LEURRE H Anticipation politique pour la rue Création 2016 « Si nous voulons être mieux représentés, nous devons nous engager personnellement. Faute de quoi, jour après jour, les clowns funèbres prendront le dessus et deviendront les seuls maîtres du cirque.» Antonio Tabucchi, extrait de Au pas de l’oie (2006) ESCALE Cie permanente du 37ème // Le Grand Bourreau - 37300 JOUÉ-LÈS-TOURS Contact : Lucile Malapert, Administratrice Tel : 02 47 65 95 94 // Mail : [email protected] www.escaletheatregestuel.net 1 LEURRE H Anticipation politique pour la rue pour 8 acteurs-circassiens Ecriture et conception Grit Krausse et Hugues Hollenstein Aide à l’écriture Olivier Torres Conseils historiques et politiques Pascal Torre Mise en scène Hugues Hollenstein Création collective de et avec : Grit Krausse, Julien Auger, Thibaut Brignier, Mathieu Lagaillarde, Mathilde Gorisse, Paula Paradiso, Solen Henry Partenaires Coproductions Verrerie d’Alès – Pôle National des Arts du cirque (30) - Confirmé Le Boulon – Centre National des Arts de la Rue – Vieux Condé (59) - Confirmé Culture O Centre - Incubateur - Orléans (45) - Confirmé Ville de Tours - Label Rayons Frais (37) - Confirmé Le Fourneau - Centre National des Arts de la Rue - Brest (29) - Confirmé Soutiens pOlau – Pôle des Arts Urbains – Saint-Pierre-des-Corps (37) Le 37ème parallèle (37) - accueil en résidence Festival Parade(s) - Nanterre (92) - accueil en résidences et pré-achats Le Mans fait son cirque - Le Mans (72) - pré-achats Ville de Caen - Eclats de rue (14) - pré-achat Communauté de communes de Bléré Val de Cher (37) - pré-achat et accueil en résidence Escale est conventionnée par la Région Centre Val de Loire, la compagnie est régulièrement accompagnée par la DRAC Centre et le Conseil Départemental d’Indre et Loire 2 LEURRE H Anticipation politique pour la rue Lieu de représentation Une place publique ou une place de foire avec des attractions circassiennes : une « roue de la mort », un portique de trapèze ballant, une scène surélevée… Le public est autour sur trois faces. Le public est fixe, mais le jeu devrait se déplacer, selon les possibilités des lieux, à une fenêtre au 2ème ou 3ème étage, une des façades, et sur les agrès... Des parcours sont écrits selon les possibilités de la place. Personnages Une ancienne gymnaste est-allemande 6 acrobates-acteurs 1 présentateur 4 barons Le public Voix off Voix de la radio Agrès/disciplines de cirque Tous les agrès jouent avec les possibilités de la place. Ils sont imaginés avec de la hauteur pour être visibles par dessus de la foule. Ils servent de décor et peuvent en partie se confondre avec le mobilier urbain: roue de la Mort, échafaudage, mobilier de rue, fenêtre au 2ème ou 3ème étage, bascule, vélo acrobatique, équilibres en hauteur, portés, chutes, ... Le thème des numéros camoufle la préparation à une action concrète. LEURRE H retrace le parcours de 7 personnes qui ont décidé, à un moment crucial de leur époque et de leur vie, de former un groupe de cirque pour entrer en résistance, alors que rien ne les y préparait. Chacun, pour ses propres raisons, avec ses propres aptitudes, oriente peu à peu son énergie vers un but : aller au bout, se dépasser. Le groupe traverse toutes sortes d’étapes : il porte, il accueille, il rejette, il accompagne, il provoque... finalement, il assemble. Mais surtout, il questionne. LEURRE H utilise ce cheminement pour parler du «métier» d’artiste de cirque, et tracer un parallèle avec la nécessité de prendre des risques pour donner corps à ses convictions. Anticipation politique, la pièce se joue dans un pays gagné par un système de plus en plus répressif. Elle montre les transformations de cette société, et interroge la place de nos utopies. S’appuyant sur la vie d’un groupe d’activistes devenus circassiens, LEURRE H aura la forme d’une pièce de théâtre gestuel avec le cirque pour contexte. Son écriture mêlera plusieurs langages : le jeu avec l’espace urbain et quelques-uns de ses habitants («barons») provoquera un glissement de la fiction vers la réalité. L’acteur corporel racontera l’engagement, l’envie de vivre, les cris de révolte, l‘angoisse de l’attente, le silence de l’exploit. Les paroles diront l’actualité, la transformation, la pensée. Et les numéros de cirque feront ressentir la prise de risque, la peur du vide, et la joie qui naît de la capacité à les dépasser. 