Mercredi 09 Avril 2014

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TIZI OUZOU
Une grave
pénurie
de lait
à l’horizon
Le Quotidien
Lire en page 9 l’article
de Kamel Boudjadi
Mercredi 9 Avril 2014 n°4096 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
SELLAL EN MEETING AVEC LES ASSOCIATIONS FÉMININES
LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE ATTEINDRA 80 MILLIARDS DE DOLLARS EN 2030
«Bouteflika est tombé
YOUCEF YOUSFI
malade pour l’Algérie» TIRE LA SONNETTE D’ALARME
Le directeur de campagne du président affirme que son candidat défendra bec et
ongles la femme algérienne. «Nous n’accepterons jamais de voir de la “hogra” à
l’égard de la femme algérienne», a-t-il averti.
Le Premier ministre par intérim et ministre de l’Energie et des Mines souhaite
une augmentation progressive et rationnelle des tarifs de l’électricité.
Lire en page 4 l’article de Walid Aït Saïd
Lire en page 24 l’article de Salim Aggar
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MALGRÉ LEUR MANQUE DE MOYENS
HUMAINS ET FINANCIERS
ILS ONT OSÉ ALLER AU CHARBON
Lire en page 3 l’article de Brahim Takheroubt
Phs : R. Boudina
Tribun hors pair, opposant féroce, on oublie souvent de rappeler que Fawzi Rebaïne
a été un vieux client des geôles du régime.
CONTREBANDE, RETRAITÉS DE L’ARMÉE,
VICTIMES DU TERRORISME…
ALI BENFLIS
CASSE
LES TABOUS
Lire en page 6 l’article de notre envoyé
spécial à Tébessa Idir Tazerout
LES CANDIDATS EN LICE
FONT CAMPAGNE
CONTRE L’ABSTENTION
Comment
convaincre
les indécis
Lire en page 6 l’article
de Mohamed Boufatah
SANTÉ, ÉDUCATION, ARMÉE, POLICE…
CES GISEMENTS
DE VOIX
QUE DRAGUENT
LES CANDIDATS
Lire en page 7 l’article de Mohamed Touati
GRATUITÉ ET RÉDUCTIONS POUR
INTERNET, TRANSPORT,
TOURISME, ETC...
CRISE UKRAINIENNE
L’OTAN
10 000 cartes
JOUE
pour les jeunes L’ESCALADE
Lire en page 13 l’article
de Bachir Boutebina
Lire en page 16
L’Actualité
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MERCREDI 9 AVRIL 2014
MALGRÉ LEUR MANQUE DE MOYENS HUMAINS ET FINANCIERS
ILS ONT OSÉ ALLER AU CHARBON
TRIBUN HORS PAIR, opposant féroce, on oublie souvent de rappeler que Fawzi Rebaïne a été un vieux client
des geôles du régime.
Slimane, à Médéa, en 1953,
Moussa Touati a fait ses classes
dans les corps constitués après
des études secondaires à
Benghazi, puis à Damas. Il
s’engage, en 1972, pour cinq
ans dans l’armée, il intègre la
douane en 1977 avant de devenir fonctionnaire de police en
1980. C’est en 1999 qu’il crée le
FNA (Front national algérien).
Moussa Touati qui sait
enflammer les foules prône la
mise en place d’une charte
nationale qui «consacrera la
souveraineté du peuple» et permettra aux citoyens d’exprimer
«librement leurs choix». Il vise
également une «société plurielle garantissant aux citoyens
le droit à la différence et à la
liberté d’expression».
En outre, le parti plaide
pour un régime parlementaire
et une économie sociale pour
réduire les inégalités.
B. T.
I BRAHIM
TAKHEROUBT
ls sont trois : Belaïd Abdelaziz,
Ali Fawzi Rebaïne et Moussa
Touati. Depuis que le Conseil
constitutionnel a rendu son verdict
annonçant la liste officielle des candidatures à la présidentielle, c’est
l’orage médiatique. Les trois hommes politiques subissent les impitoyables projecteurs de l’actualité.
On les appelle les lièvres, de boiteux
chevaux de course, les éléments de
décor, les postulants non sérieux.
On dit d’eux qu’ils cautionnent une
élection sans enjeux dont les résultats sont connus d’avance, ils prêtent main au régime vacillant.
Bref, les quolibets fusent à
satiété et eux s’en vont insouciants,
insensibles aux piques. Malgré leur
manque de moyens humains et
matériels, ces «petits candidats»
acceptent d’aller au charbon. Mais
gare aux petits, ils leur arrivent de
mordre aux mollets ! Le premier
d’entre eux, le plus jeune, vivace,
dynamique, à la fois télé et photogénique, est Belaïd Abdelaziz. Il se
jette dans l’arène de la présidentielle et le docteur veut, à sa
manière, apporter une médication à
une Algérie «malade».
Durant ses meetings de campagne électorale, Belaïd Abdelaziz se
distingue par ses propositions qui
accrochent les électeurs, qui ne laissent jamais indifférent. A titre
d’exemple, c’est lui qui a, à partir
de Djelfa, proposé un Service national pour les jeunes filles universitaires. C’est à partir de Laghouat,
une wilaya pétrolière par excellence, qu’il met en garde contre l’utilisation «irrationnelle» de l’argent
du pétrole, «une richesse qui n’est
pas éternelle», a-t-il rappelé, soulignant l’importance de trouver d’autres moyens de développer le pays
sans recourir aux hydrocarbures, à
l’instar de l’agriculture. A Tizi
Ouzou, contrairement aux autres
candidats, Belaïd ne sombre pas
Ph : R. Boudina
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Belaïd Abdelaziz, Ali Fawzi Rebaïne et Moussa Touati
dans les clichés. Ce n’est pas de l’officialisation de tamazight qu’il
parle. Tizi Ouzou a, selon lui,
besoin d’un aéroport et d’un port.
Ex-membre du comité central
du FLN, il a créé en 2012 son
propre parti politique, le Front
El Moustakbal. A 51 ans, Abdelaziz
Belaïd, mène son marathon électoral sous le slogan : «L’avenir, c’est
maintenant.» La stratégie du candidat du parti El Moustakbal se
résume en quelque sorte à cette
phrase d’un éminent chancelier
allemand qui disait, « le grand art
c’est de durer ». Belaïd Abdelaziz a
trouvé le moyen de durer. Par sa
campagne électorale, il vient de
s’installer au cœur de la vie politique nationale et pour longtemps.
Tribun hors pair, opposant
féroce, on oublie souvent de rappeler que Fawzi Rebaïne, issu d’une
famille révolutionnaire, a été un
vieux client des geôles du régime. Il
a fait ses classes à la prison de
Berrouaghia à Médéa.
Après avoir fondé la première
Ligue des droits de l’homme en juin
1985, il est arrêté une seconde fois
le 5 juillet de la même année pour
atteinte à la sûreté de l’État et
constitution d’association illégale.
Il est alors condamné à 13 ans de
prison à Lambèse (Batna), puis
libéré le 26 avril 1987. C’est lui qui
a fondé, en octobre 1988, le Comité
national contre la torture avant de
créer en 1991, le parti AHD 54.
C‘est au nom de ce parti qu’il se
présente pour la troisième fois à la
présidentielle. Son credo est toujours le même : le départ du régime
corrompu et corrupteurs. C’est le
slogan : «Développement, excellence égalité» qu’il mène sa campagne électorale et s’engage pour un
changement radical, passant par la
révision de la Constitution.
« Le problème majeur du pays
réside dans le manque de confiance
entre le pouvoir et le peuple»,
estime-t-il. Enfin, Moussa Touati
qui n’est plus à présenter sur la
scène politique puisqu’il a déjà fait
ses classes dans la présidentielle. Le
président du Front national algérien a été recalé par le Conseil constitutionnel en 2004, candidat
malheureux en 2009, il prétend au
palais d’El Mouradia pour la
deuxième fois. Natif de Béni
MOUSSA TOUATI À BEJAIA
«Il faut lever l’immunité parlementaire»
TOUT EN PLAIDANT pour la levée de l’immunité, le candidat Touati a tiré à
boulets rouges sur les partisans du 4e mandat mettant à nu leurs intentions.
I AREZKI SLIMANI
a président du FNA, candidat à l’élection prési dentielle du 17 avril, a plaidé, hier à Béjaïa, pour
la levée de l’immunité parlementaire de tous les
responsables de l’Etat (députés, ministres et président) afin, a-t-il expliqué, de permettre des poursuites
judiciaires contre tous ceux qui pillent l’argent public.
Lors de cette sortie électorale, Moussa Touati ne s’est
pas montré tendre avec les tenants du système, accusés
de tous les maux que vit présentement l’Algérie. « Ils
ont réussi ce que la France n’a pas pu faire », a-t-il
asséné, allusion faite à la dérive séparatiste que menace
le pays. « Il n’y a ni Chaoui, ni Kabyle, ni Mozabite,
nous sommes tous des Algériens », a-t-il martelé devant
une assistance peu nombreuse. Prévu à 9 h, le meeting
électoral du FNA n’a commencé qu’aux environs de
10h30 minutes. A l’entrée du TRB, une affiche invite
les citoyens à assister à la rencontre, précisant l’inutilité d’une invitation. Cela n’a pas suffi au candidat
Touati pour remplir la salle. D’emblée, le candidat
déclarera que « l’Algérie est la nation de tous et non
celle d’un groupe », soulignant que «le système actuel a
dépouillé la nation de tout, y compris de ses valeurs ».
« Où est la souveraineté du peuple ? L’Algérie est-elle
aussi stérile pour ne pas enfanter des agriculteurs, des
industriels, bref des enfants capable de développer le
pays ?», s’est-il interrogé, allusion à la forte dépendance
du pays des importations.
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Revenant à la rente pétrolière, le candidat Touati
dira que « 20% de la rente vont dans les poches des
tenants du système », allant jusqu’à chiffrer la valeur
détournée à « plus de 216 milliards de dollars dans les
poches de 36 000 Algériens ». Après cette gymnastique
de chiffres, Touati aborde le 4e mandat qui, soutientil, « reconduit un candidat pour signer l’amnistie générale ». L’autre scénario consisterait, selon Touati, « à
aller vers une transition avec leurs idées », entendre
par là celles des tenants du système qu’il nommera en
les personnes de Sellal, Hamrouche, Ouyahia et Ali
Benflis qui, dira-t-il encore, « sont à la solde de la
France », un pays colonisateur qui « n’ a en fait jamais
quitté l’Algérie ».
Le financement de la campagne, les avantages du
candidat sortant ainsi que l’identité amazighe sont
d’autres points sur lesquelles s’est focalisé le candidat
Touati qui mettra en exergue sa volonté et celle de son
équipe à faire de l’Algérie « un Etat de droit où les
libertés, l’équité et le droit rayonneront ». A propos de
tamazight, Moussa Touati a proposé la création d’une
académie pour unifier cette langue avant de généraliser
son enseignement. Actualité oblige, le candidat Touati
a commenté les derniers événements qui ont secoué la
ville de Béjaïa, accusant directement les organisateurs
du meeting de Sellal à la Maison de la culture d’avoir
importé le public empêchant celui de Béjaïa de dire son
mot. C’est pourquoi, aux yeux du candidat Touati, la
situation a viré à la violence.
A. S.
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L’ DITORIAL
Poutine pointe
les binationaux
I ZOUHIR MEBARKI
’agent secret devenu chef d’Etat. Avant de devenir le président
de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine avait fait toute sa
carrière dans les services de renseignements extérieurs de son
pays. Il avait pour nom de code « Platov ». C’est dire que l’art de la
manip et de la déstabilisation des Etats par d’autres Etats étrangers, ne
lui est pas inconnu. C’est-à-dire la « main de l’étranger » qui fait rire
comme des fous certains dans notre pays, mais du tout Vladimir
Poutine. Lundi dernier, il a demandé aux services de sécurité russes de
demeurer en état d’alerte. Et de surveiller particulièrement certaines
ONG. La situation en Ukraine a débouché sur le rattachement de la
Crimée à la Russie. Depuis, la deuxième plus grande ville d’Ukraine,
proche de la frontière avec la Russie, Kharkov et son million et demi
d’habitants, veut suivre l’exemple de la Crimée. Hier, les troupes ukrainiennes ont bouclé la ville pour reprendre le contrôle du bâtiment de
l’administration régionale qui était aux mains des partisans du rattachement à la Russie. D’autres régions de l’est de l’Ukraine bougent de
la même façon. Bien sûr, la situation est loin de plaire à l’Occident qui
prépare, sans nul doute, une riposte. La situation a tellement dégénéré
dans cette partie Est de l’Ukraine qu’un navire de guerre américain faisait route, hier, vers la mer Noire. Des préparatifs dont il doit avoir les
détails, qui ont poussé Poutine à renforcer l’état d’alerte. Le président
russe a mis en garde son opinion contre les agissements de certains
groupuscules. « Il faut voir la différence entre s’opposer de manière
civilisée au pouvoir et servir des intérêts étrangers au détriment de son
propre pays » a-t-il précisé. Il faut rappeler que le danger évoqué par
Poutine n’est pas nouveau. En 2012, il a dû faire voter une loi obligeant
les ONG qui bénéficient de financements étrangers à se déclarer
comme « agents de l’étranger ». On apprend qu’en 2013, quelque 46
cadres russes travaillant pour les services de renseignements étrangers ont été débusqués par les services de sécurité russes. Si dans
notre région il est question de propagation du « printemps arabe », en
Russie, Poutine parle de « révolutions de couleur » pour les changements de pouvoir orchestrés par les Occidentaux comme la « révolution Orange » en Ukraine en 2004 et la « révolution des Roses » en
Géorgie en 2003. Remarquez, dans notre région le premier « printemps
arabe » a eu lieu en Tunisie et avait porté d’abord, le nom de « révolution du Jasmin » avant d’être précipitamment « débaptisé ». Que ce soit
aux noms de couleurs, de fleurs ou autres, le procédé de déstabilisation reste le même, ici ou là-bas. Parce qu’il en connaît les arcanes, le
président russe vient de pousser d’un cran supplémentaire la stratégie
de défense de son pays. « Il ne faut laisser aucune faille pour ceux qui
ne s’occupent pas de défendre les intérêts des citoyens russes, mais
défendent les intérêts d’Etats étrangers à l’intérieur de la Russie » a-til déclaré pour expliquer sa décision de surveiller étroitement les
Russes détenteurs d’une double nationalité. C’est dans ce même sens
qu’un parlementaire russe vient d’introduire une proposition de loi
obligeant tous les Russes détenteurs d’une double nationalité d’en
faire la déclaration. Une proposition a été approuvée par Poutine. Voilà
où en est la Russie, grande puissance face aux Etats-Unis, avec la
« main de l’étranger ». Pendant ce temps-là, chez nous, quelques-uns
persistent (le dernier rallié était sur le plateau de Canal-Algérie, lundi
soir) à faire croire aux Algériens que cette « main » n’existe pas.
Comme le ridicule ne tue pas (la bêtise oui !) et s’ils suivent l’actualité
internationale, ils n’hésiteront pas à dire que les décisions de Poutine
les font rire. Quant aux Algériens, s’ils élisent le 17 avril les « rieurs »,
ils pleureront encore plus fort qu’en 1990 !
Z. M.
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L’Actualité
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MERCREDI 9 AVRIL 2014
SELLAL EN MEETING AVEC LES ASSOCIATIONS FÉMININES
«Bouteflika est tombé malade pour l’Algérie»
LE DIRECTEUR de campagne du président affirme que son candidat défendra bec et ongles la femme
algérienne. « Nous n’accepterons jamais de voir de la ‘’hogra’’ à l’égard de la femme algérienne », a-t-il averti.
I WALID AÏT SAÏD
es milliers de femmes s’é taient donné rendez-vous,
hier, pour un mégameeting
de soutien au candidat Bouteflika.
Dès les premières heures de la matinée, des centaines de bus venus de
plusieurs wilayas du pays, avaient
«débarqué» à la salle HarchaHacène d’Alger. A leur bord, des
femmes proches d’associations
féminines venues apporter leur soutien au président sortant. Il y avait
également des jeunes femmes du
mouvement associatif et sportif.
Elles arboraient fièrement les casquettes et tee-shirts à l’effigie de
Bouteflika où était inscrit «Boutef
reste mon choix», qui leur avaient
été offerts à l’entrée. Certains
criaient à la gloire du président sortant, alors que d’autres dansaient
au rythme des chansons patriotiques et des variétés diffusées en
boucle par les organisateurs. Une
véritable ambiance de fête pour ce
meeting au parfum très féminin…Ces femmes n’avaient d’yeux
que pour un seul homme, celui dont
elles portaient précieusement la
photo entre les mains, à savoir le
candidat Bouteflika. Mais, elles ont
dû se contenter de son directeur de
campagne Abdelmalek Sellal. Dès
sa prise de parole l’ex-Premier
ministre a tenté de justifier l’absence de son candidat, non sans
sauvegarder l’idéalisme qu’elles ont
pour Bouteflika. «Cet homme s’est
toujours sacrifié pour l’Algérie. Il
est tombé malade pour l’Algérie »,
lance-t-il d’emblée. « Depuis l’âge
de 16 ans où il est monté au maquis,
jusqu’à cette année où il a accepté de
se représenter pour sauvegarder la
stabilité du pays proie de certains
qui n’ont pas accepté qu’il ne soit
pas tombé dans le piège des printemps arabes, Bouteflika fait passer
l’intérêt de l’Algérie avant lui »,
ajoute-t-il devant une salle chauffée
à blanc.. Il n’en fallait pas plus pour
déclencher les youyous de ces femmes qui criaient à la gloire de
AMAR SAÂDANI
À CONSTANTINE
«Le 17 avril
sera
une date
historique»
I IKRAM GHIOUA
F ace à une assistance forte
de 800 personnes, le secrétaire
général du FLN et représentant
du
candidat
Abdelaziz
Bouteflika à l’élection présidentielle du 17 avril 2015, Amar
Saâdani, a tenu un semblant de
meeting qui n’aura duré que 10
minutes, hier, au Centre culturel Mohamed-El Yazid, d’El
Khroub.
A l’origine d’une polémique
avant la campagne électorale
suite à ses accusations contre le
DRS, Amar Saâdani s’est tout
juste contenté d’appeler les
Algériens d’aller voter en masse.
Pour cet orateur, la date du
17 avril sera historique pour
l’Algérie, soulignant que le peuple est conscient de l’importance
de ces urnes via lesquelles les
Algériens seront capables de
donner une belle leçon de démocratie.
Il affirme, en outre, que son
candidat sera réélu à la tête de la
magistrature suprême. « N’ayez
aucun
doute,
Abdelaziz
Bouteflika sera le futur président de tous les Algériens », Une
phrase qui a été énergiquement
applaudie par les partisans d’un
4e mandat, intervenant comme
une réponse à ceux qui anticipent sur la fraude électorale.
Mais aussi pour répondre à
ceux qui prétendent à une victoire d’avance.
L’orateur glissera un mot sur
la tolérance qui manque à certains, la sérénité et la paix que
souhaite le peuple. Méprisant
l’assistance avenue l’écouter,
Saâdani qui prononcera un discours succinct, quittera la salle
aussitôt.
Contrairement aux meetings
animés par Belkhadem, Sellal et
les autres candidats en course,
les autorités locales ont dressé
un important dispositif sécuritaire allant jusqu’à la fouille.
Des mesures entreprises en
signe de prévention, confient des
sources sécuritaires, relatives
aux événements qui ont eu lieu à
Béjaïa.
I. G.
Ph : R. Boudina
D
Elles arboraient fièrement les casquettes et tee-shirts à l’effigie
de Bouteflika
Bouteflika. Youyous, ambiance festive à la gloire de Bouteflika, Sellal
ne peut s’empêcher de faire le
parallèle avec le mariage…
«Bouteflika est marié à l’Algérie»,
rétorque-t-il.
Le chef de file de la campagne du
président sortant évoque ensuite
les acquis de la femme algérienne
sous le règne de Bouteflika.
« Bouteflika a donné ses droits à la
femme algérienne et continuera à le
faire. Je cite l’exemple de la révision de la loi de la famille, de celle
de la nationalité, de la loi sur la
représentativité des femmes dans les
assemblées élues. Notre Assemblée
populaire nationale compte désormais 146 femmes (plus de 30%) »,
rappelle-t-il fièrement, avant de
promettre que Bouteflika défendra
bec et ongles la femme algérienne.
« Bouteflika va défendre les femmes
contre la violence », a-t-il dit, ajoutant que « les droits des femmes
seront défendus ».
D’ailleurs, il parle du pro-
gramme électoral de son candidat
qui « consacre une grande partie à
la femme ». « Le président candidat,
Abdelaziz Bouteflika consacrera
davantage la lutte contre les violences faites aux femmes pour leur
assurer quiétude et dignité en
Algérie », a-t-il insisté. « Je peux
vous garantir au nom de Abdelaziz
Bouteflika que les droits de la
femme, quels que soient les domaines, seront consolidés dans son prochain programme quinquennal. La
lutte contre les violences faites aux
femmes sera consacrée davantage,
car il s’agit d’un phénomène intolérable. C’est ‘’haram’’», a-t-il
affirmé.
