du Palais Galliera, cette partie de l‘exposition est l‘occasion de documenter
une part importante de l‘activité de Kollar, puisqu‘il travaillera pendant près de quinze ans pour les studios de mode.
François Kollar applique pour ses portraits de mannequins des techniques de solarisation et de surimpression propres
à cette époque. Les poses des mannequins, les mises en scène équilibrées d‘objets attestent de son souhait de ne
pas exagérer ni trahir. Ce sens de la mesure se retrouve également dans les portraits qu‘il fait des personnalités de
l‘époque.
• François Kollar, Escalier chez Chanel, 1937, épreuve gélatino-argentique d'époque, 29 x 21,9 cm, donation François Kollar,
Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
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L‘A FRIQ U E- OCCI D ENTA LE FR A N ÇA IS E (A- O. F.)
CO M M A N D E D E L‘ ÉTAT FR A N ÇA IS, 1951
Lorsque dans les années 1950, la France investit massivement dans la construction d‘infrastructures en AfriqueOccidentale Française, Kollar part documenter cette étape importante dans les relations entre la France et ses colonies,
notamment au Burkina Faso, en Côte d‘Ivoire, au Mali et au Sénégal. Ses photographies sont publiées dans les revues
de l‘A-O.F, destinées à promouvoir de façon positive l‘engagement de la France.
Toujours au service de la « fabrication » d‘une image convenue et positive, Kollar poursuit sa carrière en
photographiant l‘homme et la femme au travail : usines, construction de routes, commerce maritime ... « Ce que
François Kollar souhaite montrer, c‘est une sorte de désengagement progressif de la puissance coloniale (…) mais
aussi derrière la « modernité » (qui est son sujet de commande) une forme de tradition, comme s‘il voulait montrer que
deux s‘opposent, se font face. » (Pascal Blanchard, « Francois Kollar. Afrique 50. Dans l‘œil de la propagande », Jeu de
Paume, Editions de La Martinière)
• François Kollar, chaussures Bata, Rufisque (Sénégal), 1951, épreuve gélatino-argentique d'époque, 22,6 x 24,8 cm,
donation François Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont
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REPO RTAGES I N D U STRI ELS 1950 -1960
Revenu à Paris en 1945, François Kollar renoue avec les commandes pour l‘industrie française. Ses photographies
documentent avec force l‘évolution du rapport entre le corps, les machines et les espaces de travail. « Dans les images
de Kollar, la mesure humaine est permanente ; on ne perd quasiment jamais le sens de l‘échelle […] les contrastes, entre
le proche et le lointain, l‘intime et le monumental, sont fréquents » (Jean-François Chevrier, « La France
travaille : les vertus de l‘illustration », Jeu de Paume, Editions de La Martinière). En effet, la conception de nouveaux
bâtiments industriels prend en compte l‘ergonomie des espaces et va de pair avec les transformations du rôle et des
tâches de l‘ouvrier dans l‘usine.
François Kollar travaille notamment pour l‘Union aéromaritime de transport, (cette ligne desservait essentiellement
l‘Afrique et notamment l‘A-O.F. avant de devenir UTA), les potasses d‘Alsace, Moulinex, Christofle et Poliet-etChausson. Kollar, qui se forme très tôt aux techniques de la photographie couleur, exploite celles-ci pour certains de ces
reportages.
• François Kollar, Sans titre, [Fabrication des moulins à légumes, usine Moulinex, Alençon
(Orne)], années 1950, épreuve gélatino-argentique d'époque, 29,6 x 21,6 cm, donation François
Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont
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• François Kollar, Sans titre [Emboutissage des couverts, usine Christofle, France], 1950, épreuve gélatino-argentique
d'époque, 30 x 21,6 cm, donation François Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont
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FRANÇOIS KOLLAR
1939
Exposition Universelle à New York : un gigantesque
agrandissment d‘un de ses portraits d‘ouvrier décore le
pavillon français.
Part se réfugier avec sa famille dans le Poitou.
1945
De retour à Paris, il ouvre un studio rue Notre-Dame
de-Lorette.
1951
Chargé par l‘Agence économique des colonies d‘un
grand reportage en Afrique-Occidentale Française, il
réalise plus de 2000 prises de vue.
Une partie de ces images de propagande est publiée
dans AOF, les albums de l‘Afrique-Occidentale
Française.