3 S YNOPSIS 2017... Dans un pays qui pourrait être le nôtre, les élections présidentielles portent démocratiquement un parti d’extrême droite au pouvoir. Un groupe d’amis décide alors de se préparer à entrer en résistance. Ils réfléchissent comment se former ensemble en vue d’interventions potentielles. Pour échapper à la contrainte d’une vie clandestine, ils imaginent camoufler leurs entraînements et la construction de leur groupe en une troupe de cirque forain. Ils rencontrent une entraîneuse est- allemande qui accepte de les accompagner. En même temps que le groupe mature sa détermination et son succès artistique, le spectacle qu’il montre devient la coulisse de ses préparations secrètes. Tout au long de leur quotidien, la radio égrène régulièrement les informations d’une société qui se transforme. 2020... Trois ans plus tard, la troupe est reconnue et l’heure H arrive enfin. Mais au moment d’agir, le groupe est divisé : pour transformer la société, l’art ne pourrait-il pas suffire, ou faut-il vraiment s’engager dans l’action? L’heure H approchant, l’entraineuse se remémore en flash back sa rencontre avec le groupe et les étapes qui l’ont amené jusque là. Ses pensées en voix off retrace l’histoire du groupe. La pièce décrit la construction d’un spectacle de cirque. Elle se joue au jour et au lieu de la représentation réelle, mélangeant sans en avoir l’air fiction et réalité. Elle se déroule en forme de kaléidoscope, entremêlant numéros, scènes d’entraînement et d’actions, de vie de groupe, réflexions, flashback. Elle donne la parole aux artistes sur leur propre pratique. Elle est rythmée par le témoignage de la narratrice et des informations radiophoniques, tantôt d’actualités, tantôt d’émissions historiques. En effet, de 2017 à 2020, nous commémorerons les 100 ans de la fin de la 1ère guerre mondiale, de la révolution russe, de l’assassinat de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht à Berlin, suivis de près par la montée du nazisme en Allemagne et de la naissance du fascisme italien. NO TE D’INTENTION « S’engager physiquement » est le propre d’un acteur physique, comme d’un artiste de cirque. C’est aussi la forme ultime du militantisme ou de la résistance. Le thème de la pièce, autant que de la recherche artistique, tente d’établir des parallèles entre l’engagement physique pour un but esthétique et l’engagement physique pour une cause politique. Les acteurs de cirque, en jouant avec les risques - qu’ils ont choisi - acceptent de mettre en cause leur intégrité corporelle. 4 Dans le cirque, la prise de risque est concrète, elle force l’encouragement, l’admiration, ou bien la peur. Dans tous les cas, la limite de l’engagement est visible… Dans une société basculant vers l’extrême droite, la recherche esthétique peut être rapidement dépassée par la nécessaire réaction au système : prendre position, ou agir contre, devient un nouveau risque auquel une partie de la population (dont le public et les artistes) pourraient devoir se confronter. La pièce montre les étapes par lesquelles passe un artiste pour arriver à ses fins. Elle raconte ses passions et ses peurs, ses liens de confiance aux autres. Elle parle de la beauté de l’engagement, et de la détermination qu’il faut pour modeler sa vie selon ses utopies. L’issue de cette pièce est autant de questionner le public que nousmêmes, dans l’exercice de notre métier. Insidieusement, elle rejoint d’autres questionnements : qu’elles soient artistiques ou idéologiques, jusqu’où s’expose-t-on pour nos idées et leur mise en application ? Quelle leçon tirer des époques sombres de la poussée de l’extrême droite en Europe au siècle précédent? De quelles armes se sont servis les artistes militants? Jusqu’à quel point le spectacle vivant, et en particulier le spectacle de rue, peut jouer le rôle de levier, et de prise de conscience, en utilisant