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Dr. Leïla RAPINÉ
Le financement de la santé dans un
contexte de mondialisation.
15.05.2017
• Si, selon l'adage, « la santé n'a pas de prix », elle a en
revanche un coût lorsqu'elle devient un objectif collectif.
En effet, la plus grande partie des dépenses est financée
par les organismes de protection sociale et notamment
par la Sécurité sociale.
• Le coût de la santé ne cesse d'augmenter et apparaît de
plus de plus difficile à maîtriser avec la généralisation de
la protection sociale, l'évolution des techniques
médicales et le vieillissement de la population. La
maîtrise des dépenses de santé est ainsi devenue une
question cruciale pour les pouvoirs publics.
Particularités du secteur de la santé
• Qu'est-ce que l'« économie de la santé » ?
Au cœur du débat social, l'économie de la santé
est une branche des sciences économiques qui
étudie le secteur de la santé, producteur de
biens et services répondant à des besoins.
L'État et les organismes de protection sociale
exercent des contrôles sur ce secteur.
Les acteurs économiques
Qui sont les acteurs économiques de ce secteur ?
– le « client », également appelé « usager », « consommateur »
ou « patient » ;
– le professionnel de santé (le médecin qui prescrit des biens et
services tels que des médicaments, des analyses, etc.) ;
– les établissements publics ou privés de santé ;
– les groupes pharmaceutiques ;
– les organismes de protection sociale (la Sécurité sociale, les
mutuelles, les assurances privées) ;
– l'État.
Les acteurs économiques qui participent au secteur de la santé ont des
intérêts différents.
Le consommateur ou usager souhaite bénéficier des meilleurs soins
possibles sans que les prélèvements (cotisations et impôts), qu'il subit
et qui financent la protection sociale, soient trop élevés.
Le médecin doit répondre à la demande du patient, rentabiliser son
activité et contribuer à la maîtrise des dépenses de santé en limitant
ses prescriptions.
Les industries pharmaceutiques recherchent le bénéfice mais l'État
veille en réglementant les prix des médicaments.
Le rôle de l'État est de faire coïncider la cohérence du système de
santé avec la maîtrise des dépenses.
La santé, un produit spécifique
La santé n'est pas un bien comme les autres.
Le consommateur (ou patient) n'est pas le
décideur puisque c'est le médecin qui prescrit la
dépense. Le consommateur n'est pas non plus
celui qui paie puisque le financement est
collectif (grâce à la protection sociale).
Ainsi, le médecin doit utiliser au mieux les
ressources communes qui vont permettre à
chacun d'être protégé contre les risques de
santé.
Notions de besoin, de demande et d'offre de santé
Le rôle de la société est de répondre aux
besoins des individus dont elle a la charge,
à travers différents dispositifs comme la
justice pour les besoins de sécurité, les
mesures sociales pour les personnes
démunies, le système de soins ou les
structures d'accueil pour couvrir les besoins
de santé.
La notion de besoin de santé
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait référence à la
notion de « bien-être » pour définir la santé : « Le bien-être peut
être considéré comme la satisfaction des besoins et
l'accomplissement des capacités physiques, intellectuelles et
spirituelles. »
Pour conserver sa santé, c'est-à-dire un équilibre physique, mental
et social, l'homme doit satisfaire des besoins :
– des besoins primaires, indispensables au maintien de la vie
biologique, au bien-être physique ;
– des besoins secondaires, qui varient selon les individus ou les
groupes sociaux (besoins psychologiques, affectifs, intellectuels,
qui correspondent au bien-être mental et social).
Les besoins correspondent donc au désir propre de chaque individu de
trouver les moyens destinés à pallier les manques et les sources
d'insatisfaction dont il souffre.
En économie de la santé, le besoin de santé peut ainsi être défini
comme un manque, un écart entre l'état de santé existant et observé
d'une part, et l'état de santé désiré d'autre part.
Les besoins de santé évoluent sans cesse avec l'amélioration de la
qualité de vie et le développement du progrès médical. La société se
crée également de nouveaux besoins (lutte contre les épidémies).
L'économie répond aux besoins de la santé par la production de biens
(médicaments) et de services (consultations) proposés par les
établissements de soins et les médecins.
La demande de santé
La demande de santé est constituée des besoins de santé
exprimés et mesurés par l'économie de la santé, et qui se
traduisent par le recours aux soins.
Le besoin de santé, ressenti ou réel, n'est pas toujours exprimé.
Les freins à l'expression des besoins et le renoncement aux soins
sont dus à l'insuffisance des remboursements et des moyens
financiers, au manque d'information, au temps d'attente pour
obtenir un rendez-vous.
Plusieurs causes influent sur la demande de santé, telles que l'âge
(après 80 ans, la consommation médicale est multipliée par trois),
la catégorie socioprofessionnelle, les revenus, le niveau
d'instruction, la couverture sociale et l'état de santé réel et désiré.
L'offre de santé
L'offre de santé permet de répondre à la demande de santé, aux
besoins exprimés.
C'est le rôle du système de santé de proposer à la population les
moyens pour maintenir sa santé, à travers les professionnels de
santé, le niveau d'équipement médical à l'hôpital ou en médecine
de ville, le financement des soins et leur remboursement, les
priorités de santé publique, la prévention.
Une offre de santé est constituée par un ensemble de biens
(médicaments, prothèses) et de services (consultations, analyses)
médicaux. L'offre de santé évolue en quantité et qualité (réformes).
La situation idéale pour un système de santé efficient serait celle où
les besoins, la demande et l'offre de santé coïncideraient
exactement.
Évolution et financement des dépenses de santé
En forte progression sous l'effet de plusieurs
facteurs liés à la demande et à l'offre de santé, la
croissance des dépenses de santé, plus rapide
que celle des revenus, atteint en 2010 11,8 % du
PIB (contre 4% du PIB). Ce secteur est créateur
d'emplois mais l'effort ne peut rester illimité, c'est
pourquoi la question du contrôle et de la maîtrise
des dépenses de santé s'impose, afin que le
système de protection sociale ne soit pas en
danger.
Les comptes de la santé
Les comptes de la santé (Comptabilité nationale) donnent chaque
année une évaluation du montant total des dépenses effectuées
dans le domaine de la santé et permettent d'en analyser l'évolution.
Ils distinguent différents agrégats, dont deux principaux : la
dépense courante de santé (DCS) et la consommation médicale
totale (CMT).
La dépense courante de santé est la somme des dépenses
engagées par les financeurs du système de santé (l'État, les
collectivités territoriales, la Sécurité sociale, les organismes de
protection complémentaire, les ménages). Elle comptabilise à la
fois la consommation médicale totale et les autres dépenses
individuelles et collectives : les indemnités journalières, les
subventions reçues par le système de santé assimilées à des
dépenses, les dépenses de recherche et de formation médicales, la
prévention collective et les dépenses de gestion de l'administration
sanitaire. La DCS atteint 214,7 milliards d'euros en 2012.
La consommation médicale totale comprend la
consommation de soins et biens médicaux (CSBM) et la
consommation de services de médecine préventive, qui
s'élève à 183,6 milliards d'euros en 2012. Elle se compose
des soins hospitaliers, des soins ambulatoires ou de ville
réalisés par les médecins, les auxiliaires médicaux, les
dentistes, des services (transport des malades), des biens
médicaux (médicaments, prothèses). La consommation
des services de médecine préventive regroupe les actions
dont ont bénéficié individuellement les personnes
(protection maternelle infantile − PMI –, service de
promotion de la santé des élèves, service de santé au
travail, médecine pénitentiaire, prévention en direction des
maladies à incidences sociales).
La dépense nationale de santé
Jusqu'en 2005, l'Organisation de coopération et de développement
économique (OCDE) utilisait un autre concept pour permettre les
comparaisons entre ses membres : la dépense nationale de santé.
Cette dernière était évaluée à partir de la dépense courante de santé
en déduisant les indemnités journalières, les dépenses de recherche et
de formation médicales et en ajoutant les dépenses d'investissement
en infrastructures de soins de santé.
Ce sont les pays industrialisés qui dépensent le plus pour leur santé. À
l'époque, la dépense totale de santé y représente 11,1 % du PIB, ce
qui situe la France en troisième position des pays membres de l'OCDE,
après les États-Unis (15,3 %) et la Suisse (11,6 %), et à un niveau
proche de l'Allemagne (10,7 %). Dans la plupart des pays, les
dépenses de santé ont progressé à un rythme plus rapide que la
croissance économique générale.
Le financement des dépenses de santé
Plusieurs acteurs interviennent dans le financement des dépenses de santé :
la Sécurité sociale, le secteur public (l'État et les collectivités territoriales), les
mutuelles, le secteur privé (les ménages, les assurances).
Le financement des dépenses de soins et de biens médicaux est assuré aux
trois quarts par la Sécurité sociale (75,5 % en 2012). Le dernier quart est pris
en charge par les organismes complémentaires d'assurance maladie (Ocam)
à hauteur de près de 14 %, par les ménages à environ 10 %, et par l'État à
0,5 %.
Le développement de la protection sociale complémentaire (les mutuelles,
les sociétés d'assurance, les institutions de prévoyance) montre que les
assurés sociaux souhaitent toujours bénéficier d'une prise en charge des
consultations et des médicaments de moins en moins remboursés par la
Sécurité sociale.
L'État et les collectivités locales se désengagent progressivement du
financement des dépenses de santé.
Les facteurs de croissance de
la consommation en santé
La croissance des dépenses de santé peut s'expliquer par une
augmentation de l'offre et de la demande.
Les causes de l'augmentation de l'offre sont liées aux soins
ambulatoires (démographie médicale, liberté de prescription des
médecins), aux soins hospitaliers (progrès des techniques médicales,
de plus en plus onéreuses), au prix des médicaments (généralisation
des déremboursements et des médicaments génériques, politique des
industries pharmaceutiques).
Les causes de l'augmentation de la demande résident dans le
vieillissement de la population, dans une demande de plus en plus
exigeante des usagers, dans une meilleure information (campagnes
publicitaires), dans le système libéral de la médecine (liberté de
consultation désormais contrôlée par la mise en place du « médecin
traitant »).
La maîtrise des dépenses de santé
Pour éviter une diminution de la qualité des soins et leur rationnement,
la notion de maîtrise médicalisée des dépenses de santé est évoquée.
Le chômage, l'augmentation de l'offre et des dépenses de santé sont
les principales causes du déséquilibre du budget de l'Assurance
maladie. Les politiques ont donc mis en place des mesures pour
rationaliser les dépenses de santé (équilibrer les dépenses et les
recettes tout en assurant à chacun le meilleur état de santé).
La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS), qui fixe l'ONDAM
(objectif national des dépenses d'assurance maladie), constitue
l'instrument de régulation des dépenses.
