4 annexe i conclusions scientifiques et motifs de la modification des

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ANNEXE I
CONCLUSIONS SCIENTIFIQUES ET MOTIFS DE LA MODIFICATION DES
RÉSUMÉS DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT PRÉSENTÉS PAR L'EMEA
4
5
1.
CONCLUSIONS SCIENTIFIQUES
1.1.
RAPPORT D’EVALUATION SCIENTIFIQUE DU KETOPROFENE
ETHYPHARM LP
1.2.
Le kétoprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) bien connu et commercialisé
au sein de l’Union européenne depuis environ 25 ans sous différentes dénominations
commerciales. On considère que les gélules à libération prolongée de Kétoprofène Ethypharm
LP sont pour l’essentiel similaires à celles d’Oruvail et de Profenid LP. Elles sont
recommandées pour les adultes et pour les adolescents à partir de 15 ans dans le traitement
symptomatique des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment la polyarthrite
rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante et les arthroses.
L’arbitrage avait principalement pour objectif de présenter des données à l’appui des risques
éventuels concernant l’emploi du kétoprofène chez les patients atteints d’insuffisance
cardiaque grave. Les autres points soulevés concernaient la justification :
-
du maintien du dernier trimestre de grossesse dans les contre-indications
-
du produit de référence utilisé dans l’étude de bioéquivalence
-
du changement de méthode de fabrication du produit à tester
L’évaluation de la documentation remise par le demandeur a permis de tirer les conclusions
suivantes :
Critères de qualité :
-
Le changement de méthode de fabrication entre le produit à tester et les lots industriels
a été présenté de manière satisfaisante. Il apparaît que, malgré le passage de cinq à
deux étapes dans le procédé d’enrobage, les lots conservent des performances et des
spécifications identiques.
Critères cliniques :
-
Le demandeur a présenté les données nécessaires pour identifier les produits de
référence (Oruvail 200 mg et Profenid LP 200 mg). Les différences mineures au
niveau de l’enveloppe de la gélule n’ont pas d’incidence sur la cinétique de la
libération du kétoprofène et n’influent donc pas sur les performances cliniques. De
6
plus, une étude de bioéquivalence réalisée par le demandeur a montré que les
médicaments Oruvail et Profenid LP avaient une biodisponibilité comparable.
-
Les données publiées disponibles ne permettent pas d’établir que l’utilisation de
kétoprofène chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque grave non stabilisée
est dénuée de risques. Même s’il n’existe que peu ou pas d’autres solutions que les
AINS si l’on veut obtenir un effet anti-inflammatoire chez des patients atteints d’une
insuffisance cardiaque grave non stabilisée menaçant le pronostic vital,
l’administration d’AINS risque d’aggraver la situation. Le kétoprofène doit donc être
contre-indiqué chez ce type de patients.
-
En outre, une mise en garde doit être ajoutée concernant le traitement des insuffisants
cardiaques, afin de signaler que leur état peut s’aggraver et qu’il est recommandé de
surveiller ces patients.
-
Les rapports fournis par le demandeur concernant l’utilisation du produit au cours du
dernier trimestre de grossesse démontrent clairement les risques associés. Par suite,
‘dernier trimestre de grossesse’ doit être maintenu dans les contre-indications.
7
1.3.
MOTIFS DE MODIFICATION DES RESUMES DES CARACTERISTIQUES DU
PRODUIT
Attendu que,
-
les données publiées disponibles ne permettent pas d’établir que l’emploi de
kétoprofène chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque grave non stabilisée est
dénué de risques, ‘Insuffisance cardiaque grave non stabilisée’ devrait donc être ajouté
au paragraphe 4.3 (Contre-indications)
-
pour souligner cette mise en garde, la phrase : “l’état des insuffisants cardiaques
pourrait s’aggraver suite à la rétention de sodium et de fluide, particulièrement chez
les patients âgés. Pour ces derniers, une surveillance étroite des fonctions cardiaque et
rénale s’impose. Voir aussi paragraphe 4.3 “Contre-indications”.” devrait être ajouté
dans le paragraphe 4.4 (Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi)
-
la mise en garde suivante : “chez les patients âgés, la demi-vie des AINS étant plus
longue, les doses doivent être réduites.” doit être ajoutée dans le paragraphe 4.4
(Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi)
-
insuffisance cardiaque globale doit être ajouté dans le paragraphe 4.8 (Effets
indésirables)
le CPMP recommande la modification des résumés des caractéristiques du produit comme
indiqué dans l’annexe III concernant le Kétoprofène Ethypharm LP (les détails relatifs aux
médicaments figurent dans l’annexe II).