ses capacités physiques et métaphoriques ? PROCESSUS D’ÉCRITURE Leurre H s’écrit à la façon d’un film documentaire. La narration se construit autant avec les images que les paroles ou le son, par juxtaposition ou superposition des situations concrètes et des métaphores. A partir du thème et d’un premier scénario, nous accumulons du matériel qui servira par la suite à construire les différentes séquences. Ce matériel nait d’improvisations seul ou en groupe, de recherches techniques sur les agrès, de transcription dans un langage d’acteur physique de certaines situations dramatiques tenant compte de l’espace urbain, ou encore d’écriture de dialogues au plateau. Chaque résidence de travail se termine par un collage qui continue de faire avancer l’écriture dramaturgique par juxtaposition de séquences. Ce collage est filmé, et un “croquis sonore” est monté dans un rapport images-texte-musique. Le scénario définitif s’écrit peu à peu, s’enrichissant des résultats des recherches faites au cour des résidences. Au final, le scénario aura la forme d’un story board mêlant textes dits (dialogues ou voix off), descriptions des images ou des situations dramatiques, numéros de cirque, sons, espaces de jeu, et interventions du public. Il est prévu d’être terminé mi mars 2016 et son écriture est accompagnée par Olivier Torres, scénariste. 5 LANGAGE THEATRE PHYSIQUE ET CIRCASSIEN POUR LA RUE La pièce raconte l’histoire d’un groupe et de son parcours dans le monde du cirque. Escale propose aux artistes de l’équipe artistique de revenir sur les questionnements et les peurs, les dépassements et les enthousiasmes, qui ont alimenté leurs premières années professionnelles, tout en provoquant leurs rapports à l’engagement artistique et politique Le langage est circassien, mais la dramaturgie est théâtrale. L’accord entre ces deux types de narration implique plusieurs étapes de travail, entre construction des métaphores, recherche physique, puis montage des séquences en adaptation au décor urbain. Les agrès prennent beaucoup d’ampleur et sont dans l’espace urbain. Nous trouvons qu’il y a un effet jubilatoire de remettre au goût du jour et dans la rue les disciplines mythiques du cirque : roue de la mort, vélo acrobatique, perche portée, trapèze ballant. Ces disciplines dialoguent entre elles, d’une façon parfois inattendue: trapèze et roue de la mort, corde et perche, vélo et corde... EQUIPE ARTISTIQUE Julien Auger: acrobatie en collectif, équilibre sur tête et main, porteur et voltigeur en main à main, perche portée, trapèze waschington, saxophone et tuba. Artiste pluridisciplinaire, compositeur, il participe à l’aventure de La Meute *, tout en collaborant à d’autres spectacles en Suède, Finlande ou France. Thibaud Brignier: acrobatie en collectif, portés, équilibres, roue de la mort, systéma (art martial russe). Il participe à l’aventure de La Meute*. Il trouve dans le systéma une nouvelle inspiration au mouvement et au rapport au sol qu’il mêle à son travail acrobatique. Mathieu Lagaillarde: acrobatie en collectif, acrobatie au sol, portés, roue de la mort, systéma, acteur corporel. Il participe à l’aventure de La Meute *. Attiré par l’extrême, il cherche à donner une forme à la prise de risque par son langage corporel et l’écriture insolite de ses numéros. Mathilde Gorisse: corde lisse, portés au cadre, acrobatiques, et main à main, trombone à coulisse, danse. Elle se forme aux écoles de cirque de Chatellerault, Londres, puis Chambéry. En 2008, elle monte la Cie KaouKaFeLa et le duo « Chronique d’un Voyage Acrobatique » ainsi que le spectacle « En kit ou double » avec Les Plaies Mobiles et Cies. Elle participe au Basculoscope de Pipototal, et au collectif de portés féminins Projet PDF. Solen Henry: main à main, portés acrobatiques, vélo acrobatique, équilibres, acteur de cirque. Formé en main à main et portés acrobatiques au CRAC de Lomme, et clown au Prato et au CNAC de Châlon-en-Champagne, il joue de sa corporalité avec la Cie XY, les Tambours Battants, et, depuis 2014, avec le Teatro Del Silencio, dans le spectacle Doctor Dapertutto. Grit Krausse: actrice