Corrigé QUESTION SUR LE CORPUS Après avoir dégagé le thème

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Corrigé
QUESTION SUR LE CORPUS
Après avoir dégagé le thème commun aux trois textes du corpus, vous expliquerez précisément ce
que dénonce chaque auteur.
Toutes les observations seront justifiées par le relevé de citations. Votre réponse fera entre 25 et 30
lignes
Pour défendre une idée, on peut le faire directement, comme Choderlos de Laclos qui écrit
un essai intitulé De l’Education des femmes(1758). On peut le faire également indirectement. C’est ce
que fait Simone de Beauvoir dans son autobiographie, Mémoires d’une jeune fille rangée, publiée en
1958, ainsi que Driss Chraïbi, dans son roman, La Civilisation, ma mère !..., qui date de 1972. Quel est
le thème commun aux textes de notre corpus? Que dénoncent-ils ?
Dans ces extraits, il est question de l’éducation des femmes. C’est explicite pour l’essai de
Laclos : il suffit de se référer au titre de l’ouvrage, ainsi qu’aux derniers mots du texte qui sont mis en
évidence par les italiques. Dans le texte de Chraïbi, on a également une longue tirade d’une femme
qui regrette son ignorance comme le montre la répétition du verbe « savoir » aux lignes 14, 18 et 22.
Quant à Simone de Beauvoir, elle se remémore son passé et revient sur l’éducation qu’elle a reçue : il
y est question d’ « études », des « succès d’écolière », etc. Mais si on parle de l’éducation des
femmes, c’est pour la critiquer.
Nous allons donc voir maintenant ce qui est dénoncé. Les premiers mis en cause, ce sont les
hommes. « N’attendez point les secours des hommes auteurs de vos maux», peut-on lire dans De
l’éducation des femmes. Dans le texte de Driss Chraïbi, la femme s’adresse à son mari à la deuxième
personne, elle le prend à parti et lui fait des reproches acerbes. Simone de Beauvoir, elle, est moins
vindicative quand elle parle de son père. Dans tous ces textes, on constate que les femmes ont été
mises au service de l’homme. Choderlos de Laclos les assimile à des esclaves (l.3). Pour la mère
marocaine, elle est comme un cheval de trait avec des « rênes » et des « œillères » imposées par son
mari (l.12). La jeune fille rangée rappelle ce que la femme modèle aurait dû avoir selon son père:
« beauté », « élégance », « conversation », « lecture » ; elle aurait ainsi tout ce qu’il faut pour que
l’homme soit content de sa compagnie. Les femmes seront amenées à réagir face à cette condition
imposée par les hommes. Dans le premier extrait de notre corpus, un orateur s’adresse à elles et leur
montre leur propre responsabilité avant de les appeler à la « révolution » (l.14). Le personnage de La
Civilisation, ma mère !... revendique elle aussi: « Tant de peuples relèvent la tête, acquièrent leur
liberté, alors pourquoi pas moi ? » (l.16-17). En ce qui la concerne, la jeune fille rangée devra
« travailler » et ne sera pas conforme aux désirs de son père, et ressemblera davantage aux femmes
qu’il méprisait, ces « bas-bleus » (l.11) qui ont des prétentions intellectuelles ou littéraires et qu’il
traite de « courtisanes » (l.5).
Il y a plus de deux cents ans, Choderlos de Laclos argumentait pour le droit des femmes à
l’éducation. Faire évoluer la société prend du temps, comme le montrent le témoignage de Simone
de Beauvoir sur l’éducation qu’elle a reçue au début du XXème siècle et, plus près de nous, celui de
cette mère marocaine qui témoigne sous la plume de Chraïbi. Suffragettes, féministes, femmes en
révolte, beaucoup luttent ou ont lutté pour l’amélioration de leur condition. Et la littérature a son
rôle à jouer dans ce combat.
