1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Itraconazole Teva

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RCP
1.
DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
Itraconazole Teva 100 mg gélules.
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Itraconazole Teva contient 100 mg d’itraconazole par gélule.
Excipient à effet notoire : ce médicament contient 195 mg de sucrose par gélule.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélules opaques rouges pour voie orale.
4.
DONNEES CLINIQUES
4.1
Indications thérapeutiques
Itraconazole Teva est indiqué pour le traitement des infections mycosiques suivantes : candidose
vulvovaginale, pityriasis versicolor, dermatomycoses, kératite mycosique, candidose buccale et
onychomycose.
Aspergillose et candidose systémiques, cryptococcose (y compris la méningite à cryptocoques),
histoplasmose, sporotrichose, paracoccidioïdomycose, blastomycose et pénicilliose.
Traitement d’entretien pour prévenir les récidives d’infections mycosiques chez les patients atteints du
SIDA. Prophylaxie des infections mycosiques chez les patients immunodéprimés ayant une
neutropénie.
4.2
Posologie et mode d’administration
Adultes :
-
Candidose vulvovaginale : 2 gélules (200 mg) le matin et 2 gélules (200 mg) le soir, pendant
1 jour.
Pityriasis versicolor : 2 gélules (200 mg) une fois par jour, pendant 7 jours.
Tinea corporis, tinea cruris : 2 gélules (200 mg) une fois par jour, pendant 7 jours.
Tinea pedis, tinea manus : 2 gélules (200 mg) deux fois par jour, pendant 7 jours.
Candidose buccale : 1 gélule (100 mg) une fois par jour, pendant 15 jours.
Kératite mycosique : 2 gélules (200 mg) une fois par jour, pendant 21 jours.
Les traitements de plus d’un mois sont à déconseiller car les données ne sont pas encore suffisantes à
ce sujet. Il est essentiel de prendre Itraconazole Teva juste après le repas afin d’assurer une
résorption maximale.
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RCP
-
Onychomycose : se traite par thérapie pulsée. Un cycle de traitement consiste en la prise de
2 gélules, 2 fois par jour pendant 1 semaine, toujours suivie d’une période de 3 semaines sans
médicament. Deux cycles de traitement sont indiqués en cas d’infections mycosiques des
ongles des doigts ; trois cycles de traitement sont indiqués en cas d’infections des ongles des
orteils. La réponse clinique apparaît lorsque l’ongle repousse, après l’arrêt du traitement.
Tableau : THERAPIE PULSEE
Lieu
l’infection
de Semaines
1
Ongles
des Cycle
orteils, avec ou 1
sans
atteinte
des ongles des
doigts
Ongles
des Cycle
1
doigts
uniquement
2
3
4
Semaine sans
Itraconazole Teva
5
Cycle
2
Semaine sans
Itraconazole Teva
Cycle
2
6
7
Semaine sans
Itraconazole Teva
8
9
Cycle 3
L’élimination d’Itraconazole Teva à partir de la peau et des ongles est plus lente qu’à partir du plasma.
La réponse optimale clinique et mycologique s’obtient 2 à 4 semaines après l’arrêt du traitement des
infections cutanées et 6 à 9 mois après l’arrêt du traitement des infections des ongles.
-
Mycoses systémiques :
Indicatio
n
Dose
Aspergillose
200 mg
1 x par jour
Candidose
100 à 200 mg
1 x par jour
Cryptococcose (sauf
200 mg
méningite à
1 x par jour
cryptocoques)
Méningite à cryptocoques 200 mg
2 x par jour
Histoplasmose
200 mg
1 à 2 x par jour
Sporotrichose
100 mg
1 x par jour
Durée moyenne Remarques
du traitement
2 à 5 mois
Augmentation de la dose à
200 mg, 2 x par jour en cas
d’infection invasive ou
disséminée
3 semaines à Augmentation de la dose à
7 mois
200 mg, 2 x par jour en cas
d’infection invasive ou
disséminée
2 mois à 1 an
2 mois à 1 an
8 mois
3 mois
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RCP
Paracoccidioïdomycose
Chromomycose
Blastomycose
Pénicilliose
Traitement d’entretien
chez les patients atteints
du SIDA
Prophylaxie en cas de
neutropénie
100 mg
6 mois
1 x par jour
100 à 200 mg
6 mois
1 x par jour
100 mg, 1 x par jour 6 mois
200 mg, 2 x par jour
200 mg
2 x par jour
200 mg
1 x par jour
200 mg
1 x par jour
Chez les patients atteints
du SIDA et chez les
patients ayant une
neutropénie, l’absorption
réduite peut donner lieu à
des taux faibles
d’itraconazole et à une
activité réduite. Dans ces
cas, il est nécessaire de
surveiller les taux
sanguins. Si nécessaire, la
dose peut être augmentée
à 200 mg, 2 x par jour.
Population pédiatrique : les données cliniques sont limitées chez les enfants. Il est donc conseillé de
n’administrer l’itraconazole aux patients de ce groupe que si les éventuels bénéfices sont supérieurs
aux risques potentiels.