corporelle, tissu aérien, acrobaties, acrobate sur perche. Formation d’acrobate, mime et théâtre à Berlin-est puis en France. Co-fondatrice d’Escale, et co-auteur de Leurre H, elle élargit depuis de nombreuses années son langage théâtral par l’acrobatie, la danse ou la marionnette. Paula Paradiso: trapèze ballant, voltigeuse en main à main, équilibres, musicienne. Elle commence sa formation à l’Ecole du Circo Criollo de Buenos Aires, et la continue en France à l’ENACR de Rosny sous Bois puis au CNAC à Chalon-enChampagne (sortie en 2007). Entre tournées de cirque traditionnel en Argentine et compagnies de création en France (dernièrement Cie Max et Maurice), elle fait le lien entre traditionnel et contemporain. *La Meute: collectif de 6 acrobates, 5 années communes de formation aux Arts du cirque à l’ENACR à Rosny sous Bois et à la section cirque de Université de danse de Stockholm dans les disciplines balançoire russe, bascule, banquine et portés, puis première création collective du spectacle « La Meute » joué plus de 80 fois en Europe. 6 CALENDRIER DES ÉTAPES DE CRÉATION 2014 – Elections européennes Le score de l’extrême droite dans la plupart des pays européens provoque notre réflexion sur notre engagement en tant qu’artistes. Nous décidons d’écrire une pièce qui proposerait une réflexion sur la nécessité de réagir et sur l’enseignement de l’histoire. Premières discussions, lectures et visionnement de films. Mai à novembre 2014 - Recherches documentaires Début d’écriture du scénario, naissance de Leurre H. Recherches de documentations sonores et historiques Enregistrements sonores à partir d’émissions radio sur la montée de l’extrême droite pendant les élections municipales, les manifs pour tous, les journée de commémorations, sélection et montage d’extraits par Arnaud Coutancier 10 et 11 décembre 2014 – “Infusion” au pOlau (Saint Pierre des Corps) Le pOlau (Pôle des Arts Urbain à Saint Pierre des Corps) a soutenu le processus d’écriture par l’organisation d’une « infusion artistique » de deux jours: 12 personnes (acteurs, metteur(euse) en scène, plasticien, historien, philosophe, vidéaste) ont brassé avec nous les premiers éléments dramaturgiques de LEURRE H. Rencontre avec Pascal Torre, historien, qui accepte d’accompagner l’écriture jusqu’à la première. 13 au 20 avril 2015 – Autour du thème “entrainement” au 37ème Parallèle (Tours) Première session de recherche avec 8 artistes de cirque sur les agrès aussi bien urbains (parois, escalier, échafaudage) que circassiens (balançoire, bascule, mât chinois, équilibre, banquine) et Arnaud Coutancier (prise de sons en direct pendant le travail, essais avec des enregistrements existants). Deux jours d’entrainement à l’Ecole Nationale de la Police à Rouen pour self défense et tir. Suite de l’écriture du scénario. Diaporama «Prémices LEURRE H» : https://www.youtube.com/ watch?v=cn9sMxSaxoA Octobre 2015 – “Equipe artistique et disciplines de cirque” au 37ème Parallèle (Tours) Auditions et constitution de l’équipe artistique. Recherche autour des disciplines de cirque et de leur adaptation à la rue. Acteur physique et relations de corps à corps. Stage de roue de la mort avec Patrice Kotyla. Essais de bande son, donnant naissance à des « croquis sonores ». Ecriture des premiers textes de la voix off. Diaporama LEURRE H, 2ème épisode : https://www.youtube.com/ watch?v=8-7MFqAFkzE&feature=youtu.be 7 30 novembre au 18 décembre 2015 – “Synopsis” résidence de création à La Verrerie d’Alès - Pôle National des arts du Cirque sur fond d’élections régionales Travail sur la narration : à partir d’un premier synopsis, recherche sur les langages cirque et acteur physique, ainsi que la bande son. Discussions sur le devenir de notre société Définition des disciplines et des agrès. Réception de la roue de la mort. RÉSIDENCES A VENIR : 4 au 20 janvier 2016 – “Disciplines de groupe” résidence de création au Boulon - Centre National des Arts de la Rue (59) Rencontre de travail avec Olivier Torres, scénariste et Lara Manipoud, costumière Travail technique, scènes de groupe, recherche sur portés et voltige. Travail sur la musique en live avec les musiciens de l’équipe et Arnaud Coutancier. 