«Nous
n’accepterons
jamais de voir la «hogra» à l’égard
de la femme algérienne. La femme
algérienne doit vivre dignement et
dans la quiétude dans son pays », at-il martelé, en appelant les femmes
à aller de l’avant et ne jamais faire
marche arrière, car elles représentent aux côtés de l’homme, « l’avenir de l’Algérie et le fondement
d’une vraie démocratie ». M. Sellal a
également recommandé à la femme
algérienne de préserver ses acquis
réalisés durant les trois précédents
mandats présidentiels, notamment
dans les domaines de l’emploi, de
l’université au Parlement, en l’encourageant à avoir confiance en ses
capacités afin de contribuer efficacement au développement économique du pays et à l’instauration de
la paix et la stabilité. Néanmoins, il
conditionne la sauvegarde de ces
acquis par la réélection de
Bouteflika… «Avancez et soyez sûrs
que le programme de Bouteflika
garantira l’égalité entre l’homme et
la femme », a-t-il soutenu, en soulignant que la consolidation des
droits individuels et collectifs de
l’homme comme ceux de la femme,
représente un des principes sur
lequel sera fondée la nouvelle
République que propose le candidat
Bouteflika. Abdelmalek Sellal a profité de ce meeting pour rendre hommage à toutes les femmes algériennes qui ont lutté, combattu et sacrifié leurs vies pour l’Algérie et celles
également qui ont défendu la cause
féminine et réussi à arracher leurs
droits. Il a également insisté sur le
rôle de la femme, d’une manière
générale, dans la sauvegarde de la
cohésion sociale. « Vous avez un rôle
important à jouer dans la société.
Vous devez apprendre à vos enfants
le respect d’autrui, la culture du
pardon, celle du vivre-ensemble en
toute harmonie, et bien sûr l’amour
de la patrie…C’est vous qui leur
tracez le chemin pour défendre le
pays », certifie-t-il en insistant sur
la stabilité du pays.
Enfin, le directeur de campagne
de Bouteflika est revenu sur son
fameux « à midi, lazem naglbou
dominou » de 2009, mais d’une
façon plus subtile… « Le 17 avril,
votre devoir sera de réveiller vos
hommes et vos enfants pour qu’ils
aillent voter», a-t-il encore lancé.
« Et le soir, on fera tous la fête pour
l’Algérie », conclut-il sous l’ovation
de la salle.
W. A. S.
LE FFS, LE PT ET SELLAL
Les partisans de la IIe République
CE VIEUX PROJET est devenu une tendance durant cette campagne électorale pour la présidentielle
du 17 avril prochain.
I NADIA BENAKLI
ls sont nombreux à le revendiquer. Le principe d’une IIe République séduit de plus en
plus la classe politique. Ce vieux projet est
devenu une tendance durant cette campagne
électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain. Des partis de différentes couleurs politiques et des personnalités estiment que l’ère de
la première République est révolue et qu’il est
temps de passer à l’édification d’une II e
République. Après le FFS et le PT, le directeur de
campagne du candidat indépendant Abdelaziz
Bouteflika, a pris le relais. Abdelmalek Sellal a
parlé pour la première fois de la IIe République
lors du meeting qu’il a animé lundi dernier à
Mascara, fief de l’Emir Abdelkader.
Devant une bonne assistance, l’ex-Premier
ministre a expliqué que le programme proposé
par le candidat indépendant à la présidentielle,
Abdelaziz Bouteflika, vise à asseoir les fondements d’un Etat moderne consacrant les droits
fondamentaux de tous les Algériens, tel que cela
a été souhaité par l’Emir Abdelakder. «Il est
temps aujourd’hui de concrétiser le projet de
civilisation de l’Emir Abdelkader, fondateur de
l’Etat algérien moderne, et consacrer définitivement les principes de la gouvernance qu’il avait
initiée», a-t-il insisté. Selon lui, ce projet que
veut concrétiser le candidat Abdelaziz Bouteflika
ambitionne de remettre le flambeau à la jeune
génération qui «dispose aujourd’hui de tous les
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atouts devant permettre aux jeunes intellectuels
de gouverner le pays». Voulant convaincre les
citoyens d’un éventuel changement, M.Sellal
assure : «C’est cela le nouveau pari du candidat
Bouteflika guidé par le seul et unique souci de
mettre en place un Etat fort, moderne et démocratique.»
Le porte-parole du candidat Bouteflika n’a
cependant pas développé le contenu de ce projet et comment il sera concrétisé sur le terrain.
Deux jours auparavant, la candidate du PT,
Louisa Hanoune, est revenue, encore une fois, à
partir de Tlemcen sur l’importance d’instaurer
une IIe République.
Lors d’un rassemblement populaire organisé
à la Maison de la culture Abdelkader-Alloula, Mme
Hanoune a réitéré, devant plusieurs centaines de
ses militants, son projet de société. «Il s’agit là, à
travers cette revendication, de redonner la
parole au peuple, celle-là même qui lui a été
confisquée durant un demi-siècle par le parti
unique au pouvoir qui a accaparé toutes les commandes, déniant au peuple toutes les formes de
liberté d’expression et d’exercice de ses droits
démocratiques jusqu’à ne reconnaître que son
hégémonie politique sur la masse laborieuse», at-elle expliqué.
Dans son projet, la candidate du PT a précisé
que son programme prévoit de nouvelles consultations et la dissolution de l’Assemblée nationale
«qui ne détient aucune légitimité populaire» et
des élections locales « pour permettre au peuple
de pouvoir, pour la première fois, choisir libre-
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ment ses représentants.» Or, ce qu’il faut
souligner, est que le FFS était le premier parti
à avoir lancé le projet en question sur la scène
politique.
L’ex-premier secrétaire du Front des forces
socialistes, Ali Laskri, a appelé, lors d’une rencontre tenue en 2012, à l’édification d’une IIe
République, « comme en Tunisie » : l’Armée dans
les casernes, libérer l’initiative privée. Une IIe
République ne signifie pas repartir de zéro. Il
faut un changement radical et pacifique. Il faut
donner la primauté au droit et au politique. Il
faut une Assemblée nationale constituante,
librement élue par les Algériens.
Une assemblée légitime, un socle pour le pays
qui va regrouper toutes les sensibilités algériennes et qui va nous projeter dans l’avènement de
cette IIe République », a expliqué Ali Laskri. Il a
appelé à concrétiser et à appliquer sur le terrain
« le contrat » du 1er-Novembre 1954 et les résolutions du Congrès de la Soummam de 1956.
« Autrement dit, donner la primauté au politique
et laisser l’Armée algérienne se construire, maîtriser la technologie et défendre le territoire
national. Il ne faut plus intégrer l’Armée dans les
situations politiques », a-t-il ajouté. Même si des
partis sont convaincus de la nécessité du passage à une IIe République il n’en demeure
pas moins que le projet n’est pas du prêt-àporter. Sa concrétisation exige l’implication de
toutes les forces politiques, sociales et économiques du pays.
N. B.
De Quoi j’me Mêle
MERCREDI 9 AVRIL 2014
Voilà pourquoi le Maroc s’intéresse
aux déclarations de Hanoune et Belaïd
DEPUIS QUELQUES JOURS, les télévisions
marocaines diffusent des bribes de la
campagne électorale pour la présidentielle
algérienne. Mais curieusement, les médias
marocains se sont intéressés seulement à
deux candidats. Louisa Hanoune et Belaïd
Abdelaziz. Jusqu’à présent, seuls deux
candidats ont soulevé cette question à
l’occasion des meetings électoraux
organisés séparément à Tlemcen. Une
première, selon les médias marocains.
Toutefois, expliquent-ils, ce message était
destiné exclusivement à séduire une
population locale ayant des liens
historiques et familiaux très étroits avec le
Royaume. Bien que la question ne soit pas
au cœur des priorités du scrutin du 17
avril, la réouverture des frontières
terrestres avec le Maroc commence à se
frayer son tout petit bonhomme de chemin.
Les médias marocains regrettent même
que les grands médias algériens n’aient
pas accordé une attention particulière aux
déclarations des deux prétendants à la
magistrature suprême en Algérie.
Les Algéro-Canadiens
battus aux élections
législatives à Québec
LES MAGHRÉBINS ont été finalement battus lors des
élections législatives à Québec à l’issue desquelles les
libéraux de Philippe Couillard ont été élus haut la main,
lundi soir, avec un mandat clairement majoritaire. Ainsi
Djemila Benhabib, la candidate de la laïcité, a été battue
par Francine Charbonneau du Parti libéral québécois
(PLQ) dans la région des Mille-Iles. Yasmina Chouakri a
été battue par Lise Thériault (PLQ) dans Anjou-LouisRiel, Rachid Bandou battu par Jean-Marc Fournier (PLQ)
dans Saint-Laurent et enfin Leila Mahiout a été battue par
Rita de Santis (PLQ), dans Bourassa-Sauvé. En fin de
soirée, la domination du Parti libéral (PLQ) était décisive.
Les candidats libéraux étaient élus dans 70
circonscriptions, ce qui représente 20 gains par rapport
à 2012, loin devant le Parti québécois (PQ). Avec
seulement 30 sièges, le PQ subit toute une dégelée - il
avait obtenu 54 sièges en
2012. Les libéraux auront
arraché en tout 15 sièges
au PQ partout en province
et 5 à la Coalition avenir
Québec (CAQ),
essentiellement dans la
région de la capitale
québécoise du Canada.
Les médias étrangers recrutent
la couverture de la présidentielle
DE NOMBREUSES
chaînes et médias
occidentaux qui
n’ont pas pu obtenir
des visas pour
couvrir l’élection
présidentielle, ont
été contraints de
recourir à des
collaborateurs
algériens qui
travaillent sur place
pour couvrir
l’élection et ne pas
rater l’événement
politique de l’année.
Les médias
occidentaux
offriraient même
200 euros par jour
aux collaborateurs
algériens pour la
prise de vues et la
réalisation
d’entretiens avec
les candidats ou
leurs représentants.
Début du
tournage
du film sur
l'Emir
Abdelkader
L'ACTEUR palestinien Saleh
Bakri a été officiellement
choisi par la production de
l'Emir Abdelkader dont la
mise en scène a été confiée
à un réalisateur américain,
Charles Burnett. Selon
certaines sources, le
tournage a officiellement
commencé hier à Alger, dans
la discrétion la plus totale en
présence de plusieurs
personnalités importantes et
de délégations étrangères.
Le prince
héritier
saoudien va-t-il
venir à Alger ?
SELON CERTAINS MÉDIAS,
Le prince héritier du Royaume
d’Arabie Saoudite et demi-frère
du roi Abdallah, Moqren ben
Abdelaziz, ne viendra
finalement pas en Algérie
comme nous l’avons annoncé,
il y a quelques jours. Des
sources à l’ambassade
d’Arabie Saoudite à Alger, ont
confié que cette visite n’était
pas dans l’agenda diplomatique
du prince héritier.
Cette source croit savoir que
l’annonce de la « vraie fausse »
visite était liée aux conflits de
succession au trône saoudien
qui étaient dans l’air ces
derniers temps. En effet, le roi
Abdallah a nommé jeudi 27
mars dernier son demi-frère
Moqren, futur prince hériter, le
plaçant ainsi au rang de
deuxième dans l’ordre de
succession, donc de futur roi à
la place de Salmane qui perd
son titre de prince héritier.
ON
remet
LES ARAIGNÉES DE LA TOILE
ÇA
«Mieux vaut perdre sa montre que de perdre son temps.» Jean Brassard
I SELIM M’SILI
e n’aime pas donner des conseils !
Même pas à mes enfants ! C’est ma
première qualité et mon premier
défaut. Tout cela parce que je pense que
Dieu, dans Son infinie sagesse, a créé des
êtres différents et que deux personnes ne
peuvent pas percevoir la même réalité de
la même façon surtout si l’une d’elles fait
un mètre soixante et l’autre un mètre
quatre-vingts. C’est ce qu’on appelle en
langage cinématographique, la plongée
et la contre-plongée. Je pense que tout
papillon doit se brûler une fois les ailes
pour savoir que la lumière additionnée de
chaleur est dangereuse, tout comme
chaque chat doit être échaudé avant de
connaître le goût de l’eau froide, le
régime vivifiant de la douche écossaise en
quelque sorte. Comme on dit chez nous :
« Les conseilleurs ne sont pas les
payeurs.» Mais quand même, faisons une
petite exception et acceptons le modeste
J
conseil d’un enfant de la plume qui rechigne à utiliser l’ordinateur. Eh bien ! Vous
n’allez pas me croire, j’ai découvert que
l’Internet est une source intarissable de
culture. C’est parce que je voulais retrouver une personne qui avait disparu de
mon horizon que je m’étais , un jour,
acharné sur le clavier scrutant son propre
horizon. Depuis la création de Facebook,
je ne cesse de jeter des bouteilles à la
mer : certains camarades répondent,
d’autres restent muets… Avant, pour
écrire ma chronique, il me fallait, outre
ma mémoire défaillante, un dictionnaire,
un Quid et un dictionnaire du cinéma.
Maintenant, il me suffit d’ouvrir le robinet
Internet… Pour se délasser, il y a des jeux
solitaires ou en groupe et à distance. Il y
a aussi le téléchargement de films ou d’émissions qui vous sont passés sous le
nez : le piratage guérit immanquablement
le sentiment de frustration ! Mais il n’y a
pas que cela : entre dix sites coquins,
vous découvrirez à coup sûr, un point de
chute culturel où l’on vous apprend les
choses qui ne vous serviront pas à grandchose. Du moins, à première vue. Je suis
tombé sur un site qui fait de la publicité
pour certaines éditions. Un site librairie
de ce qu’il y a de plus sain. En plus, la
cerise sur le gâteau, il offre à ses visiteurs, à titre gracieux, les citations les
plus diverses. Il fait même mieux: si vous
communiquez votre e-mail, il vous enverra
une pensée, une maxime, un proverbe, un
aphorisme ou une citation d’auteur ou
anonyme. Et cela offre l’avantage de vous
faire réfléchir chaque jour sur un thème
que vous n’avez pas forcément choisi
vous-mêmes, car si vous deviez choisir
vous-mêmes un thème vous ne sortiriez
pas de vos préoccupations bassement
matérialistes: le pouvoir d’achat qui
plonge, le baril qui grimpe, les embouteillages, les pénuries de lait ou de
patate. Enfin, un cercle vicieux ! Tiens ! À
propos de cercle vicieux, cette citation
d’Eugène Ionesco : «Prenez un cercle,
vous le caressez et il devient vicieux.» Et
votre esprit, loin des préoccupations terre
à terre, de s’embarquer sur les diverses
acceptions à donner à cette élucubration
surréaliste: ésotérique, érotique ou tout
simplement falote. Bref, cette autre cita-
5
tion de Robert Sabatier : «Il faut se méfier
de la liberté donnée en gros: on trouve les
contraintes dans le détail.» Cela est vrai
dans toutes les Constitutions du monde:
la liberté est offerte en gros, distribuée
généreusement à grands coups de droits
de l’homme et du citoyen : liberté de pensée, liberté de circulation, liberté d’expression, liberté de culte...mais il y aura
toujours un alinéa pour préciser, dans le
cadre prévu par la loi. Ainsi, des amoureux
surpris sur les bancs publics seront verbalisés pour racolage sur la voie publique
ou outrage aux bonnes mœurs. Des gens
qui mangent en plein jour à la vue de
tous, pendant le mois de Ramadhan,
auront l’appétit coupé pour atteinte à
l’ordre public. Les gens qui distribuent
des tracts seront poursuivis pour jets de
déchets sur la voie publique. Quant à ceux
qui pratiquent un culte autre que celui de
la masse, ils risquent de recevoir un coup
de prosélytisme sur la tête ! C’est parce
qu’Internet est très utile que son débit
est aussi faible que celui du lait en sachet
et la connexion est si hasardeuse…
S. M.
L’Actualité
BÉJAÏA
Des étudiants
marchent
contre
le 4e mandat
I BOUALEM CHOUALI
lusieurs centaines d’étu diants de l’université
Abderrahmane-Mira
à
Béjaïa ont décidé de battre le
pavé, hier, pour dire pacifiquement « non au 4e mandat». Une
marche contre ce qu’ils qualifient
de «mascarade électorale du
17 avril».
La marche a été initiée a
priori par plusieurs comités de
cité des différentes résidences
universitaire. Emblème national
et drapeau amazigh déployés, la
marche des étudiants de Béjaïa
s’est ébranlée des campus de
Targa Ouzemour et d’Aboudaou
en direction du siège de la wilaya.
L’organisation était exemplaire.
Banderoles et pancartes portant
des tee-shirts customisés du slogan « non au 4ème mandat »,
quelques étudiants, menés par
des animateurs munis de sifflets
et de cartons rouges ont donné
une belle allure à la marche.
« Non au 4ème mandat »,
«Djazaïr horra démocratia »
(l’Algérie libre et démocratique),
« Régime dégage », étaient, entre
autres, les mots d’ordre qui ont
dominé cette première sortie des
étudiants de Béjaïa depuis leur
retour des vacances de printemps, avant-hier. Une fois
devant le siège de la wilaya, plusieurs étudiants représentant les
différents comités de cités des différentes résidences universitaires
se sont relayés à la tribune pour
une prise de parole succincte.
En effet, dans leur prise de
parole, les étudiants ont été unanimes à dénoncer et à rejeter l’élection présidentielle du 17 avril
prochain en dénonçant « la mascarade électorale». Ils ont même
projeté leur mouvement dans la
continuité après le 17 avril.
«Nous n’allons pas nous taire,
notre mouvement continuera
même après la mascarade électorale du 17 avril prochain.
Désormais, ils ne peuvent pas
nous duper. Nous tenons à témoin
l’opinion publique nationale et
internationale quant aux conséquences qui en (…) » ont-ils martelé avant de conclure : « Il est
utile de signaler que la provocation vient comme d’habitude du
camp du régime qui tourne le dos
aux revendications légitimes des
Algériens. » En outre, les organisateurs ont pris toutes les précautions pour parer à d’éventuelles
dérives en déclarant : « Nous ne
tombons pas dans le jeu du pouvoir qui veut nous faire sortir de
la trajectoire de notre combat.
Notre mouvement est pacifique et
s’inscrit dans la durée jusqu’au
départ de ce régime qui a ruiné et
dilapidé nos richesses. » Par
ailleurs, il est utile de signaler
que quelques militants du mouvement Barakat ont pris part au
rassemblement devant le siège de
la wilaya et comptent prendre
attache avec les organisateurs
pour rebondir dans une grande
manifestation à la veille de l’élection du 17 avril.
B. C.
P
CONTREBANDE, RETRAITÉS DE L’ARMÉE, VICTIMES DU TERRORISME…
Ali Benflis casse les tabous
«ÇA NE SERT à rien de s’attaquer à la contrebande dans nos frontières si on ne s’attaque pas d’abord
à la misère !», a-t-il dit.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
I IDIR TAZEROUT
À
TÉBESSA
omme
partout,
Ali
Benflis s’est rendu dans
la wilaya de Tébessa
pour défendre son projet. Il fut
reçu, hier, en candidat, en président, comme un des leurs, dans
un climat… il était chez lui,
comme partout, d’ailleurs. A
peine apparu dans la salle
omnisports de la ville de
Tébessa, l’assistance scande
comme un seul homme : « Le
peuple veut Benflis président ! »,
« peuple et armée avec toi
Benflis ! », « ne trahissons pas
nos martyrs ! », … Il aura fallu
que Benflis supplie le large
public, composé essentiellement de ses sympathisants
ainsi que de nombreux citoyens
venus le découvrir, de lui accorder un instant de silence pour
qu’il puisse apporter son message !
Oui, c’est tout un message,
en effet, pour la population de
Tébessa, puisque en fin
connaisseur de cette région, le
candidat à la présidentielle a
abordé ce qu’il fallait exactement, en ce qui concerne les
problèmes
propres
aux
« T’bessis ». Nous sommes aux
frontières Est algériennes et
c’est gravissime que le fléau de
la contrebande soit passé sans
aucun tabou par Ali Benflis.
« La contrebande qui existe à
nos frontières est un fléau qui
existe dans tous les pays du
monde qui ont des frontières.
Mais, qu’est-ce qui conduit les
populations à verser dans la
contrebande ? », s’est interrogé
le candidat avant de répondre :
« Ce qui conduit à la contrebande, c’est la misère ! », lancet-il. « Ça ne sert à rien de s’attaquer à ce fléau, si on ne s’attaque pas à ses causes. Nous,
nous allons nous attaquer à la
misère ! Ensuite on s’occupera
de ce qu’elle enfante : la contrebande », promet-il s’il sera élu
C
Ph : R. Boudina
LE
L
E
I
NT 4
E
SID 01
É
PR 2
MERCREDI 9 AVRIL 2014
Un large public, composé essentiellement de ses sympathisants
ainsi que de nombreux citoyens venus découvrir Benflis
président. Selon lui, « il n’est
pas un colon pour réprimer les
contrebandiers. Si on veut parer
à ce fléau, il faut commencer
par donner à manger, du logement, du travail à nos jeunes »,
lance-t-il encore. Benflis, propose, en effet, une solution politique.
« La question de la contrebande au niveau de nos frontières, nécessite un traitement politique et non sécuritaire ! »,
explique-t-il aux citoyens de
cette paisible région qui sépare
les deux pays, en l’occurrence
l’Algérie et la Tunisie. La solution permettra, selon le candidat, de libérer de prime abord
« la police, la gendarmerie et
tous les autres services de sécurité, pour ne s’occuper que de la
mission pour laquelle ils sont
voués, notamment la sécurité
des biens et des personnes ».