Patients atteints d’insuffisance hépatique
Les données disponibles sont limitées concernant l’utilisation d’itraconazole chez les patients atteints
d’insuffisance hépatique. L’administration aux patients de ce groupe doit donc s’effectuer avec la
prudence nécessaire (voir rubrique 5.2).
Patients atteints d’insuffisance rénale
Les données disponibles sont limitées concernant l’utilisation d’itraconazole par voie orale chez les
patients atteints d’insuffisance rénale. L’administration aux patients de ce groupe doit donc s’effectuer
avec la prudence nécessaire.
Mode d’administration
Prendre Itraconazole Teva gélules par voie orale, juste après un repas complet. Avaler les gélules
entières.
4.3
Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Chez la femme enceinte, Itraconazole Teva ne peut être administré que dans les situations
potentiellement fatales, et à condition que les bénéfices potentiels soient supérieurs aux éventuels
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RCP
effets délétères pour le fœtus. Les femmes en âge de procréer qui utilisent Itraconazole Teva doivent
prendre des mesures contraceptives adéquates jusqu’à la période menstruelle suivant l’arrêt du
traitement par Itraconazole Teva.
L’administration concomitante des médicaments suivants est contre-indiquée avec l’itraconazole (voir
également 4.5) :
substrats métabolisés par le CYP3A4 tels que la terfénadine, la mizolastine, le cisapride, le
dofétilide, la quinidine, le pimozide, la nisoldipine, l’astémizole, le bépridil, le lévacétylméthadol
(lévométhadyl) et le sertindole.
L’administration concomitante de ces médicaments avec Itraconazole Teva peut induire une
augmentation des concentrations plasmatiques de ces substrats, ce qui peut provoquer un
allongement de l'intervalle QT et, dans de rares cas, la survenue de « torsades de pointes ».
inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase métabolisés par le CYP3A4 tels que la simvastatine,
l’atorvastatine et la lovastatine.
triazolam et midazolam administrés par voie orale.
alcaloïdes de l’ergot tels que la dihydroergotamine, l’ergométrine (ergonovine), l’ergotamine et la
méthylergométrine (méthylergonovine).
élétriptan.
nisoldipine.
Itraconazole Teva ne peut pas être administré aux patients ayant des signes de dysfonction
ventriculaire tels que la présence ou des antécédents d’insuffisance cardiaque congestive, sauf pour le
traitement des infections potentiellement fatales ou d’autres infections graves (voir rubrique 4.4).
Itraconazole Teva est principalement métabolisé dans le foie. Il est donc conseillé de ne pas
administrer ce médicament aux patients ayant une maladie hépatique connue ni aux personnes ayant
déjà présenté des réactions toxiques au niveau du foie suite à l’administration d’autres médicaments
(voir rubrique 4.4).
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Hypersensibilité croisée
Il n’existe aucune donnée connue concernant l’existence d’une hypersensibilité croisée entre
l’itraconazole et d’autres antimycosiques azolés. La prudence est de rigueur lorsqu’on prescrit
Itraconazole Teva à des patients présentant une hypersensibilité à d’autres azolés.
Effets cardiaques
- Au cours d’une étude réalisée chez des volontaires sains avec de l’itraconazole par voie IV, une
diminution asymptomatique et temporaire de la fraction d’éjection du ventricule gauche a été
observée ; cet effet se résolvait avant la prochaine perfusion. On ignore la signification clinique de
ces résultats pour la forme orale.
- On a constaté que l’itraconazole exerce un effet inotrope négatif et il été associé à des cas
d’insuffisance cardiaque congestive. Les cas spontanément rapportés d’insuffisance cardiaque
étaient plus fréquents parmi les patients prenant une dose quotidienne totale de 400 mg que chez
ceux prenant des posologies plus faibles, ce qui laisse suspecter que le risque d’insuffisance
cardiaque peut augmenter avec la dose quotidienne totale d’itraconazole.
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RCP
-
Ne pas utiliser Itraconazole Teva chez les patients ayant une insuffisance cardiaque congestive ni
chez les patients ayant des antécédents d’insuffisance cardiaque congestive, sauf si les bénéfices
du traitement sont clairement supérieurs aux risques encourus. L’évaluation individuelle du
rapport risques/bénéfices doit tenir compte de facteurs tels que la gravité de l’indication, la dose et
la durée du traitement ainsi que des facteurs de risque individuels d’insuffisance cardiaque
congestive. Ces facteurs de risque sont, entre autres : maladie cardiaque telle qu’une
cardiopathie ischémique et une pathologique cardiaque valvulaire, pneumopathie sévère telle
qu’une BPCO, insuffisance rénale et autres affections œdémateuses. Informer ces patients
concernant les signes et les symptômes de l’insuffisance cardiaque congestive, les traiter avec
prudence et les surveiller pendant le traitement afin de détecter les signes et les symptômes
d’insuffisance cardiaque congestive ; si ces signes ou symptômes surviennent pendant le
traitement, arrêter le traitement par Itraconazole Teva.