Les mesures de réduction des dépenses hospitalières résident dans la
planification sanitaire (répartition optimale des services) pour limiter
l'offre, le mode de tarification à l'activité pour une meilleure approche
médicalisée de l'activité (réforme Hôpital 2007), les alternatives à
l'hospitalisation afin de réduire les coûts de prise en charge.
Les mesures de réduction des coûts de la médecine de ville doivent
responsabiliser les professionnels de santé : il s'agit du numerus
clausus qui fixe le nombre de professionnels à l'entrée en formation
pour limiter l'offre de soins, des références médicales opposables
(RMO) qui indiquent les prescriptions et les actes nécessaires au
traitement d'une pathologie, le dossier médical personnel informatisé
(DMP) qui retrace la « vie médicale du patient ».
Il s'agit aussi d'inciter les usagers à consommer moins, à modifier leurs
comportements, avec la mise en place d'une politique de prévention
(campagnes d'information) et l'instauration du parcours de soins
coordonnés (choix du médecin traitant pour limiter le nomadisme
médical).
La participation des patients augmente à travers la mise en place du
ticket modérateur (part qui reste à leur charge), la participation
forfaitaire de 1 € et de 18 € sur les actes lourds, le forfait hospitalier
journalier, la franchise sur les médicaments, sur les actes d'auxiliaires
médicaux, sur les transports sanitaires et le déremboursement de
médicaments pour limiter la demande.
Dépenses de santé en Martinique
En 2008, près de 950 millions d'euros de
dépenses de santé ont été pris en charge
par l'Assurance Maladie en Martinique.
Ces dépenses restent relativement stables
depuis 2007 après avoir progressé de 7,7%
entre 2006 et 2007.
Les dépenses de santé en Martinique s’élevaient, en 2007, à 2.216 euros
par habitant, contre 2.722 en France métropolitaine.
Malgré un taux de croissance annuel des dépenses de santé par habitant
en Martinique au-dessus du taux métropolitain depuis plusieurs années,
le rattrapage se fait encore attendre : sur la période 1998 à 2007, l'écart
des dépenses de santé par habitant entre Martinique et métropole se
situe à un peu plus de 500 euros.
Pourtant, sur la période 2006-2007, les dépenses de santé ont progressé
de 7,7%, en Martinique alors que dans le même temps elles n'ont connu
qu'une progression de 3,5% en France métropolitaine. Le différentiel de
croissance entre les dépenses par habitant de France métropolitaine et
Martinique baisse progressivement. Ainsi, si en 1999 un métropolitain
consacrait en moyenne 46% de plus pour sa santé qu'un martiniquais, en
2007 ce différentiel n'est plus que de 22,8%.
Le financement des soins et de la
santé, à l’acte, à l’activité, payeurs
Intervenants d’un système économique
- Les consommateurs
- Les producteurs
- Les payeurs
- Les régulateurs
Statistiques de l’OCDE sur la santé 2014
Comment la France se positionne?
La France se retrouve à la troisième
place du classement OCDE sur les
systèmes de santé, avec 11,6% de son
PIB en 2014…..
Un système onéreux !?
Statistiques de l’OCDE sur la santé 2014
Comment la France se positionne?
Les dépenses de santé représentaient 11.6% du PIB en
France en 2012, plus de deux points de pourcentage de plus
que la moyenne des pays de l’OCDE (9.3%).
La France occupe le troisième rang en termes de dépenses
de santé par rapport au PIB, après les États-Unis (16.9%) et
les Pays-Bas (11.8%), mais avant la Suisse (11.4%) et
l’Allemagne (11.3%).
Le financement public représente la principale source de
financement des dépenses de santé dans tous les pays de
l’OCDE, à l’exception des États-Unis et du Chili.
En France, 77% des dépenses de santé étaient financées
par des fonds publics en 2012, un niveau un peu plus élevé
que la moyenne des pays de l’OCDE (72%).
Dépenses de santé, publiques et privées, en % du PIB,
pays de l’OCDE, 2012 ou année la plus récente
Taux de croissance des dépenses de santé (en termes
réels) depuis 2004, France et moyenne OCDE
Les dépenses de santé en France ont augmenté en termes
réels (c’est-à-dire hors inflation) d’environ 3% en 2009,
mais ce taux de croissance a fortement ralenti depuis pour
atteindre environ 1% en 2012.
Dans plusieurs pays de l’OCDE y compris la France, la réduction des
dépenses de médicaments a contribué au ralentissement général des
dépenses de santé ces dernières années. En France, les dépenses de
médicaments en termes réels ont quasiment stagné en 2010 puis
diminué en 2011 et 2012.
Ces réductions s’expliquent notamment par le déremboursement de
certains médicaments, des réductions du prix de certains médicaments
et le développement du marché des génériques, lié à la fois à
l’expiration des brevets pour certains médicaments et la promotion de
l’utilisation des génériques auprès des patients, médecins et
pharmaciens.
La part des médicaments génériques en valeur a augmenté de près de
60% en France entre 2008 et 2012 (passant de 10.2% à 16.2% des
médicaments remboursés), bien que cette part reste toujours moins
élevée que dans d’autres pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Taux de croissance des dépenses de médicaments (en
termes réels) depuis 2009, France et moyenne OCDE
L’état de santé de la population
et les facteurs de risque
En 2012, l’espérance de vie à la naissance en France a atteint 82.1 ans,
environ 2 années de plus que la moyenne des pays de l’OCDE (80.2 ans). Le
Japon enregistrait l’espérance de vie la plus élevée (83.2 ans), suivie de
l’Islande et de la Suisse avec des espérances de vie de 83.0 et 82.8 ans.
La proportion d’adultes qui fument quotidiennement a diminué quelque peu en
France au cours de la dernière décennie, passant de 27% en 2000 à 24% en
2012, mais reste au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (20.7%). La
Suède, l’Islande, l’Australie et les États-Unis fournissent des exemples de
pays qui ont réduit plus fortement la prévalence du tabagisme. Ils enregistrent
des taux inférieurs à 15% de la population adulte qui fume quotidiennement.
Les problèmes d’obésité ont considérablement augmenté en France comme
dans la plupart des autres pays de l’OCDE. En France, le taux d’obésité parmi
la population adulte (basé sur des données auto-déclarées) est passé de 9%
en 2000 à 14.5% en 2012. Ce taux reste inférieur à plusieurs autres pays de
l’OCDE, mais cette augmentation de l’obésité contribuera à accroître la
prévalence de certaines maladies chroniques (comme le diabète et les
maladies cardiovasculaires) et ainsi à exercer des pressions à la hausse sur
les dépenses de santé.
Chiffres clés pour la France tirés de
Statistiques de l’OCDE sur la santé 2014
Chiffres clés pour la France tirés de
Statistiques de l’OCDE sur la santé 2014
Les risques sociaux
1. Maladie
2. Maternité
3. Invalidité
4. Décès
5. Accident du travail
6. Maladie professionnelle
7. Vieillesse
8. Famille
9. Chômage
10. Dépendance / Précarité
LA PROTECTION SOCIALE
Cette garantie s’exerce par l’affiliation des
intéressés et le rattachement de leurs ayants
droit à un régime obligatoire
Depuis la CMU (2000), la totalité de la population est protégée
Le régime général de la SS
Le plus important (80 % de la population) est organisé par branches
de risques :
• Assurance maladie
risques maladie, maternité, invalidité, décès et risque des accidents du travail
Les CPAM sont réunies entre elle par l’Union Régionale des Caisses
d’Assurance Maladies(URCAM).
Échelon national CNAMTS
Échelons locaux CRAM et CPAM
• Vieillesse
La Caisse Nationale Assurance Vieillesse des Travailleurs Salariés (CNAVTS)
• Famille
La Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF)
Les différents régimes de l’AM
• La Mutualité Sociale Agricole (MSA) :
• Couvre les exploitants et salariés agricoles
• 9 % de la population
• La Caisse Nationale d’Assurance
Professions Indépendantes (CANAM) :
Maladie
des
• Artisans, commerçants, professions libérales
• 6 % de la population
• Régimes particuliers : mines, SNCF, RATP, marins …
L’Assurance Maladie est gérée par
des régimes professionnels
• Le Régime général (CNAMTS)
• La Mutualité sociale agricole (MSA)
• La Caisse nationale d’assurance maladie des
professions indépendantes (CANAM)
• Régimes spéciaux (SNCF, fonctionnaires de l’Etat,
EDF…)
régime général : 82,2%
régime agricole : 7,8%
professions indépendantes : 5,3%
régimes spéciaux de salariés : 4,7%.
Assurance Maladie
La Sécurité sociale est en charge de 3 risques :
maladie, famille, vieillesse
Création en 1945
Fondé sur le travail : cotisations
Les personnes protégées sont les « assurés sociaux »
Branche maladie de la Sécu = Assurance Maladie
75% des dépenses de santé assumées par l’AM
La protection sociale Maladie
• Essentiellement l’Assurance Maladie : branche de la
Sécurité Sociale : 76 % des dépenses de Santé
• L’AM protège la totalité de la population :
 Base professionnelle ou familiale (ayant-droits)
 Chômeurs
 CMU
• Comprend différents régimes placés sous la tutelle de
la Direction de la Sécurité Sociale du Ministère de
Affaires Sociales
Ayants droit
- Le conjoint, même séparé de corps, n’exerçant pas d'activité professionnelle
- Le pacsé, n’exerçant pas d'activité professionnelle
- Le concubin, n’exerçant pas d’activité professionnelle
- Les enfants à la charge de l'assuré, du conjoint, du concubin ou pacsé ayant droit
légitimes, naturels, reconnus ou non, adoptifs ou recueillis :
de moins de 16 ans,
jusqu'à 20 ans
s'ils poursuivent leurs études
ou sont dans l'impossibilité de travailler par suite d'infirmité ou de maladie
jusqu'à la fin de l'année scolaire au cours de laquelle l'enfant atteint 21 ans,
si sa scolarité a été retardée pour cause de maladie
- Un ascendant, un descendant, un collatéral, un allié à condition de vivre chez l’assuré et
de se consacrer aux travaux ménagers et à l’éducation d’au moins 2 enfants de moins de
14 ans à la charge de l’assuré
- Une seule autre personne qui vit avec un assuré depuis au moins un an et est à sa charge
totale et permanente, et qui n’est pas soumis à un régime obligatoire
Couverture Maladie Universelle (CMU)
Et si l’on ne remplit aucune des conditions précédentes ?
La CMU de base ( 01.01.2000) permet :
• d’affilier au régime général,
• sous condition de résidence et de régularité de séjour
• Les personnes ne relevant d’aucun régime obligatoire que
ce soit au titre d’assuré ou d’ayant droit ou de maintien de
droit
• la gratuité ou non de cette couverture en fonction des
revenus fiscaux de référence (cotisation est prévue au delà
de 6 505 € de revenu annuel)
• d’accéder aux prestations en nature des assurances
maladie maternité.
L’aide médicale d ’Etat (AME)
Et si l’on est étranger en situation irrégulière ?
