IV. Le rôle du moniteur ou de l`accompagnateur

QU’EST-CE LE MONITORAT ? QUELS SONT LE ROLE ET LA
PLACE DU MONITEUR DANS L’EGLISE ?
Plan
I-
La mission du moniteur
II-
Le profil du monteur
III-
Le monteur et la prière
IV-
Le rôle du moniteur
V-
Le moniteur et la discipline
A. Facteurs d'indiscipline chez le moniteur
B. Facteurs de discipline chez le moniteur
1. Moyens extérieurs
2. Moyens intérieurs
VI-
L’état mental et spirituel du moniteur
VII-
La vocation du moniteur
VIII- Les qualités du moniteur
IX-
Le moniteur, ses relations avec les parents
X-
Les relations du moniteur avec le pasteur et le responsable du culte d’enfants
XI-
Le moniteur et ses relations avec les autres moniteurs
XII-
Le moniteur et le respect des enfants
XIII- Le moniteur et la direction de son groupe
XIV- Les annexes :
1. Moniteur, on vous observe
2. Vous pouvez aider votre classe à grandir
3. Les qualités d’un moniteur
Recyclage des Moniteurs/trices, District d’Avedji/Lomé, Septembre 2008
« Le Moniteur du Culte d’Enfants et son rôle dans l’église »
Préparée et présentée par M. HAMENOU Kodzo Pascal, Sociologue et Educateur de Jeunes
QU’EST-CE LE MONITORAT ? QUELS SONT LE ROLE ET LA
PLACE DU MONITEUR DANS L’EGLISE ?
I.
La mission du moniteur
La mission du moniteur est d’amener les chrétiens à la maturité, encourager et affermir la foi
des croyants, leur enseigner comment vivre de manière à plaire à Dieu et à le glorifier. Il a
aussi pour mission d’équiper les chrétiens en vue du service par le biais de l’enseignement de
la parole de Dieu. En un sens, le moniteur a pour mission d’aider et d’accompagner les
chrétiens à tendre vers la stature parfaite de Jésus-Christ.
II. Profil du moniteur ou de l’accompagnateur chrétien
Le moniteur d’école de dimanche est la personne chargée de l’enseignement et de la pratique
de certaines disciplines (programme d’école de dimanche). C’est une personne qui avertit,
donne des avis et des conseils. il sert de guide, c’est un entraîneur. Pour bien accomplir donc
ce travail, il doit employer des moyens et des outils spirituels. Ses qualifications:
Le moniteur doit être né de nouveau, baptisé d’eau et dans le Saint-Esprit, il doit être un
membre actif de son église et participer assidûment aux réunions de dimanche et de prière. Le
moniteur doit être habité par l’Esprit, aimer le monde, à la manière de Jésus-Christ et Donner
le goût du mouvement : Accompagner, c’est aussi donner envie de réfléchir ensemble aux
questions soulevées par nos responsabilités, alors même que les soucis, les déceptions ou les
peurs nous séparent les uns des autres.
III. Le moniteur et la prière
Le moniteur doit avoir une vie de prière bien remplie. Son ministère est un combat spirituel.
Sans la prière point de victoire. Les grands hommes de Dieu tels que Moïse, Néhémie ont fait
de la prière la clé de leurs succès spirituels. De même pour être un bon moniteur d’école de
dimanche, il faut prier sans cesse. Jésus-Christ lui-même s’approchait constamment du père
pour recevoir la puissance d’en haut. Le moniteur à l’exemple de Jésus-Christ doit aussi
s’approcher constamment du Père. Sa vocation étant de transmettre les enseignements
bibliques aux chrétiens, il ne peut donc se dérober de la prière. A cet effet, D.L. Moody disait:
“ll est insensé et même coupable, d’essayer de faire l’oeuvre de Dieu, sans la puissance.
IV. Le rôle du moniteur ou de l’accompagnateur
Il participe aux réunions de l’équipe. Son aide dans la préparation de la réunion est
essentielle à sa bonne marche ; il l’opère dans la mesure de ses disponibilités ;
Lors des réunions, ses interventions aident les membres de l’équipe à repérer les signes de la
présence de Dieu dans leur vie, à répondre à ses appels, à progresser dans l’intelligence de sa
Parole ;
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Il aidera les membres de l’équipe à trouver le chemin de l’Évangile à travers les expériences
de ce monde et de ce temps, notamment dans les choix liés à la vie professionnelle,
économique et sociale ;
Sa position de recul lui permet d’être attentif, dans la durée, aux attitudes de l’équipe
(fraternité, écoute, respect, ouverture au monde)
Il aura à exercer une fonction de vigilance et d’éveil aux exigences sociales de la foi de
l’Église (il se tiendra informé de l’enseignement social de l’Église) ;
Il peut apporter un soutien personnel du type conseil ou accompagnement à ceux qui le
désireraient ou indiquer le nom de personnes compétentes en ce domaine ;
Il a le souci de la participation de l’équipe à la vie du Culte d’enfants et à la vie de l’Église.