Benflis aborde cette question en
profondeur, car il est allé même
à aborder l’aspect juridique
avec lequel la question est traitée. Selon lui, le traitement
pénal des contrebandiers est un
traitement digne de l’époque
coloniale.
La peine est toujours personnelle, or dans ce cas de figure,
malheureusement, la peine est
collective. « Comme au temps
des colons, sinon, comment
expliquer l’implication des propriétaires des stations d’essence
? », explique-t-il. Deuxième
grand point sensible abordé par
Ali Benflis, les retraités de l’armée et les victimes du terrorisme.
Là encore, il faut connaître
Tébessa pour mesurer la portée
de la question. Benflis le savait.
En effet, la population de
Tébessa est connue pour son
engagement massif dans les
rangs de l’armée. « Je vous promets, que si je suis élu président, d’ouvrir le dossier des
retraités de l’armée afin de
revoir
leur
pension.
J’améliorerais leur situation
sociale pour leur permettre de
terminer leur vie dignement »,
indique-t-il.
Benflis a abordé aussi l’épineuse question des victimes du
terrorisme. Il est allé jusqu’à
promettre de revoir complètement le barème d’indemnisation des victimes de la tragédie
nationale qui, selon lui, est
entaché d’injustice. «Le barème
d’indemnisation en vigueur
pour prendre en charge les victimes du terrorisme est calculé
sur la base des salaires et non
de l’ampleur du préjudice causé
pour la victime », soutient-il
avant de s’engager à «ouvrir de
nouveau ce dossier, une fois président, pour corriger toutes les
injustices commises à ce sujet ».
Enfin, le périple mené hier
par Ali Benflis dans les wilayas
du Nord-Est algérien, en l’occurrence, Tébessa, Souk Ahras
et El Tarf, montre clairement
qu’il ne s’est pas vraiment senti
dans la peau d’un candidat qui
vient vendre un discours ou
tenter de convaincre d’un projet, mais un des siens qui
retourne chez lui.
Bref, « pour trouver des solutions, il faut connaître son pays
et son peuple. Ce n’est pas le cas
de ceux qui ont pris le pouvoir…
», termine-t-il.
I. T.
LES CANDIDATS EN LICE FONT CAMPAGNE CONTRE L’ABSTENTION
Comment convaincre les indécis
LE BOYCOTT est l’une des positions politiques qui ont toujours plus ou moins marqué
les consultations électorales en Algérie..
I MOHAMED BOUFATAH
es candidats en lice pour la présidentielle du 17 avril prochain tentent,
tant bien, que mal d’inciter les
citoyens à ne pas bouder les urnes. Le spectre de l’abstention est l’un des thèmes revenant sans cesse dans la bouche des candidats, lors de la campagne électorale en
cours. Dans leur course contre la montre, la
fraude et l’abstention sont les deux faces de
la même pièce. Si bien que les candidats
potentiels qui soupçonnent des velléités de
fraude, n’y voient pas de sortie sans la
mobilisation et la prise de conscience des
citoyens.
Si les abstentionnistes représentent la
majorité, en revanche, il n’est pas évident
que les trois semaines imparties à la campagne puissent changer grand-chose, selon
certains observateurs. L’abstention apolitique etl’abstention politique ou
par
conviction se dessinent, d’ores et déjà pour
L
le scrutin prochain. Convaincre les citoyens
indécis à rejoindre les urnes s’avère être
une tâche des plus improbables et pénibles.
Le boycott qui a tendance à gagner du terrain, est l’un des points noirs qui ont, toujours plus ou moins, marqué les consultations électorales en Algérie, si bien que la
majorité silencieuse est devenue la plus
grande formation politique du pays.
Ceci d’une part, d’autre part, étant
donné que les raisons de l’abstention
demeurent les mêmes, le scrutin présidentiel 2014 a toutes les chances de mobiliser
peu de monde à l’instar des élections précédentes, indique-t-on encore.
Actuellement, l’Algérie se retrouve partagée entre ceux qui appellent au boycott
et ceux qui appellent à la participation
massive. Et il y a ceux qui tentent de baliser le terrain pour le seul électorat traditionnel issu des partis au pouvoir et des
organisations satellites. Outre le fait que
près de 60 % de la population n’adhèrent à
aucun parti politique, l’abstention exprime
6
une position et une forme de contestation.
Nombreux sont les électeurs qui estiment que de toute façon les dés sont pipés
et leurs voix n’y changeront plus rien, donc
il ne sert à rien de voter. Si les cercles au
pouvoir expliquent que la continuité est la
seule garantie de la stabilité et la sécurité
dans le pays, d’autres affirment que le rendez-vous du 17 avril constitue une opportunité au changement pacifique salvateur
pour faire sortir l’Algérie d’une véritable
impasse.
Toutefois, certains politologues craignent que les Algériens qui ne croient plus
aux urnes, aient recours à la violence.
Plusieurs formations politiques, y compris
les islamistes, activent pour le boycott et
cherchent à rallier d’autres formations
politiques à leur cause. Dans ce contexte,
des appels au retrait de la course ont été
lancés à l’encontre des candidats en lice.
M. B.
L’Actualité
LE
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PR 2
MERCREDI 9 AVRIL 2014
SANTÉ, ÉDUCATION, ARMÉE, POLICE…
Ces gisements de voix que draguent les candidats
RÉSERVOIRS électoraux naturels, certaines corporations sont devenues des terrains de chasse
privilégiés pour les prétendants à la magistrature suprême.
I MOHAMED TOUATI
allier des voix, voire les
siphonner et en nombre
dans la mesure du possible,
demeure l’objectif n°1 que se sont
assignés les candidats à la course au
palais d’El Mouradia et les animateurs de leurs meetings. Une règle
universelle pratiquement. Elle
marque tout scrutin électoral qui se
déroule en toute transparence. La
sanction ou bien le verdict étant
délivrés par l’urne. Réservoirs électoraux naturels, certaines corporations sont devenues des terrains de
chasse privilégiés pour les prétendants à la magistrature suprême.
Des gisements de voix qui peuvent
ouvrir toutes grandes les portes
d’El Mouradia. Elles qui sont draguées avec insistance par les candidats. Car elles représentent une
sorte de prime à l’investiture
suprême. A l’instar de celles que
recèle la Grande Muette. Elles sont
caressées dans le bon sens du poil.
« Vous n’avez pas besoin qu’on
dirige ou qu’on oriente vos voix
durant la prochaine élection. Vous
êtes conscients, vous êtes même
l’exemple en matière de nationalisme. Je n’ai aucun doute sur votre
engagement. Je suis convaincu que
le 17 avril vous n’allez obéir qu’à
votre conscience », avait déclaré Ali
Benflis en haranguant l’Armée
nationale lors d’un meeting qu’il
avait animé à Tamanrasset. « Je
m’adresse à vous à la veille d’une
échéance décisive, alors que le pays
est face à des enjeux importants et
à des menaces extérieures », a-t-il
ajouté en direction des militaires.
L’ex-Premier ministre qui brigue
pour la seconde fois le fauteuil du
palais d’El Mouradia a ciblé aussi
d’autres secteurs qui en plus d’être
mal en point ont connu des mouvements de protestation de grande
envergure qui ont fragilisé un peu
plus la paix sociale. A partir de
Djelfa, le candidat indépendant a
promis de privilégier le dialogue
comme moyen de règlement des
problèmes des Algériens. « Si le
peuple m’accorde sa confiance le 17
avril, je m’engage à ériger le dialogue en véritable moyen de règlement
des
problèmes
des
Algériens », a-t-il affirmé, expliquant que son projet de renouveau
Ph : R. Boudina
R
L’éducation, un potentiel de voix non négligeable très convoité
national prévoit la mise en place
d’organismes spécialisés, notamment dans la prospective visant à
venir à bout des problèmes auxquels font face des secteurs sensibles, notamment la santé et l’éducation… ». Un terrain que lui
conteste le directeur de campagne
du candidat Bouteflika. Abdelmalek
Sellal qui avait rencontré des représentants du corps médical et paramédical de la wilaya d’Alger, avait
expliqué les grandes lignes du programme du président sortant en
matière de la santé. « Durant les
cinq prochaines années, le secteur
de la santé devra connaître de grandes mutations. Il sera procédé,
notamment à la révision de la loi
sur l’orientation sanitaire avec la
participation de tous les professionnels et les acteurs concernés », a
annoncé le Premier ministre sortant.
Le président du FNA a, quant à
lui, fait les yeux doux à une frange
de la population dont les voix ont à
chaque rendez-vous électoral fait la
différence. « L’exploitation rationnelle de la plaine de la Mitidja
aurait pu permettre à l’Algérie de
prétendre à son autosuffisance alimentaire et ne pas recourir à l’importation des produits agricoles » at-il fait remarquer. « Les habitants
de la région doivent investir davantage dans le secteur agricole, créateur d’emplois et de richesses » a
conseillé Moussa Touati, lors de son
passage à Blida.
« Il faut étendre les terres agricoles, introduire les moyens technologiques modernes dans ce secteur
stratégique et développer la production animale de manière scientifique » a préconisé, de son côté,
Abdelaziz Belaïd depuis Laghouat
quant à la promotion du secteur
agricole gros pourvoyeur d’électeurs. « Je promets de moderniser
les moyens d’intervention de
l’Armée nationale populaire (ANP)
de façon qualitative et quantitative… L’ANP bénéficiera de toute
l’attention qu’imposent le renforcement, la professionnalisation et la
modernisation de ses potentialités
pour bâtir une institution forte »,
avait promis le patron du Front
El Moustakbal dans une rencontre
avec les habitants de Chlef. « Nous
avons besoin de politiques et de
décisions audacieuses qui opèrent
la rupture totale avec celles qui ont
occasionné les problèmes des
Algériens, notamment les jeunes en
proie au chômage… », a déclaré la
secrétaire général du Parti des travailleurs à Oran, estimant que les
revendications des citoyens étaient
« légitimes ». Louisa Hanoune a
affiché sa détermination à « redynamiser » les secteurs vitaux de l’économie nationale. Le président de
AHD 54 a focalisé son discours sur
la communauté nationale établie à
l’étranger.
Un autre potentiel de voix non
négligeable très convoité. « Je suis
prêt à offrir des chances à nos élites
établies à l’étranger et en Algérie
pour prouver leur capacité sur le
terrain, surtout que j’ai une très
bonne volonté politique et que
notre pays possède des richesses
naturelles importantes », a promis
Ali Fawzi Rebaïne. Une promesse
électorale qui singularise les campagnes des six candidats qui
convergent inévitablement autour
d’un même objectif : ratisser large
pour accéder au palais d’El
Mouradia.
M. T.
CLÔTURE DU 4e SALON DE L’EMBALLAGE & PLAST
La lenteur de l’administration mise à l’index
LES SECTEURS du recyclage, l’agriculture et les matières premières attirent de plus en plus les investisseurs.
I AMAR CHEKAR
e 4e Salon international plast Alger &
printpack Alger qui a ouvert ses portes
pour trois jours à la Safex a été clôturé
hier par Amara Benyounès, ministre de
l’Industrie et la Promotion des investissements.
Enregistrant un grand nombre de visiteurs
qui dépasse largement la précédente édition, le
salon 2014 a enregistré un taux de + 91% au
cours des deux premiers jours de l’ouverture. Le
nombre de visiteurs a atteint 2 127, contre 1 110
visiteurs en 2012.
Le nombre d’exposants a augmenté à raison
de 54% par rapport à 2012. L’accessibilité aux
matériels de recyclage des déchets, l’agriculture
et autres produits, ont été évoqués largement par
les exposants et les opérateurs économiques à la
recherche de bonnes affaires. Mouna Nhouch,
responsable de l’entreprise Plasticolor, installée
en Tunisie et représentante rodée des pays du
Maghreb, (Tunisie, Algérie et Maroc), dira à propos du marché national « L’Algérie est un pays
très important en termes d’investissements. Mais,
il va falloir débureaucratiser l’administration à
longueur d’année afin de mettre les investisseurs
dans de bonnes conditions d’accueil et prise en
charge de leurs préoccupations », dit-elle.
L
Connaissant parfaitement les dessus-dessous des
marchés du Maghreb, Mme Nhouch ajoute que
« la lenteur de l’administration est une chose
connue de tous en Algérie ». Il suffit de ne pas
répondre au téléphone à temps, de ne pas répondre au courrier à temps, ou de compliquer les
opérations aux investisseurs, pour connaître tout
de suite les réactions des opérateurs économiques, tout en affichant un optimisme remarquable pour l’évolution du climat des affaires en
Algérie.
Par ailleurs, il y a lieu de souligner que beaucoup d’opérateurs n’ont pas participé à cet événement, en raison de la période électorale du 17
avril. « Tout le monde attend un éclaircissement
de la situation politique. Car les investissements
dépendent essentiellement de la visibilité politique qui permet une meilleure analyse et prospection du marché », a-t-on indiqué auprès de
nombreux exposants. Au sujet des résultats des
rencontres entre les opérateurs locaux et les
exposants, c’est selon le marché de l’offre et de la
demande qui a été mis en exergue. « On vend et
on achète selon les besoins et la qualité des produits », nous dit-on. Sur 120 rencontres be to be,
il est question d’une dizaine de projets potentiels
qui peuvent être concrétisés dans un proche avenir, a révélé Mme Amazit, représentante de l’entreprise allemande Neueherbold. Interrogé sur le
7
secret de la réussite des entreprises allemandes
en Algérie, alors que bon nombre d’autres sociétés qui se plaignent de l’environnement, Martin
Marz, général manager du groupe allemand
Fairtrade, dira que au-delà des critiques que l’on
rencontre dans telle ou telle situation «les sociétés algériennes aiment travailler avec des partenaires disciplinés qui ont la technologie et le
sérieux permanents », dit-il.
A. C.
IL SE DÉROULERA LES
7 ET 8 JUIN PROCHAIN
L’étudiant algérien
aura son salon
I ABDELKRIM AMARNI
L a première édition du Salon
de l’étudiant algérien (SEA),
aura lieu les 7 et 8 juin prochain
à l’Université des sciences
et
technologies
HouariBoumediene (Usthb) à Alger.
Organisé par l’agence de communication The Graduate, cet événement, inédit en Algérie, permettra la rencontre de formateurs algériens ou étrangers
venus d’établissements supérieurs, avec une population d’apprenants toutes catégories et
niveaux confondus, qui souhaitent, entre autres, pousser plus
loin leurs études en Algérie ou à
l’étranger.
Cet espace permettra aux uns
et aux autres de trouver en un
seul lieu toutes les réponses à
leur questionnement, mais aussi
et surtout, de leur ouvrir des perspectives à travers l’offre d’une
multitude de formules adaptées à
des besoins spécifiques. Des partenaires de renom ont déjà
confirmé leur présence dont en
premier lieu l’Usthb et le British
Council, les ambassades du
Royaume-Uni,
de
France,
Campus France, l’Institut français d’Alger (IFA) ex-CCF et
l’ambassade de Russie avec l’organisation Racus qui pilote 16
universités russes (médecine,
pharmacie, télécom, aviation
civile, cinéma, agronomie, architecture et génie civil). Sont également présents l’Esaa (Ecole
supérieure algérienne des affaires), l’HEC (Haute école de commerce, ex-INC), Aurès aviation
(Ecole de formation de pilotes de
Batna), qui est l’unique école en
Afrique de formation de haut
niveau aux pilotes de ligne et
ceux aux commandes de petits
avions). Alors que la confirmation d’autres pays est en cours,
l’Ecole supérieure algérienne des
affaires (Esaa) sera présente à
cet événement.
Le SEA s’adresse également
aux étudiants en quête de séjours
linguistiques
en
GrandeBretagne, au Canada ou encore
aux Etats-Unis. Il faut savoir que
les besoins de formation en
Algérie sont immenses au vu des
quelque 25 000 étudiants qui
partent
chaque
année
à
l’étranger rejoindre universités
et grandes écoles. La France
reste le premier pays d’accueil
avec 23 735 étudiants en
2011/2012. Les Algériens y constituent la deuxième communauté
estudiantine après les Marocains
et les Chinois, suivis du
Royaume-Uni (237), l’Espagne,
les Etats-Unis et l’Allemagne
avec des chiffres inférieurs à 200
étudiants.
Il est utile de signaler qu’un
plan média est conçu à ce Salon
où de nombreuses opportunités
de services s’offrent aux secteurs
de l’affichage public, la presse
écrite, la radio et l’Internet.
A. A.
HÔPITAL D’AKBOU.
La grève cesse
Les médecins et paramédicaux relevant de l’établissement hospitalier public AkloulAli d’Akbou ont repris le travail hier à la faveur d’un accord trouvé avec la direction de
l’établissement. C’est ce que nous avons appris hier. Répondant à l’appel de deux syndicats, l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et le Syndicat autonome des
paramédicaux (SAP), les médecins et paramédicaux ont enclenché, avant- hier, un
mouvement de grève qui a paralysé les différents services de l’hôpital. Les travailleurs
frondeurs dénonçaient «le mutisme des autorités concernées, à l’égard de leurs doléances», après plusieurs requêtes adressées à la tutelle sur fond d’un préavis de grève de
huit jours. N’ayant pas eu de réponses dans les délais, ils ont entamé cette grève. La
commission relevant de la direction de la santé publique (DSP) de la wilaya de Béjaïa
dépêchée le même jour, a fini par trouver des solutions à l’actuelle crise que vit
l’hôpital.
A. S.
L’Actualité
LLE
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ÉS 01
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P 2
TOURISME
Le parent pauvre de l’industrie algérienne
LES CANDIDATS
À BOUT DE SOUFFLE
I S ALIM BENALIA
LOW
BATTERY…
e tourisme a le plus grand mal à émerger
dans notre pays, alors que chez nos voisins
immédiats, il s’est mué en véritable industrie génératrice de richesse et d’emplois. De nombreux facteurs participent à cet état de fait,
notamment l’absence de volonté politique capable de hisser ce secteur d’un marasme qui ne
l’aura que trop englué. L’Algérie est pourtant un
pays continent disposant de 1 200 km de côte, de
vastes étendues sahariennes et steppiques, des
magnifiques oasis et même de montagnes ennei gées…Tous ces atouts devraient faire du territoire algérien une vraie perle du tourisme mondial, une destination incontournable. Or l’amère
réalité est là, nos contrées si proches de l’Europe
et véritables fenêtres sur l’Afrique ne parvien nent pas à surbooker les carnets de commandes
des tour-opérateurs ; les produits touristiques
algériens, à quelque exception près, font terriblement défaut chez les agences de voyages nationales, lesquelles orientent le client national plutôt vers des destinations lointaines comme la
Turquie, l’Egypte, Dubaï, ou la Chine.
Par ailleurs, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr,
font remarquer les observateurs, pour constater
que la culture du tourisme manque cruellement
chez nos compatriotes, à commencer par les
administrations qui ont la charge de décider des
orientations et des standards à appliquer à ce
service. L’on dénonce également la bureaucratie
qui bloque les investisseurs potentiels, de même
que l’on relève l’absence d’une communication et
d’une stratégie qui puissent servir la destination
Algérie. L’on rappelle en outre que le tourisme
moderne est étroitement lié au développement,
notamment celui des nouvelles technologies,
comme le e-paiement. En effet, ce qui gêne le
I ILHEM TERKI
Le temps s’accélère et prend
de vitesse les candidats à la magistrature suprême du 17 avril qui
approche à grandes enjambées. Le
temps ne leur donnera aucun
répit, ils sont à bout de souffle
mais ne désespèrent pas de tenir
jusqu’à la dernière minute. Cette
semaine est fatale pour eux. Ils
n’auront même pas une seconde
pour s’asseoir. Cette campagne
électorale a été caractérisée par
des événements à répétition, dont
le summum de la violence a été
atteint à Béjaïa où Sellal, directeur de campagne du président
sortant, a été contraint d’annuler
son meeting sous la pression
d’une foule surexcitée. Elle tire à
sa fin sans avoir été à la hauteur
des aspirations de ses différents
animateurs. Les contraintes multiples sont liées à l’organisation et
l’animation des meetings, ajoutées aux facteurs d’espace et de
temps et à l’immensité du territoire national. On finit par avoir
raison de la ténacité et de la
bonne volonté des différents candidats, tentés de visiter le maximum de villes du pays et d’approcher autant que faire se peut le
plus grand nombre d’électeurs
pour vendre leur programme électoral. L’engagement relationnel
des candidats et l’activité débordante à laquelle ils se sont adonnés ces derniers jours, n’ont pas
été sans conséquences sur leur
résistance physique. En effet, le
stress permanent et prolongé, la
peur des échecs liés à la perturbation de leurs meetings, la fatigue
et son corollaire l’épuisement
physique et mental ont quelque
peu atténué la fougue des candidats prétendants au palais d’El
Mouradia si séduisant. La plupart
d’entre eux, sans être totalement
terrassés, épuisés par la campagne et bouleversés par certaines
tournures, et bien que galvanisés
par leurs partisans, présentent
déjà les signes d’une fatigue apparente, notamment d’une aphonie
ou extinction de la voix qui s’avère
particulièrement handicapante
pour la poursuite de leur mission,
sachant qu’il reste encore une
semaine pour la clôture officielle
de cette campagne forte en émotions. Les six jours restants seront
déterminants dans l’esquisse de
ce que sera le jour du scrutin et de
la trajectoire qui sera imprimée à
cette campagne, marquée par les
événements de Béjaïa qui ont
donné des sueurs froides tant aux
citoyens qu’aux candidats au
poste suprême. La peur de la propagation de tels événements à
d’autres villes retenues pour l’animation des meetings, tenaille
sérieusement les organisateurs
affiliés aux candidats à la présidence, et fait que les six jours restants seront les plus longs de cette
campagne qui risque de s’ouvrir
sur des conséquences irréparables. C’est la batterie qui commence à émettre des signaux de
faiblesse ou même d’extrême
usure. Les derniers jours sont toujours les plus éreintants car ils
demandent le plus de vigilance et
d’efforts, car le moindre faux pas
sera déterminant. Cette ultime
semaine sera sans doute plus
qu’épuisante sur tous les plans,
elle risque d’être fatale pour ceux
qui auront mal affûté leurs armes.
