Bulletin de la Boîte Verte avril 2008 RÉCOLTES, VOITURES ET CRISES CLIMATIQUE par Kate Green CLUB DE LA BOîTE VERTE D’Ottawa Prochaine livraison: mercredi le 21 mai Commandes sont dues la première semaine du mois Les partisans des biocarburants disent qu’ils vont sauver l’environnement, soutenir les cultivateurs, renforcer notre économie et mettre fin a la pauvreté. Le but recherché consiste de cultiver des plantes pour les transformer en carburants. Or, loin de constituer une solution rapide pour arrêter les changements climatiques, les biocarburants dégradent l’environnement, forcent les cultivateurs à abandonner leurs terres et enlèvent aux pauvres les moyens de se nourrir. C’est pourquoi, de plus en plus, le public dénonce le mouvement qui prône l’utilisation de produits comestibles comme carburants. Et c’est pourquoi ces produits sont appelés « carburants agricoles », puisqu’ils favorisent les affaires agricoles aux dépéris de l’environnement. Dans un monde où 900 millions souffrent de la faim, alors que 18,000 enfants meurent de maladies résultant de la faim, le fait d’utiliser des produits alimentaires comme carburants est immoral, surtout lorsqu’il existe des options moins couteuses et préférables. Sur quatre habitants de pays en voie de développement, il y en a trois qui vivent en zones rurales et comptent sur l’agriculture pour assurer leur subsistance. Or, au lieu de cultiver a cette fin, ils doivent maintenant le faire pour exportation aux pays développés où ces produits alimentaires sont transformés en carburants agricoles. Les pressions exercées pour l’adoption de carburants agricoles constituent un autre exemple de solution expéditive proposée comme moyen de régler des problèmes d’environnement. La question n’a pas été étudiée sérieusement, car une telle solution n’est nullement défendable sur le triple plan écologique, économique et social. Ce n’est pas la façon de s’adapter au changement climatique; au contraire, bon nombre de carburants agricoles aggraveraient davantage la situation. Cependant, la solution est appuyée par les gouvernements et les compagnies, qui devraient pourtant se pencher davantage sur les conséquences. Les forums publics qui se tiennent travers le Canada, ce mois-ci, invoquent des arguments d’opposition. Le mercredi 30 avril, le forum qui aura lieu, à 19 h, au Centre Bronson (211, avenue Bronson), sous le titre « Récoltes, voitures et crise climatique : l’impact global de la production de biocarburants sur l’alimentation, sur les cultivateurs et sur les droits de la personne. » présentera des conférenciers tant du Nord que du Sud. Le tout est organisé par une coalition d’organismes, y compris notamment USC Canada. Alors que les récoltes sont envoyées aux usines pour transformation en carburants, les pénuries de céréales à consommer ont fait doubler l’an dernier, le prix des aliments de base, tels le pain, le riz et le maïs. Les victimes sont les consommateurs qui ne peuvent acheter les produits offerts dans les épiceries. À mesure que les gouvernements, tant au Canada qu’à l’étranger, adoptent des règlements forçant les compagnies à acheter en vue des carburants agricoles, on enlève leur nourriture aux gens qui ne peuvent faire face aux hausses de prix des aliments qui en résultent. Le maïs nécessaire pour emplir le réservoir de 25 galons d’un SUV avec de l’éthanol pur, est suffisant pour nourrir une personne pendant une année entière. Est-ce là, vraiment, le meilleure façon de s’adapter aux changements climatiques? La ruée vers l’or « carburants agricoles » a déclenché un conflit d’envergure mondiale. La production de récoltes pour carburants perturbe l’agriculture a l’échelle mondiale, entraînant des conséquences graves pour les consommateurs, les écosystèmes et la planète elle-même. Le groupe de discussion, au forum public, abordera ces questions et présentera des organisateurs et chercheurs agricoles du Mexique, du Paraguay, des Philippines et du Canada. 