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PLACE DE l'HOMME DANS L'EVOLUTION (1°ES)
Objectif du thème
Montrer que la parenté entre les êtres vivants est le fruit d’une longue histoire jalonnée
d’innovations génétiques, issues de restructurations des génomes. Parmi ces innovations ,
certaines ont conduit à l’émergence des Homininés au sein desquels se placent l’homme dont
on soulignera les spécificités culturelles.
Les acquis
Cycle central
L'histoire de la vie est marquée par la succession et le renouvellement des espèces et des
groupes.
Les espèces se sont formées les unes à partir des autres : c'est l'évolution. Tous les êtres
vivants ont une origine commune
L’existence de ressemblances entre les espèces apparues successivement suggèrent leur
parenté.
Une espèce nouvelle présente une organisation commune et des caractères nouveaux par
rapport à une espèce antérieure dont elle serait issue.
L’existence d’intermédiaires conforte l’idée d’un lien entre les groupes.
Un arbre d’évolution récapitule les filiations supposées entre les espèces et groupes et avec un
hypothétique ancêtre commun.
Seconde
Les animaux présentent des similitudes anatomiques qui se traduisent par un plan
d'organisation commun : axes de polarité (antéro-postérieur, dorso-ventral, droite-gauche),
disposition des principaux organes par rapport à ces axes.
Les activités fondamentales des cellules telles que le métabolisme et la division sont sous le
contrôle d'un programme génétique
Le matériel génétique est contenu dans un ou des chromosomes.
Chaque chromosome contient une molécule d'ADN qui porte de nombreux gènes.
L'ADN est formé de deux chaînes complémentaires de nucléotides (A, T, C, G). La séquence
des nucléotides au sein d'un gène constitue un message.
Les similitudes aux différents niveaux d'organisation : cellule, molécule d'ADN, et organisme
conduisent à la notion d'origine commune des espèces
1. A la recherche des relations de parentés et de l’ancêtre
commun le plus récent de l’homme
semaine 1 et 2
Homme : une seule espèce (6 milliards d'individus)
présentant des caractères morphologiques,
anatomiques, embryologiques, et génétiques
identiques, capables de se reproduire entre eux et de
donner un individu fertile
Activité
Rappel des acquis
Problèmes
-
Quelles sont les relations de parenté de l’homme avec les autres EV ?
Avec quel autre groupe actuel l’homme partage-t-il le plus récent ancêtre commun ?
Stratégies de résolution
-
Recherche des principaux caractères partagés par l’homme avec d’autres groupes
Etablir une filiation en comparant les caractères entre les espèces
1.1. L’homme au sein du monde vivant
Activité
L’homme est un eucaryote, un
vertébré, un amniote, un
mammifère.
Les plus anciens fossiles
connus :
Eucaryotes : -1200 MA
Vertébrés : -500 MA
Amniotes : -340 MA
Mammifères : -220 MA
Recherche de la place de l’homme au sein du monde vivant :
classer l’homme jusqu’à la classe, par comparaison avec d’autres
êtres vivants. Compléter un tableau de classification.
Supports
Squelettes Homme et autres vertébrés, Ecorché
Diapositives de cellules
Planches issues de « la classification phylogénétique du
vivant, Lecointre, Le Guyader, Ed Belin 2001 » (P 56 et 57
Eucaryotes , P 336 Vertébrés , P 366 et 367 Amniotes , P 368 et
369 Mammifères)
1.2. Les relations de parenté de l’homme au sein des vertébrés
Par la prise en compte des caractères
homologues et de l’état ancestral ou dérivé de
ces caractères, on peut construire des
relations de parenté entre les êtres vivants.
Les relations de parenté contribuent à
construire des arbres phylogénétiques. Les
ancêtres communs représentés sur les arbres
sont hypothétiques, définis par l’ensemble
des caractères dérivés partagés par les
espèces qui leur sont postérieures, ils ne
correspondent pas à des espèces fossiles
précises.
Activité
Recherche des relations de parenté de l’homme au
sein des vertébrés :
Utiliser les données morphologiques et
anatomiques pour préciser les relations de parenté
entre les vertébrés
Retrouver l’arbre phylogénétique le plus probable
parmi ceux qui sont proposés
Supports
Squelettes Homme et autres vertébrés, écorché,
téguments et phanères
Logiciel Phylogène (à télécharger :
www.inrp.fr/Acces/biotic/evolut/phylogène)
1.3. Les relations de parenté de l’homme au sein des Mammifères
semaine 2
1.3.1. les arguments morphologiques et anatomiques
L’homme est comme les singes et les
lémuriens un primate : yeux frontaux, pouce
opposable, ongles plats.
L’homme est un Hominoïde comme les
gibbons, les orangs-outans, les Gorilles et les
Chimpanzés.
L’homme est un Homininé comme les
Chimpanzés.