V. Le moniteur et la discipline
La discipline au sein du groupe n'incombe pas à la seule responsabilité des enfants. Lorsqu'un
moniteur s'exclame: "Je n'arrive pas à me faire obéir, je n'ai aucune autorité", il est bon
d'examiner la situation et de se demander quels sont les facteurs personnels responsables de ce
désordre.
A. Facteurs d'indiscipline chez le moniteur:
- Le manque de conviction, qui nous fait douter de l'importance de notre tâche (Psaume
78.4).
- La tradition, dont nous n'osons pas nous défaire et qui entrave notre liberté d'expression.
- Une fausse notion de l'amour de Dieu, qui fausse notre attitude. Relisons Proverbes 13.24;
22.15; 23.13; 29.15
- La peur, qui nous fait porter un masque et jouer un rôle devant les enfants.
- L'orgueil, qui développe en nous la susceptibilité et nous empêche de respecter notre
interlocuteur.
- Un caractère incertain et instable, expliquant une certaine difficulté à s'imposer.
- Une mésentente profonde avec un collaborateur et qui attriste le Saint-Esprit en nous.
Chacun de ces facteurs est un obstacle à l'autorité.
B. Facteurs de discipline chez le moniteur
Comme dans la situation de l'enfant, le moniteur dispose de moyens extérieurs et de moyens
intérieurs pour acquérir l'autorité qui lui est nécessaire.
1. Moyens extérieurs:
Ces moyens extérieurs ne sont en fait que des rudiments de connaissance et des principes
élémentaires de pédagogie. Nous en énoncerons quelques-uns succinctement:
- Agir avec décision
- Etre, sans masque ni rôle, avec une grande liberté (Jean 8.32).
- Convaincre parce qu'on est convaincu: "Il faut croire ce que l'on fait et le faire dans
l'enthousiasme".
- Entraîner parce qu'on est un entraîneur. "Le moniteur est celui qui entraîne, qui amène à
Christ. Non qu'il ait à tirer celui qui lui est confié. Il entraîne simplement parce que son
mouvement est de rejoindre sans cesse son Seigneur, et il y trouve une plénière joie" ("Petite
pédagogie de poche", cours pour moniteurs, Daniel Courvoisier).
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- Stimuler par des jeux et des concours, mais avec prudence, pour ne pas faire naître la
vanité ou une trop grande excitation.
- Se préparer et s'organiser dans les moindres détails. Arriver prêt à la leçon. Dieu n'a
aucunement promis de faire des miracles pour pallier à nos insuffisances
- Faire participer en créant la vie. "La discipline de l'école de demain sera l'expression
naturelle et la résultante de l'organisation fonctionnelle de l'activité et de la vie de la
communauté scolaire. De ce fait le problème disciplinaire passe au deuxième plan au profit de
l'organisation matérielle, technique et pédagogique du travail qui dit être l'élément essentiel et
décisif de l'équilibre scolaire" ("Pour l'école du peuple", Célestin Freinet).
- Savoir sanctionner. Lorsqu'on punit, faire sentir que l'on punit à regret, et adapter la
sanction à la personnalité de l'enfant. Ne pas faire des reproches, critiques et adresses d'ordre
collectif dans le bruit, mais attendre le silence. "S'adresser personnellement à l'enfant.
Jamais des "taisez-vous, voyons !" mais plutôt: "Franck, tais-toi", ou mieux encore: "Jacques
est tranquille, c'est bien".
- Encourager. "Donner toujours à l'enfant comme modèle, non pas vous ou un autre enfant,
mais lui-même les jours où il a été sage; qu'il veuille être digne de ses meilleurs moments"
- Parler en trouvant la hauteur de sa voix, sa force, son rythme.
En résumé, le moniteur fait régner l'ordre lorsque sa discipline est active, mobilisant
l'intellect, le coeur et le corps de l'enfant. Dans une leçon, en effet, l'enfant devrait à la fois:
connaître - sentir - faire, ou si l'on préfère, passer par les trois stades suivants:
- L'impression et l'information.
