Système solaire Les corps qui ne sont pas des planètes I. Les astéroïdes Dans le système solaire, un astéroïde est un corps de moins de 2000 km de diamètre qui tourne autour du soleil, sa forme est généralement irrégulière, justement due au fait qu'il ne dépasse pas la taille critique de 2000 km. Les astéroïdes présents sont regroupés par distance croissante au Soleil. I.A. Les géocroiseurs Les astéroïdes géocroiseurs ont des orbites qui croisent celles de la Terre. Ils présentent donc le danger d'une collision éventuelle. Cependant, une telle collision est très peu probable : la dernière collision catastrophique remonte à plus de 65 millions d'années et aucune n'est prévue dans un proche avenir. Seuls, les objets petits et non encore découverts peuvent venir frapper la Terre : c'est cequi se passen t rég ul iè rement en p ro voqu an t l es " ét oi les filantes". Eros est le plus gros géocroiseur connu (40 km sur 14), et observé par la sonde NEAR au cours des années 2000 et 2001. I.B. Les Troyens de Mars Ces astéroïdes suivent la même orbite que Mars. Le plus gros, Eureka, ne mesure que 3 km. I.C. La ceinture principale Tout au long d’une orbite située entre Mars et Jupiter, il y a plus de 80’000 astéroïdes dont environ 40’000 numérotés en mai 2002. Les plus grands sont Cérès (940 km), Vesta (576 km) et Pallas (538 km). I.D. Les Troyens de Jupiter Ces astéroïdes suivent la même orbite que Jupiter. Le plus gros, Agamemnon, mesure 176 km. I.E. Les Centaures Les Centaures sont des astéroïdes dont l'orbite se situe entre Jupiter et Neptune. En avril 2002, on dénombrait109 objets de ce type. Leurs orbites ne sont pas stables: Elles sont très elliptiques et sont très perturbées par les planètes géantes. Le plus gros mesure 425 km. I.F. La ceinture de Kuiper Les astéroïdes de la ceinture de Kuiper, situés depuis l’orbite de Neptune et au-delà, sont certainement plus de 500 dont seulement 35 numérotés en 2002. Ces objets sont réputés être les derniers résidus de la formation du système solaire et sont la Image de l´astéroïde Vesta observé par le télescope spatial Hubble en 1997. Un énorme cratère est présent au pôle sud (400 km de diamètre) avec son pic central. source de certaines comètes et des Centaures. On soupçonne qu'il y en a au moins 100’000 d'une taille supérieure à 100km. Les plus gros, Ixion et Quaoar, font plus de 1000km de diamètre. II. Les Comètes On découvre chaque année une douzaine de comètes, corps composés de roche, de poussière et de glace, aux orbites très excentriques. Venant de régions très éloignées du Soleil, elles s'approchent périodiquement de celui-ci. Les comètes à période courte (qui mettent «peu» de temps pour effectuer leur orbite) proviennent pour la plupart de la ceinture de Kuiper, et mettent moins de 200 ans pour boucler leur orbite. Il existe aussi des comètes à longue période, qui nous arrivent principalement du nuage d'Oort, situé aux confins du système solaire, à environ 100’000 unités astronomiques du Soleil, soit 100’000 fois la di sta nce Terre-Sol ei l. Ces dern iè res p euv ent mettre jusqu'à 30 millions d'années pour accomplir un tour complet autour de notre étoile ! Le nuage d’Oort semble être «réapprovisionné» en noyaux cométaires par la ceinture de Kuiper. La Comète Halle-Bopp Certaines comètes se rapprochent tellement du Soleil qu'elles finissent par s'y écraser ou par se vaporiser entièrement sous l'effet de sa chaleur ! Ci tons aussi l e ca s cél èb re d e la comèt e Shoemaker-Levy 9 qui explosa en au moins 21 fragments sous l'effet de l'attraction de Jupiter (à proximité de laquelle elle s'était aventurée). Ces fragments s'abattirent sur la planète géante entre le 16 et le 22 juillet 1994, permettant aux astronomes d'observer pour la première fois une collision entre deux objets du système solaire ! Une comète est composée d'un noyau solide (de quelques kilomètres de long, généralement) qui, à Impacts des restes de l'approche du Soleil, se réchauffe et se vaporise Shoemaker-Lévy 9 sur Jupiter partiellement. Le vent solaire agissant sur les particules vaporisées, ceci entraîne la formation des célèbres queues de la comète, qui se divisent généralement en des queues droites d'ions et une queue courbe de poussières, toutes dirigées dans la direction opposée au Soleil. Ces queues s'étendent sur des distances impressionnantes, le record étant détenu par la comète Hyakutake, avec une queue de 500 millions de km de long. Sa dernière visite à la Terre remonte à 1996, où elle a passé à 15 millions de km de notre planète. En 1985, la comète de Giacobini-Zinner