Envoyé par Cécile. PLAN THEMATIQUE (texte de Proust) I) LA QUESTION DU LIEN / Une écriture zeugmatique .A)Décalage entre une scène conventionnelle de rencontre et la dérive descriptive.Problème de la subordination de la description au récit. B~Le Parti-pris des ruptures -Anacoluthe -zeugmes sémantique et syntaxique.Couplages oxymoriques -La phrase proustienne: « une succession de subordonnées sans liens » Spitzer, le rattachement au sujet thématique et syntaxique perçu comme problérnatique.Distorsion de la phrase, manquements aux règles architécturales de la phrase C~lronie et sérieux Isotopie du trivial dans le desriptif(matériel versus spirituel ),technicité, ton scientifique. La métaphore filée (11 femme-fleur),les comparaisons instruments d'ironie. Hyperbole Echo autonymique II) LE MONDE SENSIBLE A)Le statut du « je »: narration rétrospective” -«” Le narrateur conduit précisément l'histoire de son héros jusqu 'au point où le héros va devenir le narrateur »Rousset, Formes et signification Temps de l'histoire et temps de la narration -Le travail de la subjectivité: focalisation interne,présence constante du narrateur. Le narrateur fournit des renseignements sur le rapport qu'il entretient avec l'histoire et sur les degrés de précisions de ses propres souvenirs, description modalisée. Caractère fortement subjectif de la description ,liée à une activité perceptive du héros . Identification atténuée (verbe sembler important). B)description et poésie: la description comme moyen de neutraliser le prosaisme de la fonction référentielle, travail sur la matérialité du signifiant.:Ciselure du texte, précision du lexique, caractérisation du substantif C)La période :harmonie résultant de concordances phoniques, mélodiques, rythmiques qui apparente cette prose travaillée à de la poésie. Cadence mineure (protase plus longue) propre à souligner la chute. III) L'ECRITURE COMME DECHIFFREMENT A) La phrase: appel à la syntaxe pour appréhender la profondeur des choses ,démarche intime de l'auteur La comparaison: le principe d'analogie, viatique de l'imaginaire, fonction cognitive. B) Proust et le nom: cf Barthes, Le degré zéro de l’écriture. « Par son épaisseur sémantique,(on voudrait presque dire par son feuilleté) le nom proustien s'offre à une vértiable analyse sémique » Renvois intertextuels L50 mauve/Parme C) La compétence du lecteur: Embrayeurs génériques (Hammon), signaux auto-référentiels jouant le rôle d'une prescription de lecture cf par ex, L42 « mille petits details d'exécution qui avaient eu grande chance de rester inaperçus... ».La description est motivée pour le narrateur/'héros et pour le lecteur, elle est au service de la lisibilité du personnage (arrêt contemplatif du héros Marcel sur lui-même.) .Description ambitieuse visant à offrir L50 la partie « habituellement cachée aux yeux de tous » Lecteur herméneute (cf la lettre de Proust à Rivière) : « Enfin,je trouve un lecteur qui devine que mon livre est un ouvrage dogmatique et une construction. » Rapport entre descripteur et descriptaire, ce dernier étant interrogé sur sa compétence lexicale et sur son savoir encyclopédique. Cf Genette Figures III sur la question du lecteur « anxieusement attendu » Décryptage de l'ironie rendu nécessaire, germes ironiques dispersés de part et d'autre. Condusion: Densité du sens ,inflation du descriptif, lecteur laissé libre d'abandonner son projet de lecture et de s'absenter du texte.Cf le jugement de Gracq ,dans Enlisant et en écrivant : « l'impératif générique de multiplication et d'enrichissement prédomine dans le livre à tout coup sur celui d'organisation. Dans Proust, la prolifération compacte de l'explicite livré au lecteur réduit l'implicite à la portion congrue. »