mission 2008 club vsf - Bienvenue sur le site du Club VSF de l`ULg

publicité
MISSION 2008 CLUB VSF
FORMATION DES ELEVEURS
DE LA REGION D’ABOMEY AU BENIN,
EN VOLAILLE, PORCS ET CUNICULTURES
Le club VSF a organisé cette année encore une mission au Bénin; celle-ci s’est
tenue dans la région d’ Abomey. La mission consistait en l’organisation d’une
formation d’éleveurs sur 3 semaines, et cela en collaboration avec l’ ONG CIBAD
(et 2 vétérinaires de Cotonou).
La formation a été mise en place selon 3 axes :
 L’élevage de volailles sur 5 jours,
 L’élevage de porcs sur 3 jours,
 L’élevage de lapins sur 3 jours.
A la fin de la formation, des visites dans les élevages ont été organisées. Simon
BODEA, avec qui nous avions travaillé l’année précédente sur une formation
similaire mais d’une durée d’une semaine, a réitéré l’expérience. A la demande des
éleveurs, la formation fut plus longue cette année car jugée trop brève et trop dense
l’année dernière.
L’ ONG CIBAD a trouvé le lieu de formation, l’école primaire d’Abbomey, fait
circuler le message de l’organisation de cette formation auprès des éleveurs et a
permis de prendre contact avec 2 vétérinaires de Cotonou qui sont venus
gracieusement participer à 2 journées de la formation.
Le club VSF a décidé cette année de réaliser un suivi du projet de l’année
précédente et donc de participer à la formation des éleveurs de la région
d’Abbomey.
Je suis partie seule cette année pour faire suite au groupe de l’année 2007. Avant le
départ, j’ai suivi une formation d’une semaine auprès du professeur HANZEN ,du
professeur GODEAU, du professeur Beckers et du Dr Mahamadou. Je me suis
aussi rendue auprès de Mr Chapelier, éleveur de lapins amateur, qui m’a permis de
voir en pratique un élevage de lapins. Je l’ai notamment filmé afin de le présenter
aux éleveurs béninois comme outil didactique. J’ai aussi réuni de nombreux
documents et photocopies afin de créer un mini bibliothèque, qui sur place pourront
être consultés par les éleveurs.
1
Le nombre de participants a été d’une trentaine (sur les 3 semaines), éleveurs de
formations différentes ; certains avaient besoin de connaître les bases de l’élevage,
d’autres beaucoup de détails. Avant le début de la formation, nous avions préparé
les grandes lignes, qui se sont étoffées au fil des discussions et des questions, et
finalement les éleveurs étaient tellement intéressés et curieux que nous avons dû
apporter beaucoup plus d’explications qu’escompté.
Je vais donc maintenant vous présenter les étapes et le contenu de la formation
Mercredi 16 juillet
Plan de l’animation sur poules pondeuses animée par les vétérinaires de Cotonou.
CAUSES FAVORISANTES DES MALADIES CHEZ LES POULES
1. Humidité
2. Température
* normes de température
*relation entre température et humidité
3. Stress
* Stress physique
- manipulation
- éléments étrangers (rat !)
- bousculades des vaccinations orales
* Stress alimentaire ou médicamenteux
* Stress quotidien de l’organisme
- débectage mal fait
- sol du poulailler en pente
- fond des batteries en matériau non adapté, etc…
4. Contaminations
1) Internes
- élevage à bandes multiples
- domaines surexploité sans vide sanitaire adéquats
- hygiène interne
- aliments défectueux
2
2) Externes
- poussières
- rats et souris
- moyens de transport
- visiteurs
- matériel d’élevage infecté
- qualité des aliments
- qualité des médicaments et vaccins utilisés
- qualité des poussins
- qualité des infrastructures abritant les animaux
(poussinières, poulaillers)
- matériel d’élevage
- surdosage des médicaments
SEQUENCE 1 : ENVIRONNEMENT
1. Humidité :
- bas fonds
- zones inondables
- dépressions
2. Température : - agglomération
- bâtiments mal aérés
- mauvaise circulation de l’air
- Emplacement des bâtiments (par rapport au soleil,
au vent (pas face aux vents dominants, à la pluie),
pas près d’une grande route, type de bâtiment,
taille des bâtis)
3. Stress :
- agglomérations
- site en bordure des voies à grande circulation
- broyeurs et mélangeurs ou moulins mal installés
- sol en pente
4. Contamination : - biosécurité, aussi attention à l’origine des poussins
au niveau du site (pédiluve, rotoluve, guérite pour
pulvérisation manuelle)
- non séparation des habitations et des bâtiments
d’élevage
- poussières
- rats et souris, etc..