- L'assimilation et l'adoration.
- L'action et l'expression.
2. Moyens intérieurs:
Daniel Courvoisier a dit: "L'autorité est d'abord, bien sûr, l'émanation d'un ordre intérieur."
Or, seul le Saint-Esprit créateur est capable de rétablir cet ordre au-dedans de nous. Encore
faut-il pour cela trois conditions:
- Etre soi-même un disciple soumis au Maître, car "discipline" vient du mot "disciple"
(discipulus, de discere= apprendre).
Le disciple, c'est:
- celui qui a appris, qui a étudié (Matthieu 13.36; Luc 11.1; Esaïe 8.16);
- celui qui a rencontré personnellement Jésus-Christ et qui suit les instructions de son Maître
(Matthieu 10.42; Luc 14.26, 27, 33; Jean 4.1, 6.66-69);
- celui qui a expérimenté dans sa vie la puissance de transformation du Saint-Esprit et dont
l'enseignement est une démonstration de puissance (Actes 4.31).
- Assumer certains facteurs qui nous paraissent être des entraves.
- Refuser certains facteurs qui sont l'oeuvre de l'Ennemi, soit qu'il agisse comme
Accusateur, soit qu'il nous ait lié spirituellement d'une manière ou d'une autre.
Cette rétroaction intérieure, chez te moniteur, ne peut être que l'oeuvre du Saint-Esprit, mais
pour le laisser agir nous avons parfois besoin de frères et soeurs dans la foi, spécialement s'il
s'agit de combattre l'oeuvre de l'Ennemi en nous.
C'est vrai, il faut bien le constater partout, l'autorité n'est pas de mise aujourd'hui. Le refus de
l'autorité entraîne un mépris de l'ordre. Or, Dieu est un Dieu d'ordre et d'unité. Il s'agit, par
conséquent, de chercher à créer au sein du groupe du culte de l'enfance une discipline
éducatrice et créatrice de vie, qui soit le fruit de relations harmonieuses et d'une unité dans la
diversité.
Mais des facteurs de désordre existent chez l'enfant et chez le moniteur. Dans un cas comme
dans l'autre, il faut analyser ces facteurs et chercher quelle est l'action (ou rétroaction)
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adéquate pour modifier ce désordre et produire des effets positifs: autorité chez le moniteur,
discipline chez l'enfant.
Deux sortes de moyens sont utilisés: connaissances pédagogiques et visites quand il s'agit de
modifications extérieures, prières et action du Saint-Esprit quand il s'agit de modifications
intérieures.
VI. Etat mental et spirituel du moniteur
"L’enseignement influe sur l’éternité, on ne peut jamais savoir où son influence s’arrête." A
affirmé Henry Adams. Ceci étant le moniteur doit veiller sur son état mental et spirituel en
prenant en compte les choses que voici :
Motivation : Enseignez pour le Seigneur, sans attendre de remerciements.
Point essentiel : Remettez chaque rencontre à Dieu.
Soyez prêt à apprendre : Préparez-vous consciencieusement à enseigner une excellente
leçon chaque semaine, mais n’oubliez pas d’aborder chaque réunion en pensant que vous allez
apprendre quelque chose. « Enseigner, c’est apprendre deux fois, » disait justement Joseph
Joubert.
Enseignez en équipe : Vous avez peut-être l’impression d’enseigner seul, mais rassurezvous, le Saint-Esprit travaille avec vous !
Et dans la vie, vous faites quoi ? La prochaine fois que quelqu’un vous posera la question à
brûle-pourpoint, ne parlez pas de votre profession. Si votre fonction de moniteur est votre
priorité (et nous savons que c’est le cas) dites-le ! La prochaine fois, lancez de but en blanc :
« Eh bien, ce que je fais de plus important, c’est d’enseigner les adolescents à l’Ecole du
Dimanche. » Et amusez-vous en observant les réactions !
Sondez votre cœur : Lisez 1 Corinthiens 13.1-3. Quel motif vous pousse à enseigner ?
Culpabilité, sens du devoir, ou « Si je ne le fais pas, qui le fera ? » La seule motivation pure,
c’est l’amour.
L’ennemi va contre-attaquer : Le diable déteste voir les enfants de Dieu croître
spirituellement. Il s’acharnera à saboter tout ce qui pourrait faire avancer le Royaume de
Dieu. Ne l’oubliez pas !
Une âme précieuse : Chacun de vos jeunes est une âme pour laquelle Jésus est mort. En les
enseignant, gardez cela à l’esprit.
