les poissons

LES POISSONS
LES POISSONS
JL DOSSIN
SUBGALATEE-Le Chesnay 78
Jean-Louis DOSSIN
SUBGALATEE LE CHESNAY
2013
SOMMAIRE
Définition
Généralités
Origine et évolution
Classification simplifiée
Morphologie
Le squelette
Les nageoires
La peau
SOMMAIRE (suite)
Physiologie
Respiration
Osmorégulation
Circulation et température
Alimentation, appareil digestif
Organes sensoriels
Reproduction
Conclusion
DEFINITION
Les poissons forment un ensemble extrêmement diversifié
d’espèces ayant souvent entre elles fort peu de points
communs.
Le terme « poisson » n’a de ce fait plus de signification dans la
classification phylogénétique actuelle, mais par commodité,
nous considèrerons qu’il désigne un vaste groupe de
vertébrés aquatiques se déplaçant à l’aide de nageoires et
respirant par des branchies .
Les poissons ont progressivement colonisé tous les milieux
aquatiques: milieu marin, eaux douces ou saumâtres, régions
tempérées, eaux froides des régions polaires, abysses ou
torrents et lacs de montagnes, voire cavernes immergées et
eaux souterraines!
Encyclo 123.com
Dragon de mer feuillu
Espadon
Poisson trompette
Lotte des abysses
Hippoblog.fr
Régalec
Actu.orange.fr
Poisson tigre
goliath
Murène
Dinosoria.com
Raie torpille
Poisson cavernicole aveugle
Esturgeon
Biomar.com
Ils fournissent par leur chair et leurs
dérivés, des produits essentiels à la
survie des populations humaines, et
les pêcheurs en capturent
actuellement environ 100 millions
de tonnes /an!
Généralités:
Origine et évolution
Extraits de: Geopedia.fr
Pendant environ 400 millions d'années, la vie
fait ses nouvelles expériences…
Les premiers vers, invertébrés, aveugles, et
dépourvus de mâchoires, vivent dans les
fonds marins et sont de petite taille.
Mais…évolution importante, capitale, il y a 500
millions d’années, avec l’apparition de la corde
(ou chorde).
Myomères et chorde
C’est l’axe d’un squelette , tout simple, qui
permet au corps d’être rigide. (Le squelette
externe existait déjà: coquille, test ou
carapace…) Mais là, le squelette est interne.
Et avec ce squelette, les espèces marines vont
bâtir une architecture organique complexe,
des organes: tube digestif, cœur, appareil
respiratoire. Autour vont se développer des
muscles, et des réseaux de circulation
sanguine qui vont alimenter toutes ces
fonctions.
Ces vers marins pourvus de squelette, apparus au
Cambrien, ressemblaient un peu à des espèces
encore présentes sur le globe, les Myxines et les
Lamproies. Ces poissons primitifs sont dépourvus de
mâchoires (agnathes).
Ostracoderme
Vieoceane.free.fr
Après l’apparition des premiers poissons vertébrés et possédant une tête différenciée
protégée par un crâne (les crâniates), apparition il y a environ 400 millions d’années, des
poissons pourvus d’une mâchoire articulée. De taille d’abord modeste, à l’exemple fossile du
poisson fantôme, d’environ 33 cm, ces poissons vont devenir les maîtres des océans, avec
l’essor du DUNKLEOSTEUS, mesurant de 6 à 10m, pour un poids de 2 tonnes! Corps protégé par
des plaques osseuses, d’où l’appellation de placoderme.
Présent dans tous les
océans du globe jusqu’à
la grande extinction
d’espèces du Dévonien, il
y a environ 360 millions
d’années.
Les poissons cartilagineux vont alors se développer…
Stethacanthus: - 300Ma
Chondrichtyens proches des
chimères,
-300Ma
acanthodien
fossiliraptor.be
Cladoselache: 360 Ma. (Wikipedia)
Les fossiles les plus anciens des requins et des
raies remontent à environ 430 millions
d’années.
Les poissons osseux vont apparaître sur Terre il
y a 385 millions d’années (peut-être précédés
par les acanthodiens, petits poissons épineux).