COMMENTAIRE LITTERAIRE
Vous ferez le commentaire du texte de Driss Chraïbi (texte 3) selon le parcours d’étude suivant :
- Vous verrez tout d’abord comment s’exprime la révolte d’une femme qui critique son mariage et
défie son mari
- Puis, vous montrerez comment cette femme revendique un savoir, en opposant la privation des
connaissances au confort matériel, et en manifestant le désir de construire son identité propre.
Le thème du mariage et de la relation entre un mari et sa femme est largement traité en
littérature. C’est ainsi que Driss Chraïbi, auteur marocain de langue française, écrit La Civilisation, ma
mère !... en 1972. L’histoire se situe au Maroc, dans les années 40. Une mère vit de la manière la plus
traditionnelle qui soit et ses enfants, deux adolescents, vont l’aider à s’émanciper en lui apprenant à
lire et à écrire. Dans l’extrait que nous devons étudier, elle s’adresse à son mari en une longue tirade
dans laquelle elle lui fait des reproches et où elle exprime des regrets. Ce discours peut-il être
considéré comme un réquisitoire condamnant la manière dont les femmes sont éduquées ? C’est
pour répondre à cette question que nous étudierons dans un premier temps comment s’exprime la
révolte de cette femme, avant de montrer, dans un second temps, comment elle revendique un
savoir.
La femme se révolte. Nous allons le voir en analysant la critique qu’elle fait de son mariage. Si
la mère de famille est traditionnellement associée à la maison ; ce lieu est devenu pour la locutrice
une véritable prison où elle est enfermée. Elle parle de la « porte » à deux reprises (l.4 et l.9) et
« cette porte de chêne clouté » semble infranchissable. En la tenant « à l’abri » (l.7), on lui interdit
d’aller « au-delà » (l.8). L’âme de la femme est assimilée à une « gousse d’ail » et à un « balai» (l.3-4).
Ces métaphores, qui renvoient au quotidien, mettent en évidence la chosification de la femme qui
est enfermée et que l’on ne voit plus, cachée « derrière » la porte ; elle est niée, « écrasée » par un
« mortier » qui représente son mari. Car cette prison est aussi une prison psychologique comme on
le voit avec la métaphore de la ligne 12: «les rênes dont tu me brides et les œillères dont tu
m’aveugles » ; on constate en effet que, telle un cheval, la femme est privée de la liberté de penser,
elle est soumise à son mari qui lui donne « ordres » et « mode d’emploi », et qui la « graisse » de sa
morale (ce verbe peut faire penser à l’hypocrite qui « graisse la patte » de celui qu’il veut
manipuler). Par ailleurs, le mot « liberté » est utilisé plus loin: « Tant de peuples relèvent la tête,
acquièrent leur liberté, alors pourquoi pas moi ? » Et la réponse suggérée, « Parce que je suis une
femme ? Parce que je suis ton épouse ?», renvoie bien à la condition de la femme mariée. Dans ce
contexte, on mesure mieux le courage de cette femme qui ose faire des reproches à son mari.
Elle se révolte en défiant son mari. On le voit à la manière dont elle parle. Elle parle
longtemps, sans s’arrêter. Son discours est comparé par le narrateur à un « océan » : « Elle a encore
haussé le ton jusqu’à se briser la voix et briser son océan contre ce rocher» (l.27-28). L’élément de
comparaison est le verbe « briser » qui est polysémique : il permet de décrire la voix qui se brise, les
vagues qui se brisent, mais aussi la femme brisée par l’homme. Dans cette métaphore, l’eau
représente la femme, et le rocher, l’homme. La préposition « contre » renforce l’idée
d’affrontement. Et malgré cette rigidité du mari, la femme ose lui parler et s’adresser à lui en
l’interpelant. Au début de son discours, elle attire son attention avec le verbe à l’impératif « dis » (l.1)
qui a une fonction phatique, puis elle enchaîne les questions rhétoriques et elle s’adresse à lui à la
deuxième personne, car il est directement concerné par ce qu’elle a à dire. La provocation se lit dans
le vocabulaire familier qu’elle utilise pour le choquer : «ma carcasse » (l.5), « tu me gaves » (l.10), «je
broute » (l.25). Elle va jusqu’à dire : « A ce compte-là, il fallait te marier avec ton propre portrait. Oui,
monsieur, oui », où le mot « monsieur » est utilisé de manière ironique.