-
Les antagonistes du calcium peuvent exercer des effets inotropes négatifs pouvant s’additionner
à ceux de l’itraconazole. De plus, l’itraconazole peut inhiber le métabolisme des antagonistes du
calcium. La prudence est donc de rigueur en cas d'administration concomitante d’itraconazole et
d’antagonistes du calcium, vu le risque accru d’insuffisance cardiaque congestive (voir rubrique
4.5).
Interactions possibles
- Itraconazole Teva peut présenter des interactions cliniquement significatives avec d’autres
médicaments (voir rubrique 4.5).
- Ne pas utiliser Itraconazole Teva dans les 2 semaines suivant l’arrêt d’un traitement par des
substances inductrices du CYP3A4 (rifampicine, rifabutine, phénobarbital, phénytoïne,
carbamazépine, Hypericum perforatum (millepertuis)). L’utilisation d’itraconazole avec ces
médicaments peut provoquer des concentrations trop faibles d’itraconazole et mener à l’échec du
traitement.
Diminution de l’acidité gastrique
- Étant donné que la biodisponibilité de l’itraconazole est influencée par l’acidité gastrique, les
médicaments antiacides (p. ex. hydroxyde d’aluminium) peuvent être administrés au moins 2
heures après la prise d’Itraconazole Teva. Chez les patients ayant une achlorhydrie tels que
certains patients atteints du SIDA, les patients traités par des inhibiteurs de la sécrétion d’acide
gastrique (p. ex. antagonistes H2, inhibiteurs de la pompe à protons) et les patients atteints
d’anémie pernicieuse, il est recommandé d’administrer Itraconazole Teva avec du coca.
Utilisation chez les enfants
- Vu que les données sont limitées concernant l’utilisation d’Itraconazole Teva chez les enfants,
Itraconazole Teva ne peut pas être utilisé chez ces patients, sauf si les bénéfices escomptés
sont supérieurs aux risques potentiels.
Utilisation chez les patients âgés
- Les données sont limitées concernant l’utilisation d’itraconazole chez les patients âgés.
L’itraconazole ne peut donc être utilisé chez ces patients que si les bénéfices escomptés sont
supérieurs aux risques potentiels.
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RCP
Effets hépatiques
- Chez les patients recevant un traitement continu pendant plus de 1 mois, il est conseillé de
contrôler les taux d’enzymes hépatiques. Ce contrôle doit s’effectuer immédiatement si, pendant
le traitement, le patient présente des symptômes tels qu’une anorexie, des nausées, des
vomissements, une fatigue, une douleur abdominale ou des urines foncées. Arrêter le traitement
si les valeurs sont anormales.
- De très rares cas d’hépatotoxicité grave, y compris certains cas d’insuffisance hépatique aiguë
fatale, sont survenus au cours de l’utilisation d’Itraconazole Teva. La plupart de ces cas
concernaient des patients ayant une maladie hépatique préexistante, traités pour des indications
systémiques, présentant d’autres affections graves et/ou prenant d’autres médicaments
hépatotoxiques. Dans quelques cas, les patients ne présentaient aucune affection hépatique
préalable. Certains de ces cas ont été observés pendant le premier mois du traitement, dont
certains durant la première semaine. Envisager une surveillance de la fonction hépatique chez les
patients traités par Itraconazole Teva. Dire aux patients qu’ils doivent rapporter immédiatement à
leur médecin tout signe et symptôme évocateur d’une hépatite, c.-à-d. une anorexie, des
nausées, des vomissements, une fatigue, une douleur abdominale ou des urines foncées. Chez
ces patients, arrêter immédiatement le traitement et réaliser des tests de fonction hépatique. Chez
les patients présentant une augmentation des taux sériques d’enzymes hépatiques ou une
maladie hépatique active, ou ayant eu des problèmes de toxicité hépatique avec d’autres
médicaments, le traitement ne peut pas être instauré sauf si les bénéfices escomptés sont
supérieurs aux risques d’atteinte hépatique. Dans ces cas, les taux d’enzymes hépatiques doivent
être surveillés.
Insuffisance hépatique
- L’itraconazole est principalement métabolisé dans le foie. Chez les patients cirrhotiques, la demivie de l’itraconazole est un peu allongée. Après une administration orale, la biodisponibilité peut
être réduite chez ces patients. L’administration d’Itraconazole Teva doit s’effectuer avec prudence
chez ces patients (voir rubrique 5.2). Il est conseillé d’adapter éventuellement la dose en fonction
des taux plasmatiques.
Neuropathie
- En cas de survenue d’une neuropathie pouvant être attribuée à Itraconazole Teva, interrompre le
traitement.
Insuffisance rénale
- Après une administration orale, la biodisponibilité de l’itraconazole peut être réduite chez les
patients atteints d’insuffisance rénale. L’administration d’Itraconazole Teva doit donc s’effectuer
avec prudence. Il est conseillé de contrôler les taux plasmatiques et d’adapter éventuellement la
dose. Itraconazole Teva ne s’élimine pas par dialyse.