AME
Les Recettes:
= 3 sources
• les cotisations
• le financement public
• l’imposition
L’organisation de la sécurité sociale est fondée sur le
principe de la solidarité nationale
Les cotisations
Répartition :
– Patronales : 37,3 %
– Salariales : 16,8 %
– Travailleurs indépendants : 3,5 %
– Autres : 8,9 %
Les payeurs du système de Santé
• l’assurance maladie (pour la plus grande partie)
• le patient (part marginale : ticket modérateur)
• assurances complémentaires (mutuelles, assurances
privées)
 n’est ni le prescripteur, ni le consommateur
 ne peut contester ni la pertinence ni la qualité d’un acte médical
 ne peut refuser une surprescription ou une surconsommation
Mais contrôles SS
La CNAMTS
• Responsable de l’équilibre financier de l’AM
• Assume certaines missions en matière de
prévention et d’action sanitaire et sociale
• Organise le contrôle médical sur l’activité des
professionnels
de
santé
et
sur
les
établissements
• Donne son avis sur les propositions de loi et les
règlements entrant dans son domaine de
compétence
Les échelons locaux
• CRAM :
 Assument des tâches d’intérêt commun aux CPAM
 Prévention des accidents du travail et des maladies
professionnelles
 Programmes d’action sanitaire et sociale
• CPAM :
 Compétence locale
 Une ou plusieurs caisses par département
 Responsables de l’affiliation des assurés, des prestations, de
l’action sanitaire et sociale locale, d’actions de prévention
Les différents régimes de l’AM
• La Mutualité Sociale Agricole (MSA) :
 Couvre les exploitants et salariés agricoles
 9 % de la population
• La
Caisse
Nationale
d’Assurance
Maladie
des
Professions Indépendantes (CANAM) :
 Artisans, commerçants, professions libérales
 6 % de la population
• Régimes particuliers : mines, SNCF, RATP, marins …
L’assurance complémentaire
• Les Mutuelles :
 6500 groupements mutualistes
 30 millions d’assurés
 7,1 % des dépenses de soins médicaux
• Les Compagnies d’Assurance :
 80 compagnies privées, régies par le code des assurances
 3 % des dépenses
• Les Institutions de Prévoyance :
 Une vingtaine, gérées par les syndicats et les employeurs
 2 % des dépenses
METHODOLOGIE DE
FACTURATION
• LA CONVENTION NATIONALE
• LE PARCOURS DES SOINS
• LA CIRCULAIRE FRONTIERE
LA N.G.A.P :
Nomenclature Générale des Actes Professionnels
LA C.C.A.M :
Classification Commune des Actes Médicaux
METHODOLOGIE DE
FACTURATION
Notation d'un acte
Le praticien ou l'auxiliaire médical doit
indiquer sur la feuille de maladie non pas la
nature de l'acte pratiqué,
mais simplement sa codification,
comportant le numéro de code de l'acte
figurant à la Nomenclature.
Recueil des actes à la source
• Les actes doivent être renseignés par les
personnes qui les effectuent :
Medecin ou personnel soignant
OBJECTIF
EXHAUSTIVITE DES ACTES EFFECTUES
Recueil des actes à la source
• MEDECINS
•
PARAMEDICAUX
Récupérer la fiche de saisie des actes
Cocher le code correspondant au statut
du patient dans le parcours des soins
*cocher ALD en rapport (oui ou non)
Cocher les actes, modificateurs,
suppléments et codes associations
sur la fiche de saisie
Saisir les actes paramédicaux sur la
fiche de saisie
Transmettre la fiche de saisie remplie
au secrétariat
NGAP : Libellés & Codes
la N.G.A.P ?
NOMENCLATURE GENERALE DES ACTES PROFESSIONNELS
• C’est la liste, avec leur cotation, des actes
professionnels que peuvent avoir à effectuer les
médecins, et dans la limite de leur compétence, les
chirurgiens-dentistes, sages-femmes et auxiliaires
médicaux.
• Ces nomenclatures s'imposent aux praticiens et
auxiliaires
médicaux
pour
communiquer
aux
organismes d'Assurance Maladie, tout en respectant le
secret professionnel, et dans l'intérêt du malade, le type
et la valeur des actes techniques effectués en vue du
calcul par les organismes de leur participation.
Tout acte est désigné par une lettre clé et un coefficient
• La lettre clé est un signe dont la valeur en unité monétaire
est établie dans les conditions prévues par les dispositions
législatives et réglementaires relatives à la détermination
des tarifs pour les soins médicaux dispensés aux assurés
sociaux.
• ex.
MAJORATIONS EXISTANTES
majorations liées à l’heure : réservé aux urgences
• Actes infirmiers
MI1- 20h-23h ou 5h-8h
9,15€
MI2 - 23h-5h
18,30€
MID - Actes infirmiers dimanche
7,802€
CONSULTATIONS EXTERNES : RAPPEL DES
MAJORATIONS EXISTANTES / N
MAJORATIONS LIEES A L’AGE
GAP
MAJORATIONS DE SPECIALITE
MNO - Majoration nourrisson <= 2 ans 5€
(Applicable au généraliste, non cumulable avec
FPE)
FPE- Majoration pédiatre 9/24 mois
5€
(Applicable au médecin non cumulable avec
MNO)
MPE - Majoration psy, neuro –16 ans
MTA - Majoration appareillage
20€
MCE - Majoration 1° consult diabète
10€
6,7€
MPJ - Majoration -16 ans hors psy, neuro 5€
CONSULTATIONS EXTERNES : RAPPEL DES
MAJORATIONS EXISTANTES / N G A P
MAJORATIONS PARCOURS DE SOINS
MCC – sur CSC si retour d’info
3,27€
MCS - sur CS si retour d’info médecin
3€
MCP - sur CSPSY si retour d’info
4€
MPC – Majoration pour spécialiste
2€
MPP – Majoration pour psy, neuro
2,7€
INFORMATIONS PARCOURS DE SOINS
MTU – Prise en Charge en Urgence
MTN – Nouveau Médecin Traitant
MTR – Médecin Traitant Remplacé
MTD – Médecin Traitant Déclaré
MTO – Orienté par Médecin
traitant
MTH – PEC hors résidence
habituelle
HCS – Hors parcours de soins
MT – Médecin Traitant
Qu’est ce que le parcours de soins ?
Le Parcours de Soins est instauré par la loi n°2004-810 du 13 août 2004
relative à l’assurance maladie dite « Réforme de l’Assurance Maladie »
 Le Parcours de Soins Coordonnés est applicable dans
– Les établissements publics de santé
– Les établissements de santé privés antérieurement financés par
dotation globale
 Toutes les activités suivantes sont concernées par le
Parcours de Soins Coordonnés
– Les actes et consultations externes, y compris dans les
services d’urgence
– Les séjours
Objectif de rationalisation des soins
Son respect conditionne la prise en charge normale des
dépenses de santé. A défaut, les patients s'exposent à des
majorations financières.
PAS DE MEDECIN
TRAITANT
DECLARE
Majoration de 20% des tarifs
La CGSS rembourse que 50%
(pas de prise en charge par les mutuelles)
DONC
DECLARER VOTRE MEDECIN TRAITANT
Qu’est ce que la circulaire frontière ?
Texte législatif
Instruction N°DGOS/R/2010/201 du 15 juin 2010
relative aux conditions de facturation d'un Groupe Homogène
de Séjour (GHS) pour les prises en charge
hospitalières de moins d'une journée ainsi que pour
les
prises
en
charge
dans
une
unité
d’hospitalisation de courte durée (UHCD)
La circulaire frontière ?
Texte législatif
Instruction N°DGOS/R/2010/201 du 15 juin 2010
•
Quelles sont les nouveautés
de la circulaire frontière 2010 ?
 Une nouvelle prestation hospitalière, dénommée forfait
« sécurité et environnement hospitalier » (SE), a été
créée.
 Cette prestation a pour objet de financer les
établissements pour le recours à leur plateau technique,
dans la mesure où la réalisation de certains actes
techniques suppose une mobilisation de ressources par
l'établissement.
AUTORISANT LA FACTURATION D’UN GHS
L'article 6 (3°) de l’arrêté du 19 février 2009 .
Une hospitalisation ne peut être facturé que si son état de santé présente les
caractéristiques suivantes :
1) un caractère instable
2) nécessite une surveillance médicale et un environnement paramédical
qui ne peuvent être délivrés que dans le cadre d'une hospitalisation,
3 ) nécessite la réalisation d'examens complémentaires ou d'actes
thérapeutiques
Arrêté du 27.02.2017 modifié par l’ Arrêté du 03.05.2017
Art. 11. – Lorsque le patient est pris en charge moins d’une journée, à l’exception
des cas où il est pris en charge dans un service d’urgence, un GHS ne peut être
facturé que dans les cas où sont réalisés des actes qui nécessitent :
– une admission dans une structure d’hospitalisation individualisée mentionnée à
l’article D. 6124-301 du code de la santé publique disposant de moyens en locaux,
en matériel et en personnel, et notamment des équipements adaptés pour répondre
aux risques potentiels des actes réalisés ;
– un environnement respectant les conditions de fonctionnement relatives à la
pratique de l’anesthésie ou la prise en charge par une équipe paramédicale et
médicale dont la coordination est assurée par un médecin ou une sage-femme ;
– l’utilisation d’un lit ou d’une place pour une durée nécessaire à la réalisation de
l’acte ou justifiée par l’état de santé du patient.
Lorsque l’une de ces conditions n’est pas remplie, la prise en charge du patient donne lieu à
facturation de consultations ou actes mentionnés aux articles L. 162-26 et L. 162-26-1 du code
de la sécurité sociale ou réalisés en médecine de ville.
Arrêté du 27.02.2017 modifié par l’ Arrêté du 03.05.2017
Art. 11 bis. – Par dérogation aux dispositions de l’article 11, lorsque le patient est pris en charge
moins d’une journée, à l’exception des cas où il est pris en charge dans un service d’urgence,
l’un des GHS figurant sur la liste 1 de l’annexe 9 peut être facturé dans les cas où les
conditions cumulatives suivantes sont réalisées :
1o La prise en charge donne lieu à plusieurs activités parmi celles figurant sur la liste 2 de
l’annexe 9 ou à au moins une de ces activités et à un acte
2o Les activités réalisées s’inscrivent dans un programme de soins formalisé dont la durée en
nombre de venues du patient est définie et le contenu retracé, pour chaque venue du patient,
dans le dossier médical ;
3o Ces activités et, le cas échéant, cet acte nécessitent:
– une admission dans une structure d’hospitalisation individualisée mentionnée à l’article D.