3
- Porcs (attention à la peste aviaire)
5. Autres causes : Implantation des bâtiments (pas de brousse autour,
propreté stricte)
Présentation et explication des médicaments
 Permas 250 combi EC  contre fourmis mayan
 Fatal appât avoine Saki  contre les rats
 D4 + pulvérisateurs désinfectant OK pour H5N1
 Diftosec  administré en période d’élevage et déconseillé sur les poules en
ponte
Jeudi 17 juillet
Petit rappel  Les éleveurs doivent dire ce dont ils se souviennent et faire euxmême le rappel.
SEQUENCE 2 : PROVENANCE, TRANSPORT ET ACCUEIL DES POUSSINS
1. Humidité :
- élevage de reproducteurs installés dans zones
humides + biosécurité
2. Température : - étouffement des poussins pendant le transport
(échappement, malle arrière, porte-bagage)
- poussins exposés au soleil
- poussins mal chauffés dans des poussinières
inadaptées (trop froid ou trop chaud)
3. Stress :
- les voies en mauvais état
- poussins exposés aux grands vents
- moyens de transport inadaptés
4. Contamination : - non respect des mesures de biosécurité au niveau
des couvoirs, des moyens de transport, des ouvriers,
du matériel, etc..
5. Autres causes : - qualités des poussins
- densité
4
- matériel d’élevage en nombre insuffisant
- aliment du 1er jour
- produits de démarrage non disponibles, etc..
SEQUENCE 3 : DEMARRAGE DES POUSSINS
- biosécurité
- non respect des normes du matériel d’élevage
- non respect de la température ambiante
- un programme sanitaire ne répondant pas à nos conditions
- vaccinations faites dans de mauvaises conditions
- vaccins mal conservés
- un programme alimentaire ne répondant pas aux normes recommandées
sous les tropiques
- un rationnement ne tenant pas compte de l’évolution pondérale
- litière toujours humide
Autres questions










Couvaison pondeuse
Pontes chez les dindes
Variation taille des œufs
Reprise des pintadeaux
Poux
Homéopathie pour les maladies des animaux
Nouvelle prophylaxie des pondeuses
Chape pour les poulaillers
Pillon : 6 - 7 m
Gouttière : 3,5 m du soubassement
5
Vendredi 18
Les éleveurs ont préféré finir sur 2 jours.
Lundi 21 juillet et mardi 22 juillet
Plan de l’animation sur le porc
GENERALITES
- Le porcelet
: 8 dents de lait à la naissance
- A 3 mois d’âge
: 32 dents
- Vers 6 mois d’âge
: 42 dents
- Le porcelet mâle non castré acquiert très tôt le réflexe de chevauchement, mais
ne peut être capable de fécondation avant l’âge de 4 mois.
- La truie : cycle oestral de 21 jours le plus fréquemment mais des cycles
légèrement plus courts ou plus longs peuvent être observés dans les limites de 18 à
24 jours. 23+3 jours
Ce cycle oestral peut être observé à partir de l’âge de 5 mois mais parfois plus tard
( 6-8 mois) pendant (3-4 jours).
Truie en chaleurs : signes extérieurs de la truie :
 Une agitation inhabituelle de la truie qui reste moins longtemps couchée
 Elle grogne plus fréquemment
 La vulve gonfle et rougit
 Raideur de la truie en présence du verrat, prête à l’accepter
- Durée de la gestation : 3 mois 3 semaines 3 jours : soit sensiblement 4 mois
- Allaitement : 6 à 8 semaines : sevrage à 2 mois d’âge
- Le porc ne transpire presque pas (inexistence de glandes sudoripares).