Les requins les plus évolués (néosélaciens) se
sont développés il y a 65 millions d’années, de
même que les poissons osseux « tardifs »
(téléostéens).
Amie en aquarium
« Fossiles vivants »!
Polyptère
Wikipedia
Nageoire de dipneuste
Coelacanthe
Dinosoria.com
Dipneuste
Lépisostée.
Wikipedia
Savoir.fr
Morphologie, organisation
Le squelette
A/ Chez les chondrichtyens (requins, raies, chimères):
Squelette interne constitué de cartilage, lui conférant souplesse et légèreté; une couche
de cartilage calcifié prismatique tapissant le cartilage du squelette.
Les nageoires rigides, paires ou impaires
servant à la propulsion ou la stabilisation
sont supportées par des baguettes
cartilagineuses, et maintenues par des
ceintures cartilagineuses.
club.ados.fr
Artfinding
Requin à pointes noires
B/ Chez les poissons osseux, à nageoires rayonnées (actinoptérygiens):
Le squelette interne est entièrement ossifié.
Daurade royale
boulogne-peche.e-monsite.com
-On distingue la boîte crânienne et l’épine dorsale. Présence de nombreuses arêtes
formant les côtes pleurales ou fausses côtes.
-Présence d’un opercule osseux protégeant les branchies.
-Nageoires: languettes de peau renforcées par des rayons rigides, ou souples.
-Grâce à des articulations situées sur les supports ossifiés, certaines sont repliables.
-Le support de la caudale est profondément ancré dans la musculature et les vertèbres.
Les nageoires, et la locomotion.
A/ Chez les chondrichtyens: les requins.
-Forme hydrodynamique réduisant les besoins en énergie nécessaire aux déplacements.
-Nageoires rigides, supportées par des ceintures cartilagineuses.
-Cinq types différents apportant portance, propulsion et stabilité.
-Les nageoires pectorales et pelviennes sont des nageoires paires, correspondant aux
membres des vertébrés.
-Dépourvus de vessie natatoire et ayant une flottabilité légèrement négative, les requins
utilisent leur nageoire caudale pour se propulser puissamment en godillant.
-Colonne vertébrale prolongée jusque dans le lobe supérieur, et pédoncule caudale
robuste contribuant à développer la puissance nécessaire.
-Généralement hétérocerque, la nageoire caudale peut être symétrique chez les
espèces pélagiques qui se déplacent très rapidement, comme le requin MAKO ou le
grand requin blanc.
-Articulées, les pectorales agissent un peu comme une aile d’avion et elles supportent le
requin pendant la nage.
-Les pelviennes luttent contre le tangage. Chez le mâle, une pelvienne modifiée sert
d’organe copulateur.
-Une ou deux dorsales servent à la stabilisation et à combattre le roulis, ainsi que la
nageoire anale pour les requins qui ont en sont pourvus.
Comparaison entre les nageoires caudales des requins et
poissons osseux.
Gulli.fr
Grand requin blanc!
Requin MAKO
Skyrock
Les raies: elles sont aplaties, et leurs nageoires sont présentes, mais de formes
différentes.
-Pectorales largement étendues de chaque côté de la tête, anale absente.
-Certaines possèdent un dard venimeux à la caudale.
-La plupart des raies se déplacent par ondulation des pectorales, mais les raies torpilles
godillent également en utilisant leur caudale.
Dinosoria.com
Manta.
Torpille auréolée
Chimère
Raie pastenague
Linternaute.com
B/ Chez les ostéichtyens (poissons osseux):
-La forme hydrodynamique est prisée, notamment chez les prédateurs, mais certains se
distinguent par des formes plus variées, comprimées, aplaties ou allongées.
-Les poissons de fond sableux sont souvent aplatis, (sole, turbot), les chasseurs guetteurs
sont trapus (Baudroie, Rascasses), les nageurs près du fond sont allongés (Congres).
-La plupart des poissons nagent par ondulation. La forme de la caudale indique les
performances.
Poisson coffre
Wikipedia
Un prédateur: le Barracuda!
