RELATIONS ENTRE DISSOCIATION ET COMPORTEMENTS VIOLENTS Andrew Moskowitz, Ph.D. Clinical Senior Lecturer Department of Mental Health – University of Aberdeen Royal Cornhill Hospital – Aberdeen AB25 2ZH Scotland, UK [email protected] Le lien essentiel entre les comportements violents et les expériences dissociatives ou les troubles dissociatifs, quoique bien établi en littérature (voir « Jeckyll & Hyde » de Stevenson), persiste à être ignoré au sein des débats de criminologie, de psychologie et de politique. Aux États-Unis et en Grande Bretagne, les médias rapportent chaque année des dizaines de meurtres (y compris en série) où les amis, la famille ou les proches expriment leur stupéfaction de l’événement, affirment que l’individu était « incapable » de telles atrocités car il était un « gars sympa », un « bon collègue », un « homme poli », etc. Le grand public et beaucoup de professionnels, malgré beaucoup de cas similaires, continuent à croire que les gens sont en façade comme ils sont en privé, ignorant la réalité des processus dissociatifs. Cette présentation tentera d’invalider cette conception erronée en discutant de plusieurs aspects par lesquels sont liés la dissociation et un comportement violent. Après une brève introduction générale incluant la prévalence des expériences dissociatives de la population carcérale, la validité des cas d’amnésie dans les agressions violentes et la possibilité de violence induite par des flashbacks traumatiques, nous centrerons le propos sur : 1) la façon dont la dissociation pourrait influer sur le soi-disant « cercle vicieux de la violence », 2) la prévalence et la signification de la dissociation péri-traumatique (dépersonnalisation et déréalisation) pendant la perpétuation d’actes violents, 3) la nature essentiellement dissociative d’homicides historiquement appelés « hostilité surcontrôlée ». En conclusion nous discuterons de recommandations pour des recherches et des projets d’interventions à venir. Avant d'explorer la pertinence du concept de dissociation dans le cadre de comportements violents, nous devons déjà clarifier ce que nous entendons par “dissociation”. D'après le Oxford English Dictionary, la dissociation est la “disjonction de connexions mentales associées” ou la “désagrégation de la conscience”. Le DSM-IV quant à lui invoque une “rupture au sein des fonctions habituellement intégrées de conscience, mémoire, identité, ou perception de l'environnement”. Les deux versions impliquent un manque d'intégration de mécanismes psychologiques qui habituellement vont ensemble. Ce qu'aucune de ces deux définitions ne discute, en revanche, c'est le lien très étroit entre la dissociation et des expériences traumatiques, maintenant bien attesté dans la recherche. Des symptômes transitoires de dissociation sont courants pendant les traumatismes et impliquent la déréalisation (comme si ce qui arrive était dans un rêve ou dans un film), la dépersonnalisation (se sentir comme “à l'extérieur du corps” à se regarder soi-même), et l'amnésie (perte de mémoire partielle ou totale de l’événement). Des symptômes dissociatifs plus durables impliquent souvent des modifications de l'identité. D'après certains auteurs, il existerait deux types de symptômes dissociatifs associés au trauma transitoire ou chronique. Les symptômes de détachement – déréalisation ou dépersonnalisation – sont typiquement associés à des traumas aigus tandis que la compartimentation – altération de l'identité (“personnalités multiples”) - serait typiquement associée au trauma chronique. L'amnésie quant à elle pourrait survenir soit dans le détachement (en réponse à un événement traumatique insupportable) soit dans la compartimentation (basculement d'un état d'identité à un autre). Dans les recherches expérimentales, les expériences dissociatives sont le plus souvent mesurées par l'échelle d'auto-évaluation Dissociative Experiences Scale (DES). Ce test comporte 28 questions couvrant de nombreuses expériences dissociatives (hors l'emprise de drogues ou d'alcool), les unes relativement normales (ne pas se rappeler ce que quelqu'un vient juste de dire, totalement ou en partie), les autres plus extrêmes (se retrouver quelque part sans savoir comment on y est arrivé). On