Place au suspense de dernière
minute !
I. T.
MERCREDI 9 AVRIL 2014
L
ABDELAZIZ BOUTEFLIKA
Arrimer la destination Algérie
aux circuits mondiaux
Ce candidat indépendant aux
joutes électorales du 17 avril prochain, rappelle dans son programme les nombreux défis cruciaux relevés par l’Algérie depuis
1999. Le pays est désormais
replacé sur une trajectoire assurée
de paix, de sécurité, de développement et de progrès qui ne peuvent
que constituer le terreau idéal
pour l’émergence d’une industrie
touristique nationale viable. En
matière de tourisme, l’Algérie
recèle de grandes potentialités
naturelles et culturelles à développer, est-il noté, et c’est dans cette
optique que les pouvoirs publics
ont encouragé la promotion de la
destination Algérie via l’investissement, notamment hôtelier, dans
la capitale et les grandes villes afin
d’assurer de plus grandes capacités en matière d’accueil et d’hébergement, aux touristes. Mettant
en avant un riche bilan de réalisation d’infrastructures hôtelières
entre 2009 et 2014, le président
Bouteflika s’assigne un autre défi
à relever, à savoir insérer le tourisme national dans les circuits
commerciaux du tourisme mondial
par le truchement de la promotion
de la destination Algérie au statut
de destination touristique de référence au plan international. Un
objectif ambitieux encadré par une
vision stratégique à l’horizon
2025, adossée à des objectifs contenus dans le schéma d’aménagement touristique, « Sdat ». Ce dernier est une composante du Snat
(Schéma national d’aménagement
du territoire) 2025, prévu par la
loi 02-01 du 12 décembre 2001
relative à l’aménagement du territoire et du développement durable.
ALI BENFLIS
Une batterie de
mesures à la rescousse
Le candidat à la présidentielle
du 17 avril prochain, Ali Benflis,
Le Sahara, une richesse touristique mal exploitée
plus les touristes étrangers en Algérie est de ne
pas pouvoir utiliser leurs cartes bancaires pour
faire des achats, sachant que quelques grands
établissements hôteliers et quelques boutiques
acceptent ces dernières.
Cet aperçu renseigne sur les efforts qui res tent à déployer afin de développer ce parent pauvre de l’industrie algérienne, à savoir le tourisme. Que proposent les candidats en lice à la
promet de promouvoir le tourisme
saharien et les activités connexes,
car ce secteur constitue, selon lui,
la principale ressource de la population locale.
Ali Benflis s’engage, à travers
son programme à développer l’activité touristique dans les régions
sud du pays, recelant de grandes
capacités, l’objectif à terme étant
de permettre de relancer les nombreuses agences de tourisme qui
sont inactives, à travers une batterie de mesures contenues dans son
projet de renouveau national.
Benflis, qui se présente pour la
seconde fois à la l’élection présidentielle estime par ailleurs que la
règle des 49, 51% relative au partenariat national-étranger n’a
aucune justification économique.
Surtout pour les secteurs comme
le tourisme et l’hôtellerie. Sur un
plan général, il compte cependant
maintenir la limitation de la part
du capital étranger dans les secteurs stratégiques.
LOUISA HANOUNE
« Institutionnaliser »
le droit au tourisme
pour les Algériens
Pour la première dame du PT
(Parti des travailleurs) le tourisme
saharien est triste. A l’en croire, le
potentiel du Grand Sud algérien
est laissé en jachère au grand dam
des professionnels du secteur. Elle
relève le recul dramatique de ce
pan important de l’économie
nationale et s’engage à « institutionnaliser » le droit au tourisme
pour les Algériens.
Le tourisme intérieur est en
effet laminé par une politique de
prix inadéquate, notamment le
coût des nuitées qui sont hors de
portée pour la majeure partie des
citoyens.
L’alternative étant de proposer
des gammes de structures d’hébergement davantage en adéquation
avec le pouvoir d’achat du commun des Algériens. Elle indique
que le tourisme populaire permettra aux Algériens de visiter leur
pays et de faire, ainsi, tourner l’é-
8
présidentielle de 2014 à ce sujet ? L’organisation
mondiale du tourisme indique qu’ « aujourd’hui,
le volume d’affaires du secteur touristique égale,
voire dépasse celui des in dustries pétrolière,
agroalimentaire ou automobile». C’est dire tout
le bien que peut faire ce secteur à l’économie
nationale qui est à la recherche d’alternatives
aux hydrocarbures.
S. B.
conomie locale, regrettant au passage le faste d’une époque
révolue : «Nous avions de très
beaux hôtels, mais ils ont été soit
privatisés, soit négligés» déplore-telle. Elle relève l’absence d’une
vraie politique pour développer ce
secteur, et appelle à la mise en
place d’une stratégie pour le réhabiliter.
ABDELAZIZ BELAÏD
Marier tourisme
et culture
Abdelaziz Belaïd, président du
Front El-Moustakbel et candidat
à la présidentielle du 17 avril prochain estime que le renouveau du
tourisme en Algérie est possible. Il
en veut pour preuve l’immense
patrimoine naturel et historique
que recèle le pays. « Il devrait y
avoir une symbiose entre la culture
et le tourisme », assène-t-il. Il
encourage l’avènement de circuits
et de lieux capables d’intéresser
une jeunesse algérienne, souvent
tentée par les sirènes de l’immigration clandestine.
Selon lui, des stations touristiques bien algériennes pourraient
aisément se muer en pôles touristiques d’exception et à vocation
internationale, pour peu que les
moyens appropriés y soient mobilisés et déployés. S’inspirant de la
réussite de l’expérience inédite
« Tlemcen, capitale de la culture
islamique » en 2011, il appelle à
une
« symbiose entre la culture
et le tourisme. »
MOUSSA TOUATI
Privilégier le tourisme
interne
Sur le plan économique,
Moussa Touati aspire à édifier une
économie sociale qui contribuera à
réduire les inégalités entre les différentes couches de la société.
Ce postulat ne peut que suggérer une certaine démocratisation
du tourisme.
Le FNA appelle à l’instauration d’une « culture touristique »
en Algérie qui privilégie le tou-
risme interne. Moussa Touati croit
également que le tourisme saharien est une manne à exploiter. Il
affirme que le tourisme gagnerait
à être la « première richesse » des
régions sahariennes surtout que
ce secteur est pourvoyeur d’emplois en local.
Le Grand Sud algérien recèle
tous les atouts naturels à même de
le hisser au rang d’une « destination touristique privilégiée aussi
bien pour les nationaux que pour
les étrangers », indique-t-il.
ALI FAWZI REBAINE
L’ouverture du
transport aérien
servira le tourisme
Le programme électoral du
candidat à la présidentielle du 17
avril 2014, Ali Fawzi Rebaïne, président du parti AHD 54, est axé
sur le développement, la transparence dans la gestion et l’égalité. Il
propose la mise en place d’un
Observatoire de stratégie économique et de prospective. Rebaïne
compte ouvrir à la concurrence
nationale et internationale, s’il est
élu, l’ensemble des secteurs économiques, dont le tourisme par
déduction.
Conscient de l’importance de
certains facteurs décisifs qui
concourent à l’émergence d’un
tourisme de qualité en Algérie Ali
Fawzi Rebaïne va droit au but et
estime qu’il est impératif d’ouvrir
le transport aérien.
Le monopole du transport
aérien, une exclusivité d’Air
Algérie qui a montré ses limites,
en dépit des récurrentes aides et
subventions de l’Etat, se répercute
sur la qualité des prestations et
sur les prix du billet, hors de portée de la majorité de nos émigrés
dans l’incapacité de se payer une
place à 60 000 DA.
Cet élément parmi tant
d’autres influe négativement sur
le tourisme, un secteur à la traîne.
Relève-t-il en jugeant que l’opération sera bénéfique à toute l’économie nationale.
S. B.
L’Actualité
ASSOCIATION
DE SECOURS ET
DE BIENFAISANCE
HORA
Premiers pas
dans le maquis
du caritatif
SALIM BENALIA
ora est le nom d’une
association de secours
et de bienfaisance, dont
la responsable est Mme Hora
Benbelkacem. Elle a été récemment instituée, conformément à
un agrément de wilaya qui lui a
été attribué le 24 octobre dernier.
Elle s’assigne comme principales missions le soutien et la
protection morale des enfants
malades et leurs familles, apporter l’assistance nécessaire aux
malades, qu’ils soient dans les
hôpitaux et dans les maisons de
repos, auxquels elle offre des
effets vestimentaires, des médicaments, des fauteuils roulants
ou des articles scolaires.
Elle prend également à sa
charge l’organisation de camps
de vacances au profit des
familles démunies, de même
qu’elle chapeaute des festivités à
caractère religieux et national.
Hora est donc une toute
jeune association qui est à la
recherche de mécènes capables
de l’aider dans ses nobles missions d’aides aux franges les
plus vulnérables de la société.
La première responsable de
l’association lance donc un appel
pressant aux donateurs, afin
qu’elle parvienne à concrétiser
dans un premier temps quelques
initiatives louables.
Notamment la célébration de
la Journée du savoir, le 16 avril
prochain, et à la faveur de
laquelle elle a déjà concocté un
riche programme, avec à la clé la
remise de cadeaux qui couronneront concours et autres émulations entre jeunes talents.
Ces cadeaux pouvant être des
dictionnaires, des livres de
contes pour enfants, des exemplaires du Saint Coran, des téléphones portables, des outils
informatiques, des médailles,
des coupes… Mme Hora tient
énormément à la réussite de ces
premiers pas dans le maquis du
caritatif, car estime-t-elle :
« Ceci nous encouragera à aller
de l’avant dans nos actions en
direction de ceux qui sont dans le
besoin. »
Rappelons que l’association
Hora dispose d’un siège à Dar El
Beïda, à Alger, où elle est entourée d’une administration très
sensible au bien-être des personnes fragiles, où, qu’elles soient.
S. B.
H
MERCREDI 9 AVRIL 2014
RETOUR DE LA PROTESTATION DES AGRICULTEURS À TIZI OUZOU
Une grave pénurie de lait à l’horizon
LES ACTIONS des éleveurs s’expliquent par leur volonté de sauver leur activité.
KAMEL BOUDJADI
a distribution du lait
connaîtra des perturbations
au cours des prochains
jours. La pénurie pointera encore
le nez lors des matinées déjà stressantes des citoyens. C’est en effet,
ce qui ressort de la réunion tenue
hier à Timizart par les éleveurs de
plusieurs wilayas du centre du
pays. La décision d’aller vers des
actions de protestation et des grèves semble unanime parmi les
agriculteurs.
En effet, les éleveurs sont en
conflit ouvert avec la direction de
l‘agriculture depuis maintenant
plus d’une année. A l’origine de
leur colère, le prix de vente du lait
qui leur est imposé par le ministère de l’Agriculture.
Vendu à 30 dinars le litre aux
unités de transformation, les agriculteurs reçoivent également une
subvention de l’Etat estimée à 12
dinars le litre. Ce qui fait que le
litre coûte 40 dinars déjà à la sortie des étables. Ceci sans ajouter la
marge des collecteurs qui sont les
intermédiaires entre les éleveurs
et les unités de transformation.
Au regard de ce circuit, le
consommateur apparaît le dindon
de la farce. Avec la mauvaise qualité du lait et les effets nocifs du
sachet plastique, le consommateur
rémunère sa mort avec 25 dinars
auxquels s’ajoute une autre subvention.
En fait, les agriculteurs comptent exiger une augmentation du
prix de vente pour qu’il atteigne
60 dinars. Ils réclament également, en plus de cette augmentation, la hausse de la subvention de
pas moins de 10 dinars. Pour justifier ces augmentations, le collectif
des agriculteurs avance plusieurs
L
Une crise qui perdure
raisons. Les difficultés rencontrées dans leur métier nécessitent
de revoir à la hausse les prix de
vente.
Il y va de leur survie. Tout d’abord, ces derniers estiment qu’avec les prix actuels des aliments
du bétail, leurs affaires vont droit
vers la ruine.
Ainsi, ces derniers ne voyant
pas les pouvoirs publics s’intéresser à leur sort, prévoient d’élargir
leur contestation à plusieurs
wilayas du Centre. Ainsi, les
représentants des éleveurs ont
tenu hier une réunion pour décider des actions à lancer dans les
prochains jours. Au vu des mois
précédents, ces derniers iront sans
nul doute vers des grèves et des
marches.
Hier déjà, l’on évoquait le durcissement de leur mouvement avec
la fermeture de la direction de l’agriculture à laquelle ils reprochent
son manque de coopération.
Cela étant, il est donc évident
au vu de la situation que les jours
à venir connaîtront le retour de la
pénurie de lait. Les actions des
éleveurs s’expliquent par leur
volonté de sauver leur activité,
mais ne justifient pas le fait de
laisser les enfants sans lait.
Pourtant, à bien observer, à
maints égards, la ressemblance
entre ceux qui s’agrippent aux
subventions de l’Etat et les
enfants qui attendent ce lait est
grande et éloquente. Tous ont la
bouche tendue vers le biberon.
K. B.
UN NOUVEAU TITRE ÉDITÉ PAR LE CENTRE NATIONAL
DE DOCUMENTATION DE PRESSE ET D’INFORMATION (CNDPI)
«La magistrature suprême au service de la nation»
CE NOUVEAU livre vient s’ajouter au riche palmarès des publications du Cndpi.
KHEIREDDINE BOUKHALFA
elle initiative que celle prise par le Centre
national de documentation de presse et
d’information (Cndpi). Une nouvelle
publication intitulée «La magistrature suprême
au service de la nation» vient s’ajouter au riche
palmarès des publications du Cndpi.
Véritable mine d’informations, de documentations et d’archives de la presse nationale, le
centre d’information a toujours été présent
dans les plus importants moments de la vie de la
nation. Sa mission consiste, entre autres, à valoriser l’image de l’Algérie et mettre en relief les
réalisations et efforts consentis par l’Etat, et
c’ e s t ce q u i a é té a cco m p li a v e c la p a ru tio n d e ce t
ouvrage. A cet effet, M. Saïd Oussedik, directeur
général du Cndpi, nous a déclaré : « Quand on a
confirmé la date de l’élection présidentielle, à
savoir le 17 avril prochain, nous avons constitué
un groupe de travail pluridisciplinaires afin de
participer et accompagner cet événement
majeur. » L’ouvrage de 112 pages qui constitue
une véritable banque de données, retrace, selon
M.Oussedik « chronologiquement par le texte et
l’image, l’action politique des chefs d’Etat qui se
sont succédé en Algérie, entre 1963 et 2014 ».
Systématiquement, plusieurs aspects sont
abordés dans cet ouvrage aussi riche que varié,
et est composé principalement, selon
M.Oussedik de « trois parties : les actions politiques, une approche géo-électorale ainsi que les
biographies des chef d’Etat ».
L’ouvrage se veut un voyage dans le temps,
où une rétrospective illustrée par les photos des
différents présidents qui ont gouverné l’Etat
algérien et leur réalisations depuis 1963 à 2014
est offerte aux lecteurs. L’objectif de cet
B
ouvrage est d’apporter un éclairage particulier sur l’action politique des huit présidents passés par le palais d’El-Mouradia.
« Le livre illustre de façon pertinente
que chaque président a apporté une tou che particulière à ce pays, et c’est ça que
nous avons voulu mettre en exergue »
nous a confié M. Oussedik, ajoutant :
« Notre objectif c’est d’accompagner l’élection du 17 avril prochain, et montrer
le caractère festif durant cet événement
à travers les photos présentées dans le
livre qui montrent des électeurs dans des
bureaux de vote ». En outre, le livre
arbore, selon le directeur du Cndpi, trois
dimensions : pédagogique, didactique et
historique. En ouverture, un extrait du
discours du président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, du 19 avril 2009 à
l’occasion de la cérémonie de prestation
de serment. Fouillé et abondamment
illustré, il rappelle l’activité politique et
diplomatique, ainsi que les grands chantiers réalisés par les différents candidats aux plans socio-économiques, les
faits saillants et les grands moments
qu’a connus l’Algérie, durant leur
magistrature. Cette publication haut de
gamme se caractérise par une mise en
page aérée et dynamique.
Par ailleurs, chiffres à l’appui, l’ouvrage évoque le rendez-vous du peuple
algérien avec l’élection présidentielle
de 2009.
Quant au tirage, M. Oussedik nous a indiqué
« le livre a été imprimé à 25 000 exemplaires, et
distribué à travers l’ensemble des chefs-lieux
des wilayas, ainsi qu’aux grandes institutions
publiques ».
9
Le directeur du Cndpi prévoit également un
autre tirage en vue de le distribuer aux biblio thèques grand public.
K. B.
Sports
MERCREDI 9 AVRIL 2014
MC ALGER
La fin du cauchemar pour Chaouchi
Un nouveau pari attend désormais l’ex-keeper des Verts qui se sent renaître après avoir envisagé le pire pour sa carrière.
BACHIR BOUTEBINA
resque une année après la très
lourde sanction qui avait été pro noncée contre lui, au lendemain
du 1er mai 2013, le portier Faouzi
Chaouchi a finalement été gracié par la
Fédération algérienne de football au
terme de la dernière réunion en date du
bureau fédéral. Pour rappel, lors de la
dernière finale de Coupe d’Algérie, remportée par l’USM Alger aux dépens du
MCA, cette rencontre avait malheureusement été entachée d’un très grave fait
sans précédent suite au refus des
Mouloudéens de se soumettre au traditionnel protocole auquel sont tenues les
équipes finalistes. Aujourd’hui, la clémence des responsables en charge du
football national a permis à l’ex-keeper
international d’entrevoir son avenir
footballistique avec de nouveaux
espoirs, pour peu que Chaouchi sache
désormais réellement méditer sur son
comportement futur. Le footballeur
natif de Bordj Menaïel a certainement
eu tout le temps de faire la part des choses, en implorant lui-même le pardon. Il
est clair que le gardien de but, Faouzi
Chaouchi, va devoir au plus vite revenir
sur le devant de la scène, d’autant plus
que ses qualités sont toujours intactes.
Le fait d’avoir continué à entretenir
sa forme avec le club de sa ville natale,
permettra sans aucun doute à cet excellent keeper de retrouver rapidement ses
sensations. Il est vrai que la compétition
P
L’ex-gardien de l’EN fera son retour sur le terrain la saison prochaine
nouvelle finale de coupe d’Algérie qui
promet face à un finaliste de la trempe
de la JS Kabylie. Un inédit en la matière tombé à pic pour l’ex-portier n°1 des
Verts, d’autant plus que Chaouchi n’a
pas hésité un seul instant à déclarer
haut et fort qu’il souhaite être cette fois
le véritable porte-bonheur du MCA, face
aux prestigieux Canaris kabyles avec
lesquels il avait d’ailleurs fait ses pre-
officielle peut souvent booster n’importe
quel footballeur qui est resté longtemps
éloigné des terrains.
Le retour de Faouzi Chaouchi,
notamment à ce moment précis de la saison, constituera sans aucun doute un
très heureux événement au sein du
Mouloudia d’Alger. Il est vrai aussi que
le Doyen s’apprête à jouer le 1er mai
prochain au stade Tchaker de Blida, une
11
miers pas. Un nouveau pari attend désormais Faouzi Chaouchi qui se sent
renaître après avoir envisagé le pire
pour sa carrière. Il est toutefois dommage que l’actuel sociétaire du Mouloudia
d’Alger ait gâché l’occasion de postuler
pour une participation au prochain
Mondial, d’autant plus que Vahid
Halilhodzic n’avait jamais fermé définitivement la porte, ni à Chaouchi, encore
moins à d’autres portiers. Désormais, le
keeper n°1 du MC Alger qui est dans le
cœur de nombreux supporters mouloudéens, doit se forger avec le temps un
mental de fer et surtout apprendre à se
maîtriser en toutes circonstances,
notamment face à un environnement
marqué trop souvent par un trop-plein
de violence.
Avec du recul, il est clair que le gardien de but a souvent été très mal
conseillé, et surtout a manqué d’être
bien encadré sur le plan psychologique
malgré ses qualités indéniables. Cette
dernière sanction qui l’a laissé éloigné
des terrains pendant plusieurs mois, lui
a certainement permis de se remettre
sérieusement en cause, notamment sur
le plan du comportement. Aujourd’hui
enfin, Faouzi Chaouchi doit relancer sa
carrière sur de nouvelles bases et surtout réfléchir sur son dernier et malheureux geste. Sa popularité est encore
intacte et son come-back avec le
Mouloudia d’Alger doit être considéré
comme une véritable chance et surtout
une aubaine pour sa carrière.