L’essentiel de l’élimination se fait par l’appareil urinaire. Le porc peut
éliminer jusqu’à 4 litres d’urine par jour.
II – LE LOGEMENT DES PORCS
Le logement du porc doit répondre à 4 principes :
a) Bonne aération
6
b) Facilité de nettoyage
c) Résistance
d) Faible insolation
On distingue deux types de porcherie :
- Les porcheries d’engraissement
- Les porcheries d’élevage
Une porcherie bien construite doit être composée des éléments suivant à savoir ;
les loges, la cour, le couloir, les portes, les cloisons, les auges.
- Les loges : les dimensions des loges doivent permettre à l’animal adulte de
se mouvoir librement.
Pour une truie avec ses petits, il faut prévoir 8m² soit à titre indicatif
2,85m x 2, 8m.
Pour les porcheries d’engraissement, il faut respecter les normes de 0,75 à
1,2m² jusqu’à 50Kg et 1,5m² pour les porcs allant de 50Kg à 100Kg.
- La cour : chaque loge communique avec une cour. On pourra y prévoir une
baignoire à laquelle les animaux auront librement et spontanément accès.
- Le couloir : Les loges sont disposées de part et d’autre d’un couloir de 1,85m de
largeur
- Les portes : de 0,90m de largeur, elles s’ouvrent sur le couloir
- Les cloisons ; Les murettes qui séparent les loges doivent avoir une hauteur de
1,20m.. Il faut atteindre 1,40m pour les verrats.
- Les auges : Longues de 0,60m, larges de 0,35m et profondes de 0,20m.
- Les pentes : Les porcs devant rester au sec, le sol des loges doit avoir une pente
permettant un écoulement facile des urines et des eaux vers les rigoles
- Aération : Les porcheries seront largement couvertes laissant le tiers de la cour
balayé par le soleil.
- La toiture : En tôles ou en paille.
Pour un verrat, prévoir 6 à 12m²
Pour les truies gestantes, 8m² pour deux à trois truies.
III- L’ALIMENTATION DU PORC
Pour nourrir convenablement les porcs, il faut leur apporter un aliment complet
répondant aux normes suivantes :
- Pour les reproducteurs, 13% de protéine et 3.000Kcal.
- Pour les porcelets : 15% de protéine et 3.200Kcal
Il faut reconnaître que seuls les porcs de race améliorée peuvent bien valoriser
ces aliments.
7
A titre indicatif, voici quelques normes de rationnement.
Porcelet 2ème âge
Porc en croissance
Finition
Age (semaine)
4
6
8
10 12 14 16 18 21
24 28
Poids vif (Kg)
6
10
15
20 26 35 45 50 60
70 85
Aliments (Kg)
0,25
0,5
0,7
1
1,2 1,6 2 2,2 2,5 2,75 2,8
30+
100
3,8
Pour les verrats et truies gestantes : 2,5 à 2,7Kg / jour. Truies en lactation :
4,5 à 5Kg / jour.
Le porc est un omnivore. L’alimentation pèse beaucoup sur le prix de
revient du porc. L’alimentation doit donc tenir compte des performances de la race
de porc qu’on veut élever.
Pour toute formulation d’aliments complets, se référer aux techniciens.
Des céréales comme le maïs, le sorgho et leurs sons peuvent être utilisés.
Des racines et tubercules comme le manioc, la patate douce.
Des légumineuses comme l’arachide, le soja ;
Des sous-produits comme son de blé, tourteaux d’arachides, de palmiste,
de coton, de soja peuvent être utilisés.
Les restes de cuisines, les fourrages entrent aussi dans l’alimentation des
porcs.