demande aux sujets à quelle fréquence ils ont éprouvé ces expériences et les notes de 30 ou plus (moyenne de 30% du temps sur toutes les questions) sont considérées indicatives d'une dissociation “pathologique”. En clinique, les notes de 30 ou plus doivent déclencher l'évaluation de troubles dissociatifs. Six études de la population carcérale utilisant le questionnaire DES ou un test similaire ont été analysées par Moskowitz (2004a) et montrent que 22% à 49% de cet échantillon présente des notes supérieures à 30. Ces études indiquent certaines notes DES au dessus de 50 (niveau exceptionnellement élevé), 7% à 9.5% des personnes incarcérées étant concernées par ce taux d'expériences dissociatives. Une estimation prudente peut établir à 25% le taux de personnes incarcérées expérimentant des niveaux “pathologiques” de dissociation. Bien entendu, ces expériences peuvent être des conséquences de l'emprisonnement et non des facteurs qui le causent. De plus, la plupart de ces recherches n'ont pas distingué entre délits violents et non violents, de sorte qu'on ne peut pas conclure – sur cette seule base – que la dissociation soit particulièrement associée à des comportements violents. En outre, les sujets peuvent être plus ou moins sincères, mais des résultats obtenus par interviews structurés (où il est beaucoup plus difficile de mentir), sont comparables et suggèrent donc que les sujets sont sincères. Par contre, les analyses des expériences d'amnésie chez les prisonniers ont presque toutes concerné des sujets qui attendaient leur jugement pour homicide, ou l'avaient déjà reçu. Ces recherches – au moins 10 sur les 60 dernières années – établissent le taux d'amnésie entre 20% (étude de 1988 sur des sujets ayant commis un homicide) et 80% (étude de 2001 sur des mères attendant leur jugement pour meurtre de leurs enfants). Malheureusement il existe une grande disparité entre la nature et le nombre de questions posées aux sujets sur leurs souvenirs, et la plupart des grilles ne distinguent pas l'amnésie totale de l'amnésie partielle. De plus il peut être utile de déclarer ne pas se souvenir de ce qu'il s'est passé, particulièrement pour les sujets accusés de crimes graves. Beaucoup d'entre eux avaient absorbé de l’alcool. Deux études Très intéressantes ont montré que tous les sujets revendiquant de l'amnésie ont néanmoins totalement reconnu être responsables de leurs actes (autrement dit, ils ont reconnu la responsabilité du meurtre même s'ils ne s'en souvenaient pas). Ces sujets étaient souvent en grande détresse de ne pouvoir se souvenir de l'événement. Après consultation des résultats de la recherche, il a été conclu que ni la feinte ni l'absorption d'alcool ne pouvaient expliquer de façon satisfaisante la plupart des revendications d'amnésie (qu'effectuent environ 30% des accusés d'homicides), et de ce fait, c'est la dissociation qui était probablement à l'origine de cette amnésie la plupart du temps. L'amnésie était surtout invoquée quand le sujet apparaissait spontané et invoquait un partenaire ou un proche parent. L'amnésie peut parfois indiquer que l’agresseur souffre lui-même d'une réaction post-traumatique à l'assassinat, autrement dit, que des personnes peuvent être traumatisées de leurs propres comportements violents – ce qui commence seulement maintenant à être reconnu. De plus, la plupart des personnes qui revivent des flashbacks traumatiques où elles éprouvent les mêmes sensations, perceptions et émotions que pendant le traumatisme, ne deviennent pas violentes. Néanmoins il existe des observations de cas où les sujets deviennent violents au milieu de leur flashback en confondant parfois les personnes présentes avec leur agresseur (ou ennemis, pour les traumatismes de guerre). La dissociation influe-t-elle sur dans le soi-disant “ cercle vicieux de la violence” ? La notion de “ cercle vicieux de la violence” ou transmission intergénérationnelle de comportements violents est un concept très puissant ayant suscité des explications à la fois génétiques et environnementales. Dans la forme la plus courante de l'hypothèse d'une “transmission intergénérationnelle” environnementale, la maltraitance de l'enfant est une condition nécessaire mais pas suffisante du