B. B.
S ports
MERCREDI 9 AVRIL 2014
RETARD DANS LA RÉNOVATION ET LA RÉALISATION DES STADES
CAN 2014 - DAMES
Algérie - Côte
d’Ivoire en amical
La sélection algérienne dames
de football disputera deux
matchs amicaux contre son
homologue ivoirienne, en
marge de son stage prévu à
partir du 27 avril prochain au
Centre technique national à
Sidi Moussa, a indiqué la
Fédération algérienne de
football (FAF). Ces deux
matchs amicaux s’inscrivent
dans le cadre de la
préparation de l’équipe
algérienne conduite par
l’entraîneur Azzedine Chih, en
prévision du second et dernier
tour des éliminatoires de la
CAN 2014. Au second et
dernier tour des éliminatoires
de la CAN 2014, l’Algérie
affrontera la Tunisie. Le match
aller se déroulera vendredi 23
mai au stade Omar-Hamadi
(Bologhine). Le match retour
est prévu entre le 6 et le 8 juin
en Tunisie. La sélection
algérienne s’est qualifiée pour
le second et dernier tour des
éliminatoires de la CAN 2014
aux dépens du Maroc
(2-0, 0-0). La Tunisie a sorti
l’Egypte (3-0, 2-2). La phase
finale de la CAN-2014 aura
lieu en Namibie du 11 au 24
octobre prochain.
TOTTENHAM
Bentaleb sur le
banc de touche
contre Sunderland
Le milieu international
algérien de Tottenham, Nabil
Bentaleb, a été relégué au
banc des remplaçants, à
l’occasion de la large
victoire de son équipe
avant-hier soir face à
Sunderland (5-1), en clôture
de la 33e journée du
championnat d’Angleterre.
Titularisé régulièrement
depuis quelque temps par
l’entraîneur Tim Sherwood,
Bentaleb (19 ans), a suivi
cette fois la démonstration
de ses équipiers à partir du
banc. Les « Spurs » étaient
menés au score après le but
des visiteurs signé
Cattermole (17e), avant que
les locaux ne réagissent en
renversant la vapeur grâce
aux réalisations d’Adebayor
(28e, 86e), Kane (59e),
Eriksen (78e), et Sigurdsson
(90e+2).
Le joueur algérien, formé à
Lille, s’était mis à l’évidence
lors de la période du
« Boxing Day », où il avait
enregistré sa première
titularisation le 22
décembre. Depuis, Bentaleb
a enchaîné les matchs avec
Tottenham, en championnat
et en Europa League, ce qui
lui a valu d’être convoqué
pour la première fois en
équipe nationale, le 5 mars
dernier, à l’occasion du
match amical face à la
Slovénie (2-0), disputé au
stade Mustapha-Tchaker de
Blida. Au Mondial 2014 du
Brésil, Bentaleb devrait être
l’un des joueurs les plus en
vue de la sélection. A l’issue
de cette victoire, Tottenham
se hisse à la 6e place au
classement avec 59 points,
et reste ainsi bien placé
pour terminer la saison à
une place qualificative à une
compétition européenne.
CAN 2019, le grand défi algérien
Seulement, au vu des retards qu’accusent les différents projets sportifs dont près de 57%
ne sont pas encore lancés ou viennent juste de l’être, on voit mal comment l’Algérie pourrait
être prête à accueillir une telle compétition continentale.
des clubs, n’est plus
exploité depuis quelques
années en raison de la
détérioration de l’état de
sa pelouse. Ainsi et face
à la pression à laquelle
font face les stades de la
capitale, le stade communal de Rouiba sera
revêtu prochainement
d’une pelouse synthétique pour permettre à
certains clubs d’y élire
domicile. « Nous avons
pris cette décision en raison des difficultés rencontrées
par
les
employés du stade pour
entretenir le gazon naturel qui demande beaucoup de savoir-faire »,
avait alors expliqué
Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP.
SAÏD MEKKI
’Algérie a introduit une
demande auprès de la
Confédération africaine de
football afin d’organiser la Coupe
d’Afrique des nations de 2019, et
c’est une des raisons principales
pour que la réception des stades
de Baraki, Douéra, Tizi Ouzou,
Oran et bien évidemment le
stade du 5-Juillet soient prêts
pour cette échéance. Seulement,
et au vu des retards qu’accusent
les différents projets d’infrastructures sportives, dont près de
57% ne sont pas encore lancés ou
viennent juste de l’être, on voit
mal comment l’Algérie pourrait
être prête à accueillir une telle
compétition continentale avec
tout ce qu’elle nécessite, en termes d’organisation et d’infrastructures.
Le dernier en date qui vient
d’être lancé est le stade du
5-Juillet. Et pas plus tard qu’avant-hier, le directeur des études
prospectives et des programmes
d’investissement du MJS, Rédha
Doumi, a indiqué que l’augmentation de la capacité du 5-Juillet
qui passe de 66 000 à plus de 80
000 places assises, concerne la
première partie des travaux qui
ont démarré depuis peu et cible
la rénovation des tribunes et des
équipements déjà en place, « le
projet a été confié à une entreprise chinoise » et « les travaux
devraient durer 11 mois et coûter
1,7 milliard de dinars ».
L
1,7 milliard de dinars pour
le stade du 5-Juillet
Pour l’achèvement de tous les
travaux, extension de la tribune
du Flambeau comprise, la même
source a annoncé qu’il faudra
compter quatre ou cinq ans. Mais
d’après Rédha Doumi, il se pourrait que le 5-Juillet soit rouvert
bien avant. Et de conclure : « Si
le déroulement des compétitions
sportives ne gêne pas la bonne
marche des travaux, on pourrait
rouvrir le stade avant le délai
fixé, qui est de quatre ou cinq
ans. Dans le cas contraire, le
stade restera fermé jusqu’à l’achèvement complet des travaux ». Encore faut-il rappeler
que le ministre de la Jeunesse et
des Sports avait déjà tiré la sonnette d’alarme au début de cette
année en déclarant, entre autres,
que : « Près de 12 000 projets
sont inscrits à travers le territoire national dans le secteur de
la jeunesse et des sports entre
2000 et 2013. Il y a des wilayas où
les travaux de réalisation sont
lancés à 100%. A Alger, ce taux
est de 43%, soit 57% des projets
ne sont pas encore mis en chantier. Ce retard est inacceptable »,
a indiqué M. Tahmi lors d’une
conférence de presse sanctionnant une visite d’inspection de
projets de son secteur dans la
wilaya d’Alger. Interrogé sur les
raisons de ces retards, le ministre
a évoqué la question des priorités, la rareté du foncier, le
manque de savoir-faire, notamment s’agissant de la réalisation
des deux nouveaux stades
d’Alger, et les différentes
contraintes administratives. Par
contre, accompagné du wali
d’Alger Abdelkader Zoukh, M.
Tahmi a visité le stade de Baraki
Plan d’urgence
pour les stades d’Alger
où il s’est dit « satisfait » de la
cadence des travaux au cours de
ces derniers mois. D’une capacité
de 40 000 places, ce projet est
réalisé à 45%, selon les explications fournies au ministre qui a
eu l’assurance des responsables
du chantier que le projet sera
livré à la fin 2015.
Le stade de Douéra
sur la touche
Pour le chantier du stade de
40 000 places de Douéra, il est
réalisé à 10%. Inscrit en 2004, ce
projet était à l’arrêt pendant
trois ans, également à cause d’un
problème entre le maître de l’ouvrage et le bureau d’étude. Pour
reprendre les travaux de réalisation, l’entreprise chinoise Zcigc
exige, selon son directeur, une
réévaluation du montant du projet à 18 milliards de DA au lieu
des 11 milliards de DA de 2004.
M.Tahmi avait opposé un refus
catégorique à cette demande. Et
c’est ainsi que très ferme, le
ministre avait arraché des entreprises de réalisation l’engagement de terminer les travaux à
la fin 2015. « Nous avons des
échéances à respecter », a-t-il
expliqué. Par ailleurs, il est
important de signaler que les
ministères de la Jeunesse et des
Sports et de l’Habitat ont
convenu de lancer une étude
relative à la réhabilitation de
l’ensemble de ce stade.
Cette étude concerne également 31 autres stades à travers
le territoire national dont le
stade du 5-Juillet. Faut-il aussi
rappeler cette histoire de la tribune « amovible » du stade du 1erNovembre de Mohammadia qui
avait été enlevée par les autorités
locales au lendemain de l’incident du stade du 5-Juillet de septembre dernier, à l’occasion du
derby algérois entre l’USM Alger
et le MC Alger qui avait coûté la
vie à deux supporters, a été de
retour au mois de janvier dernier
pour permettre à l’USMH de
continuer à recevoir ses adversaires à domicile, lors de la phase
retour du championnat.
Par ailleurs, le stade de
Rouiba qui avait accueilli plusieurs rencontres entre clubs de
l’élite, mais aussi des matchs du
MC Alger en coupes d’Afrique
Et durant ce même
mois de janvier de l’année en cours, une décision a été prise pour que
plusieurs stades de la
capitale subissent des
travaux d’extension de
leurs tribunes, dans le
cadre « des mesures
d’urgence » prises par le
wali d’Alger lors de sa
réunion avec le président
de la Fédération algérienne de football (FAF),
Mohamed Raouraoua. Les stades
concernés sont ceux de Dar El
Beïda, Rouiba, Zéralda et El
Harrach, avait alors fait savoir
M. Kerbadj. Ce dernier a estimé
que de par ces mesures, son
instance pourrait « plus ou moins
faire face à cet épineux problème
de manque de stades au niveau
de la wilaya d’Alger », précisant
que le stade de Dar El Beïda,
dont la capacité d’accueil dépassera prochainement les 10 000
places, « pourrait servir de lieu
de domiciliation pour l’USMH
dans un avenir très proche, surtout que le stade de Lavigerie où
elle est domiciliée actuellement,
ne répond pas aux normes ».
Espérons au moins que ces
deux grands stades à Alger, plus
précisément à Baraki et Douéra,
d’une capacité d’accueil de 40
000 places chacun qui sont en
construction, soient réceptionnés
avant la fin de l’année 2015,
comme l’avait annoncé le ministre de la Jeunesse et des Sports,
Mohamed Tahmi, pour être plus
optimiste quant aux autres projets en cours…
S. M.
FAOUZI GHOULAM, DÉFENSEUR DE L’EN
«Je ne pouvais pas refuser l’offre de Naples»
Le défenseur international algérien de
Naples, Faouzi Ghoulam, est revenu hier sur son
transfert hivernal au club du Sud italien, estimant qu’il ne pouvait pas refuser l’offre du président Aurelio De Laurentiis. « Quand un grand
club te veut, si tu ne viens pas, il en prend un
autre et c’est fini pour toi. Partir au milieu d’une
saison de Coupe du monde était risqué. Mais j’ai
fait un choix sur le long terme. Je ne pouvais pas
refuser l’offre de Naples », a affirmé le latéral
gauche de l’Equipe nationale au site spécialisé
Goal. Ghoulam (23 ans), formé à l’AS SaintEtienne, s’est engagé durant le mercato d’hiver
avec Naples, pour un contrat de quatre ans et
demi. Depuis, le défenseur algérien a réussi à
12
s’illustrer au sein de la formation des
« Partenopei », arrachant du coup une place de
titulaire à part entière au sein de l’équipe entraînée par le technicien espagnol, Rafael Benitez.
« J’avais déclaré que je me voyais bien imiter
Loïc Perrin et réaliser toute ma carrière dans
mon club formateur. Mais j’avais ajouté qu’on ne
pouvait préjuger de rien dans le football », a-t-il
ajouté. En dépit de son départ de Saint-Etienne,
Ghoulam reste attaché à son ancien club qu’il dit
soutenir « toujours ». « Qu’il soit en Ligue des
champions ou en Nationale, je resterai toujours
supporter de mon club de cœur. Grâce au câble,
je continue de suivre Saint-Etienne. C’est là que
mon rêve d’enfant a commencé », a-t-il conclu.
S ports
MERCREDI 9 AVRIL 2014
GRATUITÉ ET RÉDUCTIONS POUR INTERNET, TRANSPORT, TOURISME, ETC...
10 000 cartes pour les jeunes
Selon le ministre de la Jeunesse et des Sports, son secteur a décidé de s’investir dans plusieurs domaines d’activité
susceptibles de permettre à notre jeunesse de s’affirmer.
BACHIR BOUTEBINA
nvité hier matin de la
Chaîne III, l’actuel ministre en
charge de la Jeunesse et des
Sports, Mohamed Tahmi, a concentré l’essentiel de son intervention
sur le très important pôle jeunesse,
en déclarant dans un premier
temps que cette fameuse, carte
grâce à laquelle beaucoup de jeunes
pourront tirer profit dans plusieurs
domaines, est aujourd’hui à leur
disposition à travers l’ensemble du
pays.
Selon l’actuel premier responsable du secteur jeunesse et sport,
désormais, ses services ont recensé
10 000 cartes jeunes disponibles
aujourd’hui afin de permettre à
cette très importante tranche d’âge
qui constitue actuellement 70% de
notre population, de bénéficier à
titre gratuit, ou grâce à des réductions à hauteur de 10%, de nombreuses facilités.
Ainsi, dans le domaine du
transport public par exemple, cette
carte jeune devra permettre à son
utilisateur de se déplacer à moindre
prix sur l’ensemble du réseau
national.
Dans le très riche domaine des
activités à caractère culturel et touristique, cette carte sus-citée, permettra aussi l’accès gratuit à l’ensemble des structures d’accueil
relevant du MJS.
Les quelque 500 maisons de jeunes et autres auberges de jeunesse
I
Raouraoua et Tahmi ont l’obligation de relancer la formation des jeunes sportifs
réparties à travers les 48 wilayas,
hébergeront donc gratuitement
tous les jeunes en possession de
cette carte qui permettra aussi d’utiliser sans le moindre sou le réseau
Internet avec lequel le MJS est
conventionné, via le ministère de la
Poste et des Technologies de l’information et de la communication.
Pour rappel, depuis le 5 juillet
2013, le ministère de la Jeunesse et
des Sports travaille étroitement en
collaboration avec d’autres secteurs, via une commission intersec-
torielle, afin de répondre aujourd’hui aux très nombreuses et importantes attentes de nos jeunes. Il est
vrai que le pôle emploi, et le droit
au logement ne relèvent nullement
des prérogatives exclusives du
MJS. Mais selon Mohamed Tahmi,
son secteur a décidé de s’investir
dans plusieurs domaines d’activité,
susceptibles de permettre à notre
jeunesse de s’affirmer.
Tout en déplorant le manque de
médiatisation des nombreuses opérations menées à ce jour au profit
du volet jeunesse, l’actuel ministre
a beaucoup insisté sur le rôle
important que joue la direction
générale en charge de l’important
pôle jeunesse, sise au niveau du
MJS. Un secteur qui a désormais
changé le fusil d’épaule en subventionnant non pas des associations,
mais tout projet capable d’être profitable aux jeunes.
Mohamed Tahmi a ajouté dans
son intervention d’hier, qu’il faudra attendre la loi de finances 2015,
afin de permettre au MJS de pren-
dre en charge les 10% de réduction
dont bénéficiera le jeune acquéreur
de la carte en question. Il est vrai
qu’en matière d’activités à caractère ludique, le ministre sus-cité a
relevé de visu sur le terrain une
très nette amélioration.
Les réseaux jeunesse répartis à
travers l’ensemble du pays sont
effectivement légion, en attendant
que d’autres nouvelles infrastructures voient le jour prochainement,
selon Mohamed Tahmi.
Il est clair que le volet sportif
prend souvent le pas sur l’important aspect jeunesse qui relève du
MJS, comme l’a encore constaté le
docteur Tahmi, mais ce dernier est
porteur aujourd’hui d’un discours
imprégné de beaucoup d’optimisme, même si pour l’instant tout
reste à faire.
En bénéficiant de 4 000 nouveaux postes budgétaires, le secteur jeunesse et sports espère
contribuer grandement à l’amélioration de beaucoup de jeunes. Il est
vrai que depuis 2012, Mohamed
Tahmi tente de mettre au diapason
son secteur avec de très nombreux
défis et des exigences sans cesse
grandissantes.
Pour preuve, les volets culturel
et touristique ne peuvent être dissociés des activités à caractère
sportif, encore moins d’être considérés comme quantité négligeable
du très important pôle jeunesse, au
sein duquel d’ailleurs la toxicomanie doit être combattue par le MJS.
B. B.
RYAD MAHREZ, ÉTINCELANT AVEC LEICESTER CITY
«Je suis à la disposition de Vahid»
ors de cet entretien accordé en exclusivité au site spécialisé « 123algeriasport.com », l’attaquant algérien de
Leicester City, Ryad Mahrez, a accepté de se
livrer en répondant aux questions qui concernent sa progression en club et ses ambitions
personnelles, ainsi que sa possible intégration
dans l’Equipe nationale algérienne. L’exjoueur du Havre rejoindra la saison prochaine
la Premier League où il devra se forger une
jeune carrière avant de rêver de porter le
maillot des Verts, certainement juste après le
Mondial brésilien.
Site «123algeriasport.com» : Vous êtes
actuellement en très grande forme avec 3
buts et 4 passes décisives en un peu moins de
10 rencontres avec Leicester, on voit que vous
n’avez vraiment pas eu de mal à vous adapter,
est-ce le cas ?
Ryad Mahrez : Non, j’ai été incorporé au
fur et à mesure, par petits bouts de matchs,
car je suis arrivé dans une équipe qui tournait
déjà bien. Mais maintenant, l’entraîneur me
fait confiance.
Concernant votre adaptation justement,
pouvez-vous nous raconter comment s’est
passée votre arrivée à Leicester (si vous avez
connu des difficultés à vous intégrer, la barrière de la langue…) ?
L
Pour la langue, je prends des cours d’anglais, mais j’avais déjà quelques notions de
base. Après, pour le reste, il y a un Français
dans mon équipe qui est Knockaert.
Comment vous sentez-vous dans votre
nouvelle vie à l’anglaise ?
Je me sens vraiment à l’aise et j’ai hâte de
découvrir la Premier League.
La Championship est réputée pour être un
cran au-dessus des différents championnats
français, personnellement, avez-vous senti
une différence au niveau du jeu par rapport à
la Ligue 2 française ?
Oui, effectivement, on sent une différence
au niveau de l’intensité et de l’impact physique qui est plus important.
De plus, je côtoie aujourd’hui, beaucoup de
joueurs internationaux dans les différentes
équipes que l’on rencontre, même celles de la
Championship.
La montée est maintenant acquise pour
Leicester, qu’est-ce que cela vous fait de
savoir que la saison prochaine vous allez jouer
en Premier League, l’un des meilleurs championnats au monde ?
J’en suis très heureux et fier. Se dire que
l’on jouera contre des équipes telles que
Liverpool, Manchester ou les autres clubs londoniens, j’ai hâte… C’est très motivant.
Pensez-vous avoir progressé depuis que
vous avez quitté Le Havre pour Leicester ?
J’avais déjà un bon niveau, mais ici en
Angleterre, c’est vrai que j’ai le cadre parfait
pour progresser davantage.
On sent que vous voulez finir fort en cette
fin de saison. Sur un plan plus personnel,
quelles sont vos ambitions ?
Continuer à être décisif le plus possible et
remporter le titre de champion.
Vous vous êtes imposé en tant que titulaire indiscutable lors des derniers matchs et
vous êtes en plus de ça très souvent décisif,
pensez-vous pouvoir prétendre à une place en
Équipe nationale ?
Je laisse ça au sélectionneur. Après,
comme tout joueur j’y pense. Qui ne rêverait
pas de jouer une Coupe du monde ? En tout
cas, je me tiens à la disposition du coach en
cas de besoin et à moi de confirmer sur le terrain.
Justement, que pensez-vous de l’équipe
actuelle et quelles seront selon vous ses forces
pour tenter de faire quelques chose lors du
Mondial au Brésil ?
L’équipe est constituée d’un groupe avec
de bonnes individualités. Il faudra qu’elle
joue comme elle l’a fait durant les éliminatoires. Elle n’a rien à perdre.
A L’INVITATION DE OOREDOO
Des présidents de Clubs algériens
de football assistent au match du PSG
oredoo, Premier Sponsor
du sport national, a offert
l’opportunité aux présidents de clubs algériens de football,
sponsorisés par l’entreprise, d’assister à une rencontre du Club français du Paris Saint-Germain
(PSG).
Ainsi, à l’invitation du Groupe
Ooredoo, Sponsor du PSG, des
Présidents de clubs de football ont
assisté à Paris, à la rencontre ayant
O
opposé le samedi 05 avril 2014,
l’illustre club parisien à l’équipe du
Stade de Reims.
Cette initiative vise à consolider
le partenariat stratégique de
Ooredoo avec les clubs de football
algériens. Aussi, Ooredoo donnera
très prochainement l’opportunité à
des fans du PSG d’assister aux
matchs
du
Championnat
Professionnel français 2014.
Ooredoo, résolument engagé
dans le soutien au football national
et à la promotion du fair-play, est
aujourd’hui, le Sponsor Officiel de
neuf (9) clubs dont huit évoluant au
sein de la Ligue 1 de Football
Professionnel, à savoir : la JS
Kabylie, l’ASO Chlef, le CR
Belouizdad, la JSM Béjaïa, le MC
Oran, le MC EL Eulma, l’USM
El Harrach et le CA Bordj Bou
Arréridj ainsi que l’USM Annaba,
évoluant en Ligue 2.
