UE 2 Stage de pré-rentrée 2015 Diaporama réalisé par votre équipe de TQ 2015 Sommaire 1- Généralités, Méthodes d’études 2- Membrane, Perméabilité membranaire 3- Système endomembranaire 4- Epithéliums, Tissus conjonctifs 5- Sang, Cartilage, Os, Tissu musculaire, Tissu nerveux 6- Mitochondrie, Peroxysomes, Matrice extra cellulaire 7- Cytosquelette, jonctions et Adhérence 8- Noyau, Mitose, Méiose Séance 1 Généralités sur la cellule Méthodes d’études Stage de Pré-Rentrée 2015 Généralités sur la cellule Diaporama réalisé par Bertrand Coquet (ATP) Définition (1) Définition de la cellule : La cellule est une unité fondamentale, structurale et fonctionnelle des organismes vivants. On compte entre autre deux types cellulaires : • Les cellules procaryotes : l’ADN baigne dans le cytoplasme (Ex : les bactéries ) • Les cellules eucaryotes : elles possèdent un noyau, par conséquent le matériel génétique est délimité par une structure membranaire. (Ex : les cellules des animaux, des plates) Un tissu est un ensemble de cellules orientées vers une même fonction. Un organe est un ensemble de tissu Définition (2) Les différents éléments constitutifs de la cellule. Les objectifs de la séance : • Aborder une vue d’ensemble de la cellule avec une introduction générale à la biologie cellulaire. • Situer la cellule dans le contexte d’un tissu avec une introduction générale à l’histologie. La membrane plasmique (1) Définition de la membrane plasmique : • La cellule est entourée par une membrane plasmique ou membrane cellulaire délimitant ainsi un espace intérieur et un espace extérieur. • La membrane plasmique ou cellulaire est composée de phospholipides, de protéines et de molécules de cholestérol. • Les phospholipides sont amphiphiles, il possède un pôle hydrophobe interne et un pôle hydrophile externe. La membrane plasmique (2) La membrane plasmique a plusieurs fonctions : • Protection de la cellule du milieu extérieur • Échanges entre la cellule et le milieu extérieur soit par diffusion passive soit par transport actif. La membrane plasmique (3) Le transport membranaire : • Par endo et exocytose • Par l’intermédiaire de pores : les transporteurs, les pompes, les canaux. Le cytoplasme Définition du cytoplasme : • Le cytoplasme désigne le contenu d'une cellule vivante. • Plus exactement, il s'agit de la totalité du matériel cellulaire délimité par la membrane plasmique, à l’exception du noyau. • Le milieu intracellulaire se compose d'un liquide appelé hyaloplasme ou cytosol, dans lequel baigne des organites. • Dans le cytosol a lieu tous le transport de vésicules et la synthèse des protéines. Les organites cellulaires On en compte 2 types : • Des éléments non limités par une membrane : le cytosquelette, le centrosome et les ribosomes. • Des éléments limités par une membrane : le système endomembranaire constitué du réticulum endoplasmique, de l’appareil de Golgi, des endosomes et des lysosomes. On trouve aussi dans la cellule la mitochondrie et le péroxysome ( c’est 2 derniers ne font pas parti du système endomembranaire). Le cytosquelette (1) Définition du cytosquelette : • Ce réseau fibreux, de nature protéique, constitue à la fois un squelette et une musculature pour les cellules. • Il sert à maintenir la forme de la cellule et il intervient également dans les mouvements internes, les déplacements, ainsi qu'au cours de la division cellulaire. Des filaments d'actine sont montrés dans le rouge, microtubules en vert, et les noyaux sont dans le bleu. Le cytosquelette (2) Il existe trois types de filaments différents : • Les microtubules, de tubuline, autoroutes cellulaires avec un rôle décisif dans le transport vésiculaire. • Les microfilaments, d’actine, jouant un rôle important pour l’architecture cellulaire constituant le squelette sous cortical. • Les filaments intermédiaires, avec un rôle clé pour les jonctions intercellulaires. Le cytosquelette (3) Le centrosome • C’est le centre de départ des microtubules. • Le centrosome est constitué de deux centrioles. • Ce sont des éléments tubulaires intervenant dans la division cellulaire. Les ribosomes Définition des ribosomes : •Ce sont des sphères qui peuvent être libres ou associées au RE. •Leur rôle est de synthétiser les protéique, dans le cytoplasme, à partir d'ARN (traduction). •Il y a des ribosomes procaryotes et d’autres eucaryotes. Le réticulum endoplasmique (1) Définition du RE : • Les réticulums endoplasmiques (RE) sont des organites avec une membrane et ressemblent à un amas de replis formant des cavités appelées « citernes ». • Ils sont en continuité avec la membrane du noyau. Le réticulum endoplasmique (2) On en décrit de 2 types : • Le réticulum endoplasmique granuleux(REG) ou réticulum endoplasmique rugueux (RER) a sa surface recouverte de ribosomes qui assemblent les acides aminés en protéines suivant l'information venue du noyau. • Le réticulum endoplasmique lisse (REL) ne porte pas de ribosomes. Il intervient dans la synthèse de lipides (phospholipides, acides gras...), détoxification des cellules (transformation de molécules toxiques en molécules atoxiques) et le stockage du calcium. L’appareil de Golgi Définition de l’appareil de Golgi : Il est formé de sacs aplatis les uns sur les autres. Son rôle est de stocker les protéines issues du réticulum endoplasmique rugueux, d'achever leur maturation et de les sécréter. Il participe au processus de sécrétion. Les protéines à sécréter sont concentrées dans des vésicules issues des extrémités de l'appareil de Golgi. Ces vésicules sont déversées dans le milieu extracellulaire par exocytose. Les lysosomes Définition des lysosomes : • Ce sont des vésicules contenant des enzymes hydrolytiques qui proviennent du RE ou de l'appareil de Golgi. • Ces enzymes servent à digérer les macromolécules inutilisables telles que les organites détruits ou abimés, les substances toxiques... Il a pour rôle « la digestion cellulaire ». La mitochondrie Définition de la mitochondrie : • La mitochondrie possèdent deux membranes. • Les replis de sa membrane interne sont appelés crêtes. C’est à ce niveau qu’à lieu la synthèse de l’ATP par l’ATP synthèse. C’est un processus en aérobie appelé respiration cellulaire. Le noyau Définition du noyau : • Limité par l'enveloppe nucléaire et contient : - la chromatine qui est constituée d'ADN (support génétique de la cellule) et de protéines (les histones). -nucléole, lieu de production des ribosomes. • Le noyau a un diamètre variant de 10 à 20 µm (c’est le plus gros des organites). Il est entouré par une double membrane appelée membrane nucléaire. Cette membrane nucléaire contient des pores permettant les échanges cytoplasmiques dans les 2 sens nucléo- Stage de Pré-Rentrée 2015 Généralités sur la cellule Diaporama réalisé par Armelle OTINIANO (TSN) Introduction à l’UE 2 L’organisme peut être étudié au travers de 2 dimensions étroitement liées: La structure (étude de la morphologie) • La cytologie pour la cellule elle-même • L’histologie pour les tissus que composent les cellules (anatomie microscopique) La fonction (étude des mécanismes) • La biologie cellulaire qui allie structure et fonction pour étudier la cellule L’apparition de la vie (1) Expérience de Miller et Urey : L’objectif était de simuler en laboratoire des conditions terrestres datant de quelques milliards d’années pour tenter de comprendre d’où vient la vie : • Atmosphère dépourvue en oxygène • Décharge électrique simulant les éclairs Les résultats sont l’obtention de composés organiques soient les premières briques du vivant avec l’apparition future de l’ARN (puis de l’ADN) • Acides aminés • Sucres • Bases puriques et pyrimidiques L’ARN est donc à la base de la vie L’apparition de la vie (2) Les constituants biochimiques cellulaires : • Eau 75% Glucose • Substances minérales (ions: sodium, potassium, calcium…) 1% • Substances organiques (« les briques ») 24% Les glucides réserve énergétique, création des bases… Les lipides (dont phospholipides) constitution des membranes, Ac. Arechidonique réserve, communication cellulaire… Les acides aminés constitution des protéines (structure, enzyme…) Les nucléotides constitution des acides nucléiques (ADN/ARN)… Adénosine L’apparition de la vie (3) La théorie cellulaire: La cellule représente l’unité structurale et fonctionnelle commune à l’organisation de tous les êtres vivants. Toute cellule provient de la division d’une autre cellule. Eléments liés: La cellule est capable de se diviser pour renouveler les tissus. C’est le rôle notamment des cellules souches. Toutes les cellules d’un individu possédent un génome identique mais dont l’expression est déférente d’une cellule à l’autre, selon leur différenciation propre. L’apparition de la vie (4) Variétés cellulaires: • Les eucaryotes : - Un noyau contenant leur ADN • Les procaryotes (bactérie) - dépourvus de noyau - souvent pas de compartiment membranaire - unicellulaires - se divisent par scissiparité • Les virus -Dépendent d’un hôte (parasite) -Pas de reproduction isolée La cellule (1) La cellule eucaryote : La cellule est une unité fondamentale, structurale et fonctionnelle des animaux et des végétaux. Un tissu est un ensemble de cellules orientées vers une même fonction. Un organe est un ensemble de tissu Vocabulaire de la cellule: • Syncitium: fusion de cellules (muscle: FMSS) entrainant une cellule à plusieurs noyaux • Plasmode: division du noyau sans séparation en cellules filles entrainant une cellule à plusieurs noyaux (ostéoclastes) • Cellule germinale : ovocyte ou spermatozoïde (elles sont haploïdes) • Cellule somatique : la grande majorité des cellules de l’oganisme (toujours diploïdes) La cellule (2) Dans une cellule il y a : La membrane plasmique qui sépare la cellule du milieu extérieur : la matrice extracellulaire. Elle reste surtout une zone d’échange. Le noyau renferme l’ADN fragmenté en 46 chromosomes chez l’Homme (sauf les globules rouges). La chromatine est l’association du matériel génétique et de protéines (histones…). Le système endomembranaire comprend tous les compartiments limités par une membrane (RE, golgi, membrane nucléaire, lysosome, vésicules) sauf la mitochondrie et le peroxysome. La mitochondrie est un organite semi-autonome a double membrane et possède un génome (origine endosymbiotique). La cellule (3) • Réticulum endoplasmique Organites baignant - maturation protéique dans le cytoplasme: -synthèse des phospholipides -stockage de calcium • Golgi - maturation protéique et exportation - carrefour de flux membranaires • Lysosome -nutrition cellulaire -défense de la cellule (ex: les phogolysosomes) • Ribosome -traduction des protéines • Mitochondrie - phosphorylation oxydative (ATP) - régule la mort cellulaire - participe à des voies métaboliques (ex: lipidique par la β-oxydation) • Peroxysome - détoxification La cellule (4) La cellule (5) Cellule eucaryote Protoplasme Noyau Cytosol = hyaloplasme* Organites membranaires Espace optiquement vide Système endomembranaire, peroxysomes et mitochondries Membrane plasmique *Hyaloplasme: cytoplasme sans le morphoplasme Cytoplasme Organites granulaires Morphoplasme (éléments visiblement en MO Cytosquelette Paraplasme Micro filaments d’actine, filaments intermédiaires et microtubules d’élaboration ou d’accumulation de la cellule (métabolites Stage de Pré-Rentrée 2015 Méthodes d’études Diaporama réalisé par Armelle OTINIANO (TSN) Le MO (1) Notions théoriques: o L’indice de réfraction n est le rapport des vitesses de la lumière dans le vide (c) et dans le milieu (v). o Un dioptre est l’interface entre deux milieux translucides d’indices de réfraction différents. o Une lentille est un système optique centré, formé de l’association de 2 dioptres dont l’un au moins est sphérique Le MO (2) Définition d’un microscope: Un microscope est un système optique grossissant composé de deux lentilles convergentes (objectif et oculaire) Il est caractérisé par: -Son grossissement (ou puissance) : produit de l’objectif et oculaire (« zoom »). -Son pouvoir de résolution: distance minimale qui doit séparer deux points pour être discernés (« netteté ») au travers d’un système optique (propriété de l’instrument). Il dépend de la longueur d’onde λ du rayonnement utilisé. La résolution dépend donc de la longueur d’onde et des conditions d’observation. Le MO (3) 3 modes de fonctionnement : • Transmission : Les photons traversent l’objet d’étude. - Absorption: contraste réalisé par une différence d’absorption des photons ou électrons en chaque point de la préparation qui atténue plus ou moins les photons/électrons transmis à l’objectif. -Contraste de phase: repose sur une modification de phase lorsqu’une onde lumineuse traverse un objet (rayons lumineux diffractés). Le contraste repose sur une différence de phase (générée en fonction de l’indice de réfraction du milieu et le relief) entre les ondes. Nécessite un relief pour les objets biologiques (indices proches). • Réflexion : L’objectif ne capte que les rayons de photons réfléchis par la préparation ou électrons secondaires arrachés par les électrons incidents, et on obtient une image de surface. • Réémission : La microscopie à fluorescence