développement ultérieur de comportements violents. Des recherches aussi bien rétrospectives que prospectives ont montré cette relation causale, et une récente métaanalyse concluait : “le cercle vicieux de la violence, ou transmission intergénérationnelle de la violence, semble être confirmé”. Plusieurs études récentes ont proposé la dissociation comme mécanisme sous jacent à ce cercle vicieux. Au sein d'un échantillon de femmes ayant toutes été maltraitées pendant l'enfance, une de ces recherches a trouvé que les mères qui à leur tour maltraitaient leurs enfants avaient une note significativement plus élevée de dissociation (DES moyen = 36) que celles qui, bien qu'ayant elles aussi été maltraitées, ne maltraitaient pas leurs enfants (DES moyen = 16). Dans une autre publication, on évalue chez plus de 200 étudiants universitaires nord-américains, leur expérience de maltraitance infantile, leur niveau de dissociation et le potentiel de devenir eux-mêmes maltraitants envers des enfants (le test était convenablement validé). Le contrôle des notes de dissociation estompe la corrélation entre un passé de maltraitance et la tendance à des violences physiques envers les enfants, et ce malgré les prédictions : en fait, la dissociation (notes au DES) rend compte à elle seule de plus de 25% de la variance des notes de “potentiel maltraitant”. Une étude ultérieure de la même équipe effectuée non plus sur des étudiants mais des mères et leurs jeunes enfants, a obtenu pratiquement les mêmes résultats, conduisant à la conclusion que la dissociation intervenait “significativement dans la relation observable entre une maltraitance ancienne et le potentiel de maltraitance physique”. Quelle est la prévalence d'expériences de “dissociation péri-traumatique” (“détachement”) durant des actes violents et quelle est leur signification ? Les symptômes de dissociation péri-traumatique, particulièrement la dépersonnalisation et la déréalisation, sont habituels lors d'expériences traumatiques, chiffrés à environ un tiers chez les rescapés d'accidents de voiture, entre 25 et 50% chez les rescapés de tremblements de terre et à plus de 90% chez les policiers rescapés de tirs d'armes à feu. Proportionnellement il y a peu d'études sur les symptômes de dissociation péri-traumatique durant des agressions, mais de nombreux témoignages en attestent. Les études dont nous disposons établissent à 10 à 15% la proportion d'agresseurs physiques atteints d'expériences de dépersonnalisation – le plus souvent, ressentir de se voir soi-même et ses actes comme depuis un endroit extérieur. De plus, environ 30% des jeunes incarcérés pour agression violente témoignent d'un épisode de déréalisation au moment du délit – comme s'ils étaient en train de rêver ou de regarder un film. Mais quelle est la signification de ces symptômes ? Malgré les témoignages de symptômes de dissociation péri-traumatique (y compris l'amnésie) au moment du délit, il est important de ne pas conclure systématiquement à la présence d'un trouble dissociatif antérieur à cet épisode. Ceci peut être le cas, mais les données suggèrent que la majorité des sujets éprouvant de tels symptômes étaient en train de répondre à la nature traumatique de l'événement sans pour autant avoir de trouble dissociatif préalable. Il y a tout de même une troisième voie : celle que la personne développe un trouble dissociatif, non encore diagnostiqué, au moment même des événements violents. Carlisle (1993) décrit un processus selon lequel un individu peut se tourner vers la violence à la suite d'une modification dissociative de son identité induite par d'intenses rêveries. Ces rêveries comportent toujours un “moi” imaginaire tout à fait différent de celui perçu par les autres. Comme le sujet bascule constamment d'une identité à l'autre selon ses tentatives de satisfaire ses besoins variés, les deux identités deviennent des parties égales de lui-même, l'une s'effaçant quand il tente de satisfaire ses besoins à travers l'autre. A la longue, le côté sombre (représenté par l'identité ou l'entité créée par le sujet pour satisfaire sa faim la plus profonde) finit par devenir plus fort que l'autre, et le sujet commence à avoir l'impression d'être possédé ou contrôlé par