IV- QUELQUES SIGNES DE MALADIES CHEZ LE PORC
SIGNE DE MALADIES
- Absence ou insuffisance de
production de lait
- Baisse ou refus d’alimentation
- Forte fièvre, constipation,
affaiblissement
CONSEILS
Déparasitage
Bonne alimentation
Intervention du vétérinaire
Déparasitage
Apport suffisant de fourrage vert
Intervention du vétérinaire
Faire appel d’urgence au vétérinaire sinon
mort dans les 24h
Lutter contre les tiques et les mouches pour
8
Retard de croissance, amaigrissement
diarrhée simple
Diarrhée fétide, amaigrissement
L’animal se gratte, chute des poils,
croûtes sur la peau
Ecoulement de l’anus, de la vulve, des
yeux
Nervosité
prévenir
Déparasitage
Corriger l’alimentation
Apporter des vitamines
Traiter la diarrhée
Améliorer l’hygiène
Traiter la diarrhée
Déparasitage
Traiter la gale
Faire appel au vétérinaire
Faire appel au vétérinaire
Peste ou grippe
Respiration accélérée ou pénible
Faire appel au vétérinaire
Déparasitage
Toux
Traiter la toux
Salivation
Faire appel au vétérinaire
V – LES OPERATIONS TECHNIQUES DANS UNE PORCHERIE
Il ne fait aucun doute qu’une bonne gestion exerce une influence
déterminante sur la rentabilité d’un élevage porcin. Le porcher doit s’efforcer
d’intégrer des considérations comme le bien être et la productivité de ses animaux
dans le cadre du rapport coût - efficacité. Pour y parvenir, il lui faudra
nécessairement prêter une attention aux points suivants :
a- La conduite du troupeau
b- La manipulation des porcs
c- L’entretien de la porcherie
5-1- La conduite du troupeau
Le choix des reproducteurs est déterminant dans les performances des
élevages. Choisir donc des reproducteurs de bonnes performances. Respecter l’âge
de mise à la reproduction (voir les généralités). Reformer les reproducteurs trop
vieux.
Eviter la consanguinité en choisissant les belles cachettes du troupeau mais
en introduisant toujours le verrat d’une autre porcherie.
Avoir une fiche de suivi par reproducteur et une fiche de programmation
mensuelle des opérations techniques entre autres : les saillies, les mises-bas, les
coupures de dent, l’injection de fer, les castrations, les sevrages, les réformes, les
ventes ……..
9
Pour plus de détail, consulter le vétérinaire.
5-2- La manipulation des porcs
Il s’agit d’une bonne prise en charge des animaux. Les manipulations
doivent s’effectuer dans le plus grand calme. Pour maîtriser les porcs, utiliser
souvent un Lasso.
5-3- L’entretien de la porcherie
On ne saurait trop insister sur l’importance d’une bonne hygiène dans une
porcherie.. cela contribue non seulement à limiter les risques de maladie pour les
porc, mais encore à améliorer les conditions de travail et donc le moral de l’ouvrier.
Toujours respecter le vide sanitaire après avoir vider les loges.
La majorité des questions ont résidé dans le problème des maladies zoonotiques
Mercredi 23 juillet
Plan de l’animation sur les lapins
Habitat et hygiène
 Le bâtiment d’élevage
 Son environnement
- pas inondable,
 - pas au bord des routes, des écoles, des terrains de sport,
atelier scierie, garage (bruits qui causent du stress)
Sol
- une terre argileuse ne convient pas (elle doit être perméable).
Il faut un sol où l’eau et l’urine peuvent s’infiltrer,
- contact avec animaux domestiques (poules, cn, ct),
sauvages(serpents, rats). Problèmes si trop de bouses autour.
- à l’abri de la pluie, d’un soleil direct, de courants d’air, pas trop
proche des toits en tôle (mettre des arbres près du bâtiment pour faire de
10
l’ombre)
- la largeur du bâtiments doit être perpendiculaire au vent dominant.
 En lui-même
 Hangar ouvert ou clapier existant
 On peut réutiliser un bâtiment existant
 Quand c’est à but lucratif, il faut nécessairement un bâtiment, surtout pour
la reproduction.. Il est possible de faire un toit en paille ou en branches de
palmier avec cage à toit en tôle.
 Séparer zone de reproduction et d’engraissement au sein du même
bâtiment ou séparer les bâtiments.
 La ventilation - vitesse de l’air entre 0,3 et 0,4 m/s (Test de bougie) - doit
permettre une circulation d’air, bâtiment plus frais en terre ou en boue,
ou en briques mais plus précaire. Il faut des ouvertures que l’on peut
moduler selon la température.
 Sol
en terre pour engraissement possible
En dur avec de la litière (copeaux, coques d’arachides)
mieux que nettoyage tous les jours.
