RESEAU INTERINSTITUTIONS

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Notes de synthèse établies pour le SMSI, Genève 2003 et Tunis 2005
Fonds de développement des
N a t i o n s Un i e s p o u r l a f e m m e
P ARTEN ARI ATS
STR ATÉGI QUES POUR RÉDUIRE L A FR AC TURE NUMÉRIQUE
DE GENRE EN A FRI QUE
Historique
La fracture numérique est actuellement au centre des préoccupations internationales en matière de
développement. Une série de facteurs, dont le niveau d'alphabétisation et d'instruction, la langue, le
temps, le coût, l'emplacement géographique, les normes sociales et culturelles, entravent l'accès des
femmes aux technologies de l'information dans le monde entier. L'Afrique est le cas le plus
préoccupant car les femmes africaines sont celles qui, dans le monde, bénéficient le moins de
l'éducation scientifique et technologique à tous les niveaux. Les TIC offrent la possibilité d'aider les
femmes pauvres en fournissant, en matière de méthodologie, informations et formation qui
permettent d'améliorer leur productivité ainsi que leur qualité de vie. D'autre part, les TIC peuvent
apporter aujourd'hui aux femmes de nouveaux moyens pour trouver un emploi dans des secteurs
innovants et non traditionnels.
L'initiative de la diaspora numérique
En janvier 2002, à New York, l'UNIFEM a lancé l'initiative de la diaspora numérique pour établir
des partenariats stratégiques entre les entrepreneurs africains en technologies de l'information de la
diaspora et les organisations et associations professionnelles de femmes africaines. Cette initiative
vise à mener des projets donnant les moyens économiques aux femmes d'utiliser les TIC grâce au
renforcement de leur capacité et en mobilisant les connaissances spécialisées des entrepreneurs
africains de la diaspora. Cette initiative est guidée par le Comité consultatif mondial composé
d'entrepreneurs africains dans le secteur des TIC de la diaspora, des spécialistes de ces technologies
et des représentants du secteur privé et du système des Nations Unies. L'initiative de la diaspora
numérique a été relancée en Afrique en 2003 à l'occasion d'une réunion régionale accueillie par le
Gouvernement ougandais et organisée par l'UNIFEM de concert avec le PNUD, l'équipe spéciale
des Nations Unies sur les TIC, l'OSCAL/Nations Unies et le Fonds des Nations Unies pour les
partenariats internationaux. Cette réunion a permis que le Comité consultatif mondial et des
membres du réseau de la diaspora numérique pour l'Afrique rencontrent un certain nombre de
ministres et parlementaires africains et de représentants du secrétariat du NEPAD, du secteur privé,
des ONG et du système des Nations Unies.
-2-
Le Comité consultatif a mis au point un cadre stratégique d'action axé sur trois priorités:
•
Création d'un environnement TIC habilitant pour les femmes africaines - problèmes de
réglementation et d'infrastructure.
•
Renforcement des capacités au niveau national.
•
Etablissement de liens et d'un réseau commerciaux.
A partir du cadre d'action, un programme complet intitulé "Réduire la fracture numérique de genre
en Afrique grâce aux partenariats stratégiques" a été mis au point pour être initialement exécuté
comme programme pilote dans neuf pays africains.
"Réduire la fracture numérique de genre en Afrique grâce aux partenariats stratégiques"
Ce programme vise à émanciper les femmes africaines grâce à l'utilisation novatrice des
technologies de l'information et de la communication (TIC). Il s'agit d'une manière générale de
créer un environnement habilitant pour que les femmes africaines puissent influer sur l'utilisation et
la politique des TIC sous tous les aspects aux niveaux national, régional et international.
Le programme a pour principaux objectifs de:
1)
Renforcer la capacité des organisations professionnelles de femmes africaines dans
l'utilisation des TIC dans le souci de leur émancipation économique. Ce programme
permettra de dispenser une formation aux cadres et au personnel d'un certain nombre
d'organisations partenaires en vue de l'utilisation des TIC. Il les aidera également à fournir à
leurs membres une formation, des services et un accès au financement dans le domaine
des TIC. L'élément formation sera essentiellement obtenu grâce à un programme de
transfert de technologies, semblable au programme TOKTEN exécuté par le PNUD qui
permettra de choisir les formateurs dans un fichier d'experts africains de la diaspora. Ce
programme permettra également de créer des pépinières d'entreprises et d'assurer un
mentorat local aux femmes entrepreneurs qui n'ont pas accès à l'ensemble de la
communauté commerciale dans leur pays.