cette force obscure. Ceci s'explique d'une part parce que le côté obscur est celui qui satisfait ses besoins les plus intenses, d'autre part parce que comme l'autre partie éprouve la culpabilité pour les mauvaises pensées, elle est souvent réprimée. Alors, le monstre est créé (p. 27). En voici l'illustration par une étude de cas (à partir de Moskowitz and Evans, sous presse). Un homme de 19 ans élevé dans une famille religieuse stricte, frappe son père à mort. Il n'avait pas d'antécédent de maladie mentale ni de traitement psychiatrique, mais a été déclaré non coupable pour cause de folie avec un diagnostic de Trouble Dissociatif Non Spécifié (NOS). Dans l'enfance il était décrit comme timide et introverti, mais aussi “exceptionnellement gentil”, “tout le monde l'aimait” dit sa mère. Toutefois à l'adolescence il ressentit de plus en plus de désapprobation pour les idées de sa famille et la façon dont elle préparait son avenir. Il se questionnait aussi sur ses croyances religieuses mais il lui était impossible de parler à ses parents de ses conflits et désapprobations. Environ 6 mois avant le meurtre, il se réfugia de plus en plus dans un monde imaginaire décrit dans son journal, peuplé de personnages de bandes dessinées et de films de fantasy et de science fiction. Pendant cette période, il commença à entendre la voix d'un méchant d'une de ses bandes dessinées avec qui il s'identifia intensément parce qu'il était “tout” ce que lui n'était pas. Le méchant le dévalorisait et l'exhorta à le laisser prendre le contrôle de ses actes. Bien qu'il sentait de plus en plus sa présence à l'intérieur de lui, il résista à la voix et ne lui laissa pas prendre le contrôle de ses actes. Au bout d'un certain temps, il déserta complètement les cours et passa le plus clair de son temps à aller au cinéma, à lire des bandes dessinées ou à écrire son journal – qui incluait de plus en plus de rêveries intenses et envahissantes et d'émotions négatives puissantes. Il dépensait l'argent que lui donnaient ses parents pour l'université à des distractions et achats variés. Il s'en sentait terriblement coupable et ressentit que sa vie se mettait à lui échapper, mais il savait qu'il ne pouvait pas en parler à ses parents car il ne supporterait pas qu'ils expriment la déception qu'il pensait leur causer. De façon fort semblable à la description de Carlisle rappelée ci-dessus, dans le but de gérer le stress et la culpabilité de ses actions et rêveries, paradoxalement, il se réfugia au contraire de plus en plus dans son monde imaginaire. Tout ceci déboucha sur une altercation avec sa mère, qui s'aperçut à la lecture d'un relevé de compte qu'il avait dépensé beaucoup plus d'argent que pour les études. Confronté à la désapprobation de ses parents, il partit dans sa chambre et mit la radio. Il se rendit compte qu'ils allaient aussi bientôt découvrir qu'il avait quitté l'université, ce qui anéantirait leurs projets de vie pour lui. Submergé de culpabilité et de désespoir, il songea au suicide mais y renonça. Tandis que sa vie semblait n'être plus qu'une impasse, il ne put résister plus longtemps aux exhortations du méchant, lequel lui promettait en outre de le sortir de son bourbier. Sous l'influence du méchant (quoiqu'il reste à préciser s'il était lui-même “devenu” ce personnage), il se retrouve en train de frapper son père. La majeure partie de l'agression ne lui a pas laissé de souvenirs. Les moments dont il se souvient sont décrits comme s'il avait été dans un rêve en train de s'observer lui-même. La voix du méchant de bande dessinée et sa “présence” ressentie disparurent presque aussitôt après le meurtre, quand il se ressaisit et se rendit compte de ce qu'il avait fait. Pendant le procès et ensuite, il resta prostré mais coopérant aux tests. Il ne reçut jamais aucun médicament psychiatrique dans l'attente du jugement, ni pendant l'hospitalisation qui suivit ce jugement de non culpabilité pour cause de folie. En outre, il n'a pas semblé remplir les critères de trouble dissociatif, ni d'aucun autre trouble mental après le crime. Après quelques années il quitta l'hôpital où il avait été confiné depuis l'homicide, se réconcilia avec quelques membres restants de sa famille et retourna à l'université. La