6124-301 du code de la santé publique disposant de moyens en locaux, en matériel et en
personnel, et notamment des équipements adaptés pour répondre aux risques potentiels des
activités réalisées et, le cas échéant, de l’acte;
– un environnement respectant les conditions de fonctionnement relatives à la prise en charge
par une équipe pluridisciplinaire dont la coordination est assurée par un médecin;
– l’utilisation d’un lit ou d’une place pour une durée nécessaire à la réalisation des activités
réalisées et, le cas échéant, de l’acte ou justifiée par l’état de santé du patient.
Lorsque l’une de ces conditions n’est pas remplie, la prise en charge du patient donne lieu à facturation des
consultations ou actes mentionnés aux articles L. 162-26 et L. 162-26-1 du code de la sécurité sociale ou
réalisés en médecine de ville.
Le patient n’a pas déclaré de Médecin Traitant
1er Cas
Le patient vient voir un généraliste
C+HCS
2ème Cas
Le patient vient voir un spécialiste
• Cardiologue
• Neurologie - Psychiatrie
• Autres Spécialistes
(HCS = hors parcours de soins)
CSC + HCS
CNP+HCS
CS + HCS
Le patient a déclaré un Médecin Traitant
• Accès directs autorisés
(sans passage par le médecin traitant)
– Soins gynécologiques
– Soins ophtalmologiques
• Personnes non concernées
par le dispositif
– Enfants de – de 16 ans
– Bénéficiaire de l’AME
– Ressortissants de la
caisse de Mayotte
– Soins de psychiatrie et de
neuropsychiatrie pour les
patients de 16 à 26 ans
– Etrangers de passage
(conventions
internationales
Le dossier du patient devra permettre d’indiquer dans quelle catégorie se
situe le patient vis-à-vis du dispositif du parcours de soins
MT
Médecin Traitant : Lorsque le patient vient voir son médecin traitant
MTN
Nouveau Médecin Traitant : Lorsqu’un patient vient en consultation chez un
médecin qu’il déclare comme son nouveau médecin traitant
MTR
Médecin Traitant Remplacé : Lorsqu’un patient vient en consultation auprès de son
médecin traitant mais qu’il est reçu par un remplaçant
MTU
Médecin Traitant Urgence : Lorsqu’un médecin reçoit un patient en consultation
pour une urgence médicale
MTD
Médecin en Accès Direct : Lorsqu’un patient va en consultation chez un médecin
hors parcours de soins (gynécologie, ophtalmologie, psychiatre et
neuropsychologue)
MTO
Orientation par le Médecin traitant : Lorsqu’un médecin spécialiste reçoit un patient
ayant consulté au préalable son médecin traitant déclaré (avec lettre et prescription)
MTH
Médecin Traitant Hors résidence habituelle : Lorsqu’un patient est reçu en
consultation en dehors de sa résidence habituelle.
HCS
Hors Coordination des soins : Lorsqu’un patient n’a pas déclaré de médecin
traitant.
Ces indicateurs doivent être indiqués afin d’être remboursé par la CGSS à 70% au lieu de 50%
LE FINANCEMENT DES SOINS ET DE LA SANTE
Les Régimes d’Assurance Maladie
Les Modes de Paiement par l’Assurance Maladie
LE REMBOURSEMENT DES ACTES INFIRMIERS
La Tarification des Actes Infirmiers :
- en exercice libéral : La
NGAP
-en milieu hospitalier : de la NGAP au PMSI et à la T2A
LE FINANCEMENT DES SOINS ET DE LA SANTE
1. Les Régimes d’Assurance Maladie
a. Les Modes de Paiement par l’Assurance Maladie
Références bibliographiques :
www.ameli.fr (site de l’assurance maladie),
LES REGIMES D’ASSURANCE MALADIE
L’UNCAM : créée par la loi de réforme de l'Assurance Maladie d'août 2004, l'Union Nationale
des Caisses d‘Assurance Maladie (UNCAM) regroupe les trois principaux régimes
d'assurance maladie : le régime général (CNAMTS), le régime agricole (MSA) et le régime
social des indépendants (RSI) :
• Le régime général : L'Assurance Maladie du régime général est la CNAMTS : Caisse
Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés. C’est l'assureur de quatre
personnes sur cinq en France. Elle finance 75 % des dépenses de santé.
• Le régime agricole : Il couvre les exploitants et les salariés agricoles. Il est géré par la
caisse centrale de la Mutualité Sociale Agricole (MSA).
• Le régime social des indépendants : Il couvre les artisans, commerçants, industriels et
professions libérales.
(sauf les professionnels de santé libéraux qui bénéficient d’un régime particulier au sein de la CNAMTS).
A côté de ces trois principaux régimes, il existe plusieurs régimes dits « spéciaux » : le
régime des marins et inscrits maritimes, le régime des mines, de la SNCF, de la
RATP, d'EDF-GDF, de la Banque de France, de l'Assemblée nationale, du Sénat, le régime
des clercs et employés de notaire, le régime des ministres du culte, la Caisse Nationale
75
Militaire, etc.
CONVENTIONS NATIONALES et ONDAM
Les relations entre les professionnels de santé libéraux et L’Assurance Maladie sont encadrées
par des accords « conventionnels » passés entre l'UNCAM et les syndicats
représentatifs des différentes professions de santé.
Chaque profession bénéficie d’une Convention spécifique, renégociée tous les 5 ans, suite à
une enquête relative à la représentativité de ses syndicats (libéraux).
La convention peut être signée par un seul, plusieurs ou tous les syndicats d’une profession.
Chaque négociation intermédiaire (tarifs par ex), au cours des 5 années que dure une
convention donne lieu à l’édition d’un avenant conventionnel.
Seul un professionnel conventionné peut faire bénéficier ses patients du remboursement
de ses prestations « au tarif conventionnel » par un organisme d’Assurance Maladie.
Les missions de la CNAMTS sont encadrées par :
- une convention d’objectifs et de gestion (COG) conclue avec l’État pour une durée de
quatre ans,
- l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM) ,voté chaque année par
le Parlement, qui dresse l’objectif de prévision des dépenses de soins de ville et à l’hôpital.
LES MODES DE PAIEMENT PAR L’ASSURANCE MALADIE
• Le paiement direct
Paiement par le patient à la fin des soins (remboursement du patient par sa caisse) :
rarissime en exercice libéral infirmier ou réservé aux actes isolés. (Conventionnellement,
cela devrait concerner toutes les prises en charge inférieures à une valeur de 10 AMI : 35
€)
• Le tiers payant
C’est le paiement des soins par les mutuelles ou les assurances complémentaires santé
qui prennent en charge le règlement direct du ticket modérateur aux professionnels, en
complément du paiement de la part obligatoire par la SS.
Toutes les mutuelles et assurances ne le pratiquent pas pour les IDE et l’infirmier est en
droit de demander le règlement direct de tout ou partie des soins par le patient.
– La CMU complémentaire: La Couverture Maladie Universelle complémentaire,
est une offre de prise en charge du ticket modérateur par l’Assurance Maladie pour
des assurés en dessous d’un certain plafond de revenus (env 500 €).
LES MODES DE PAIEMENT PAR L’ASSURANCE MALADIE
• Le paiement différé :
C’est la prise en charge et le paiement à 100 %, des soins médicaux, examens et
médicaments directement au professionnel de santé, par la caisse d’assurance maladie,
dans la limite des tarifs fixés par la sécurité sociale.
Il existe plusieurs causes de prise en charge à 100 % :
– L’ ALD
: Une affection de longue durée est une maladie qui nécessite un suivi et
des soins prolongés (plus de six mois) et des traitements coûteux , inscrite sur
une liste de 30 ALD, établie par le Ministre de la Santé. l'Assurance Maladie rembourse
à 100 % les dépenses liées aux soins et traitements nécessaires pour cette affection.
– L’ invalidité
: incapacité à reprendre une activité professionnelle, suite à un
accident ou une maladie invalidante d'origine non professionnelle, prise en
charge pour la maladie et la maternité à l'exception des médicaments à vignette bleue
remboursés à 35 % et à vignette orange remboursés à 15 %.
LES MODES DE PAIEMENT PAR L’ASSURANCE MALADIE
• L’AT : l’Accident de Travail, est un accident survenu par le fait ou à
l'occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant à quelque titre que
ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprise ». L'accident du
travail englobe aussi l'accident survenu pendant le trajet aller-retour entre le
domicile et le lieu de travail. Les soins et prestations en rapport avec l’AT sont
pris en charge à 100 %.
• La Maternité à partir du premier jour du 6ème mois de grossesse, tous les frais
médicaux remboursables sont pris en charge à 100 %, jusqu'au douzième jour
après l’accouchement
Durant cette période , il y a également exonération de la participation forfaitaire de
1 euro et de la franchise médicale sur les médicaments, les actes paramédicaux et
les transports.
• L’AME : l’Aide Médicale d’Etat est destinée à permettre, sous conditions
de ressources, l’accès aux soins des personnes en situation irrégulière qui ne
disposent d’aucune couverture sociale, à condition de résider en France depuis
plus de trois mois.
LES MODES DE PAIEMENT PAR L’ASSURANCE MALADIE
La CMU de base :
La Couverture maladie universelle (C.M.U.)
de base facilite l’accès aux soins et le remboursement des soins,
prestations et médicaments à toute personne résidant en France depuis
plus de 3 mois et qui n’est pas déjà couverte par un autre régime
obligatoire d’Assurance Maladie.
PS : La télétransmission
C’est la transmission télématique des feuilles de soins, de l’ordinateur du
professionnel aux ordinateurs des caisses et des mutuelles. Ce support
vise à terme à supprimer le support papier de la facturation des feuilles
de soins, grâce à la télétransmission de Feuilles de Soins Electronique
(FSE).
La télétransmission représente 99 % des facturations infirmières.
LE REMBOURSEMENT DES ACTES INFIRMIERS
2. TARIFICATION DES ACTES
INFIRMIERS EN EXERCICE LIBERAL :
La NGAP
Références bibliographiques :
www.ameli.fr (site de l’assurance maladie), livre de la NGAP
www.legifrance.gouv.fr , Arrêté du 12 octobre 2000
La NGAP :
Nomenclature Générale des Actes Professionnels
Arrêté du 12 octobre 2000
La Nomenclature générale des actes professionnels établit la liste et la
cotation des actes professionnels des médecins, chirurgiens-dentistes,
sages-femmes, auxiliaires médicaux, pris en charge par l'Assurance
Maladie.
A compter du 30
mars 2005, elle a été progressivement remplacée par :
la CCAM (Classification Commune des Actes médicaux)
et
la NGAP "résiduelle" pour les soins non repris à la CCAM.
LE REMBOURSEMENT DES ACTES INFIRMIERS
INFIRMIERS LIBERAUX
GUIDE PRATIQUE
NGAP
http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/documents/GUIDE_NGAP_IDE_21mars16.pdf
Principes
• La Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP) ~ Titre XVI
– Soins Infirmiers ~ permet d’indiquer aux organismes d’Assurance
Maladie la valeur des actes tout en respectant le secret professionnel.
• Les actes infirmiers sont désignés par une lettre-clé et un coefficient.