Qcmdeculturegenerale.com
Marseille-sympa.com
Rascasse
Baudroie
Aquacaux.fr
Congre
Turbot
Lent mais vif
Nageur constant
Caudale en demi-lune de l’espadon.
-Dorsales et anales servent de stabilisateurs verticaux. Elles peuvent
exceptionnellement jouer un rôle dans la propulsion, chez certaines espèces à corps
rigide comme les poissons coffres.
-Certains poissons ondulent de la nageoire dorsale pour se propulser (hippocampes,
régalecs, aiguilles de mer).
-Les espadons, qui sont les plus rapides, peuvent atteindre env. 100km/H, les thons
env. 80km/H.
-Les nageoires ne sont pas rigides, comme chez les poissons cartilagineux, mais
soutenues par des rayons osseux rigides, voire épineux, ou mous (articulés ou non).
-Certains poissons portent également des pinnules (thons), séries de petites nageoires à
un seul rayon.
digischool.nl
Thon rouge (Thunnus)
Aiguille de mer (Syngnathus acus)
La peau:
-Certains poissons ont une peau lisse (anguilles, congres, baudroies : mucus) mais
la plupart des poissons ont le corps recouvert d’écailles.
-Rôle protecteur (contre les prédateurs, le frottement et l’abrasion, les parasites).
-Elles participent également à l’hydrodynamisme du poisson en facilitant sa
pénétration dans l’eau.
A/ Chez les poissons cartilagineux:
Ils portent des écailles placoïdes, sortes de petites dents enchâssées dans la peau,
avec la pointe dirigée vers l’arrière.
B/ Chez les poissons osseux:
-Chez certains poissons primitifs, comme les esturgeons, les écailles sont constituées de
plaques dermiques épaisses, donnant à l’animal un aspect cuirassé: les écailles
ganoïdes.
-Les écailles de la plupart des poissons osseux ressemblent à de minces lames (osseuses)
disposées comme les ardoises d’un toit, se recouvrant les unes les autres de l’avant vers
l’arrière.
-Les poissons à rayons mous ont des écailles lisses, à bord arrondi: les écailles cycloïdes.
-Les poissons à rayons épineux ont des écailles au bord dentelé dont la surface
apparente est couverte de petites aspérités: les écailles cténoïdes.
-Peau et mimétisme:
L’épiderme des poissons recèle généralement des cellules particulières, les
chromatophores, contenant des pigments qui leur permettent de faire varier leur
couleur (homochromie).
-Parfois, chez certaines espèces, des lambeaux cutanés et épines dermiques leur
permettent de se fondre dans leur environnement par mimétisme (homotypie).
Le camouflage est utilisé pour surprendre des proies, ou échapper aux prédateurs.
HIPPOCAMPE DES GORGONES
annnimaux.oldiblog.com
Requin tapis
Requin blanc
Le mucus est un fluide gluant sécrété par les glandes
mucipares de la plupart des poissons, pour protéger
leur peau contre les micro organismes, champignons,
mycoses, faciliter l’hydrodynamisme, et il participe
probablement aussi à l’osmorégulation.
Physiologie:
Respiration:
-Les poissons utilisent pour respirer l’oxygène dissous dans l’eau. Celle-ci pénètre par
la bouche, aspirée par des mouvements volontaires ou réflexes de l’animal, ou grâce
au courant généré par son déplacement (squales).
-Elle passe ensuite sur les branchies, sortes de lamelles fortement vascularisées qui
permettent au sang de se charger en oxygène et de se débarrasser du dioxyde de
carbone issu du métabolisme avant de ressortir par les ouïes, ouvertures protégées
par un opercule rigide chez les poissons osseux, ou par les fentes branchiales chez
les poissons cartilagineux.
-Quelques poissons d’eau douce, les dipneustes, sont pourvus de poumons leur
permettant de respirer sur la terre ferme.
-D’autres poissons (anguilles, Nérophis ophidion) ont une « respiration percutanée »
leur permettant de capter l’oxygène de l’air et de faire ainsi de brèves incursions sur la
terre ferme.