Perte d’audition
- Une perte d’audition transitoire ou permanente a été mentionnée chez des patients ayant été
traités par itraconazole. Plusieurs de ces cas concernaient l’administration concomitante de
quinidine, qui constitue une contre-indication (voir rubriques 4.3 et 4.5). La perte d’audition
disparaît généralement à l’arrêt du traitement, mais peut persister chez certains patients.
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RCP
Patients immunodéprimés
- Chez certains patients immunodéprimés (patients atteints de neutropénie ou du SIDA, ou patients
transplantés), la biodisponibilité orale de l’itraconazole peut être réduite.
Patients ayant des infections fongiques systémiques pouvant s’avérer immédiatement fatales
- En raison de leurs propriétés pharmacocinétiques, l’utilisation des gélules d’Itraconazole Teva est
déconseillée pour le traitement des patients ayant des infections fongiques systémiques pouvant
s’avérer immédiatement fatales.
Patients atteints du SIDA
- Chez les patients atteints du SIDA ayant reçu un traitement pour une infection fongique
systémique telle qu’une sporotrichose, une blastomycose, une histoplasmose ou une
cryptococcose (méningée et non méningée) et qui présentent un risque de rechute, le médecin
traitant doit envisager un traitement d’entretien.
Intolérance aux hydrates de carbone
- Ce médicament contient 195 mg de sucrose par gélule : les patients ayant des problèmes
héréditaires rares d’intolérance au fructose, de malabsorption du glucose-galactose ou
d’insuffisance en sucrase/isomaltase, ne peuvent pas prendre ce médicament.
Résistance croisée
- En cas de candidose systémique, si l’on suspecte la présence de souches Candida résistantes au
fluconazole, partir du principe qu’elles pourraient ne pas être sensibles à l’itraconazole et tester
leur sensibilité avant de débuter le traitement par itraconazole.
4.5
4.5.1
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Médicaments influençant l’absorption de l’itraconazole
Les médicaments réduisant l’acidité gastrique altèrent l’absorption de l’itraconazole (voir rubrique 4.4).
4.5.2
Médicaments modifiant le métabolisme de l’itraconazole
L’itraconazole est principalement métabolisé par le cytochrome P450 3A4. Des études d’interactions ont
été réalisées avec la rifampicine, la rifabutine et la phénytoïne. Etant donné qu’au cours de ces études, la
biodisponibilité de l’itraconazole et de l’hydroxy-itraconazole diminuait de manière telle que leur efficacité
pouvait en être réduite, l’association d’itraconazole avec ces inducteurs enzymatiques puissants est
déconseillée.
On ne dispose d’aucun résultat d’études réalisées avec d’autres inducteurs enzymatiques tels que la
carbamazépine, le phénobarbital, le millepertuis (Hypericum perforatum) et l’isoniazide, mais on peut
s’attendre à un effet similaire.
Étant donné que l’itraconazole est principalement métabolisé par le CYP3A4, les inhibiteurs puissants de
cette enzyme, tels que le ritonavir, l’indinavir, la clarithromycine et l’érythromycine, peuvent augmenter la
biodisponibilité de l’itraconazole.
4.5.3
Effet de l’itraconazole sur le métabolisme d’autres médicaments
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RCP
4.5.3.1 L’itraconazole peut inhiber le métabolisme des médicaments métabolisés par les enzymes de la
famille du CYP3A. Cela peut donner lieu à un renforcement et/ou à un prolongement de leur action ainsi
que de leurs effets secondaires. Si l’on utilise simultanément un autre médicament, consulter la notice de
ce médicament afin d’obtenir des informations concernant sa métabolisation. Après l’arrêt du traitement,
les taux plasmatiques d’itraconazole diminuent progressivement, en fonction de la dose et de la durée du
traitement (voir rubrique 5.2). En tenir compte si l’on utilise d’autres médicaments sur lesquels
l’itraconazole exerce un effet inhibiteur.
Exemples :
Médicaments ne pouvant pas être utilisés pendant le traitement par itraconazole :
-
-
astémizole, bépridil, cisapride, dofétilide, lévacétylméthadol (lévométhadyl), mizolastine, pimozide,
quinidine, sertindole, nisoldipine et terfénadine. L’administration concomitante de ces médicaments
peut induire une augmentation des concentrations plasmatiques de ces substrats, ce qui peut causer
un allongement de l'intervalle QT et de rares cas de torsades de pointes.
inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase métabolisés par le CYP3A4 tels que la simvastatine,
l’atorvastatine et la lovastatine (voir rubrique 4.3).
triazolam et midazolam par voie orale
alcaloïdes de l’ergot tels que la dihydroergotamine, l’ergométrine (ergonovine), l’ergotamine et la
méthylergométrine (méthylergonovine).