8
ANNEXE II
LISTE REPRENANT LES NOMS, LES FORMES PHARMACEUTIQUES, LES DOSAGES
DU MÉDICAMENT, LA VOIE D'ADMINISTRATION, LES DEMANDEURS/TITULAIRES
DE L'AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ, LE CONDITIONNEMENT
PRIMAIRE ET LES TAILLES D'EMBALLAGE DANS LES ÉTATS MEMBRES
9
ANNEXE II
Titulaire
de
Forme
Voie
l’autorisation
de
pharmaceutique d'administratio
de
Taille
de
sur Nom
n
État membre mise
Dosages
Conditionnement
l'emballage
lemarché/demandeur fantaisie
Autriche
Ethypharm SA
(ÉM concerné) 17/21,
rue
Matthieu
78550
France
Belgique
Houdan
Ethypharm SA
(ÉM concerné) 17/21,
rue
Matthieu
78550
France
Danemark
(ÉM concerné) 17/21,
rue
Matthieu
Gélules
libération
prolongée
à Voie orale
plaquettes
14, 15, 28, 30
thermoformées en gélules
PVC/alu
Gélules
libération
prolongée
à Voie orale
plaquettes
thermoformées
-
Kétoprofène 100 mg
Ethypharm
Saint- LP
200 mg
14, 15, 28, 30
gélules
PVC/alu
Houdan
Ethypharm SA
78550
Ethypharm 100 mg
Kétoprofène
Saint- SA
200 mg
-
Ethypharm 100 mg
Kétoprofène
Saint- SA
200 mg
Houdan
Gélules
libération
prolongée
à Voie orale
plaquettes
thermoformées
PVC/alu
-
10
14, 15, 28, 30
gélules
France
Merck Generics UK Ketofen
Retard
Ltd
Finlande
à Voie orale
200 mg
Gélules
libération
prolongée
plaquettes
10, 30,
thermoformées en gélules
PVC/alu
avec
fermeture
en
polyéthylène
Kétoprofène 100 mg
Ethypharm
Saint- LP
200 mg
Gélules
libération
prolongée
à Voie orale
plaquettes
14, 15, 28, 30
thermoformées en gélules
PVC/alu
Gélules
libération
prolongée
à Voie orale
plaquettes
14, 15, 28, 30
thermoformées en gélules
PVC/alu
Gélules
libération
prolongée
à Voie orale
plaquettes
14, 15, 28, 30
thermoformées en gélules
PVC/alu
(ÉM concerné)
100 mg
12 Station Close,
Potters
Bar,
Hertfordshire
EN6
1TL - Angleterre
France
(ÉM
référence)
Ethypharm SA
de 17/21,
rue
Matthieu
78550
France
Grèce
Houdan
Ethypharm SA
(ÉM concerné) 17/21,
rue
Matthieu
78550
France
Irlande
Ethypharm SA
(ÉM concerné) 17/21,
rue
Matthieu
78550
France
-
Ethypharm 100 mg
Kétoprofène
Saint- SA
200 mg
Houdan
-
Ethypharm 100 mg
Kétoprofène
Saint- SA
200 mg
Houdan
100
-
11
Titulaire
de
Forme
Voie
l’autorisation
de
pharmaceutique d'administratio
Nom
de
Taille
de
mise
sur
n
État membre
Dosages
Conditionnement
l'emballage
lemarché/demandeur fantaisie
Italie
Ethypharm SA
(ÉM concerné) 17/21,
rue
Matthieu
78550
France
Luxembourg
Houdan
Ethypharm SA
(ÉM concerné) 17/21,
rue
Matthieu
78550
France
Pays-Bas
(ÉM concerné) 17/21,
rue
Matthieu
plaquettes
14, 15, 28, 30
thermoformées en gélules
PVC/alu
Gélules
libération
prolongée
à Voie orale
plaquettes
thermoformées
14, 15, 28, 30-
gélules
-
Ethypharm 100 mg
Kétoprofène
Saint- SA
200 mg
Gélules
libération
prolongée
à Voie orale
plaquettes
thermoformées
14, 15, 28, 30
gélules
PVC/alu
Houdan
rue
à Voie orale
PVC/alu
-
Royaume-Uni Ethypharm SA
(ÉM concerné) 17/21,
Gélules
libération
prolongée
-
Kétoprofène 100 mg
Ethypharm
Saint- LP
200 mg
Houdan
Ethypharm SA
78550
France
Ethypharm 100 mg
Kétoprofène
Saint- SA
200 mg
Arket XL
Saint-
100 mg
200 mg
Gélules
libération
prolongée
à Voie orale
12
plaquettes
14, 15, 28, 30
thermoformées en gélules
PVC/alu
Matthieu
78550
France
Suède
Houdan
-
Scand
Pharm, Ketoprofen 100 mg
Generics AB, Box Retard
(ÉM concerné) 23033 (Ynglingagatan Scand
200 mg
14,5)
10435 Pharm
Stockholm – Suède
Gélules
libération
prolongée
à Voie orale
13
conditionnement 100 gélules
primaire
en
polypropylène
avec
plaquettes
thermoformées en 30, 100 gélules
PVC/alu
et
fermeture
en
polyéthylène
ANNEXE III
LES RÉSUMÉS MODIFIÉS DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
DE L’ÉTAT MEMBRE DE RÉFÉRENCE
14
RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
15
1.
DENOMINATION DU MEDICAMENT
KETOPROFENE ETHYPHARM LP 100 mg Gélules à libération prolongée
2.
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
CHAQUE GELULE CONTIENT 100 MG DE KETOPROFENE.
Pour les excipients, voir 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule contenant des microgranules à libération prolongée.
4.
DONNEES CLINIQUES
4.1
Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique:
-
des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthrite rhumatoïde et
spondylarthrite ankylosante,
-
des arthroses.
4.2
Posologie et mode d’administration
16
Voie orale.
Chez l’adulte et l’adolescent à partir de 15 ans:
La dose journalière habituelle est de 200 mg, cependant 100 mg peuvent suffire chez certains
patients.