2)
Donner aux femmes africaines des possibilités de formation, d'emploi et d'entrepreneuriat
dans le domaine des TIC pour, grâce à l'établissement de liens commerciaux entre les
travailleuses et les femmes entrepreneurs africaines du secteur des TIC et les entrepreneurs
africains intervenant dans ce domaine qui appartiennent à la diaspora. Le programme
permettra de créer un comité international de mentorat et des tables rondes commerciales
seront instaurées pour faciliter les partenariats commerciaux entre directrices africaines
de PME. Il permettra également de créer un fonds de capital-risque pour les entreprises de
femmes dans le domaine des TIC.
3)
Renforcer la participation des femmes au dialogue sur l'élaboration et la mise en oeuvre des
politiques dans le domaine des TIC au niveau national et régional, en développant les
capacités et en créant des débouchés au niveau local en faveur de politiques sur les TIC
soucieuses d'égalité entre les sexes. Cet élément renforcera les capacités locales de
plaidoyer au sujet des questions de genre et des TIC en créant des groupes de sensibilisation
et des possibilités de dialogue sur la politique sur les TIC au niveau national. Le
programme permettra également de mettre en place une stratégie de relations avec les
médias visant à faire connaître le travail des groupes de sensibilisation et à encourager un
débat plus large sur les bienfaits et les meilleures pratiques de l'utilisation des TIC au
service du développement. Une base de données sur les femmes africaines spécialistes
des TIC sera également créée dans chaque pays dans le but d'identifier les spécialistes
des TIC susceptibles de participer aux efforts de sensibilisation et les modèles destinés à la
stratégie de campagne auprès des médias.
-3-
On envisage de partager les données d'expérience et les informations sur cette initiative par le biais
d'un programme de gestion des connaissances installé sur le web entre l'UNIFEM, les organisations
bénéficiaires, les partenaires d'exécution ainsi que d'autres organisations donatrices. Ces
informations intéresseront les organisations de base qui s'efforcent de mieux appuyer leurs
mandants dans le domaine de l'émancipation économique femmes grâce aux TIC.
Activités en cours
•
Un partenariat avec l'équipe spéciale des Nations Unies sur les TIC, Digital Partners et
Gruppo Cerfe a été établi dans le cadre du lancement d'une initiative complémentaire, le
réseau de la diaspora numérique pour l'Afrique (DDNA) et un réseau élargi de la diaspora
pour l'Afrique doté de chapitres en Amérique du Nord et en Europe.
•
L'UNIFEM a appuyé la création d'un caucus sur le genre du SMSI, y compris de groupes et
d'organisations de femmes oeuvrant dans le domaine des TIC dans le monde entier, afin de
promouvoir les droits de la femme et d'organiser les mécanismes de préparation du Sommet
mondial sur la société de l'information (SMSI).
•
L'UNIFEM exécute actuellement un projet financé par plusieurs donateurs destiné à
soutenir le caucus sur le genre du SMSI et intitulé "comment réduire la fracture numérique
de genre dans la société de l'information" qui vise à faire bien prendre en compte et à
renforcer les perspectives d'égalité entre les sexes dans la société de l'information,
notamment dans le cadre des mécanismes de préparation et de suivi du SMSI. Le projet fera
prendre conscience de la problématique Questions de genre/TIC, renforcera les moyens mis
à la disposition des défenseurs de l'égalité hommes/femmes et mettra en place un réseau
viable de tenants de la prise en compte des questions de genre dans le secteur des TIC
provenant de toutes les régions du monde. Dans ce projet, l'UNIFEM finance les activités
de réseautage électronique du Caucus sur le genre du SMSI.
•
En juin 2003, on a commencé à exécuter au Rwanda le premier projet pilote de l'initiative
de la diaspora numérique. Financé dans le cadre du Fonds japonais pour l'intégration des
femmes au développement, le projet établira une liaison entre, d'une part, les femmes
entrepreneurs rwandaises et, d'autre part, les formateurs aux TIC et les entrepreneurs de ce
secteur issus de la diaspora africaine et instituera un groupe national de mobilisation pour la
prise en compte des questions de genre dans les TIC.
•
Les entrepreneurs de la diaspora constituant le Comité consultatif mondial mettent au point
un portail qui permettra de faire correspondre les besoins des femmes africaines en matière
de technologie de l'information aux ressources qu'offre la diaspora numérique africaine. Ce
portail donnera accès aux renseignements concernant la diaspora numérique dans le but de
procéder à un transfert de technologie vers les entreprises TIC dirigées par des femmes,
vers les pépinières d'entreprise d'informatique et informatisées dirigées par des femmes
africaines et vers un fonds de capital-risque que créera la diaspora numérique pour aider ces
entreprises.
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