1950-1953
Produit des reportages pour la Compagnie
Internationale des Machines Agricoles, les ateliers
du Bourget de l‘Union Aéromaritime des Transports,
l‘usine Moulinex et de son service social à Alençon
qu‘il photographie. Jusqu‘au milieu des années 1960,
sa clientèle comptera des groupes comme Shell,
Christofle, Poliet-et-Chausson, Brandt ou la société
suisse d‘assurance Winterthur.
• Portrait de François Kollar, donation François Kollar
Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
1904
Né François Kollar le 8 octobre à Senec, en Slovaquie.
1924
Emigre à Paris.
Travaille chez Renault comme tourneur à métaux.
Travaille chez Bernès Marouteau et cie, studio de
reproduction d‘oeuvres d‘art.
1958
Couvre l‘Exposition Universelle qui se tient à Bruxelles
en Belgique, portant une attention particulière au
pavillon français.
Utilise des pellicules couleur dans un reportage
industriel pour la Société des mines domaniales des
potasses d‘Alsace.
1930
Ouvre son propre studio à Paris, avec l‘aide de Jo
Davidson.
Réalise des publicités pour des grandes marques de
luxe, publiées dans des revues comme VU, Harper‘s
Bazaar ou l‘Illustration.
1965
Sollicité par l‘Union des artistes créateurs slovaques
pour présenter une rétrospective de cent photographies à la Galerie nationale hongroise de Bratislava,
en Tchécoslovaquie.
1931-1934
Réalise la plus grande commande photographique de
la première moitié du XXe siècle, intitulée La France
travaille". Cette commande représente une archive
du monde du travail dans les années 1930, avec des
photographies de tous les secteurs d‘activité.
1967
Traverse avec sa famille les Etats-Unis de Los Angeles
à New York, voyage pendant lequel il photographie
en Kodachrome.
1934
Est contacté par les grandes maisons de couture et de
joaillerie pour réaliser des campagnes de publicité.
Réalise des portraits de célébrités comme Edith Piaf,
Elsa Schiaparelli ou Charles Trenet.
1979
François Kollar meurt à Créteil (Val-de-Marne).
1987
Donation acceptée par l‘Etat français le 5 juin :
les archives de Kollar entrent dans les collections publiques françaises : négatifs, tirages, ainsi que magazines, coupures de presse, rapports annuels, albums
d‘entreprise et dépliants publicitaires.
1937
Exposition Internationale des Arts et Techniques à
Paris.
Réalise des décors pour certains pavillons, avec
Charlotte Perriand
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• François Kollar, Fleur d‘ail, années 1930, photogramme, épreuve gélatino-argentique, tirage d‘époque, 29,4 x 22,6 cm,
donation François Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
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AUTOUR DE L‘EXPOSITION
Visites & activités
MERCREDI / SAMEDI — 12 H 30
Cycle
Visite commentée des expositions par un conférencier
du Jeu de Paume.
gratuit sur présentation du billet d‘entrée.
de cours
SESSION 2016
DE L‘INVENTION DE LA PHOTOGRAPHIE AUX
IMAGES CONTEMPORAINES
MARDIS 8 ET 15 MARS, 19H
Projections et présentations sur le thème de la représentation
du travail et des changements des modes de production dans
l’actualité.
LES MARDIS JEUNES
Mardi 29 mars, 18h
Les rendez-vous des mardis jeunes : visite de l’exposition
« François Kollar (1904-1979). Un ouvrier du regard » par
Matthieu Rivallin et Pia Viewing, commissaires
Mardi 26 avril, 18h
Les rendez-vous des mardis jeunes : visite commentée des
expositions par un conférencier du Jeu de Paume
Et tous les derniers mardis du mois de 11h à 21h
Entrée des expositions gratuites pour les étudiants et les
moins de 25 ans inclus.
Le Jeu de Paume propose chaque année des cycles
de formation en arts et histoire visuelle. Ces cours
ont pour objet l‘étude des pratiques et des usages
de l‘image du milieu du XIXe siècle à nos jours,
dans une approche plurielle et transversale. Les
séances de cours ont lieu le jeudi de 19 h à 21 h à
l‘auditorium du Jeu de Paume. Ils sont ouverts à tous
et peuvent s‘inscrire dans le cadre de la formation
professionnelle.
