JOHN Stevenson KANOR Maheilanne MONDESIR Clarisse PATINI Aurelie YSIDEE Clarissa LE CYCLE DE VIE DES ANIMAUX INTRODUCTION Ce dossier porte sur le cycle de vie d’un être vivant en CP à l’aide d’un élevage d’escargots, notion abordée dans le Bulletin Officiel de 2016 dans la compétence « questionner le monde ». Il abordera notamment différents aspects qui caractérisent le vivant ainsi que cet animal appartenant à l’environnement proche de l’enfant. L’enfant de six ans a déjà des prérequis, car ils ont exploré le monde en maternelle. Cette redécouverte de la science va lui permettre d’aborder la matière vivante ou non, naturellement présente dans notre environnement. En articulant le vécu, le questionnement, l’observation de la nature et l’expérimentation permettant d’interpréter et expliquer. L’introduction d’un élevage en classe permet à l’enfant d’aborder de nombreux aspects de la vie de l’animal et notamment d’identifier ce qui est animal, ou élaboré par des êtres vivants et de découvrir le cycle de vie des êtres vivants. Le dossier répondra à la problématique suivante : « Comment se développent les animaux, quels sont leurs différents cycles de vie ? ». Il abordera d’abord une synthèse des fondements scientifiques devant être connu par l’enseignant. Puis, il présentera les aspects cognitifs de l’enfant en cycle 2. Enfin le dossier exposera une séquence pédagogique relative au thème choisi. PARTIE A : SYNTHESE DES FONDEMENTS SCIENTIFIQUES 1. Les stades du développement d’un être vivant a. le développement : un terme plurivoque Le développement est la suite de phénomènes qui conduisent l'individu animal ou végétal du stade de la cellule initiale (œuf fécondé, zygote) à la forme adulte reproductrice. La croissance est l’augmentation de la taille et du volume d’un organisme. Le cycle de vie d’un être vivant intègre l’ensemble de tous les événements et processus qui se produisent au cours du développement des populations d’un organisme vivant, de sa création jusqu’à sa mort. Le cycle de vie intègre : la naissance, la croissance, l’alimentation, la reproduction et la mort. Un cycle de développement correspond à l’ensemble des phases de développement des organismes, depuis l’œuf jusqu’à l’âge adulte et la formation d’une nouvelle génération par reproduction sexuée. Le cycle permettant le maintien du nombre de chromosomes caractéristique de l’espèce est appelé́ : cycle chromosomique. On y voit la succession d’une phase diploïde (2n chromosomes) et d’une phase haploïde (n chromosomes) avec des gamètes mâles et femelles produits par les organes génitaux, puis la fécondation produisant une cellule-œuf (zygote) conduisant à la naissance d’un nouvel individu à 2n chromosomes. b. Les étapes de naissance et de mort d’un individu Au niveau d’un être vivant, le cycle de vie commence au stade de la cellule-œuf résultant de la fécondation et se termine avec la mort de l’organisme. L’œuf se développe d’abord en un embryon dont le développement et la croissance conduisent à la naissance d’une larve ou d’un jeune, appelé́ aussi juvénile. Ce dernier grandit à son tour jusqu’à l’âge adulte, où il produit des gamètes mâles ou femelles qui pourront être fécondées pour donner naissance à un nouvel individu. Les larves et les juvéniles ne se reproduisent pas, à quelques rares exceptions près, et c’est l’acquisition de la capacité́ à se reproduire qui caractérise l’état adulte. Il y a trois catégories de naissances : vivipare, ovipare et ovovivipare selon la catégorisation l’animal se développe différemment avant la naissance. La façon dont les animaux se développent avant la naissance, définit s’il est un animal vivipare, ovipare ou ovovivipare. 