La femme se révolte en critiquant son mariage et en défiant son mari. Mais elle n’est pas
seulement dans le reproche et la provocation, elle est aussi dans la revendication. Et ce qu’elle
revendique, c’est un savoir.
Pour commencer cette partie, nous allons étudier comment elle oppose la privation des
connaissances au confort matériel. Cette femme, qui était analphabète, accorde beaucoup
d’importance au savoir. Le verbe « savoir » est utilisé à plusieurs reprises dans le texte (lignes 14, 18
et 22). Elle commence par parler de « tout ce qui existe au-delà de cette porte en chêne clouté » et
regrette de n’en rien savoir (l.8-10). Plus loin, elle se compare aux va-nu-pieds qui en savent plus
qu’elle ; si elle avait été comme eux elle « aurai[t] au moins appris » quelque chose (l.13-15). Elle finit
par un constat : « Me voici à l’âge de trente-sept ans et je ne sais rien » (l.22). Le mot « rien » est
répété deux fois dans la phrase suivante de manière anaphorique et ce mot résonne comme un
reproche (l.22-23). Le mari a assuré le confort matériel de sa femme mais elle ne s’en satisfait pas.
Elle parle ironiquement du « ravitaillement dont il [la] gave » (l.10). Cette idée est reprise à la fin du
texte: « Mais je mange. Oh ! ça oui, je mange, je broute, les greniers sont pleins, l’argent coule à
flots » ; le lien logique « mais » montre l’opposition qu’il y a entre ce qui paraît bien pour l’homme et
ce qui paraît bien à la femme ; de plus, le verbe « brouter » est une métaphore péjorative qui
assimile la femme à une vache ; si le mari a assuré le confort matériel, il a fait d’elle une femme
inculte et l’a traitée comme un animal. La femme n’est pas reconnaissante envers son mari, au
contraire. On le voit dans les souhaits qu’elle exprime : « elle est à l’abri depuis toujours, alors qu’elle
voudrait avoir froid» (l.6-7) et « Cent fois oui, j’aurais préféré être un de ces va-nu-pieds que tu
méprises » (l.13). L’incompréhension entre l’homme et la femme est encore perceptible dans cette
phrase qui reprend, au style indirect libre, les paroles que le mari pourrait prononcer : « je n’ai pas à
me faire le moindre souci» (l.26) ; il s’agit bien entendu d’une antiphrase car la femme ne se
contente pas du bien-être matériel, elle se fait du « souci », elle s’interroge sur sa condition d’être
humain.
Nous allons en effet montrer que la femme manifeste le désir de se réaliser en tant
qu’individu et de construire son identité propre. Elle se demande tout d’abord si elle a une âme (l.2).