• La NGAP est indispensable à l’exercice de l’activité quotidienne des
infirmiers.
• Les textes sont consultables sur le site ameli.fr
Principes
• Les actes pris en charge par l’assurance maladie doivent être inscrits sur
la liste des actes et des prestations (article L 162-1-7 du code de la
sécurité sociale).
• Les actes suivants (liste non exhaustive), non inscrits à la NGAP, ne sont
pas remboursables par l’assurance maladie :
- pose de bas ou de bandes de contention
- instillation de collyres
- prise de tension
- aspiration par sonde nasale
- distribution de médicaments hors patients traités pour maladies psychiatriques
- ablation de sonde vésicale
DISPOSITIONS GENERALES
• LETTRES-CLÉS ET COEFFICIENTS
La lettre-clé est un signe dont la valeur en unité monétaire est établie dans les conditions
prévues par les dispositions législatives et réglementaires relatives à la détermination des
tarifs pour les soins médicaux dispensés aux assurés sociaux
• AMI
Actes pratiqués par l’infirmier(ère), à l’exception des actes infirmiers de soins qui donnent
lieu à application de la lettre-clé AIS
• AIS
Actes infirmiers de soins. La lettre-clé AIS est applicable aux séances de soins infirmiers et
aux gardes au domicile des malades
• DI
Rémunération pour l'élaboration d'une démarche de soins infirmiers ou le
renouvellement
Le coefficient est un nombre indiquant la valeur relative de chaque acte
professionnel.
DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE 11 B
• Lorsque, au cours d'une même séance, plusieurs actes
inscrits à la Nomenclature sont effectués sur un même
malade par le même praticien, l'acte du coefficient le plus
important est seul inscrit avec son coefficient propre.
• Le deuxième acte est ensuite noté à 50 % de son coefficient.
Les actes suivant le second ne donnent pas lieu à honoraires et n'ont pas à être
notés sur la feuille de maladie.
DISPOSITIONS GENERALES
FRAIS DE DÉPLACEMENT (art. 13)
• L’indemnité de déplacement est remboursée si le médecin
prescripteur a expressément mentionné sur la prescription médicale
que l’acte est à réaliser au domicile du patient.
• Ce remboursement est limité à la distance séparant le cabinet du
professionnel de santé le plus proche du domicile du patient.
• Cette indemnité de déplacement comprend :
- une indemnité forfaitaire lorsque la résidence du malade et le domicile
professionnel de l’auxiliaire médical sont situés dans la même
agglomération ou lorsque la distance qui les sépare est inférieure à 2 km
- une indemnité kilométrique lorsque la distance séparant la résidence du
malade et le domicile professionnel de l’auxiliaire médical est supérieure à
2 km
DISPOSITIONS GENERALES
ACTES EFFECTUÉS LA NUIT OU LE DIMANCHE (art. 14)
Les majorations de nuit ne peuvent être facturées que si la prescription du
médecin indique la nécessité impérieuse d'une exécution de nuit.
De même, les majorations de dimanche ou jour férié ne peuvent être facturées
que si la prescription du médecin indique la nécessité d'une exécution
rigoureusement quotidienne.
Lorsque, en cas d'urgence justifiée par l'état du malade, les actes sont effectués la
nuit ou le dimanche et jours fériés, ils donnent lieu, en plus des honoraires normaux
et, le cas échéant, de l'indemnité de déplacement, à une majoration.
Sont considérés comme des actes de nuit les actes effectués entre 20 heures et 8
heures, mais ces actes ne donnent lieu à majoration que si l'appel au praticien a été
fait entre 19 heures et 7 heures.
Pour les actes infirmiers répétés, ces majorations ne peuvent être perçues qu'autant
que la prescription du médecin indique la nécessité impérieuse d'une exécution de
nuit ou rigoureusement quotidienne.
DISPOSITIONS GENERALES
ACTES SOUMIS À ENTENTE PRÉALABLE
Lorsqu'un accord est exigé, en application du Décret n° 2001 – 532 du 20
Juin 2001, préalablement au remboursement d'un acte et d'un traitement par
un organisme de Sécurité Sociale, le silence gardé pendant plus de 15 jours
par cet organisme sur la demande de prise en charge vaut décision
d'acceptation.
Mention « AP » dans la NGAP
DISPOSITIONS GENERALES
MAJORATION POUR ACTE UNIQUE « MAU »
(décision Uncam du 20/12/11)
Cette majoration s’applique aux actes uniques cotés AMI 1 ou
AMI 1,5, réalisés au cabinet ou au domicile du patient.
En cas d'actes en série (par exemple une prescription 2 fois par
jour pendant 5 jours d'une injection cotée AMI 1) la majoration
MAU pourra être facturée à chaque intervention de l'infirmier, si
cet acte est le seul acte réalisé au cours de cette intervention.
DISPOSITIONS GENERALES
MAJORATION DE COORDINATION INFIRMIER « MCI »
(décision Uncam du 20/12/11)
Cette majoration s’applique aux soins, réalisés à domicile,
dispensés à des patients en soins palliatifs ou à des patients
nécessitant des pansements lourds et complexes.
Cette majoration ne peut être facturée qu’une seule fois par
intervention.
DISPOSITIONS GENERALES
La MCI, pour être facturée, ne nécessite pas de prescription
médicale spécifique. Il n'est donc pas nécessaire que le
médecin indique la notion de patient en soin palliatif ni de
pansement complexe sur la prescription de soins infirmiers. Il
appartient à l'infirmier de vérifier, au regard de la définition de
cette notion, que le patient est bien en soins palliatifs. L'infirmier
peut toujours en cas de doute contacter le médecin traitant.
DISPOSITIONS GENERALES
Qu'est-ce qu'une prise en charge d'un patient en soins
palliatifs ?
La prise en charge en soins palliatifs est définie comme la prise en charge d'un
patient ayant une pathologie grave, évolutive, mettant en jeu le pronostic vital. Elle
vise à soulager la douleur et l'ensemble des symptômes digestifs, respiratoires,
neurologiques et autres, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité
de la personne malade et à soutenir son entourage.
La notion de prise en charge en soins palliatifs n'est pas équivalente à celle de prise
en charge d'un patient atteint de pathologies dégénératives. Elle vise les patients en
fin de vie et en phase terminale.
En conséquence, la prise en charge à domicile de patients atteints d'un cancer ou de
pathologies dégénératives n'implique pas forcément un "soin palliatif". Elle ne permet
donc pas de manière systématique de facturer une MCI.
DISPOSITIONS GENERALES
REGLES DE CUMUL
Règles générales : Article 11 B – Actes multiples au cours de la même
séance
L'article 11B pose le principe que seul l'acte du coefficient le plus important
est coté à 100%. Le second acte réalisé lors de la même séance est coté à
50%. Les actes suivant le second ne donnent pas lieu à honoraires.
Le Titre XVI prévoit des exceptions à l’application de l’article 11B
L'article 11B de la NGAP ne s'applique pas :
DISPOSITIONS GENERALES
Particularité des actes AIS
Article 3. - Notation d'un acte
« Le praticien ou l'auxiliaire médical doit indiquer sur la feuille de maladie
non pas la nature de l'acte pratiqué,
mais simplement sa codification,
comportant le numéro de code de l’acte figurant à la Nomenclature.
Toutefois, à titre transitoire, et jusqu'à la date à compter de laquelle l'
obligation de codification (CCAM) deviendra effective, le praticien ou
l’auxiliaire médical doit indiquer sur la feuille de soins :
• 1. La lettre-clé prévue à l’article précédent selon le type de l’acte et la
qualité de celui qui l'exécute ;
• 2. immédiatement après le coefficient fixé par la Nomenclature. »
Exemples :
injection sous cutanée
=
pansement de cicatrice chirurgicale =
2 séances de soins infirmiers (2 x ½ h) =
AMI (lettre clé) 1 (coefficient) + MAU 1
AMI (lettre clé) 2 (coefficient)
2 (nb) AIS (lettre clé) 3 (coefficient)
Article 5. - Actes donnant lieu à prise
en charge ou remboursement
« Seuls peuvent être pris en charge ou remboursés par les caisses
d'assurance maladie, sous réserve que les personnes qui les exécutent soient
en règle vis-à-vis des dispositions législatives, réglementaires et disciplinaires
concernant l'exercice de leur profession :
• a) Les actes effectués personnellement par un médecin ;
• b) Les actes effectués personnellement par un chirurgien-dentiste ou une sagefemme, sous réserve qu'ils soient de leur compétence ;
•
c) Les actes effectués personnellement par un auxiliaire médical,
sous réserve qu'ils aient fait l'objet d'une prescription médicale écrite
qualitative et quantitative et qu'ils soient de sa compétence. »
Article 7. - Entente préalable
La caisse d'Assurance Maladie ne participe aux frais résultant de certains actes que
si, après avis du contrôle médical, elle a préalablement accepté de les
prendre en charge.
Sont soumis à la formalité de l'entente préalable :
• 1. les actes ne figurant pas à la nomenclature et remboursés par assimilation.
• 2. les actes ou traitements pour lesquels cette obligation d'entente préalable
est indiquée par une mention particulière ou par la lettre E.
Lorsque l'acte doit être effectué par un auxiliaire médical, la demande d'entente
préalable doit être accompagnée de l'ordonnance médicale qui a prescrit
l'acte ou de la copie de cette ordonnance.
Les demandes d'entente préalable sont établies sur des imprimés conformes aux
modèles arrêtés par le ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale.
Lorsqu'un accord est exigé, préalablement au remboursement d'un acte ou d'un
traitement par un organisme de sécurité sociale, le silence gardé pendant
plus de 15 jours par cet organisme sur la demande de prise en
charge vaut décision d'acceptation.
•
Faute de réponse dans ce délai, son assentiment est réputé acquis
Article 11. - Actes multiples au cours de la même séance
(Actes en K, KC, KCC, KE, D, DC, SF, SFI, AMI, AIS, AMP, AMO, AMY,
effectués au cours de la même séance.)
1. Lorsqu'au cours d'une même séance, plusieurs actes inscrits à la nomenclature
sont effectués sur un même malade par le même praticien, l'acte du
coefficient le plus important est seul inscrit avec son
coefficient propre.
• Le deuxième acte est ensuite noté à 50 % de son coefficient.
• Les actes suivant le second ne donnent pas lieu à
honoraires et n'ont pas à être notés sur la feuille de maladie.
2. En cas d' actes multiples au cours de la même séance, le praticien ne doit pas noter le
coefficient global, mais les coefficients correspondant à chacun des actes effectués (1).
