A la une / Actualité La visite interviendra la semaine prochaine Le prince Andrew à Alger pour renforcer la coopération énergétique et financière Le Duc d'York, le prince Andrew, effectuera durant la première semaine du mois de novembre une visite de travail à Alger, à la tête d'une importante délégation d'hommes d'affaires, a-t-on appris auprès de sources diplomatiques. Le prince Andrew, deuxième fils de la reine d’Angleterre, effectuera cette première visite du genre en Algérie, en sa qualité de représentant du Royaume-Uni en charge du commerce international et de l'investissement, souligne la même source. Cette visite, dédiée exclusivement à l'économie, reflète la croissance soutenue des relations bilatérales, notamment après la visite historique du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika au Royaume-Uni au mois de juillet 2002. La visite du chef de l'État avait été couronnée par la signature de plusieurs accords, tandis que d'autres sont encore au stade des négociations, tel l'accord portant sur la non-double imposition. Les échanges économiques entre l'Algérie et la Grande-Bretagne ont enregistré un bond qualitatif, après l'entrée en vigueur de l'accord Sonatrach-British Petroleum (BP) au mois de juin 2005 portant sur l'exportation de gaz liquéfié algérien vers la Grande-Bretagne. La valeur des exportations algériennes s'est élevée, en 2006, à 962,297 millions de livres sterling (une livre sterling équivaut à 2,0474 dollars), soit une hausse de plus de la moitié de la valeur des exportations algériennes vers le Royaume-Uni en 2005 (465,030 millions de livres sterling). L'Algérie devient ainsi le deuxième exportateur arabe vers la Grande-bretagne et le cinquième exportateur des pays hors Union européenne (UE) vers ce pays. L'Algérie occupe également le troisième rang en matière d'exportation de gaz liquéfié vers la Grande-Bretagne (5% de la consommation qui devrait atteindre 12% au cours des prochaines années). BP est le premier investisseur en Algérie, avec un total de 4 milliards de dollars d'investissement. L'Algérie et la Grande-Bretagne ont convenu, au cours de la deuxième session du comité algéro-britannique sur les relations bilatérales, tenue en juillet 2007, à Londres, de soutenir les relations de coopération dans les secteurs économique, sécuritaire, militaire, culturel et éducatif. Le comité avait tenu sa deuxième session à l'occasion de la visite de travail effectuée par M. Abdelkader Messahel, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères chargé des Affaires maghrébines et africaines, qui avait conduit la délégation algérienne. Le ministre délégué auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé du Proche-Orient, de l'Afrique du Nord et de la réforme des Nations unies, M. Kim Howells avait présidé, pour sa part, la délégation britannique. Pour ce qui est de la coopération énergétique, les deux parties ont convenu de “l'importance qu'elles accordent à leur coopération dans ce domaine et de la nécessité de l'inscrire dans une vision durable”. La partie algérienne a mis l’accent sur “la nécessité d’élargir la coopération dans le domaine énergétique à la pétrochimie, la production de l’électricité et le développement des énergies renouvelables”. Dans le domaine bancaire, les deux parties ont appelé les banques britanniques à “s’inspirer de l’exemple” de Hong-Kong and Shanghaï Banking Corporation (HSBC) qui a été autorisée à s’installer en Algérie. Les deux parties ont appelé “les institutions bancaires de même que les sociétés d’assurances à s’inspirer de cet exemple pour être près du marché algérien et des opportunités qu’il offre”. À cet égard, elles ont lancé un appel “pressant” aux entreprises britanniques pour “faire montre davantage d’intérêt pour saisir les opportunités de partenariat, de participation ou d’investissement que présente l’économie algérienne et de prendre leur part dans la réalisation du programme de relance économique que l’Algérie est en train de mettre en œuvre, ainsi que la stratégie industrielle”. Afin de dynamiser la coopération économique, les deux parties ont décidé de convoquer avant la fin de l’année en cours le sous-comité économique. Créé en juin 2006 à Alger et annoncé officiellement à l'occasion de la visite du président Bouteflika à Londres, le comité bilatéral algéro-britannique est devenu le cadre organisationnel du dialogue entre les deux pays, en accordant un intérêt particulier à la tenue régulière de ses réunions au niveau ministériel. Les observateurs de l'évolution des relations historiques algéro-britanniques s'accordent à dire que l'année 2006 a été marquée par une mutation remarquable qui a atteint son apogée avec la visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avec tout ce qu'elle comportait comme indices révélateurs de cette mutation, d'autant plus qu'il s'agissait de la première visite d'un chef d'État maghrébin au Royaume-Uni.