Elle en parle longuement des lignes 1 à7 par opposition à sa « carcasse » (l.5), comme s’il y avait un
dédoublement de ces deux parties de son être. En effet, l’âme semble être extérieure à elle-même,
elle semble mue d’une existence séparée de la sienne : « Que fait-elle ? », « Qu’est-elle devenue ? »,
« A-t-elle grandi elle aussi ? », « A quoi ressemble-t-elle ? ». L’âme, ainsi personnifiée, « chante » et
« danse » tandis que la femme est comparée à un instrument que l’on fait « résonner » (l.5-6). On
peut alors se demander ce qui la fait « résonner », ce qui la fait vibrer. Ce n’est pas sa vie confortable
de recluse en tout cas. Ce pourrait être de vivre dehors, confrontée au « froid ». Ce mot est répété et
amplifié par l’énumération « Et faim et soif et joie et misère et vie »; les termes mélioratifs « joie » et
« vie », qui renvoient à la vie affective, aux sentiments, sont associés à des conditions matérielles
difficiles, comme si la vie actuelle de la femme était sans joie et sans vie. Elle poursuit avec une
phrase où prime la relation aux éléments naturels avec lesquels elle n’est pas en contact en étant
enfermée dans sa maison: le « sol », le « soleil », les « averses » (l.14-16) ; or, c’est le contact avec les
éléments qui aurait pu lui permettre de « ressentir » quelque chose. Son mari est un obstacle non
seulement parce qu’il la tient enfermée et l’empêche de « ressentir » mais aussi parce qu’il
l’empêche d’accéder au savoir. Et que voudrait-elle savoir ? Elle regrette de ne rien savoir: « rien du
peuple parmi lequel [elle est née], de la terre qui [l]’a nourrie, rien de [sa] propre culture, de [ses]
propres origines, de [sa] propre langue, de [sa]propre religion». Cette quête identitaire prend par
ailleurs une dimension métaphysique lorsqu’elle dit: «Pourquoi ont-ils eu, eux, l’occasion de savoir
d’où ils venaient, qui ils étaient, et vers quoi ils se dirigent ?» (l.18-19). C’est pour avoir accès à tout
ce savoir, et retrouver sa dignité d’être humain, qu’elle revendique sa « liberté » aux lignes 16-17.
Nous terminerons cette analyse en insistant sur la dimension argumentative du discours de
ce personnage qui critique la condition de la femme mariée. Nous pourrions reformuler ses propos
en deux syllogismes. Premièrement : le mari apporte le confort à son épouse; or, ce confort ne
satisfait pas l’âme de sa femme ; ce qu’apporte le mari n’est donc pas essentiel. Deuxièmement : le
mari empêche sa femme d’accéder au savoir ; or l’être humain veut accéder au savoir pour donner
un sens à sa vie ; le mari dénie donc à son épouse la qualité d’être humain. Ce raisonnement conduit
à légitimer la revendication de la femme qui réclame sa liberté. Mais dans cet extrait de roman,
l’auteur, en recourant à la fiction, cherche plus à persuader qu’à convaincre. Ce n’est pas un
intellectuel qui prend la défense des femmes analphabètes en recourant aux démonstrations
logiques. Chraïbi fait parler une femme qui touche le lecteur. De nombreuses métaphores, des
répétitions, des accumulations confèrent au texte une dimension poétique. Dans ce texte, on voit
comment l’homme de lettres, tel le romancier ou encore le réalisateur de films ou le journaliste,
porte un regard sur la société et le monde dans lequel il vit pour le critiquer, et pourquoi pas, le faire
évoluer.
ECRITURE D’INVENTION
« Vous, mes petites, vous ne vous marierez pas, il faudra travailler »
La narratrice des Mémoires d’une jeune fille rangée, accueillant avec enthousiasme cette
perspective, annonce son intention de poursuivre des études littéraires et philosophiques ; mais elle
se heurte à un autre membre de sa famille qui s’y oppose catégoriquement. Imaginez le dialogue qui
s’instaure alors entre eux (vous pouvez opter pour un dialogue de type théâtral ou un dialogue
argumentatif).
Les deux personnages devront présenter des arguments développés, illustrés par des exemples
tirés du corpus ou de vos connaissances personnelles.
Vous veillerez à ce que les propos s’enchaînent logiquement, et à ce que l’expression écrite soit
correcte et soignée. Votre devoir sera de bonne longueur (2 à 3 pages)
Mère. Pourquoi as-tu souri quand ton père vous a annoncé que vous alliez devoir travailler, ta sœur et toi ?
Simone. C’est une perspective qui me plaît, Maman. Je n’ai pas très envie de me marier.
M. Comment, pas très envie de te marier ? Dieu merci, tu es assez jolie. Ton père exagère : on trouvera bien un
jeune homme pour t’épouser, même sans fortune. Que feras-tu dans la vie, sans un homme pour s’occuper de toi ?
S. Je crois que je serai capable de m’occuper de moi-même, Maman. Je voudrais aller à l’université pour faire des
études de lettres et de philosophie.