3. lorsque plusieurs actes sont accomplis dans la même séance sur un même malade, ils ne
peuvent donner lieu à honoraires pour plusieurs praticiens que si ceux-ci sont des
spécialistes ou compétents exclusifs ou des auxiliaires médicaux de disciplines
différentes. »
Exemples : Pst de plaie post-op + inj SC d’HBPM = AMI 2 + AMI 1 /2
Pst de plusieurs plaies post-op + inj SC = AMI 2 + AMI 2 /2 (+ AMI 1 Gratuit)
2 séances de soins + Pst de plaie post-op= 2 AIS 3 (+ AMI 2 Gratuit)
Dérogation à l’Article 11 : Cumul à taux plein pour certains
actes multiples au cours de la même séance
Pour chacune des professions concernées par la NGAP, il peut y avoir
dérogation pour cumuler à taux plein certains actes réalisés au cours d’une
même séance de soins .
Pour les soins infirmiers, ces dérogations concernent :
•
les actes relatifs aux différentes étapes d’une perfusion,
•
des « grands pansements » ou des perfusions réalisés au cours de
séances de soins infirmiers (AIS),
•
les soins aux patients diabétiques (glycémie capillaire, insulines, pansements
en liens avec le diabète), en dehors des séances de soins infirmiers.
Exemples : Préparation + pose + surveillance perf IVD ½ h
= 1 AMI 3 + 1 AMI 2 + 1 AMI 2
Mais :
2 séances de soins + Pst d’escarre sacrée
2 séances + Pst d’escarres sacrée et talon
Mais :
Glycémie capillaire + inj d’insuline semilente = 1 AMI 1 + 1 AMI 1
Glycémie + inj d’insuline + pst mal perforant plantaire= 1 AMI 1 + 1 AMI 1 + 1 AMI 4 + 1 MCI 1
2 séances de soins + glycémie et insuline
= 2 AIS 3 (+ 2 AMI 1 gratuits)
= 2 AIS 3 + 1 AMI 4 + 1 MCI 1
= 2 AIS 3 + 1 AMI 4 + 1 AMI 4/2 + 1 MCI 1
VALEURS DES LETTRES CLES
VALEURS DES LETTRES CLES
(au 27 mai 2012)
COTATION
PRIX
Métropole
Outre-mer
AMI
3.15
3.30
Valeur de la lettre-clé MAU
MAU
1.35
1.35
Valeur de la lettre-clé MCI
MCI
5.00
5.00
Valeur de la lettre-clé AIS
AIS
2,65
2.70
Valeur de la lettre-clé DI (Démarche)
DI
10,00
10.00
Déplacement au domicile du malade
IFD
2,50
2.50
Indemnité horokilométrique
IHK
0,35
0,50
3,40
0,35
0,50
3,66
ISD (ID)
8.00
8.00
ISN (IN)
9,15
9.15
ISNN (INN)
18,30
18.30
Valeur de la lettre-clé AMI
- Plaine
- Montagne
- à pied ou à ski
Majoration supplémentaire de dimanche
(y compris le samedi après-midi si la prescription a été faite après 12h)
Majoration supplémentaire de nuit
(de 20 h à 8 h)
Majoration supplémentaire de nuit
(de 23 h à 5 h)
EVOLUTION DE L’ ACTE MOYEN INFIRMIER ET DE LA CONSULTATION MEDICALE
(valeurs en F)
ANNEES
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1990
1991
1992
1997
1999
2000
2010
PRIX REEL
CONSULTATION
31,00 (4.73 €)
35,00 (5.34 €)
39,00 (5.95 €)
41,00 (6.25 €)
43,00 (6.56 €)
52,21 (7.96 €)
55,63 (8.02 €)
63,26 (9.64 €)
68,13 (10.39 €)
72,85 (11.12 €)
75,19 (11.46 €)
81,67 (12.45 €)
85,00 (12.96 €)
90,00 (13.72 €)
100,00 (15.24 €)
115,00 (17.53 €)
144.31
(22 €)
1 IM = AMI 1
6,30 (0.96 €)
6,80 (1.04 €)
7,40 (1.13 €)
8,10 (1.23 €)
9,00 (1.37 €)
10,30 (1.57 €)
11,10 (1.69 €)
12.70 (1.94 €)
14,00 (2.13 €)
14,30 (2.18 €)
15,00 (2.29 €)
15,50 (2.36 €)
16.50 (2.52 €)
17,30 (2.64 €)
17,50 (2.67 €)
20.66
(3.15 €)
AMI avec même
pourcentage
d’augmentation
que la consultation
7,11 (1.08 €)
7,93 (1.21 €)
8,33 (1. 27 €)
8,74 (1. 33 €)
10,61 (1.62 €)
11,31 (1.72 €)
12,86 (1.86 €)
13,85 (2.11 €)
14,81 (2.26 €)
15,28 (2.33 €)
16,60 (2.53 €)
17,27 (2.63 €)
PRIX REEL
1 séance avec même
pourcentage
1 séance de soins
d’augmentation que
infirmiers.
la consultation
AIS 3
18,90 (2.88 €)
20,40 (3.07 €)
22,20 (3.38 €)
24,30 (3.70 €)
27,00 (4.12 €)
30,90 (4.71 €)
(1984 : AIS # AMI)
33,30 (5.08 €)
18,29 (2.79 €)
21,34 (3.25 €)
23,78 (3.63 €)
25,00 (3.81 €)
26,22 (4.00 €)
31,83 (4.85 €)
33,92 (5.17 €)
38,57 (5.88 €)
41,54 (6.33 €)
44,42 (6.77 €)
45,84 (6.99 €)
49,79 (7.59 €)
51,82 (7.90 €)
54,87 (8.36 €)
42,00 (6.40 €)
20,32 (3.10 €)
60,97 (9.29 €)
23,37 (3.56 €)
70,11 (10.69 €)
29.32
(4.47 €)
52.15 (7.95
€)
87.98
(13.41 €)
Si il avait été appliqué le même taux d’augmentation aux actes infirmiers qu’à la consultation
médicale, entre 1976 et 2010 :
une injection coûterait en 2010 : 4.47 € (au lieu de 3.15 € )
(+41.9 %)
une séance de soins coûterait en 2010 : 13.41 € (au lieu de 7.95 € )
(+ 68.7 %)
Soins de pratique courante
Soins de pratique courante en AMI
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Prélèvements et injections
Pansements courants
Pansements lourds et complexes
Pose de sonde et alimentation
Soins portant sur l’appareil digestif
Soin portant sur l’appareil respiratoire
Test et soins portant sur l’enveloppe cutanée
Soins portant sur l’appareil génito-urinaire
Perfusions
Surveillance et observation d’un patient à domicile
SOINS DE PRATIQUE COURANTE - ACTES EN A.M.I.
PRELEVEMENTS ET INJECTIONS
Injection sous-cutanée
Injection intradermique
Injection intramusculaire
Prélèvement par ponction veineuse directe
Injection intraveineuse directe isolée
Injection intraveineuse directe en série
Injection intraveineuse directe chez une enfant de moins de cinq ans
Injection d’un implant sous-cutané
Saignée
Prélèvement aseptique cutané ou de sécrétions muqueuses, prélèvement de selles ou d’urine
COTATION
AMI
1 + MAU
1 + MAU
1 + MAU
1,5 + MAU
2
1,5 + MAU
2
2,5
5
1 + MAU
pour examens cytologiques, bactériologiques, mycologiques, virologiques ou parasitologies
Injection d’un sérum d’origine humaine ou animale selon la méthode de Besredka, y compris la
surveillance
Injection d’un ou plusieurs allergènes, poursuivant un traitement d’hyposensibilisation
spécifique, selon le protocole écrit, y compris la surveillance, la tenue du dossier de soins, la
transmission des informations au médecin prescripteur
Injection en goutte à goutte par voie rectale
en
5
3 (E)
2
SOINS DE PRATIQUE COURANTE - ACTES EN A.M.I.
PANSEMENTS COURANTS
Pansement de stomie
COTATION
en AMI
2
Pansement de trachéotomie, y compris l’aspiration et l’éventuel changement de canule ou sonde
2,25
Ablation de fils ou d’agrafes, dix ou moins, y compris le pansement éventuel
2
Ablation de fils ou d’agrafes, plus de dix, y compris le pansement éventuel
4
Autre pansement
2
PANSEMENTS LOURDS ET COMPLEXES
nécessitant des conditions d’asepsie rigoureuse
COTATION
en AMI
Pansements de brûlure étendue ou de plaie chimique ou thermique étendue, sur une surface
supérieur à 5 % de la surface corporelle
Pansement d’ulcère étendu ou de greffe cutanée, sur une surface supérieure à 60 cm2
4 + MCI
Pansement d’amputation nécessitant détersion, épluchage et régularisation
4 + MCI
Pansement de fistule digestive
4 + MCI
Pansement pour pertes de substance traumatique ou néoplasique, avec lésions profondes, sous
aponévrotiques, musculaires, tendineuses ou osseuses
Pansement chirurgical nécessitant un méchage ou une irrigation
4 + MCI
Pansement d’escarre profonde et étendue atteignant les muscles et les tendons
4 + MCI
Pansement chirurgical avec matériel d’ostéosynthèse extériorisé
4 + MCI
4 + MCI
4 + MCI
CHAPITRE
– SOINSET
DE
PRATIQUE COURANTE - COTATION
ACTES
POSE DEI SONDE
ALIMENTATION
en AMI
EN A.M.I.
Pose de sonde gastrique
Alimentation entérale par gavage ou en déclive ou par nutri-pompe, y compris la
surveillance, par séance
Alimentation entérale par voie jéjunale avec sondage de la stomie, y compris le
pansement et la surveillance
SOINS PORTANT SUR L’APPAREIL DIGESTIF
Soins de bouche avec application de produits médicamenteux au décours immédiat d’une
radiothérapie
Lavement évacuateur ou médicamenteux
Extraction de fécalome ou extraction manuelle des selles
SOINS PORTANT SUR L’APPAREIL RESPIRATOIRE
3
3
4
COTATION
en AMI
1,25 +
MAU
3
3
COTATION
en AMI
Séance d’aérosol
1,5 + MAU
Lavage d’un sinus
2
TEST ET SOINS PORTANT SUR L’ENVELOPPE CUTANEE
COTATION
en AMI
Pulvérisation de produit (s) médicamenteux
1,25 + MAU
Réalisation de test tuberculinique
0,50 + MAU
Lecture d’un timbre tuberculinique et transmission d’informations au médecin
prescripteur
12.60 €
1 + MAU
12.60 €
SOINS DE PRATIQUE COURANTE - ACTES EN A.M.I.
SOINS PORTANT SUR L’APPAREIL GENITOURINAIRE
COTATION
en AMI
Injection vaginale
1,25 + MAU
Soins gynécologiques au décours immédiat d’un traitement par curiethérapie
1,50 + MAU
Cathétérisme urétral chez la femme
3
Cathétérisme urétral chez l’homme
4
Changement de sonde urinaire à demeure chez la femme
3
Changement de sonde urinaire à demeure chez l’homme
Education à l’auto-sondage comprenant le sondage éventuel, avec un maximum de dix
4
séances
Réadaptation de vessie neurologique comprenant le sondage éventuel
3,5
4,5
Les deux cotations précédentes ne sont pas cumulables avec celles relatives au cathétérisme urétral ou au
changement de sonde urinaire.