En l’absence de données chez l’enfant dans ces indications, ce médicament doit être réservé aux
adultes et aux adolescents à partir de 15 ans.
La posologie de 100 mg est recommandée particulièrement chez les sujets âgés, les malades
insuffisants cardiaques chroniques et les malades insuffisants rénaux (clairance de la
créatinine 30-50 ml/mn) ou insuffisants hépatiques (voir chapitre 4.4 “Mises en garde
spéciales et précautions particulières d’emploi”).
La gélule est à avaler telle quelle une fois par jour au cours d’un repas, avec un grand verre
d’eau.
4.3
Contraindications
−
hypersensibilité au kétoprofène ou à l’un des excipients,
−
dernier trimestre de la grossesse (voir chapitre 4.6 “Grossesse et allaitement”),
−
antécédent d’asthme déclenché par la prise de kétoprofène ou de substances d’activité
proche telles qu’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou acide
acétylsalicylique,
−
antécédent d’ulcère gastroduodénal récidivant,
−
ulcère gastroduodénal en évolution,
−
insuffisance hépatique sévère,
−
insuffisance rénale sévère,
−
insuffisance cardiaque sévère non contrôlée,
−
hémorragie gastro-intestinale, hémorragie cérébrovasculaire ou autre hemorragie en
évolution.
17
4.4
Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi
Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à une sinusite chronique
et/ou à une polypose nasale, ont un risque de manifestation allergique lors de la prise d’acide
acétylsalicylique et/ou d’anti-inflammatoires non stéroidiens, plus élevé que le reste de la
population. L’administration de cette spécialité peut entraîner une crise d’asthme (voir
chapitre 4.3 “Contre-indications”).
Les hémorragies gastro-intestinales ou les ulcères/perforations peuvent se produire à
n’importe quel moment en cours de traitement sans qu’il y ait nécessairement de signes avantcoureurs ou d’antécédents. Le risque relatif augmente chez le sujet âgé, fragile, de faible poids
corporel, le malade présentant des troubles de la fonction plaquettaire ou soumis à un
traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire (cf. chapitre 4.5 “Interactions avec
d’autres médicaments et autres formes d’interaction”).
En cas d’hémorragie gastro-intestinale ou d’ulcère, interrompre immédiatement le traitement.
Le kétoprofène sera administré avec prudence et sous surveillance particulière chez les
malades ayant des antécédents digestifs (par exemple rectocolite hémorragique, maladie de
Crohn).
Chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque, une aggravation est possible, due à une
rétention de sodium et d’eau particulièrement chez les sujets âgés. Chez ces patients, une
surveillance étroite des fonctions cardiaque et rénale est nécessaire.
Une surveillance attentive du volume de la diurèse et de la fonction rénale est nécessaire chez
les malades insuffisants hépatiques ou rénaux, chez les patients prenant un diurétique, après
une intervention chirurgicale majeure ayant entraîné une hypovolémie et particulièrement
chez les sujets âgés.
Chez les sujets âgés, la demi-vie des AINS étant allongée, il convient de diminuer les doses
(voir chapitre 4.2 “Posologie et mode d’administration”).
Au cours d’un traitement prolongé, il est recommandé de contrôler la formule sanguine, les
fonctions hépatique et rénale.
18
Une surveillance attentive est recommandée chez les malades ayant des antécédents de
réactions de photosensibilité ou de phototoxicité.
Le kétoprofène, comme tout autre AINS, peut masquer les symptômes d’une maladie
infectieuse sous-jacente.
Le KÉTOPROFÈNE ETHYPHARM LP étant une formulation à libération lente, son
utilisation n’est pas adaptée aux cas où une apparition rapide de l’efficacité en début de
traitement est souhaitée.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Certaines substances ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue
d’une hyperkaliémie: les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs
de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS),
les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), la ciclosporine et le tacrolimus,
le triméthoprime.
La survenue d’une hyperkaliémie peut dépendre de l’existence de facteurs co-associés.
Ce risque est majoré en cas d’association des substances sus-citées.
L’administration simultanée de kétoprofène avec les produits suivants nécessite une
surveillance rigoureuse de l’état clinique et biologique du malade.
Associations à éviter:
− Autres AINS (y compris les salicylés à fortes doses): augmentation du risque ulcéreux
et hémorragique digestif (synergie additive).
− Anticoagulants oraux: augmentation du risque hémorragique de l’anticoagulant oral
(inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les
AINS).
Si l’association ne peut être évitée, une surveillance clinique et biologique étroite s’impose.
19
− Héparines (voie parentérale): augmentation du risque hémorragique (inhibition de la
fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS).
Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique (et biologique pour les héparines non
fractionnées) étroite.
− Lithium (décrit pour le diclofénac, le kétoprofène, l’indométacine, la phénylbutazone, le
piroxicam): augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de
l’excrétion rénale du lithium).
Si nécessaire, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant
l’association et après l’arrêt de l’AINS.
− Méthotrexate (utilisé à des doses ≥ 15 mg/semaine): augmentation de la toxicité
hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les
anti-inflammatoires en général et déplacement du méthotrexate de sa liaison aux protéines
plasmatiques par les AINS).
Respecter un intervalle d’au moins 12 heures entre l’arrêt ou le début d’un traitement par le
kétoprofène et la prise de méthotrexate.
− Ticlopidine: augmentation du risque hémorragique (synergie des activités antiagrégantes
plaquettaires).
Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite (incluant le
temps de saignement).
Associations nécessitant des précautions d’emploi:
− Diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine: insuffisance
rénale aiguë chez le malade déshydraté (diminution de la filtration glomérulaire par
diminution de la synthèse des prostaglandines rénales).
Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
− Méthotrexate utilisé à des doses faibles (< 15 mg/semaine): augmentation de la toxicité
hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les
20
anti-inflammatoires en général et déplacement du méthotrexate de sa liaison aux protéines
plasmatiques).
Contrôle hebdomadaire de l’hémogramme durant les premières semaines de l’association.
Surveillance accrue en cas d’altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le
sujet âgé.
−
Pentoxifylline: augmentation du risque hémorragique.
Renforcer la surveillance clinique et contrôler plus fréquemment le temps de saignement
− Zidovudine: risque d’augmentation des effets toxiques sur la lignée rouge (action sur les
réticulocytes), avec anémie sévère survenant huit jours après l’introduction de l’AINS.
Contrôle de la NFS et du taux de réticulocytes huit à 15 jours après le début du traitement par
l’AINS.
Associations à prendre en compte:
− Bêtabloquants (par extrapolation à partir de l’indométacine): réduction de l’effet
antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS).
− Ciclosporine, tacrolimus: risque d’addition des effets néphrotoxiques, notamment chez
le sujet âgé.
− Dispositif contraceptif intra-utérin: risque controversé de diminution d’efficacité du
dispositif contraceptif intra-utérin.
−
4.6
Thrombolytiques: augmentation du risque hémorragique.
Grossesse et allaitement
Grossesse:
21
Dans l’espèce humaine, aucun effet malformatif particulier n’a été signalé. Cependant,
l’expérience clinique au cours de la grossesse est limitée.
Au cours du dernier trimestre de la grossesse, tous les inhibiteurs de la synthèse des
prostaglandines peuvent:
− exposer le foetus à:
-
une toxicité cardio-pulmonaire (hypertension artérielle pulmonaire avec fermeture
prématurée du canal artériel),
-
un dysfonctionnement rénal pouvant aller jusqu’à l’insuffisance rénale avec
oligoamnios ;
− exposer la mère et l’enfant, en fin de grossesse, à un allongement éventuel du temps de
saignement ;
− inhiber les contractions utérines et retarder/prolonger l’accouchement.
En conséquence, la prescription d’AINS ne doit être envisagée que si nécessaire pendant les
deux premiers trimestres de la grossesse. En dehors d’utilisations obstétricales très limitées et
qui justifient une surveillance spécialisée, la prescription d’AINS est contre-indiquée pendant
le dernier trimestre de la grossesse.
Allaitement :
Les AINS passant dans le lait maternel, par mesure de précaution il convient d’éviter de les
administrer chez la femme qui allaite.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Prévenir les malades de l’apparition possible de vertiges, de somnolence et de vision trouble.
4.8
Effets indésirables
22
− Effets gastro-intestinaux rapportés fréquemment : nausées, vomissements, diarrhée,
constipation, douleurs abdominales, gêne gastro-intestinale et douleurs gastriques.
Autres effets indésirables graves: ulcère gastro-duodénal, hémorragie gastro-intestinale et
perforations intestinales. Les hémoragies sont d’autant plus fréquentes que la posologie
utilisée est élevée.
− Rares cas d’effets rénaux: résultats anormaux des contrôles de la fonction rénale,
insuffisance rénale aiguë, néphrite interstitielle, syndrome néphrotique. Un oedème peut
survenir rarement, notamment chez le patient hypertendu.
− Système hépatique: une élévation du taux des transaminases et de rares cas d’hépatite
peuvent être observés.
−
Système cardiovasculaire: insuffisance cardiaque congestive, hypertension.
− Peuvent apparaître occasionnellement: céphalées, vertiges, somnolence, troubles de
l’humeur, acouphènes.
− Réactions d’hypersensibilité:
. rares cas d’oedème de Quincke et de choc anaphylactique,
. éruption, rash, prurit, aggravation d’urticaire chronique,
. possibilité de survenue de crise d’asthme, en particulier chez les sujets ayant une
allergie connue à l’acide acétylsalicylique et aux autres AINS.
− Réactions cutanées: photosensibilité, alopécie, exceptionnellement dermatoses bulleuses
(syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell) et érythème polymorphe.
− Quelques modifications des paramètres hématologiques ont pu être observées: baisse
modérée du taux de l’hémoglobine et quelques cas sans gravité de leucopénie, d’anémie, de
thrombopénie, de pancytopénie et d’agranulocytose.
− Effets oculaires : vision floue.
23
4.9
Surdosage
Chez l’adulte et l’adolescent, les principaux signes d’un surdosage sont: des céphalées, des
vertiges, une somnolence, des nausées, des vomissements, une diarrhée et des douleurs
abdominales. En cas d’intoxication grave, ont été observées une hypotension, une dépression
respiratoire et une hémorragie gastro-intestinale.
Le patient doit être transféré immédiatement en milieu hospitalier spécialisé, où un traitement
symptomatique sera instauré. En raison du caractère de libération lente du produit,
l’absorption du kétoprofène se poursuit après son ingestion pendant 16 heures.
Un lavage gastrique ou l’administration de charbon activé peuvent être pratiqués afin de
diminuer l’absorption du kétoprofène.