420 rue Cooper Ottawa, ON, K2P 2N6 (613) 233-4443 poste 2203 goodfoodbox@ centretownchc.org Les cultivateurs perdent leur terre dans la bousculade tendant à intensifier la plantation de carburants agricoles, chose qui pourrait absorber jusqu'à 12% des terres arables dans les années à venir. De la Colombie jusqu'à l’Indonésie, il y a éviction forcée de cultivateurs par les énormes compagnes d’affaires agricoles qui veulent affecter leurs terres a la culture de soya, d’huile de palmier ou de maïs pour la production de carburants. Le fait de forcer les familles à quitter leur foyer, leurs terres ou leur milieu est contraire aux normes internationales en ce qui concerne les droits de la personne. De plus, les coupes d’arbres ont atteint des chiffres record depuis que les gouvernements et les compagnies cherchent à tirer parti de la ruée vers l’or des carburants agricoles, chose qui a des effets désastreux sur notre climat. Renseignez-vous davantage sur ces questions et sur l’action que vous pouvez exercer. Soyez au Centre Bronson le 30 avril! Vedette du mois : le céleri Le céleri que nous connaissons aujourd’hui est un dérivé de céleri sauvage. Censé originaire des régions méditerranéennes de nord africain et du sud européen, il est aussi originaire de régions situées a l’est des Himalaya. Le céleri sauvage différait quelque peu de sa contrepartie moderne en ce qu’il comportait moins de tiges et plus de feuilles. C’est une légume biennal qui appartient à la famille des ombellifères, qui compte aussi comme membres les carottes, le fenouil, le persil et l’aneth. Le céleri est une excellente source de vitamine C, et une excellente source de fibres diététiques, de potassium, d’acide folique, de molybdenum, de manganèse et de vitamine B6. Le céleri est aussi une bonne source de calcium, de vitamine B1, de vitamine B2, de magnésium, de vitamine A, de phosphore et de fer. Choisir le céleri qui a l’air croustillant et se casse facilement quand on le défait. Il devrait être relativement léger, dense et compact, sans tiges qui s’étalent. Les feuilles devraient être pales et jusqu'à vert brillant, sans taches jaunes ou brunes. Pour conserver le céleri, on le met dans un contenant scellé, ou bien on l’enveloppe dans un sac de plastique ou dans un linge humide, puis on le met au réfrigérateur. Sil s’agit de céleri coupé ou pelé, il faut s’assurer qu’il est sec et débarrassé de toute trace d’eau, car cela pourrait drainer certains de ses éléments nutritifs. La congélation flétrit le céleri; il faut donc l’éviter, à moins qu’on l’utilise tôt dans une recette comportant émission. S’assurer qu’on utilise les feuilles, qui contiennent le plus de vitamine C, de calcium et de potassium, mais il faut le faire en une journée ou deux, car elles ne se conservent pas très bien. Soupe au céleri et cari 2 patates, coupées en cubes 1 tête de céleri, dépouillé de fils et coupé en morceaux dans le dos 1 oignon, coupé en morceaux 2 cu. à table de beurre 1 cu. à table de poudre de cari, ou au gout, 1 cu. à table de racine de gingembre coupée en cubes 1 cu. à thé de poivre de Cayenne 1 piment chili (facultatif), coupé en petits morceaux (porter des gants, protéger ses yeux) Sel et poivre au gout Jus de citron 2 onces de beurre Recettes de la Boite Verte Faire sauter l’oignon et les patates dans le beurre; ajouter les assaisonnements. Bien brasser; ajouter le céleri, puis le bouillon. Incorporer sel et poivre et faire mijoter pendant 30 minutes. Convertir le tout en purée dans le robot de cuisine, ou mélanger et assaisonner avec du jus de citron. Incorporer le beurre en brassant. Servir chaud. Suggestion : ajouter ½ tasse d’amandes après l’opération « sauter » et mélanger avec les autres ingrédients. Garnir la soupe avec des éclats d’amandes. Donne 4 portions Source: www.foodshare.net Céleri et salade de pommes avec pécans ¼ de tasse de moitiés de pécans ou d’amandes 2 cu. à table de crème sure ou de yogourt faible en gras 1 à 2 cu. à table de vinaigre de vin blanc 1 cu. à the de sucre ou de miel 1 lb (5 tasses) de céleri, (8 a 10 grosses tiges), pelé ou non, et coupé en tranches minces en diagonal 1 pomme coupée en deux, vidée et coupée en tranches minces Sel et poivre moulu, au goût Faire chauffer le four à 350 degrés. Verser les pécans sur une tôle à cuire a rebord; faire cuire jusqu'à obtention d’un brun clair, pendant 5 à 7 minutes. Mettre les pécans grillés et laisser refroidir. Fouetter ensemble, dans un bol moyen, la crème sure, le vinaigre et le sucre jusqu'à ce que le tout soit uniforme. Ajouter le céleri et la pomme; assaisonner avec sel et poivre. Brasser doucement pour bien mélanger. Émietter sur le dessus les pécans grillés et servir immédiatement. Donne 4 portions Source: www.foodshare.net