élétriptan
nisoldipine
la prudence est de rigueur en cas d’administration concomitante d’itraconazole avec des antagonistes
du calcium vu le risque accru d’insuffisance cardiaque congestive. En plus des éventuelles
interactions pharmacocinétiques au niveau de l’enzyme métabolique CYP3A4, les antagonistes du
calcium peuvent exercer des effets inotropes négatifs pouvant s’additionner à ceux de l’itraconazole
Médicaments dont les taux plasmatiques, l’effet et les effets indésirables doivent être surveillés. La
posologie doit éventuellement être réduite en cas d'administration concomitante avec l’itraconazole :
-
anticoagulants oraux
inhibiteurs de la protéase du VIH tels que le ritonavir, l’indinavir et le saquinavir
certains médicaments anti-tumoraux tels que les alcaloïdes de la pervenche, le busulfan, le docétaxel
et le trimétrexate
antagonistes du calcium métabolisés par le CYP3A4 tels que les dihydropyridines et le vérapamil
certains immunosuppresseurs : ciclosporine, tacrolimus et rapamycine (également appelée «
sirolimus »)
certains corticostéroïdes tels que le budésonide, la dexaméthasone, la fluticasone et la
méthylprednisolone
digoxine (par inhibition de la glycoprotéine P)
autres : carbamazépine, buspirone, alfentanil, alprazolam, brotizolam, midazolam par voie IV,
rifabitune et méthylprednisolone, ébastine, réboxétine, cilostazole, disopyramide, fentanyl,
halofantrine, répaglinide.
4.5.3.2 Aucune interaction n’a été observée avec l’AZT (zidovudine) et la fluvastatine. Aucun effet
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RCP
inducteur de l’itraconazole sur le métabolisme de l’éthinylestradiol et de la noréthistérone n’a été observé.
4.5.4
Effet sur la liaison aux protéines plasmatiques
Des études in vitro ont démontré qu’il n’existe aucune interaction au niveau de la liaison aux protéines
plasmatiques entre l’itraconazole et l’imipramine, le propranolol, le diazépam, le tolbutamide, la cimétidine,
l’indométacine et la sulfaméthazine.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge d’avoir des enfants
Les femmes en âge d’avoir des enfants prenant de l’itraconazole doivent utiliser des méthodes
contraceptives.
Une contraception efficace doit se poursuivre jusqu’à la période menstruelle suivant la fin du traitement
par itraconazole.
Grossesse
Ne pas utiliser Itraconazole Teva pendant la grossesse sauf dans les situations potentiellement fatales
où les bénéfices potentiels pour la mère sont supérieurs aux risques éventuels pour le fœtus (voir
rubrique 4.3).
Pour le traitement d’un seul jour, aucune mesure contraceptive n’est nécessaire si la femme n’est pas
enceinte. Un test de grossesse négatif réalisé sur un échantillon d’urine matinale suffit à lever le doute
(sensibilité du test : 50 U/I ; tests disponibles dans nos régions).
Au cours d’études animales, Itraconazole Teva s’est révélé non mutagène mais a néanmoins exercé
des effets toxiques sur les fonctions de reproduction.
Il existe des données limitées sur l'utilisation d’itraconazole chez la femme enceinte. Après la
commercialisation du médicament, des cas d’anomalies congénitales ont été rapportés. Ces cas
incluaient des malformations squelettiques, génito-urinaires, cardiovasculaires et ophtalmiques ainsi
que des anomalies chromosomiques et des malformations multiples. Aucun lien causal n’a été établi
avec le traitement par itraconazole.
Les données épidémiologiques concernant l’exposition à l’itraconazole pendant le premier trimestre de la
grossesse – la plupart des patientes ont reçu un traitement à court terme pour une candidose vulvovaginale – n’ont révélé aucun risque accru de malformations par rapport à un groupe témoin n’ayant pas
été exposé à ces tératogènes connus.
Allaitement
De très faibles quantités d’itraconazole sont excrétées dans le lait maternel. Chez les femmes qui allaitent,
les bénéfices escomptés du traitement par Itraconazole Teva doivent donc être évalués par rapport aux
risques potentiels. En cas de doute, la patiente ne peut pas allaiter.
Fertilité
Aucune donnée n’est disponible chez l’être humain (hommes/femmes).
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9/16
RCP
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Tenir
compte du fait que des étourdissements, des troubles visuels et une perte d’audition peuvent survenir.
4.8
Effets indésirables
Les effets indésirables mentionnés ci-dessous ont été mentionnés au cours d’études cliniques réalisées
avec des gélules d’itraconazole et/ou spontanément rapportés après la commercialisation de toutes les
formulations d’itraconazole.
Au cours d’études cliniques incluant 2 104 patients traités par itraconazole en raison de dermatomycoses
ou d’onychomycoses, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés étaient d’origine gastrointestinale, dermatologique et hépatique.