Il n’existe pas d’antidote spécifique.
5.
PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmaco-thérapeutique: Dérivés de l’acide propionique: Code ATC: M01AE03
Le kétoprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien du groupe des propioniques, dérivé
de l’acide arylcarboxylique.
Il possède les propriétés suivantes:
− activité antalgique,
− activité antipyrétique,
24
− activité anti-inflammatoire,
− inhibition des fonctions plaquettaires.
L’ensemble de ces propriétés est lié à une diminution de la synthèse des prostaglandines par
inhibition de l’activité de la cyclo-oxygénase
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Le KÉTOPROFÈNE ETHYPHARM LP gélule est une forme de kétoprofène à libération
prolongée pH-indépendante destinée à l’administration en une prise unique quotidienne de la
dose thérapeutique.
Les microgranules de kétoprofène sont dispersés progressivement dans le tractus intestinal.
Absorption
Après administration orale, le kétoprofène est absorbé en quasi-totalité au niveau du tractus
intestinal, mais il subit un métabolisme de premier passage.
Une concentration plasmatique maximale d’environ 2,7 µg/ml est obtenue vers la 6ème heure
après l’administration d’une dose de 200 mg ; des concentrations significatives sont
retrouvées à la 24ème heure. La répétition des doses au cours du traitement n’est pas suivie
d’une accumulation du produit.
Le taux d’absorption n’est pas influencé par la prise concomitante de nourriture.
2.1.1.
Distribution
Le KETOPROFENE ETHYPHARM LP, gélule, assure une imprégnation en kétoprofène
continue et régulière.
Le kétoprofène est lié à 99 % aux protéines plasmatiques.
Le kétoprofène passe dans le liquide synovial et y persiste à des concentrations supérieures
aux concentrations sériques après la 4ème heure suivant une prise orale.
Il traverse la barrière placentaire.
25
Métabolisme
La biotransformation du kétoprofène s’effectue selon deux processus : l’un très mineur
(hydroxylation), l’autre largement prédominant (conjugaison à l’acide glucuronique).
Moins de 1 % de la dose de kétoprofène administrée est retrouvé sous forme inchangée dans
les urines, alors que le dérivé glucuroconjugué représente environ 65 à 75 %.
Excrétion
Le produit est éliminé sous forme de métabolites essentiellement par voie urinaire.
L’excrétion est rapide, puisque 50 % de la dose administrée sont éliminés au cours des 6
heures suivant la prise, quelle que soit la voie d’administration. La forme à libération
prolongée ne modifie pas le processus d’excrétion rénale du kétoprofène.
La demi-vie de la phase terminale d’élimination est de 7 heures environ.
Dans les 5 jours suivant l’administration orale, 75 à 90 % de la dose sont excrétés par le rein
et 1 à 8 % dans les fèces.
Populations à risque
Chez le sujet âgé, l’élimination du kétoprofène est diminuée et la demi-vie allongée.
La demi-vie chez les malades insuffisants rénaux augmente en fonction de la sévérité de
l’insuffisance (voir chapitre 4.2 “Posologie et mode d’administration”).
5.3
Données de sécurité précliniques
L’administration expérimentale sub-chronique et chronique de kétoprofène a entraîné des
lésions et une ulcération du tractus gastro-intestinal et des lésions rénales chez plusieurs
espèces animales.
26
Les différents tests de mutagénicité pratiqués in vitro et in vivo n’ont montré aucun effet
positif significatif du kétoprofène. Des études à long terme réalisées chez la souris et le rat
n’ont pas mis en évidence de pouvoir cancérogène du kétoprofène.
Aucun effet tératogène du kétoprofène n’a été mis en évidence lors d’études réalisées chez
plusieurs espèces animales.
A partir de la dose de 6 mg/kg/jour, le kétoprofène a diminué le taux d’implantation et la
fertilité chez la rate.
6.
DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1
Liste des excipients
Saccharose,
amidon de maïs,
Eudragit NE30D (dispersion de polyacrylate à 30 pour cent),
Eudragit RS30D (“Ammonio Methacrylate Copolymer Type B”),
Eudragit RL30D (“Ammonio Methacrylate Copolymer Type A”),
triéthylcitrate,
silice colloïdale anhydre,
talc.
Enveloppe de la gélule: dioxyde de titane (E171), gélatine, oxyde de fer noir (E 172).
Encre de marquage: gomme laque, hydroxyde de potassium, oxyde de fer noir (E 172).
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
27
6.3
Durée de conservation
3 ans
6.4
Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30° C.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
10 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
14 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
15 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
28 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
30 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
100 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
6.6
Instructions pour l’utilisation, la manipulation et l’élimination
Pas de dispositions particulières.
28
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Laboratoires ETHYPHARM SA
17/21, rue Saint Matthieu
F-78550 Houdan –
FRANCE
8.
NUMERO DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
9.
DATE DE LA PREMIERE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
10.
DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
29
2.2.
RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
30
1.
DENOMINATION DU MEDICAMENT
KETOPROFENE ETHYPHARM LP 200 mg Gélules à libération prolongée
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule contient 200 mg de kétoprofène.
Pour les excipients, voir 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule contenant des microgranules à libération prolongée.
4.
DONNEES CLINIQUES
4.1
Indications thérapeutiques
Traitement symptomatique:
-
des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthrite rhumatoïde et
spondylarthrite ankylosante,
-
des arthroses.