Changer en fonction de la densité mais maximum
2 semaines avec litière plus fine
(entre les changements, nettoyer).
 Fosse ; attention à la profondeur et il faut une bonne aération.
 Les cages : bois (fil de fer en dessous), roseaux, bambous, grillage galvanisé
Faire attention que le fond soit lisse et non rugueux (points de soudure)
Dimensions : L 80 cm - l 50 cm - H 45 cm
Si la boîte à nid est à l’extérieur ;
Dimensions ; L 75 cm - l 45 cm - H 40 cm
 La boite à nid : caisse bois, plastique, terre cuite ou panier
Dimensions : L 50 cm - l 25 cm - H 25 cm
11
Très important pour les lapereaux et lors de la mise bas
Abrite les lapereaux pendant 2 semaines
Intérêt d’une boîte à nid fermée  la lapine peut s’y réfugier.
 Les mangeoires
- ciment, terre cuite
- boîtes de conserve (attention !)
Attention aux lapereaux qui vont dans les mangeoires !
Essayer de les mettre en hauteur.
- Nettoyer une fois par semaine.
 Les abreuvoirs
- idem
- Abreuvoirs sabots, terre cuite
- Pas de tétine  risque de se boucher - A contrôler tous les matins.
- Attention : laver tous les jours (dépôts)/
 Râteliers à fourrage
Si non disponible, mettre du fil de fer pour garder le fourrage à l’abri de
l’urine et des déjections.
 Autres matériels
- peson (pour servir la provende et le poids de l’animal à vendre ou
à sevrer,
- râteau,
- pelle,
- brouette,
- seau
12
L’hygiène
Prophylaxie sanitaire : prévenir les maladies en améliorant les conditions
Lapin en bonne santé + stress + germe pathogène = lapin malade
0 stress
germes en 
grâce à l’habitat attention au nettoyage
Il faut faire attention : - nettoyage facile,
- bon environnement (ventilation, bruit)
dès le départ, sinon toutes les mesures deviennent difficiles à prendre.
Mesures d’hygiène permanentes :
1) L’éleveur
- Garder un même vêtement dédié à l’élevage !
- Servir la nourriture les mains propres
- Se nettoyer les mains avant toute opération dans l’élevage
- Se désinfecter lorsqu’on manipule les animaux malades
- Pédiluve
- Ne pas manipuler trop fréquemment les lapins ( le moins possible).
2) Le matériel
- Laver les abreuvoirs chaque jour à l’eau claire et chaque semaine à l’eau
de javel .
- Nettoyer 1 fois par semaine les mangeoires, ou plus souvent si les petits
se mettent dedans,
- Balayer chaque jour les crottes et la verdure tombée (peut servir pour
compost),
- Si sol cimenté, nettoyage tous les jours,
- Désinfecter les cages 1 fois par semaine, si possible à les laissant au soleil
durant quelques heures après un nettoyage à l’eau chaude savonneuse,
- A chaque sevrage, mise-bas, changement des animaux de cages, joindre
un désinfectant au lavement des cages ou des boîtes à nid.
3) Les animaux
- Il faut être attentif à la propreté de l’eau, fourrage et aliments ( maladies)
- Eviter de distribuer les aliments sur le sol (ratelier, auge)
- Bien vérifier la qualité de l’eau,
- Animaux malades - Attention : les isoler et les servir en dernier,
13
- Les animaux trop chétifs seront abattus,
- Les animaux morts seront incinérés ou enterrés loin de l’élevage.
Mesures occasionnelles :
- Nettoyage et désinfection des locaux le plus régulièrement possible mais
surtout lorsqu’il y a des pathologies récurrentes,
- Surtout détruire cafards, mouches, nuisibles …
- La quarantaine
- 15-20 jours d’observation,
- 15 jours d’absence de contact proche avec les autres.
Prophylaxie médicale
La reproduction
 Le choix des reproducteurs
Voir critères de performance zootechniques :
 Nombre de lapereaux nés à la mise-bas,
 Poids moyen à la naissance
 Nombre de lapereaux sevrés
 Rapidité de la croissance,
 Bonne qualité maternelle (nid propre, allaitement régulier),
 Nombre de tétines (mamelons) chez les femelles,
 Etat des testicules chez les mâles,
 Connaître leur origine et leur état de santé.
