I. Un demi-siècle de croissance économique

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H 7 - De la société industrielle à la société de consommation
Je traite ici de 2 chap d’histoire = l’un dans la première partie du programme portant sur le monde depuis 1945 « de la sté indus à la sté de communication » et
l’autre dans la troisième partie portant sur « éco, sté et culture en France depuis 1945 »
Après 1945, le monde est entré dans une formidable ère de croissance : d’abord exceptionnelle, elle
se ralentit à partir des années 73. Elle s’accompagne d’une forte augmentation de la population
mondiale.
 Quels sont les facteurs de cette croissance au rythme particulier?
 Comment les sociétés intègrent- elles ces changements économiques?
I.
UN DEMI-SIECLE DE CROISSANCE ECONOMIQUE
A. L’ « âge d’or » de la croissance économique 1950-1973
Expression de Maddison, économiste anglais. ( = Trente glorieuses p 28 + doc 1 p 46)
TP p 26-27
Doc 1 p 26 année zéro pour Allemagne, Japon mais aussi la Pologne
 les facteurs de la croissance
 Développement de l’Etat providence (ou Welfare State p 347)
Texte de Hayek - doc 2 p 26 : Assurer la richesse de tous => éviter la guerre et le
totalitarisme => Comme la plupart des économistes occidentaux, il pense que
l’intervention de l’Etat sur l’éco peut permettre d’assurer la prospérité économique.
Voir doc 1 poly
 L’impulsion des Etats Unis
De Bretton Woods (1944) au Plan Marshall (1947) décidé par les Etats Unis pour venir en aide
aux pays d’Europe dévasté par la guerre ( => reconstruction) et menacés selon eux par la
progression du communisme contre qui la lutte idéologique s’est déclarée (Guerre Froide, à voir plus
loin dans le cours). Cette aide est gérée par une organisation placée sous l’égide des Etats Unis,
l’OECE p.349 , chargée de répartir cette aide en vue de la reconstruction.
NB à partir de 1961 - > OCDE ( p 25 -> Organisation de coopération et de développement économique)
GATT permet de développer les échanges, ce qui est une manifestation de la croissance économique
 Une forte croissance économique : un « âge d’or »
Doc 3 –A et 4 – A p 27 => La croissance est exceptionnelle à partir de 1950 : entre 1950 et 1973,
croissance moyenne mondiale est de 4.94% ! => jamais la croissance n’a été aussi forte ; par
comparaison, la période l’industrialisation (1880-1939) n’offre que des taux de croissance éco = ou
> à 1% rarement +. Cette croissance reste inégale dans l’espace : le pays en bénéficiant le plus est
le Japon ; dévasté et occupé en 1945, il est en 1975 l’un des fondateurs du G7.
« miracle économique » pour pays sortis vaincus de la guerre (Japon, Italie, Allemagne)
Echanges X 3 entre 1960 et 1973 ; mais 66 % réalisés par les PID.
(URSS et démo pop exclus par différence de système économique (communisme) voir p 24.)
carte des échanges internationaux dans les années 50 (p 24) : poids très faible des pays du tiers monde
même si présence. Ecarts se creusent entre ceux – ci et les PID
inégalités (échelles mondiale et locale) et tensions sociales persistent – tensions sociales // inflation
générale qui accompagne la croissance : l’ Etat providence ne règle pas tout.
situation en France pp 250-251 vior paragraphe de cours 1 - et doc 1. 2 et 3
 Une croissance portée par une société de consommation (déf p 38)
La standardisation des produits, affirmation du modèle de production fordiste [Fordisme = taylorisme
associé à une politique de salaires élevés pour favoriser une consommation de masse] avec le travail à la
chaîne (p 37), le développement de la grande distribution (hypermarchés), le crédit facilité, engendre la
consommation de masse => Consommation – équipement en électroménager, amélioration de
l’habitat… - devient un signe de réussite extérieure.
Contre le conformisme et la civilisation matérielle => mouvements de 68-69 Marcuse doc 3 p 39
-> la conso n’est pas neutre idéologiquement : elle véhicule voire impose des représentations de
l’homme, de la société et du monde. Texte proche du marxisme : la sté de conso impose une forme de
domination des consciences. // doc 4 p 39 : la contre culture
1
Sur la situation en France et son entrée dans la modernité pp 256-257 (doc1 => la grande
distribution – doc 3 p 257 et Q)
B. Depuis les années 70 : une crise insolite
 Une crise multiforme marque la fin des Trente glorieuses
 Fin des années 60 : inflation augmente, gains de productivité baissent.