est possible lorsque les photons illuminant la préparation sont captés par des molécules instables qui les réémettent avec une longueur d’onde différente appartenant au visible donc décelable. Ne s’emploie qu’en microscopie optique Le MO (4) • Conditions pour une observation en microscopie photonique: Transparent à la lumière ou très mince (suspension de cellules) Coupe 5-10 µm Immobiliser le plus proche du vivant Inactiver les enzymes • Préparation de l’objet à observer Coupe de tissus Fixation : objet plongé dans une solution de fixateur (cellule tuée proche du vivant, enzymes inactivées) par des aldéhydes Déshydratation: bain d’alcool croissant Inclusion: objet plongé dans la paraffine liquide puis durci Coupe: série de coupe reliées au microtome Réhydratation: bain d’alcool décroissant Coloration Signalétique = topographique (colore des compartiments souvent par affinité physico-chimique, ex: Hématoxyline (base) – Eosine (acide) ) Cytochimique, histochimique (colore des substances chimiques spécifiques) • Observation: sec ou immersion Le MO (6) Le MO (7) Coupe à congélation L’échantillon est congelé par du CO2 liquide puis coupé en tranche (>15µm). Les enzymes restent actives, ce n’est pas une fixation. -Extemporanée: dans le cadre d’un diagnostic rapide -Enzymologie: localisation d’enzymes Frottis Examen d’une goutte de liquide biologique contenant des cellules en suspension étalé sur une lame formant une couche unicellulaire. Cellules vivantes Observables dans une boite de culture par microscopie Inversée (X40) en évitant tout élément toxique. Utilisation de colorants vitaux non toxiques (Vert Janus B, bleu de Trypan) pour la transmission par absorption. Toutes les techniques sont applicables en inversé. Le MO (8) Techniques utilisées en microscopie photonique : • Stéréo microscope (X80) : Permet de voir la surface des objets • Microscope fond clair (X1250) : Technique histologique usuelle Absorption de la lumière visible • Microscope à contraste de phase : Met en évidence les reliefs Variation d’épaisseur et d’index de réfraction • Microscopie à fluorescence : Localiser spécifiquement un élément par marquage avec un fluorochrome (=molécule fluorescente). Le rayon incident avec λ<400nm. Plusieurs manières de résoudre le problème de la fluorescence des plans contigus au plan focal altérant la netteté de la zone observée: - Déconvolution: par informatique (fonction mathématique) - Confocal Le MO (9) Cellules vus selon différant microscopes : Le MO (10) ! Relief! Techniques microscopiques (Coupe de tissu = pas de relief) Transmission Réflexion Réémission ! Absorption Contraste de phase ! Fond clair Microscope à transmission (ME) Microscope à contraste de phase Microscope à contraste interférentiel différentiel (CID/effet 2 Nomarski) Loupe binoculaire = stéréo microscope = microscope chirurgical Microscope à balayage (ME) Microscopie à fluorescence + confocal ou déconvolution Microscopie multiphotonique (/bi) Le ME (1) Le Microscope électronique : La longueur d’onde associée aux électrons (produits par un canon) étant plus faible que celle associée aux photons, le PR est donc meilleur (inférieur) en microscopie électronique. Interaction des électrons incident (primaires) avec la matière générant: • Les électrons transmis sont ceux qui traversent l’objet avec diffraction (MET), ils sont d’autant plus diminués que les électrons incidents traversent une préparation avec des atomes de masse atomique élevé. • Les électrons secondaires (arrachés par les électrons incidents) et rétrodiffusés (MEB). Le ME (2) Conditions pour une observation en microscopie électronique : Travailler dans le vide Coupe plus mince (50nm) Lames de verre et lentilles remplacées par des grilles et bobines Fixation plus stringente (MET) Préparation de l’objet à observer pour le MET : Fixation: aldéhydes + sels oxygénés de métaux lourds Inclusion: résines époxy Coupe: ultramicrotome et recueil sur grille Colorants: - Signalétique: après inclusion et crée des contrastes (citrate de plomb - Spécifiques: avant inclusion et permet un marquage (anticorps couplé à un métal) Le ME (3) Les différents microscopes électroniques complémentaires: ME à Transmission (MET): Grossissement = 500 000 Variation de puissance continue en fonction de la tension accélératrice du canon Image en nuance de gris o ME à Balayage (MEB ou SEM): Observation de la surface de la préparation. Pas besoin d’inclusion mais fixation et déshydratation Grossissement = 100 000 Variation de puissance continue en fonction de la tension accélératrice du canon 30 Le ME (3) Schéma des montages : Optiques MET MED Le ME (4) Cryotechniques: Observer des surfaces avec du relief en MET avec son grossissement (/!\ normalement le MET c’est pour le coupes, donc des objet n’ayant pas de surface ) Etudes de cellules vivantes Localisation des constituants cellulaire : - Cellules vivantes Green Fluorescent Protein (GFP) Fluorescence Recovery After Photobleaching (et autres couleurs) (FRAP) Devenir d'une protéine (synthèse/fin) - Localiser une cellule / descendance - Cinétique - Cheminiment de la protéine Sondes métaboliques -FURA2, Quin AM : [Ca] intracellulaire -Carboxy fluorescéine : pH intracellulaire -Rhodamine 123 : mitochondrie active /!\ protéines uniquement Par création de gènes chimères Etudes de cellules mortes (1) Au Microscope optique : • Méthodes cyto/histo-chimiques: Réactions chimiques visant à mettre en évidance une substance Ex: Réactions de PAS (Periodique Acide – Schiff) pour les polysaccharides; Feulgen pour l’ADN; Perls pour le fer. • Méthodes cyto/histo-enzymologiques: Réaction enzymatiques visant à mettre en évidence une substance ou une enzyme par utilisation de son substrat donnant un produit coloré. Une enzyme est l’élément le plus spécifique d’une substance (généralement), viennent ensuite les anticorps. • Marquage par affinité : 3 acteurs: • ligands, molécules qui ont une grande affinité et spécificité avec les molécules d’intérêt (ex: Anticorps…). • marqueurs, permettant de visualiser le ligand (ex: Fluorochrome visualisable en microscopie à fluorescence, Enzyme…). • Molécule d’intérêt, celle qu’on veut marquer. 36 Etudes de cellules mortes (2) Dans le car du marquage par affinité, car particulier de l’immunomarquage : Nous avons un couple Antigène / Anticorps : Immunomarquage Direct Intensité du signal proportionnel au nombre d’antigènes Immunomarquage Indirect Plus sensible (plus de marqueurs) Moins spécifique Etudes de cellules mortes (3) Au microscope électronique : On utilise également l’immunomarcage mais cette fois, il faut marquer les Ac avec des molécules opaques aux électrons : • Feritine : Protéine de stockage du fer (environs 4 500 atomes) • Billes d’or colloïdales : disponibles en différents calibres on peut marquer simultanément plusieurs anticorps différents Comptage de cellules (1) Numération des cellules : Après obtention de cellules isolées provenant d’une biopsie ou de suspension cellulaire. • Le « compte globule » permettant de quantifier et d’évaluer la taille des cellules Les cellules passent les unes après les autres au travers d’une résistance. • Le cytomètre en flux permettant de qualifier (en quantifiant des marqueurs cellulaires)et de trier les cellules. - Cellules marquées par différents fluorochromes (un par population) - Faisceaux lasers interagissant avec les cellules - Quantification et Tri Comptage de composants cellulaires (1) Séparation des organites cellulaires : Etape 1 : Lyse cellulaire mécanique (broyage, ultrason, cavitation) ou osmotique Etape 2 : la séparation par centrifugation (C’est une sédimentation accélérée ). Elle dépend de 2 paramètres : • La valeur de l’accélération g appliquée • Le temps de la centrifugation (car au bout d’un moment tout le monde fini au fond du tube) La sédimentation possède sa propre unité de Svedberg. Attention elle n’est pas sommable : par exemple un ribosome eucaryote fait 80S mais la petite sous-unité fait 40S et la grande fait 60S. Comptage de composants cellulaires (2) Les 3 types de centrifugation : • Centrifugation différentielle: Culottage successif au fond d’un tube des différents organites en fonction de leur coefficient de sédimentation décroissant. Le surnageant sert de base à la centrifugation suivante (élimination du culot précédant). • Centrifugation en gradient de densité en vélocité: -La densité des particules est supérieure à la densité maximale du gradient. -Les particules se classent en bande successives, en fonction de leur vitesse de sédimentation. -Attention, si on centrifuge trop longtemps toutes les particules se déposent au fond! Comptage de composants cellulaires (3) • Centrifugation en gradient de densité à l’équilibre ou isopicnique: -La densité des particules est inférieure à la densité maximale du gradient. -Les particules migrent dans le gradient jusqu’à la bande de densité équivalente, où elles resteront quelque soit le temps de centrifugation. Séance 2 Membrane plasmique Perméabilité membranaire Stage de Pré-Rentrée 2015 La membrane plasmique Diaporama révisé par Alina Zerbi (TSN) 58 Sommaire I- Généralités A) Définition, fonction B) Constitution C) Propriétés de la membrane II- Composition de la membrane A) Les lipides B) Les protéines C) Les glucides III – Propriétés de la membrane A) Asymétrie B) Fluidité I- Généralités I- Généralités A) Définition, fonction La membrane est un constituant essentiel de la cellule. • Elle permet de séparer le milieu intracellulaire du milieu extracellulaire et constitue une interface (=zone d’échange) avec l’extérieur de la cellule. On l’appelle alors la membrane plasmique • Elle compartimente la cellule eucaryote en organites subcellulaires dont la composition interne est spécifique d’une fonction. I- Généralités B) Constitution C’est une bicouche lipidique de 5nm traversée par des protéines transmembranaires et associée à des protéines périphériques et des sucres. Elle possède deux feuillets : un feuillet extracellulaire et un feuillet intracellulaire Milieu extracellulaire Glucide Glycoprotéine Protéine périphérique Glycolipide Feuillet externe Cholestérol 5 nm Feuillet interne Protéines transmembranaires Lipides (phospholipides ++) Cytoplasme I- Généralités C) Propriétés de la membrane • Elle est imperméable aux macromolécules et possède une perméabilité sélective aux ions. • C’est une couche dynamique, fluide, en constant remodelage • Elle est organisée de manière asymétrique : on ne retrouve pas exactement les mêmes composants et les mêmes proportions dans les deux feuillets de la bicouche. • Elle est en continuité transitoire avec le système endomembranaire. • Sa surface reste constante (l’aire de membrane reste la même, indépendamment du volume cellulaire). Ainsi, si la cellule perd du volume, la membrane formera des plis et si elle gagne du volume, on aura une ballonisation. • Elle résiste à l’étirement et à la compression. II- Composition II- Composition de la membrane A) Les lipides membranaires Ils constituent environ la moitié du poids sec de la membrane et sont tous amphiphiles = amphipatiques (un pôle hydrophile et un pôle hydrophobe). Remarque : Hydrophile = lipophobe Hydrophobe = liposoluble = lipophile (Ce qui est soluble dans l’eau ne sera pas soluble dans la graisse) II- Composition LES GLYCEROLIPIDES (à partir du glycérol) Les glycérophospholipides : Les glycérophospholipides sont constitués : d’un glycérol (G) + 2 acides gras (AG) + un phosphate (P) + un alcool (éthanolamine, choline, sérine, glycérol, inositol) Le nom des glycérophospholipides se décompose en phosphatidyl (1 G + 2 AG + 1 P) + le nom de l’alcool. On aura ainsi : -Phosphatidyléthanolamine (PE) -Phosphatidylcholine (PC) -Phosphatidylsérine (PS) -Phosphatidylglycérol (PG) -Phosphatidylinositol (PI) Remarque : en position C1, il s’agit souvent d’un AGS et en position C2 , on a un AGPI G C3 Alcool Ethanolamine Choline Sérine Glycérol Inositol AG C1 AG C2 P Phosphatidyl II- Composition Glycérophospholipides II- Composition AG G Alcool P Tête hydrophile AG Ils sont bien amphiphile : le groupement alcool est hydrophile (polaire) tandis que les deux chaines d’acide gras constituent la queue hydrophobe Queue hydrophobe Selon les glycérophospholipides, le groupement alcool présentera des charges électriques différentes, ce qui confèrera une charge globale au glycérophospholipide. Le groupement phosphatidyl possède une charge ⊝ ( sur le phosphate) • PE et PC possèdent une charge ⊕ sur l’alcool, par conséquent, ils sont neutres (les charges s’annulent) • PS, PG, PI ne possèdent pas de charge sur leur fonction alcool. La charge globale sera donc négative : ⊝ II- Composition Les glycéroglycolipides : AG Les glycéroglycolipides sont constitués : d’un glycérol (G) + 2 acides gras (AG) + sucre G AG Le glycosylphosphatidylinositol (GPI) : Le glycosylphosphatidylinositol est constitué : d’un glycérol (G) + 2 acides gras (AG) + un phosphate + un inositol + un sucre AG G Il sert à l’ancrage de protéines dans la membrane. Inositol Glycosyl P AG Phosphatidyl II- Composition LES SPHINGOLIPIDES (à partir de la sphingosine) La sphingomyéline : Ethanolamine