1er au 14 mars 2016 – “Scénario” avec L’Incubateur de Culture O Centre (Orléans) Nous serons accompagnés pour l’écriture du scénario et des dialogues par un scénariste de cinéma et des rendez vous réguliers avec “L’incubateur”, un dispositif de coproduction de Culture O Centre. L’écriture définitive du scénario est prévue mi-mars 2106. 14 mars 2016 au 23 avril 2016 – “Assemblage” résidence de création au 37ème Parallèle Montage de l’aire de jeu: décor, agrès, éléments ubains. Suite de la recherche de langages circassiens et acteur physique. Travail sur les séquences et les numéros du scénario. Création de la bande son. Essais en extérieur, espace et son. 16 au 28 mai 2016 – “Avant Première in situ” au Fourneau - Centre National des Arts de la Rue à Brest (29) Montage de l’aire de jeu en extérieur pendant deux semaines. Définition du système son et création lumière. Filages puis Avant-Première publique. 30 mai au 5 juin 2016 - 1ères représentations au festival Parade(s) - Nanterre (92) Installation et filages in situ. Deux représentations publiques pendant le festival les 4 et 5 juin 2016. Eté 2016 - tournée • 4 et 5 juin 2016 : Festival Parade(s) - Nanterre (92) - Confirmé • 24 au 26 juin 2016 : Festival Le Mans fait son cirque (72) - En cours • 21 au 24 juillet 2016 : Chalon dans la rue - Chalon sur Saône (71) - Options • 12 août 2016 : Festival Eclat de rue - Caen (14) Confirmé • 17 au 20 août 2016 : Festival de rue d’Aurillac (15) - Options • 26 au 28 août 2016 : Festival Les Rias - Quimperlé (35) - En cours • 17 septembre 2016 : Fête du patrimoine - Communauté de communes de Bléré (37) - Confirmé 8 BIOGRAPHIE DES CO- AUTEURS : GRIT KRAUSSE ET HUGUES HOLLENSTEIN Grit Krausse - Itinérante dès ses débuts, elle est née à la Havane, passe son enfance à Cuba, puis en Finlande, puis à Berlin Est (RDA) où elle participe aux championnats de roue allemande. Diplômée en biophysique, elle entre dans le théâtre par le mime et l’acrobatie au Pantomimentheater vom Prenzlauerberg (école- compagnie indépendante à Berlin), puis en 1989 au Théâtre Corps Acteur à Paris. En 1991, elle co-fonde Escale et rencontre le nouveau cirque avec les Oiseaux Fous en 1993. Elle n’attend pas la chute du Mur pour dépasser les frontières géographiques et artistiques : acteur corporel, nouveau cirque et danse contemporaine restant ses paysages favoris. Elle impulse un style de jeu intensément physique dans toutes les pièces du répertoire. Son expérience de la scène aiguise son regard et l’amène à travailler la direction d’acteur pour d’autres compagnies (Erectus, Equimoze, Théâtre K). Elle traduit en allemand plusieurs des spectacles d’Escale. Depuis quelques années, elle introduit sa propre écriture dans son travail physique. Son écriture, basée sur l’énergie du souffle et le besoin de sens, apparaît comme le prolongement naturel de son langage corporel. Hugues Hollenstein - C’est sans doute son entrée jeune dans les arts martiaux qui lui donne le goût de la recherche du second souffle et de la résistance sous toutes ses formes. Après une formation de 5 années intensives à Paris, il rencontre le nouveau cirque. Il co-fonde Mimobile-Théâtre Corps Acteur, avec qui il parcourt l’Europe pendant 10 ans. Son chemin se construit dans des histoires collectives, entre théâtre physique, cirque contemporain et itinérance. Depuis 1991, il joue dans toutes les pièces d’Escale avec Grit Krausse. Sa passion pour le langage du corps et la poésie des non-dits l’amène, depuis 2003, vers la mise en scène et la direction d’acteur pour les spectacles d’Escale, mais aussi pour le cirque et le théâtre physique : le Théâtre du Centaure, la cie 100 Issues, Omnibus (Montréal), la Cie Rital Brocante, la Cie Erectus, ARTAEM, etc... Il réalise de nombreux décors mobiles pour Escale et des compagnies de danse contemporaine. La dramaturgie des formes théâtrales non verbale le pousse à chercher sa propre écriture, inspirée des formes de scénario qu’utilisent le cinéma ou la BD. Compagnie ESCALE - Grit Krausse et Hugues Hollenstein la font naître en 