4.2
Posologie et mode d’administration
31
Voie orale.
Chez l’adulte et l’adolescent à partir de 15 ans:
La dose journalière habituelle est de 200 mg, cependant 100 mg peuvent suffire chez certains
patients.
En l’absence de données chez l’enfant dans ces indications, ce médicament doit être réservé aux
adultes et aux adolescents à partir de 15 ans.
La posologie de 100 mg est recommandée particulièrement chez les sujets âgés, les malades
insuffisants cardiaques chroniques et les malades insuffisants rénaux (clairance de la
créatinine 30-50 ml/mn) ou insuffisants hépatiques (voir chapitre 4.4 “Mises en garde
spéciales et précautions particulières d’emploi”).
La gélule est à avaler telle quelle une fois par jour au cours d’un repas, avec un grand verre
d’eau.
4.3
Contraindications
−
hypersensibilité au kétoprofène ou à l’un des excipients,
−
dernier trimestre de la grossesse (voir chapitre 4.6 “Grossesse et allaitement”),
−
antécédent d’asthme déclenché par la prise de kétoprofène ou de substances d’activité
proche telles qu’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou acide
acétylsalicylique,
−
antécédent d’ulcère gastroduodénal récidivant,
−
ulcère gastroduodénal en évolution,
−
insuffisance hépatique sévère,
−
insuffisance rénale sévère,
−
insuffisance cardiaque sévère non contrôlée,
−
hémorragie gastro-intestinale, hémorragie cérébrovasculaire ou autre hemorragie en
évolution.
32
4.4
Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi
Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à une sinusite chronique
et/ou à une polypose nasale, ont un risque de manifestation allergique lors de la prise d’acide
acétylsalicylique et/ou d’anti-inflammatoires non stéroidiens, plus élevé que le reste de la
population. L’administration de cette spécialité peut entraîner une crise d’asthme (voir
chapitre 4.3 “Contre-indications”).
Les hémorragies gastro-intestinales ou les ulcères/perforations peuvent se produire à
n’importe quel moment en cours de traitement sans qu’il y ait nécessairement de signes avantcoureurs ou d’antécédents. Le risque relatif augmente chez le sujet âgé, fragile, de faible poids
corporel, le malade présentant des troubles de la fonction plaquettaire ou soumis à un
traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire (cf. chapitre 4.5 “Interactions avec
d’autres médicaments et autres formes d’interaction”).
En cas d’hémorragie gastro-intestinale ou d’ulcère, interrompre immédiatement le traitement.
Le kétoprofène sera administré avec prudence et sous surveillance particulière chez les
malades ayant des antécédents digestifs (par exemple rectocolite hémorragique, maladie de
Crohn).
Chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque, une aggravation est possible, due à une
rétention de sodium et d’eau particulièrement chez les sujets âgés. Chez ces patients, une
surveillance étroite des fonctions cardiaque et rénale est nécessaire.
Une surveillance attentive du volume de la diurèse et de la fonction rénale est nécessaire chez
les malades insuffisants hépatiques ou rénaux, chez les patients prenant un diurétique, après
une intervention chirurgicale majeure ayant entraîné une hypovolémie et particulièrement
chez les sujets âgés.
Chez les sujets âgés, la demi-vie des AINS étant allongée, il convient de diminuer les doses
(voir chapitre 4.2 “Posologie et mode d’administration”).
Au cours d’un traitement prolongé, il est recommandé de contrôler la formule sanguine, les
fonctions hépatique et rénale.
33
Une surveillance attentive est recommandée chez les malades ayant des antécédents de
réactions de photosensibilité ou de phototoxicité.
Le kétoprofène, comme tout autre AINS, peut masquer les symptômes d’une maladie
infectieuse sous-jacente.
Le KÉTOPROFÈNE ETHYPHARM LP étant une formulation à libération lente, son
utilisation n’est pas adaptée aux cas où une apparition rapide de l’efficacité en début de
traitement est souhaitée.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Certaines substances ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue
d’une hyperkaliémie: les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs
de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS),
les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), la ciclosporine et le tacrolimus,
le triméthoprime.
La survenue d’une hyperkaliémie peut dépendre de l’existence de facteurs co-associés.
Ce risque est majoré en cas d’association des substances sus-citées.
L’administration simultanée de kétoprofène avec les produits suivants nécessite une
surveillance rigoureuse de l’état clinique et biologique du malade.
Associations à éviter:
− Autres AINS (y compris les salicylés à fortes doses): augmentation du risque ulcéreux
et hémorragique digestif (synergie additive).
− Anticoagulants oraux: augmentation du risque hémorragique de l’anticoagulant oral
(inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les
AINS).
Si l’association ne peut être évitée, une surveillance clinique et biologique étroite s’impose.
34
− Héparines (voie parentérale): augmentation du risque hémorragique (inhibition de la
fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS).
Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique (et biologique pour les héparines non
fractionnées) étroite.
− Lithium (décrit pour le diclofénac, le kétoprofène, l’indométacine, la phénylbutazone, le
piroxicam): augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de
l’excrétion rénale du lithium).
Si nécessaire, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant
l’association et après l’arrêt de l’AINS.
− Méthotrexate (utilisé à des doses ≥ 15 mg/semaine): augmentation de la toxicité
hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les
anti-inflammatoires en général et déplacement du méthotrexate de sa liaison aux protéines
plasmatiques par les AINS).