Wikipedia
Anguille.
manger-la-mer.org
Nerophis ophidion
L’osmorégulation:
C’est l’ensemble des processus biologiques par lesquels un animal aquatique équilibre
son milieu intérieur avec le milieu environnant. Lorsque deux milieux séparés par une
membrane biologique ont des concentrations en sel différentes, il y a diffusion d’eau du
milieu moins salé vers le milieu plus salé jusqu’à équilibre des concentrations (osmose).
-Les poissons
boivent-ils de l’eau?!
Réponse prudente et généralement juste: ça dépend!
-Les organismes comme les poissons marins en général et
les requins en particulier, qui vivent dans un milieu sursalé
par rapport à leur milieu intérieur, se déshydrateraient s’ils
ne compensaient leur perte en eau par des systèmes
régulateurs.
• Poissons cartilagineux :
– Pression osmotique interne supérieur à celle du milieu (taux
d’urée dans le sang élevé, présence d’oxyde de triméthylamine).
– Absorption d’eau par les branchies : ils n’ont pas besoin de boire
• Poissons osseux marins :
– Sang hypo-osmotique par rapport au milieu : déshydratation
– Absorption d’eau par voie orale, mais elle est salée!
– Rejet de sel par les branchies
• Poissons osseux dulcicoles :
– Absorption d’eau par osmose au niveau des branchies
– Élimination du surplus d’eau par les reins (urine très diluée)
– Élimination du surplus de déchets azotés par les branchies
Circulation, température:
Deux feuillets
-Le sang est envoyé par le cœur aux artères qui irriguent les différentes branchies
(Branchies : structures lamellaires très fines et très irriguées soutenues par l’eau)
-Ce sont les artères branchiales afférentes. Le sang repart des branchies par des
artères branchiales efférentes qui vont distribuer le sang oxygéné aux organes.
-On peut remarquer que le cœur n'est pas double comme chez les mammifères (pas
de cœur droit veineux pas de cœur gauche artériel), il est uniquement veineux. Le
sang arrive par le sinus veineux passe par une cavité appelée atrium (équivalent de
l'oreillette) puis pénètre dans le ventricule. Ce dernier possède une paroi musculaire
importante . Lorsque le ventricule se contracte, il envoie le sang dans le bulbe artériel
puis dans l'aorte ventrale.
-La plupart des poissons ont une température proche de celle de l’eau (hétérothermes).
-Le poisson des glaces: comment survit-il? Grâce aux glycopeptides antigel…
-Seules quelques espèces (thon, espadon, grand requin blanc, notamment) sont capables
de maintenir leur température interne quelques degrés au-dessus: quel est leur secret?
Alimentation, appareil digestif-appareil excréteur:
a) Poissons osseux:
-Régime alimentaire
spécifique, la plupart des
poissons étant carnivores,
sauf quelques centaines
d’espèces herbivores
(Saupe).
-Mâchoires supérieure
soudée au crâne.
-Habitudes alimentaires
variables en fonction du
lieu, de la saison, de l’âge
de l’animal.
-Présence d’une vessie
gazeuse (natatoire) mais
pas chez les poissons
plats, les scombridés, ou
certains poissons de fond.
b) Chez les poissons cartilagineux:
-Régime alimentaire carnivore. Les requins sont des prédateurs ou super
prédateurs. Mâchoires indépendantes du crâne, dents renouvelables.
-Leur intestin est court, et muni d’une sorte de vis d’Archimède, la valvule spirale.
-Absence de vessie natatoire. Flottabilité essentiellement assurée par le foie,
organe volumineux (jusqu’au tiers du poids du corps) riche d’un liquide moins
dense que l’eau, le squalène. Il constitue également une réserve d’énergie.
Organes sensoriels:
-La vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher existent chez les poissons avec de nombreuses
adaptations, et une efficacité variable, fonction de leur adaptation à leur
environnement.
D’autres sens les complètent:
-La ligne latérale.