M. Comment, l’école ne te suffit pas, tu veux aller à l’université ? Tu es suffisamment cultivée, Simone, je
trouve déjà que tu lis trop. Les femmes ne sont pas faites pour les études. Tu ne vas pas devenir un de ces basbleu qui étalent leur science et coupent la parole aux hommes.
S. Pourquoi les femmes ne seraient-elles pas faites pour les études ? Je viens de lire un essai de Choderlos de
Laclos, Maman. Il dit que les hommes et les femmes sont égaux, mais que l’ordre social a rendu les femmes
inférieures. Selon lui, il faut que les femmes se révoltent et décident elles-mêmes de leur sort. On pourra alors
améliorer leur éducation. Tiens, écoute : « tant que les hommes règleront votre sort, je serai autorisé à dire, et il
me sera facile de prouver qu’il n’est aucun moyen de perfectionner l’éducation des femmes. »
M. Où as-tu trouvé ces bêtises ? Qui est cet illuminé, Laclos ? On devrait l’enfermer pour trouble à l’ordre
public. Les jeunes filles n’ont pas à lire ce genre de choses, il devrait y songer.
S. Mais Maman, c’est un texte de 1783 ! Nous sommes au XXe siècle et j’ai l’impression que rien n’a changé
pour les filles depuis cette époque. Pourtant, si les filles décident comme moi de faire des études, les états d’esprit
changeront, et un jour une fille à l’université n’étonnera plus personne.
M. En attendant nous vivons au présent. Si tu vas à l’université, que diront les gens ? Mademoiselle de
Beauvoir ne s’est pas mariée, elle se prend pour un garçon, elle croit qu’elle peut étudier la philosophie ? Mais on
va se moquer de toi, et de toute notre famille !
S. Ce que racontent les gens ne m’importe pas. C’est de moi dont il est question, Maman. Si je me marie, on
s’occupera bien de moi, sans doute. Je ne manquerai de rien, je n’aurai ni faim, ni froid. Mais je ne vivrai pas
pour moi-même, je n’aurai aucune indépendance. Je serai comme un animal domestique, une brave bête sans
volonté propre. Je veux être un individu à part entière.
M. Sans mari, tu finiras dans la rue, Simone, et j’en mourrai de chagrin.
S. Tu exagères, Maman. Je trouverai du travail.
M. Du travail ! Quelle misère ! Jamais dans ma famille les filles n’ont travaillé. Mon père disait toujours :
« pour une femme, prendre un métier, c’est déchoir ». Ce sont les femmes du peuple qui travaillent. Dans notre
milieu, les femmes doivent d’abord être l’ornement de la famille : tenir salon, être élégantes, et ne pas se mêler
des affaires des hommes.
S. Je ne veux pas être une maîtresse de maison. C’est ennuyeux à mourir. Je me moque d’être élégante, je n’ai
donc pas besoin de beaucoup d’argent. Je serai heureuse si j’ai une petite chambre où je puisse écrire.
M. Ecrire, comment, écrire ?
S. Ecrire, comme Colette, Maman. Etre écrivain.
M. Colette, cette dévergondée ? Tu veux donc faire honte à ta famille ? La fille de M. de Beauvoir, écrire des
romans ? Tu n’es pas sérieuse. Non contente de vouloir faire des études comme un garçon, tu veux déshonorer
ton nom en écrivant des sottises ? Simone, tu veux faire pleurer ta mère.
S. Qui se soucie de notre nom ? Notre famille n’est plus ce qu’elle a été, nous sommes des déclassées. Papa a tout
perdu. Il a même dit : « il faudra travailler ». C’est comme cela que je veux travailler. C’est cela qui me rendra
heureuse.
M. Je ne sais plus, Simone, tout a tellement changé. Je ne comprends plus rien à rien. Tu as peut-être raison. Va
dans ta chambre, il faut que je réfléchisse et que je parle avec ton père.
(pas de corrigé pour la dissertation)
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