Pensez à l’éternité : Ce que vous faites aura des conséquences éternelles. Quand on proclame
sa Parole, Dieu agit, et cela peut changer le cours des vies.
Rechargez vos batteries : Assistez régulièrement à une journée de formation ou à une
convention pour moniteurs.
Partez en expédition... dans une librairie chrétienne : Prenez un carnet et un crayon et notez
des idées, des programmes, des titres de chants, etc. pouvant servir à étayer vos leçons.
Achetez-vous du matériel.
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Votre vocation : Vous êtes appelé à l’obéissance, et non au succès.
Nourrissez votre esprit : Abonnez-vous à des magazines chrétiens pour les jeunes ou pour
les moniteurs.
L’essentiel : N’oubliez jamais que vos auditeurs se souviendront de vous bien après avoir
oublié le sujet de vos leçons. Avant d’enseigner, veillez sur votre cœur.
Renoncez à réussir par vous-même : C’est une mission impossible ! Mais Dieu, qui agit en
vous, le peut (Philippiens 4.13, Ephésiens 3.20).
VII. La vocation du moniteur
Nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu
a préparé d'avance, afin que nous les pratiquions.
Ephésiens 2 : 10
Vous avez envie de travailler parmi les enfants ? Est-ce que cela vient de Dieu ?
Quand vous êtes devenus enfant de Dieu, des oeuvres étaient préparées pour vous.
Nous l'avons vu, il y a un grand travail à faire parmi les enfants. Et le Seigneur cherche
quelqu'un. Voilà pourquoi Dieu a créé en vous “ le vouloir et le faire ” et a mis ce désir dans
votre coeur.
Le mot vocation signifie appel, ou destination que Dieu assigne à certaines personnes pour
accomplir ses desseins.
En fait, si ce désir est sincère, il vient de Dieu, c'est votre vocation ! C'est la destination que
Dieu vous a réservée. Alors, engagez-vous avec le secours du Seigneur !
Le Saint-Esprit mettra en vous les capacités pour accomplir ce travail. Nos capacités viennent
de Dieu.
La vocation n’exclut pas la formation et la préparation.
Après leur appel, les disciples de Jésus furent 3 ans en formation avec le Maître. Avant de se
mettre au travail, ils ont attendu d'être remplis du Saint-Esprit.
Le moniteur n'est pas un professeur de Bible qui va transmettre son savoir. Sa vocation est
beaucoup plus grande.
Voici les buts poursuivis:
1. Amener les enfants au salut: Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé. (Actes 16 :31)
C'est le premier objectif. Et si l'enfant perdait son âme ? A quoi servirait tout le reste ?
2. Entretenir leur vie spirituelle : Pais mes agneaux (Jean 21 :15) ce qui veut dire les
nourrir spirituellement, leur faire de bons cultes afin que les enfants deviennent forts dans
l'amour de Christ.
3. Enseigner à observer : c'est à dire à mettre en pratique la Parole de Dieu, à avoir un bon
comportement envers Dieu et envers les autres. Enseignez leur à observer tout ce que je vous
ai prescrit. (Matthieu 28 :20)
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4. Faire aimer les Ecritures: Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te
rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. (2 Timothée 3 :15) En leur apprenant les
versets de la Bible, vous préparez leur avenir et vous leur inculquez la vraie sagesse.
5. Amener à faire des expériences: il faut que les enfants apprennent que Dieu est vivant et
agissant, qu'ils le touchent du doigt en faisant des expériences personnelles, d'exaucement, de
guérison, de repentance. Ce que nos mains ont touché... (1 Jean 1 :1)
6. La crainte de Dieu est le commencement de la sagesse et une source de vie. (Proverbes 1 :7
& 14 :27)
Dans notre génération, où rien n'est respecté, où tout est désacralisé, les enfants doivent
savoir que le Seigneur les voit partout, qu'il entend tout ce qu'ils disent et que Dieu, les
choses et la maison de Dieu, les êtres humains... doivent être respectés.
La vocation du moniteur, c’est le désir que le Seigneur a mis dans votre cœur pour
accomplir un travail, parmi les enfants, œuvre que le Seigneur a préparé afin que vous
l’accomplissiez.
VIII. Les qualités du moniteur
Il est évident que le moniteur ou la monitrice doit avoir fait une expérience de conversion et
être baptisé d'eau par immersion.
Le moniteur doit être un membre actif, fidèle aux réunions du dimanche, aux réunions de
prière, il doit lire sa Bible tous les jours afin de pouvoir l'enseigner. En un mot, être un bon
disciple de Jésus Christ.