fut la première a être visitée par une sonde spatiale. En 1986, nous avons eu la visite de la comète de Halley, qui reviendra en 2061. En 1997, c’était au tour de la comète de HalleBopp de faire la une des medias. On avait prévu qu’elle revindrait dans 4’000 ans, mais Jupiter l’a déviée et sa période n’est «plus que» de 2’600 ans ! La Comète de Halley III. Météores et météorites III.A. Définition Lorsqu’un objet céleste entre dans l’atmosphère, il s’échauffe sous l’effet des frottements. Il émet alors de la lumière, phénomène qui porte le nom d’étoile filante ou météore. S’il n’est pas complètement consumé et qu’il parvient au sol, on l’appelle alors météorite. III.B. Risques d’impact D'un point de vue statistique les impacts sont des processus aléatoires, tant dans l'espace que dans le temps. Car non seulement un corps de quelques kilomètres de diamètre peut s'écraser demain sur Terre mais plusieurs d'entre eux frôlent périodiquement la Terre à courtes distances. Les astres à risques sont nommés NEA (Near Earth Asteroids) ou NEO (Near Earth Objects). La grande question est évidemment de savoir si l'un de ces astres n'est pas en train de se diriger vers la Terre. Ce que l’on sait à ce jour: Un fameux astéroïde (2002 NT7) de 2 km de diamètre découvert le 9 juillet 2002, devrait percuter la Terre le 1 février 2019. En fait il y a moins d'une chance sur 1 mil li on que ce la se produise. Car il faut rel at ivi ser ce genre d 'év énemen t. Sel on D o na ld Ye oma ns d u JPL à Pasadena, "un objet de cette taille n'a une chance de nous p ercu ter qu 'u ne foi s tous les quelques millions d'années et des données plus précises pe rmett ro nt sa n s d o ute d'é limin e r ce risque". Et de fait un mois plus tard les nouve lles donnée s é cartaient tout risque. En 20 27 l' ob jet 1990AN10 passera à h au teur d e l 'orb i te lunaire, à 388’000 km de la Terre. Espérons que la mécanique céleste soit aussi précise qu'un mécanisme d'horloger car compte tenu des vitesses orbitales respectives de chaque corps, il nous devancera de quelques heures seulement... D'ici à 2101 l'étude des orbites des astéroïdes connus confirme que près de 40 astéroïdes NEA mesurant entre 10 m et 2’060 m de diamètre peuvent potentiellement entrer en collision avec la Terre ! Heureusement la probabilité potentielle d'un impact est très faible, inférieure à 1,8 pour mille; elle concerne le NEA 2000 SG344. Il s'agit d'un astéroïde qui mesure 40 m de diamètre et qui se déplace à Astéroïde 2002 NT7 hauteur de l'orbite terrestre à 1,37 km/s, donc environ 20 fois plus lentement que la plupart des autres candidats. Il y a une chance sur mille qu'il no u s p ercut e en tre 2 06 8 et 2101. Notre plus grande peur acuelle ? La trajectoire de l’objet 1950DA devrait croiser celle de la Terre en 2880. Mesurant un peu plus d'1 km de large son impact sur Terre pourrait libérer une énergie équiva l en t à l'e xplo sio n d e 10’000 bombes à hydrogène... Ainsi dans un peu plus de 800 ans, dans une fraction de seconde à l'échelle cosmique, nous aurons rendez-vous avec notre Trajectoires prévues de la Terre et de l’astéroïde 1950DA destin, l'Apocalypse, peut-être même avant. Et ce petit corps n'est sans doute pas le seul à se diriger vers la Terre... III.C. Ce que la Terre a déjà subi ou risqué En mars 1989 le NEO 1989FC est passé à quelque 700’000 km de la Terre. Le pire, vu qu'il ne mesurait que 500 m de diamètre est qu'il n'a été découvert... qu'après avoir dépassé la Terre ! Le 19 mai 1996, le NEO 1996JA1 mesurant quelques centaines de mètres également, a été repéré 4 jours seulement avant qu'il nous frôle à 450’000 km de distance. A peu de choses près tous deux auraient été dévastateurs. En 1908, dans le village de Nizhne-Karelinsk, distant de 360 km de Tunguska au coeur de la Sibérie orientale, les paysans ont observé un objet très brillant et blancbleuté, trop brillant pour être observé à l'oeil nu, voler assez haut au-dessus de l'horizon Nord-Ouest. Le ciel était clair excepté un petit nuage sombre près de l'horizon vers lequel se dirigeait l'objet. L'atmosphère était chaude et sèche. L'objet tomba verticalement durant dix minutes. Il avait une forme cylindrique. Quand il approcha du sol on aurait dit qu'il fut pulvérisé et à sa place se forma un immense nuage de fumée noire. Une exp l osio n comme jama is on t en a vait enten du d e mémo ire d'h omme retenti t. Son écho fut perçu jusqu'à 1’000 km de distance ! Au même inst an t, u n séi sme très important pa r sa du ré e e t d e magnitude 5 fut enregistré jusqu'au Etats-Unis, don t l'é