 Ebranlement monétaire : 1971=> fin du système de Bretton Woods
 Choc pétrolier : 1973 => OPEP décide de faire flamber le prix du pétrole ( X4 le prix du baril)
Pétrole => moyen de pression sur les PID qui soutiennent Israël dans la guerre de Kippour (oct 73)
1979 => second choc pétrolier
 Essoufflement du fordisme // troisième révolution Industrielle => le travail connaît alors de
profondes mutations : robotisation par ex (voir TP pp 36-37)
 Délocalisation de la production des FTN = concurrence des pays du Tiers monde.
 … mais ce n’est pas la fin de la croissance
Crise d’un genre nouveau : il n’y a pas fin de la croissance ni chute mais ralentissement => on ne parle
pas de crise.
C’est dans la plupart des pays la « stagflation » : croissance continue mais avec une forte inflation.
Et encore pas partout : des pays du tiers monde émergent, tels l’Inde ou le Brésil, la croissance du Japon
reste forte.
Parallèlement, les échanges internationaux continuent d’augmenter, notamment avec l’affirmation des
pays du Tiers monde. (NPI du Sud Est asiatique)
 Les réponses :
Des politiques néo-keynésiennes : déficit budgétaires pour relancer la machine économique par la
consommation par ex (France dans les années 80)=> « politiques de relance »
Néolibéralisme (USA- R.U.) : désengagement de l’Etat => privatisation, déréglementations,
réduction des dépenses sociales => réussite éco mais fort prix social !!
Sur la situation en France voir p250-251 doc 4, 5 et 6 => politique de rigueur de R .
Barre et de relance de L. Jospin
C. une reprise dans le cadre de la nouvelle économie
 De nouveaux secteurs moteurs de la croissance
Une troisième RI se développé à partir de la décennie des années 60 : la révolution électronique et
informatique commence => s’épanouit dans toutes les activités la fin des années 80 / début des années
90
Dossier pp 30-31
Fondée sur l’informatique et les NTIC, mutations des produits traditionnels, mutations du travail avec
robotisation et commandes numériques, tertiarisation de l’économie, gestion en temps réel grâce aux
NTIC
 les effets de la mondialisation (G1)
Développement des flux financiers // IDE par les FTN
Mondialisation s’explique par la chute du monde communiste et la stabilisation politique de région
sensibles (Asie du Sud Est par exemple). Nouveaux marchés = > hausse du cce mondial.
Doc 2 p 29 : l’évolution du commerce mondial, des IDE, la révolution des transports qui
fait chuter les coûts.
Domination des FTN et politique de délocalisation vers les pays ateliers
Pays du Nord = recherche et dvt / pays du Sud = productivité plus faible => Division internationale du
Travail
 une nouvelle géographie de la croissance ?
Des pays développés aux taux de croissance faibles, des NPI aux taux très élevés
! ce n’est pas parce que les NPI (Singapour, Taiwan, est de la Chine … ) ont de forts taux de croissance
qu’il sont plus riches et plus développés que les pays du Nord qui ont une croissance de PIB proche de 0.
En fait l’augmentation du PIB est semblable.
2
Mais il est effectivement remarquable que les fort taux de croissance se fassent dans les parties plutôt
pauvres du globe = attractivité des FTN et résultat de la DIT.
Reprise éco dans les pays du Nord USA, Allemagne, en France, encore frileuse
Accompagnant cette croissance économique puis cette crise, les sociétés se trouvent bouleversées,
propulsées dans un nouveau cadre de vie. Avec la mondialisation, celui-ci tend-il à se standardiser ?
II. DES MODES DE VIE TRANSFORMES ET STANDARDISES ?
A. La poussée démographique et ses conséquences
 à l’origine : les progrès sanitaires
2.5 Mds d’hommes en 1950 – 6Mds5 d’H en 2007
Doc 2 p 35 : quels constats peut – on faire à la lecture de ce tableau ?
Croissance démographique s’explique par le baby – boom d’après guerre mais surtout par l’entrée dans
la transition démographique des pays du Sud
Inégalité / à la mort ( ex du Sida sur les 40 M de personnes touchées 75% vivent en Afrique)
 l’urbanisation se généralise
Taux d’Urbanisation en 1950 = 30 % - 1995 = 45 %- 2007= 50%
Dans les PID : modernisation de l’agr = essor du machinisme + progrès de l’agronomie + formation des
agriculteurs => moins de besoins - campagnes plus productives => W en ville
Dans les PED : pression démographique =>exode vers des villes + attractives
Dvt des mégalopoles – extension des banlieues (grands ensembles – villes nouvelles) parfois
anarchiques dans les PED (bidonvilles)
 le développement des migrations internationales
1960= 70 M de migrants – fin 1990 = 150 M de migrants => même croissance que la pop mondiale
Inégalité éco et attractivité des marchés du travail
Destination privilégiées : Am du N – Europe occ – Pays pétroliers – Pays industrialisés d’Asie orientale
Pb des clandestins depuis la fermeture des frontières après le début de la crise
Main d’oeuvre très qualifiée très recherchée entre pays industriels mais aussi depuis les pays du Sud et
de l’est => fuite des cerveaux
B -Les populations actives bouleversées par l’évolution économique
Dossier p 36-37 TP A FAIRE EN TRAVAIL VOLONTAIRE => 23/5 correction en ligne ce
même jour
 la fin des paysans- Doc 3 p 35
le nombre des paysans est en baisse dans les pays du Nord, comme dans les pays du Sud ;
 autour de 30-35% dans les PED (marque d’appartenance à une société en développement)
raisons évoquées plus haut (Révolution verte par ex)
 dans les PID : autour de 2 à 5 % de la population active, les paysans sont devenus des entrepreneurs,
ou de simples employés de firmes agroalimentaires. paysans traditionnels en voie de disparition .