En outre, il doit être disponible et être prêt à consacrer tout le temps qu'il faut pour bien faire
son travail. Car ce travail ne peut pas être fait à la légère.
Notre objectif est de communiquer la vie à l'enfant qui nous est confié, nous allons découvrir
les qualités spirituelles requises, au travers du comportement d'Elisée. Il a ramené à la vie
l'enfant de la Sunamite qui était mort, alors que son serviteur Guéhazi avait fait une tentative
sans succès. Guéhazi avait appliqué une méthode; il avait écouté ce que lui avait dit Elisée
mais il n'avait aucune qualité requise, et son intervention est restée sans résultat.
Avant d'appliquer une méthode, il faut rechercher les qualités spirituelles qui mèneront à un
résultat spirituel.
Voici les sept qualités que possédait Elisée et que n'avait pas son serviteur Guéhazi.
1. Avoir reçu l'Esprit de Dieu: Elisée avait demandé Qu'il y ait sur moi, je te prie, une
double portion de ton esprit (2Rois 2 :9) Pour avoir des résultats spirituels, il faut l'onction de
l'Esprit sur le moniteur; sur son activité.
2. Avoir une conduite sainte: Je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un
saint homme de Dieu (2Rois 4 :9) Le comportement d'Elisée était pur, sa vie était consacrée,
son langage était correct. Les enfants nous observent et ils ont un sens très aigu de ce qui est
pur, droit, propre et honnête. Nous ne pouvons pas avoir un mauvais témoignage devant les
enfants, sinon nous leur causons un grand préjudice spirituel.
3. Etre animé de compassion: Elisée s'intéressait à son prochain, il voyait les problèmes, ce
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que n'avait pas Guéhazi : Guéhazi s'approcha pour la repousser. Mais Elisée dit: Laisse-la,
car son âme est dans l'amertume... (2Rois 4 :27). Ne repoussez pas l'enfant quand il est
grognon ou triste. Pourquoi est-il énervé, ou de mauvaise humeur ? Il a peut être un gros
problème. Cherchez à découvrir les raisons de ses soucis pour aider cet enfant.
4. Prier avec persévérance: Elisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l'Eternel.
(2Rois 4 :33)
La prière est plus efficace que toutes les méthodes et les moyens pédagogiques. Il y a un
grand pouvoir dans la prière de la foi faite au nom de Jésus. Découvrez ses problèmes et priez
avec précision pour chaque enfant.
5. Etablir le contact avec l'enfant: Il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses
mains sur ses mains, et il s'étendit sur lui. (2Rois 4 :34). Il faut savoir s'adapter à l'enfant, se
préoccuper de ses soucis, parler avec lui de son travail scolaire, de sa famille, de sa santé... Il
ne faut pas avoir peur de s’abaisser et de se mettre à son niveau.
6. Savoir communiquer avec l'enfant: Et la chair de l'enfant se réchauffa (2Rois 4 :34). Il a
su faire passer sa chaleur au corps de l'enfant. Il faut savoir faire passer le message. il faut
parler comme des enfants afin qu'ils puissent nous comprendre. N'hésitez pas à poser des
questions pour voir si vous avez été bien compris. Chantez, priez, parlez avec enthousiasme et
amour afin de faire passer votre amour dans le coeur de l'enfant.
7. Etre persévérant dans son travail : Elisée s'éloigna, puis remonta et s'étendit sur l'enfant.
-2Rois 4 :35).
Il n’a pas obtenu de résultat lors de sa première prière. Mais il a recommencé jusqu'à la
victoire. il faut beaucoup de patience et de persévérance avec l'enfant. Il faudra lui répéter les
mêmes choses bien des fois. Mais la persévérance est payante !
IX. Le moniteur, ses relations avec les parents
Comment pouvons-nous imaginer avoir de bonnes relations avec des enfants et ignorer leurs
parents ? C’est impossible ! Notons ceci :
* Je dois connaître les parents des enfants. C’est à nous à faire cette démarche si les parents ne
se sont pas manifestés. Faisons-la par le moyen des enfants. Par exemple, « Jean-Pierre, je
voudrais connaître ta maman (ou tes parents), présente-la (les) moi ».
* J’intéresse les parents à notre travail. Peut-être vaudrait-il mieux dire : j’essaie de les
intéresser. Si peu de parents communiquent avec leurs enfants ! Certains ignorent le sujet des
leçons de l’Ecole du Dimanche. Ce n’est pas leur affaire, c’est le rôle de l’Eglise, pensent-ils.