Instillation et/ou lavage vésical (sonde en place)
Pose isolée d’un étui pénien, une fois par vingt-quatre heures
1,25 + MAU
1 + MAU
SOINS DE PRATIQUE COURANTE - ACTES EN A.M.I.
PERFUSIONS
COTATION
AMI
Préparation, remplissage, programmation de matériel pour perfusion à domicile :
en
3
infuser, pompe portable, pousse seringue
Pose de perfusion par voie sous-cutanée ou rectale
2
Pose ou changement d’un dispositif intraveineux
3
Changement de flacon (s) ou branchement sur dispositif en place
Arrêt et retrait du dispositif de la perfusion, pansement éventuel, tenue du dossier de soins
2
1 + MAU
et transmission des informations au médecin prescripteur
Organisation de la surveillance de la perfusion (ne peuvent être notés à l’occasion de cet
acte, des frais de déplacement ou des majorations de nuit ou de dimanche) :
-de moins de huit heures
-de plus de huit heures
2
4
Les cotations des différents stades d’une perfusion se cumulent à taux plein sur dérogation à
l’article 11B des dispositions générales.
Ces cotations comprennent, le cas échéant, l’injection de produits médicamenteux par
l’intermédiaire d’une tubulure.
Exemple : perfusion IV 30 mn sur diffuseur :
Préparation (AMI 3) + Pose IV (AMI 3) + surveillance 30 mn (AMI 2) + retrait (AMI
1 + MAU)
= 2 AMI 3 + 1 AMI 2 + 1 AMI 1 + 1 MAU
21.15 € +
1.35
SOINS DE PRATIQUE COURANTE - ACTES EN A.M.I.
SURVEILLANCE ET OBSERVATION
D’UN PATIENT A DOMICILE
COTATION
AMI
en
Administration et surveillance d’une thérapeutique orale au domicile (*) des
1 + MAU
patients présentant des troubles psychiatriques avec établissement d’une fiche
de surveillance par passage
Au-delà du premier mois par passage
1 + MAU (E)
Surveillance et observation d’un patient lors de la mise en œuvre d’un
traitement ou lors de la modification de celui-ci, sauf pour les patients
diabétiques insulino dépendants, avec établissement d’une fiche de surveillance,
avec un maximum de quinze jours, par jour
1 + MAU
Surveillance et observation d’un patient diabétique insulino
dépendant dont l’état nécessite une adaptation régulière des doses d’insuline en
fonction des indications de la prescription médicale et du résultat du contrôle
extemporané, y compris la tenue d’une fiche de surveillance, par séance
1 + MAU
Soins spécialisés
• Soins d’entretien des cathéters
• Injections et prélèvements
• Soins portant sur l’appareil digestif et urinaire
• Perfusion intraveineuse par l’intermédiaire d’un cathéter
veineux central ou d’un site implanté
• Traitement à domicile d’un patient atteint de
mucoviscidose par perfusions d’antibiotiques
• Actes du traitement spécifique à domicile d’un patient
immunodéprimé ou cancéreux
Soins spécialisés
Soins demandant une actualisation des compétences, un protocole thérapeutique, l’élaboration
et la tenue des dossiers de soins, la transmission d’informations au médecin prescripteur.
COTATION
SOINS D’ENTRETIEN DES CATHETERS
en AMI
Séance d’entretien de cathéter (s) en dehors des perfusions y compris le pansement :
-Cathéter péritonéal : soins au sérum physiologique et pansement
-Cathéter veineux central ou site implantable : héparinisation et pansement
-Pansement de cathéter (s) veineux central ou péritonéal sans hépatisation
4
4
3
INJECTIONS ET PRELEVEMENTS
COTATION
en AMI
Injection d’analgésique (s), à l’exclusion de la première par l’intermédiaire d’un cathéter intrathécal
ou péridural
Injection intraveineuse par l’intermédiaire d’un site implanté, y compris l’héparinisation et le
5E
pansement
Injection intraveineuse par l’intermédiaire d’un cathéter central, y compris l’héparinisation et le
pansement
Prélèvement sanguin sur cathéter veineux central extériorisé ou chambre implantable
SOINS PORTANT SUR L’APPAREIL DIGESTIF ET
URINAIRE
Irrigation colique dans les suites immédiates d’une stomie définitive, incluant le pansement et la
surveillance de l’évacuation, avec un maximum de vingt séances, par séance
Dialyse péritonéale avec un maximum de quatre séance par jour, par séance
4
3
1 + MAU
COTATION
en AMI
4
4
Dialyse péritonéale par cycleur :
-branchement ou débranchement par séance
-organisation de la surveillance, par période de douze heures
4
4
12.60 €
Soins spécialisés
PERFUSION INTRAVEINEUSE PAR L’INTERMEDIAIRE
D’UN CATHETER VEINEUX CENTRAL OU D’UN SITE
IMPLANTE
Préparation, remplissage, programmation de matériel pour perfusion à domicile, infuser,
pompe portable, pousse-seringue
COTATION
en AMI
3
Branchement de la perfusion et mise en route du dispositif
4
Changement de flacon (s)
2
Arrêt et retrait du dispositif, y compris l’héparinisation et le pansement
Organisation et surveillance de la perfusion (ne peuvent être côtés, à l’occasion de cet acte,
3
des frais de déplacement ou des majorations de nuit ou de dimanche) :
-de moins de huit heures
-de plus de huit heures
Les cotations des différents stades d’une perfusion se cumulent à taux plein par dérogation à
l’article 11B des dispositions générales
Exemple : perfusion / DVI 30 mn sur diffuseur :
Préparation (AMI 3) + Pose DVI (AMI 4) + surveillance 30 mn (AMI 2) + retrait
(AMI 3)
= 1 AMI 4 + 2 AMI 3 + 1 AMI 2
2
4
43.80 €
Soins spécialisés
TRAITEMENT A DOMICILE D’UN PATIENT
ATTEINT DE
MUCOVISCIDOSE PAR PERFUSIONS
D’ANTIBIOTIQUES
COTATION
en AMI
SOUS SURVEILLANCE CONTINUE SELON LE PROTOCOLE THÉRAPEUTIQUE
REDIGE PAR UN DES MEDECINS DE L’EQUIPE SOIGNANT LE PATIENT
Séances de perfusion intraveineuse d’antibiotique, quelle que soit la voie d’abord, sous
surveillance continue, chez un patient atteint de mucoviscidose, avec un maximum de
trois séances par vingt-quatre heures, la séance
15
ACTES DU TRAITEMENT SPECIFIQUE À
DOMICILE D’UN PATIENT IMMUNODEPRIME
OU CANCEREUX
COTATION
en AMI
Soins portant sur l’appareil respiratoire
Séance d’aérosols à visée prophylactique
Injections :
Injection intramusculaire ou sous-cutanée
Injection intraveineuse
Injection intraveineuse d’un produit de chimiothérapie anticancéreuse
5
1,50 + MAU
2,50
7
Soins spécialisés
Perfusions, surveillance et planification des soins.
Pour les chimiothérapies anticancéreuses :
• Forfait pour séance de perfusion intraveineuse courte, d’une durée inférieure ou égale à
une heure, sous surveillance continue
• Supplément forfaitaire pour surveillance continue d’une perfusion intraveineuse audelà de la première heure, par heures (avec un maximum de cinq heures)
• Forfait pour séance de perfusion intraveineuse d’une durée supérieure à une heure,
y compris le remplissage et la pose de l’infuseur, pompe portable ou pousse-seringue
(comportant trois contrôles au maximum)
• Forfait pour l’organisation de la surveillance d’une perfusion, de la planification des
soins, y compris la coordination des services de suppléance et le lien avec les services sociaux,
à l’exclusion du jour de la pose et de celui du retrait, par jour
• Forfait pour arrêt et retrait du dispositif d’une perfusion intraveineuse d’une durée
supérieure à vingt-quatre heures, y compris l’héparinisation et le pansement
10 (E)
6
15 (E)
4
5
Soins de pratique courante
Soins de pratique courante en AIS
• Article 11 (AIS et DI)
• Garde à domicile
SOINS DE PRATIQUE COURANTE - ACTES EN A.I.S.
SOINS INFIRMIERS A DOMICILE
POUR UNE PATIENT, QUEL QUE SOIT SON AGE, EN SITUATION DE DEPENDANCE
ARTICLE 11 :
COTATION
TEMPORAIRE OU PERMANENTE
Mise en œuvre de la démarche de soins infirmiers à domicile
nécessaire à la réalisation de séances de soins infirmiers ou de
séances de surveillance clinique infirmière et de prévention d’un
patient dépendant ou à la mise en œuvre d’un programme d’aide
personnalisée en vue de favoriser son maintien, son insertion ou
sa réinsertion dans son cadre de vie familial et social.
Les actes de l’article 11 sont cotés avec la lettre clé AIS.
La première démarche de soins infirmiers est cotée en DI
Les démarches de soins infirmiers suivantes, sont cotées
…… DI 1.5
……… DI 1
Les éventuelles démarches de soins infirmiers prescrites au-delà de 5 par 12 mois
(DI 1 comprises) ne sont pas prise en charge par l’assurance maladie.
Cette cotation inclut la prescription :
 de séances de soins infirmiers
 ou de séances de surveillance clinique infirmière et de prévention,
 ou de mise en œuvre d’un programme d’aide personnalisée
15 € / 10 €
SOINS DE PRATIQUE COURANTE - ACTES EN A.I.S.
ARTICLE 11 :
SOINS INFIRMIERS A DOMICILE POUR UNE PATIENT, QUEL
QUE SOIT SON AGE, EN SITUATION DE DEPENDANCE
COTATION
TEMPORAIRE OU PERMANENTE
Séance de soins infirmiers, par séance d’une demi-heure, à raison de 4 AIS 3
au maximum par 24 heures
7.95 € /
15.90 €
Ex : 1 séance = 1 AIS 3
2 séances consécutives = 2 AIS 3
Mise en œuvre d’un programme d’aide personnalisée en vue
d’insérer ou de maintenir le patient dans son cadre de vie, pendant
lequel l’infirmier l’aide à accomplir les actes quotidiens de la vie,
éduque son entourage ou organise le relais avec les travailleurs
sociaux, par séance d’une demi-heure, à raison de 4 au maximum par
24 h
15 jours, renouvelable une fois.
(E)
AIS 3,1 (E)
Séance hebdomadaire de surveillance clinique infirmière et de
prévention par séance d’une demi-heure - Cet acte ne peut être coté
qu’une fois par semaine.
AIS 4 (E)
SOINS DE PRATIQUE COURANTE - ACTES EN A.I.S.