FORMATION EN ARTS ET HISTOIRE VISUELLE
Cycle 3, « Arts et médias »
> Volet 1, « Images en masse » : 18 février et 10, 17, 24
mars 2016
> Volet 2, « Représentations médiatiques » : 31 mars
et 7, 14, 21 avril 2016
Cycle 4, « Enjeux des images contemporaines »
> Volet 1, « Dispositifs et pratiques » : 12, 19, 26 mai et
2 juin 2016
> Volet 2, « Mutations et circulations » : 9, 16, 23 et 30
juin 2016
Pour prolonger votre visite de l‘exposition, le
Jeu de Paume produit des portraits filmés pour
chacune des expositions. Les portraits filmés
présentent l‘exposition grâce à des interviews des
commissaires et à des focus sur les oeuvres.
inscriptions : 01 47 03 12 41
[email protected]
Le portrait filmé sur « François Kollar — Un ouvrier
du regard » sera téléchargeable sur le site du Jeu
de Paume fin février 2016.
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POUR LE JEUNE PUBLIC
SAMEDIS 5 MARS, 2 AVRIL ET 7 MAI —
15H30
SAMEDIS 27 FÉVRIER, 26 MARS, 30
AVRIL 15H30
RENDEZ-VOUS EN FAMILLE
Le premier samedi du mois, les conférenciers du Jeu de
Paume accueillent les enfants (de 7 à 11 ans) et leurs
parents, ou les adultes qui les accompagnent, au cours
d‘un rendez-vous avec les images.
• durée : 1 heure
• inscription : +33(0)1 47 03 12 41
[email protected]
• gratuit pour les enfants et les abonnés
LES ENFANTS D‘ABORD : « VARIATIONS SUR LE
CADRE »
Le dernier samedi du mois, le Jeu de Paume
propose des visites-ateliers, réservées aux enfants
de 7 à 11 ans. En lien avec les expositions en cours
et avec le matériel en place dans l‘espace éducatif,
les participants sont invités à expérimenter, à
composer et à éditer numériquement leurs propres
images.
• durée : 2 heures
• inscription : +33(0)1 47 03 12 41
[email protected]
• gratuit pour les enfants
19
LA LIBRAIRIE DU JEU DE PAUME
Catalogue de l‘exposition
Textes de Pascal Blanchard, Jean-François
Chevrier, Matthieu Rivallin et Pia Viewing.
Jeu de Paume et Editions de la Martinière
192 pages, environ 150 illustrations, 35 €.
version bilingue français/anglais.
• Ouvrages en résonance
Nicolas Muller : Obras Maestras
Textes de Chema Conesa et Pilar Rubio Remiro.
version espagnole publiée par La Fabrica.
65 €
Photographies à l‘œuvre. Enquêtes et chantiers
de la reconstruction, 1945-1958
Textes de Didier Mouchel et Danièle Voldman,
coédition Le Point du Jour /Jeu de Paume,
30 €
Librairie du Jeu de Paume
1, place de la Concorde, Paris 8e
Mardi (nocturne) : 11 h-21 h
Mercredi à dimanche : 11 h-19 h / Fermeture le lundi
t. 01 47 03 12 36 / [email protected] / www.librairiejeudepaume.org
20
VISUELS PRESSE
Les images sont utilisables et libres de droit pour la presse, dans le cadre de la seule promotion de
l‘exposition et pendant la durée de celle-ci. L‘affichage sur les sites Internet ne doit pas excéder 72 DPI.
LES DÉBUTS
1.
2.
François Kollar, Tour Eiffel, vers 1930, tirage gélatino-argentique d‘époque,
MNAM/CCI, Centre Pompidou, Paris, inv. AM 2012-3429.
Achat grâce au mécénat d’Yves Rocher, 2011. Ancienne collection Christian
Bouqueret.
François Kollar, Fleur d‘ail, années 1930, épreuve gélatino-argentique
(photogramme), tirage d‘époque, 29,4 x 22,6 cm, donation François Kollar,
Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
LA PUBLICITÉ
3.
4.
François Kollar, Publicité pour machine à écrire Hermès, 1930,
tirage d‘époque, 30,1 x 23,7 cm, donation François Kollar, Médiathèque de l‘architecture
et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
François Kollar, Étude publicitaire pour "Magic Phono", portrait de Marie Bell
en photomontage, 1930, superposition de négatifs, donation François Kollar,
Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
21
LA FRANCE TRAVAILLE (1931 — 1934)
6.
5.