Encyclopeche.com
Tout mouvement de l’eau dans le voisinage du poisson crée une onde de pression qui
se répercute sur l’animal et anime le mucus contenu dans les pores et le canal de la
ligne. Le mucus à son tour excite les cils des neuromastes, ceux ci stimulent alors les
nerfs et déclenchent des impulsions électriques, qui se transmettent au cerveau.
A/Chez les requins, l’organe acoustique (oreille interne) est très développé.
-Siège du sens de l’équilibre et de l’orientation, l’appareil auditif est directement relié à la ligne
latérale. En l’absence de tympan, c’est presque tout le corps du requin qui joue le rôle de
récepteur primaire des vibrations; celles-ci sont transmises à l’oreille interne. On peut donc
parler d’un organe acoustico-latéral.
larmeedes12requins.e-monsite.com
Requin.passion.free.fr
Conduit endolymphatique
Canaux semicirculaires
utricule
saccule
Système complété par la
présence de fossettes
sensorielles notamment
sur le dessus du museau et
le long des nageoires
pectorales.
-Un sixième sens: l’électro-location, présent chez les sélaciens (requins et raies)
Ces organes permettent la détection des champs électriques de basse fréquence
produits par les mouvements d’autres animaux mais probablement aussi la perception
des variations du champ magnétique terrestre leur servant de boussoles électromagnétiques , pendant leurs migrations également.
L’oreille chez les poissons osseux:
Une partie de l’oreille des poissons, comme chez l’homme, est appelé labyrinthe ; chez les
poissons osseux, elles sont enfermées dans la tête et n’ont pas d’orifice externe. Elles n’ont pas
besoin de pavillons, à la différence de l’homme, car ils sont d’une transparence acoustique, c’est à
dire que les vibrations sonores les traversent comme elles traversent l’eau.
Chez les poissons les vibrations ébranlent une masse de tissu gélatineux et de cils sensoriels
souples et flexibles comme ceux de la ligne latérale. Le quart des 20 000 espèces connus des
poissons possèdent un organe auditif modifié, chez eux la vessie natatoire est reliée à l’oreille
interne qui de ce fait présente davantage de similitudes avec celle de l’homme. La vessie natatoire
remplit le même rôle que notre tympan.
Elle transmet à l’oreille par une série de petits os mobiles entre eux, appelés osselets de Weber,
les vibrations sonores. Les poissons ainsi équipés jouissent d’une acuité auditive supérieure aux
autres espèces et sont en plus producteurs de sons. Exemple le poisson St Pierre, le grondin.
Trois paires d’otolithes
(Sagitta, Lapillus,
Astericus) dites :
«pierres d’oreilles».
Elles flottent librement
à l’intérieur des
conduits de l’oreille
interne, transmettant
les vibrations par le
nerf acoustique et
jouant également le
rôle de « gyromètres ».
-La vue:
Sauf exception (poissons cavernicoles aveugles) est présente chez les poissons, plus ou
moins performantes suivant les espèces.
L’œil est composé d’un cristallin, d’une cornée, d’une rétine ainsi que d’une pupille qui,
chez les requins uniquement, peut se dilater comme chez l’homme.
-La mise au point se fait chez les poissons par déplacement du cristallin (et non par
déformation comme chez l’homme). A l’inverse des requins, la vision des poissons
osseux est bonne sur les couleurs, mais les formes seraient mal interprétées, ceci en
fonction de la profondeur à laquelle vit habituellement chaque espèce.
http://aquariophilie28.goo
dforum.net/t2590-lavision-des-poissons
-Les poissons carnivores ont souvent une vision binoculaire qui leur permet de très bien
voir même sur de longues distances et surtout en relief (idéal pour fixer très précisément
une proie).
-D’autres poissons ont une vision monoculaire, qui a l’avantage d’être quasiment
panoramique, ce qui est très utile pour échapper aux prédateurs, en corrélation avec
d’autres sens (ligne latérale par exemple).
-La vue dépend aussi beaucoup de l’environnement( poisson cavernicole aveugle, vue
perçante de la truite qui vit en eau claire…)
-L’odorat est présent chez les poissons, particulièrement développé chez les requins.