2. Le développement direct des animaux C’est le développement au cours duquel le jeune ressemble à l’adulte. Il n’y a pas de changement morphologique profond si ce n’est une augmentation de la taille et du poids de l’individu. On distingue deux cas la croissance est continue ou discontinue. a. La croissance continue d’un être vivant : l’exemple d’escargot C’est le cas des mammifères qui sont vivipares : le développement de l’embryon se déroule dans le ventre de la mère. Cette phase dure trois semaines chez les rongeurs (souris), deux mois chez les chats, vingt-deux mois chez les éléphants. A la naissance, les petits ont souvent les yeux fermés et ils sont parfois dépourvus de poils. La mère les allaite. Ils dépendent entièrement d’elle. Plus tard, ils commencent à chercher leur nourriture. Ils n’ont alors plus besoin de téter, ils sont sevrés. Mais ils poursuivent leur croissance jusqu’à l’âge adulte. Chez tous les mammifères, la croissance est assez régulière, même si les transformations les plus visibles ont lieu au début de celle-ci (apparition des poils et autonomie de déplacement). La croissance progressive de la taille existe aussi chez les oiseaux ou encore les mollusques gastéropodes comme les escargots. b. La croissance discontinue d’un être vivant : exemple du criquet Certains animaux ont le corps entouré d’une carapace plus ou moins rigide. C’est le cas de tous les arthropodes : et en particulier les insectes (criquets), les araignées ou les mille-pattes. Dans tous les cas, ces animaux doivent changer de carapace pour augmenter de volume. On dit qu’ils muent. Qu’est-ce que la mue : C’est le renouvellement, lors de la croissance, de l’enveloppe externe le plus souvent rigide qui recouvre le corps de certains animaux. Cela permet aux organes qui grandissent de trouver leur place et l’animal de poursuivre sa croissance. Pourquoi certains animaux doivent muer : Au contraire de nombreux animaux qui renouvellent leur peau en continu car celle-ci est souple et grandit en même temps que les organes, les animaux dont le corps est entouré d’une carapace rigide ont un problème pour grandir. C’est le cas des arthropodes : crustacés, insectes, araignées ou mille-pattes. Ces animaux doivent sortir leur corps de sa carapace pour augmenter de volume et ensuite en reformer une nouvelle. On dit qu’ils muent. Comment se fait la croissance dans le cas d’un développement par mues : La conséquence de ce type de développement est qu’ils grandissent par pallier à chaque mue, donc que leur taille reste stable entre deux mues. En revanche, la masse des insectes augmente entre deux mues puisqu’ils fabriquent régulièrement du muscle et de la matière vivante. Lorsque cette croissance pondérale est limitée par la taille de la carapace, ils muent de nouveau. Et ceci jusqu’à atteindre la taille adulte et la maturité sexuelle. 3. Le développement indirect des animaux Chez certains animaux, à la naissance, les jeunes (appelés larves) ne ressemblent pas du tout à l’adulte. Ils doivent alors subir une transformation totale de leur aspect physique et même de leur anatomie, ce stade du développement est appelé́ la métamorphose. On parle alors de développement indirect. Ce type de développement correspond souvent à un changement de milieu de vie au cours du développement (ex : la grenouille, la libellule) ou d’un changement de régime alimentaire (ex : la grenouille, le papillon). a. Croissance discontinue d’un être vivant : exemple du papillon Les animaux doivent subir une métamorphose, ce type de développement est souvent lié à : - Un changement de milieu de vie (libellule) - Un changement de régime alimentaire (papillon) - Une phase libre du développement larvaire permettant la dissémination de l’espèce pour les animaux fixés. Dans le cas où il y a un changement de régime : La piéride de chou femelle pond 150 à 400 œufs après l’accouchement avec un mâle. Elle meurt deux semaines plus tard. Six jours après la ponte, les œufs éclosent. Il en sort une larve (chenille) qui se nourrit pendant trois semaines avec des feuilles de chou broyées avec ses mandibules puissantes. En un à trois mois (selon la température), elle grandit de 50 mm par cinq mues successives où elle quitte son exuvie et devient une chenille plus grosse. Elle cesse de manger et se fixe un support. Elle s’entoure d’un fil de soie et se transforme en nymphe ou chrysalide. Elle reste dix à quinze jours ainsi suspendue et immobile. Elle subit alors des transformations très importantes (métamorphose). Un papillon ailé sort deux semaines plus