Chapitre 2 : la civilisation grecque Thème 1

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Chapitre 2 : la civilisation grecque
Thème 1 : au fondement de la Grèce : cités, mythes, panhellénisme
1. La fondation d’une cité grecque
1.1. De nombreuses cités-état
La Grèce est un pays bordé par la Méditerranée, montagneux avec d’étroites plaines littorales sur
lesquelles se concentrent les villes.
Tout comme en Mésopotamie, ces cités sont des petits états indépendants, composés d’une ville et
d’une campagne. Ces cités-états sont peuplées de citoyens et de non citoyens.
Les Grecs ont une culture commune, comme leur langue, leur écriture ou leur religion ; mais ils n’ont
pas d’unité politique et les cités-états sont souvent en guerre les unes contre les autres. De plus elles
n’ont pas toutes le même système politique et ont des monnaies différentes. On peut distinguer trois
grands types de gouvernements :
Nom
Gouvernement
Oligarchie
Du grec oligos (quelques-uns) et arkhos (guide)
Tyrannie
Du grec turannos (usurpateur)
Gouvernement aux mains des grands
propriétaires.
Gouvernement dirigé par un homme qui s’est
emparé du pouvoir par la force et qui gouverne
seul.
Gouvernement qui appartient à tous les
citoyens.
Démocratie
Du grec dêmos (ensemble des citoyens) et kratos
(pouvoir)
1.2. Colonisation
Entre le VIIIème et le VIème siècle avant Jésus-Christ, de nombreux grecs quittent leur cité pour aller
s’installer sur des terres inconnues, pour des raisons économiques ou politiques.
La première étape est de consulter les dieux, afin de vérifier qu’ils sont favorables à ce départ ; puis
ils partent chercher un site ou fonder une nouvelle cité, en affrontant si besoin les peuples qui
occupaient déjà le territoire. Cette nouvelle cité est une colonie ; indépendante de l’ancienne, la
métropole, elle a quand même généralement les mêmes dieux protecteurs et la même organisation
politique que cette dernière, et garde des liens avec elle.
Colonie : une cité créée par des Grecs en dehors de la Grèce
Métropole : la cité dont sont originaires les citoyens d’une colonie
Massalia est un bon exemple de fondation de cité. Elle a été fondée vers -600 à l’embouchure du
Rhône par des Grecs venus de Phocée.
Une légende entoure sa fondation :
Lorsque les Phocéens débarquent à l’embouchure du Rhône, ils décident de s’y installer. Ils vont
donc voir le roi des Ségobriges, Nannus, qui possède ce territoire, afin de lui demander son amitié. Or
Nannus marie sa fille ce jour la, à celui qu’elle choisira pour époux ; et c’est Protis qui est l’heureux
élu. Nannus offrit donc aux Phocéens un territoire pour fonder leur ville. Au début les Phocéens
furent souvent attaqués par des Gaulois jaloux des progrès de la ville ; cependant les coutumes et le
mode de vie des grecs finirent par se répandre dans la région.
La cité fut dédiée à Artémis ; on y retrouve les éléments classiques des cités grecques : temples,
théâtre et agora (place principale). Le port du Lacydon est très actif et Massalia devient une ville
marchande importante.
2. Les mythes : des Dieux et des héros
2.1. Une religion et des légendes en commun
Comme nous l’avons vu, les cités grecques sont souvent en guerre les unes contre les autres,
mais partagent malgré tout une culture commune, marquée par leur langue, leur écriture et surtout
leur religion. Tout comme les Mésopotamiens, les Grecs sont polythéistes : ils croient en de
nombreux dieux qui ont une apparence humaine et les même qualités et défauts que les hommes,
tout en étant immortels et capables de diriger la nature. Les Grecs croient aussi aux héros, des
hommes, parfois d’origine divine, ayant accompli des exploits extraordinaires. Les aventures des
dieux et des héros constituent les mythes grecs, racontés notamment par des poètes tel Homère,
qui a vécu au VIIIème siècle avant J.-C. et a raconté dans l’Iliade et l’Odyssée la guerre de Troie et les
aventures d’Ulysse.
2.2. Le culte rendu aux dieux
Les Grecs sont persuadés que les dieux peuvent les aider dans leur vie quotidienne ; pour
obtenir cette aide, ils leurs construisent des temples abritant des statues à leur image et leur rendent
un culte : ce culte s’exprime sous dorme de prières, d’offrandes et de sacrifices d’animaux sur des
autels. Le culte peut être rendu par des particuliers ou par des cités entières : de grandes processions
et des jeux sont organisés en l’honneur des dieux ; l’ensemble des Grecs se réunissent parfois dans
de grands sanctuaires qu’on appelle sanctuaires panhelléniques.
Mythe grec : le récit des aventures d’un dieu ou d’un héros grec ; la mythologie est l’ensemble des
mythes.
Sacrifice : l’offrande d’un animal à un dieu.
Autel : une table sur laquelle on fait les offrandes ou les sacrifices pour le dieu.
3. Le panhellénisme
3.1. Les sanctuaires
Ces sanctuaires panhelléniques sont des lieux consacrés à un dieu et entretenu par l’ensemble des
cités grecques. Parmi ces sanctuaires on peut citer Corinthe, Eleusis, Delphes ou encore Olympie.
Ces sanctuaires sont enclos dans un espace sacré entouré d’un mur ; pour y pénétrer, il est
nécessaire de se purifier. A l’intérieur du mur on retrouve l’autel pour les sacrifices et le temple du
dieu. On peut aussi y trouver d’autres temples, les trésors des cités pour les offrandes (le trésor est
un petit temple dans lequel les cités placent leurs offrandes) ou encore un théâtre.
Dans certains sanctuaires, on peut consulter les oracles du dieu, c’est-à-dire sa réponse à une
question posée. Le plus connu de ces oracles est celui d’Apollon à Delphes ; installée dans une salle
du temple, une femme, la Pythie, est chargée de transmettre les paroles du dieu sous forme de cris
traduits ensuite en phrases par les prêtres.
Des Grecs de toutes les cités se retrouvent régulièrement dans les sanctuaires panhelléniques pour y
participer à des concours musicaux ou sportifs en l’honneur du dieu.
3.2. les jeux olympiques antiques
La ville d’Olympie est un grand sanctuaire panhellénique, consacré à Zeus. C’est dans ce sanctuaire
que les athlètes de toutes les cités se retrouvent tous les quatre ans pour participer à des concours
sportifs en l’honneur du dieu : les Jeux d’Olympie, ou Jeux Olympiques. Pendant la durée de ces Jeux,
la guerre est interdite entre les cités grecques : c’est la trêve olympique.
Le premier jour des Jeux est consacré aux sacrifices à Zeus et à Héra et au serment des athlètes. Ces
derniers jurent de ne commettre aucune fraude. Du deuxième au sixième jours les athlètes
s’affrontent dans de nombreuses disciplines :
-
Course à pied sur un, deux, ou vingt-quatre stades ; course en armes.
Lutte, pugilat, pancrace (tous les coups sont permis)
Courses de chevaux et courses de chars
Pentathlon : course, saut, lancement du disque, du javelot, lutte
Enfin le septième jour les récompenses sont distribuées et un banquet est offert aux organisateurs et
aux vainqueurs.
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