D’autres nous soutiennent vraiment par leur intérêt et leurs prières. Il en est même qui
corrigent ce que le moniteur a enseigné avec maladresse et que 1’enfant a mal compris. Bons
parents qui contrôlent l’enseignement donné !...
* Je collabore donc avec eux à l’édification de la vie spirituelle de leur enfant. Nous
échangeons nos joies et nos peines... Nous travaillons ensemble à l’œuvre de Dieu.
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* Je conseille... J’agis toujours avec prudence car les parents acceptent mal l’ingérence
d’autrui dans l’éducation qu’ils ont choisi de donner à leurs enfants. Pourtant nous sommes
confrontés à des situations embarrassantes : cas d’indiscipline, de vols, etc.
* La plupart du temps, je relie les parents au pasteur ou le pasteur aux parents pour arriver à
résoudre les problèmes qui peuvent se présenter.
* Parfois, selon mon âge et mon expérience, je donne un conseil, un témoignage. Certains
jeunes couples ou nouveaux convertis sont heureux de confier leurs problèmes à une personne
d’âge mûr.
Le responsable de l’Ecole du Dimanche, s’il en existe un, est là aussi pour vous aider et
prendre la relève. N’oublions pas que nous travaillons en équipe. Avec cette optique nous
verrons des choses glorieuses.
Concluons donc : Il nous faut établir des relations fraternelles avec les familles de nos
enfants afin qu’ils grandissent harmonieusement « en sagesse, en stature et en grâce » comme
Jésus.
X. Les relations du moniteur avec le pasteur et la personne responsable
de l'école du dimanche
Comme tout chrétien, le moniteur peut contacter son pasteur pour des problèmes personnels
qui nuisent à sa vie spirituelle. Etant donné sa responsabilité auprès des enfants, il est
préférable qu'il le voie pour toute incertitude sur un point de doctrine, une leçon délicate ou
difficile, une interprétation du texte biblique, un moment de découragement.
Il pourra voir directement avec le responsable de l'Ecole du Dimanche les questions qui
concernent son travail avec les enfants (programme, discipline, relation avec les parents).
Le pasteur pourra aussi être consulté. La charge de moniteur demande des qualifications
morales et spirituelles, le pasteur est certainement bien placé pour donner un avis favorable ou
non à cette candidature. C'est quelque fois d'ailleurs, le pasteur lui-même ou le responsable
qui sollicite un frère ou une soeur de l'assemblée.
La réunion des moniteurs est un excellent moyen pour maintenir une bonne harmonie et
conserver l'unité de l'Esprit. Le responsable qui dirige de tels moments a un rôle important.
On peut y aborder certains problèmes que les moniteurs rencontrent dans leur classe, ou avec
un enfant en particulier. L'évolution de la classe, les progrès, la conversion des enfants, les
bénédictions reçues y seront évoquées. Une leçon peut être présentée par un moniteur, un récit
biblique étudié ensemble, une formation proposée à l’ensemble des moniteurs présents...
Ces échanges s'effectuent dans un climat de confiance, d'amour, de simplicité et de respect.
C'est aussi un moment de prière: pour l'équipe de moniteurs (prier les uns pour les autres),
pour les enfants: un cas difficile, un besoin particulier. Sans Dieu, nous ne pouvons rien faire.
On élabore ensemble le programme du trimestre ou de l'année, de telle sorte qu'il y aura une
progression dans l'enseignement.
La présence du pasteur à la réunion de moniteurs est souhaitable, pour avoir un conseil, son
avis sur telle ou telle difficulté, sur le choix du programme; pour apporter un enseignement. Si
le pasteur n'a pu être présent, le responsable pourra lui donner un compte-rendu ou demander
son avis sur un point délicat qui n'a pu être réglé. Tout ce qui aura été dit de confidentiel à la
réunion, devra rester dans la discrétion.
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Une bonne disposition intérieure du moniteur: l’humilité.
«Vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens' 1 Pierre 5.5
«Vous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d'humilité, que l'humilité vous fasse regarder
les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. » Philippiens 2.3.
XI. Relations des moniteurs entre eux
Les moniteurs étant répartis dans différentes classes, les réunions de moniteurs vont favoriser
les relations des moniteurs des différents groupes d'enfants. Au niveau d'une même classe,
l'enseignement étant apporté par 2, parfois 3 moniteurs, la collaboration s'impose.