 Transport
Comment saisir le lapin
 Puberté
Age du 1er accouplement ;
 Pour les femelles
: 4 mois ½ à 5 mois  2,2 kg
 Pour les mâles : 5 mois ½ à 6 mois  2,5 à 3 kg
14
Reproductrices en cages individuelles vers l’âge de 11 semaines.
 Saillie
Le ratio sexe : 1 mâle pour 6 à 7 femelles.
 Pour le 1er accouplement, il faut proposer :
- à un jeune mâle une femelle ayant déjà effectué des mise-bas,
- et à une jeune femelle un mâle expérimenté.
Pour ne pas essouffler très vite un jeune mâle, il est indiqué :
- 2 saillies la première semaine,
- 4 saillies la 2ème semaine
- 6 saillies la 3ème semaine et les semaines suivantes.
 Transporter la femelle dans la cage du mâle.
 La femelle peut refuser un mâle et en accepter un autre ; il est donc préférable
d’en avoir au moins deux dans le cheptel.
 Retirer la lapine immédiatement après l’accouplement.
Attention : La fécondité est améliorée par la luminosité : il faut donc 16 H
d’éclairement par jour pendant 4 jours environ avant la saillie.
 Durée de la gestation : 30-32 jours (16 jours si pseudo-gestation).
 Contrôle de la gestation par palpation possible de 12 à 14 jours après la saillie ;
ou par repassage au mâle le 10ème jour sauf si c’est une pseudo-gestation, le
17è jour (si la lapine refuse, elle est gestante).
 Boîte à nid : le 27è jour.
 La mise bas : souvent durant la nuit.
 L’allaitement et la surveillance des lapereaux : Visiter le nid le 1er jour et chaque
matin pour enlever les morts éventuels. Se frotter les mains avec les poils de la
lapine avant de toucher les petits, sinon risque d’abandonner les petits.
15
 Les lapereaux ouvrent les yeux vers le 11ème jour.
 Adoption des lapereaux :
Faire élever par une autre femelle 1 ou 2 lapereaux au plus d’une autre portée
née à 2 jours d’intervalle au maximum.
Ne pas faire le transfert des petits devant la mère adoptive et éviter qu’elle
n’entre dans la boîte à nid juste après le transfert.
 Intervalle entre mise-bas et saillie :
Pour une alimentation équilibrée, on peut observer les délais suivants :
- Portée de 1 à 3 lapereaux : 3 à 7 jours
- Portée de 4 à 6 lapereaux : 7 à 10 jours
- Portée de 7 lapereaux et plus : 15 jours
 Sevrage entre J 28 et J 35 pour une alimentation équilibrée et vers J 45 dans le
cas contraire.
 Engraissement :
- densité : 12 à 14 lapereaux par m2
- durée d’engraissement : 8 à 12 semaines selon l’alimentation pour un poids
moyen à la fin de 2 kg PV.
 - sexage : 6 à 8 semaines d’âge (voir schéma)
 - Réforme : après 2 ans de mise-bas
 - Nombre de mise-bas/an : 6 à 8.
Jeudi 24 juillet
Alimentation
Nous avons proposé un grand nombre de fourrage possible à donner au lapin pour
diminuer le coût de la nourriture
 Feuilles et tiges d’arachide
 Feuilles de patates douches
 Vernonia puccinia
 Épluchures, tiges et feuilles de manioc, ou même manioc lui-même,
 Epinards (gbo man)
 Sida acuta
16





Feuilles, graines papayer (parasite)
Herbe à lapin (azui man)
Gbagba man
Herbe de guinée (fan)
Win mi
Très longue discussion sur l’alimentation en vue des problèmes d’
approvisionnement de certaines denrées de base.
Pathologie
Bref rappel des pathologies de base et des traitement possibles ainsi que la
prophylaxie.