Choline Elle est bien amphiphile : le groupement alcool est hydrophile (polaire) tandis que la longue chaine hydrocarbonée de la sphingosine ainsi que l’acide gras forment la queue hydrophobe. Tête hydrophile S La sphingomyéline est constituée : d’une sphingosine (S) + 1 acides gras (AG) + un phosphate (P) + un alcool (éthanolamine ou choline) Alcool AG P Céramide Queue hydrophobe II- Composition Les glycosphingolipides : S Les glycosphingolipides sont constitués : d’une sphingosine (S) + 1 acides gras (AG) + sucre AG Ils constituent la plupart des glucides membranaires. Ils seront situés sur le feuillet externe (pour servir à la signalisation) II- Composition LE CHOLESTEROL LIBRE Le cholestérol libre est intégré dans les membranes car il est également amphiphile (grâce à sa fonction OH polaire). Lorsqu’il est estérifié (qu’il perd son OH libre), il quitte la membrane et se retrouve à l’intérieur de la cellule. Propriétés • Il participe à la fluidité des membranes • On le retrouve dans les radeaux lipidiques (lipid rafts) : ce sont des zones plus épaisses de membrane, riches en sphingolipides, cholestérol et protéines. Ces rafts ont en Protéine à ancrage GPI général une longueur de 50 nm. Sphingolipides Cholestérol MEC Cytoplasme Radeau lipidique = 50 nm Protéine transmembranaire II- Composition Tableau récapitulatif II- Composition Organisation des lipides en bicouche L’organisation en bicouche est possible grâce au caractère amphiphile des lipides. Les queues hydrophobes se retrouvent au centre pour former la zone hydrophobe tandis que les têtes hydrophiles interagissent entre elles, à l’extérieur en formant la zone AG hydrophile. G AG Alcool P Tête hydrophile Zone hydrophile Queue hydrophobe Zone hydrophobe II- Composition B) Les protéines membranaires Elles constituent environ la moitié du poids sec de la membrane plasmique. Les protéines transmembranaires : Ces protéines traversent la bicouche (grâce à la présence de segments transmembranaires). Elles peuvent être : • A traversée unique ①. Elles sont alors constituées d’hélices alpha. • A traversées multiples ②. Elles sont constituées d’hélices alpha et de feuillets béta. Ces protéines transmembranaires ont des rôles variés : transport de soluté, activité enzymatique, transduction du signal, reconnaissance intercellulaire, adhérence intercellulaire, fixation au cytosquelette. II- Composition Les protéines périphériques : Ces protéines ne traversent pas la membrane, elles y sont associées. L’association à la membrane se fait par : • Liaison covalente aux lipides *Elles peuvent être ancrées dans la membrane par l’intermédiaire d’un acide gras (isoprène ou myristate). Elles seront sur la face interne. *Elles peuvent être ancrées dans la membrane par l’intermédiaire du GPI. On parle de protéines à ancrage GPI. Elles seront sur la face externe. • Interactions faibles avec les phospholipides • Interactions faibles avec les protéines transmembranaires • Partiellement ancrées dans la bicouche (elles possèdent des hélices alpha hydrophobes qui plongent dans la membrane, sans toutefois la traverser totalement). II- Composition Protéines périphériques Accolées à la membrane Isoprénylées Myristoylées Ancrage GPI Farnésyle Face interne Myristate Face interne Face externe Prot Ct MEC GPI (Electrostatiques) Interactions faibles Ancrées avec protéines partiellement Hélices α transmembranaire Cadhérines (transmembranaires) Prot = annexine ou myosine I. (Liaison à la PS) 14C 15C Cytoplasme Interactions faibles avec PL Ct Cystéine RAS Nt Glycine Src Prot = acetylcholine esterase, T cadhérine ou Thy-1 Prot PGH2 synthase Caténines II- Composition C) Les glucides membranaires Les glucides seront soit liés à des lipides (= glycolipides) soit à des protéines (=glycoprotéines). Ils sont toujours sur le versant extracellulaire de la membrane plasmique car ils ont un rôle dans la communication cellulaire, les jonctions intercellulaires, la signalisation etc. III- Propriétés III- Propriétés de la membrane A) Asymétrie La proportion des différents lipides et protéines n’est pas la même dans les deux feuillets de la bicouche. • En extracellulaire, on retrouvera beaucoup de glycoplipides et de glycoprotéines (absents en intracellulaire). • En intracellulaire, la proportion de phosphatidylsérine (chargée négativement) sera plus importante car cela participe à la différence de potentiel de membrane. III- Propriétés B) Fluidité membranaire La fluidité de la membrane est possible grâce aux mouvements de ses constituants. • Mouvement des phospholipides -Diffusion latérale -Rotation sur place -Flip-flop (translocation d’un feuillet à l’autre de la bicouche). Phénomène plus présent pour les lipides neutres que chargés (PS doit rester sur le feuillet interne). • Mouvement des protéines membranaires -Diffusion latérale -Rotation sur place PAS DE FLIP FLOP III- Propriétés Facteurs qui influencent la fluidité • La température : plus il fait chaud, plus la membrane est fluide • La quantité de cholestérol : il régule la fluidité • La nature des acides gras sur les lipides : Les acides gras saturés AGS (qui ne possèdent pas de double liaison) seront plus serrés entre eux et formeront une membrane plus rigide alors que la présence d’acides gras poly insaturés AGPI va desserrer les lipides et augmenter la fluidité de la membrane. AGS AGS AGPI Cholestérol Stage de Pré-Rentrée 2015 Perméabilité membranaire Diaporama révisé par Alina Zerbi (TSN) 80 Sommaire I- Généralités II- Transports sans mouvement de la membrane plasmique A) Pompes B) Transporteurs C) Canaux III- Transports avec mouvements de la membrane plasmique A) Endocytose B) Exocytose C) Transcytose I- Généralités I- Généralités La membrane plasmique est constituée : _D’une bicouche lipidique qui est -Perméable aux molécules apolaires (hydrophobes) -Perméable aux molécules polaires <150 Da -Imperméable aux molécules polaires >150 Da -Imperméable aux ions _De pores protéiques qui permettent le passage sélectif des molécules polaires > 150 Da et des ions. Bicouche lipidique simple Il existe 3 classes de pores protéiques : • Les pompes : elles réalisent un transport actif en utilisant une énergie externe. • Les transporteurs : certains de ces transporteurs permettent un transport passif, d’autres vont coupler un transport actif avec un transport passif. • Les canaux : ils permettent un transport passif, sans utilisation d’énergie. I- Généralités I- Généralités Notion de gradient Lorsque l’on parle de gradient de concentration, cela veut dire que la concentration d’une molécule ou d’un ion n’est pas la même de part et d’autre de la membrane. Un soluté cherche toujours à aller de l’endroit le plus concentré à l’endroit le moins concentré, on dit qu’il va dans le sens de son gradient. Si au contraire on l’oblige à aller du côté le plus concentré, on dit qu’on le force à aller contre son gradient de concentration. Forte concentration de Glucose Peu de Glucose Gradient de Glucose : le sens du gradient va du + concentré vers le - concentré Intracellulaire : K+ Extracellulaire : CA2+ NA+ ClEspace intermembranaire bactérie/mitochondrie : H+ Glucose : transport actif vers l’entérocyte et passif vers le sang II- Transports sans mouvements de la membrane II- Transports sans mouvement de la membrane plasmique A) Les pompes Les pompes sont des enzymes transmembranaires qui vont utiliser une énergie extérieure pour pomper un ou plusieurs solutés contre leur gradient respectif de concentration. On dit que ce sont des transporteurs actifs primaires : ce sont elles qui vont créer les gradients. Elles peuvent utiliser • L’énergie des photons (énergie lumineuse) : Bactériorhodopsine de Halobactérium Halobium. C’est une pompe à protons d’une bactérie. • L’énergie de l’hydrolyse d’un ATP en ADP : pompes ATPases. -Transporteurs ABC (attention, malgré leur nom, ce ne sont pas des transporteurs mais des pompes) -Pompes cationiques de type P (transconformation E1, E2) II- Transports sans mouvements de la membrane -Famille F0/F1 : ce sont des pompes à protons. Elles vont pomper des protons H+. *Pompe type F (F0/F1). Attention ! Ce type de pompe est le SEUL à pouvoir fonctionner dans les deux sens. Soit elle pompe un H+ contre le sens de son gradient en utilisant l’énergie de la dégradation de l’ATP en ADP. Soit elle laisse passer H+ dans le sens de son gradient et elle transforme l’ADP en ATP, ce qui produit de l’énergie. On l’appelle donc ATP synthase, grâce à cette particularité. *Pompe type V (V0/V1). Elle ne fonctionne que dans le sens classique de l’hydrolyse d’ATP en ADP. MEC H+ EIM MEC V0 F0 Matrice H+ Cyt F1 ADP H+ V1 ATP ATP ADP II- Transports sans mouvements de la membrane B) Les transporteurs • Sans utilisation d’énergie : il s’agit d’une diffusion facilitée -Uniport : il transporte un soluté dans le sens de son gradient de concentration. • Avec utilisation d’énergie (interne) : il s’agit d’un couplage entre un transport actif et passif. Le transporteur transportera 2 solutés : l’un ira dans le sens de son gradient de concentration et fournira une énergie au transporteur qui l’utilisera pour transporter un autre soluté, contre son gradient de concentration. On les appelle transporteurs secondairement actifs (ils utilisent un gradient préexistant). 2 types : -Symport : les solutés sont transportés dans la même direction -Antiport : les solutés sont transportés dans des directions opposées Antiport Ex : ANC Uniport Ex : GLUT Symport Ex : SGLT1 MEC Glc ATP MEC Na+ Diffusion facilitée Glc Transport actif EIM ADP Diffusion facilitée Transport actif II- Transports sans mouvements de la membrane C) Les canaux Ce sont des protéines transmembranaires qui laissent passer les solutés dans le sens de leur gradient de concentration (transport passif). Ces canaux peuvent être activés de différentes manières : -Ouverts, constitutivement -Activés par l’étirement : canaux mécanosensibles -Activés par un potentiel d’action : canaux voltage-dépendants -Activés par un ligand extracellulaire -Activés par un ligand intracellulaire Ces canaux ont des sélectivités variées. Lorsqu’ils possèdent une boucle P de perméabilité, ils seront plus sélectifs M1 Nt > M2 Ct Boucle P M1 Nt M2 Ct II- Transports sans mouvements de la membrane Certains canaux (complexes) auront 3 états d’activité : -Ouvert : il laisse passer les solutés -Fermé : il ne laisse pas passer les solutés. L’activation du canal le fait passer à l’état ouvert. -Etat inactif : le canal est ouvert (n’est pas resserré sur lui-même) mais est bloqué par une structure. Ainsi, même s’il est activé par un stimulus, il ne va pas faire passer les solutés. Cet état inactif est responsable du temps de latence avant que la réponse au stimulus ne s’opère. III- Transports avec mouvements de la membrane III- Transports avec mouvements de la membrane plasmique A) Endocytose L’endocytose est l’internalisation d’une fraction de l’espace extracellulaire environnant dans des vésicules, formées par invagination de la membrane, et transportées vers des compartiments intracellulaires. Les cellules utilisent l'endocytose pour : -se nourrir -se défendre -préserver leur homéostasie L’endocytose se divise en deux catégories -La phagocytose -La pinocytose III- Transports avec mouvements de la membrane La phagocytose: La phagocytose permet la capture de particules de grande taille (0,1-10µm). Elle est réalisée par des cellules spécifiques de l’immunité (appelées phagocytes) et constitue un système de défense contre les organismes étrangers. Etapes 1) Fixation de l’élément étranger par reconnaissance de récepteurs membranaires. 2) Englobement de la particule par des prolongements cytoplasmiques 3) Formation d’un phagosome 4) Fusion avec des lysosomes et formation d’un phagolysosome 5) Dégradation de la particule par des enzymes lysosomales lytiques. 6) Recyclage de produits et formation de corps résiduels ② ① ③ ④ ⑤ III- Transports avec mouvements de la membrane La pinocytose: Elle est réalisée par toutes les cellules de l’organisme. On en retrouve 4 types, séparés en 2 catégories : Mécanisme aspécifique • La pinocytose proprement dite : internalisation d’un petit volume extracellulaire (100nm) • La macropinocytose : internalisation d’un grand volume extracellulaire (50-1000nm). Mécanisme spécifique (présence d’un récepteur) • L’endocytose dépendante de cavéolines : formation de cavéoles à revêtement de cavéoline. Elle permet de récupérer des molécules de 50 à 80nm. • L’endocytose dépendante de clathrine : formation de puits qui permettent de récupérer des molécules spécifiques de taille comprise entre 100 et 150nm. Pinocytose Différents modes de Pinocytose III- Transports avec mouvements de la membrane • L’endocytose dépendante de clathrine : formation de puits qui permettent de récupérer des molécules spécifiques de taille comprise entre 100 et 150nm. Etapes 1) Fixation ligand sur récepteur 2) Déplacement latéral des complexes ligand-récepteur et regroupement de ces complexes 3) Recrutement des adaptines AP2 au niveau des récepteurs 4) Autoassemblage des triskèles de clathrine 5) Formation d’un puit recouvert de clathrine 6) Détachement des vésicules par la dynamine qui forme un anneau de constriction 7) Uncoating : perte du revêtement de clathrine de la vésicule grâce à des protéines chaperonnes. 