Un cahier de liaison par classe que les moniteurs se passent sera un bon trait d'union. On peut
y noter:
- la leçon faite, le verset appris, le but de la leçon et tout renseignement qui sera utile au
moniteur qui assurera la classe la semaine suivante.
- le nom des enfants absents, malades.
- l'attitude des enfants en classe, leur participation, leur progrès, les expériences, bénédictions
reçues, problèmes rencontrés.
Les difficultés de relations généralement rencontrées sont dues :
- aux différences de caractère, d'idées, de méthodes;
- aux différences d'âge, d'appréciation, d'éducation, de maturité spirituelle, de disponibilité.
Pour tirer le meilleur profit de ces différences, il est nécessaire de se voir, de parler, échanger,
préparer ensemble pour coordonner, harmoniser.
On aura toujours un effort à faire pour améliorer ces relations. Quelques conseils:
- éviter de trop et toujours s'imposer. Plus d'ouverture, de respect l'un vis à vis de l'autre
permettra un plus grand enrichissement par la mise en commun des possibilités de chacun.
- éviter l'isolement: «Celui qui se tient à l'écart, cherche ce qui lui plait».
- ne pas se provoquer par une vaine gloire.
- veiller sur l'état spirituel de notre cœur (orgueil, animosité).
- encore une fois, l'humilité nous fera regarder les autres comme étant au-dessus de nousmêmes. (Philippiens 2.3) Il faut s'en revêtir dans nos rapports mutuels.
- On ne se reprend jamais devant les enfants.
Malgré toutes les imperfections qui peuvent apparaître encore, les moniteurs forment une
équipe unie dans ce travail pour la gloire de Dieu. C'est ce que les enfants doivent percevoir,
chacun s'appliquant à « travailler de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur ». (1 Corinthiens
15).
XII. Le Moniteur et le Respect des enfants
Je démontre du respect lorsque :
• J'écoute ce que l'enfant a à dire.
• Je prends le temps de m'occuper de l'enfant même si je suis très
• Je joue avec les enfants.
• Je félicite les enfants pour leurs réalisations.
• Je permets aux enfants de régler leurs différences entre eux.
• J'écoute une chanson spéciale avec les enfants.
• Je démontre de l'intérêt pour le projet d'un enfant.
• Je maintiens le contact visuel avec chaque enfant.
• J'encourage les enfants à exprimer différents points de vue.
• Je permets aux enfants de faire des choix.
occupé(e).
Recyclage des Moniteurs/trices, District d’Avedji/Lomé, Septembre 2008
« Le Moniteur du Culte d’Enfants et son rôle dans l’église »
Préparée et présentée par M. HAMENOU Kodzo Pascal, Sociologue et Educateur de Jeunes
• Je laisse les enfants avoir leur intimité.
• Je considère chaque enfant comme une personne unique.
• J'appelle les enfants par leur nom.
• J'encourage l'autonomie.
• Je réponds aux questions des enfants.
• Je ne coupe pas la parole à l'enfant.
• Je respecte les choix de l'enfant en ce qui concerne les amis et les équipements de jeux.
• Je permets aux enfants de commettre des erreurs.
• Je suis flexible.
• Je permets aux enfants de ne pas partager le même avis.
• Je prends soin de ce qui appartient à l'enfant.
• J'accorde du temps pour la transition.
• J'écoute l'enfant qui m'expose un problème et je comprends à quel point la situation peut
être
ennuyeuse pour lui.
• Je parle à l'enfant comme à une personne.
• Je donne à chaque enfant l'occasion de communiquer.
• Je demande à l'enfant sa solution à tout problème.
• J'accorde de l'importance aux opinions des enfants.
• Je n'oublie pas que le jeu a une grande importance pour chaque enfant.
Je ne fais pas preuve de respect lorsque :
• Je ne prends pas l'enfant au sérieux.
• J'évite de traiter d'un problème que l'enfant considère urgent.
• Je quitte l'enfant pendant qu'il pleure.
• Je ne prends pas le temps d'écouter.
• Je réponds par des « uh-huh ».
• J'utilise un langage enfantin pour parler aux tout-petits.
• J'emploie des mots durs quand je suis stressé(e).
• Je mets fin rapidement à la conversation de l'enfant.
• J'achève moi-même les travaux des enfants pour gagner du temps.
• Je ne tiens pas mes promesses.
• Je réponds aux questions à la place des enfants.
• Je me montre impatient(e).
• Je réponds à l'enfant de façon sarcastique.
• Je crie.
• J'oblige l'enfant à accepter une situation dans laquelle il est mal à l'aise.
• J'ai des attentes trop élevées.
