B . — Méthodes employées. Nous avons administré les hormones aux deux sexes, pris à différents âges : à la naissance ; au stade prépubère ; au début de la maturité sexuelle et au stade adulte. Les Poissons en e x p é r i e n c e étaient placés dans des ctistallisoirs ou des aquaria. L e s p r e m i e r s contenaient 1 ou 2 litres d'eau e f logeaient 10 à 12 jeunes individus. L e s seconds, de diverses tailles, contenaient 6, 9, 15 ou 30 litres approximativement. La température était maintenue par chauffage, aux environs de 15-22° en hiver ; au printemps et à l'automne elle était voisine de 18-23° ; elle atteignait jusqu'à 28-29° en été. La nourriture, administrée une -fois par jour, était composée surtout de proies fraîches hachées (vers de terre, mollusques d'eau douce, larves de Lucilies) ou de proies vivantes : larves de moustiques, de Chironome, Tubifex, plancton d'eau douce. A cela s'ajoutait, selon les cas, la semouline mélangée de la solution d'hormone. Solutions d'hormones employées. — Nous avons utilisé les solutions huileuses de benzoate de dihydrofolliculine, titrée à 5 mmg. par c e , de propionate de testostérone titré à 25 mmg. et à 10 mmg. par ce., et d'acétate de testostérone à 40 mm. pour 1 ce. 5 d'huile i ). 1 L'administration du produit actif. — Elle a été faite en employant deux doses de produits, chacune fournie suivant un mode différent : 1° P a r mélange à un e x c i p i e n t solide servant de nourriture, auquel était i n c o r p o r é e la solution d'hormone. Notre c h o i x s'est porté sur de la semouline, facilement imbibée par l'huile. 2° P a r diffusion de l'hormone de sa solution huileuse dans d'élevage où étaient versées les gouttes d'huile. l'eau Nous n'avons pas recouru à la méthode des injections qui n'est pas applicable aux tout jeunes alevins et nous ne l'avons pas pratiquée non plus sur les adultes, afin d'éviter les lésions qui peuvent se produire lors d'une série de piqûres, puisque l'hormone s'était montrée efficace dans l'eau d'élevage. La quantité d'hormone absorbée par le poisson quand on l'ajoute à la nourriture ou à l'eau qui l'entoure n'est pas dosable, comme lors d'injections ; quoique, même dans ce dernier cas, la petite taille des sujets donne Ueu à des pertes qu'il est impossible de mesurer (RÉGNIER). Les résultats que nous avons consignés n'ont donc pas une base quantitative précise. La pénétration du produit actif dans le poisson se fait, dans les deux méthodes d'application, par la voie buccale (voie principale lors- (1) Nous r e m e r c i o n s les l a b o r a t o i r e s du Dr ROUSSEL d'avoir mis g r a c i e u sement ces solutions de Henzo-gynoestryl, de S t é r a n d r y l et d'Acéto-stérandryl à notre disposition.