Les poissons sentent en permanence : lorsqu'ils nagent, l'eau, chargée de molécules
odorantes, s'engouffre dans leurs narines. II y a une paire de narines de chaque côté (une
inhalante, une exhalante). Leur surface interne présente de nombreux replis tapissés d’un
épithélium formé de cellules allongées. Chacune porte un cil récepteur dressé en contact
direct avec l’eau, et du côté opposé, une fibre nerveuse reliée au nerf olfactif.
-Le goût agit en symbiose avec l’odorat: les poissons possèdent des papilles gustatives
dans la bouche, la gorge, les narines et même pour certains les barbillons.
Ecoledepeche.be
-Les poissons benthiques qui, contrairement aux pélagiques, possèdent généralement
une vue assez médiocre, compensent ce défaut par une panoplie d’organes sensoriels
complémentaires: barbillons, antennes, tentacules olfactifs, etc.
Aquaportail.com
Aquarium 32 .com
Surmulet (Mullus surmuletus)
(Ameiurus melas) poisson-chat commun
Jedessine.com
Mostelle (Phycis phycis)
(Acipenser sturio)
Esturgeon.
Lefigaro.fr
Reproduction:
Tous les poissons sont munis de glandes génitales (ovaires ou testicules).
A/ Chez les chondrichtyens:
La reproduction est sexuée, et la fécondation interne.
megalodon30.skyrock.com
Le mâle présente deux organes copulateurs issus d’une modification des nageoires pelviennes,
les ptérygopodes (il n’en utilise qu’un à la fois…) L’accouplement a lieu de façon saisonnière, la
fécondation interne donne lieu à plusieurs modes de gestation, interne ou externe(ovipares,
ovovivipares ou vivipares pour les requins, ovipares ou ovovivipares pour les raies).
Pour féconder les femelles, les requins mâles sont
dotés d'une paire d'organes cyclindrinques,
appelés Ptérigopodes. Lors de l'accouplement, 1
seul s'introduira dans l'ouverture génitale de la
femelle. La structure interne de l'appareil
reproducteur d'un requin mâle comprend les
organes suivants : testicule (a), épididyme (b),
canal déférent (c), vésicule séminale (d) et sac
spermatique (e).
Contrairement aux mâles, les femelles requins
ne sont pourvues uniquement de 2 nageoires
pelviennes, où débouche l'ouverture génitale.
C'est après de nombreux préludes sauvages et
morsures que pourra se réaliser la copulation.
La structure interne de l'appareil reproducteur
d'un requin femelle comprend les organes
suivants : ovaire (a), glande nidamentaire ou
glande coquillaire (b), oviducte (c), utérus (d)
et cloaque (e).
Certains requins (roussettes, requins cornus) et raies, pondent des œufs enfermés dans de
solides capsules cornées en forme de vis, ou munis de filaments qui servent à les fixer aux
algues ou gorgones.
-D’autres espèces, vivipares ou ovovivipares, accouchent de jeunes parfaitement autonomes
qui quittent aussitôt leurs parents pour chasser.
-Le cannibalisme intra-utérin (oophagie) existe chez de nombreux requins, y compris chez
des espèces qui, une fois nées, ne sont pas agressives (requin pèlerin).
savethesharks.xooit.fr
titam.hautetfort.com
Cloisonnement de l’utérus (ovovivipares, vivipares). Villosités créant une connexion
étroite entre mère et embryons pour les espèces vivipares pendant leur
développement.
B/Poissons osseux:
La fécondation est externe: la femelle dépose ses ovules dans un nid d’algues, une
anfractuosité du sol, ou les colle sur un support: rocher, coquillage, où le mâle vient les
féconder.
Chez les poissons pélagiques, les ovules et le sperme sont lâchés en pleine eau, en
général à proximité du fond ou d’un partenaire, pour éviter une trop grande dispersion.
Crénilabre construisant son nid
Poisson clown utilisant
l’anémone pour protéger sa
ponte!
Les soins parentaux sont variables suivant les espèces (stratégie r ou K, etc.)
Hippoandco
Over-blog
Cotebleue.org
Apogon (mâle) protégeant sa ponte dans sa bouche!