13
Pour finir, on vous laisse le soin de
conclure Ryad.
Je remercie « 123algeriasport.com » de
m’avoir laissé la possibilité de m’exprimer et
j’en profite pour saluer au passage ma famille.
In 123algeriasport.com
Sports
MERCREDI 9 AVRIL 2014
LIGUE DES CHAMPIONS : ATLÉTICO MADRID – FC BARCELONE, CE SOIR À 19H45
CAN 2014 DE BOXE
L’EN en stage
à Alger
La sélection algérienne de boxe
(seniors messieurs) effectue
depuis dimanche, un stage de
préparation à Chéraga, en
prévision de sa participation à
la coupe d’Afrique des nations
2014, prévue du 4 au 17 juin en
Afrique du Sud, a-t-on appris
hier auprès de la Fédération
algérienne de boxe (FAB). Sous
la houlette des entraîneurs
nationaux, Merchoud Bahaous,
Boualem Ouadahi et Rabah
Hamadeche, 12 pugilistes
prennent part à ce stage qui se
poursuivra jusqu’au 16 avril.
« Ce stage intervient juste
après celui de Béjaïa. Il
constitue une étape
préparatoire importante pour
l’Equipe nationale, en vue du
tournoi qualificatif de la zone I
pour la coupe d’Afrique en
Afrique du Sud, prévu du 4 au
8 mai à Sétif », a déclaré le
directeur technique national,
Mourad Meziane. Pour rappel,
l’Algérie est détentrice de la
coupe d’Afrique des nations à
deux reprises, en 2010 à Alger
et 2012 au Botswana. De son
côté, l’Equipe nationale juniors
(garçons et filles) de boxe
poursuit son stage précompétitif à Sofia (Bulgarie), en
prévision de sa participation
aux championnats du monde de
la catégorie, prévus du 10 au 25
avril dans la capitale bulgare.
CHAMPIONNAT
D’AFRIQUE
(TRAMPOLINETUMBLING-AÉROBIC)
17 Algériens
présents en Namibie
Dix-sept gymnastes algériens
(juniors-seniors/ garçonsfilles) seront présents à la
12ème édition du
championnat d’Afrique des
nations (trampoline, tumbling
et aérobic), prévue à Walvis
Bay (Namibie) du 26 avril au
2 mai prochains, a-t-on appris
hier de la Fédération
algérienne de gymnastique
(FAG). Lors de cette
compétition continentale, la
délégation algérienne sera
représentée par 17 athlètes (6
en aérobic dont 3 juniors
filles, 7 en trampoline avec
deux jeunes garçons et une
fille et 4 éléments en
tumbling). Les gymnastes
algériens seront drivés par
quatre entraîneurs, en
présence de trois juges
internationaux et du directeur
technique national (DTN) de
l’instance, Rabah Mekachile,
alors que Mohamed
Benmiloud, membre fédéral,
sera le chef de mission. Il est
à rappeler que la gymnaste
algérienne Nesrine Magroune
(15 ans) a composté son billet
pour les Jeux olympiques de
la jeunesse 2014 (JOJ-2014),
prévus du 16 au 28 août à
Nanjing en Chine, lors des
12es championnats d’Afrique
des nations de gymnastique
artistique (seniors, juniors
garçons et filles) disputés
dernièrement à Pretoria
(Afrique du Sud). Au concours
général (4 agrès), l’Algérienne
s’est classée 6è avec un
total de 43.700 points.
Le duel des inséparables
L’Atlético et le Barça ne se quittent plus: déjà quatre confrontations cette saison et autant de matchs
nuls entre les deux rivaux qui devraient encore peiner à se départager ce soir à Madrid.
es Madrilènes peuvent tout à
fait se contenter de serrer les
rangs en défense, ce soir
après le magnifique but du
Brésilien Diego, mardi dernier, au
Camp Nou (1-1). « Nous partirons
avec un certain désavantage, qui
nous obligera à marquer au moins
un but », a admis l’entraîneur du
Barça
Gerardo
Martino.
Neutraliser l’attaque catalane, la
plus prolifique de Liga (92 buts) ?
L’Atlético, défense la plus hermétique de cette compétition (22 buts
encaissés), l’a déjà fait en janvier
avec un match nul 0-0 en
championnat.
Et s’il fait aussi bien ce soir, le
club madrilène connaîtra sa première demi-finale de C1 depuis 1974.
Le match aller, avec sa « terrible
dépense d’énergie » (Martino), a
laissé des traces dans les organismes avant la seconde manche au
stade Vicente-Calderon.
Les Madrilènes Diego Costa
(cuisse) et Arda Turan (pubalgie)
ont été touchés, mais peut-être l’entraîneur Diego Simeone hâtera-t-il
leur reprise ? Sans Costa en pointe,
l’Atlético avait souffert en fin de
match au Camp Nou en rendant le
ballon trop rapidement. « J’imagine
un match extrêmement dur, face à
un adversaire qui a un talent énorme », a prévenu Simeone.
« Ce sera un match passionnant. » Côté barcelonais, le défenseur Gérard Piqué (hanche) a
rejoint à l’infirmerie son gardien
Victor Valdes (ligament croisé).
Marc Bartra (23 ans) devrait donc
être aligné en défense centrale,
juste devant le portier remplaçant
José Manuel Pinto (38 ans).
Martino envisagerait selon la presse
catalane de placer Cesc Fabregas en
« faux numéro 9 » et de remettre
Neymar sur l’aile gauche, sa position favorite.
Dans ce schéma, Lionel Messi
L
Un match au sommet pour une place en demi-finale
prendrait le couloir droit
pour contourner l’étau
défensif et tenter de marquer un but, condition indispensable pour offrir au
Barça une septième demifinale de C1 consécutive.
Après le cinquième set ce
soir, une sixième manche
attend l’Atletico et le Barça,
respectivement premier et
deuxième de Liga.
Ce sera lors de la dernière journée du Championnat
d’Espagne, le week-end du
18 mai au Camp Nou, et ce
sera peut-être une « finale »
pour le titre. Satisfait en
janvier d’un nul (0-0) qui le
sacrait «champion d’hiver»,
le Barça pourrait cette fois
être condamné à s’imposer:
l’«Atleti» compte en effet un
point d’avance sur son dauphin à six journées de la fin.
« Champion d’hiver ? Je
préfère champion d’été, c’est
un peu plus intéressant »,
avait plaisanté Martino à l’époque.
BAYERN MUNICH- MANCHESTER UNITED
Les Bavarois en ballottage favorable
Le Bayern de Guardiola, avec l’avantage du but
inscrit à Old Trafford (1-1), aborde en position favorable le quart retour de C1 contre Manchester United,
ce soir à Munich, tout en se méfiant d’une équipe qui
sait encore parfois résister aux grosses cylindrées.
Et oui, l’avantage de jouer à la maison n’a pas été
favorable face aux Anglais ces deux dernières saisons, avec la finale perdue contre Chelsea en 2012,
une défaite (saison dernière) puis un nul contre
Arsenal, ainsi qu’un revers contre Manchester City
cette saison.
Pour faire mieux qu’à Old Trafford, l’entraîneur
bavarois veut plus de précision offensive, plus de
réalisme dans le dernier geste.
Afin d’offrir une quatrième demi-finale de rang au
géant allemand, en gagnant ce second duel avec
Man U sans se contenter d’un nul. A l’opposé,
Manchester arrive dans la foulée d’un 4-0 passé à
Newcastle samedi dernier. Si le coach Moyes récupère des joueurs comme le latéral Patrice Evra (suspendu à l’aller), il devra probablement se passer
d’Ashley Young (blessé à une main) et ne pourra pas
compter sur Juan Mata, double buteur et passeur
samedi en championnat, mais non qualifié pour
la C1.
Et surtout, Man U laisse planer l’incertitude sur la
participation de Wayne Rooney, en raison d’un orteil
meurtri. Une absence qui serait un coup dur pour les
Mancuniens, déjà privé de Robin van Persie (genou).
Si Man U a un bilan positif en Allemagne (5 victoires,
4 nuls, 4 défaites), il n’a jamais gagné en quatre
déplacements en Bavière.
REMANIEMENT DES CALENDRIERS DES MOBILIS LIGUES 1 ET 2
Les clubs comptent saisir la LFP
La date de la reprise a été à nouveau modifiée par le Bureau fédéral de la FAF, qui a annoncé
avant-hier que l’ensemble des championnats reprendront le week-end des 25 et 26 avril.
es présidents des clubs des deux championnat Mobilis Ligues 1 et 2 comptent
saisir la Ligue de football professionnelle
(LFP) pour discuter du calendrier de la suite de
la compétition, à l’arrêt depuis le 25 mars en raison de l’élection présidentielle du 17 avril, a
affirmé, hier, le président du MC Oran, Youcef
Djabbari. « Nous allons nous organiser, nous présidents de club, pour saisir la LFP concernant le
calendrier de la suite du championnat. Nous
devons être consultés dans son élaboration. Le
report à deux reprises de la reprise de la compétition a fini par perturber la fin de la saison », a
affirmé le premier responsable du club phare de
l’Ouest. Dans un communiqué publié sur son site
officiel, la LFP avait indiqué que la 25e journée,
qui devait se jouer le 5 avril, a été reportée au 19
du même mois, en raison de l’élection présidentielle. La date de la reprise a été à nouveau modi-
L
fiée par le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF), qui a annoncé avanthier que l’ensemble des championnats reprendront le week-end des 25 et 26 avril.
« Devant cette situation, nous allons être soumis à un rythme de compétition infernal, d’autant que la fin du championnat est fixée au 17
mai, en raison de l’engagement de l’Equipe
nationale au Mondial. Je pense que l’idéal est de
repousser la fin de la saison à la fin mai, ainsi, les
joueurs auront l’occasion de récupérer après
chaque journée », a-t-il préconisé.
Dans sa déclaration, le président de la LFP,
Mahfoud Kerbadj, avait affirmé que son instance
est prête « à programmer les six dernières journées de la Mobilis Ligue 1 au rythme d’une seule
journée tous les trois jours, pour pouvoir boucler
la saison à la date fixée initialement », soit le
samedi 17 mai. « C’est pratiquement impossible
de soumettre le joueur à ce rythme. Jouer 6 journées en 22 jours est difficile », a souligné
Djebbari. Par ailleurs, et concernant les chances
de son équipe d’assurer le maintien, le président
du MCO reste « confiant » et « persuadé » que ses
joueurs finiront par relever le défi.
« Nous sommes dans une situation difficile, à
quatre points du premier relégable. L’arrêt de la
compétition est venu au bon moment pour nous.
Cela va permettre au staff technique de colmater
les brèches, et surtout aux joueurs de se
remettre en question pour sauver le club de la
relégation », a-t-il conclu. A l’issue de la 24e journée, le MCO pointe à la 13e place au classement
de la mobilis Ligue 1 avec 24 points, à égalité de
points avec le CR Belouizdad.
Lors de la prochaine journée, les équipiers de
Mohamed Amine Aouamri accueilleront le MCE
Eulma.
DIRECTEUR TECHNIQUE NATIONAL
Le statut particulier en voie de finalisation
e statut particulier des
emplois
supérieurs
de
l’animation des structures
sportives est « en voie de finalisation », at-on appris auprès du directeur général du développement
sportif au ministère de la Jeunesse
et des Sports (MJS), Mokhtar
Boudina. Ce statut particulier
concerne les directeurs techniques
L
nationaux (DTN), les directeurs des
équipes nationales (DEN) et les différents responsables des services
des Fédérations sportives nationales (formation, développement, jeunes talents et organisation).
« Le décret existe, nous sommes
en négociations avec la fonction
publique. Il est pratiquement finalisé, ça prendra environ deux semai-
14
nes », a expliqué M. Boudina. Le
même responsable a critiqué le
« flou » qui entoure la situation des
directeurs techniques nationaux au
sein des différentes fédérations
sportives.
« Les directeurs au sein des fédérations sportives travaillent en
quasi-clandestinité. Il y a des DTN
qui perçoivent une indemnité
presque équivalente à leurs salaires, alors que d’autres n’en perçoivent pas du tout. Ce texte va mettre
fin à cette anarchie qui règne dans
la ressource humaine », a-t-il fait
savoir.
« Il est important pour nous de
stabiliser les techniciens sur le plan
technique et pour que le DTN soit
valorisé », a-t-il conclu.
Internationale
MERCREDI 9 AVRIL 2014
CRISE UKRAINIENNE
L’Otan joue l’escalade
INDE
Quatre morts dans
des affrontements
Deux militaires indiens et
deux activistes ont été tués
hier lors d’une fusillade au
Cachemire sous contrôle
indien, indique une source
militaire. Une fusillade entre
les activistes et le contingent
de l’armée indienne a éclaté
lundi dans le village de
Chowkibal, dans le district
limitrophe de Kupwara, situé
à quelque 125 km au nordouest de Srinagar, la capitale
d’été du Cachemire sous
contrôle indien. «Deux
activistes ont été tués et nous
avons également perdu un
sous-officier junior et un
policier en les affrontant (...)
l’opération est encore en
cours», a déclaré le lieutenant
colonel N.N. Joshi, cité par
l’agence Chine Nouvelle.
Quatre policiers indiens ont
également été blessés et deux
autres enlevés au cours de
l’affrontement, a précisé la
police locale. «Quatre
policiers blessés ont été
transportés à l’hôpital et nous
surveillons la situation de
près», a fait savoir un porteparole de la police. Des
renforts de l’armée indienne
et de la police ont été
dépêchés sur les lieux pour
affronter les militants, selon
des médias locaux. Les
militants et les troupes
indiennes en poste dans le
Cachemire sous contrôle
indien se livrent une guerre
depuis 1989. Des
confrontations armées
éclatent régulièrement à
travers la région.
Attentat contre un haut
responsable au Yémen, trois
morts.
IRAK
25 insurgés tués
par l’armée
Les forces de sécurité
irakiennes ont affirmé hier
avoir tué 25 insurgés qui
prévoyaient d’attaquer une
base militaire près de la
capitale Baghdad. Les
insurgés ont été tués dans
une embuscade de l’armée
au sud-ouest de la capitale,
a précisé le général Saad
Maan, porte-parole du
ministère de l’Intérieur,
ajoutant qu’il s’agissait de
jihadistes de l’Etat
islamique en Irak et au
Levant (EIIL) qui avaient
déjà tenté la semaine
passée d’attaquer cette
base. L’EIIL et des
combattants de tribus antigouvernementales
contrôlent déjà depuis
janvier la ville de Fallouja, à
60 km à l’ouest de Bagdad,
et d’autres poches dans la
province majoritairement
sunnite d’Al-Anbar. Ailleurs
dans le pays, 12 personnes
sont mortes mardi, selon
des sources médicales et de
la sécurité, dont 6 membres
d’une même famille abattus
dans leur maison près de la
ville de Mossoul (nord). Les
violences en Irak, ont atteint
un niveau sans précédent
depuis 2008.
Depuis le début de l’année,
plus de 2.400 personnes
sont mortes dans ces
attaques, quasiquotidiennes, selon un
décompte de médias.
LA PÉNINSULE de Crimée, dans le sud de l’Ukraine, a été rattachée en mars à la Russie après
un référendum non reconnu par l’Ukraine et les Occidentaux.
a crise ukrainienne et le bras
de fer en cours avec la Russie
poussent l’Otan à accélérer sa
transformation, sous la double
contrainte des tensions internationales et des difficultés financières
de ses membres. « Si la Russie intervenait davantage en Ukraine, ce
serait une erreur historique », a mis
en garde le patron de l’Alliance
atlantique,
Anders
Fogh
Rasmussen, lors d’une réunion
tenue hier à Paris consacrée à la préparation du sommet de l’Otan des 4
et 5 septembre à Newport (Pays de
Galles). Face au «plus grand défi
posé à la sécurité de l’Europe en une
génération», il a appelé Moscou à ne
pas jouer l’escalade en Ukraine et
demandé aux alliés occidentaux,
notamment aux européens, de maintenir leur effort de défense. La
péninsule de Crimée, dans le sud de
l’Ukraine, a été rattachée en mars à
la Russie après un référendum non
reconnu par l’Ukraine et les
Occidentaux,
qui
parlent
d’»annexion». Et l’Ukraine est désormais confrontée à une menace de
sécession de zones russophones frontalières de la Russie. Selon le secrétaire général de l’Otan, «l’évolution
de la situation
sécuritaire en
Ukraine» contraint l’Alliance «à
revoir ses plans» et à préparer activement la défense collective de
demain. «Nous devons mettre en
place un plan d’action pour améliorer notre préparation», et les premières initiatives sont déjà en cours
d’examen, a-t-il affirmé. Une transformation qui passe par une
meilleure interopérabilité des forces
des 28 pays membres de l’Otan et le
renforcement de leurs capacités
dans
plusieurs
domaines.
Notamment en matière de renseignement, de défense antimissiles, de
contrôle et de transport aériens. M.
Rasmussen a pressé les pays membres, en particulier les Européens, à
renforcer leur effort budgétaire pour
préserver une défense crédible, au
moment où «d’autres pays comme la
L
Anders Fogh Rasmussen, le patron de l’Alliance atlantique
Russie augmentent jusqu’à 30%»
leur crédits militaires. «Nous devons
être prêts à payer le prix nécessaire
pour préserver notre sécurité», a-t-il
fait valoir. Seul un petit nombre de
pays de l’Otan consacrent plus de 2%
de leur PIB à la défense, a-t-il
regretté. Et la crise ukrainienne
doit, selon lui, constituer un tournant et amener à stopper la baisse
des crédits de défense des pays alliés.
Les tensions avec la Russie ont en
revanche montré «l’engagement très
clair des Etats-Unis» pour la sécurité en Europe, a-t-il fait valoir. M.
Rasmussen s’est également félicité
de «l’engagement fort de la France
envers l’Otan». Mi-mars, Paris a
notamment décidé d’envoyer quatre
avions de combat pour renforcer,
dans le cadre de l’Alliance, la surveillance aérienne au-dessus des
Pays Baltes. Le général français
Jean-Paul Paloméros est par ailleurs
depuis 2012 à la tête du
Commandement suprême allié pour
la transformation, qui doit être au
centre du sommet de septembre.
Face à la crise en Ukraine, «nos principaux leviers sont d’abord politique
et économique», mais «l’Otan n’en
demeure pas moins un acteur essentiel de cette crise», a estimé pour sa
part Jean-Yves Le Drian. Le ministre français de la défense a en particulier souhaité que les pays membres disposent avant septembre «de
perspectives capacitaires claires»
pour les années à venir. Après une
décennie d’engagement conjoint en
Afghanistan, la solidarité des pays
de l’Alliance «devra être maintenue
sans la pression des opérations», a-til noté, soulignant l’importance de
préserver la capacité à agir ensemble
acquise en opération. Autre piste
suggérée à la fois par le patron de
l’Otan et le ministre français : développer pour plus d’efficacité la coopération entre l’Alliance atlantique et
l’Union européenne, ainsi que d’autres organisations internationales.
Interrogé sur la livraison programmée l’automne prochain de deux
navires porte-hélicoptères Mistral
par la France à la Russie,
M. Rasmussen a souligné qu’il s’agissait d’»une décision nationale», se
déclarant confiant que la France
prendra les décisions qui s’imposent.
PAKISTAN
13 morts dans l’explosion d’une bombe
«NOUS DEVRONS évaluer à nouveau les procédures de sécurité pour trouver les failles exploitées
par les terroristes.»
u moins treize personnes sont mortes et
une quarantaine ont été blessées, hier,
dans l’explosion d’une bombe à bord d’un
train de passagers, dans la province pakistanaise
du Baloutchistan (sud-ouest), ont indiqué des
responsables. L’explosion a eu lieu à Sibi, localité
située à 160 kilomètres au sud de la capitale provinciale Quetta, “juste après l’arrêt en gare du
Jaffar Express, un train de passagers qui a en
partie pris feu”, ont précisé les autorités. «Nous
avons retrouvé douze morts dans les décombres
d’un wagon du train. Les dépouilles étaient carbonisées et il était impossible de les identifier.
Une des personnes blessées a succombé à ses
blessures à l’hôpital militaire», a déclaré à la
A
presse, Muhammad Nazar, un haut responsable
de la police locale. Le Jaffar Express, train
reliant Rawalpindi, ville voisine de la capitale
nationale Islamabad, à Quetta, au Baloutchistan,
avait d’ailleurs été la cible en octobre dernier
d’un attentat à la bombe ayant fait six morts.
L’attaque de mardi, intervient au lendemain
d’une opération des paramilitaires contre un
bastion de la rébellion dans le centre de cette
province dotée aussi d’importants gisements
miniers.
Selon les forces pakistanaises, «environ 40
rebelles de l’Armée républicaine baloutche
(BRA) et de l’Armée de libération du
Baloutchistan (BLA) ont été tués» dans cette
opération. «L’attaque contre le train peut être
une réaction à l’opération en cours contre les
rebelles, en particulier à la grande offensive de la
veille», a commenté le ministre pakistanais des
transports, Malik Saad Rafique, sur la chaîne
privée Geo. Selon ce dernier, le même train avait
été attaqué il y a encore quelques jours mais cet
assaut n’avait pas fait de victimes. «Nous
devrons évaluer à nouveau les procédures de
sécurité pour trouver les failles exploitées par les
terroristes pour poser des bombes”, a-t-il ajouté.
