NOTRE CORPS ET NOTRE CERVEAU
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Êtes-vous curieux d’en savoir plus ou avez-vous envie de lâcher cet
ouvrage et de fuir ?
En fonction de votre état interne, votre système autonome va vous
permettre de répondre physiquement, soit en lisant plus vite et de manière
plus concentrée, soit en fermant le livre et en le fuyant de peur de vous
ennuyer ou d’en savoir trop…
C’est le système sympathique qui est à la base de la réaction physique
de fuite comme de celle d’affrontement. Il donne la poussée d’adrénaline
ou de noradrénaline nécessaire pour s’échapper ou pour se défendre face
à un danger. Ce système d’excitation est aussi activé par les expériences
positives et « dopantes ». Par exemple, il fait battre plus vite le cœur du
chasseur quand il s’approche de la proie qu’il ne veut pas laisser s’échapper.
Toute situation qui met en jeu un élément intéressant la survie, une situation
de menace ou une bonne occasion, activera ce système sympathique.
La réaction sera la même : une montée d’intense empressement ou
d’excitation. Physiologiquement, cela s’exprimera par une accélération du
rythme cardiaque, une élévation de la pression sanguine, une accélération de
la respiration et une augmentation du tonus musculaire et de l’attention…
Quelle que soit votre décision, votre corps dépensera de l’énergie pour se
préparer à une action physique décisive.
Vous laissez tomber ou vous continuez ?
Apparemment vous continuez… Quoi qu’il en soit, en parallèle, un
système parasympathique régit la conservation de l’énergie et le maintien
de toutes les fonctions de base du corps en un équilibre harmonieux ;
il assure les fonctions de récupération : il induit la relaxation, favorise la
digestion – en assurant la vasodilatation des artères et capillaires, la
contraction du tube digestif, des bronches –, distribue les nutriments vitaux,
commande la croissance des cellules, mais aussi règle le sommeil. Il a une
capacité à exercer une inuence calmante et stabilisante sur le corps.
Il agit par l’intermédiaire de l’acétylcholine, de la sérotonine et d’autres
neurotransmetteurs régulés et contrôlés par des centres situés dans la
moelle épinière et dans le cerveau.
Notons une dernière caractéristique, dont nous parlerons davantage
plus loin, car elle a son importance : à partir du bulbe rachidien, situé à la
base de la tête, la plupart des fonctions assurées par le cerveau ont une
latéralisation inversée par rapport à la zone contrôlée. Ainsi, votre cerveau