François Kollar, Construction des grands paquebots, Rivetage de tôles d‘un pont de
navire, chantier et ateliers de Saint-Nazaire à Penhoët, 1931-1932, épreuve gélatinoargentique d'époque, 28,9 x 23,5 cm, donation François Kollar, Médiathèque de
l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
François Kollar, Bouche du tunnel Sainte-Catherine, Sotteville-lés-Rouen, 19311932, épreuve gélatino-argentique d'époque, 16,8 x 22,8 cm, donation François
Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
7.
8.
François Kollar, Alsthom : assemblage des volants alternateurs de Kembs. Société
Alsthom. Belfort (Territoire de Belfort), 1931-1934, plaque de verre, 18 x 13 cm, coll.
Paris, Bibliothèque Forney © François Kollar / Bibliothèque Forney / Roger-Viollet
22
François Kollar, Nettoyage des lampes. Société des mines de Lens, Lens (Pas-de-Calais),
1931-1934, épreuve gélatino-argentique d'époque, 18 x 24 cm, coll. Paris, Bibliothèque
Forney © François Kollar / Bibliothèque Forney / Roger-Viollet
9.
10.
François Kollar, Aux sources de l‘énergie. Enseignes lumineuses. Paris,1931,
épreuve gélatino-argentique d'époque, 13 x 18 cm, coll. Paris, Bibliothèque Forney
© François Kollar / Bibliothèque Forney / Roger-Viollet
François Kollar, La trieuse reste coquette. Société des mines de Lens (Pas-deCalais), 1931-1934, épreuve gélatino-argentique d'époque,
18 x 24 cm, coll. Paris, Bibliothèque Forney, © François Kollar / Bibliothèque
Forney / Roger-Viollet
LA MODE
11.
12.
François Kollar, Renault. D‘une main l‘ouvrier fait tomber le sable.
Billancourt (Hauts-de-Seine), 1931-1934, plaque de verre, dimensions
du négatif : 13 x 18 cm, coll. Paris, Bibliothèque Forney © François Kollar
/ Bibliothèque Forney / Roger-Viollet
23
François Kollar, Le mannequin Muth, Balenciaga, années 1930, tirage d‘époque,
29 x 22,4 cm, donation François Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du
patrimoine, Charenton-le-Pont.
L'Afrique-Occidentale Française (1951)
13.
François Kollar, Escalier chez Chanel, 1937, épreuve gélatino-argentique
d'époque, 29 x 21,9 cm, donation François Kollar, Médiathèque de l‘architecture
et du patrimoine, Charenton-le-Pont.
14.
François Kollar, chaussures Bata, Rufisque (Sénégal), 1951, épreuve gélatino-argentique
d'époque, 22,6 x 24,8 cm, donation François Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du
patrimoine, Charenton-le-Pont
REPORTAGES INDUSTRIELS 1950 - 1960
15.
François Kollar, Sans titre [Emboutissage des couverts, usine Christofle, France],
1950, épreuve gélatino-argentique d'époque, 30 x 21,6 cm, donation François
Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont
24
16.
François Kollar, Sans titre, [Fabrication des moulins à légumes, usine Moulinex,
Alençon, (Orne)] années 1950, épreuve gélatino-argentique d'époque, 29,6 x
21,6 cm, donation François Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine,
Charenton-le-Pont
18.
17
François Kollar, Sans titre [Emplacement de traverses, usine CIMA, Croix (Nord)]
vers 1954, épreuve gélatino-argentique d'époque, 29,7 x 21,6 cm, donation
François Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont
François Kollar, Poliet et Chausson, Gargenville (Yvelines), 1958, épreuve gélatinoargentique d'époque, 29,7 x 21,6 cm, donation François Kollar, Médiathèque de
l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont
20.
19
François Kollar, Sans titre [Fabrication de corps de chauffe de chauffe-eau, usine
Brandt, France], années 1950, épreuve gélatino-argentique d'époque, 13,6 x 8,9 cm,
donation François Kollar, Médiathèque de l‘architecture et du patrimoine, Charentonle-Pont
25
François Kollar, Type de laiterie dans une ferme normande, années 1950, épreuve
gélatino-argentique d'époque, 15,5 x 11,5 cm, donation François Kollar, Médiathèque
de l‘architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont
INFOS
PRATIQUES
#Kollar
HORAIRES D‘OUVERTURE
Mardi (nocturne) : 11 h-21 h
Mercredi à dimanche : 11 h -19 h. Fermeture le lundi
TARIFS
Plein tarif : 10 € / Tarif réduit : 7,50 €
VISUELS PRESSE
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Relations presse : Annabelle Floriant
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