Lundi 28 juillet
Plan de l ‘animation sur la volaille local
1. Problèmes rencontrés dans les élevages ?
Les yeux entourés de petits insectes noirs
1er éleveur 
- mortalité précoce des poussins
- selles chocolat avec poussées
1er éleveur 
- insuffisance respiratoire des pintadeaux + toux
2ème éleveur 
- ballonnement des poussins
- tiques
1er éleveur 
- difficultés de locomotion
- mortalité précoce des dindonneaux avec marches arrière
- boutons sur les crêtes et lèvres des poulets
- tâches blanchâtres + plaies sur les crêtes des coqs
- eczéma des pattes
- selles verdâtres
- selles blanchâtre et visqueuses.
2. Comment faites-vous l’ élevage des poulets locaux ?
17
1er éleveur 
- chambre  en poulailler pour les reproductions
- carton pour les poussins + chauffage + nourris
(au maïs + gélules rouges + un peu d’eau + séché)
à partir du 4ème jour
- glivitasol en cas de maladie + tétracolivit
2ème éleveur 
- garage pour reproducteurs + couvaison
- poussins dans carton + chauffage
- nourris à la provende poussin
- traités à l’alfaceryl pendant une semaine + à l’amporol à
partir de la 2ème semaine + eau simple
Reprend à partir de la 3ème semaine le traitement
Puis à partir d’un mois, eau simple.
3. Relations entre les problèmes et les pratiques d’élevage ?
Analyses les éleveurs doivent dire leur analyse
1er éleveur  nourris au maïs
Traitement inadéquat
Poulailler inadéquat
4. Conseils
A) Éviter une surcharge microbienne au niveau des poulaillers (bonne désinfection
tous les mois avec vide sanitaire),
B) Eviter la consanguinité,
C) Vacciner contre la peste et la variole,
D) Déparasiter tous les mois.
1m2 = 30-35 poussins d’ 1-2 semaines
= 15 poussins de 3-4 semaines
1 m2 = 10 poussins de 5 semaines et +
Problème des bâtiments mur de 50 cm et le reste en grillage
Prophylaxie
1ère semaine : alfaceryl
2ème semaine : alfaceryl + amprol
18
3ème semaine : alfaceryl
4ème semaine : alfaceryl
5ème semaine : déparasitage
6ème semaine : eau simple
- Résolution des différents cas de pathologie
- Discussion sur la grippe aviaire
19
Mardi 29 juillet
Intervention du Dr Goustin GAGBOHOUN. Nous discutions avant de commencer
sur l’importance pour l’éleveur de savoir ce qu’il choisit comme production. Les
croisements possibles. Et surtout pour chaque axe de suivre les besoins
alimentaires, l’habitât (par exemple séparer les poules des coqs (sinon ils sont
fécondés et ne sont plus rentables).
Plan de l’animation
1. L’option de l’élevage, les objectifs de l’élevage
Vous pratiquez l’élevage pour la viande, les oeufs, poussins
Les poulets pour la chair ; les locaux purs ou améliorés
Question - Si on n’a pas beaucoup d’ oeufs est-ce rentable de les vendre ?
Réponse - Non, il vaut mieux les couver et produire de la viande
Mais alors, comment élever les poussins, là petit rappel sur le schéma d’élevage vu
hier.
Comment les loge-t-il ? La nuit dans la maison, dans la journée ils vont se balader.
Mails rentrent-ils tous à la maison le soir ? Non ! Alors il faudrait penser à la
construction d’un abri.
1) L’accent est mis sur la nécessité d’un abri, même si c’est un vieux bâtiment
réaménagé ou un abri en paille. Cela permet de mettre à l’abri des intempéries,
des prédateurs, des voleurs  de savoir s’ils en ont toujours 10.
2) Discussion sur l’importance de l’hygiène dans l’habitat, la propreté (sol non
inondable, cimenté ou non - il faut balayer tous les jours - avec copeaux si
cimenté.
Question : Peut-on mettre des copeaux sur une terre non cimentée?
C’est à éviter car ce ne sera pas pratique pour l’entretien.
Question : Peut-on mettre le sable du bord des routes si l’on ne trouve pas de
copeaux?
20
Attention aux problèmes de désinfection. Ce sable est susceptible de ramener
des maladies.