tard c’est un imago (insecte adulte).il se nourrit désormais de nectar qu’il suce avec ses trompes. b. Croissance continue d’un être vivant : exemple du moustique Dans le cas où il y a un changement de milieu de vie : Le moustique ou encore un culicidé appartient à la famille des Culicidae. Classés dans l'ordre des Diptères et le sous-ordre des Nématocères, ils sont caractérisés par des antennes longues et fines à multiples articles, des ailes pourvues d’écailles, et des femelles possédant de longues pièces buccales en forme de trompe rigide de type piqueur-suceur. Ils sont présents sur l'ensemble des terres émergées de la planète (à l'exception de l'Antarctique), tant dans les milieux forestiers, de savanes ou urbains, dès qu'une surface d'eau douce ou saumâtre, même réduite ou temporaire, est disponible. PARTIE B : CONNAISSANCE DES ELEVES ET MECANISME D’APPRENTISSAGE L’âge de six ans marque un tournant dans la vie d’un enfant, car c’est le passage de l’école maternelle à l’école primaire. Dès l’âge de 6-7 ans jusqu’à l’âge de11 -12 ans il s’agit selon Piaget, du stade des opérations concrètes. A partir de là, l’enfant commence à conceptualiser et créer des raisonnements logiques qui nécessitent cependant encore un rapport direct au concret. A ce moment il peut aborder des notions de résolution de problème, car l’enfant est capable de se représenter les transformations. Il définit également le terme opération comme étant : « les actions intériorisées ou extériorisable et coordonnée en structure total » Nous nous intéresserons plus particulièrement des enfants de CP soit un âge moyen de 6 ou 7ans. A cet âge, il est au stade des opérations concrètes et nous distinguons : - Les opérations logico-mathématiques qui organisent les quantités discontinues et sont fondées sur les différences entre les éléments, leurs ressemblances ou leurs équivalences. Elles conduisent aux notions de sériation, de classification et à la construction du nombre. Ces opérations logicomathématiques ne s’apprennent pas, ne s’enseignent pas, mais s’installent au fil du temps. Celles-ci se construisent à partir de stratégies cognitives : explorer, comparer, trier, classer, sérier, évoquer et mettre en relation. - Les opérations infra-logiques qui portent sur les quantités continues et sont fondées sur les voisinages et les séparations. Elles amènent aux notions d'espace, de temps, de constitution de l'objet en tant que tel, et sont à l'origine de la mesure. La notion de classification il s'agit de classer les objets, de les grouper, selon leurs critères communs. Le développement de cette notion chez l'enfant se fait selon un processus de différenciation et de coordination simultané entre la compréhension et l'extension des classes. La compréhension étant ce qui rassemble les caractères communs s'appliquant aux objets qui composent une classe et l'extension étant ce qui concerne l'ensemble des objets auxquels s'appliquent les caractères communs. Le processus cité ci-dessus permet d'acquérir la notion de l'inclusion logique des parties dans le tout. Cette notion n'est pas évidente pour l'enfant, il n'est pas facile de comprendre que la partie est plus petite que le tout. La construction des savoirs dépend et des structures cognitives préexistantes du sujet par l'assimilation au moi et des objets perçus dans l'environnement par l'accommodation aux choses. Dans chaque situation rencontrée par le sujet, il se doit d'appliquer un programme général à cette situation particulière. Piaget rejette les idées provenant uniquement de l'innéisme ou du béhaviorisme pour former une nouvelle synthèse. Si les nouvelles connaissances ne peuvent pas être assimilées parce qu'elles ne correspondent à aucune structure cognitive préexistante il en résulte une situation de déséquilibre qu'il s'agit de rééquilibrer. Alors le sujet essaiera d'ajuster le nouvel objet en transformant ses structures cognitives afin de s'adapter au milieu. Le sujet s'ajuste en fonction des caractéristiques de l'objet et de la situation. L'accommodation correspond à une modification de l'organisme pour s'adapter aux conditions