Le Baloutchistan, province riche en hydrocarbure, frontalière de l’Iran et de l’Afghanistan, est
en proie depuis une décennie à un conflit opposant la rébellion locale aux forces armées.
ONU
L’Iran nomme son représentant
LA SEMAINE DERNIÈRE, Washington avait fait part de ses «inquiétudes» concernant cette nomination.
Iran a confirmé hier le
choix
de
Hamid
Aboutalebi comme pro chain
ambassadeur
de
la
République islamique à l’ONU,
malgré
les
inquiétudes
de
Washington concernant son rôle
présumé
dans
la
prise
d’otages de l’ambassade américaine
à Téhéran en 1979.
«L’Iran a choisi un diplomate
d’expérience dont le bilan est clair
et bon pour être son ambassadeur
L’
aux Nations unies et le considère
approprié pour ce poste», a déclaré
la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, citée par
l’AFP. «Le bilan positif de M.
Aboutalebi durant sa carrière et ses
capacités professionnelles en tant
que diplomate parlent d’euxmêmes», a-t-elle souligné. «Nous
avons fait les formalités administratives et nous attendons une
réponse officielle via les canaux
diplomatiques», a dit Mme Afkham.
16
La
semaine
dernière,
Washington avait fait part de ses
« inquiétudes» concernant cette
nomination. Selon les médias iraniens, M. Aboutalebi a affirmé ne
pas avoir participé à la prise d’assaut de l’ambassade américaine le 4
novembre 1979 par des étudiants
qui réclamaient l’extradition du
Shah d’Iran, alors hospitalisé aux
Etats-Unis. Selon les médias américains, le Sénat américain a
approuvé lundi un texte du
Républicain Ted Cruz qui bloquerait l’entrée sur le territoire de
représentants aux Nations unies
ayant eu «une activité terroriste
contre les Etats-Unis». Les EtatsUnis sont en principe obligés d’accorder des visas aux diplomates travaillant à l’ONU, dont le siège est
basé à New York. Le département
d’Etat américain a cependant rappelé qu’il pouvait exister des exceptions «en certaines circonstances».
Internationale
MERCREDI 9 AVRIL 2014
NEUF JOURS APRÈS LA DÉFAITE DE LA GAUCHE, VALLS À L’ASSEMBLÉE
SYRIE
L’élection présidentielle
se tiendra comme prévu
L’élection présidentielle en
Syrie aura bien “lieu comme
prévu”, a affirmé mardi le
ministre syrien de
l’Information, Omran al-Zoubi,
soulignant que Damas ne
reportera le vote “pour aucune
raison”. Le gouvernement
syrien “ne permettra à
personne de reporter le
processus constitutionnel”, a
assuré M. al-Zoubi, cité par le
quotidien syrien Tishreen.
“L’élection présidentielle
renforcera la cohésion des
Syriens avec l’Etat et les
institutions”, a-t-il souligné.
Ces déclarations interviennent
alors qu’aucune date n’a été
annoncée pour le scrutin.
M. al-Zoubi a annoncé plus tôt
dans la journée que le dépôt
des candidatures à la
présidentielle débutera à partir
du 20 avril. La nouvelle
Constitution approuvée en
2012 donne pour la première
fois la possibilité à plusieurs
candidats de se présenter. Le
parlement syrien a approuvé le
14 mars des clauses qui
stipulent que le futur
président doit avoir vécu en
Syrie de manière continue au
cours des 10 dernières années.
Bachar al-Assad, qui n’a pas
encore annoncé officiellement
sa candidature, avait affirmé
en janvier, qu’il y avait “de
fortes chances” qu’il se
représente. Le conflit en Syrie
qui dure depuis plus de trois
ans, a fait 150.344 morts, dont
51.212 civils, parmi lesquels
7.985 enfants, selon
l’Observatoire syrien des droits
de l’Homme.
COOPÉRATION
MILITAIRE
Rencontre entre Poutine
et le roi de Jordanie
Le roi de Jordanie Abdallah II,
en visite mardi en Russie, aura
des entretiens avec le
président russe Vladimir
Poutine, axés notamment sur la
coopération militaire entre les
deux pays et la situation en
Syrie, a-t-on annoncé de
source officielle.
“Au cours des négociations de
haut niveau, les questions
d’actualité bilatérale seront
examinées”, a indiqué le
service de presse du Kremlin
dans un communiqué.
M. Poutine et le roi Abdallah
II procèderont à un échange
de vues sur les problèmes
liés à la sécurité régionale,
accordant une attention
particulière à la crise
syrienne et au processus de
paix israélo-palestinien, a
ajouté le communiqué. Les
deux dirigeants évoqueront
également, selon la même
source, “les perspectives des
projets conjoints dans les
domaines hautement
technologiques, dont
l’énergie nucléaire et la
sphère militaro-technique”.
En janvier dernier, le
président russe Vladimir
Poutine avait dit s’attendre à
des résultats fructueux de la
coopération avec la Jordanie
dans les domaines militarotechnique et énergétique. En
2013, le groupe nucléaire
public russe Rosatom a
remporté un appel d’offres
international en vue de la
construction de la première
centrale nucléaire en
Jordanie.
Comment redonner confiance à la France
VALLS PROMET du concret dans son intervention devant l’Assemblée nationale.
e
nouveau
Premier
ministre socialiste fran çais, Manuel Valls, a joué
hier sa crédibilité politique
devant le Parlement avec une
déclaration très attendue de
politique générale, neuf jours
après la défaite de la gauche
aux élections municipales.
Manuel Valls, choisi le 31
mars par François Hollande
pour succéder à Jean-Marc
Ayrault, doit à la fois convaincre les députés de ses capacités
à donner un nouveau souffle à
l’action publique, et reconquérir une opinion lassée de l’impuissance de l’exécutif à relancer la croissance et faire baisser
le chômage. Le nouveau
Premier ministre est contraint
d’incarner à lui seul le changement annoncé par Hollande
après le désaveu des municipales. «Il faut redonner la
confiance au pays, et ce sera le
sens de mon intervention», a-til déclaré hier en promettant du
«concret».
Une partie des députés
socialistes (majoritaires à
l’Assemblée), ainsi que les écologistes, qui ne font plus partie
du gouvernement tout en restant a priori dans la majorité,
attendent du Premier ministre
qu’il donne des gages en faveur
d’une nouvelle orientation économique, plus soucieuse d’égalité, moins soumise aux exigences de rigueur de Bruxelles.
Cependant, les dix députés du
Front de gauche (communistes
et alliés) voteront contre la
confiance au gouvernement.
Une quadrature du cercle alors
que l’opposition de droite et les
institutions européennes attendent que l’engagement de
Hollande, à réaliser 50 milliards
d’euros d’économies budgétaires d’ici à 2017, passe dans les
faits. La marge de manœuvres
L
Une ascension
fulgurante
est étroite, puisque la ligne a
été fixée par le président début
janvier avec le « pacte de
responsabilité », qui promet
aux entreprises une baisse du
coût du travail dans l’espoir de
relancer l’emploi. Manuel Valls
devait en dévoiler la teneur, et
préciser le « pacte de
solidarité » également annoncé
par le chef de l’Etat, destiné à
donner un peu de pouvoir d’achat aux Français, via sans
doute une baisse des cotisations
sur les bas salaires.
Ce programme laisse prévoir
un dérapage des déficits
publics, en contradiction avec
les engagements pris par la
France auprès des institutions
européennes de ramener son
déficit sous la barre des 3% du
PIB l’an prochain (4,3% en
2013).
Des
indicateurs
économiques plutôt favorables vien-
nent cependant donner un peu
d’air à l’exécutif français: le
déficit commercial a été ramené
de 5,6 milliards en janvier à 3,4
milliards en février, et le déficit
de l’Etat a baissé sur un an de
1,4 milliard (à 25,7 milliards).
Par ailleurs, Valls a rejeté
dans sa déclaration de politique
générale à l’Assemblée nationale, les accusations selon lesquelles la France a été complice
du génocide en 1994 au
Rwanda, Je n’accepte pas les
accusations injustes, indignes,
a-t-il dit, du président rwandais, Paul Kagame, affirmant, à
l’occasion des commémorations
du 20ème anniversaire des massacres, que la France avait pris
une part active au génocide.
Ces propos avaient conduit
la France a annuler la présence
de la ministre de la justice
Christiane Taubira à ces cérémonies et entraîné une forte
tension entre Paris et Kigali.
Au cœur de ce contentieux
figure le soutien de Paris et de
son armée au régime Hutu
rwandais, coupable du génocide. Cette accusation se double
d’une dénonciation de l’opération militaire «Turquoise» (juin
à août 1994), lancée officiellement pour des raisons «humanitaires» avec un mandat de
l’ONU.
Valls a promis dans sa déclaration un allègement du coût du
travail de 30 milliards d’euros
d’ici à 2016 et une baisse des
impôts pour les ménages
modestes. Ces mesures, qui passeront notamment par la suppression des charges sociales
sur le salaire minimum l’an
prochain, sont destinées à
relancer la compétitivité des
entreprises et à favoriser la
consommation intérieure, a-t-il
déclaré.
ELECTIONS AU QUÉBEC
Gifle électorale et crise chez les souverainistes
LES ÉLECTEURS québécois ont infligé un désaveu cinglant aux projets identitaires du Parti québécois
(PQ) sur la laïcité et la souveraineté en accordant une large majorité à l’assemblée de la province
francophone au Parti libéral du Québec (PLQ).
vec 25,4% des voix et 30 élus sur
125, le PQ a encaissé son score le
plus faible depuis sa première élection en 1970, très loin derrière le PLQ
(41,5% des suffrages, 70 sièges) emmené
par Philippe Couillard. Battue dans sa propre circonscription, la Première ministre
sortante Pauline Marois a annoncé son
départ de la direction du PQ. La Coalition
Avenir Québec (CAQ) du nationaliste
François Legault a mordu sur les terres
indépendantistes (23% et 22 élus), tout
comme la petite formation souverainiste de
gauche Québec Solidaire (7,6% et 3 sièges).
La défaite est d’autant plus cuisante pour
le PQ que Mme Marois avait dissous l’assemblée pour tenter d’arracher une majorité afin de mettre en oeuvre des réformes
sur la laïcité autour d’une Charte des
valeurs québécoises. Débattue depuis la fin
de l’été dernier, cette proposition de charte
de la laïcité visait à interdire le port de
signes religieux ostentatoires à tout le personnel des fonctions publiques et parapubliques. Défenseur du multiculturalisme
canadien, le PLQ de M. Couillard avait pris
fait et cause contre ce projet. Pauline
Marois a fait le pari d’obtenir une majorité
A
sur un enjeu “qui a divisé” l’électorat,
commettant “une erreur stratégique” et
“les Québécois se sont sentis manipulés”,
explique à l’AFP Robert Asselin, directeur
associé de l’Ecole supérieure d’affaires
publiques de l’université d’Ottawa.
Pressée par sa base militante, Mme Marois
n’avait pas exclu ouvertement —et ne pouvait pas le faire—, en cas de victoire, l’idée
d’organiser un troisième référendum sur
l’indépendance du Québec, après ceux perdus en 1980 et en 1995.
D’emblée dans la campagne, Philippe
Couillard a joué sur cette peur en affirmant qu’”un retour du Parti québécois au
gouvernement, c’est l’assurance d’un référendum sur la séparation du Québec”.
Cette idée avait encore été renforcée par le
ralliement fracassant au PQ du magnat
milliardaire de la presse Pierre Karl
Péladeau qui, le poing levé à l’annonce de
sa candidature, avait promis de faire du
“Québec un pays”. “Il y a eu une erreur de
calcul” du PQ “sur la volonté d’entretenir
la
possibilité d’un référendum. Les
Québécois (...) ne voulaient pas en entendre
parler”, résume François Pétry, politologue
de l’université Laval à Québec.
17
Le PQ doit se poser de “grandes questions sur sa raison d’être” soit la souveraineté du Québec. “Ils ne peuvent pas l’abandonner”, avec le risque de provoquer le
déchirement du parti, prédit M. Asselin.
Ces politologues ne prévoient pas la disparition de ce parti souverainsite. “Je serais
surpris que les 30 à 35% de gens qui croient
que le Québec devrait devenir un pays cessent soudainement d’y croire”, avance M.
Asselin. Pour M. Pétry, l’émergence “d’un
clivage gauche droite” ne remplacera pas
l’axe dominant de la vie politique québécoise, soit la question “identitaire”. Le bon
score des nationalistes de la CAQ illustre
plutôt, selon lui, “un tripartisme de transition” face à la domination du “duopole
PLQ-PQ”. “Le Parti québécois est incapable de changer de veste. Et le parti libéral,
c’est un petit peu la même chose”, dit M.
Pétry. Depuis la première victoire du PQ en
1976, le Parti libéral “continue d’avoir de
bons scores grâce au clivage identitaire. Le
moteur du Parti libéral, c’est d’être contre
les référendums”.
Culture
I Ecouter
I Voir
I Lire
MERCREDI 9 AVRIL 2014
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RENCONTRES INTERNATIONALES DU FILM ARABE À MARSEILLE
LA DEUXIÈME ÉDITION prend de l’ampleur et s’organise en partenariat, notamment avec le Mucem.
11e FESTIVAL DE LA BD
ET DES ARTS ASSOCIÉS
D’AIX-EN-PROVENCE
Les bédéistes Slim
et Nawel Louerrad
au menu
Les bédéistes algériens Slim et
Nawel Louerrad participeront du
11 au 13 avril courant au
Festival de la BD et des arts
associés d’Aix-en-Provence
(France), annoncent les
organisateurs de cette 11e
édition des Rencontres du 9e art.
Les dessinateurs algériens font
partie des 50 auteurs invités au
Week-end BD, un long week-end
que ce festival annuel de trois
mois consacre au 9e art. Slim, de
son vrai nom Menouar
Merabtène, est le célèbre
« père » de Bouzid, Zina diali, El
gatt m’digoutti et de tant
d’autres personnages truculents
peuplant ses nombreuses
oeuvres.
Sa carrière, commencée en 1968
et couronnée de distinctions,
égrène une trentaine d’albums
qui croquent à belles dents les
événements tragiques ou
comiques de son époque. Nawel
Louerrad est une jeune
architecte qui après avoir étudié
le design théâtral à Nantes et le
théâtre à Montpellier se consacre
à la bande dessinée. Elle a
participé à l’album collectif
Monstres du Fibda 2011 (Festival
international de la bande
dessinée d’Alger) et est l’auteure
de l’album Vêpres
algériennes sorti en 2012. Le
journaliste et chroniqueur
artistique Ameziane Ferhani,
auteur de Cinquante ans de
bandes dessinées algériennes et
l’aventure continue sorti en 2012,
est également invité à ces assises
internationales de la bulle. Le
festival propose en dehors du
Week-end BD, des expositions de
plusieurs genres graphiques
d’artistes de différentes origines
à travers tous les quartiers de la
ville durant les mois de mars,
avril et mai.
GRANDE-POSTE
Spectacle musical
et artistique
Le collectif Clacc vous invite à
participer à un spectacle
musical et artistique qui aura
lieu à La Grande-Poste (Alger)
le 12 avril à partir de 15 h.
Apportez vos instruments, vos
crayons et pinceaux, vos
poèmes, etc.
Tous les arts y sont conviés .
Pour ceux qui ne le
connaissent pas, le Clacc est
un collectif de citoyens
algériens de tous horizons
regroupant des travailleurs, des
chômeurs, des artistes, des
étudiants… etc.
Le but de ce collectif est de
restaurer la légalité et la
sérénité de l’action culturelle et
citoyenne au sein de l’espace
public en dehors de toute
considération d’ordre politique,
idéologique ou religieux.
Sa mission ? « proposer des
animations culturelles
régulières et créer autour de
celles-ci, des espaces de
dialogue et de rencontres
durables autrement dit
prétendre à un quotidien
vivace et dynamique ».
Les membres de ce collectif
encouragent vivement celles et
ceux qui veulent initier cette
fête dans d’autres quartiers et
dans d’autres villes d’Algérie.
I O. HIND
e cinéma arabe a de belles années devant lui
dans l’Hexagone. Sa fraîcheur et son œil audacieux et
neuf plaît de l’autre côté de la
Méditerranée. Ainsi, après le
Festival du film arabe de
Fameck, le Maghreb du film à
Paris et le Panorama du film
arabe et du Moyen-Orient
de Saint-Denis, notamment
Marseille, se met aussi à l’heure
arabe.
La deuxième édition des
Rencontres internationales du
film arabe à Marseille (sud de la
France) qui ont débuté hier
et se dérouleront jusqu’au
13 avril, promettent surprise et
découverte pour les cinéphiles
de la Cannebière. Six jours de
projections, concerts et débats
pour faire connaissance avec les
films réalisés au Maghreb, au
Proche-Orient, et au sein des
diasporas arabes.
Une mission que l’association née en 2000, Aflam, semble
bien s’acquitter en mettant en
lumière les cultures arabes à
travers l’image et le cinéma.
Fort du succès de la première
édition, les Rencontres élargissent leur espace de projection et
investissent d’autres lieux,
notamment
l’enceinte
du
Musée des civilisations de
l’Europe et de la Méditerranée
(MuCem).
Leur but est de faire découvrir les « jeunes talents » du
cinéma arabe.
Cette nouvelle édition mettra à l’honneur trois réalisateurs emblématiques d’Algérie,
d’Egypte et de Syrie qui explorent les bouleversements politiques de leurs pays. Révolution
Zendj, troisième film du
cinéaste algérien Tariq Teguia,
dresse un fil conducteur sur le
thème de la révolution, entre
plusieurs pays du Bassin méditerranéen, Liban, Grèce, Irak, à
partir du parcours du journa-
L
liste Ibn Battuta, nom qui fait
écho au au célèbre explorateur
et voyageur marocain .Parti
faire un reportage sur des
affrontements communautaires
dans le Sud algérien, il se
trouve sur les traces de révoltes
de ces pays.
Le film a été primé à Belfort
et continue son bonhomme de
chemin dans l’espoir que le
public algérien puisse le voir un
jour en salle. «Rags and tatters», troisième long métrage
du jeune Ahmed Abdalla, propose, à l’épreuve des bouleversements que connaît l’Egypte,
la redécouverte de son pays par
un homme échappé de prison à
la faveur de la révolution égyptienne. Une échelle pour Damas
du grand cinéaste syrien,
Mohamed Malas, est une méditation poétique sur les événe-
ments en Syrie.
Deux cinéastes seront
honorés au cours de ces
rencontres, le
controversé tchadien Mahamet
Salah Haroun et le sulfureux marocain Faouzi
Bensaïdi, auteur, entre
autres, du très délicat
Mort à vendre. C’est le
film palestinien Omar de
Hany Abu-Assad qui clôturera ces rencontres.
Pris spécial du jury au
Festival de Cannes de
2013, il a été nommé pour
représenter la Palestine
aux Oscars 2014 dans la
catégorie meilleur film en
langue étrangère.
A travers la section
« Un critique, deux
regards », le critique de
cinéma tunisien Ikbal
Zalila proposera La clôture (Haçla) de Tariq
Teguia et 1958 de
Ghassan Salhab. Il s’agira d’interroger deux
regards de cinéastes
attentifs au monde qui les
entoure tout en étant
habités par une ambition
formelle jamais reniée.
Cinéastes dits de la
rupture, de l’hybridation
des genres, antinaturalistes
par
excellence,
Ghassan Salhab et Tariq
Teguia sont dans des
logiques de résistance.
Leur film développe
des réflexions profondes
sur leur pays en pleine
mutation.
L’Algérie
figure
encore au programme avec le
documentaire Chantier A de
Tarek Sami, Lucie Dèche et
Karim Loualiche ainsi que le
court métrage, Les jours d’avant de Karim Moussaoui.
Débat, échange et découverte sont au menu de cette édition qui, gageons, sera bien
riche en matière cinématographique.
O. H.
« FESTIVAL DU PREMIER ROMAN DE LAVAL »
De jeunes romanciers algériens à l’affiche
e jeunes romanciers algériens pren dront part au 22e Festival du pre mier roman
dédié aux jeunes
auteurs francophones, prévu du 17 au 20
avril à Laval (Québec, Canada).
Randa El Kolli, Yahia Belaskri et Samir
Toumi présenteront leurs oeuvres aux
côtés de 23 autres auteurs francophones
dans ce Salon du livre qui met la littérature
algérienne à l’honneur à travers ses jeunes
plumes et leurs premiers romans.
Lors de ce week-end littéraire, les
romanciers Randa El Kolli, auteur de
Comme une carpe en 2013 et Samir Toumi
qui a publié en 2013 Alger, le cri, prendront
part à une table ronde sur le thème
« Littérature algérienne d’aujourd’hui: jeunes et indigènes ? ». Le festival prévoit également des Cafés littéraires dédiés aux jeunes romanciers et à leurs premières oeuvres, plusieurs séances de lectures publiques
dans les rues de la ville ainsi que des expositions. Des ateliers d’écriture dédiés au
récit et à la lecture, seront également au
programme en plus de deux représentations théâtrales et d’un espace de vente et
d’échange de livres d’occasion.
D
Invitée de l’écrivaine
française Jeanne Benameur.
Maïssa Bey participera à une
rencontre
intitulée
« Empruntes », une balade à
travers les beaux destins de
femmes dans les écrits de la
romancière algérienne.