Les plus anciens fossiles connus :
Primates : -65 MA
Hominoïdes : -23 MA
Homininés : -4 MA
Activité
Recherche des relations de parenté au sein des
Mammifères : établir la phylogénie de l’homme en
utilisant l’état ancestral ou dérivé des caractères
homologues. Compléter le tableau de
classification.
Supports
Visite au Muséum d’histoire naturelle
Planches issues de « la classification
phylogénétique du vivant » : P 419 à 421
Primates, P 484 Hominoïdes, P 490 Homininés
1.3.2. les arguments moléculaires
Les données moléculaires = molécules
homologues confortent l’idée que c’est avec
le Chimpanzé que l’Homme partage l’ancêtre
commun le plus récent.
Activité
Recherche des relations de parenté de l’homme au
sein des Hominoïdes
Objectif :préciser la phylogénie de l’homme au
sein des Hominoïdes à partir des données
moléculaires
Supports
Documents et Logiciel Phylogène
1.3.3. les arguments comportementaux
semaine 3
Parmi ces caractères figurent un répertoire
locomoteur incluant une certaine forme de
bipédie et l’usage d’outils.
Activité (sur documents video)
Chaque espèce est issue d’une longue suite de
générations au cours de laquelle les caractères
qui la définissent sont apparus à différentes
périodes dans l’histoire de la Terre.
Ainsi, l’homme est un Eucaryote, un
vertébré, un amniote, un mammifère, un
primate, un hominoïde et un homininé.
Activité
Comparaison des comportements entre les
Chimpanzés et l’Homme : réaliser un tableau de
comparaison en utilisant les données du film et les
connaissances sur l’espèce humaine.
Un arbre phylogénétique récapitule les relations de
parenté. Compléter l’arbre phylogénétique et le
tableau de classification
2. A la recherche de la lignée humaine et de l’émergence du
genre Homo
Problème
Comment à partir de l’ancêtre commun Homme Chimpanzé est apparue l’homme moderne :
l’Homo sapiens ?
Stratégie
Rechercher les caractères spécifiquement humains, en comparant les hommes actuels aux
Chimpanzés et aux Gorilles
Rechercher les repères chronologiques d’apparition de l’ancêtre commun Homme
Chimpanzé, du genre Homo et de l’espèce Homo sapiens à partir des fossiles de la lignée
humaine.
L’homme et le Chimpanzé ont un ancêtre
commun
Cet ancêtre commun n’est ni un homme ni un
chimpanzé. Il devait posséder des caractères
appartenant à la fois à l’homme et au
chimpanzé.
L’homme actuel appartient au genre Homo et à
l’espèce Homo sapiens, il est issu de
l’évolution d'un ancêtre commun Homme
Chimpanzé
Activité
Le dernier ancêtre commun à l’homme et aux
grands singes africains :
Etablir le portrait robot du dernier ancêtre
commun
Réfuter l’idée d’ancêtre descendant
Supports
Les données du chapitre précédent
2.1. Les caractères spécifiquement humains
semaine 4
Diverses caractéristiques morpho-anatomiques :
Volume et morphologie crânienne
*augmentation importante de la capacité crânienne
*voute crânienne plus haute et plus globuleuse
*apparition d’un front et d’un menton
*disparition du prognathisme et des bourrelets sus
orbitaires
Bipédie permanente due à des modifications du
squelette :
- 4 courbures de la colonne vertébrale au lieu
d’une.
- position centrée du trou occipital
- forme du bassin large et court
- pouce du membre postérieur non opposable
et acquisitions comportementales :
- Fabrication d’outils
- Vie sociale et culturelle
distinguent l’homme du Chimpanzé.
Ces caractéristiques contribuent à définir le genre
Homo.
Activité
Comparaison des squelettes Homme,
Chimpanzé, Gorille : établir un tableau des
différences morpho-anatomiques entre
l’Homme, le Gorille et le Chimpanzé afin d’en
extraire les caractères du squelette
spécifiquement humains.
Supports
Muséum d’histoire naturelle : squelette de
l’Homme et du Gorille
Logiciel la lignée humaine (à télécharger :
ftp://ftp.actoulouse.fr/pub/svt/tpbio/l_humaine.exe)
2.2. De l’ancêtre commun à l’espèce Homo sapiens
semaine 5
La divergence de la lignée des Chimpanzés et
de la lignée humaine est située il y a 7 à 10
millions d’années.
Les formes fossiles qui présentent :
une amorce du développement du cerveau, une
réduction de l’appareil masticateur et de la face
une bipédie comparable à la notre
la fabrication d’outils
sont classées dans le genre Homo
l’apparition du genre Homo est datée de –2,5
MA
L’apparition de l’homme moderne : l’Homo
sapiens est tardive dans l’histoire de la vie :
-100 000ans
La découverte de traces d’activité et de restes
fossiles fait remonter de plus en plus dans le
temps l’apparition du genre Homo.