COTATION
AIS
GARDE A DOMICILE
Garde d’un malade à domicile, nécessitant une surveillance constante et exclusive et des
soins infirmiers répétés, y compris les soins d’hygiène effectués selon un protocole écrit.
Par période de six heures
-entre 8 heures et 20 heures (jour)
-entre 20 heures et 8 heures (nuit)
13
16
Ces cotations incluent les actes infirmiers.
La même infirmière ne peut noter plus de deux périodes consécutives de six heures.
Pour info :
Tarif horaire Brut
Tarif horaire Net
Garde de jour
AIS 13 = 34.45
€/6h
5.74 €/h brut
3.38 €/h net
Smic Horaire au 1er
janvier 2010
8.86 €/h brut
6.96 €/h net
(E)
(E)
en
Au-delà des soins liés à la seule perte d’autonomie « physique »,
Les infirmiers libéraux se sont saisis de la DSI pour organiser
la prise en charge de l’ensemble des soins relevant du rôle propre infirmier :
- Compensation de la perte d’autonomie physique, mais aussi psychique,
- Prévention, surveillance et éducation d’un patient,
- Relation d’aide thérapeutique
- etc.
Objectifs :
Soins thérapeutiques : Restaurer,
Soins palliatifs : Compenser, Maintenir,
Soins préventifs : Prévenir, Surveiller, Protéger,
Soins formatifs : Réadapter, Réinsérer, Insérer, Eduquer,
Promouvoir.
Interventions :
Soins thérapeutique : Application, Prise thérapeutique, Soins de
… , Préparation,
Soins palliatif : Réaliser à la place de …, Permettre, Aider,
Stimuler,
Soins préventif : Surveillance, Observation, Prévention …
Soins formatifs : Education, Information, Formation, Evaluation
…
De la bonne utilisation de la
Démarche de Soins Infirmiers pour
améliorer la cotation des soins :
Cas Concret n°1 : prise en charge de la prise des thérapeutiques
chez une patiente présentant des troubles psychiatriques :
Tarification NGAP = AMI 1 (3.15 €) par passage pendant 1 mois puis
sur EP
Tarification DSI = AIS 3 (7.95 €) par passage (selon accord du Contrôle
Médical)
Cas Concret n° 2 : prise en charge de pansements de brûlure
étendue chez une patiente handicapée moteur :
Tarification NGAP = AMI 4 + AMI 4/2 (18.90 €)
Tarification DSI = AIS 3 + 3 + AMI 4 + AMI 4/2 (34.80 €) (selon accord du
Contrôle Médical)
CAS CONCRET N° 1 : PATIENTE PSYCHIATRIQUE
•
•
Mme P est âgé de 45 ans, mesure 1.57 m et pèse 45 Kg
Elle est atteint de troubles psychotiques et a suivi de nombreuses
hospitalisations liées à un non respect des prescriptions thérapeutiques.
•
Elle vit avec sa fille de 17 ans, scolarisée, qui est dépassée par les troubles
comportementaux de sa mère et qui n’arrive pas à garantir la compliance aux
traitements : Mme P prends régulièrement le double de la dose prescrite, voire
plus, dans l’espoir de « faire céder ses crises d’angoisse ».
•
Ces prises excessives la mettent en situation de pénurie de traitement dès le
dixième ou le quinzième jours après la délivrance des médicaments par la
pharmacie et l’amènent à aller quémander n’importe quels médicaments chez
des connaissances et des voisins, qui parfois lui donnent ce qu’ils ont dans leurs
placards, y compris des traitements différents de ceux qui lui sont prescrits.
CAS CONCRET N° 1 : PATIENTE PSYCHIATRIQUE
Afin d’éviter une nouvelle hospitalisation, le Centre Médico-Psychologique de
secteur vous contacte pour vous demander de prendre en charge :
-
-
La préparation et la surveillance de la prise des traitements,
le relais avec leur service pour adapter les doses progressivement, intégrant
le fait de réaliser « en accord avec la patiente », une diminution progressive
des prises, jusqu’à revenir aux doses normalement prescrites,
La garde de la réserve de pharmacie au cabinet de soins,
La surveillance de l’état mental de la patiente et de la survenue de crises
d’angoisses
Obtenir de la patiente qu’elle cesse d’aller chercher des médicaments
complémentaires, en s’appuyant sur la présence de sa fille à la maison.
Un suivi de la patiente est mis en place en parallèle des soins à domicile, avec
l’hôpital de jour du CMP (8h30 à 16h).
L’équipe du CMP compte sur les infirmiers libéraux pour permettre un respect des
horaires de l’H.de J et pour pousser Mme P à venir quotidiennement.
CAS CONCRET N° 2 : PATIENTE BRULEE
•
•
Mme B est âgée de 33 ans, mesure 1.64 m et pèse 58 Kg.
Elle est atteinte d’une myopathie et réside dans une structure d’accueil non médicalisée
pour personnes handicapées où elle bénéficie de la présence d’AVS et d’AMP, 24h/24,
7j/7, qui assurent en plus de l’aide au ménage et aux repas, l’aide à la toilette, à l’habillage
et aux mobilisations.
•
Mme B s’est renversée une casserole d’eau bouillante sur les cuisses et du fait de son
handicap, n’a pas pu se relever seule pour évacuer l’eau, entraînant une brûlure prolongée,
sur une surface très importante, à différents degrés :
– Dessus, faces internes et dessous des deux cuisses,
– Bas ventre,
– « coulées » le long des mollets.
•
Les soins sont hyper algiques et les réactions « reflex » sont exacerbées par la myopathie.
•
Vous êtes appelé pour réaliser les pansements quotidiens des plaies, sous analgésie par
patch de morphine. Chaque jour, les pansements durent entre 75 et 90 minutes.
Relevé des Soins et Cotations
sur une tournée quotidienne :
• Exemple d’une tournée en exercice libéral
• Exemple complexe de cotation de
perfusions multiples
MATIN
SOINS
COTATIONS
AMI 4 + AMI 3 + IFD + IN
Mr M
6h45
Mr P
7h20
Arrêt Nutrition parentérale / DVI
Arrêt Nutrition parentérale / DVI
Mr N
7h50
dextro + insuline
Mme B
8h
Mme T
8h10
Mme R
8h20
Mme M
8h30
Mr L
9h
Pansements Erysipèle + crèmes + TA + SC
dextro
Mr S
9h10
Médicaments Psy + surveillance
Mr R
9h25
Mr C
10h
Toilette lavabo + habillage
Douche + habillage + installation fauteuil élec
Mlle B
11h
Mr Ro
11h20
IM
Douche + habillage + surveillance(Ma – Ve)
Mr N
11h20
Douche + habillage (sauf Ma – Ve)
AIS 3+3 + IFD
Mr G
11h45
Pst post op (1j/2)
AMI 2 + IFD
Mr Ra
12h
Médicaments Psy + surveillance (Me-Sa)
AIS 3 + IFD
TA
TA
IM
(surv pdt Ttt Corticoide)
(surv 15j pour adaptation Ttt)
AMI 4 + AMI 3 + IFD + IN
2?
AMI 1 + MAU
1 +?IFD
AMI 1 + AMI 1 + IFD + IN
AMI 1 + MAU + IFD
AMI 1 + MAU + IFD
AMI 4 + AMI
3 4/2
? + IFD
AMI 1 + MAU + IFD
AIS 3 + IFD
AIS 3 + 3 +4IFD
?
AIS 3+3 + IFD
AMI 1 + MAU + IFD
AIS 3+3 + IFD
SOIR
SOINS
COTATIONS
Mr M
17h
Nutrition parentérale / DVI
AMI 4 + AMI 3 + IFD
Mr N
17h30
Mme B
17h40
dextro + insuline + TA
IM
AMI 1 + AMI 1 + IFD
AMI 1 + MAU + IFD
Mme Da
18h
Mr C
18h20
Mr P
18h40
Mme Du
19h
Pst Ulcère Artériel
Petite Toilette + Change
Nutrition parentérale / DVI
Médicaments Psy + surveillance
AMI 4 + MCI + IFD
AIS 3 + IFD
AMI 4 + AMI 3 + IFD
AIS 3 + IFD
Mr S
19h15
Médicaments Psy + surveillance
AIS 3 + IFD
Enf Z
19h25
SC ( 2/sem : Lu – Je)
SC ( Lu  Je)
AMI 1 + MAU + IFD
AMI 1 + MAU + IFD
AMI 1 + AMI 1 + IFD
Enf B
Mr L
19h40
Mr S
19h50
dextro + insuline
Médicaments + surveillance douleur +
TA + SC
Mr Ma
20h10
Pst Ulcère Veineux
AMI 4 + MCI + IFD
Mme D
20h30
Application suppositoire
AMI 1 + MAU + IFD
Mlle B
20h40
Mr Mo
20h50
IM
Pst/surv Ulcère Veineux (2/sem)
AMI 1 + MAU + IFD
AMI 2 + IFD
AIS?3 +
IFD
Principe de la dérogation tarifaire dans le
cadre des Réseaux de Santé :
La circulaire MIN/DHOS/DSS//CNAMTS n° 2002-610 du 19 décembre 2002
prévoit que : "les dépenses qui peuvent être imputées sur la dotation
régionale de développement des réseaux sont les dépenses liées :
• aux frais de fonctionnement du réseau (notamment la rémunération des
membres de la cellule de coordination, y compris du salaire du
coordonnateur),
• aux actions collectives de prévention (hors financement par les FNPEIS
ou FNASS ad hoc),
• aux formations pluridisciplinaires au travail en réseau (hors formation
continue des professionnels concernés qui relève du cadre conventionnel ad
hoc),
• la rémunération des prestations des professionnels hors champ
conventionnel,
• les dérogations aux prestations légales au bénéfice des assurés ou des
professionnels de santé (non prévues par les conventions)."
Exemples les plus fréquents d’actes dérogatoires :
•
•
•
L’acte / La réunion de coordination
L’indemnisation de formation continue spécifique
La prestation en dehors du champ conventionnel (ex : séances
d’éducation thérapeutique, séance de suivi par un psychologue, etc.)
TARIFICATION DES ACTES INFIRMIERS EN
MILIEU HOSPITALIER :
de la NGAP au SIIPS et à la T2A
Références bibliographiques :
http://papidoc.chic-cm.fr/36pmsi.html
Mission ministérielle sur la T2A - bilan 2007
L’infirmière magazine octobre 2010
LES « S.I.I.P.S. » : Soins infirmiers
individualisés à la personne soignée
• Les SIIPS représentent un ensemble d'outils statistiques et
une méthode d'évaluation et de gestion de l'activité de
dispensation des soins infirmiers.
• La méthode des SIIPS permet d'élaborer une mesure tant
qualitative que quantitative, reproductible selon des
paramètres courants (la NGAP), de la charge en soins
d’une personne soignée durant une période donnée.
• La cotation SIIPS devient le certificat de prise en charge
globale qui se traduit en Groupe Homogène de Soins.
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