TEST RAPIDE INFLUENZA A (H1N1) au laboratoire Olivier Dr

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Labinfo
BORRELIOSE-MALADIE DE LYME
Dr S. Delcour (17/06/2011) – Revu par Phn. Biol. M. Dekeyser
1. Borrélia Dr F. Léonard
La borréliose ou maladie de Lyme est une affection due à
un spirochète (Borrélia) transmise à l'homme par une
tique.
Une tique est un petit acarien de couleur brun-noir et de la
taille d’une tête d’épingle. Elle se met à l’affût au sommet
des végétations basses de manière à flairer le passage
d’un homme ou d’un animal à sang chaud. Par contact
avec l’hôte, la tique passe sur la peau, s’y fixe, aspire le
sang et régurgite sa salive. Celle-ci peut contenir des
bactéries ou des virus responsables de maladies.
Le risque de contamination dépend directement de la
densité en tiques et de leur pourcentage d'infestation, il
existe ainsi d’importantes variations d'une région à l'autre.
En Belgique, le sud du pays et la Flandre orientale sont
principalement concernées.
Il existe un pic d'incidence en mai-juin. Il y a 3 espèces
pathogènes (B. burgdorferi, et plus rarement B garinii et B
afzelii).
2. Maladie de Lyme
La maladie de Lyme survient si la tique est infectée et si
elle reste fixée sur la peau pendant au moins 12 heures.
Elle se déclare chez moins d’1% des individus contaminés. Plus la tique reste accrochée longtemps, plus le
risque de contamination est grand.
Le polymorphisme clinique caractéristique et l'absence de
diagnostic biologique de certitude rendent le diagnostic
parfois difficile.
Phase primaire
La lésion d'inoculation ou érythème migrant (E.M.) que l'on
retrouve dans 65-75% des cas, apparait 3 jours à 3 mois
après la morsure et peut persister plus de 3 semaines.
!!Cette phase peut passer inaperçue !!
La sérologie, souvent négative, est inutile en cas
d’érythème migrant : il faut traiter directement.
En Belgique, une antibiothérapie prophylactique de la
maladie de Lyme n' est en principe pas indiquée après
une piqûre de tique.
Phase secondaire
L'E.M. est parfois suivi, à quelques semaines ou mois,
d'une phase "secondaire" (autres localisations de la
bactérie) souvent neurologique, pouvant durer plusieurs
mois avec rémissions et rechutes (chez l'enfant, paralysie
faciale fréquente); parfois cardiaque, articulaire ou cutanée.
Phase tertiaire
La phase tertiaire (forme compliquée tardive) peut être
neurologique (encéphalopathie, myélite), cutanée (acrodermatite atrophiante ou ACA), ou articulaire (arthrite
chronique).
Indication de la sérologie
- Méningo-radiculites,
- Paralysies faciales,
- Arthrite,
Laboratoire Luc Olivier
Laboratoire Gamma Médic
Laboratoire Labassos
Laboratoire Vieux Mayeur
Laboratoire Goffaux
www.labo-amedes.be
On peut trouver une sérologie positive chez les patients
exposés (activité forestière, randonneurs,..) sans aucune
manifestation clinique. Hypothèse la plus probable:
morsures répétées par des tiques infestées par des
Borrélia non pathogènes ou de faibles quantités de
Borrélia burgdorferi. La réponse immunitaire détruit l'agent
infectieux et il y a trop peu de bactéries pour entrainer
l'infection.
 Une sérologie positive isolée n’est pas
synonyme de maladie évolutive ni une
indication de traitement.
Immunoblot
- Acrodematite atrophiante
- Lymphome cutané bénin,
- Bloc auriculo-ventriculaire sur coeur sain,
- Arthralgie ou atteinte neurologique ou tous symptômes après morsure de tique.
3. Laboratoire
IgG et IgM anti-borrélia
Le laboratoire utilise une méthode ELISA de dépistage
des IgG et des IgM. Généralement, les IgM apparaissent
2 – 3 semaines après le début de l’infection, les IgG 2 – 3
mois après l’E.M. Les IgM diminuent progressivement
mais peuvent persister en cas de complications tardives.
La sensibilité de la sérologie est faible dans le stade initial
mais élevée dans les phases tardives. On peut donc
observer des sérologies positives avec uniquement des
taux élevés d’IgG sans IgM.
Il peut y avoir des réactions croisées avec la syphilis, les
tréponèmes et les maladies auto-immunes (faux positifs
en IgG), avec l'EBV, le CMV, les herpesvirus (faux positifs
en IgM ).
Un traitement antibiotique précoce peut négativer la
sérologie. Dans ce cas, on observe des IgM positifs sans
IgG.
A cause des nombreux faux positifs en ELISA, il est
indispensable de confirmer le résultat par une technique
plus spécifique. L’immunoblot permet d’identifier les
anticorps spécifiques contre différentes protéines des
borrélia (protéine p83, p41, p39, p31 (OspA), p25 (OspC),
p21, p19, p17, protéine vésiculaire membranaire, et
protéine VlsE) et d’écarter les réactions aspécifiques.
Cependant, des faux positifs restent possibles principalement en IgM, lors d’infections virales.
Chez le patient malade, l'immunodot montre de nombreuses bandes de forte intensité. Lors de réactions
croisées ou de cicatrice sérologqie, il montre des bandes
d’intensité très faible. Il peut donc permettre dans certains
cas d’évaluer le caractère récent ou ancien de l’infection.
 L’immunoblot est prescrit par le biologiste en fonction des résultats de l’ELISA
PCR
La détection directe des acides nucléiques des borrélia par
PCR est surtout recommandée dans le liquide synovial en
cas d’arthrite (sensibilité 80%), ou dans le LCR en cas de
neuroboréliose (sensibilité 30%). En cas de neuroborréliose, il est préférable de mettre en évidence une production intrathécale d’anticorps en comparant les titres
obtenus dans le sérum et ceux obtenus sur le LCR.
Après traitement, diminution lente des taux d'Ac, avec
parfois augmentation transitoire. Une diminution significative ne survient qu'après 3 à 6 mois.
 Cependant la sérologie n’est pas adaptée au suivi du traitement.
Référence : EUCALB
http://meduni09.edis.at/eucalb/cms/index.php
Chez le patient traité et guéri, il peut subsister des Ac dits
"cicatriciels" pendant des années.
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