L’existence d’espèces différentes à une même
époque indique que la lignée humaine présente
des ramifications : on dit quelle est
buissonnante.
Activité
La lignée humaine :
Rechercher parmi les formes fossiles les espèces
appartenant au genre Homo afin d’établir des
repères chronologiques d’apparition du genre
Homo et de l’espèce d’Homo sapiens.
Montrer que ce repérage est relatif.
Montrer le caractère buissonnant de la lignée
humaine
Supports
Articles scientifiques
Moulages de crânes
Activité
Schéma bilan
Compléter le tableau de classification
2.3. Origine des populations humaines actuelles
L’analyse génétique des populations humaines
suggère qu’elles dérivent toutes d’une seule
population d’Homo sapiens.
Les données fossiles indiquent que celle-ci à
pour origine géographique le Proche Orient ou
l’Afrique.
Activité (sur documents)
Origine des populations humaines actuelles :
Etablir la proximité génétique de toutes les
populations humaines
Rechercher parmi les hypothèses proposés de
l’origine géographique de l’espèce Homo sapiens
la plus probable
Schéma bilan
3. Les mécanismes de l’évolution
semaine 6
Acquis de seconde:
Le développement embryonnaire conduit à la mise en place du plan d'organisation en suivant
un programme génétiquement déterminé.
Malgré leur diversité les grands plans d'organisation du monde vivant sont en partie sous le
contrôle de gènes apparentés tels que les gènes homéotiques.
Les allèles ont pour origine des mutations qui modifient la séquence de l'ADN.. Les mutations
introduisent une variabilité de l'information génétique. Les conséquences des mutations sont
différentes selon qu'elles touchent les cellules somatiques ou germinales
Certains agents de l'environnement peuvent augmenter le taux de mutation.
Problème
Quels sont les mécanismes qui ont permis l'apparition de nouvelles espèces?
Hypothèses
-
Mécanismes génétiques
Mécanismes environnementaux
Evaluation diagnostique :
Le support de l’information génétique ; les gènes homéotiques = gènes apparentés du
développement ; Les allèles et les mutations
3.1. Les mécanismes génétiques
Les génomes des espèces sont des archives. Ils
permettent d’imaginer les évènements génétiques
moléculaires de l’évolution qui ont conduits à des
innovations, à leur diversification et à leur
complexification.
3.1.1. Mutations des gènes du développement et évolution de
l’homme
A l’origine de la bipédie se trouvent des
Activité (sur documents)
innovations génétiques. Elles ont dû affecter les Conséquences des mutations des gènes du
gènes du développement.
développement :
Montrer que les mutations des gènes du
développement peuvent être à l’origine des
caractères dérivés spécifiques de l’homme
3.1.2. Genèse de nouveaux gènes
7ème semaine
Des duplications géniques peuvent intervenir et une
évolution divergente par mutation des duplicata
produits peut expliquer l’apparition de nouveaux
gènes.
Ces innovations génétiques sont aléatoires, leur
Activité
La famille multigénique des globines :
Rechercher les mécanismes qui ont permis
la formation de nouveaux gènes au cours de
l’évolution.
nature ne dépend pas des caractéristiques du milieu.
Ainsi l’acquisition de la bipédie dans la lignée
humaine ne fait pas intervenir une explication
finaliste.
L’évolution des génomes résulte d’un bricolage
moléculaire qui a conduit à faire du neuf avec du
vieux
Supports
Logiciels Anagène et Phylogène
3.2. L’environnement
3.2.1. Favoriser les mutations
Certains agents de l’environnement peuvent
augmenter le taux de mutation
Acquis seconde
3.2.2 Conserver ou non l’innovation
Les conditions de l’environnement peuvent jouer le
rôle de crible vis à vis des nouveautés phénotypiques
engendrées par les innovations génétiques.
La sélection naturelle caractérisée par un agent de
sélection
( facteurs physico-chimiques, autres êtres vivants)
favorise ou non la population d’êtres vivants
occupant un milieu donné, à un moment donné.
Le génome de cette population avec ses innovations
génétiques est donc conservé ou non.
Activité (sur documents)
La sélection naturelle :
A partir d’exemples actuels montrer le
mécanisme qui a permis de conserver ou
non les innovations génétiques apparues de
façon aléatoire.
Les mécanismes de l’évolution : bilan
Réaliser un schéma bilan des mécanismes à l’origine des
innovations génétiques et de leur conservation dans le
génome des espèces
Documents annexes
Tableau des plus anciens fossiles des groupes étudiés
Tableau de comparaison de l’Homme et des êtres vivants actuels
Lexique des mots clés
Repères chronologiques et schéma bilan de l’histoire de la lignée humaine
Schéma bilan : les mécanismes de l’évolution
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