picent re se situait en plein coeur de la Sibérie orientale. Les paysans de NizhneKarelinsk entendirent un bruit sourd, pas un bruit comme le tonnerre, mais Position de l’impact de 1908 co mme si d e gro sse s pierres dévalaient ou comme un coup de feu. Toutes les habitations furent secouées et au même moment, une langue fourchue de flammes perça les nuages. Sur les lieux, une bonne partie de la forêt d'Irkoutsk avait été bouleversée : 60 millions d'arbres étaient couchés radialement sur le sol, brûlés comme des allumettes, autour d'une zone centrale où tout fut pratiquement incinéré. A quelques kilomètres de là, les arbres étaient décapités ou carrément éclatés comme de vulgaires pailles ! A titre de comparaison la tempête de Noël 1999 qui déferla sur l'Europe détruisit 15 millions d'arbres en France et elle s'étendit sur pratiquement 3 jours. Mais ici s'arrête la comparaison. A moins de 20 km de l’épicentre de Tunguska les 600 à 700 rennes de Vasiliy Dzhenkoul furent instantanément réduits en cendres, les chiens furent brûlés vifs, toutes les tentes des nomades furent brûlées ainsi que tous les stocks de nourriture et de bois. Les équipements placés sur les établis furent détruits. L’incident se répéta chez son frère Ivan qui résidait à 25 km au sud-est et qui perdit 200 rennes. Du troupeau d'Andrey Onkoul 250 rennes s'évanouirent dans la nature sans laisser de trace. On peut comparer cet effet à celui de l'explosion d'un volcan comme le St Helens qui eut lieu en 1980 mais dont l'ampleur des effets aurait été décuplé. A 30 km de l’épicentre, un vieux chasseur Lyuburman mourut sous le choc, deux autres furent projetés en l’air et l’un d’eux se retrouva à 12 mètres de là puis fut jeté contre un arbre ! Il succomba à ses blessures. Les tentes s'envolèrent "plus haut que la forêt" tandis que les gens qui dormaient à l'intérieur souffirent d'eccchymoses. Certains furent blessés par la chute des sapins ou restèrent inconscients plusieurs jours. Tous les tippis du camp de la famille Lachakugyr furent renversés. Au nord de l’épicentre, S.Dronov resta inconscient deux jours, tout son troupeau de rennes fut tué sous le choc et son habitation fut brûlée. La région après l’impact… A 40 km au sud de l’épicentre les nomades furent contusionnés sous le choc ou frappés d’horreur. Le fermier Sergi Semenov qui se trouva it sur le portai l d'un mag azin d e Vanavara situé à 92 km au sud de l’épicentre se souvient que le ciel se déchira et qu'audessus des forêts situées du côté nord le ciel semblait enflammé. A cet instant il sentit une chaleur intense comme si ses vêtements prenaient feu. Les habitants entendirent une détonation dans le ciel et une fracassante explosion. Semenov fut projeté sur le sol, traîné sur 6 mètres et perdit conscience. Le vent était devenu chaud, le sol et toutes les habitations tremblaient, les plafonds s’écroulaient et toutes les fenêtres furent brisées. Le feu était si intense que les habitants ne pouvaient pas rester sur place. A 600 km de là, une locomotive dû interrompre sa course, les rails se soulevant sous l'onde de choc. L'onde traversa la Sibérie occidentale puis toute l'Europe et atteignit Postdam près de Berlin 6h plus tard, à 5h 54m locale. En quelques secondes l'ancienne taïga fut rasée dans un rayon de 45 km dans une zone comprise entre les rivières Chamba, Zhilushmo et Khushmo et le sol se crevasa sous l'onde de choc. Face à de tels événements les habitants furent pris de panique et s'enfuirent dans toutes les directions laissant tous leurs effets personnels derrière eux. Les feux brûlèrent pendant des semaines créant une colonne de flammes visible à plusieurs centaines de kilomètres de distance. Un vortex de poussières et de débris se forma au-dessus de la Tunguska qui fut entrainé dans la circulation générale de l'atmosphère autour du globe. Durant les jours et les mois qui suivirent les habitants de Sibérie observèrent des étoiles filantes par dizaines de milliers suite à la désintégration du météoroïde. Le ciel encrassé de fumées s'illumina de rouge pendant la nuit. Pendant plus de deux mois le ciel s’embrasa de halos qui s'étendirent à travers tout le continent. Il paraît qu’en Europe les gens voyaient clairement la nuit tellement le ciel était devenu lumineux. Près d'un siècle après l'impact on trouve encore à quelques dizaines de kilomètres de l'épicentre des arbres éclatés, brûlés, décapités ou déracinés.Mais la nature s'est prof ond éme nt mé tamorp hosée : Dans un rayon de 10 km autour de l'épicentre, 90% des épiceas sont nés après l'explosion. …et aujourd’hui