Le Directeur

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Filière " Physique et chimie du vivant "
Place du Douglas en France dans le contexte des changements globaux
Approches biogéographique, dendroécologique et génétique de la ressource présente et future
Directeur de thèse : Nathalie Breda (Directeur de Recherche – INRA), co-encadrement : Jean-Charles Bastien –
Ingénieur de Recherche INRA Orléans, François Charnet – Ingénieur IDF Orléans
Equipe d'accueil : INRA Centre d'Orléans - Unité Amélioration, Génétique et Physiologie Forestières (UR 588)
Directeur Jean-Charles Bastien
Libellé de la Direction Scientifique Principale du thème : DSPT 10 Agronomie, production animales et végétales et
agro-alimentaires
Libellé de la Direction Scientifique Secondaire du thème : DSPT 5 Biologie, médecine, santé
Libellé Discipline par rapport à la Direction Scientifique Principale : # 1010 Biologie de l’environnement, des
populations, écologie
Exposé du sujet :
Le douglas, originaire de la côte ouest des Etat Unis, a été introduit en France dès 1842. Grâce à une active politique de
reboisement engagée par l'Etat depuis 1950, la France est devenue le pays européen disposant de la ressource la plus
importante en Douglas (390 000 ha). Les disponibilités en bois de douglas, qui sont aujourd'hui de 1.5 millions de m3
par an, vont progresser dans les années à venir (3 à 3.2 millions de m3/an à l’horizon 2015). Les projections à plus long
terme (IFN, AFOCEL) se basent sur l’hypothèse d’un renouvellement en douglas de la plupart des peuplements
résineux (douglas, épicéa, pin sylvestre) arrivés à terme. Cette hypothèse est peut être audacieuse dans le contexte des
changements globaux, surtout qu’elle table aussi sur le maintien de la productivité actuelle. Les chiffres ainsi calculés
annoncent 5.6 millions de m3/an vers 2035 et 4.5 millions de m3/an à l’échéance 2050 (source AFOCEL, 2004).
Le douglas a acquis une réputation d’essence très plastique, qui peut être utilisée sur de nombreuses stations forestières,
notamment en Région Centre. Toutefois, les évènements climatiques extrêmes et récurrents que la France a connus
depuis 2003 commencent à avoir des effets inquiétants sur l’état sanitaire et la vigueur de certains peuplements de
douglas. Aujourd’hui, les forestiers, propriétaires et gestionnaires, se posent explicitement la question (1) de l’évolution
possible du potentiel de production des peuplements en place, (2) du choix du matériel de renouvellement pour les
peuplements qui arrivent à terme, (3) des risques de dépérissements consécutifs aux aléas climatiques extrêmes.
Le travail de thèse que nous proposons comportera 3 volets complémentaires :
1- Etude des modèles de productivité élaborés dans l’aire naturelle du douglas aux Etats Unis et transposition en
France, sous climat actuel et futur.
2- Etude dendroécologique de dépérissements avérés de douglas en France en lien avec une description
stationnelle, une analyse climatique et un calcul de bilan hydrique détaillé.
3- Etude des réponses au climat et en particulier aux évènements extrêmes des provenances de douglas et des
variétés synthétiques introduites dans des plantations comparatives en France entière.
A l’issue de ce travail, nous proposerons des cartes de vulnérabilité face aux aléas climatiques pour les plantations de
douglas en France. Nous proposerons un classement des provenances et variétés de douglas en fonction de leur
résistance et de leur réponse aux accidents climatiques. Nous proposerons enfin des indicateurs permettant de raisonner
les compromis performance vs. résistance que les propriétaires et producteurs de douglas devrons à l’avenir gérer de
manière à anticiper les risques potentiels de pertes de production voire de dépérissement.
email du directeur de thèse : [email protected]
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