MOTS EN S Dictée :Le tournoi Autrefois, on ne s`ennuyait jamais. Il y

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MOTS EN S
Dictée :Le tournoi
Autrefois, on ne s’ennuyait jamais. Il y avait toujours une ou deux guerres dans le pays et nous
autres, les honorables chevaliers du bon roi Louis, se sentions prêts à tout. Quelquefois, on
capturait un ennemi de poids dont on tirait une forte rançon. C’était jadis le bon temps de la
guerre. Mais aujourd’hui, le royaume veut dans la paix. Pour me distraire, il me reste néanmoins
les tournois. Un tournoi, c’est un concours qu’organise le roi, à la satisfaction de ses hommes de
combat. Dans le champ devant son château, deux troupes de chevaliers s’affrontent. C’est le roi
qui donne le signal du départ. Nous, les chevaliers, sur nos chevaux, commençons à avancer
vers le côté ennemi. Nous nous affrontons. Nous avons peur, nous crions, nous rions, au mépris
du danger et de la mort. Mon Dieu, quel plaisir ! Il est grand, le mérite du héros du tournoi ! Il
sera couvert d’or et de gloire pour sa bravoure et ses prouesses. Certes, cela ne vaut pas les
plaisirs d’une bonne vieille guerre, mais il faut bien se plier aux modes de son temps.
MOTS SE TERMINANT TOUJOURS PAR UN S
Dictée : Le héros
Tôt ce matin-là, Yvain sortit de son logis, quitta la cour du palais du roi Arthur. Une nouvelle fois,
Yvain se lançait à l’aventure. Dans un pays inconnu, près d’une forêt enchantée de l’ancienne
Bretagne, sous un vieil arbre vermoulu, le chevalier rencontra une créature appuyée sur un
grand chêne. C’était un être velu aux oreilles moussues, un reste d’humain. Le monstre lui
indiqua le chemin qui mènait à un puits sans fond. Là, Yvain versa d’un jet l’eau miraculeuse de
la fontaine par-dessus une pierre aux mille reflets d’or et de vermeil. Dès lors, éclata une
tempête de vent, de grêle et de pluie. Des éclairs déchiraient le ciel, brûlaient les yeux du
chevalier, éventraient la forêt qui fermait l’horizon. Mais très vite, la tempête se calma. Ce
n’etait plus le roulement du tonnerre qui le terrifia, ce fut le grondement du galop puissant d’un
chevalier énorme qui s’avance avec fracas. Les deux hommes d’armes alors s’entrevoyaient et,
tout aussitôt, se haïssèrent à mort. Ils ne sont plus que débris. À la fin, en un ultime effort,
messire Yvain fendit d’un coup insensé le heaume de l’ennemi. L’ennemi etait terrassé. Yvain
était notre héros.
ACCORD DU VERBE AVEC SON SUJET
Les précieuses
Le groupe de femmes, que l’on appelait « précieuses » au XVIIe siècle, était issu de
la noblesse ou de la très riche bourgeoisie. La plupart avaient reçu une instruction
de haut niveau. Elles lisaient le latin, écrivaient des romans ou des comédies à la
mode, et dominaient par leurs qualités une foule d’admirateurs qui se pressaient
dans leurs salons, au cœur des quartiers chics de Paris.
La vie mondaine ou celle de la cour, tout comme l’amour, étaient les sujets
préférés des conversations dans ces salons. L’amour, tant de fois discuté et analysé,
retrouvait les vertus de l’ancienne courtoisie. Cependant, le désir charnel tout
comme la sexualité en étaient exclus. La femme, idéale, parfaite, quasi inaccessible,
dominait cette forme de relation amoureuse plus spirituelle que physique.
La préciosité aura été, pour les femmes de cette époque, un moyen de se dégager
du cadre strict où on les enfermait. L’hôtesse du salon précieux autant que la
romancière tenaient un rôle social qu’on leur aurait interdit autrement. Ce fut là
une première forme de libération de la femme au siècle de Louis XIV.
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