Jeudi 25 septembre D.S Questions Paragraphe Total /11 /9 /20 Sujet : « Les mutations économiques et sociales dans les pays développés de 1945 à nos jours et leurs limites » Conseils : Beaucoup de candidats, inquiets par la gestion du temps, se précipitent sur les questions portant sur les documents. C’est risquer de passer à côté de l’exercice. L’étude documentaire obéit à une ligne directrice, donnée par l’énoncé d’un sujet, qu’il faudra traiter dans la réponse organisée. Comme pour une composition, il faut analyser le sujet au brouillon pour le cerner dans le temps et dans l’espace et solliciter les connaissances nécessaires. 1ère partie : répondre aux questions Conseils : Il faut commencer par lire toutes les questions avant d’y répondre. - On répond à la question de manière concise, précise en justifiant sa réponse par une citation du texte entre guillemets. - Chaque citation doit être analysée, c’est-à-dire expliquée. - Il faut compléter sa réponse en commentant le document, c’est-à-dire en faisant appel à des connaissances personnelles. La réponse idéale à une question d’explication de document s’effectue en 4 étapes : - Je réponds clairement à la question posée, si possible en reprenant les mots de la question. - Je justifie ma réponse à l’aide d’une citation extraite du texte, donnée entre guillemets. - J’analyse la citation et le document en utilisant ma réflexion personnelle, mon esprit critique car un document n’est jamais neutre. - En veillant à ne pas tomber dans le hors sujet, j’enrichis ma réponse en la mettant en perspective à l’aide de mes connaissances. Question 1 (2 points): Ce qu’il ne faut pas faire : faire de la paraphrase, recopier bêtement les phrases du document. Ex : « Les progrès économiques sont l’utilisation de l’automobile, le développement de la télévision, la création des hypermarchés. Les progrès sociaux sont les vacances avec le club Med, la pilule pour les femmes. Il y aussi la maîtrise du nucléaire. » Ce qu’il faut faire : De 1945 à 1970, les pays développés connaissent des progrès économiques et sociaux considérables. En effet, cette période est marquée par de nombreuses innovations stimulées par les investissements dans la recherche et développement des Etats et des entreprises. Les industries des transports, de l’aéronautique, de l’espace, de l’électronique, du nucléaire bénéficient des progrès scientifiques et techniques et sont des secteurs moteurs de la croissance : « aujourd’hui, nous nous éclairons à l’énergie nucléaire. Aucune génération avant nous […] n’aura vu, de ses yeux vu, autant de bouleversements, enregistré autant d’innovations ». Avec le texte de Jean Boissonnat, journaliste et directeur des rédactions de l’Expansion, on se rend compte de l’ampleur du phénomène qui, selon lui, n’a jamais eu de précédents. Les bouleversements opérés se sont faits très rapidement, en l’espace d’une génération, il le dit lui-même en ces termes « Nous sommes nés à l’âge du charbon et aujourd’hui, nous nous éclairons au nucléaire ». L’apparition le la société d’abondance ou de consommation, constitue une autre mutation majeure de cette période que jean Fourastié a qualifiée de « Trente glorieuses ». Elle est caractérisée par la multiplication des biens et des services et par la baisse de leur prix (due à la production de masse et à l’amélioration de la productivité). L’offre est donc abondante, notamment dans le domaine des transports individuels (automobiles, deux-roues) et de l’électroménager, et elle est amplifiée par la publicité. Mais la demande est forte aussi car les augmentations de salaire, la politique redistributrice des « Etats-providence » et le crédit permettent aux plus modestes de consommer les produits phares de la société de consommation : « Nous en sortirons dans un régime d’abondance […] Nous avons vu proliférer les automobiles, s’installer la télévision […] et les hypermarchés ». D’autre part, l’acquisition d’une automobile et l’augmentation du temps de loisirs ont permis de s’évader pour le week-end et les vacances, on peut dès lors partir au « club Med ». Le progrès social le plus important de cette période pour les pays industriels est sans doute l’émancipation de la femme. Le travail féminin a permis cette évolution, car