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BEI/03/137
Luxembourg/Alger, le 11 décembre 2003
Algérie : 230 millions d’euros de la BEI pour la
reconstruction après les tremblements de terre de mai
2003
Un prêt de 230 millions d’euros en faveur de la reconstruction des infrastructures publiques et
de l’habitat social a été signé à Alger par M. Saddek Alilat, Directeur Général de la Banque
algérienne de développement, et par M. Philippe de Fontaine Vive, Vice-président de la
Banque européenne d’investissement (BEI) chargé, notamment, de la FEMIP, en visite
officielle en Algérie le 11 décembre 2003. Dans le cadre de sa visite, M. de Fontaine Vive, a
réitéré le message d’aide de la BEI à la reconstruction des zones sinistrées et évoquer, de
façon plus générale, le soutien au développement de l’économie. A cet égard, la Banque
européenne d’investissement continuera de participer à la modernisation des infrastructures
du pays, mais insiste pour accélérer le développement du secteur privé.
Ces entretiens ont également permis de dresser le bilan des activités de la Facilité Euroméditerranéenne d’investissement et de partenariat (FEMIP) un an après sa création à
Barcelone, le 18 octobre 2002.
Pendant sa visite, M. de Fontaine Vive a notamment déclaré : « Je suis heureux de me rendre
sur le sol algérien afin de formaliser le soutien financier important de la Banque européenne d
investissement en faveur de la reconstruction des zones affectées par le tremblement de terre
de mai 2003. La signature du contrat de prêt aujourd'hui, démontre la solidarité de l’Union
européenne envers les victimes du plus violent séisme ayant frappé l’Algérie depuis 20 ans.
Déjà, après les terribles inondations de novembre 2001, la BEI était intervenue à hauteur de
45 millions d’Euros pour financer la reconstruction des infrastructures sinistrées d’Alger. Mise
en oeuvre en coopération étroite avec les autorités algériennes, cette aide portera en priorité
sur la reconstruction des infrastructures sociales et de l’activité économique des zones
sinistrées. Je suis d’ailleurs heureux de souligner que cette solidarité européenne associe
également la Commission européenne et plusieurs de nos États membres».
Les composantes financées par la BEI sous ce premier contrat viennent en complément des
travaux prioritaires de remise en état et de reconstruction des régions dévastées par le
tremblement de terre. Ils se situent dans les Wilayas (Départements) d’Alger, de Boumerdes,
de Tizi Ouzou, de Tipaza, de Bouira, de Blida et de Médéa. Une grande partie des
investissements sera localisée principalement dans la Wilaya de Boumerdes où les dégâts ont
été les plus importants.
Ce premier prêt a essentiellement pour but de permettre la remise en état des logements et de
l’ensemble des infrastructures économiques et sociales de base, y compris dans les domaines
de l’environnement, des transports, de l’énergie, de la santé et de l’éducation. En outre, pour
assurer la reprise de l’activité économique des zones sinistrées, un deuxième prêt de 20
millions d’ euros devrait être signé au début de 2004 pour la reconstruction des entreprises
dans les zones sinistrées et le redémarrage de leur activité
Le projet sera coordonné par le Ministère algérien des Finances, pour le compte des
Ministères techniques qui sont en charge des différents travaux de reconstruction de leurs
secteurs d’activité respectifs.
L’exécution des travaux sera assurée par une Unité chargée de la gestion du projet (UGP)
responsable de la passation des marchés, de la mise en œuvre des travaux, et du suivi des
flux financiers relatifs à ce projet de reconstruction. Une Assistance technique placée au sein
du Ministère des finances ainsi qu’une Assistance auprès des Agences de contrôle technique,
seront mises en place. Leurs financements seront assurés par un don de la FEMIP.
Les deux prêts à très long terme (jusqu’à 30 ans pour les infrastructures publiques) de la BEI
seront complétés par des fonds de l’Union européenne, l’Agence Française de Développement
(AFD) et des aides de bailleurs de fonds multi et bi-latéraux.1
Contexte:
La FEMIP a été mise en place suite à la demande du Conseil européen de Barcelone
(15 et 16 mars 2002) et de la Conférence euro-méditerranéenne de Valence (22 et 23 avril 2002). Elle a
pour objet d’aider les pays partenaires méditerranéens (PPM) à relever les défis de la modernisation
économique et sociale et de la poursuite de l’intégration régionale, dans la perspective de la mise en
place d’une zone de libre-échange entre l’Europe et ces pays. Elle permet à la BEI de renforcer sa
coopération avec les PPM. Grâce à cette facilité, dotée d’une enveloppe financière accrue, la BEI pourra
augmenter progressivement le montant annuel de ses prêts dans la région, qui passe ainsi de
1,5 milliards d’euros à 2 milliards d’euros.
