La vie du colon français

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La vie du colon français
Au début des années 1600, la France commence à coloniser la Nouvelle-France. On a commencé
par bâtir un premier poste à Tadoussac. Ce poste s’appelait l’Habitation de Tadoussac. Puis en
1608, Champlain mène la construction de l’Habitation de Québec. Les premières années ont été
assez difficiles car beaucoup de colons sont morts pendant les longs hivers froids du Canada.
Mais la France a continué d’envoyer des colons qui voulaient venir vivre au Canada. Peu à peu, la
population de la Nouvelle-France a augmenté. Les colons se sont installés dans les villes, mais
beaucoup sont allés vivre sur une ferme, dans une seigneurie.
Le régime seigneurial
Le régime seigneurial avait été utilisé en France pendant des centaines d’années. Quand la France
a commencé à coloniser la Nouvelle-France, c’est le régime seigneurial qu’on a implanté. Dans le
régime seigneurial, on a divisé la Nouvelle-France en longues et étroites bandes de terre faisant
face au fleuve St-Laurent. Une seigneurie typique mesurait environ 5 km de largeur (c’est la
partie bordant le fleuve) par 15 km de profondeur. Chaque seigneurie avait accès au fleuve qui
était un cours d’eau important pour la pêche et le transport.
À la tête d’une seigneurie, il y avait un seigneur. Le seigneur était un riche noble à qui le roi de
France avait offert cette immense terre pour qu’il la développe. Pour la France, c’était une façon
de coloniser la Nouvelle-France facilement. Le seigneur partageait sa seigneurie en bandes de
terre plus petites et étroites et les vendait à des colons qui voulaient y vivre et faire de
l’agriculture. Cependant, le seigneur devait bâtir certaines choses que tous les habitants de la
seigneurie pouvaient utiliser. Il devait bâtir un moulin pour que les colons puissent moudre leur
blé. Avec le blé, les colons faisaient du pain. Également, le seigneur devait bâtir une école et une
église. La maison du seigneur était près de l’école et de l’église.
Les habitants, ou fermiers, devaient eux aussi faire quelque chose pour payer les services que le
seigneur leur offrait. Ils donnaient, à chaque année, une partie de leur récolte. Ils donnaient des
légumes qu’ils avaient fait pousser comme du maïs et des choux. Aussi, les habitants devaient
faire du travail sur la seigneurie si le seigneur le leur demandait. Un exemple de travail était de
réparer les routes de la seigneurie.
Au début, la vie n’était pas facile pour le colon. La terre que le seigneur lui donnait était bien
souvent toute recouverte d’arbres. Le colon devait donc défricher sa terre, c’est à dire qu’il
coupait les arbres pour pouvoir bâtir sa maison et préparer des champs pour faire de l’agriculture.
Il avait besoin d’espace aussi pour ses animaux. Quand le fermier mourait, sa terre était divisée
entre ses enfants. Avec les années, les terres sont devenues de plus en plus petites.
Le roi de France offrait des terres aux seigneurs en Nouvelle-France. Ces terres portent le nom de
seigneurie. Le seigneur garde une portion du territoire pour lui et sa famille et divise la
seigneurie en lots et les cède aux habitants (censitaires) qui cultivent la terre.
Les familles d’habitants travaillent durement. Elles doivent cultiver la terre et élever des animaux,
payer des redevances annuelles au seigneur et payer la dîme à l’Église.
La Nouvelle-France manque de femmes célibataires. Jean Talon décide de faire venir des jeunes
femmes (orphelines) qu’on appelle les filles du roi. Le roi leur offre le voyage jusqu’en
Nouvelle-France, paye leurs dépenses d’installation et leurs dots. Elles ont contribué au
développement de la colonie en fondant des familles stables.
La vie du fermier
Quand le colon avait fini de défricher sa terre, il devait se mettre au travail pour faire de
l’agriculture. Il devenait un fermier. La ferme aidait les gens à se nourrir. Ainsi, le fermier faisait
pousser toutes sortes de fruits et légumes. Le blé, avec lequel on faisait du pain, était la céréale la
plus importante en Nouvelle-France. Le pain était cuit dans un gros four dehors. Mais on faisait
pousser aussi du maïs, de l’orge, de l’avoine et du tabac. Sur la ferme, il y avait également des
cochons, des vaches, des chevaux, des moutons, des chèvres et des poules. De cette façon, les
gens pouvaient manger de la viande et avoir du lait et de la crème fraîche.
Par ailleurs, les fermiers devaient être débrouillards et fabriquaient beaucoup de choses euxmêmes. Ils fabriquaient des outils rudimentaires pour mieux faire leur travail. Les femmes
cousaient des vêtements faits avec de la laine ou du lin. Elles utilisaient aussi des peaux
d’animaux. Ils fabriquaient également leurs meubles à la main. Les fermiers ne faisaient pas tout
eux-mêmes cependant. Parfois ils achetaient des choses qu’ils ne pouvaient pas faire. Par
exemple, on achetait de la mélasse, certains tissus, des épices, des chaudrons et des poêles. Aussi,
ils importaient de France des poteries et des ustensiles de cuisine.
Les habitants construisaient leur maison eux-mêmes. Une maison de ferme mesurait en moyenne
8 X 6 mètres. Il y avait normalement une ou deux pièces séparées au milieu par un foyer qu’on
utilisait pour faire cuire la nourriture et pour chauffer la maison. On accrochait souvent des objets
religieux sur les murs de la maison. Le toit de la maison était fait en chaume ou en bardeaux de
cèdre. Il avait la forme d’un prisme triangulaire. De cette façon, la neige ne pouvait pas
s’accumuler sur le toit.
Les métiers
Au 17 ème siècle, les colons français n’étaient pas tous des fermiers. Beaucoup d’entre eux
avaient un travail différent qui rendait la vie un peu plus facile à tous. Il y avait des colons qui
avaient comme métier de fabriquer des choses. Par exemple, l’armurier fabriquait des armes. Le
briquetier fabriquait des briques, tandis que le charron fabriquait des roues et des charriots. Le
cordonnier fabriquait des chaussures et le tailleur d’habit faisait des habits.
Il y avait des gens qui s’occupaient de la santé des colons. L’apothicaire préparait les
médicaments. Le médecin soignait les personnes tandis que la sage-femme aidait les femmes à
donner naissance à leur bébé.
D’autres colons pratiquaient des métiers dans le domaine de la nourriture. Le boucher préparait et
vendait la viande. Le boulanger faisait cuire le pain et le vendait. Le cuisinier faisait la cuisine. Le
meunier s’occupait du moulin tandis que le farinier vendait de la farine. D’autres personnes
faisaient des choses qu’on a besoin pour cuisiner. C’était le cas du chaudronnier qui faisait des
chaudrons, et du coutelier qui fabriquait des couteaux.
Il y avait d’autres métiers également, comme celui du juge qui rendait la justice ou celui du
notaire qui rédigeait les contrats. Il y avait le marchand qui avait un commerce quelconque ou le
forgeron qui travaillait le métal. Tous ces colons pratiquant ces différents métiers ont aidé à faire
de la Nouvelle-France une meilleure place où vivre.
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