1991. Ils élaborent ensemble un langage théâtral basé sur le mouvement et le travail physique de l’acteur. Leur technique artistique est à la croisée de l’acteur, de la danse, du mime, du théâtre d’objet, du cirque, avec un penchant pour l’humour décalé et la performance physique. Ils intègrent peu à peu la parole comme le prolongement de leurs pratiques corporelles, et travaillent avec plusieurs auteurs de théâtre en commande d’écriture (Hermas Gbaguidi, Sonia Chiambretto, Philippe Fenwick). Concepteurs de tous les spectacles d’Escale, ils participent depuis toujours à l’écriture de leurs pièces. Depuis la création de “Façades” en 2008, ils écrivent en partie les textes et les chorégraphies de leurs personnages. Ils ont réalisé de très nombreuses tournées, en France, en Europe, en Afrique, au Canada, avec leur chapiteauthéâtre, en théâtre et, depuis 2009, essentiellement dans la rue. Installés en Région Centre, ils accompagnent depuis quelques années la structuration et le parcours artistiques de jeunes compagnies (de cirque, de rue, de théâtre physique) liées au mouvement et à l’itinérance. 9 BIOGRAPHIES DES COLLABORATEURS ACCOMPAGNEMENT ECRITURE DU SCÉNÉARIO Olivier Torres - Après une formation de comédien à l’Ecole de Chaillot sous la direction d’Antoine Vitez, puis à l’Actor Studio, il joue au théâtre et au cinéma avant de s’orienter vers l’écriture et la réalisation de films. Depuis le début des années 2000, Olivier Torres a collaboré avec Olivier Assayas, Bertrand Bonello et Jacques Nolot. Il a conjointement réalisé plusieurs court métrages, documentaires et un long métrage, “La Ligne Blanche“. Il prépare actuellement avec Vincent Roget et François Cornuau au sein de “Same Player Productions“ son deuxième film, «Hors Jeu», avec Alex Lutz et Jalil Lespert. Il enseigne depuis 2015 l’écriture cinématographique à l’université de Paris. Il accompagne le développement du scénario de Leurre H jusqu’à sa mise en forme écrite. REGARD D’HISTOIRE Pascal Torre - Historien, professeur à science Po d’histoire du 19ème siècle et des fascismes en Europe, il est également spécialiste de la question kurde. Il est secrétaire de l’association « France Kurdistan » pour laquelle il vient de publier avec Sylvie Jan le livre « La réponse kurde ». CROQUIS SONORES Arnaud Coutancier - Étudie l’art dramatique aux cours René Simon et la musique électro-accoustique avec Philippe Mion et Eric Lejeune. Après diverses collaborations à des groupes de musique rock et progressive, il découvre en 1980 la musique de scène à laquelle il consacre par la suite une grande partie de son travail. Il apprécie la liberté de pouvoir jouer avec différentes influences musicales, qu’elles soient jazz, rock, ambient, classiques, contemporaines ou de cultures moins occidentales. Il compose également pour différentes formations instrumentales. Il écrit pour Escale la bande sonore de “Les mots derrière la vitre” en 2006. DRAMATURGIE DE L’ESPACE Stephane Delaunay - Plasticien diplômé des Beaux Arts d’Angers, il travaille avec le groupe ZUR, collectif d’artistes, sur des créations de théâtre de rue in situ. Il réalise des installations plastiques dialoguant avec l’ombre et la lumière en mouvement. La rencontre avec la Cie Escale pour “Façades” en 2008 l’a interrogé sur les différents moyens de matérialiser, de révéler le mot dans l’espace scénique. RELECTURE Zmorda Chkimi - Formée en théâtre, cinéma et littérature, elle cherche une passerelle entre ces différentes disciplines avec l’envie de multiplier les points de vue. Après l’obtention à Paris III d’une maîtrise de théâtre liant le théâtre du quotidien à la tragédie Grecque, elle signe sa première mise en scène avec la compagnie Barkhane au cirque Romanès «la fin des monstres» de Jean Paul Wenzel. Elle travaille avec des compagnies de théâtre (Haraka…) comme comédienne et metteur en scène autour de textes étrangers, politiques et poétiques et également comme, assistante-réalisatrice et scénographe au cinéma. Assistante à la mise en scène d’Hassane Kouyate. En 2003, elle crée la compagnie Nue Comme L’œil, dont elle est directrice artistique. 10