8) Recyclage de la clathrine 9) Fusion de la vésicule formée avec un endosome III- Transports avec mouvements de la membrane Endocytose dépendante de clathrine Vésicule à clathrine Clathrine Puit de clathrine Adaptine AP2 Récepteur Adaptine AP2 Vésicule nue Dynamine MEC Ligand III- Transports avec mouvements de la membrane B) Exocytose C’est le phénomène inverse de l’endocytose. Il se produit en permanence à la surface de la cellule à l’aide du système endomembranaire et du cytosquelette. Il existe deux types d’exocytose : l’exocytose constitutive (permanente) et régulée (accumulation dans des vésicules de sécrétion puis libération) C) Transcytose Il s’agit d’une endocytose suivie d’une exocytose. Elle a surtout lieu au niveau des cellules endothéliales afin de transporter les nutriments des capillaires sanguins vers les tissus. Séance 3 Système endomembranaire qs Stage de Pré-Rentrée 2015 Système endomembranaire Diaporama révisé par Maude AVIAS, Marie CHANET et Mélisse ROBERT (ATP) Sommaire I- Généralités II- Réticulum Endoplasmique III- Appareil de Golgi IV- Endosome V- Lysosome Généralités • Le système endomembranaire, retrouvé uniquement chez les eucaryotes, correspond à l’ensemble des compartiments intracellulaires, limités par une membrane, qui communiquent entres eux et avec la membrane plasmique grâce à de petites vésicules/canalicules membranaires. • Il est constitué par : - la membrane externe de l’enveloppe nucléaire - le réticulum endoplasmique - l’appareil de Golgi - les endosomes, lysosomes, cavéosomes Attention : les mitochondries n'en font pas partie Généralités ~embrane plasmique lysosome RE rugueux . Enveloppe nucléaire Vésicule sécrétoires membra ne interne membr ane externe Appareil de Golgi endosome Il existe une équivalence topologique entre la lumière des compartiments du système endomembranaire et le milieu extracellulaire. Généralités Généralités Réticulum endoplasmique • D’un point de vue morphologique : réseau de saccules et de tubules limités par une membrane continue. • D’un point de vue fonctionnel : lieu de synthèse de nombreuses molécules (protéines, lipides,…) • Méthodes d’étude : cytoenzymologique, immunomarquage, fractionnement en microsome • 2 formes de réticulum endoplasmique (RE) Réticulum endoplasmique rugueux (RER) Réticulum endoplasmique lisse (REL) l 1 Réticulum endoplasmique A) Réticulum endoplasmique rugueux (RER) : a) MORPHOLOGIE : • Saccules aplatis recouverts de polyribosomes sur la face cytoplasmique → aspect rugueux Donc synthèse de protéines +++ • Membrane en continuité avec la membrane nucléaire externe. • Elément de transition avec l’Appareil de Golgi composé d’une face lisse (sans polyribosomes), et d’une face rugueuse. Réticulum Endoplasmique b) FONCTIONS : Synthèse et translocation des protéines Début de synthèse des protéines dans le cytosol Puis adressage à la membrane du RE pour 50% d’entre elles (peptide signal = signal d’adressage au RE ou segment hydrophobe) et poursuite de la synthèse dans le RE. La translocation dans le RE est co-traductionnelle. Si signal de rétention : protéine revient toujours dans le RE (solubles ou transmembranaire) ex : signal KDEL et KKXX Si aucun signal de rétention : protéine suit le flux vectoriel permanent Réticulum Endoplasmique Glycosylation Ajout de résidus glucidiques sur des protéines qui possèdent un signal de glycosylation. La glycosylation se poursuit ensuite dans l’Appareil de Golgi. Maturation des protéines • Repliement des protéines pour atteindre leur configuration fonctionnelle grâce aux protéines chaperonnes • Etablissement de ponts disulfures. Réticulum Endoplasmique Réticulum Endoplasmique b) FONCTIONS : Synthèse des hormones stéroïdes +++ (hormones sexuelles, cortisol…→ dérivées du cholestérol) Synthèse et insertion des phospholipides membranaires Stockage du Calcium Ca2 + Rôle de détoxification Surtout dans le foie pour les molécules toxiques exogènes Appareil de Golgi • Morphologie : dictyosome = empilement de saccules (citernes) - Réseau Cis Golgien - Face cis (entrée) - Région médiane - Face trans (sortie) - Réseau Trans Golgien • Localisation: près du noyau et du centrosome • Taille variable selon : Le type cellulaire L’état fonctionnel Trans Médian Cis Appareil de Golgi • Méthodes d’étude : cytochimie, cytoenzymologie, immunomarquage, fractionnement Mise en évidence d’une compartimentation fonctionnelle du Golgi (polysaccharides et activités enzymatiques localisées) +++ • Fonctions : Transfert et tri des molécules synthétisées dans le RE Glycosylation (suite) Sulfoconjugaison Synthèse des sphingolipides Appareil de Golgi Appareil de Golgi Appareil de Golgi Il existe deux types de sécrétion : Sécrétion constitutive: –Existe dans toutes les cellules –Pas de stockage des vésicules émises par le RTG –Fusion immédiate des vésicules avec la membrane plasmique Sécrétion régulée (ou contrôlée): –Existe dans les cellules spécialisées à sécrétion rapide (« sécrétion sur commande ») –Stockage et maturation des vésicules émises par le RTG sous la membrane plasmique –Sécrétion stimulée par un signal extracellulaire (augmentation intracellulaire du Ca) Endosome A) Généralités : • Définition : compartiment hétérogène alimenté par les vésicules d’endocytose (MP) et de sécrétion (RTG). • Il existe plusieurs types d’endosome : - endosome précoce - endosome tardif (ou corps multivésiculaire) - endosome de recyclage • L’endosome fusionne ensuite avec un lysosome. Endosome • Propriétés : L’endosome possède des pompes à protons. => Acidification progressive afin de tendre vers le pH du lysosome Endosome précoce : 7,4 Endosome tardif : 6,5 Lysosome : 5 Il contient également des hydrolases, apportées par des vésicules provenant du Réseau Trans Golgi. => Hydrolyse des molécules endocytées Endosome B) Fonctions de l’endosome : Véritable carrefour intracellulaire : - échanges avec la membrane plasmique et milieu extracellulaire (endocytose, exocytose, recyclage) - échanges avec le cytosol via des perméases - échanges avec le réseau Trans Golgien (apport hydrolases et pompes) - échanges avec les lysosomes Endosome Endosome Lysosome Lysosome B) Fonction : Le lysosome dégrade toutes les familles de molécules biologiques. Après dégradation, les métabolites élémentaires (issus des molécules) sortent dans le cytosol via des perméases. Ils vont être réutilisés par le métabolisme cellulaire. RECYCLAGE Lysosome Les lysosomes vont donc permettre : La nutrition cellulaire Le renouvellement cellulaire La défense cellulaire Lysosome Il existe quatre voies d’entrée vers les lysosomes : - Endocytose - Phagocytose (macrophages et polynucléaire neutrophiles) - Entrée directe par perméases - Autophagie : englobement puis dégradation des organites afin d’assurer leur renouvellement) Lysosome Lysosome C) Evolution : Stade terminal de maturation : les corps résiduels Perte d’activité enzymatique => rôle de stockage des molécules non hydrolysées Exocytose du contenu lysosomal actif - Non physiologique pour la plupart des cellules - Physiologique pour les ostéoclastes et les polynucléaires éosinophiles = phagocytose frustrée Lysosome D) Pathologies lysosomales : Elles sont issues de l’accumulation dans le lysosome de molécules non dégradées ou de produits de dégradation Il existe 4 types de mécanismes pathologiques : Pb d’enzymes Pb de perméases Maladies congénitales Pb de pH Présence de matériaux non biologiques Maladies acquises Séance 4 Épithéliums Tissus conjonctifs Stage de Pré-Rentrée 2015 Épithéliums Diaporama révisé par Lina (ATP) et Caroline (TSN) 108 Sommaire I. Généralités II. Le Tissu Épithélial I. Généralités •Il y a trois niveaux d’organisation du corps humain: O La cellule, unité de base, étudiée en cytologie O Le tissu, regroupement de cellules ayant la même origine et la même fonction, étudié en histologie O L’organe, constitué de plusieurs tissus et étudié en anatomie. I. Généralités •Les différents tissus de l’organisme dérivent de trois feuillets embryonnaires: oL’ectoderme, à l’origine de la peau et du SNC oL’endoderme, à l’origine des organes en relation avec le milieu extérieur (appareil respiratoire, appareil digestif) oLe mésoderme, à l’origine du reste (os, muscles). Séreuse Origine ectodermique Origine endodermique Origine mésodermique I. Généralités •Les tissus se renouvellent à des vitesses différentes: Ceux dérivant de l’ectoderme et de l’endoderme se renouvellent au bout de quelques jours. Ceux dérivant du mésoderme se renouvellent seulement en cas de lésion. Le système nerveux ne se renouvelle pas. •Les cellules constituant un tissu ont acquis une morphologie particulière et nécessaire à leur fonction par le biais de la différenciation de cellules souches lors du développement in utero et du renouvellement du tissu. •Il existe quatre tissus élémentaires: Les épithéliums Le tissu conjonctif: comprenant les tissus conjonctifs spécialisés : tissu osseux, le tissu cartilagineux et sang Le tissu musculaire Le tissu nerveux II. Le tissu épithélial • Tissu formé de cellules très jointives reposant sur le tissu conjonctif sous-jacent (chorion) dont il est séparé par une lame basale (LB). • Cellules polarisées et liées de manière à être synchronisées, et à assurer l’étanchéité et la cohésion de l’épithélium. • Épithélium : majorité de cellules épithéliales spécialisées, mais on retrouve d’autres types cellulaires (cellules sanguines, adipocytes…). • Pas de vascularisation (sauf exception), les nutriments diffusent à partir du chorion. • Il y a deux types d’épithéliums: oles épithéliums de revêtement oLes épithéliums glandulaires. Cellules jointives LB Chorion II. Le tissu épithélial 1. Épithélium de revêtement •Ils tapissent: La surface de l’organisme origine ectodermique Les cavités en contact avec l’extérieur origine endodermique on parle de muqueuse quand ils sont associés au chorion Les cavités closes origine mésodermique ce sont les mésothéliums, qui forment les séreuses quand ils sont associés au chorion Les vaisseaux origine mésodermique Ce sont les endothéliums. II. Le tissu épithélial • On les classe selon leur morphologie: La forme des cellules: pavimenteuses (peau), cubiques (cx excréteurs des glandes exocrines), prismatiques ou cylindriques (intestin) , polymorphes (vessie). Le nombre de couches: unistratifié (poumon), pluristratifié (peau), pseudostratifié (trachée). Les différenciations cellulaires: apicales (cils, microvillosités, mucus), cytoplasmiques (kératine), marqueurs (Ac monoclonaux). II. Le tissu épithélial Types d’épithélium : Pavimenteux simple Pavimenteux stratifié Cubique simple Cubique stratifié Cylindrique simple Pseudo stratifié Pour déterminer la forme d’un épithélium pluristratifié, il faut regarder la couche superficielle II. Le tissu épithélial •On les classe selon leur fonction: Barrière envers le monde extérieur (peau) Protection mécanique, chimique, physique et thermique (peau, muqueuse gastrique) Absorption et sécrétion (intestin) Régulation des échanges cellulaires entre plusieurs compartiments (endothélium) Déplacement d’éléments en surface… •Corrélation structure fonction +++ Épithélium unistratifié = activité de transport. Épithélium pluristratifié = rôle de protection. Le rapport surface/épaisseur augmente avec l’importance du transport. Les cellules sont d’autant plus hautes que le remaniement des matériaux transportés est important. II. Le tissu épithélial 2. Epithélium glandulaire • En association avec une LB et un TC d’accompagnement. • SOIT dans un épithélium de revêtement • SOIT inclus dans des glandes organisées II. Le tissu épithélial • Il peut être: Endocrine: sécrétion d’hormones vers la circulation sanguine (thyroïde) : vascularisé ++ unicellulaire (système APUD, souvent inclus dans un épithélium de revêtement) pluricellulaire (dans glandes endoc organisées ++, dérive d’un épith de revêtement ++, vésiculaire ou cordonal ++) Exocrine: sécrétion vers l’extérieur (glandes sudoripares, glande mammaire) Intraépithélial unicellulaire (cellule caliciforme) pluricellulaire (plaque ou amas) Intraglandulaire (canal excréteur) Amphicrines: exocrine et endocrine en même temps: - Hétérotypique: les cellules endocrines sont différentes de celles ayant une fonction exocrine (pancréas) - Homotypique: chaque cellule est à la fois endocrine et exocrine (foie). II. Le tissu épithélial Epithélium Exocrine: • Classé selon : présence ou absence de canal excréteur forme du canal (simple, ramifié, contourné) forme de la portion sécrétrice (alvéolaire, acineuse, tubuleuse) mode de sécrétion (mérocrine, holocrine, apocrine) produit de sécrétion (séreux, muqueux, mixte, grasse, lactée, acide). Stage de Pré-Rentrée 2015 Tissus conjonctifs Diaporama révisé par Caroline (TSN) et Lina (ATP) 117 Le tissu conjonctif • D’origine mésodermique • Formé de cellules non jointives dispersées dans une MEC abondante. • Tissu de soutien des épithéliums et des cellules spécialisées des organes, sauf dans le SNC. • Structure variable selon le