Au sein de chaque classe de systèmes d'organes, les effets indésirables sont présentés par fréquence,
selon la convention suivante :
Très fréquent (≥ 1/10)
Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)
Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)
Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)
Très rare (< 1/10 000)
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rare : leucopénie
Fréquence indéterminée : neutropénie, thrombocytopénie
Affections du système immunitaire
Peu fréquent : hypersensibilité
Fréquence indéterminée : réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde, œdème angioneurotique,
maladie sérique
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquence indéterminée : hypokaliémie, hypertriglycéridémie
Affections du système nerveux
Peu fréquent : céphalées, étourdissements, paresthésies
Rare : hypoesthésie
Fréquence indéterminée : neuropathie périphérique
Affections oculaires
Rare : troubles de la vision
Fréquence indéterminée : vision trouble, diplopie
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RCP
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Rare : acouphènes
Fréquence indéterminée : perte d’audition transitoire ou permanente
Affections cardiaques
Fréquence indéterminée : insuffisance cardiaque congestive
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très rare : dyspnée
Fréquence indéterminée : œdème pulmonaire
Affections gastro-intestinales
Fréquent : douleur abdominale, nausées
Peu fréquent : vomissements, dysgueusie, flatulence, dyspepsie, nausées, diarrhée et constipation
Rare : pancréatite
Affections hépatobiliaires
Peu fréquent : hyperbilirubinémie, élévation des taux d’ALT et d’AST,
Rare : élévation des taux d’enzymes hépatiques
Fréquence indéterminée : insuffisance hépatique aiguë, hépatite, toxicité hépatique
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent : éruption cutanée
Peu fréquent : urticaire, alopécie, prurit
Très rare : pustulose exanthémateuse généralisée aiguë
Fréquence indéterminée : nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson, érythème
polymorphe, dermatite exfoliative, vascularite leucocytoclasique, photosensibilité
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Fréquence indéterminée : myalgies, arthralgies
Affections du rein et des voies urinaires
Rare : pollakiurie
Fréquence indéterminée : incontinence
Affections des organes de reproduction et du sein
Peu fréquent : troubles menstruels
Fréquence indéterminée : dysfonction érectile
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Peu fréquent : œdème
Rare : fièvre
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
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RCP
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l’Agence fédérale des médicaments et des produits
de santé – Division Vigilance – EUROSTATION II – Place Victor Horta, 40/ 40 – B-1060 Bruxelles –
Site internet : www.afmps.be – e-mail : [email protected].
4.9
Surdosage
On ne dispose d’aucune donnée à ce sujet. En cas de surdosage accidentel, il est recommandé de
prendre les mesures générales de soutien. Pendant la première heure suivant l’ingestion, on peut réaliser
un lavage gastrique. On peut éventuellement administrer du charbon actif. L’hémodialyse ne permet pas
d’éliminer l’itraconazole.
Il n’existe aucun antidote spécifique.
5.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antimycotiques à usage systémique, dérivés triazolés.
Code ATC : J02AC02.
L’antimycosique synthétique à large spectre Itraconazole Teva est un dérivé triazolé.
Des études réalisées in vitro ont démontré qu’il inhibe la synthèse de l’ergostérol dans la membrane
cellulaire des champignons et des levures. L’ergostérol étant un constituant vital de ces membranes
cellulaires, l’inhibition de sa synthèse conduit à un effet antifongique.
Les concentrations critiques pour l’itraconazole n’ont été établies que pour les espèces Candida en cas
d'infections fongiques superficielles (les concentrations critiques CLSI M27-A2 n’ont pas été établies selon
la méthodologie EUCAST). Les concentrations critiques CLSI sont les suivantes : sensible ≤ 0,125 ;
sensible, dépendant de la dose 0,25-0,5 ; résistant ≥ 1 µg/ml. Les concentrations critiques interprétatives
n’ont pas été déterminées pour les champignons filamenteux.
Des études réalisées in vitro démontrent que l’itraconazole inhibe la croissance d’un large spectre de
champignons nuisibles pour l’être humain à des concentrations habituelles ≤ 1 µg/ml.
Itraconazole Teva est actif contre les infections causées par les dermatophytes (Trichophyton spp.,
Microsporum spp., Epidermophyton floccosum), les levures (Cryptococcus neoformans, Candida spp. y
compris Candida albicans, Malassezia spp., Trichosporon spp., Geotrichum spp.), Aspergillus spp.,
Histoplasma spp., Paracoccidioides brasiliensis, Sporothrix schenckii, Fonsecaea spp., Cladosporium
spp., Blastomyces dermatitidis,Coccidiodes immitis, Pseudallescheria boydii, Penicillium marneffei et
divers autres levures et champignons.
Candida krusei, Candida glabrata et Candida tropicalis sont généralement les espèces Candida les moins
sensibles. Certains isolats présentent une résistance nette à l’itraconazole en milieu in vitro.
Les principales espèces de champignons qui ne sont pas inhibées par l’itraconazole sont Zygomycetes
(p. ex. Rhizopus spp., Rhizomucor spp., Mucor spp. et Absidia spp., Fusarium spp., Scedosporium spp. et
Scopulariopsis spp.).