structure de base de sa personnalité semble être restée largement inchangée. Discussion et conclusions Nous avons exploré plusieurs modalités de relation entre la dissociation et un comportement violent, en particulier la possibilité que – la dissociation puisse influer sur le cycle de la violence – les personnes soient traumatisées de leurs propres comportements violents (et éprouvent des symptômes de dissociation péri-traumatique comme la dépersonnalisation ou l'amnésie) – des troubles dissociatifs liés à la violence puissent se développer à partir d'intenses rêveries chez des personnes vulnérables Pour des raisons de place disponible nous ne pouvons pas envisager ici d'autres liens possibles, comme par exemple celui entre la psychopathie et le trouble de dépersonnalisation dont nous avons discuté lors d'une précédente publication (Moskowitz, 2004b). Le lien entre la dissociation et la violence n'a pas encore été suffisamment reconnu. Il y a à cela plusieurs raisons, dont les principales sont : 1) le manque d'aisance des professionnels de la santé mentale avec le concept de dissociation, 2) le désir du public de concevoir les criminels comme des êtres inhumains, des “monstres” totalement différents des “gens normaux” (le mal ou la mauvaise graine). La réalité est que des circonstances de vie extrêmes peuvent conduire à une dissociation significative, abaissant le seuil de la violence. Beaucoup, probablement la majorité, des sujets dissociatifs ne deviendront jamais violents avec les autres, mais retourneront ces tendances contre eux-mêmes. S'il existe un lien entre la dissociation et la violence, quelles en sont les conséquences cliniques, expérimentales et légales ? – Dans la mesure où la dissociation peut constituer un facteur de risque de violence, on devrait tenter de dépister les symptômes et les troubles dissociatifs dans la population carcérale et psychiatrique, et proposer les traitements appropriés. Les traitements destinés à des individus extrêmement dissociés et violents sont très différents des approches correctionnelles, ils devraient intégrer la recherche des facteurs déclenchant un épisode dissociatif et s'intéresser aux symptômes post-traumatiques. – Le personnel carcéral et psychiatrique devrait être formé à l'identification des signes et symptômes dissociatifs, dans l'espoir de limiter les épisodes violents – Les études expérimentales explorant le lien entre les troubles mentaux et les homicides devraient inclure les troubles dissociatifs parmi les diagnostiques possibles (ce que n'a encore fait aucune étude à large échelle) – Lors des évaluations légales ayant lieu avant la condamnation, l'existence d'un trouble dissociatif devrait couramment être envisagée au même titre que les autres désordres psychiques. Des symptômes de dissociation péri-traumatique pendant la perpétration du crime, peuvent – ceci n'est pas systématique – indiquer l'existence d'un trouble dissociatif au moment des faits. – Des efforts devraient être engagés pour limiter les symptômes dissociatifs de parents ayant subi des traumatismes infantiles, qui peuvent être induits à maltraiter eux-mêmes leurs enfants. Pour ce faire, les personnels de l'enseignement primaire et secondaire devraient être formés à l'identification des signes dissociatifs et devraient tenter d'identifier les adolescent sévèrement dissociatifs qui peuvent être conduits à des actes violents. References Carlisle, A. L. (1993). The divided self: Toward an understanding of the dark side of the serial killer. American Journal of Criminal Justice, 17(2), 23-36. Moskowitz, A. (2004a). Dissociation and violence: A review of the literature. Trauma, Violence, and Abuse: A Review Journal, 5(1), 21-46. Moskowitz, A. (2004b). Dissociative pathways to homicide: Clinical and forensic implications. The Journal of Trauma and Dissociation, 5(3), 5-32 Moskowitz, A. & Evans, C. (in press). Peritraumatic dissociation and amnesia in violent offenders. Dissociation and the Dissociative Disorders: DSM-V and Beyond, Dell, P., O’Neil J. (Eds). New York: Routledge. Texte traduit de l’anglais et lu par Isabelle Saillot, DOA, Présidente de Institut Pierre Janet de Paris avec l’assistance d’Antoine Molleron, président DAIP.