extérieures, le processus d'accommodation sert à enrichir ou élargir un schème d'action en le rendant plus flexible. L'accommodation est le processus inverse de l'assimilation, c’est-à-dire il faut changer sa structure cognitive pour intégrer un nouvel objet ou un nouveau phénomène. - L'apprentissage se fait en mettant en jeu à la fois les structures mentales et l'expérience. PARTIE C : SEQUENCE PEDAGOGIQUE 1. Les textes officiels a. Ce que disent les programmes scolaires Cycle 1 Cycle 2 Cycle 3 -distingue le vivant et non-vivant -découvre la notion de naissance, croissance, reproduction, vieillissement et mort -réaliser des élevages et plantations dans la classe -nommer et catégoriser les animaux en fonction de leur caractéristiques, milieux de vie et déplacements (classification) -Identifier le Cycle de vie et développement des animaux -Régimes alimentaires des animaux et chaîne de prédation -Identifier les interactions entre être-vivant et leur milieu (peut-être observer à l'école) -classer les êtres vivants -reconnaître le vivant à l'échelle cellulaire -identifier la diversité des espèces et son évolution : actuelle et passée -identifier / caractériser les modifications subies par un organisme vivant (de la naissance à la mort) et son fonctionnement en lien avec sa nutrition et sa reproduction -Identifier les différents stades de développement d'un être vivant -Pratiquer des élevages, de cultures... -Besoin alimentaires des animaux b. Les élevages en classe L’introduction d’animaux en classe nécessite un certain nombre de précautions : - - - - Certains élèves peuvent présenter des allergies aux poils ou aux plumes. L’enseignant doit se renseigner au préalable et ne pas faire d’élevage d’animaux correspondants à ces allergies. En cas d’élevage d’animaux domestiques, ceux-ci doivent être examiné par un vétérinaire. Un animal acheté dans le commerce ne doit jamais être relâché dans la nature. On ne peut pas élever tous les animaux en classe. Il existe des textes de réafférences régissant les prélèvements et lâchers dans la nature ainsi que sur les élevages, en cas d’interdiction, on peut s’en procurer dans des lieux d’élevage. Dans le cas présent on ne peut pas pour élever n’importe quel escargot à tout moment de l’année. Il faut garantir de bonne condition de vie à l’animal en classe. Celui-ci n’est ni un jouet ni un objet, il faut alors se renseigner sur ses besoins (environnement naturel, nutrition…) afin de lui éviter tout stress et toute carence. Les escargots doivent être placé dans un terrarium. Le fond doit être recouvert d’une épaisse couche de terre afin d’y accueillir les œufs lors de la reproduction. Des végétaux doivent être apportés quotidiennement en guise de nourriture, on pourra aussi y déposer des coquilles d’œufs riches en calcium. Le terrarium doit être humidifié fréquemment. L’escargotière doit être maintenue entre 15 et 23° car les escargots entreront en hibernation à une température inferieure à 10°C. On en placera minimum 8 pour favoriser les chances de reproduction. II. Présentation de la séquence pédagogique CONCLUSION, BIBLIOGRAPIE, SITOGRAPHIE L’exploration du monde est source d’acquisition et d’attitude s objectives et analytiques dans le but de développer l’esprit scientifique. Les élevages permettent aux élèves une réelle d démarche d’investigation tout en apprenant à respecter la vie. Ces expériences permettent au cycle 2 et 3 d’approfondir les fonctions inhérentes au vivant. Des sorties en milieux naturels (foret…° peuvent s’avérer intéressante afin de confronter les élèves aux réalités du monde vivant. Cette séquence est pluridisciplinaire. En effet on peut faire plusieurs liens avec les autres disciplines au programme notamment en : - se situer dans le temps : évolution des espèces - se situer dans l’espace : ils doivent observer des animaux de l’environnement proche et de l’environnement lointain (un loup par exemple) - Français : le langage oral pour formuler des hypothèses, développer un raisonnement - Enseignement moral et civique : l’élève développe un comportement responsable vis-à-vis de l’environnement