TECHNIQUES ET STRATEGIES DE LA VOLONTAIRE J'ai déjà présenté la technique de la restructuration consciente (voir page 21 du texte : Sémantique et fonctions mentales) et la résilience a fait l'objet de nombreux ouvrages. L'annexe : Fonction volontaire 7, présente les caractéristiques générales de cette fonction, son pouvoir opératif, son environnement, son tableau de bord, son tableau des valeurs, et son mode opératif général de résolution de problèmes et de recherche de techniques et de stratégies nouvelles qui seront stockées dans son tableau de travail. Cet article ne vise qu'à compléter les textes précédents, il n'est pas dans sa forme définitive et pourra être complété ultérieurement. Enfin certains paragraphes pourront renvoyer à d'autre articles pour de plus amples développements. Mode opératif général L'annexe 7 présente le mode opératif de la direction volontaire 7d au sein de sa cellule de décision dans son cadre le plus général, en prenant principalement pour exemples la sélection, la construction et le lancement d'objectifs simples, sans insister suffisamment sur le fait que c'est le même mode opératif qui lui sert pour élaborer la résolution d'objectifs complexes au delà de la résolution de problèmes, tels que la recherche de techniques et de stratégies nouvelles. Par exemple, c'est la même procédure qui me sert actuellement pour étudier le rêve lucide, examiner et développer toutes les capacités qu'il offre, évaluer cette stratégie et mettre au point un éventail de techniques : imagées, conceptuelles, topologiques et mixtes, dont je n'ai pour l'instant que des aperçus tirées d'expériences partielles. Ce genre de recherche prioritaire à long terme est stockée dans le tableau de travail de la volontaire qui doit en outre gérer le temps qu'elle y consacre. Il faut encore ici distinguer la construction de nouveaux objectifs et la résolution de ces mêmes objectifs, deux classes d'objectifs qui vont nourrir deux classes de modèles qui vont servir de référents à l'analytique et la volontaire pour élaborer de nouvelles recherches. Ces modèles sont du sens qu'elle finit par exercer d'une façon instinctive à la limite de la conscience qu'ils soient bons ou mauvais, et il est certain que le refoulement est parmi d'autres un mauvais modèle. Ce mode opératif qui peut nous paraître relativement simple possède un potentiel illimité de réalisations. Enfin, il faut souligner que la volontaire, du fait de son principe de liberté-choix-doute peut à tout instant différer voire même ne jamais faire exécuter une opération, même après qu 'elle l'ait totalement validée. Gestion des objectifs du tableau de bord Le tableau de bord regroupe tous les objectifs de la volontaire. Je les ai classés en trois catégories : nécessaires, triviaux et nobles, noble ne voulant pas dire obligatoirement privilégié mais témoigne seulement de sa relation aux aspirations de la foi. La volontaire se trouve dans la situation de devoir arbitrer en permanence entre les nécessités de l’alimentation et du repos, la poursuite d’ambitions sociales et économiques qu’elle juge légitimes et ses aspirations les plus nobles. Sa tâche est d’autant plus aisée que son tableau de bord est sobre et bien rangé, elle les gère donc en les chargeant d’énergie et en les désactivant. Dans ce dernier cas, elle décide de ne plus s’en préoccuper tout en les conservant en attente d’une éventuelle transformation ultérieure. Désactiver ne veut pas dire supprimer, c’est une nuance que les informaticiens comprennent bien, une intention qui serait stupide de sa part puisque notre mémoire conserve tout et que notre analytique ne perd jamais rien. Cependant, sa liberté pourrait lui permettre de choisir le refoulement, une opportunité malsaine de gestion surtout avec des objectifs non désactivés conservant un potentiel de nuisances. Il y a ici une intention de perdre, de voir disparaître cette chose, comme dans la nouvelle d’Isaac Assimov où un technicien agacé ordonne à un robot ‘’ get lost !’’ Celui-ci effectivement va consciencieusement se perdre dans un contingent de robots identiques dont rien ne peut le distinguer, sauf que lui présente un grave danger pour les hommes du fait de ses capacités particulières. Gestion de l’éthique Si les valeurs fondamentales et techniques du tableau de bord des valeurs de la volontaire doivent être impérativement préservées, sous peine de désordres graves, les valeurs de l’éthique sont très malléables. Pour s’en convaincre, rappelons nous une des plus célèbres paroles de Jésus, celle de la gifle : tendre l’autre joue. Confucius aurait dit : j’essaierai d’éviter la seconde gifle (encore que dans certaines situations il fait intervenir des valeurs supérieures impliquant son immobilisme, mais il ne tendra l’autre joue dans aucun cas). Lao-tseu : moi de toute façon j’aurais évité la première gifle. Confucius est le plus prudent et d’une certaine manière le plus sage car il sait qu’ainsi son éthique et donc son amour propre ne sera jamais pris en défaut. Lao-tseu est moins prudent et un peu vantard, il se fie et il affirme ainsi sa maîtrise de l’évitement, il est très fort mais il prend quand même un risque : celui où la réalité imprévisible le surprendra et blessera son estime de soi, cela ne sera pas très grave car il trouvera une explication et s’en remettra. Dans le cas de Jésus c’est plus compliqué et plus manipulateur, car quand il s’applique ce comportement et le conseille à ses disciples, c’est avec l’intention d’annoncer au monde la bonne parole : la venue imminente du règne de son lapin pour le salut de tous les hommes. S’il prend un risque pour sa vie et pour celles de ses disciples qui les conduira où nous savons, c’est pour une raison qu’il affirme supérieure à sa survie, mais il n’en prend pas avec son amour propre. Pour ses disciples c’est plus difficile parce qu’ils sont moins forts et vont faillir, mais ils ont un joker pour panser leurs blessures et affirmer que de toute façon ils le rejoindront au royaume de son lapin. L’éthique est liée à l’amour propre que confère la foi, elle peut être manipulée, mais pas être totalement rejetée sans prendre un gros risque. Car au-delà, la faute que peut commettre la volontaire, c’est de se considérer indigne de son éthique car cela implique la coupure de sa relation avec la fonction 9, donc l’impossibilité de l’amour propre et inévitablement la dépression avec risque de suicide. Il y a cependant une astuce qui s’offre à la volontaire et que beaucoup de gens pratiquent avec succès, c’est le cloisonnement de l’éthique (voir l’article : Ethique cloisonnée) Jésus se veut provocateur. En inversant la forme négative du premier principe d’une éthique raisonnable : ‘’Fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils te fassent’’, il crée le modèle d’une éthique inconfortable. Car où s’arrêtent les autres, au monde entier ? Et où s’arrête le faire, à l’épuisement des ressources et des forces de la personne ? C’est un piège à pécheurs pour tout bon chrétien qui doit négocier pour survivre et échapper au martyre, et qui justifie à posteriori le sadomasochisme et le satanisme.