La résistance aux dérivés azolés semble se développe lentement et résulte souvent d’un certain nombre
de mutations génétiques. Les mécanismes décrits sont une surexpression du gène ERG11, le gène
codant pour la 14a-déméthylase (l’enzyme cible), des mutations ponctuelles du gène ERG11 donnant lieu
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à une réduction de l’affinité de l’enzyme cible et/ou une surexpression du transporteur médicamenteux, ce
qui donne lieu à une augmentation de l’efflux d’itraconazole.
Une résistance croisée entre les substances appartenant à la classe des azolés a été observée au sein
des espèces Candida. Néanmoins, la résistance à l’une des substances faisant partie de la classe ne
confère pas nécessairement une résistance aux autres azolés. L’existence de souches d’Aspergillus
fumigatus résistantes à l’itraconazole a été rapportée.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Les propriétés pharmacocinétique de l’itraconazole ont été étudiées chez des sujets sains, dans des
populations particulières et chez des patients, tant en administration unique que répétée. En général,
l’itraconazole est bien absorbé. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes dans les 2 à 5
heures suivant l’administration orale. L’itraconazole subit un important métabolisme hépatique menant à la
formation de nombreux métabolites. Le métabolite principal est l’hydroxy-itraconazole, dont les
concentrations plasmatiques sont deux fois plus élevées que les concentrations de la molécule sous forme
inchangée. La demi-vie de l’itraconazole est de 17 heures après une administration unique et augmente à
34-42 heures en cas d’administration répétée. La pharmacocinétique de l’itraconazole est non linéaire. Par
conséquent, la substance active s’accumule dans le plasma en cas d’administration répétée. Les
concentrations à l’état d’équilibre sont atteintes endéans 15 jours, avec des valeurs de C max de 0,5 µg/ml
après l’administration de 100 mg d’itraconazole une fois par jour, de 1,1 µg/ml après l’administration de
200 mg une fois par jour et de 2,0 µg/ml après l’administration de 200 mg deux fois par jour. Dès l’arrêt du
traitement, les concentrations plasmatiques d’itraconazole diminuent dans les 7 jours presque en-dessous
du seuil de détection. En raison du caractère saturable de la métabolisation hépatique, la clairance de
l’itraconazole diminue en cas d’administration de doses plus élevées. L’itraconazole s’élimine par voie
urinaire (~ 35 %) et fécale (~ 54 %), sous la forme de métabolites inactifs.
Absorption
Après une administration orale, l’itraconazole est rapidement absorbé. Les concentrations plasmatiques
maximales de la substance sous forme inchangée sont atteintes dans les 2 à 5 heures suivant
l’administration orale. La biodisponibilité absolue observée de l’itraconazole est d’environ 55 %. La
biodisponibilité orale est maximale si l’on prend les gélules immédiatement après le repas.
Distribution
La majeure partie de l’itraconazole présent dans le plasma se lie aux protéines plasmatiques (99,8 %),
l’albumine étant le principal composé de liaison (taux de liaison de 99,6 % pour le métabolite hydroxy).
L’itraconazole présente également une nette affinité pour les lipides. Seulement 0,2 % de l’itraconazole est
présent dans le plasma sous forme libre. L’itraconazole a un volume de distribution élevé dans l’organisme
(> 700 l), ce qui indique une distribution importante dans les tissus. Les concentrations dans les poumons,
les reins, le foie, le squelette, l’estomac, la rate et les muscles sont 2 à 3 fois plus élevés par rapport aux
concentrations plasmatiques correspondantes. Le rapport cerveau/plasma est d’environ 1. Les
concentrations d’itraconazole dans les tissus kératinisés, principalement au niveau de la peau, sont
jusqu’à 4 fois plus élevées que dans le plasma.
Biotransformation
L’itraconazole subit un métabolisme important au niveau du foie, menant à la formation de nombreux
métabolites. Le métabolite principal est l’hydroxy-itraconazole, qui présente une activité antifongique in
vitro comparable à celle de l’itraconazole. Les concentrations plasmatiques de ce métabolite hydroxy sont
environ deux fois plus élevées que celles de l’itraconazole. Comme on l’a démontré au cours d’études in
vitro, le CYP3A4 est la principale enzyme intervenant dans le métabolisme de l’itraconazole.
Elimination
L’itraconazole s’élimine en une semaine sous la forme de métabolites inactifs, par voie urinaire (35 %) et
par voie fécale (54 %). Seulement moins de 0,03 % est excrété par voie rénale sous forme inchangée,
tandis que l’excrétion fécale du médicament inchangé varie entre 3 et 18 % de la dose. Étant donné que la
redistribution à partir des tissus kératinisés est négligeable, l’élimination d’itraconazole de ces tissus est
secondaire à la régénération épidermique. Contrairement à ce qui se passe dans le plasma, les
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concentrations dans la peau se maintiennent pendant les 2 à 4 semaines suivant l’arrêt d’un traitement de
4 semaines. Dans la kératine des ongles (où l’itraconazole est détectable après 1 semaine de traitement),
les concentrations d’itraconazole se maintiennent pendant au moins les 6 mois suivant l’arrêt d’un
traitement de 3 mois.