il conditionne l’indépendance économique. Les progrès de l’instruction, les aides sociales à la maternité, la « pilule », la production massive d’appareils électroménagers ont joué leur rôle dans ce processus. Le document 2 permet de mettre en évidence la construction le l’Etat-providence qui accroît la protection sociale et augmente les revenus (allocation familiale, Sécurité sociale…) : les ménage ont moins besoin d’épargner en vue de leur retraite ou pour couvrir les risques de maladie. Question 2 (3 pts) : Les différents progrès mis en évidence précédemment peuvent s’expliquer tout d’abord par le rôle de l’Etat. En effet, l’intervention de l’Etat est multiforme. Il passe des accords pour libéraliser les échanges (dans le cadre du GATT), il subventionne la recherche et passe des commandes aux entreprises privées. Il agit plus directement grâce à la puissance de son secteur public. Il redistribue des richesses liées à la hausse des salaires et assurent la protection sociale. A cela s’ajoute l’essor démographique considérable qui accroît la masse des producteurs et des demandeurs, c’est le Baby boom. De plus, à partir de 1945, les pays industrialisés connaissent une croissance économique si vigoureuse (5% par an) qu’on a appelé cette période les « trente glorieuses ». Cette croissance repose avant tout sur le développement de l’industrie et la diffusion du fordisme qui permet une généralisation de la production de masse. Enfin, les Etats développés décident de coopérer sur le plan économique à la conférence de Bretton Woods afin d’établir un nouveau système monétaire international. En 1947, les accords du GATT lancent la libéralisation du commerce mondial. Question 3 (2 pts) : En 1973, la conjoncture économique se retourne : c’est la fin des « Trente Glorieuses » et le début des années « piteuses ». Le terme de « crise » est souvent utilisé pour désigner la période de difficultés économiques et sociales qui affecte les PDEM depuis les années 1970. Cette période revêt plusieurs aspects : - Un faible taux de croissance, systématiquement inférieurs aux 5 % des Trente Glorieuses. - De 1973 à 1982, la hausse des prix est très forte. Elle dépasse plusieurs fois les 10%. La conjonction d’une croissance lente (« stagnation ») et de l’ « inflation » a crée une situation inédite dans les années 1970 : la stagflation. - Un chômage massif et de « nouveaux pauvres » : Le chômage passe de 2% de la population active en France sur la période 1950 – 1973 à 5,7% sur la période 1973 – 1983 (doc 5). Les chômeurs sont souvent des personnes faiblement qualifiées, victime notamment du progrès techniques (robotisation dans l’industrie (doc 4), informatisation dans le tertiaire) et de la concurrence des pays à bas salaires. Avec le développement du chômage et de l’extrême pauvreté, une grande partie de la population est « marginalisée » et se sent « exclue ». - Un endettement de l’Etat. (citer doc 3) Dans un contexte de stagflation, les gouvernements luttent prioritairement contre le chômage et multiplie les dépenses et les déficits pour soutenir l’activité et la consommation. Question 4 (2 pts) : Dans les années 1970, des politiques keynésiennes sont encore mises en œuvre. Durant la stagflation, les gouvernements n’ont pas enrayé la hausse des prix mais accentue le déficit en tentant de soutenir la consommation. Les prélèvements obligatoires augmentent afin de soutenir les politiques de relance : « citer doc 3 ». La phrase soulignée met en évidence l’échec de l’Etat – providence et implique donc la mise en place de nouvelles politiques plus libérales. Il s’agit de réduire le rôle de l’Etat, de lutter prioritairement contre l’inflation et de favoriser l’activité des entreprises. Ces principes sont appliqués par M. Thatcher au Royaume Uni et par R. Reagan aux E.U. Question 5 (2 pt) : Les années 1945 – 1973 correspondent à l’apogée du secteur industriel dans l’économie et de la classe ouvrière dans la société. C’est la grande époque du travail à la chaîne, du plein emploi et des augmentations de salaire. C’est la généralisation du fordisme. Après le 1er choc pétrolier (1973), la récession entraîne la désindustrialisation, le chômage ou le travail précaire pour les ouvriers non qualifiés. La révolution de l’électronique et de l’informatique (wintelisme), la robotisation des ateliers accentue le chômage partout. Parallèlement, le nombre de « cols blancs » augmente au fur et à mesure que diminue celui des ouvriers et des agriculteurs. 