territoire considéré. Le tissu conjonctif A) Cellules: – – – Fibroblaste/fibrocyte : élaboration MEC. Adipocyte : stockage de lipides, regroupés dans le tissu adipeux. Cellules sanguines résidentes (macrophage et mastocyte) ou présentes en cas de réaction inflammatoire (lymphocytes…). Le tissu conjonctif B) La matrice extra-cellulaire: - Fibres: • • Collagènes I à VII : les plus abondants résistance. Élastine : diminution de la synthèse avec l’âge élasticité − Substance fondamentale : GAG non sulfatés (acide hyaluronique rétention d’eau) et sulfatés (rigidité), protéoglycanes. − Glycoprotéines d’adhérence = « colle biologique » (fibronectine, fibrilline, laminine…). Interactions +++ entre cellules, fibres, GAG et protéines pour structurer le TC. Le tissu conjonctif Le tissu conjonctif • Lame basale : différenciation de la matrice extracellulaire qui sert d’interface entre des cellules et un TC sous-jacent. • Formée de 3 feuillets : lamina lucida / densa / fibroréticularis • Élaborée par : • Cellules épithéliales (80%) • Cellules du TC (20%) Hémi-desmosome Laminine Fibronectine Lamina lucida Lamina densa Collagène VII Collagènes I et III Plaque d’ancrage (coll. IV) Lamina fibroréticularis Le tissu conjonctif D) Organisation du TC proprement-dit : Synthèse et remaniement par le fibroblaste SF = gel poreux Equilibre constant entre les différents constituants Entrée des cellules sanguines par les veinules post-capillaires après reconnaissance par l’endothélium (sélectine, …) 3 niveaux d’organisation des cellules lymphoïdes : - dispersées - nappes - follicules (primaires ou secondaires) Concept de MALT (Mucosal Associated Lymphoid Tissue) Le tissu conjonctif D) Différents types : Tissu conjonctif lâche : prédominance de cellules Plusieurs types TC conjonctivo-vasculaire (TC de "base") mucoïde (pulpe dentaire), réticulé (charpente des organes lymphoïdes, moelle osseuse), adipeux, sang et organes hématopoïétiques Tissu conjonctif dense : prédominance de fibres: – Non orienté (capsules et cloisons conjonctives) – Orienté uni-tendu (tendon) ou non uni-tendu (cornée, os lamellaire) – Tissus cartilagineux et osseux Le tissu conjonctif E) Fonctions du TC : Fonction mécanique: – Soutien des épithéliums et cohésions des parenchymes; – Protection par sa résistance et son élasticité. Fonction métabolique: Régulation des échanges entre tissus, eau, stéroïdes, lipides, Fonction de défense spécifique et non spécifique, cicatrisation et renouvellement tissulaire Séance 5 Sang, Cartilage, Os Tissu musculaire Tissu nerveux Stage de Pré-Rentrée 2015 Sang, cartilage, os Diaporama révisé par Asma LAHMAR (ATM²) 127 Tissu sanguin Il s’agit d’un TC liquide, d’un volume total de 4 à 5 L chez un adulte, formé de cellules en suspension dans le plasma (eau + ions + protéines). • La sédimentation avec anticoagulants met en évidence deux phases: • – – • Le plasma Les cellules, fabriquées par la Moelle Osseuse (hématopoïèse). Le rapport « volume de la phase cellulaire/le volume de sang » est appelé hématocrite et vaut en conditions physiologiques 45%. Tissu sanguin A) Cellules : ➢ La lignée rouge Les erythrocytes (GR) sont des cellule sanucléée savec très peu d’organites. Rôle : transport de l’O2 par l’hémoglobine, transport du CO2 et pouvoir tampon. La lignée blanche ➢ – Polynucléaires neutrophiles (phagocytose anti-infectieuse), éosinophiles (défense antiparasitaire) et basophiles (réaction inflammatoire). – Lymphocytes: réponse immunitaire spécifique. – Monocyte: devient macrophage quand il passe dans un tissu. Rôle : Défense immunitaire Le tissu sanguin ➢ La lignée thrombocytaire Rôle : coagulation +++ Attention aux synonymes ! Globules rouges = érythrocytes = hématies Globules blancs = leucocytes Polynucléaires = granulocytes Plaquettes = thrombocytes Tissu sanguin B) Numération Formule Sanguine : • Globules rouges: 4 à 5 millions/mm3 • Hémoglobine: 13 à 15 g/dl • Globules blancs: 4 à 8000/mm3 • – PNN: 60 à 70% des GB chez l’adulte, 30 à 40% chez l’enfant – PNE: < 500/mm3 – PNB: < 1% des GB – Lymphocytes: 30 à 40% des GB chez l’adulte, 60 à 70% chez l’enfant – Monocytes: < 1000/mm3 Plaquettes: 150 000 à 400 000/mm3. Tissu sanguin Frotti sanguin : vu en MO, coloration MGG on y voit des globules rouges, un polynucléaire neutrophile et un lymphocyte non activé Tissu cartilagineux Le tissu cartilagineux : Il s’agit d’un TC avec une MEC rigide, non vascularisée et non minéralisée. • C’est le 1er élément du squelette à apparaître. • Il n’y a pas de vaisseaux dans le cartilage, la nutrition se fait à partir du périchondre (TC dense autour du cartilage) sauf pour les cartilages articulaires (liquide synovial). • A) Cellules : ➢ ➢ chondrocyte : synthétise la MEC en s’enfermant dans une logette, le chondroplaste. La forme plus active est appelée chondroblaste. Tissu cartilagineux B) Matrice extra-cellulaire : • • Le collagène de type II est la fibre majoritaire, mais il peut y avoir des fibres élastiques ou de collagène I. La SF est riche en GAGs sulfatés, d’où une grande rigidité et une hydratation moindre. C) Organisation : • • Les fibres sont disposées en panier autour des chondroplastes Les fibres interdomaniales se répartissent selon les lignes de force pour résister aux pressions mécaniques. Tissu cartilagineux D) Croissance : ➢ Appositionnelle à partir du périchondre ➢ Interstitielle par division des chondrocytes. E) Plusieurs types de cartilage: ➢ Hyalin: collagène II +++, pour le nez, les bronches, les côtes, les cartilages articulaires. ➢ Fibreux: collagène I ++, pour les disques intervertébraux, les ménisques et l’insertion du tendon d’Achille. ➢ Élastique: fibres élastiques +++, pour le pavillon de l’oreille et l’épiglotte. Tissu cartilagineux Coupes de tissu cartilagineux, vu en MO, avec une coloration HE Tissu osseux Tissu osseux : • • • Il s’agit d’un TC spécialisé à MEC calcifiée: rigidité, solidité,… Il a un rôle mécanique (transmission du travail mécanique muscle) et métabolique (réservoir phospho-calcique). Sa MEC se divise deux phases : – Minérale = le squelette – Organique = protéines et fibres. du Tissu osseux A) Les cellules du tissu osseux : ➢ Ostéoblaste : synthèse de la MEC au niveau de la surface interne et externe de l’os. ➢ Ostéocyte : cellule terminale enfermée dans la MEC calcifiée dans l’ostéoplaste (en communication par les canalicules de Holmgren). ➢ Cellule bordante : métaboliquement peu active, permet régulation du passage des nutriments et protection contre les ostéoclastes. ➢ Ostéoclaste : Macrophage propre à l’os intervenant dans la formation de l’os définitif et son remaniement perpétuel à l’âge adulte, crée les lacunes de Howship. → Cellules soumises à des régulations hormonales (PTH, vit D) Tissu osseux Tissu osseux B) La matrice extracellulaire : ➢ Fibres : collagène de type I ➢ Substance Fondamentale : composition classique mais GAGs sulfatés +++ 50% d’eau et grande compacité. ➢ Protéines structurales (colle biologique) : fibronectine et protéines propres à l’os. ➢ Minéralisation : caractéristique de l’os, cristaux d’hydroxyapatite (=réservoir minéral mobilisable). Tissu osseux C) Formation de l’os : Il y a deux types d’os: primaire et secondaire ( = définitif). ➢ Os primaire jusqu’à la fin de la puberté: Il est formé par ossification endochondrale (à partir du cartilage hyalin) ou endoconjonctive (à partir du mésenchyme). Fibres de collagène I organisées en multidirectionnel. ➢ Os secondaire chez l’adulte: Formé par remaniement de l’os primaire. ATTENTION : les os longs s’ossifient grâce aux deux mécanismes (endoconjonctif pour la périphérie de la diaphyse et endochondral pour le reste) alors que les os de membrane subissent uniquement le mécanisme endoconjonctif. Tissu osseux Organisation de l’os secondaire : De la périphérie vers le centre, on a : ➢ Périoste : TC dense ➢ Système fondamental externe : grande lame de collagène I. ➢ Ostéoblastes en couche ostéogène d’Ollier ➢ Os compact= haversien : ensemble d’ostéons = lamelles de collagène I en cylindres emboîtés; séparés par l’endoste (TC lâche). ➢ Os spongieux : composé de spicules osseux contenant des lamelles concentriques dans différentes directions de l’espace. Entre les spicules : moelle osseuse hématopoïétique. Stage de prè-rentrée 2015 Tissu musculaire Diaporama révisé par Alizé STEHELIN (ATM2) 143 Tissu musculaire C’est un tissu dont les cellules sont spécialisées dans la production de travail mécanique transmis, et de chaleur. Il existe trois types de fibres musculaires : ➔ Fibre musculaire striée squelettique (FMSS) ou rhabdomyocyte) : mouvement volontaire, aspect strié. ➔ Fibre myocardique : fonctionnement autonome pour la contraction du cœur, aspect strié. ➔ Fibre musculaire lisse (FML) ou leïomyocyte : mouvement involontaire sous le contrôle du système nerveux végétatif ou autonome, aspect non strié. Tissu musculaire A) Le muscle strié squelettique : • Le rhabdomyocyte (= cellule musculaire striée squelettique) est une cellule d’origine mésodermique et plurinucléée. Présente une capacité de contraction. • Le cytoplasme du rhabdomyocyte est séparé en deux compartiments : - le sarcoplasme avec les organites classiques - le myoplasme avec l’appareil contractile • L’appareil contractile permet le racourcissement de la cellule (contraction). Il se présente sous la forme de l’enchainement de sarcomères formés de myofilaments d’actine et de myosine. Cet enchainement forme une myofibrille. Tissu musculaire Le sarcomère est l’unité de base contractile de la fibre musculaire. Il est compris entre deux stries Z, et comprend une bande A et deux 2 demi-bandes I. Tissu musculaire Il existe 3 types de FMSS: ➔ Fibres extrafusales : constituent le corps du muscle, fibres majoritaires. - Fibres de type I : contraction lente mais resistante - Fibres de type II: contraction rapide mais fatigable ➔ Fibres satellites : cellules souches mononucléées pour la régénération du tissu. ➔ Fibres intrafusales : dans le fuseau neuromusculaire, recepteur qui informe le système nerveux central de l’état de contraction du muscle. Tissu musculaire Les rhabdomyocytes forment le muscle qui est un organe compartimenté par du tissu conjonctif : ➔ l’epimysium : tissu conjonctif dense qui entoure le muscle. ➔ le perimysium : tissu conjonctif dense qui délimite les faisceaux de fibres musculaire. ➔ l’endomysium : tissu conjonctif lache qui entoure la fibre ou cellule musculaire. ..... ..._ • i l Tissu musculaire B) Muscle cardiaque (myocarde) : • Définition : tissu musculaire spécialisé dans la genèse d’un rythme cardiaque autonome. • Il existe 3 types cellulaires : - Les cellules cardionectrices (cardiomyocytes automatiques) : responsables de la création de l’influx nerveux à l’origine du rythme cardiaque et de sa transmission. - Les cardiomyocytes contractiles: bifurqués et contractés de manière synchrone sous l’effet de la dépolarisation transmise par les cellules cardionectrices, par des jonctions spécialisées appelées stries scalariformes. - Les cellules myoendocrines : sécrétion endocrine du peptide atrial natriurétique. Tissu musculaire Noyau Jonction gap \ Sarcomère Stries scalariformes Cardiomyocytes contractiles Tissu musculaire C) Le muscle lisse : • • La fibre musculaire lisse ou léiomyocyte est mononucléée et contient un appareil contractile formé également d’actine et de myosine, mais sans organisation en sarcomères, elle est donc non striée. Elle contient de nombreuses jonctions communicantes afin de se contracter de manière synchronisée avec les cellules musculaires voisines. Les FML se retrouvent typiquement dans le tube digestif et dans la paroi des vaisseaux. • Stage de Prè-rentrée 2015 Tissu nerveux Diaporama révisé par Alizé STEHELIN (ATM2) 152 Tssu neuroglial A) Définition : • Le tissu tissu nerveux ou tissu neuro-glial est spécialisé dans la réception, le traitement et la transmission de signaux électriques. • Il est constitué des neurones (unités fonctionnelles) et des cellules gliales (soutient, nutrition). • Le système nerveux se décompose en : - système nerveux central - système nerveux périphérique Tissu neuroglial B) Le neurone : Il est constitué : - du corps cellulaire ou pericaryon ou soma - de dendrite(s) : prolongements centripètes - d’un axone, unique. Le terme de neurite regroupe les prolongements autour du corps : dendrite(s) + axone. 