• Je presse les enfants.
• J'appelle l'enfant par des noms comme « stupide ».
• Je deviens frustré(e) parce que les besoins de l'enfant dérangent mon horaire quotidien.
• Je m'attarde sur les mauvais comportements des enfants.
• Je rabaisse les sentiments des enfants.
• Je cherche à surprendre l'enfant en train de faire un mauvais coup.
• J'ignore les enfants.
• J'arrête l'enfant qui tient à finir un travail.
• Je ne laisse pas l'enfant expliquer pourquoi et comment son ami s'est fait mal ou comment
accident est survenu.
Recyclage des Moniteurs/trices, District d’Avedji/Lomé, Septembre 2008
« Le Moniteur du Culte d’Enfants et son rôle dans l’église »
Préparée et présentée par M. HAMENOU Kodzo Pascal, Sociologue et Educateur de Jeunes
un
XIII. Le moniteur et la direction de son groupe
C'est toujours un défi pour que les moniteurs que de maintenir l'ordre dans une classe d'école
du dimanche, particulièrement avec des jeunes enfants énergiques !
Voici quelques idées qui peuvent être utiles :
Soyez amical. Les enfants aiment plaire à leurs amis. Visitez individuellement chacun des
enfants chaque dimanche. Écoutez ! Encouragez ! Laissez-les vous connaître, soyez intéressé
par chacune de leurs vies, voulant voir chacune d'elles réussir.
Gagnez leur confiance. Soyez constant, digne de confiance, et juste.
Gagnez leur respect. Soyez préparé chaque dimanche et connaissez bien votre matériel
matériaux.
Encouragez chaque enfant à participer. La participation maintient l'énergie concentrée sur
les bonnes choses.
Adaptez le modèle d'enseignement à leurs personnalités. Quelques enfants préfèrent lire et
répondre seuls à des questions, tandis que d'autres apprennent mieux par des approches
interactives telles que des jeux. Certains sont timides, d'autres sont agressifs. Certains s'étaient
reposés dans l'église pendant une heure et ont besoin d'une coupure.
Employez une variété de modèles d'enseignement. La variété ajoute de l'intérêt. Les enfants
intéressés sont les enfants qui apprennent, et qui se comportent bien. La variété fait également
appel aux différentes personnalités qui seront dans chaque classe.
Passez rapidement d'une activité à l’autre. Les enfants deviennent turbulents quand ils
n'ont rien à faire.
Arrêtez quand ils perdent l'intérêt. Même l'envergure d'attention du meilleur enfant a ses
limites. Reconnaissez quand il est temps de passer à une autre activité, afin de regagner leur
intérêt.
Projetez des périodes actives. Les enfants peuvent apprendre tout en jouant à des jeux.
Établissez les règles de classe. Faites savoir aux enfants ce que vous attendez d’eux.
Attendez-vous à ce que des enfants plus âgés se rappellent les règles après les avoir passées
en revue une fois.
Rappelez aux enfants plus en bas âge le comportement approprié au début de chaque activité.
Exemples des règles de classe :
Faites ce que le moniteur vous demande de faire.
Écoutez quand d'autres parlent.
Traitez ce qui appartient aux autres avec respect.
Traitez vos camarades de classe et le moniteur avec respect.
Soyez confiant. Les enfants tirent profit de l'incertitude.
Restez positif. Si vous devez corriger le comportement d'un enfant, restez positif.
N’embarrassez pas l'enfant. Par exemple, encouragez la classe entière à écouter attentivement
au lieu de dire à vivement à l’enfant qui parle de se taire ! Utilisez beaucoup de commentaires
positifs pour éviter les dommages provoqués par un mot négatif.
La différence entre un enfant ayant un bon comportement et un enfant perturbateur.
L'énergie de l'enfant ayant un bon comportement est concentrée sur la bonne chose.
Apprenez à concentrer leur énergie sur la bonne chose, et vous aurez une classe qui se
comporte bien.
Si rien de ceci ne fonctionne, consultez un autre membre du personnel d'église avant de
prendre n'importe quelle mesure disciplinaire : autre moniteur, leader d’école du dimanche,
pasteur.
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« Le Moniteur du Culte d’Enfants et son rôle dans l’église »
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XIV. Les annexes
Recyclage des Moniteurs/trices, District d’Avedji/Lomé, Septembre 2008
« Le Moniteur du Culte d’Enfants et son rôle dans l’église »
Préparée et présentée par M. HAMENOU Kodzo Pascal, Sociologue et Educateur de Jeunes