La FEMIP accorde la priorité au financement de projets réalisés par le secteur privé, dans le double but
de libéraliser l’économie des pays partenaires méditerranéens et de développer leur potentiel, en
prévision de leur union douanière avec l’Union européenne, dont la mise en place est prévue pour 2010.
La FEMIP met l’accent sur les investissements étrangers directs et les initiatives locales du secteur privé,
ainsi que sur les projets relevant du secteur social, notamment la santé, l’éducation et la protection de
l’environnement, ces domaines étant jugés fondamentaux pour assurer la stabilité sociale et promouvoir
des investissements productifs.
Le programme de prêts de la BEI en faveur des sinistrés du séisme de mai 2003 fait suite à 45 millions
d'euros pour la reconstruction après les inondations catastrophiques du 10 novembre 2001 (réhabilitation
urgente de la route urbaine de " Frais Vallon " ; construction d'un canal d'assainissement des eaux
pluviales desservant l'ouest d'Alger ; réparation temporaire puis confortement définitif de la " Jetée
Mustapha " du port ; reconstruction urgente de 5 ponts sur les RN 11 et CW 101). La BEI est présente en
Algérie, au titre de la coopération financière entre l’Union et ce pays, depuis 1978. Totalisant plus de 1,9
milliards d’euros, ses prêts se sont concentrés sur des projets ayant un impact fondamental sur le
développement économique du pays, tels que les projets d’adduction et de traitement des eaux,
l’irrigation, le réseau routier et autoroutier Est-Ouest, la dépollution industrielle, la voirie urbaine et le port
du Grand Alger. Par ailleurs, la BEI a appuyé la mise en valeur des ressources d’hydrocarbures et le
transport d’énergie, dans le cadre des accords internationaux liant l’Algérie et les pays membres de
l’Union. En novembre 2002, la BEI finançait la première cimenterie du secteur privé algérien à M’Sila, un
projet significatif des objectifs de la FEMIP comme résultant d’un partenariat « sud-sud » entre
entreprises égyptienne et algérienne assurant transfert de technologies et diminution de la dépendance
de l’Algérie en devises (cf. communiqué de presse BEI : Référence : 2002-110, du 25/11/2002). Les
perspectives d’intervention à court terme de la BEI se développent en faveur de projets dans le secteur
des transports, de l’éducation nationale et de l’amélioration de l’environnement.
Cette nouvelle opération s'inscrit dans la continuité des actions de solidarité de la BEI envers les pays
partenaires de l'Union confrontés à de graves catastrophes naturelles; ainsi la BEI avait-elle mis en place
une facilité spécifique pour la reconstruction de la Turquie après le tremblement de terre de l'automne
1999 et accordé des prêts en suite aux inondations ayant frappé la Pologne, la Tchéquie, la Hongrie et la
Roumanie à l’été 2002.
De plus amples informations sur les activités de la BEI dans les PPM depuis 1974, sur la genèse de la
Facilité et le contexte économique des PPM, ainsi que sur les réunions du Comité Ministériel de la
FEMIP sont disponibles sur le site Internet de la BEI, à la section consacrée aux pays partenaires
méditerranéens: http://www.bei.org/lending/med/fr/index.htm.
Pour plus de renseignements, prière de contacter, au département « Information et communication » de la BEI,
Mme Helen KAVVADIA (tél.: +352 4379 3146, télécopieur: +352 4379 3189, mél: [email protected]
1
L’Union européenne pour 13 M EUR, l’Agence Francaise de Developpement (AFD) pour 50 M EUR, la coopération
japonaise- (JBIC)-de l’ordre de 50 M USD, le Fonds saoudien de Développement de l’ordre de 73 M EUR et le Fonds
islamique de Développement pour un montant encore à déterminer.
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