Créé en 1992 par l’association « Lecture en tête », le
festival oeuvre pour la promotion de la lecture et de la
littérature contemporaine,
en focalisant la découverte
de la littérature étrangère et
des jeunes créateurs.
Avec plus de 250 auteurs
invités à Laval, l’association
Lecture en tête est devenue
une référence littéraire au
Canada où elle organise
d’autres événements dédiés à
l’accompagnement des jeunes talents, à travers les résidences d’écrivains et des
journées de réflexion consacrées à la littérature.
20
L’auteur Randa El Kolli
Culture
MERCREDI 9 AVRIL 2014
LE TEMPS
DE LIRE
PETIT DICTIONNAIRE DU THÉÂTRE ALGÉRIEN DE ACHOUR CHEURFI
LE THÉÂTRE FLATTE L’ESPRIT EN FRICHE
LA VIE telle qu’elle existe n’est donc ni songe ni immédiateté, un art dramatique fait d’ombre et de lumière mêlées
et où le comédien n’est qu’un homme simple.
I KADDOUR M’HAMSADJI
’est aussi un lieu où l’on observe
une action en jeu reproduite ou
totalement créée, et devant illustrer du « sens » aux spectateurs. Ainsi, le
théâtre est éducateur et, sans doute fautil ajouter, il est éveilleur de conscience.
En tout cas, si l’on faisait l’histoire du
théâtre algérien, depuis 1920 à nos jours,
on en sera convaincu aisément. Achour
Cheurfi, journaliste, chercheur et encyclopédiste, vient justement de nous le rappeler et de le souligner en publiant Petit dictionnaire du théâtre algérien de 1920 à
nos jours (*) aux Éditions Dalimen.
C
Une œuvre totale
Cet ouvrage est le résultat de longues
recherches pleines de références, d’informations et de précisions, aussi faut-il le
dire, il est volumineux, — 557 pages, toutes couvertes d’une écriture dense à très
petits caractères et agrémentées d’illustrations en noir et blanc et en couleurs.
Une liminaire situe le sujet développé ;
une introduction porte un regard juste sur
le théâtre algérien ; une notice de A à Z
présente des pièces, des auteurs dramatiques, des metteurs en scène, des comédiens et des résumés de pièces ; une
riche bibliographie suivie d’annexes comprenant une chronique sur le théâtre algérien par Rachid Mimouni, un article sur
l’organisation de l’institution théâtrale et
une réflexion sur les métiers des arts du
spectacle et de l’audiovisuel. « Un petit
glossaire » suffisant propose des définitions de quelques vocables se rapportant
à l’art dramatique et, par conséquent, à
l’activité théâtrale. Il y a de quoi émerveiller le curieux lecteur et le lecteur
curieux, l’étudiant et même son professeur !
Je n’entrerai pas dans le détail de l’édition pour évoquer le pourquoi et le comment de la fabrication et de ce qui a
conduit à un tel labeur. Comme le travail
est là et fait par un auteur estimé et compétent (n’oublions pas la dizaine de dictionnaires qu’il a déjà produite), le document important que voici l’emporte sur
toute autre raison de coût ou de goût !
Pourtant, il reste que les yeux de chacun
seront mis à l’épreuve d’une police de
caractères trop minuscules pour ne pas
être tenté d’user d’une loupe… Vraiment,
oui vraiment !
Quoi qu’il en soit, Achour Cheurfi nous
donne à apprendre et à comprendre la
création et l’évolution du 4e art dans notre
pays, de 1920 à nos jours, c’est-à-dire
d’un théâtre né et développé à l’époque
coloniale et pleinement enrichi et revigoré
dès le début de l’indépendance à nos
jours. Il s’agit d’une œuvre totale qui tente
d’expliquer, grâce à des références sûres
et solides (sources, études, articles, illustrations, déclarations de spécialistes du
théâtre,…), les objectifs premiers du théâtre algérien, son évolution et ses résultats. En somme, l’auteur, analysant longuement un défrichage soigneux et complexe, « se propose de faire le point sur la
question théâtrale algérienne, depuis le
début du XXe siècle jusqu’à nos jours».
Sans doute, est-ce une gageure, néanmoins, « ce travail de collecte d’informations, de recension et d’une certaine
manière d’évaluation aussi de la pratique
d’un art majeur, trois sources principales
ont été sollicitées » : ses travaux précédents, la documentation médiatique et les
études à caractère universitaire, ainsi que
quelques rares témoignages, par exemple, ceux de Allalou et de Mahieddine
Bachetarzi. C’est pourquoi, il faut reconnaître à Achour Cheurfi le mérite du militant algérien de la recherche dans ce
domaine déjà si difficile par son ampleur
et par, hélas, ses disparités aussi, le
manque d’archivage et où la passion de
« réveiller » la mémoire s’ajoute au devoir
de révéler le patrimoine de l’art dramatique algérien.
Un théâtre national algérien
Voilà donc une aventure culturelle à
vivre de nouveau dans nos sociétés, par
et dans l’action se déroulant, comme
autrefois, dans une « halqa » (cercle) puis
dans un théâtre à la « version résolument
moderne » dont la première pièce, publiée
en 1847 et non jouée, a pour titre Nouzhat
El Mouchtaq due à Brahim Daninous
(1798-1872), une oeuvre pionnière dans le
monde arabe, affirme Cheurfi, dans sa
très instructive Introduction : Regard sur
le théâtre algérien.
Il est vain de « raconter » ici le brillant
travail de Achour Cheurfi dont les qualités
de journaliste, de poète, d’auteur de « La
Maison maudite » (« texte théâtral »)
transparaissent tout au long des pages de
ce Petit dictionnaire du théâtre algérien,
de 1920 à nos jours. Nous découvrirons
un très grand nombre d’auteurs dramatiques, de metteurs en scène, de comédiens, de pièces de théâtre et leur résumé,
des drames, des tragédies, des comédies,
des opérettes,… Émergent de notre
mémoire personnelle des noms célèbres :
Allalou, Ksentini, Dahmoune, Bachetarzi,
Keltoum, Touri, Sidali, Abderrahmane
Aziz, Djelloul Bachdjarrah, Mustapha
Kateb, Farida Saboundji, Hadj Omar, Allel
El Mouhib, Ahmed Agoumi, Larbi Zekkal,
Latifa, Boudia, Hadj Smaïn Mohamed
Seghir, Chafia Boudraa, Habib Réda,
Abdelhalim Raïs, Abdelkader Safiri,
Nouria, Kateb Yacine, Mohamed et Saïd
Hilmi, Hassan El Hassani,… et les plus
modernes, si j’ose dire, et les contemporains, — la liste est heureusement bien
longue, découvrez-la.
Toutefois, dans l’histoire du théâtre
algérien, il est un monument matériel, le
Théâtre National Algérien témoin perpétuel, et le nom qu’il porte, celui de
l’homme de théâtre émérite incontournable, Mohieddine Bachetarzi dont l’immense écrivain français et dramaturge
Emmanuel Roblès (4 mai 1914, Oran,
Algérie - 22 février 1995, BoulogneBillancourt [Hauts-de-Seine], France),
auteur de Montserrat, évoquant le théâtre
algérien, a écrit dans sa préface à ma
toute première œuvre dramatique La
Dévoilée (éd. Subervie, France, 1959,
rééd. Barkat, Algérie, 2012) : « Ce théâtre
plein de sève, riche en couleurs, a commencé par des farces et des comédies
moralisatrices. […] Et dans les années qui
ont précédé immédiatement la guerre
actuelle d’Algérie, les compagnies théâtrales de professionnels et d’amateurs ont
connu un épanouissement remarquable,
ont créé des œuvres plus ambitieuses.
C’est là un phénomène de notre temps,
car ce théâtre maghrébin est tout jeune et
il a eu pour animateur Mahieddine, qu’on
peut appeler le Molière algérien sans que
cette comparaison l’écrase le moins du
monde. De Molière, il a la verve satirique,
la finesse d’observation, la truculence et
aussi l’ardeur et la générosité. »
K. M’H.
(*) Petit dictionnaire du théâtre algérien de 1920 à nos jours de Achour
Cheurfi, Éditions Dalimen, Alger, 2013,
557 pages.
LA TUNISIE LANCE UN SOS
Le village de Dark Vador en danger !
a Tunisie a annoncé
hier avoir lancé une
campagne internatio nale de levée de fonds pour
sauver l’un des sites de tournage de l’épopée de science-fiction Star Wars, situé dans le
Sahara et menacé par les
dunes.
Les décors de Mos Espa, la
ville
d’origine
d’Anakin
Skywalker –le futur Dark
Vador– et à ce titre mythique
pour les nombreux fans de la
saga, sont plantés à Ong Jmel,
dans le Sud tunisien.
L
Le ministère tunisien du
Tourisme s’est uni à des associations pour lancer la campagne Save Mos Espa, qui vise à
rassembler près de 300 000
dinars tunisiens (137 000
euros) pour déblayer le site et
le restaurer, car certaines
installations s’étant fissurées
sous l’effet du sable.
« Mos Espa est située dans
une région très venteuse,
menacée par des dunes mobiles qui se déplacent sous
l’effet du vent au rythme de
15 mètres par an.
Une dune ensevelit déjà
plus de 10% du site », a expliqué hier à la presse
Nabil
Gasmi, de la Chambre de développement du tourisme oasien
et saharien (Cdtos), l’une de
ces associations.
« Nous avons réussi à enlever 8 000 mètres cubes de
sable en 12 jours.
Malheureusement, des pièces se sont déjà effondrées », at-il ajouté. L’Etat tunisien a
avancé 160 000 dinars pour
lancer les travaux, et un appel
aux dons a été lancé lundi der-
21
nier sur une plate-forme de
financement
participatif
(https://www.indiegogo.com/pr
ojects/save-mos-espa)
pour
rassembler 45 000 dollars.
Le reste doit être financé
par des mécènes et des dons.
« Toute opération (de désensablement) est forcément temporaire parce que la zone est
vivante », a précisé Fahmi
Houki, un responsable du
ministère du Tourisme, lors
de la conférence de presse.
Mais les travaux devraient
accorder un répit de huit à dix
ans au site, selon M. Gasmi.
L’opération s’inscrit dans le
cadre de toute une stratégie
établie par le ministère du
Tourisme avec la société civile
pour faire du Sud, « une région
très mal valorisée », « l’un des
pôles du tourisme en 2014 », et
« pour passer d’un tourisme
balnéaire à d’autres types de
tourisme,
saharien
ou
culturel », a ajouté Sonia
M’barek, une célèbre chanteuse nommée ambassadrice
du tourisme saharien par le
ministère.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
ZOHRA DERDOURI MISE
SUR LES JEUNES
LA FACTURE ÉNERGÉTIQUE ATTEINDRA 80 MILLIARDS DE DOLLARS EN 2030
Youcef Yousfi tire la sonnette d’alarme
Le Premier ministre par intérim et ministre de l’Energie et des Mines souhaite une augmentation
progressive et rationnelle des tarifs de l’électricité.
I SALIM AGGAR
ntervenant au cours de la
18e journée de l’Energie tenue
cette année sous le thème :
« Une nécessaire transition énergétique pour garantir le développement durable », le Premier ministre
par intérim, ministre de l’Energie et
des Mines, Youcef Yousfi, a prôné
hier une augmentation des tarifs de
l’électricité d’une manière progressive et rationnelle en tenant compte
du pouvoir d’achat des citoyens.
Pour M. Yousfi, le citoyen « doit
contribuer un peu plus à la facture
énergétique » au fur et à mesure que
son niveau de vie et son pouvoir d’achat augmentent, mettant l’accent
sur la nécessité d’introduire davantage l’énergie dans les foyers. Le
Premier ministre par intérim a
relevé que la facture énergétique du
pays « s’alourdit » d’année en année
en
raison
d’une
«
hausse
fulgurante » de la demande interne.
En 2013, le facture énergétique du
pays s’est élevée à près de 40
milliards (mds) de dollars, un montant appelé à doubler à l’horizon
2030, a indiqué le Premier ministre
par intérim et ministre de l’Energie
et des Mines, Youcef Yousfi.
Il met en garde contre une
hausse fulgurante de la demande
nationale. Les tarifs d’électricité
n’ont pas été augmentés depuis 2005
et doivent être revalorisés de 11%
chaque année pour pouvoir financer
les investissements liés à l’augmentation de la capacité de production
de Sonelgaz, avait avancé le P-DG du
groupe public, M. Nourredine
Boutarfa. D’ici à 2020, Sonelgaz qui
produit et distribue de l’électricité,
aura besoin de 3 000 milliards (mds)
Ph : R. Boudina
I
Le citoyen « doit contribuer
de DA, soit 300 mds DA annuellement pour mener son programme
d’investissement, alors que ses revenus annuels ne dépassent pas les
250 mds de DA.
Le déficit financier auquel a fait
face le groupe en 2011 et 2012 a été
comblé grâce à des crédits bancaires
sur 20 ans, une mesure prise par le
gouvernement et qui avait permis à
Sonelgaz de maintenir ses investissements. « Nous avons consommé en
2013 l’équivalent de 55 millions de
tonnes équivalent pétrole (tep), dont
autant sur la sécurité
énergétique du pays à long
terme, en indiquant que
l’Algérie va aller graduellement vers une transition
énergétique qui sera adossée sur un modèle énergétique, assurant le développement
des
énergies
renouvelables, l’économie
de l’énergie et l’optimisation des énergies fossiles,
appelant notamment à
exploiter le gaz de schiste.
Dans
son
exposé
détaillé sur la diversification du bouquet énergétique national, le Premier
ministre par intérim a
considéré que le recours de
l’Algérie au nucléaire à
long terme sera limité. «Il
ne faut pas se faire d’illusions. Si (le recours) au
nucléaire est nécessaire à
long terme, il sera cependant limité.» « Quels que
soient les efforts que nous
allons faire dans dix ou
quinze ans, nous ne pourrons avoir au mieux que
30% de notre consommation en électricité à partir
des énergies renouvelables.
Pour
l’énergie
nucléaire, nous aurons
un peu plus à la facture énergétique »
peut-être notre première
centrale à partir de 2025
la valeur se situe entre 35 et 40 mds
ou 2030, faible en matière de capade dollars. En 2030, avec le taux de
cité mais avec de nouveaux réaccroissance enregistré ces dernières
teurs beaucoup plus sûrs et consomannées nous allons plus que doubler
mant moins d’eau », a tenu à précinotre consommation », a déclaré ser le Premier ministre par intérim.
e
M. Yousfi au cours de la 18 journée
En dépit de leur coût élevé, les énerde l’énergie organisée par l’Ecole
gies renouvelables vont figurer dans
nationale polytechnique.
le pôle énergétique de l’Algérie de
Le plus inquiétant c’est que la
2030, avec l’ambition de produire 12
demande pourrait doubler dés 2024
000 MW d’électricité renouvelable à
si la consommation de l’énergie
partir de cette date, a promis M.
continue à progresser de 7% par an,
Yousfi.
anticipe déjà le ministre de
S. A.
l’Energie. M. Yousfi a rassuré pour
JOURNÉE D’INFORMATION CONSACRÉE AUX MALADIES CRYPTOGAMIQUES
Le Groupe Benamor aux côtés des agriculteurs
UNE JOURNÉE thématique d’information et d’action consacrée aux maladies cryptogamiques touchant
les céréales a été organisée hier à Guelma.
our une alimentation saine, pour le
développement du potentiel agricole et
pour la sécurité alimentaire de notre pays.
Dans la continuité du programme d’appui effectif
aux adhérents agriculteurs céréaliers du réseau
d’amélioration de la qualité du blé dur initié et
animé depuis trois années par le Groupe
Benamor, une journée thématique d’information
et d’action consacrée aux maladies cryptogamiques touchant les céréales a été organisée hier
à Guelma. Cette rencontre a mis en relief l’impact
aggravant de la variabilité des conditions climatiques particulières observées au cours de cette
campagne céréalière 2013/2014.
Partant du constat unanimement partagé par
les experts et les professionnels de la filière, qui
soulignent la présence accrue de ces maladies
dans beaucoup de zones de production, le Groupe
Benamor a souhaité regrouper au cours de cette
rencontre technique, les adhérents céréaliers au
réseau qualité des blés durs de la région Est, des
producteurs représentatifs des autres régions du
pays, les instituts agricoles spécialisés, ainsi que
les structures concernées de l’Oaic et des Ccls. Au
cours de cette journée d’étude, les participants se
sont imprégnés et ont eu à débattre, aux côtés de
spécialistes, d’experts de maladies céréalières de
la situation de ces maladies au cours de la phase
actuelle de l’itinéraire technique, comme la
rouille, la septoriose… pouvant engendrer des
pertes de rendement allant jusqu’à 50 % dans les
cas les plus graves. Cette rencontre a aussi permis
aux participants d’être à l’écoute des recommandations et des préconisations à mettre en œuvre,
en vue de la préservation qualitative et quantitative des cultures.
P
Parmi les points abordés : l’organisation, les
modalités de mise en œuvre et le suivi des cultures dans le cadre du réseau d’amélioration de la
qualité du blé dur de la région Est, l’état des lieux
et manifestation des maladies cryptogamiques qui
se sont développées au cours de la campagne
2013/2014 et les recommandations et actions préconisées en termes de traitements préventifs et
curatifs des maladies cryptogamiques. En marge
de cette rencontre, une visite d’une exploitation
agricole a été organisée au profit des participants.
Ces derniers, après de fructueux débats, ont clôturé leurs travaux en soulignant notamment que
les échanges au sein du « réseau qualité » constituent d’appréciables enseignements pour une
valorisation du blé local et de ses produits dérivés.
Un segment du membre thoracique réimplanté
C’est une première dans
les annales du Centre hospitalo-universitaire de Béjaïa.
Une réimplantation de segment d’un membre supérieur
gauche a été réalisée par une
équipe d’orthopédistes du
Centre hospitalo-universitaire
de Béjaïa dirigée par le
Dr Benhammouche. Cette
intervention très délicate a
rendu espoir à un jeune étudiant d’Aokas, âgé de 21 ans,
victime d’un accident de travail. Alors qu’il manipulait
une machine industrielle, un
objet contondant a provoqué
une lésion grave des tendons
fléchisseurs et extenseurs
des deux os de l’avant-bras
et
de
l’artère
ulnaire.
«Une mission difficilement
accomplie
»,
selon
le
Dr Benhamouche. « On a
procédé à une ostéo-syn-
VIRUS EBOLA : L’INSTITUT
PASTEUR RASSURE
Les risques pour que
l’Algérie soit atteinte par
le virus Ebola «sont minimes», a affirmé le Pr Kamel
Kezzal, directeur général de
l’Institut Pasteur Algérie,
indiquant que toutes les
mesures sont prises au
niveau de l’Institut. «Le
risque est minime car cette
épidémie se transmet à
partir des chimpanzés et
des
chauves-souris
à
l’homme», a indiqué, à la
presse, le Pr Kezzal en
marge du Salon national de
valorisation des programmes nationaux de recherche, soulignant toutefois
qu’il n’existe pas de «risque
zéro». «A notre niveau, des
mesures sont déjà prises.
Du diagnostic ou de prise
en charge, nous savons
bien le faire», a-t-il dit. Par
ailleurs, une commission
d’experts relevant du ministère de la Santé se réunira
aujourd’hui pour procéder à
l’évaluation des risques de
développement de cette
maladie infectieuse.
ZOUKH INAUGURE LA VOIE
EXPRESS DU FRAIS-VALLON
UNE PREMIÈRE AU CHU DE BÉJAÏA
I AREZKI SLIMANI
Le ministère de la Poste et
des Technologies de l’information et de la communication a anticipé les départs à la
retraite en recrutant les jeunes du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (Daip)
pour pourvoir les postes
vacants, a indiqué, hier à
Chlef, sa première responsable, Mme Zohra Derdouri.
S’exprimant lors d’un point de
presse, animé à l’issue de sa
visite de travail dans la wilaya,
la ministre a reconnu, néanmoins, que des efforts restent
à faire dans le domaine de la
poste, notamment en raison
de l’évolution du nombre
de
bureaux
postaux.
Mme Derdouri a annoncé,
dans ce contexte, qu’un vaste
programme sera mis en oeuvre dans le courant de 2014
au profit du secteur de la
poste et des télécommunications de la wilaya de Chlef.
thèse par plaque vissée avec
reconstruction de l’os suivie
d’une réparation vasculaire,
nerveuse (des extenseurs et
des fléchisseurs) du poignet
et des parties molles». La viabilité est constatée après 72
heures selon notre interlocuteur, tandis que la viabilité
nerveuse sera constatée
après 3 à 6 mois. Une rééducation de 45 jours est recommandée.
A. S.
Les travaux d’aménagement du CW 119 du FraisVallon, reliant le quartier de
Trioley (Bab El Oued) à
Chevalley (Bouzaréah) sur un
trajet de 5 km ont été officiellement lancés hier par le wali
d’Alger, Abdelkader Zoukh,
a-t-on constaté.
Les travaux lancés depuis
quelques semaines consistent à réhabiliter les espaces
publics
abandonnés
ou
dégradés, notamment les stades de proximité, à installer
un réseau d’éclairage public
tout au long de cette voie
express et à occuper les terrains vacants par des projets
ludiques et des espaces verts
et à protéger les talus des
glissements par le boisement,
selon la fiche technique du
projet.
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