154 Tissu neuroglial • Classification des neurones : Morphologique : - selon le nombre de neurite : unipolaire, bipolaire, multipolaire, apolaire, pseudo-unipolaire. - selon la forme du corps cellulaire : pyramidal, granulaire. - selon la taille de l’axone : neurone de projection ou d’association. Fonctionnelle : - neurones sensoriels pour les sens - neurones sensitifs pour la sensibilité - neurones moteurs ou motoneurones pour la mobilité - neurones dopaminergiques, glutaminergiques, serotoninergiques … selon le neurotransmetteur utilisé. Tissu neuroglial Neurone multipolaire Neurone pseudo-unipolaire Neurone bipolaire Classification morphologique des neurones : exemples Tissu neuroglial C) La synapse : La synapse est une jonction particulière entre deux neurones, ou entre un neurone et une autre cellule (cellule musculaire, récepteur sensoriel). Il y a 2 types de synapses : - électrique : échange d’ions par le biais de jonctions communicantes. - chimique : libération de neurotransmetteurs dans l’espace synaptique par le neurone prè-synaptique. Synapse électrique Synapse chimique 157 Tissu neuroglial D) Les cellules gliales : Rôle dans le développement et la nutrition des neurones, et dans le maintient d’un environnement stable. Les astrocytes : - classification morphologique : - astrocyte fibreux dans la susbtance blanche - astrocyte protoplasmique dans la substance grise - classification fonctionelle : - type 1 : liaison entre les neurones et les vaisseaux sanguins pour la nutrition du neurone. Participation à la barrière hémato-encéphalique. - type 2 : entourent l’axone au niveau des noeuds de ranvier (interruption de la gaine de myeline) ⇾ rôle dans la conduction, et recapture du neurotransmetteur dans la fente synaptique ⇾ rôle dans la transmission synaptique. Tissu neuroglial D) Les cellules gliales : Les oligodendrocytes : synthétisent la gaine de myeline dans le système nerveux central. Les cellules de schwann ou neurolemnocytes : synthétisent la gaine de myeline dans le système nerveux périphérique. Les microglyocytes : phagocytent les dechets et corps étrangers. Les épendymocytes ou cellules épendymaires : tapissent la paroi des ventricules. - les épendymocytes situés dans les plexus choroïdes sécrètent le liquide céphalorachidien (LCR) et participent à la barrière hémato-méningée. les épendymocytes situés hors des plexus choroïdes possèdent des cils qui servent à la circulation du LCR. Tissu neuroglial E) Organisation du tissu nerveux : Il est formé de deux substances: - La substance blanche : axones des neurones. Elle est centrale au niveau du cerveau et périphérique dans la moelle épinière. - La substance grise : corps cellulaires des neurones. Elle est périphérique dans le cerveau et centrale dans la moelle épinière. Il se décompose en: - SN central : hemisphères cérébraux + cervelet + tronc cérébral + moelle épinière ⇾ structures contenues dans une cavité de protection. - SN périphérique : ensemble des nerfs émergeants du TC (nerfs crâniens) ou de la ME (nerfs rachidiens) + ganglions. Tissu neuroglial Le SNC est enveloppé par les méninges : - la dure mère est la plus externe, au contact de l’os. C’est une pachyméninge ou méninge dure. - l’arachnoïde est intermédiaire. - la pie mère est la plus interne. L’arachnoïde et la pie mère sont des leptoméninges ou méninges molles. 163 Tissu neuroglial Dans le SNP, les nerfs sont entourés d’enveloppes de tissu conjonctif : - l’epinèvre, la plus externe le périnèvre intermédiaire l’endonèvre, la plus interne Les ganglions sont des amas de corps cellulaires de neurones. - les ganglions sensitifs ne contiennent pas de synapse. les ganglions autonomes contiennent des synapses. Séance 6 Mitochondries Peroxysomes Matrice Extra-Cellulaire Stage de Pré-Rentrée 2015 Mitochondrie Diaporama réalisé par Armelle OTINIANO (TSN) 166 Images provenant du cours de M. Delbeq Définition de la mitochondrie -Origine : procaryote aérobie -La cellule eucaryote est le fruit d’une symbiose entre : une cellule ancestrale anaérobie et un procaryote aérobie -Elle possède une double membrane mais ne fait pas partie du système endomembranaire. - Fonctions Principales : - Production d’ATP (donc d’énergie) - Permet la mise en route de l’apoptose (= mort cellulaire programmée) Présentation de la mitochondrie (1) Diamètre : 0,5 – 1µm Matrice Similaire aux bactéries Membrane interne Double membrane Formation de crêtes par la mb interne Membrane externe Espace intermembranaire L_J 100nm Présentation de la mitochondrie 2 Schéma d’une mitochondrie Comment l’étudier Objectif : voir et suivre la dynamique des mitochondries Microscopie optique : -lumière visible : coloration vert de Janus B -fluorescence : Rhodamine 123 et MitoTracker, GFP avec signal d’adressage mitochondrial Fonctions La fonction principale est la RESPIRATION CELLULAIRE : Consommation d’ O2 et de molécules carbonées → produire de l’ATP et du CO2 -Dégradation des acides gras via la béta-oxydation (= casser les gros acides gras en petites molécules carbonées) -Participation à l’apoptose -Synthèse de métabolites : hème, hormones stéroïdes, hydroxylation de molécules par cytochrome P450 … -Contrôle des concentrations cytosoliques en calcium, balance redox Au final le métabolisme procaryote sert maintenant à la cellule eucaryote il y a eu une véritable intégration de son métabolisme Fonction principale: la production d’ATP (1) L’objectif de la mitochondrie est de crée un gradient de H+ afin de produire de l’ATP Fonction principale: la production d’ATP (2) -Antiport ADP/ATP -Membrane externe : perméases pour les métabolites et passage des électrons sous forme de cofacteurs réduits avec les navettes. - Symports métabolite/proton H+ (grâce à la DDP et au gradient de H+) Principe généraux des transferts d’électrons Les complexes de la chaine respiratoire (1) La chaine respiratoire (membrane interne) est composée de : 4 complexes protéiques membranaires contenant des atomes métalliques récepteurs d’électrons (Fe, Cu …) : -Complexe I (NADH déshydrogénase) : entrée de e- du NADH et transfert à UQ -Complexe II (succinate déshydrogénase) :entré des e- venant du FADH2 et transfert vers UQ -Complexe III (complexe b-c1) : récupération des e- de l’UQ (réduite UQH2) et transfert au cytochrome C -Complexe IV (cytochrome c oxydase) : récupération des e- du cytochrome c réduit et transfert) l’ (formation d’eau) On compte donc 2 transporteurs d’électrons : -l’Ubiquinone dans la membrane interne -Cytochrome C soluble dans l’espace intermembranaire O2 Les complexes de la chaine respiratoire (2) Schéma de la chaine respiratoire Les navettes Glycéro-phosphate* Malate Aspartate* NADH NAD NADH Ubiquinone Glycolyse Aspartate Malate Mb ext Mb ext Mb int Mb int Aspartate Transfert d’électrons du NADH cytosolique vers l’ubiquinone de la mb interne Malate NADH *Mécanismes simplifiés L’ATP synthase Complexe protéique très important (plus de 500 kDa), composé de deux parties : -« pied » transmembranaire et « tige » : ATPase F0 -« tête » : ATPase F1 Energie électrochimique ( gradient de H+) Energie mécanique (rotation) Energie chimique (liaison phosphate ATP) Résumé des transportes de proton Autres rôles (1) • La mitochondrie participe à la synthèse de : -stéroïdes (grâce au cytochrome P450) -l’hème (pour cytochromes, hémoglobines, myoglobines…) à partir du citrate (début et incorporation du Fe dans la matrice mitochondriale) Autres rôles (2) • La mitochondrie a un rôle clé dans l’apoptose : Libération dans le cytosol de cyt. C et procaspases (apoptose) Libération de ca2+ et d’H+ (acidification du cytosol) Effondrement des gradients et arrêt de la production d’ATP Cycle biologique Présence d’un génome mitochondrial : -variable selon les espèces -circulaire (chez l’homme) -contient les gènes pour ARNr des mitoribosomes des ARNt -contient les gènes codant pour 13 protéines mitochondriales Réplication de l’ADNmt indépendante du cycle cellulaire Ribosomes mitochondriaux de type procaryote Cycle de division/fusion régulé par GTPase sur les deux membranes Les mitochondries sont des organites semi-autonomes Leur nombre varie selon le type cellulaire et la demande en ATP Adressage des protéines (1) La mitochondrie a besoin de bien plus de protéines que des 13 qu’elle a codés dans son génome. Il faut donc lui adresser des protéines qui sont codées dans le noyau. Les protéines mitochondriales codées par le génome nucléaire sont adressées à la mitochondrie de manière post-traductionnelle. Elles ont donc un signal d’adressage. • Protéines de la matrice → la majorité est clivée : le peptide signal en N-ter (env 20aa) Clivée après transport. • Toutes les protéines de la membrane externe Plusieurs de l’espace intermembranaire et de la membrane interne La translocation met en jeux des complexes protéiques: - TOM ( Translocator Outer Membrane): à travers la mb externe - TIM (Translocator Inner Membrane): à travers la mb interne - chaperonnes séquence signal interne non clivée Adressage des protéines (2) TOM Cytosol Mb ext TOM Espace inter Mb TIM TIM Mb int Matrice /!\ les protéines sont adressées sous forme dépliées Transmission et conséquences pathologiques Chez l’homme: transmission des mitochondries maternelles uniquement Il existe des sous-unités de la chaîne respiratoire, codées par le noyau spécifiques de certains tissus (ex: muscles squelettiques, cœur…) Anomalies du génome mitochondrial (congénitales ou acquise) s’expriment dans des cellules caractérisées par: - forte consommation d’oxygène - pas ou peu de renouvellement (ex: neurones et cellules musculaires) Ces cellules auront donc un hypo-fonctionnement, par manque d’énergie. Contribution au vieillissement : production d’ions superoxydes (O2-) Stage de Pré-Rentrée 2015 Peroxysome Diaporama réalisé par Armelle OTINIANO (TSN) 186 Définition du peroxysome Organite à simple membrane (/!\ hors du système endomembranaire) Taille: 0,1 à 1 µm Composé de vésicules reliées par des canalicules Pas de ribosomes ni d’ADN Origine des protéines: - Les solubles : le cytosol - Les transmembranaires : le RE Rôle : emploi de l’O2 dans 3 voies métaboliques : - b- oxydation des acides gras à très longues chaînes - production/dégradation du peroxyde d’hydrogène (= eau oxygénée = H2O2) - hydroxylation des molécules Présentation du peroxysome L’intérieur des vésicules et des canalicules est nommé « matrice ». Vésicules : peut contenir une région para cristalline riche en protéines (ex: urate oxydase chez le rat (non présente chez les primates) Transports à travers la mb: - peroxines (importation des protéines) - transporteurs ABC (métabolites) Formation En fonction du métabolisme on compte plus ou moins de peroxysomes. La cellule peut donc en créer de nouveau ou les faire se fusionner selon la demande. Adressage des protéines • Toutes les protéines des peroxysomes sont synthétisées dans le cytosol • Intervention de peroxine cytosolique pour l’adressage des protéines • Intervention de protéines chaperonnes consommant de l’ATP pour le maintient de la protéine sous forme dépliée, jusqu’au peroxysome • Pas de clivage des signaux d’adressage Protéines solubles: Protéines transmembranaires: - signal PTS-1: extrémité C-terminale - PTS-2 si un seul domaine transmembranaire - signal PTS-2: extrémité N-terminale - signal dans boucle matricielle entre 2 domaines - translocation grâce à peroxines cytosoliques + complexe d’importation transmembranaires - insertion dans la membrane grâce à des peroxines cytosolique Fonctions Dégradations (catabolisme et détoxification, génère H2O2 consommé par catalase): - oxydation de nombreux métabolites (ex: éthanol) - oxydation des acides aminés D (ex: D-proline, NMDA…) - oxydation des purines - β-oxydation des acides gras à très longues chaînes Synthèses: - acides biliaires: oxydation du cholestérol - plasmalogène: phopholipide particulier (liaison ether avec un alcool gras) présent par exemple dans le cerveau et coeur En conclusion la dynamique des peroxysomes varie en fonction du type cellulaire et de la vie de la cellule Stage de Pré-Rentrée 2015 Matrice Extra-Cellulaire Diaporama réalisé par Armelle OTINIANO (TSN) 186 Définition • Les cellules de notre organisme baignent dans un milieu appelé matrice extra cellulaire (MEC) • La MEC peut avoir différentes formes selon l’organe où elle se trouve, par exemple celle de l’os est calcifiée. • Elle se constitue d’eau, de sels minéraux et de macromolécules. • On y retrouve toujours certaines cellules et d’autre y sont en transit • Elle est synthétisée par les cellules qui la peuplent et qui l’entourent. • Fonctions : Support cellulaire Occupe l’espace entre les cellules Régule le passage : - des nutriments de l’information entre les cellules (ex : hormones) la prolifération cellulaire Cellules résidentes D’origine conjonctive : - Fibroblastes : cellules constitutive du TC (le fibrocyte est un fibroblaste « vieux ») - Adipocytes : grosse cellules de réserve lipidique (100 µm de diamètre, la moyenne est de 20 µm) Blanc : avec une vacuole lipidique principale et unique. Brun : plusieurs vacuoles lipidiques : son rôle particulier est la production de chaleur (très rare chez l’adulte) D’origine sanguine : - Les macrophages - Les mastocytes Cellules en transit Toutes d’origine sanguine, elles ne naissent pas dans la MEC mais dans la moelle osseuse. Elles vont passer du compartiment sanguin à la MEC via la diapédèse. Lors d’une réaction inflammatoire on les retrouvent en très dans nombre dans la MEC. - Les polynucléaires : une fois dans la MEC leur vie est comptée, quoiqu’il arrive ils vont y mourir dans en quelques jours par apoptose - Les cellules lymphoïdes : elles patrouillent dans tout l’organique et ont pour particularité de retourner dans le sang s’il n’y a pas d’agent infectieux Fibres (1) Les fibres de collagène : - Les plus abondantes du corps Très résistantes sur les plans chimiques et mécaniques On compte 29 types Structure de base : chaînes alpha (≠ hélices alpha) composées principalement de glycine puis en moindre mesure de proline et d’hydroxyproline Synthèse dépendante de la vitamine C (sinon Scorbut) : -dans les fibroblastes sous forme de protocollagène (tropocollagène + télopeptides) -en extracellulaire assemblage en micro fibrilles, fibrilles, fibres puis faisceaux. Fibres (2) 3 chaines alpha → Protocollagène → Tropocollagène Fibrilles Fibres Fibres (3) On distingue : Le Fibrillaire : -collagène I : le plus abondant, résistant, répandu, gros (2 à 10µm) et visible en MO -collagène II : retrouvé dans tous les cartilages, plus fin que le collagène I -collagène III : dit « fibres de réticuline », plus fin encore et forme des réseaux plus compactes que les non-fibrillaires Non-fibrillaire (c’est-à-dire en réseaux au niveau) -collagène IV : retrouvé dans la LB Fibres (4) Les fibres élastiques ont 2 composantes : - L’élastine riche en proline et en glycine, synthétisée pas les fibroblastes sous forme de tropoélastine, se polymérise aussi en dehors de la cellule - Fibrilline là pour structurer l’amas amorphe d’élastine La synthèse d’élastine est maximale durant la vie fœtale puis ne cesse de diminuer au cours de la vie. Elle permet l’étirement mais surtout le retour à la normale d’un tissu Si mutation maladie de Marfan Substance fondamentale (1) La substance fondamentale est la charpente de la MEC, elle est constituée de glycosaminoglycanes (GAG), on distingue : -le seul non sulfaté : l’acide hyaluronique c’est le plus hydraté de tous, plus il est présent plus le tissu est lâche. -les sulfatés : ils sont moins hydratés donc plus ils sont présents plus le tissu est rigide. Il y a le chondroïtine sulfate, dermatane sulfate, l’héparane sulfate, le perlécan… Substance fondamentale (2) Protéine d’adhérence Les protéines d’adhérence, ou colle biologique, sont surtout des glycoprotéines, on distingue : - Les fibrillaires o la fibriline, o la fibronectine plusieurs formes (dimère, oligomère …) plusieurs domaines de liaison (GAG, collagène, certains récepteurs mb comme les intégrines) - Les non-fibrillaires o la laminine, retrouvée dans la LB o l’entactine (aussi nommé nidogène), retrouvé dans la LB Séance 7 Cytosquelette Adhérence et Jonctions Stage de Pré-Rentrée 2015 Cytosquelette Diaporama révisé par Asma LAHMAR (ATM2) Sommaire • • • • • I- Généralités II- Fonctions III- Microfilaments d’actine IV- Microtubules V- Filaments intermédiaires I.Généralités •Le cytosquelette est l’ensemble de structures filamenteuses ou tubulaires à l’intérieur d’une cellule ayant pour fonction principale de maintenir la forme de la cellule. M ormrane cellulaire I.Généralités I.Généralités I.Généralités I.Généralités I.Généralités I.Généralités I.Généralités Fonctions Maintenir la forme cellulaire. Servir de support structural à plusieurs fonctions cellulaires : - Mouvements (cils, flagelles) - Absorption (microvillositées) - Jonctions, Communication Fonctions Microfilament Microfilament • A) Nucléation et stabilisation: • • La formation des MF est spontanée +++. ([monomères]=1000x Ccritique) Le complexe Arp 2/3 : situé à l’extrémité – du MF d’actine, il permet de réguler la polymérisation de l’actine et permet la formation d’un réseau branché d’actine. + + • • La tropomyosine : c’est une protéine fibreuse qui permet la stabilisation latérale de la double hélice d’actine F. Les protéines de coiffe : situées à l’extrémité +, elles permettent la stabilisation des MF d’actine en bloquant la polymérisation/dépolymérisation. Microfilament • B) Organisation : les MF d’actines peuvent s’organiser de 3 façons: – Faisceau serré (ou parallèle) : grâce à la fimbrine. – Faisceau large (ou contractile) : grâce à l’alpha-actinine. – Réseau tridimensionnel : grâce à la filamine. FAISCEAU SERRÉ FAISCEAU LARGE FitTVYf ne .---.. 20nm 222 RESEAU Microfilament Microfilament Microfilament Microtubules Microtubules Microtubules Microtubules Microtubules In vivo • Au niveau de l’extrémité – on trouvera un complexe de nucléation qui empêchera la dépolymérisation à son niveau : ce sont les corpuscules basaux et les centres organisateurs MTOC (composé de 2 centrioles + du matériel péricentriolaire). Tubuline gamma (matériel péricentriolaire, site de nucléation) + • Du coup la polymérisation et la dépolymérisation se feront par alternance au niveau de l’extrémité +. Microtubules In vivo • On a alors un succession de : - Catastrophe (dépolymérisation) - Sauvetage (reprise de la croissance, polymérisation) Coiffe de GTP + tubuline liée au GDP croissance « catastrophe » Microtubules Microtubules Microtubules Microtubules E) Structures pluritubulaires : - Centriole : C’est un structure en rayon de roue constitutive du centrosome. Centrosome = 2 centrioles perpendiculaires + matériel péricentriolaire. Les centrioles participent à la formation du centre cellulaire au cours de l’interphase, et constituent les asters lors de la mitose. - Cils et flagelles : Constitués d’un corpuscule basal et d’un axonème, ce sont des structures stables qui jouent un rôle dans la mobilité cellulaire et extracellulaire (ex: spermatozoïdes, épithélium bronchique…). Filaments intermédiaires •Les filaments intermédiaires sont les structures les plus stables et les moins solubles du cytosquelette. •Ils sont constitués de sous-unités fibreuses (et non globulaires), qui varient selon les types cellulaires. •L’assemblage est spontané (donc pas d’hydrolyse de nucléotides.) Filaments intermédiaires Filaments intermédiaires Filaments intermédiaires B) Fonctions : - résistance à l’étirement dans la cellule musculaire. - stabilité mécanique de la peau. - augmentation du diamètre du neurone (augmente la vitesse du potentiel d’action). - organisation des chromosomes dans le noyau (lamines). 239 Stage de Pré-Rentrée 2015 Adhérence et jonctions Diaporama révisé par Alina ZERBI (TSN) 258 Sommaire I – Généralités II- Les molécules de l’adhérence et de jonction: III – Les jonctions intercellulaires A) Jonctions étanches B) Jonctions adhérentes C) Desmosomes D) Jonctions communicantes E) Hémidesmosomes I- Généralités I- Généralités • Une cellule n’est pas indépendante, elle évolue au sein d’un environnement et est rattachée aux cellules voisines et à la matrice extracellulaire par des jonctions. • Il existe donc des jonctions cellule/cellule ou cellule/MEC (matrice extracellulaire). •Une jonction met en jeu des molécules d’adhérence et interagit la plupart du temps avec le cytosquelette. • Les jonctions jouent un rôle fondamental dans la communication intercellulaire, le maintien de l’intégrité des tissus et la migration cellulaire. I- Généralités LES 6 CARACTERES DE L’ADHERENCE CELLULAIRE Premier caractère Le programme génétique de la cellule lui permet l’expression sélective de récepteurs. Deuxième caractère Les molécules d’adhérence ont des ligands variés (certaines n’en auront qu’un seul, d’autres en auront plusieurs). Troisième caractère Les cellules contrôlent l’adhésion en modulant la densité des récepteurs (=le nombre), leur agrégation (s’ils sont rassemblés ou non) et leur état d’activation (actif ou inactif). Nb de points de colle. Quatrième caractère L’adhésion peut être modulée grâce à la variabilité des taux de liaison et de dissociation des ligands (force d’adhésion du récepteur). Force du point de colle. Cinquième caractère Grâce aux protéines d’adaptation, les protéines d’adhérence peuvent relier le cytosquelette. Sixième caractère La fixation d’un ligand à une molécule d’adhérence peut activer des voies de transduction du signal (signalisation intracellulaire) qui déclenche des changements : d’expression génique, de différenciation cellulaire, de sécrétion, de mobilité, d’activation des récepteurs et de division cellulaire. I- Généralités HETEROTYPIQUE / HOMOTYPIQUE Liaison homotypique / homophilique : Association de 2 récepteurs identiques situés sur 2 cellules. Liaison hétérotypique / hétérophilique : Association de 2 récepteurs différents situés sur 2 cellules ou entre une cellule et la matrice. II- Molécules de l’adhérence et de jonctions II- Les molécules de l’adhérence et de jonction Nt A) Protéines de l’adhérence Boucle Ig Les Ig- CAM : Il en existe plusieurs familles. On les appelle Ig-CAM car elles ont des domaines extracellulaires (boucles) semblables aux immunoglobulines (Ig). Elles peuvent faire des interactions hétérotypiques et homotypiques. Les cadhérines : Elles possèdent 5 domaines CAD extracellulaires caractéristiques qui sont calcium-dépendants. Elles ont généralement 1 segment transmembranaire, SAUF la cadhérine T qui est ancrée à un GPI. Elles ne réalisent que des interactions homotypiques entre deux cellules. Jamais cellule-matrice ! Cadhérine E, desmocolline, desmogléine, RET MEC Cytoplasme Ct 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 GPI MEC Cyt Cadhérine T II- Molécules de l’adhérence et de jonctions Les intégrines : Ce sont des hétérodimères : elles possèdent 1 chaine α et 1 chaine β. Elles réalisent des interactions hétérotypiques uniquement. Les interactions seront cellule-cellule ou cellule-matrice. Nt Nt MEC Ct Les sélectines: α Lectine Elles possèdent un domaine lectine qui reconnait les mucines (sucre membranaire). Elles ne réalisent que des interactions hétérotypiques (sélectine-mucine) entre deux cellules. Cytoplasme β Ct Nt MEC Cytoplasme B) Glucides de l’adhérence Ct Les mucines: Elles réalisent des interactions hétérotypiques entre deux cellules avec les sélectines. II- Molécules de l’adhérence et de jonctions C) Protéines de jonction n’ayant pas un rôle d’adhérence Les occludines: On les retrouve dans les zonula occludens (jonctions étanches) Nt Ct Les claudines : On les retrouve dans les zonula occludens (jonctions étanches) Nt Ct Les connexines : On les retrouve dans les jonctions communicantes. Nt Ct III- Jonctions intercellulaires III- Les jonctions intercellulaires Pôle apical ① Jonction étanche ② Jonction adhérente ③ Desmosome ④ Jonction communicante Lame basale ⑤ Hémi-desmosome Pôle basal III- Jonctions intercellulaires Zonula = tour de la cellule ① Jonction étanche ③ Desmosome ② Jonction adhérente Macula = tâche Fascia = face ④ Jonction communicante ⑤ Hémi-desmosomes Liaison au cytosquelette : ZONULA = ACTINE (zonula adherens, zonula occludens) DESMOSOME = Filament intermédiaire (desmosome, hémi-desmosome) III- Jonctions intercellulaires A) Jonctions étanches = Zonula occludens = Jonctions serrées = Tight Junctions Rôle : Elles scellent les cellules épithéliales afin d’empêcher la fuite de molécules entre ces cellules. Elles auront un rôle dans la polarisation de la cellule. III- Jonctions intercellulaires Protéine de jonction transmembranaire : -Claudine -Occludine LIAISON HOMOTYPIQUE Jonctions étanches = zonula occludens OCCLUDENS-OCCLUDINE-CLAUDINE Protéines adaptatrices (intracellulaire) : -ZO1 + ZO2 + Spectrine Cytosquelette : -MF actine Spectrine MF Actine ZO2 ZO1 Spectrine MF Actine Occludine ZO2 ZO1 Claudine III- Jonctions intercellulaires B) Jonctions adhérentes = Zonula adherens = Jonctions intermédiaire = Desmosome en ceinture Rôle : Elles assurent l’intégrité physique de l’épithélium en joignant les filaments d’actines de deux cellules voisines III- Jonctions intercellulaires Protéine d’adhésion : -Cadhérines E LIAISON HOMOTYPIQUE Protéines adaptatrices (intracellulaire) : -β caténine + α caténine -Plakoglobine + α caténine Cytosquelette : -MF actine 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 caténines 5 4 3 2 1 β 5 4 3 2 1 α MF Actine 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 caténine Plakoglobine 5 4 3 2 1 MF Actine 5 4 3 2 1 α Cadhérines E III- Jonctions intercellulaires C) Desmosome = Macula adherens = Jonctions discoïde Rôle : Ils permettent l’adhésion locale de deux cellules en joignant leur filaments intermédiaires. (=Bouton pression) Plaque d’adhérence Desmoplakine plakoglobine Membrane plasmique Filament intermédiaire de cytokératine Filament intermédiaire de cytokératine Desmosomes Cadhérine E Espace extracellulaire III- Jonctions intercellulaires Protéine d’adhésion : -Desmocolline : -Desmogléine LIAISON HOMOTYPIQUE Protéines adhésion = DESMO Protéines adaptatrices = PLAK Protéines adaptatrices (intracellulaire) : -(Plakoglobine) facultatif + Desmoplakine Cytosquelette : -Filaments intermédiaires 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Desmoplakine 5 4 3 2 1 FI 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 Desmoplakine Plakoglobine 5 4 3 2 1 FI Desmocolline Desmogléine III- Jonctions intercellulaires D) Jonction communicante = Fascia communicans = Gap junctions Rôle : Elles permettent le passage de molécules hydrophiles (PM<1KDa) et des petits ions et participent ainsi à la communication intercellulaire. Cellule A Nt Canal Connexon Ct X6 X2 Cellule B FERME Protéine = Connexine OUVERT Prot <1KDa Pas de liaison au cytosquelette ! Jonction communicante X Plein III- Jonctions intercellulaires E) Hémi-desmosome = Macula adherens Rôle : Ils permettent de fixer les cellules à la lame basale en ancrant les filaments intermédiaires. Filament intermédiaire de cytokératine Lame basale Plaque de protéines adaptatrices