Naissance d’un hippocampe!
-Les caractères sexuels des poissons osseux sont souvent peu apparents, sauf en période
de reproduction (livrée nuptiale).
-Certaines espèces peuvent présenter un dimorphisme sexuel visible: taille, forme des
nageoires, couleur.
(Labrus mixtus)-Coquette femelle (Atlantique)
Le mâle (Atlantique)
Beaucoup de poissons osseux sont hermaphrodites, changeant de sexe en fonction de
l’âge et de la composition du groupe au sein duquel ils vivent.
-Les protogynes naissent femelles, certains d’entre eux deviendront mâles en vieillissant,
d’autres resteront femelles toute leur vie. (Labres, coquettes notamment, mérous).
-Les protandriques naissent mâles et deviennent femelles: daurades, saupes, divers
sparidés.
-Les hermaphrodites synchrones, comme les serrans, sont à la fois mâles et femelles, et
pratiquent une fécondation croisée avec un autre partenaire.
-Certains poissons restent mâles ou femelles dès la naissance(hippocampes).
-Anadromie (saumons, esturgeons, aloses)et catadromie (anguilles) de certaines espèces…
Conclusion:
-Les poissons sont des vertébrés aquatiques se déplaçant à l’aide de nageoires et respirant
par des branchies.
-On distingue deux grands groupes:
1-Les requins et les raies qui ont des nageoires rigides qui ne se replient pas.
Leur squelette est cartilagineux et calcifié.
2-Les autres poissons ont un squelette entièrement ossifié et des nageoires rayonnées.
Blogspot.com
(Mola mola)-poisson lune.
Eau-magazine.fr
requin-baleine (Rhincodon typus)
Annexe
CLASSIFICATION PHYLOGENETIQUE
Chordés
Crâniates (animaux pourvus d'un crâne)
Myxinoïdes : les Myxines
Vertébrés (animaux pourvus de vertèbres)
Pétromyzontides : les Lamproies
Gnathostomes (animaux pourvus de mâchoires)
Chondrichtyens (“poissons” à squelette cartilagineux) : les Raies, les Requins ou les
Chimères, par exemple.
Ostéichtyens (tous les animaux qui ont un squelette fait d'os)
•Actinoptérygiens ("poissons" dont les nageoires sont formées de rayons)
Polyptères, ou « Poissons-roseaux » : des animaux qui vivent dans les mares, dans les
pays tropicaux.
Actinoptères
Chondrostéens : le groupe des Esturgeons
Néoptérygiens
Lépisostées, ou « Poissons-crocodiles »
Halécostomes
Amies, ou « Brochets américains » (des animaux qui n'ont, d'ailleurs, rien à voir avec
les Brochets, même s'ils leur ressemblent un peu)
Téléostéens : les « vrais » poissons, c'est-à-dire, au sens traditionnel (Carpe, Perche,
Brochet, Saumon...)
•Sarcoptérygiens (animaux qui ont des membres formés d'un bras (ou d'une jambe) et
d'une main (ou d'un pied))
Actinistiens : le groupe du Coelacanthe
Rhipidistiens (animaux ayant des poumons)
Dipneustes : des sortes de « poissons » munis de poumons, pouvant sortir de l'eau, en
cas de besoin.
Tétrapodes : les animaux à quatre membres, c'est-à-dire tous les vertébrés terrestres,
dont nous faisons partie.
BIBLIOGRAPHIE
SUBAQUA hors série: à la découverte de la vie sous-marine (FFESSM).
REQUINS: les rois des mers, par Angelo MOJETTA, éditions White STAR.
Classification phylogénétique du vivant, par Guillaume LECOINTRE et Hervé LE GUYADER,
éditions BELIN.
Atlas mondial des poissons marins, par KUITER, DEBELIUS, éditions ULMER.
SITES INTERNET CONSULTES
Dorisffessm.fr
Wikipedia.fr
www.geopedia.fr
www.vieoceane.free.fr
Aquarium-portedoree.fr
Cotebleue.org
www.larousse.fr
www.manimalworld.net