 la féminisation et généralisation du salariat
Voir le cas de la France pp252-253 +
Dossier pp 258-259
 une société postindustrielle (défp34)
 dans les PID, les effectifs dans l’industrie sont de plus en plus faibles
 c’est le résultat de la modernisation industrielle et de la fin du fordisme : la robotisation des chaînes
de montage ne fait pas disparaître l’industrie mais la main d’œuvre industrielle. Reste que dans
certains pays développés, Japon ou Allemagne, la main d’œuvre industrielle demeure très élevée par
rapport à la moyenne (près de 20%).
 Baisse du temps de travail
3
C- Un mieux être ? (cas français p 256-257)
 Un meilleur niveau de vie
progrès / équipements généralisés dans les pays riches, de plus en plus dans les pays en développement.
accès à l’enseignement : s’est généralisé dans toutes les sociétés : en France 4 p 257 « massification
scolaire »
Document 3 poly - Taux brut de scolarisation par niveau et par région ( en %)
Malgré les critiques des années 60 => la société de consommation n’est pas remise en cause
Dvt secteur des services à la personne : soins du corps - sport – culture
Stimulé par le vieillissement et l’allongement de la vie…
… mais les sociétés sont de plus en plus individualistes.
 l’exclusion et la précarité demeurent
Avec le ralentissement de la croissance => réduction des recettes pour financer la protection sociale
Augmentation du coût de la protection sociale < hausse du chômage – vieillissement de la pop et
allongement de la vie
2 solutions : maintenir une pol sociale avec déficit public (France) OU abandonner certaines prestations
(RU – EU)
Document 4 poly
=> exclusion et paupérisation dans les années de forte croissance mais surtout accentués avec la crise
des années 70.
Pol libérale (Thatchérisme) => Privatisations / politiques de déréglementation - sacrifices des
entreprises peu rentables - délocalisation /
chômage (9% en moyenne dans les pays de l’OCDE) : peu qualifiés – immigrés – femmes et jeunes
Régions industrielles dévastées
Exclus : SDF – îlots de pauvreté visibles dans les grandes villes (ex des banlieues françaises en crise)
Ouvriers et populations issues de l’immigration sont les plus touchés dans les PID
Toyotisme : pol de flux tendus pour réduire les gaspillages => pop active polyvalente et flexible => dvt de
l'intérim et des CDD
Ecarts se creusent également entre les pays riches et pays pauvres => nombreuses régions du monde
enfermées dans la spirale du non dvt / pb de la dette – petits boulots – économie souterraine
 une société de communication
Dossier p 40
Questions du livre = synthèse :
Essor des communications depuis 1945 mais la révolution des nouvelles technologies date des années
1990 : plus rapides, plus nombreuses et surtout elles intègrent écrit, image, vidéo, communication
interactive
Chaînes de TV et radio multiples , thématiques adaptant l’offre au spectateur
Percée de la téléphonie mobile
Dvt de l’équipement informatique et des connexions internet
L’informatique envahit tous les domaines : soins, bq, commerce, loisirs
Inégalité entre N/S et entre les catégories sociales
Information en temps réel – communication instantanée => ère de l’immédiateté, de l’impatience et
diffusion planétaire – ampleur jamais atteinte auparavant
Conclusion :
La croissance et les mutations de l’activité économique après le seconde guerre mondiale transforment
durablement les sociétés . La crise économique ne remet pas en cause les tendances de fond affirmées
dans les années 1960 : urbanisation, tertiarisation, augmentation et diversification de la consommation,
société de loisirs…
Cependant, les écarts sociaux et internationaux se sont creusés, l’incertitude sur le plan économique
prévaut, et de nouveaux défis sont à relever pour la société occidentale vieillissante confrontée dans le
cadre de la mondialisation à des sociétés jeunes restées en marge des progrès, qui ne demandent qu’à
entrer dans les circuits économiques internationaux et la spirale de la croissance et du progrès.
 CAS FRANÇAIS = EVOLUTION CULTURELLE = VOIR LES PP 262-263 (COURS & DOC)
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