Intégrines α6β4 Membrane plasmique III- Jonctions intercellulaires Ligand extracellulaire: -Laminine + Collagène VII (pour intégrines) -Collagène VII directement (pour BPAG2) Trousseau de collagène VII Laminine Protéine d’adhésion : -Intégrine α6β4 -Collagène XVII = BPAG2 : BPAG2 Intégrine Protéines adaptatrices (intracellulaire) : -Plectine MEC α6 Cytoplasme Cytosquelette : -FI FI β4 FI Séance 8 Noyau, chromosomes et caryotype Mitose Méiose Stage de Pré-Rentrée 2015 Noyau, chromosomes & caryotype Diaporama révisé par Caroline (TSN) 252 Sommaire I. Généralités II. L’enveloppe nucléaire III. Description du pore nucléaire IV. Les échanges nucléo-cytoplasmiques V. La lamina nucléaire VI. Organisation de l’ADN dans le noyau VII. Nucléole et synthèse des ribosomes VIII. Étude génomique IX. Anomalies Généralités • En principe : NOYAU = unique et au centre de la cellule (sauf GR, certains kératinocytes, cellules plasmodiales et syncitiales). • Contient presque 100% du génome (ADN) Délimité par une double membrane percée de pores • Forme: rond (neurone), ovale (FB), polylobé (PN) • Taille : définie par le rapport nucléo-cytoplasmique = place qu’il occupe dans la cellule (N/P élevé : cellule différenciée, N/P faible : cellule jeune/cancéreuse) • Mise en évidence du noyau : - par fluorescence DAPI sur cellule vivante - par colorants basiques (hématoxiline) sur cellule fixée - par réaction de Feulgen Enveloppe nucléaire Composée de 2 membranes séparées par l’espace péri-nucléaire, (lui-même en continuité avec la lumière du RE). -mb externe = même composition que la membrane du RER -mb interne = canaux calciques, récepteurs aux histones (régulation de l’expression des gènes) Variantes : se désassemble en prométaphase se réassemble en télophase Pendant l’interphase, double rôle : - séparation du génome - interaction avec le génome Description du pore nucléaire Composition : 2 anneaux enchâssés dans l’enveloppe nucléaire : cytosolique + nucléoplasmique + 1 petit anneau nucléoplasmique 1 transporteur central pour les grosses molécules (PM > 40 kDa) 8 canaux latéraux pour diffusion facilitée des petites molécules (PM<40kDa) Ancrage de nucléoporines N-Glycosylées dans l’enveloppe. Échanges nucléo-Cytoplasmiques • Passage à travers la mb nucléaire = dans les deux sens protéine sous forme repliée - Cytosol → nucléoplasme = via importine (α+β) - Nucléoplasme → cytosol = via exportine • Ces molécules reconnaissent un signal d’adressage : -NRS : Rétention -NLS : Localisation -NES : Exportation • Phénomène régulé par le nombre de pores et le masquage/démasquage des séquences d’adressage. Lamina nucléaire Lamina nucléaire = nucléosquelette formé par des lamines (FI) -donne sa forme à l’enveloppe -phosphorylation des lamines → rupture de l’enveloppe (cf mitose). Organisation de l’ADN dans le noyau • Génome humain : 23 paires de chromosomes (chr), 3,2.10^9 pb/génome haploïde • Chromatine (ADN + protéines) - dispersée = euchromatine - condensée = hétérochromatine - hypercondensée = chr mitotiques (NB : il n’y a pas de noyau lors de la mitose) • Nucléosome = ADN + Histones nucléosomiques (2*H2A, 2*H2B, 2*H3, 2*H4) H1 : empilement nucléosomes ADN Histones Nucléole et synthèse des ribosomes dans le noyau • Région intra-nucléaire présente à l’interphase. • Contient les régions NOR des chromosomes acrocentriques (= 5paires : 13, 14, 15, 21, 22). • Responsable de la synthèse des ribosomes : - synthèse d’ARNr (ribosomal) 45S - incorporation de l’ARNr 5 S non nucléolaire - séparation des 2 sous-unités, transfert par les pores, et assemblage des sous-unités Nucléole et synthèse des ribosomes dans le noyau Etape 1 : transcription de l’ARNr 45S Etape 2 : importation de protéines ribosomales et de maturation Etape 3 : formation de la particule ribonucléoprotéique (condensation) Etape 4 : clivage de l’ARNr 45S en 28S, 18S et 5,8S Etape 5 : incorporation de l’ARNr 5S (synthétisé hors du nucléole) Etape 6 : transfert des sous unités par les pores ASSEMBLAGE DANS LE CYTOSOL SUR UN ARNm ! Étude génomique • • • • Réalisée sur cellules somatiques isolées en mitose Observation au microscope optique Coloration standard = Giemsa Caryotype normal : 46 XX ou 46 XY Étude génomique Étude génomique •Mise en évidence de bandes chromosomiques : Bandes G: Giemsa + Digestion enzymatique ménagée. Bandes R: Giemsa + Dénaturation thermique ménagée. Bandes C: Giemsa + coloration au baryte Bandes Q: Quinacrine (fluo) NOR: régions colorées au nitrate d’argent. Étude génomique Autre méthode : • Cytogénétique moléculaire : technique de FISH (Fluorescent In Situ Hybridization) Utilisation de sondes d’ADN ou d’ARN complémentaires. AVANTAGES Ne nécessite pas obligatoirement de cellules en métaphase Bonne résolution Technique de recherche +++ INCONVENIENT « On ne trouve que ce que l’on cherche » Étude génomique Anomalies De plusieurs sortes : Constitutionnelles / Acquises Homogènes (accident méiotique) / En mosaïques (accident mitotique) Équilibrées / Déséquilibrées On distingue : Anomalies de nombre : sur une ou quelques paires de chromosomes Ex : 47, XY, +21 ou 45, X0 (Turner) Anomalies de structures : translocation, délétion… translocation réciproque : échange entre 2 chromosomes Ex : 46, XX, t(3,21)(p13;q22) translocation robertsonienne : fusion centrique de chromosomes acrocentriques Ex : 45, XY, der(14,21)(q10;q10) délétion : perte d’une partie d’un chromosome Ex : 46, XY, del(5)(p15) Anomalies du degré de ploïdie : multiple entier du nombre de chromosomes Ex : triploïdie 3n=69chromosomes, on note 69, XXX ou 69, XXY (dispermie +++) Stage de Pré-Rentrée 2015 Mitose Diaporama réalisé par Asma LAHMAR (ATM²) 252 Sommaire I – Généralités : II – Les différentes phases : A) B) C) D) E) Prophase Prométaphase Métaphase Anaphase Télophase III- Les régulateurs de la mitose IV- La compaction de la chromatine V- Les anomalies de la mitose Généralités • Phase M du cycle cellulaire . Cycle cellulaire : Interphase + Mitose Mitose : Caryocinèse + Cytodiérèse • 5 phases se succédant de façon continue. • Seule phase du cycle cellulaire visible, durée courte comparée au reste du cycle cellulaire Objectif : Division de la cellule mère en deux cellules filles semblables par dédoublement du génome dupliqué pendant l’interphase. Interphase Mitose Généralités Au cours du cycle cellulaire, il y a des variations de la ploïdie (n) d’une cellule ainsi que de la quantité d’ADN (q). Cellule normale : 2n chromosomes 2q ADN (diploïdie) A chaque phase S : 2n chromosomes 4q ADN (on duplique l’ADN) Anaphase : 4n chromosomes 4q ADN (on sépare les chromatides) Cytodiérèse : 2n chromosomes 2q ADN (on revient à une cellule normale) Généralités Généralités Ici, les deux cellules sont haploïdes, elles ne présentent qu’un seul homologue par paire, on notera 1n chromosome et 1q ADN. Dans la cellule de droite, les homologues possèdent 2 chromatides sœurs, on notera donc 1n chromosome 2q ADN. Les différentes phases Prophase : Début : Visualisation des chromosomes. Fin : Rupture de l’enveloppe nucléaire. Prométaphase : Début : rupture de l’enveloppe nucléaire. Fin : Fixation de tous les chromosomes sur le fuseau. Métaphase : Fin : Alignement des chromosomes dans le plan équatorial => plaque équatoriale Anaphase : Début : séparation des chromatides. Fin : Tassement polaire des chromatides. Télophase et cytodiérèse : Reformation de l’enveloppe nucléaire (création de deux nouveaux noyaux) et séparation en deux cellules filles. Mémo : « TAMPPI » (Inter / Pro / Pro / Méta / Ana /Télo à l’envers) Les différentes phases Les différentes phases Les différentes phases Les différentes phases Les différentes phases Les différentes phases Les différentes phases D) Anaphase : • Le contrôle du fuseau est passé, désormais si une mutation n’a pas été détectée et corrigée elle se répercutera sur les cellules filles. • La séparase, une enzyme, coupe les dernières cohésines : les chromatides sont désormais des chromosomes anaphasiques qui sont tractés vers les pôles. (Anaphase A) • La cellule s’allonge et les saccules de l’enveloppe nucléaire se répartissent entre les deux pôles. (Anaphase B) 1 chromosome anaphasique = 1 chromatide +++ Les différentes phases Les différentes phases Les différentes phases Les différentes phases Les régulateurs Compaction Compaction Les différents niveau de compaction de la chromatine : La chromatine interphasique possède 3 niveaux de compaction (après la fibre nue de 2nm) : • • • nucléosomes : 11nm, « collier de perles » fibre de 30 nm domaines en boucles La chromatine mitotique en connaît 2 supplémentaires : • spiralisation : condensation des domaines en boucles grâce aux condensines, on obtient ainsi les chromosomes prophasiques (« longs, flexueux et entremêlés ») • microconvolution : spiralisation du squelette protéique, maximale, on aboutit aux chromosomes métaphasiques en X Anomalies mitotiques Mitose pluripolaire Amitose Réplication anarchique des centrioles entraînant une répartition anarchique du matériel génétique Cytodiérèse sans caryocinèse ANOMALIES Troubles de la caryocinèse Inhibition de la cytodiérèse Caryocinèse normale noyaux diploïdes Cellules plasmodiales (hépatocytes, ostéoclastes…) Inhibition métaphasique Pas de transition métaphase/anaphase 1 noyau tétraploïde Endoréduplication Chromosomes géants polyténiques Glandes salivaires des drosophiles Endomitose répétée x fois 1 noyau polyploïde Mégacaryocyte répétée x fois + non disjonction des chromatides Stage de Pré-Rentrée 2015 Méiose Diaporama réalisé par Asma LAHMAR (ATM²) 252 Généralités Définition de la méiose (1) : Elle permet la formation de 4 gamètes (spermatozoïde ou ovocyte) haploïdes (n chromosome) à partir d’1 cellules souches sexuelles diploïdes. Elle est composée de 2 divisions successives : M1 Division réductionnelle, c’est le passage à l’haploïdie M2 Division équationnelle, c’est la séparation des chromatides sœurs 2n chromosomes 4q ADN Cellule germinale M1 1n chromosome 2q ADN M2 1n chromosome 1 ADN Gamète Généralités Définition de la méiose (2) : La méïose permet la reproduction sexuée, c’est-à-dire la modification de la constitution génétique de la descendance. C’est grâce aux phénomènes de brassages que l’on peut aboutir à de nouvelles combinaisons génétiques. Ils sont de 2 sortes : • Le brassage chromosomique (ou inter-chromosomique) : qui résulte de l’orientation et de la disjonction aléatoire des chromosomes sur le fuseau • Le brassage intra-chromosomique : c’est un échange de bouts de chromosomes entre chromatides non sœurs, il a lieu en prophase 1 Attention : seul le brassage intra-chromosomique permet une recombinaison génétique, avec possibilité d’apparition de mutations. M1, division réductionnelle 1er division : • Acteur principal : le BIVALENT complexe formé par les 2 homologues à 2 chromatides chacun, donc le bivalent a 4 chromatides séparables • La prophase 1 est l’étape la plus longue de la méïose, elle se divise en 5 étapes (Leptotène, Zygotène, Pachytène, Diplotène, Diacinèse) et c’est durant cette prophase que va avoir lieu le brassage intra-chromosomique. • Les mécanismes moléculaires de la prophase 1 font intervenir plusieurs enzymes et protéines, qui vont permettre l’appariement (alignement des homologues), la recombinaison génétique (échange physique de séquences ou morceaux de chromatides) et le synapsis (association intime des chromosomes homologues). M1, division réductionnelle PROPHASE 1 • • • • • • • • • • • • • LEPTOTÈNE Individualisation des chromosomes Condensation en boucles Appariement ZYGOTÈNE Apparition du complexe synaptonémal grâce aux interactions des axes protéiques latéraux Nodules précoces de recombinaison Ikebana PAC H Y T È N E Complétion du complexe synaptonémal Degré max de condensation prophasique Nodules tardifs de recombinaison DIPLOTÈNE Décondensation partielle Dissolution des complexes chiasmas DIACI NÈSE Recondensation Homologues reliés par les chiasmas bivalents Suite et Fin de la méiose En prométaphase 1, les kinétochores d’un homologue fusionnent : • chaque homologue = accrochage monothélique • mais bivalent = accrochage amphithélique En métaphase 1, les chiasmas forment le frein métaphasique (équivalent des cohésines juxta-centromériques), et vont êtres détruits par la séparase, ce qui permet l’ascension polaire de l’anaphase. A la fin de la première division, on enchaîne avec la seconde sans décondensation des chromosomes ni phase de réplication de l’ADN, c’est ce qui permet in fine d’obtenir des cellules haploïdes. Résumé de la méiose Brassage Brassage intrachromosomique inerchromosomique Anomalies méïotiques ANOMALIES Ségrégation QUANTITATIVES : nombre anormal de chromosomes NON VIABLE QUALITATIVES : réarrangement pathologique entre chromosomes non homologues Équilibrée STÉRILITÉ Polyploïdie Multiple entier du nombre de paires de chromosomes Recombinaison Aneuploïdies Anomalie sur 1 ou qqs paires de chromosomes Monosomie Trisomie NON VIABLE NON VIABLE (sauf 13, 18, 21) Déséquilibrée NON VIABLE Distinction entre la mitose et la méiose Distinction entre la mitose et la méiose Merci pour votre attention ! Retrouvez-nous sur http://www.lafed-um1.fr 327