Respecter un intervalle d’au moins 12 heures entre l’arrêt ou le début d’un traitement par le
kétoprofène et la prise de méthotrexate.
− Ticlopidine: augmentation du risque hémorragique (synergie des activités antiagrégantes
plaquettaires).
Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite (incluant le
temps de saignement).
Associations nécessitant des précautions d’emploi:
− Diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine: insuffisance
rénale aiguë chez le malade déshydraté (diminution de la filtration glomérulaire par
diminution de la synthèse des prostaglandines rénales).
Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
− Méthotrexate utilisé à des doses faibles (< 15 mg/semaine): augmentation de la toxicité
hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les
35
anti-inflammatoires en général et déplacement du méthotrexate de sa liaison aux protéines
plasmatiques).
Contrôle hebdomadaire de l’hémogramme durant les premières semaines de l’association.
Surveillance accrue en cas d’altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le
sujet âgé.
−
Pentoxifylline: augmentation du risque hémorragique.
Renforcer la surveillance clinique et contrôler plus fréquemment le temps de saignement
− Zidovudine: risque d’augmentation des effets toxiques sur la lignée rouge (action sur les
réticulocytes), avec anémie sévère survenant huit jours après l’introduction de l’AINS.
Contrôle de la NFS et du taux de réticulocytes huit à 15 jours après le début du traitement par
l’AINS.
Associations à prendre en compte:
− Bêtabloquants (par extrapolation à partir de l’indométacine): réduction de l’effet
antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS).
− Ciclosporine, tacrolimus: risque d’addition des effets néphrotoxiques, notamment chez
le sujet âgé.
− Dispositif contraceptif intra-utérin: risque controversé de diminution d’efficacité du
dispositif contraceptif intra-utérin.
−
4.6
Thrombolytiques: augmentation du risque hémorragique.
Grossesse et allaitement
Grossesse:
36
Dans l’espèce humaine, aucun effet malformatif particulier n’a été signalé. Cependant,
l’expérience clinique au cours de la grossesse est limitée.
Au cours du dernier trimestre de la grossesse, tous les inhibiteurs de la synthèse des
prostaglandines peuvent:
− exposer le foetus à:
-
une toxicité cardio-pulmonaire (hypertension artérielle pulmonaire avec fermeture
prématurée du canal artériel),
-
un dysfonctionnement rénal pouvant aller jusqu’à l’insuffisance rénale avec
oligoamnios ;
− exposer la mère et l’enfant, en fin de grossesse, à un allongement éventuel du temps de
saignement ;
− inhiber les contractions utérines et retarder/prolonger l’accouchement.
En conséquence, la prescription d’AINS ne doit être envisagée que si nécessaire pendant les
deux premiers trimestres de la grossesse. En dehors d’utilisations obstétricales très limitées et
qui justifient une surveillance spécialisée, la prescription d’AINS est contre-indiquée pendant
le dernier trimestre de la grossesse.
Allaitement :
Les AINS passant dans le lait maternel, par mesure de précaution il convient d’éviter de les
administrer chez la femme qui allaite.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Prévenir les malades de l’apparition possible de vertiges, de somnolence et de vision trouble.
4.8
Effets indésirables
37
− Effets gastro-intestinaux rapportés fréquemment : nausées, vomissements, diarrhée,
constipation, douleurs abdominales, gêne gastro-intestinale et douleurs gastriques.
Autres effets indésirables graves: ulcère gastro-duodénal, hémorragie gastro-intestinale et
perforations intestinales. Les hémoragies sont d’autant plus fréquentes que la posologie
utilisée est élevée.
− Rares cas d’effets rénaux: résultats anormaux des contrôles de la fonction rénale,
insuffisance rénale aiguë, néphrite interstitielle, syndrome néphrotique. Un oedème peut
survenir rarement, notamment chez le patient hypertendu.
− Système hépatique: une élévation du taux des transaminases et de rares cas d’hépatite
peuvent être observés.
−
Système cardiovasculaire: insuffisance cardiaque congestive, hypertension.
− Peuvent apparaître occasionnellement: céphalées, vertiges, somnolence, troubles de
l’humeur, acouphènes.
− Réactions d’hypersensibilité:
. rares cas d’oedème de Quincke et de choc anaphylactique,
. éruption, rash, prurit, aggravation d’urticaire chronique,
. possibilité de survenue de crise d’asthme, en particulier chez les sujets ayant une
allergie connue à l’acide acétylsalicylique et aux autres AINS.
− Réactions cutanées: photosensibilité, alopécie, exceptionnellement dermatoses bulleuses
(syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell) et érythème polymorphe.
− Quelques modifications des paramètres hématologiques ont pu être observées: baisse
modérée du taux de l’hémoglobine et quelques cas sans gravité de leucopénie, d’anémie, de
thrombopénie, de pancytopénie et d’agranulocytose.
− Effets oculaires : vision floue.
38
4.9
Surdosage
Chez l’adulte et l’adolescent, les principaux signes d’un surdosage sont: des céphalées, des
vertiges, une somnolence, des nausées, des vomissements, une diarrhée et des douleurs
abdominales. En cas d’intoxication grave, ont été observées une hypotension, une dépression
respiratoire et une hémorragie gastro-intestinale.