Populations particulières
Insuffisance hépatique
L’itraconazole est principalement métabolisé dans le foie. Une seule dose orale (une gélule de 100 mg) a
été administrée à 12 patients atteints de cirrhose hépatique et à 6 sujets sains ; les valeurs de Cmax, d’ASC
et de demi-vie terminale de l’itraconazole ont été mesurées et comparées entre les groupes. La C max
moyenne était significativement réduite (de 47 %) chez les patients atteints de cirrhose. La demi-vie
moyenne d’élimination était allongée par rapport aux personnes sans insuffisance hépatique
(respectivement 37 contre 16 heures). L’exposition totale à l’itraconazole, estimée sur base de l’ASC, était
comparable chez les patients atteints de cirrhose et les sujets sains. On ne connaît aucune donnée
concernant le traitement à long terme par itraconazole chez des patients atteints de cirrhose (voir
rubriques 4.2 et 4.4).
Insuffisance rénale
Il n’existe pratiquement aucune donnée concernant l’utilisation d’itraconazole chez des patients atteints
d’insuffisance rénale. L’administration d’itraconazole doit s’effectuer avec la prudence nécessaire chez ces
patients.
5.3
Données de sécurité préclinique
L’itraconazole a été évalué au cours d’une batterie standard de tests de sécurité non cliniques.
Des études de toxicité aiguë réalisées avec l’itraconazole chez la souris, le rat, le hamster et le chien
ont démontré une large marge de sécurité. Des études de toxicité orale (sub)chronique réalisées chez
le rat et le chien ont révélé l’existence de divers organes-cibles ou tissus-cibles : corticosurrénale, foie
et système phagocytaire mononucléaire ainsi que des troubles du métabolisme des lipides se
manifestant par la présence de cellules xanthomateuses dans divers organes.
Aux doses élevées, l’examen histologique de la corticosurrénale a révélé un œdème réversible
s’accompagnant d’une hypertrophie cellulaire au niveau des zones réticulée et fasciculée, parfois
associé à un amincissement de la zone glomérulaire.
Des modifications hépatiques réversibles ont été observées en cas d'administration de doses élevées.
De légères modifications ont été observées dans les cellules sinusoïdales ainsi qu’une vacuolisation
des hépatocytes, ce qui indique une dysfonction cellulaire, mais sans hépatite visible ni nécrose
hépatocellulaire.
Les modifications histologiques du système phagocytaire mononucléaire se caractérisaient
principalement par des macrophages présentant un matériel protéique plus important dans différents
tissus parenchymateux.
Aucun élément n’indique que l’itraconazole puisse être mutagène.
Chez le rat ou la souris, l’itraconazole n’était pas initialement carcinogène. Chez des rats mâles, une
incidence accrue de sarcomes des tissus mous a néanmoins été observée et a été attribuée à
l’augmentation des réactions inflammatoires chroniques non néoplasiques du tissu conjonctif, suite à
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l’élévation des concentrations de cholestérol et à la cholestérolose du tissu conjonctif.
Aucune donnée n’indique un effet primaire sur la fertilité en cas de traitement par itraconazole. Une
augmentation dose dépendante de la toxicité maternelle, de la toxicité embryonnaire et de la
tératogénicité a été observée chez le rat et la souris en cas d’administration de doses élevées
d’itraconazole. Chez le rat, la tératogénicité consistait en des anomalies importantes du squelette,
tandis que chez la souris, elle consistait en une encéphalocèle et en une macroglossie. Chez de
jeunes chiens, une diminution globale de la densité minérale osseuse a été observée après une
administration chronique d’itraconazole.
Au cours de trois études toxicologiques réalisées chez le rat, l’itraconazole a induit des anomalies
osseuses. Les effets induits incluaient une réduction de l’activité dans les épiphyses, un
amincissement de la zone compacte des os longs et une augmentation de la fragilité des os.
6.
6.1
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
Liste des excipients
Contenu de la gélule : sucrose, hypromellose (E464), stéarate de sorbitan (E491), dioxyde de silice
colloïdale hydratée (E551).
Gélule : gélatine, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer rouge (E172).
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
48 mois.
6.4
Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Emballage sous plaquettes (PVC/PVdV/Aluminium) contenant 4, 6, 7, 8, 14, 15, 18, 28, 30, 60, 84,
100, 140, 150, 280 ou 300 gélules, 50 gélules en emballage unitaire.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination
Pas d’exigences particulières.
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RCP
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Teva Pharma Belgium N.V.
Laarstraat 16
B-2610 Wilrijk
8.
NUMÉRO(S) D'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
BE 370517
9.
DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L'AUTORISATION
A. Date de première autorisation : 1/06/2010.
B. Date de renouvellement de l’autorisation :
10. DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE
Date de dernière mise à jour du RCP : 06/2014.
Date de l’approbation du RCP : 05/2016.
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