La surveillance des milieux aquatiques naturels continentaux R. Berrebi Hydroécologie 2010 Importance des micro-organismes Fonctionnement des écosystèmes Cycles biogéochimiques Chaine trophique Epuration (zones humides notamment) Pathologies vis-à-vis des organismes vivants Poissons Amphibiens Etc. Impact sanitaire sur l’homme Biodiversité fonctionnelle élevée 2 Un compartiment encore peu connu dans le milieu naturel Pas de suivi environnemental standardisé en milieu naturel Des suivis sanitaires attachés à des usages Eaux de potabilisation Eaux de baignades Certains rejets de STEP 3 La surveillance DCE : fonctionnement écologique Paramètres biologiques Végétaux Flore aquatique (composition et abondance) Invertébrés Faune benthique invertébrée (composition et abondance) Ichtyofaune (composition, abondance et structure de l'âge) Débit d'eau (quantité et dynamique) Connexion aux masses d'eau souterraines Continuité de la rivière Variation de la profondeur et de la largeur de la rivière Structure et substrat du lit Structure de la rive Température de l'eau Bilan d'oxygène Salinité Etat d'acidification Concentration en nutriments Autres substances recensées comme déversées en Q significative 33 substances prioritaires (ann. X) et 8 substances dangereuses (ann. IX) Poissons Paramètres hydromorphologiques ETAT soutenant la ECOLOGIQUE biologie Paramètres Chimiques et Physicochimiques soutenant la biologie ETAT CHIMIQUE 4 Chimie Régime hydrologique Continuité Conditions morphologiques Paramètres généraux Polluants spécifiques Problématiques émergentes dans la gestion des milieux aquatiques Deux cas de pathologies animales liés à des introductions l’aphanomycose (Aphanomyces astaci) Chytridiomycose (Batrachochytrium dendrobatidis) Les cyanobactéries toxiques Impacts sanitaires et environnementales Evolution de la faune microbienne des milieux aquatiques avec changements globaux ? Sécheresse/température/polluants ? Quantification du phénomène dans le temps et dans l’espaces ? Phénomènes complexes, certains cas renseignés 5 La « peste » des écrevisses: l’aphanomycose (Aphanomyces astaci) Provoque une mortalité de masse chez les écrevisses indigènes (taux de mortalité de 100% en quelques semaines) Apparue en Italie en 1860 probablement via les eaux de ballastes de navires en provenance du Mississipi Les écrevisses introduites en France sont porteuses saines Les spores peuvent être véhiculés via le mucus des poissons mais aussi des bottes, du matériel de pêche, etc. Actions de surveillances mises en œuvre Suivis des populations d’écrevisses exotiques Collaboration avec l’Univ. de Poitiers sur la détection et la cartographie des populations d’écrevisses porteuses 6 La chytridiomycose (Batrachochytrium dendrobatidis) En 2006, mortalité massive d’amphibiens dans les Pyrénées La pire maladie infectieuse touchant les vertébrés, en terme de nombre d’espèces infectées et de mortalité (UICN) Certaines espèces présentent un taux de létalité de 100 % Emergence récente : Introduction récente d’amphibiens où les espèces locales sont sensibles virulence et/ou la sensibilité des espèces d’amphibiens fonction des conditions (changements climatiques ou en synergie avec des polluants) En France l’apparition de la grenouille taureau semble être la cause de sa dissémination via des spores dans l’eau Action de surveillance : Recensement des populations touchées (programme européen RACE : Risk Assessment of Chytridiomycosis on European Amphibian Biodiversity, coordination : UMR LECA de l’Univ. de Savoie) 7 Cas de la rivière Loue : Développement de cyanobactéries benthiques toxiques Mortalité de poissons, état sanitaire dégradé des poissons et efflorescence de cyanobactéries benthiques sur la Loue en 2009 Événements comparables sur l’Ain et le Doubs franco-suisse en 2011 et sur le Tarn dans le passé. Mise en place de suivi et recueil de données en cours d’année : poisson, cyanobactéries, hydrobiologie, chimie, aucune recherche toxicologique dans les cadavres 8 Expertise nationale sur la Loue (20102011) Comprendre l’événement : mortalité et cyanobactéries Analyser les opérations de prévention de développement de cyanobactéries (nationales et internationales) Préconiser des modalités de gestion afin de prévenir les efflorescences de cyanobactéries Définir une stratégie de suivi préventif Proposer un système d’alerte précoce 9 Impacts des blooms de cyanobactéries EVENEMENT Sénescence des algues 10 REPONSE IMPACT Diminution de la transparence de l’eau Limitation en lumière pour les macrophytes, épiphytes, algues benthiques et phytoplancton Elévation du pH Effets sub-létaux et létaux chez le poisson Diminution de la concentration en CO2 dissous Modification des interactions compétitives entre espèces de phytoplancton Production de toxines Allélopathie, toxicité envers les poissons, zooplancton, macroinvertébrés, faune aviaire, autres vertébrés aquatiques Augmentation de la taille des algues Impact sur le zooplancton, et sur l’efficacité du transfert d’énergie dans les réseaux trophiques Hypoxie/anoxie Production d’ammoniac D’après Havens, 2008 Mortalités massives de poissons (« fish kills », effets sub-létaux et létaux sur le biote Principaux déterminants des efflorescences de cyanobactéries Nutriments Rôle de P et N N/P < 15 favorise le développement des cyanobactéries fixatrices de N2 Rôle d’autres nutriments (Fe)? Hydrodynamisme Augmentation du temps de résidence des eaux, faibles débits Ecoulement non turbulent, stabilité de la colonne d’eau Facteurs climatiques Températures élevées Forte irradiance Influence de la salinité 11 Quels types de surveillance ? Objectifs : Alerte pour les cyanobactéries et les microorganismes induisant des pathologies Evaluation fonctionnelle en lien avec le bon état des eaux (chaine trophique, épuration des eaux) pour : - - 12 apporter des éléments de diagnostics en cas de disfonctionnement. Améliorer la compréhension des phénomènes pour définir des méthodes de gestions cohérents. Les paramètres cibles et les stratégies Indirects : température, débit, espèces introduites, polluants, nutriments, O2 etc. : surveillance DCE Pour les pathologies : les espèces sources et les espèces sensibles comme les batraciens, les écrevisses etc… Pour le fonctionnement des milieux aquatiques : les milieux à fort potentiel comme les sédiments et les zones hyporhéiques, les plans d’eau et les zones humides ? Les milieux et les processus les plus vulnérables ? Quels indicateurs fonctionnels ? 13 Besoin de connaissances Impact de l’évolution de la flore microbienne des milieux aquatiques : - Connaissance de la flore microbienne des milieux aquatiques Fonctionnalité, vulnérabilité etc… indicateurs Nouveaux pathogènes liés aux espèces introduites technologie d’analyse et de suivi - Sur les différentes matrices : biote, sédiments, eau - En continue pour intégrer dans le temps car phénomènes très variables 14