Le patient doit être transféré immédiatement en milieu hospitalier spécialisé, où un traitement
symptomatique sera instauré. En raison du caractère de libération lente du produit,
l’absorption du kétoprofène se poursuit après son ingestion pendant 16 heures.
Un lavage gastrique ou l’administration de charbon activé peuvent être pratiqués afin de
diminuer l’absorption du kétoprofène.
Il n’existe pas d’antidote spécifique.
5.
PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmaco-thérapeutique: Dérivés de l’acide propionique: Code ATC: M01AE03
Le kétoprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien du groupe des propioniques, dérivé
de l’acide arylcarboxylique.
Il possède les propriétés suivantes:
− activité antalgique,
− activité antipyrétique,
39
− activité anti-inflammatoire,
− inhibition des fonctions plaquettaires.
L’ensemble de ces propriétés est lié à une diminution de la synthèse des prostaglandines par
inhibition de l’activité de la cyclo-oxygénase
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
Le KÉTOPROFÈNE ETHYPHARM LP gélule est une forme de kétoprofène à libération
prolongée pH-indépendante destinée à l’administration en une prise unique quotidienne de la
dose thérapeutique.
Les microgranules de kétoprofène sont dispersés progressivement dans le tractus intestinal.
Absorption
Après administration orale, le kétoprofène est absorbé en quasi-totalité au niveau du tractus
intestinal, mais il subit un métabolisme de premier passage.
Une concentration plasmatique maximale d’environ 2,7 µg/ml est obtenue vers la 6ème heure
après l’administration d’une dose de 200 mg ; des concentrations significatives sont
retrouvées à la 24ème heure. La répétition des doses au cours du traitement n’est pas suivie
d’une accumulation du produit.
Le taux d’absorption n’est pas influencé par la prise concomitante de nourriture.
2.2.1.
Distribution
Le KETOPROFENE ETHYPHARM LP, gélule, assure une imprégnation en kétoprofène
continue et régulière.
Le kétoprofène est lié à 99 % aux protéines plasmatiques.
Le kétoprofène passe dans le liquide synovial et y persiste à des concentrations supérieures
aux concentrations sériques après la 4ème heure suivant une prise orale.
Il traverse la barrière placentaire.
40
Métabolisme
La biotransformation du kétoprofène s’effectue selon deux processus : l’un très mineur
(hydroxylation), l’autre largement prédominant (conjugaison à l’acide glucuronique).
Moins de 1 % de la dose de kétoprofène administrée est retrouvé sous forme inchangée dans
les urines, alors que le dérivé glucuroconjugué représente environ 65 à 75 %.
Excrétion
Le produit est éliminé sous forme de métabolites essentiellement par voie urinaire.
L’excrétion est rapide, puisque 50 % de la dose administrée sont éliminés au cours des 6
heures suivant la prise, quelle que soit la voie d’administration. La forme à libération
prolongée ne modifie pas le processus d’excrétion rénale du kétoprofène.
La demi-vie de la phase terminale d’élimination est de 7 heures environ.
Dans les 5 jours suivant l’administration orale, 75 à 90 % de la dose sont excrétés par le rein
et 1 à 8 % dans les fèces.
Populations à risque
Chez le sujet âgé, l’élimination du kétoprofène est diminuée et la demi-vie allongée.
La demi-vie chez les malades insuffisants rénaux augmente en fonction de la sévérité de
l’insuffisance (voir chapitre 4.2 “Posologie et mode d’administration”).
5.3
Données de sécurité précliniques
L’administration expérimentale sub-chronique et chronique de kétoprofène a entraîné des
lésions et une ulcération du tractus gastro-intestinal et des lésions rénales chez plusieurs
espèces animales.
41
Les différents tests de mutagénicité pratiqués in vitro et in vivo n’ont montré aucun effet
positif significatif du kétoprofène. Des études à long terme réalisées chez la souris et le rat
n’ont pas mis en évidence de pouvoir cancérogène du kétoprofène.
Aucun effet tératogène du kétoprofène n’a été mis en évidence lors d’études réalisées chez
plusieurs espèces animales.
A partir de la dose de 6 mg/kg/jour, le kétoprofène a diminué le taux d’implantation et la
fertilité chez la rate.
6.
DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1
Liste des excipients
Saccharose,
amidon de maïs,
Eudragit NE30D (dispersion de polyacrylate à 30 pour cent),
Eudragit RS30D (“Ammonio Methacrylate Copolymer Type B”),
Eudragit RL30D (“Ammonio Methacrylate Copolymer Type A”),
triéthylcitrate,
silice colloïdale anhydre,
talc.
Enveloppe de la gélule: dioxyde de titane (E171), gélatine, oxyde de fer noir (E 172).
Encre de marquage: gomme laque, hydroxyde de potassium, oxyde de fer noir (E 172).
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
42
6.3
Durée de conservation
3 ans
6.4
Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 30° C.
6.5
Nature et contenu de l’emballage extérieur
10 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
14 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
15 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
28 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
30 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
100 gélules à libération prolongée sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium) dans un
étui en carton
6.6
Instructions pour l’utilisation, la manipulation et l’élimination
Pas de dispositions particulières.
43
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Laboratoires ETHYPHARM SA
17/21, rue Saint Matthieu
F-78550 Houdan –
FRANCE
8.
NUMERO DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
9.
DATE DE LA PREMIERE AUTORISATION / DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
10.
DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
44
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