2ème partie : paragraphe rédigé. Sujet : Les mutations économiques et sociales dans les pays industrialisés depuis 1945 et leurs limites. Conseils : L’introduction doit comporter : - le contexte du sujet (délimitation du sujet dans l’espace et dans le temps). - La définition des termes du sujet. - La problématique, il s’agit souvent de l’énoncé du sujet sous forme de question. - L’annonce du plan On identifie formellement une réponse organisé grâce à : - La présence d’alinéas en début de paragraphe. Je rappelle que chaque argument doit faire l’objet d’un paragraphe, il ne s’agit pas de tout copier à la suite d’un seul bloc et de laisser son prof se débrouiller, ce n’est pas à lui ou ELLE de chercher à savoir où commence une idée et ou se termine l’autre !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! - Un saut de ligne après l’introduction, avant la conclusion et entre les parties. Il est inutile d’écrire « en conclusion », votre prof – très intelligent(e)- se doute bien qu’à la fin de votre devoir si vous sautez une ligne et que vous rédigez 3 ou 4 lignes, il s’agit de la conclusion !!!!!!!!!!!!!!!!!!! - La présence de connecteurs logiques qui permettent de souligner la dimension argumentative de la réponse. L’exercice est réussi sur le fond quand : - on équilibre les informations tirées des documents, les réponses aux questions posées dans la première partie de l’épreuve, les connaissances acquises au cours de l’année. - On peut citer les documents, mais les citations ne doivent pas remplacer l’argumentation du candidat. - De même, il faut se garder de réciter sa leçon en oubliant de faire le lien avec le sujet posé. - Pour s’entraîner avant l’épreuve du Bac, il judicieux au brouillon de chercher à remplir le tableau suivant en s’efforçant d’obtenir pour chaque partie, une ou plusieurs références aux documents, des connaissances personnelles. - Connaissances : Notions, dates, événements Documents Introduction 1ère partie 2ème partie 3ème partie (pas obligatoire) conclusion La conclusion sert à répondre clairement à la problématique posée en introduction et à clore le sujet. Il est inutile et dangereux pour une réponse organisée, de chercher à ouvrir le débat sur d’autres thèmes. Paragraphe rédigé : - Posez vous bien la question fondamentale qui a trait au sujet : les mots clés sont mutations…et limites…Il ne s’agit pas de raconter tout le cours, c’est impossible en deux heures. Il faut donc faire un tri. - Deux plans sont possibles 1°) - Les mutations et les innovations sociales et économiques hausse du PIB, apogée du Fordisme, cercle vertueux de la croissance (30 Glorieuses) progrès sociaux jusqu’en 1973, croissance partagée par tous maintien des innovations après 73, malgré la crise, transformations de la société (passage du secondaire au tertiaire) Naissance d’une société de communication 2°) Mais des limites - Même pendant les 30 Glorieuses, maintien de minorités à l’écart. - Une société inégale avec une dépression qui a eu des conséquences terribles sur la société (chômage, exclusion, pauvreté) - Une société de la communication aujourd’hui, qui malgré un lien de plus en plus fort, entraîne une dichotomie dans la maîtrise de l’information, entre le Nord et le Sud, et au sein des Nords. ____________________________________________________________________________________ 1°) Les mutations des 30 Glorieuses et leurs limites - partir de l’économie, et expliquer les acquis sociaux. - Evoquer les difficultés de minorités, et la contestation éventuelle de la société à la fin des années 60. 2°) L’arrêt de la croissance, mais le maintien des innovations entraînent un changement de société (19751990) - Une dépression paralyse le cercle vertueux de la croissance - Mais des progrès sont enregistrés, des restructurations permettent un changement de société (maintien des innovations technologiques, …) 3°) Les années 2000 : Une nouvelle société de la communication naît, mais des progrès à partager par tous, ce qui n’est pas encore le cas -5-