Problème : c’est en outre beaucoup plus de travail que d’aller chercher des
copeaux. Il faut ramener le sable, l’étaler au soleil pendant un certain temps
(désinfection), puis enfin l’utiliser.
3) Séparer les poulets par tranche d’âges
- pour éviter les bagarres,
- pour éviter les accouplements incontrôlés
4) Choix des coqs reproducteurs
Ne pas laisser les accouplements incontrôlés survenir. Choisir les coqs les plus
actifs pour la reproduction en tenant compte de ceux qui accouplent la majorité
des poules.
- les femelles pondeuses à part,
- les mâles bien actifs 1 pour 10, 2 à 3 à relayer dans les loges des femelles.
5) Couvaison des œufs
- Sélectionner les poules couveuses
- Choix des oeufs à couver : ne pas sélectionner les œufs en présence des poules
et prendre des précautions  mains propres et sans traces de sel de cuisine.
Comment voir les poules qui couvent le plus ?
On peut marquer les œufs (1 marque par poule). A la fin on voit ceux qui ont
éclos et l’on peut déterminer le taux de couvaison.
Quelle température pour une couvaison adéquate ?
- Couvaison naturelle avec poules,
- Couvaison avec couveuse : surveiller la température - 35 à 37° C et de façon
constante et retirer les œufs à partir du 8ème jour pour retirer les œufs non
féconds, et ainsi pouvoir les consommer.
- Pour les habituer, on peut à partir du 5ème jour, et jusqu’au 14ème jour, faire le
mirage des œufs au maximum 2 fois par couvaison pour ne pas trop déranger les
poules. Cette opération doit être rapide pour éviter le refroidissement.
A la couvaison, éviter la chute de la température.
- Au cas où les poules consommeraient les œufs, agir en améliorant
l’alimentation. Pour les récidivistes, les réformer.
21
- Pour la couvaison naturelle, il est possible de retirer ses œufs à la poule au
moment de l’éclosion et de lui remettre un œuf pour qu’elle continue à couver.
6) Etapes poussinières
- Faire correctement le chauffage des poussins (minimum un mois de chauffage
continu) au vu de leur fragilité,
- que l’eau de boisson soit propre, éventuellement avec un anti-stress (même le
1er jour), souvent associé à AB
- Bonne alimentation (maïs, tourteaux de soja, vitamines).
7) L’option  vente des œufs
- Sélectionner des poules à gros et nombreux œufs pour avoir les pondeuses
locales les plus performantes,
- Problème souvent le jaune n’est pas aussi pur (quand elles mangent dehors feuilles) que pour les pondeuses, or c’est-ce que préfèrent les consommateurs.
Mais on peut avoir ce jaune si l’on soigne et que l’on nourrit bien les poules, en
jouant sur l’alimentation et sur la sélection des poules locales qui donnent les
plus beaux jaunes,
- Le problème de la sélection est qu’à partir de la 3ème, 4ème génération les poules
sont plus fragiles. On ne peut gagner sur les deux terrains, donc il faut bien
suivre le plan de prophylaxie et faire toutes les vaccinations (le vétérinaire a eu
la gumboro qui est entré dans son élevage vers la 3ème, 4ème génération).
8) Fin de résolution des pathologies du début.
9) Suivi sanitaire, prophylaxie
Utilisation de la vaccination
- Problème des échecs
- Problème de retour à la virulence des vaccins vivants.
Enfin, grippe aviaire. Un nouveau cas aujourd’hui au Nigeria les vétérinaire
Béninois sont appelés d’urgence à la frontiére.
Explication des mesures de prévention.
22
Les derniers jours de la mission ont permis d’aller chez les éleveurs demandeurs et
de faire comprendre en pratique les informations expliquées lors de la formation,
ainsi que de donner quelques conseils.
La formation fût un succès tant par la présence de nombre d’éleveurs que par leur
participation active et leur satisfaction. Seul bémol des éleveurs, leur volonté de
rendre le stage plus pratique. Plusieurs nous ont fait part de leur souhait
d’organiser la formation directement chez des éleveurs pour allier théorie et
pratique au même moment. Voilà une idée à creuser et qui pourrait être mise en
place lors des prochaines missions.
***
23
Téléchargement